CHAPITRE DEUXIEME : DE LA REHABILTATION DU
BARRAGE DE BUDANA.
Alors que le premier chapitre décrivait de
manière générale la ville de Bunia et la centrale
hydroélectrique de BUDANA, et que le diagnostic a
révélé que l'état pathologique de celle-ci, ce
deuxième se veut thérapeutique. Autrement, il cherchera, à
partir des données fournies à le réhabiliter.
Ce travail sera réalisé en deux grands moments
à savoir, une théorique, cherchant à décrire les
objectifs et attentes de la population et l'autre purement technique qui, en
fonctions des études récemment établies fera l'objet de la
réhabilitation. Disons-le, cette partie du travail appelle à
l'instruction dans le domaine.
II.1. ESQUISSE HISTORIQUE.
Nul n'ignore que le but préférentiel des
ouvrages hydrauliques, bien entendu, l'utilisation des énergies
renouvelables en général et la réduction de la
concentration carbonique sur le plan socio-économique en basant sur
leurs approches à des composantes à savoir : la vente du courant
hydroélectrique pour le développement
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environnemental, social, intégral, bref le
développement durable.
D'ailleurs, plaidant pour les causes, ces ouvrages constituent
de nouveaux types d'investissements car elles sont virtuellement
inépuisables, très peu polluantes et, à leur avantage,
bénéficient d'avancées technologiques et processus de
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développement qu'il y a quelques décennies.
Par conséquent, à voir l'hydrographie de la
ville de Bunia, on peut s'imaginer d'importantes ressources
énergétiques satisfaisantes dont elle dispose.
Cependant, à l'heure où nombreuses nations
investissent dans le domaine et
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réhabilitent leurs ouvrages, l'expérience chez
nous reste souvent décourageante si pas décevante.
22 NGOMO, Op cit., P.6
23 Idem, P.7
24 C'est le cas du Mozambique (juin 2006), de la
Zambie (Mai 1997)... CAPPELLE J., Amélioration de la pratique de
l'étude Aurore SUPPER, Mémoire du projet de fin d'études.
Spécialité Génie civil. Etude de conception... sur le Rhin
à plancher Bas (70), Juin 2010 ; Mali cf. annexes au rapport
d'EIE.
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Les événements malheureux et intermittents de
l'été 2003 pour la ville de Bunia et se environs peuvent en
illustrer valablement surenchérissait l'auteur. Lors de la seconde
guerre du Congo, la ville et le district ont été le
théâtre de nombreux combats. La localité a
été le théâtre de sanglants affrontements durant
l'été 2003 entre les ethnies LENDU et HEMA
perpétrés par l'Union des patriotes congolais ainsi que les
généraux rebelles NKUNDABATWARE et MUTEBUSI du Rassemblement
Congolais pour la Démocratie (RCD).
Des nombreuses pertes civiles ont été
causées par ce conflit. En Août 2003, une force européenne
sous commandement français, l'opération ARTEMIS s'est
déployée à Bunia afin de sécuriser
l'aéroport (code : AAITA : BUX) et le centre ville. Cette
opération a vu le déploiement de plus de 1.800 militaires
provenant d'une
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dizaine de pays.
Outre les routes, plus proche de nous, se trouve un
témoin valable qui, présentant son espoir au Chef de l'Etat sur
l'état actuel de la centrale hydroélectrique de BUDANA
déclarait « après la destruction par incendie du site en
1993, seuls deux turbines de la centrale fonctionnent : le premier de 3400 Kw
et le second avec 900 kw tandis que la troisième est encore hors-service
depuis 1988, suite à une panne
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technique.
De ce qui précède, il ressort qu'en plus de la
destruction méchante et du manque d'expertise dans les divers services,
l'insouciance de nos hommes politiques pour les biens communs, le manque
d'attention de bénéficiaires pour les biens publics sont autant
des raisons qui stigmatisent ces erreurs monumentales.
Un tel constat ne laisse personne indifférente. Il
appelle plus qu'il interpelle chacun de nous à une prise de conscience
pour le réaménagement de son territoire. Néanmoins, un tel
projet ne peut pas tenir sans objectif valablement identifié et
défini.
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