Les intérêts des grandes puissances et la souveraineté de la RDC( Télécharger le fichier original )par Ghislain NGURU MUYISA Université officielle de Ruwenzori - Licence 2011 |
III.4.3. Les stratégies d'un leaderPour que le leader puisse bien conduire la troupe, il doit avoir des stratégies dans plusieurs domaines. Celles-ci peuvent être regroupées en trois niveaux. D'abord, les stratégies de résolution des problèmes ou des (conflits). Ce sont les heuristiques qui sont les techniques puissantes pour résoudre un problème. Leur choix doit dépendre beaucoup de problèmes et de la finalité poursuivie en s'attaquant aux causes et non aux effets. Ensuite, les stratégies dites de contrôle qui organisent le processus de résolution du problème ou d'accomplissement de la tâche. Ces stratégies de contrôle contiennent une part de surveillance, de diagnostic et de correction. Enfin, les stratégies d'apprentissage qui sont des stratégies pour acquérir les différents types de savoir que l'on a déjà décrits. Autrement dit, avoir un point de départ et aller de victoire à victoire à la manière des vagues successives. Bref, il faut avoir un leader de l'impulsion, de l'intuition, de vision et serviteur dans un esprit de partage équitable du revenu national. C'est le leader caractérisé qui peut orienter ce dessein pour permettre à tous de bâtir une existence acceptable. C'est-à-dire une existence qui doit être loin du spectre de la misère et de la faim. C'est à l'exemple de toute entreprise qui a la volonté de se tailler la part du lion des bénéfices provenant d'un marché futur. Il s'agit donc à la nature d'une entreprise qui doit se doter des avantages décisifs au client tout en construisant son avenir et non s'imaginer ; c'est-à-dire stimuler sa révolution. III.4.4. Le leader congolais et la révolutionNous pensons que le leader congolais devrait- suivre les idées révolutionnaires d'ANTOINE GRAMXI124(*) qui privilégie la révolution douce. Cela doit avoir deux phases. D'abord, la phase de la conscientisation c'est-à-dire la sensibilisation de la population, leur enseigner l'éducation civique et politique de masse. On ne peut réussir une révolution sans les masses populaires. Et lors qu'elles sont mobilisées et politisées, elles dégagent les énergies telles que qu'aucun pouvoir oppresseur ne saura résister126(*). Cette conscientisation comme première phase de la révolution douce a été témoignée par Jules chomé en ces termes : « Je garderai toujours le souvenir de ce soir où quand nous avions fini de travailler et que je me préparais à regagner mon hôtel ; je montais à l'étage pour saluer madame Mulele et que je trouvais là, assise par terre devant la télévision, parce que l'ambassade manquait des sièges, les petits Lumumba mêlés aux petits mulele... une quinzaine d'enfants ayant retrouvé une atmosphère familiale. A cette époque, j'avais en conscience de l'extraordinaire présence de Mulele , de la gravité avec laquelle il abordait le problème de son pays. Il n'avait pas encore été en chine. Il n'avait eu besoin d'aller en chine pour être convaincu de ce que seule une évolution pouvait débarrasser le Congo des traitres à la solde de l'étranger et permettre au peuple de prendre en mains ses propres destinés127(*)... ». Ensuite, la phase de l'exercice du pouvoir qui consiste à l'instauration de la justice sociale. Cette seconde phase nécessite le concours de plusieurs forces qui sont constituées de tous les participants à l'appareil idéologique de l'Etat, notamment les intellectuels parce que la révolution consiste aussi au renversement des modes de penser. C'est ainsi que GRAMXI insiste sur la notion de l'idéologie et l'instauration de la justice sociale. Autrement dit, le leader congolais pour qu'il réussisse la révolution dans son pays, il doit travailler avec la masse. Il doit la conscientiser et la sensibiliser de là il veut amener le pays dans une justice sociale, fondement de toute paix en société. C'est ainsi que ce leader prétendra changer le cours de l'histoire. * 124 125 A. KATSUVA MUHINDO, théories et doctrines politiques et sociales, inédit, G3 RI, /Butembo, 2009-2010, p.4 * 126 KALELE, pour mieux comprendre le néo-colonialisme en RDC éd. KIMPWANZA, ROME (Italie) septembre 1996, p 30 * 127 JULES chomé ;, l'ascension de Mobutu du Sergent Joseph Désiré au général Seseseko , éd. complexe , Bruxelles , 1975, p 17. |
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