4.3.2- Suggestions pour un volontariat d'autonomisation des
jeunes
La jeunesse béninoise constitue un levier important de
développement, le plus grand
atout pour la réalisation de la paix et la croissance
économique de notre pays. Ils sont des acteurs d'aujourd'hui et de
demain. Aussi, leur participation à la construction nationale à
travers le volontariat demeure un excellent moyen d'exploiter ce potentiel
humain, pour leur développement personnel et celui de la
société en général. C'est pour cela qu'il
conviendrait de mettre en oeuvre de nouvelles stratégies pour faire du
traitement social du chômage par le volontariat des jeunes un axe
fondamental d'implication des jeunes dans la construction nationale et de leur
prise en charge par les suggestions ci-après:
a) Le développement d'une synergie d'action pour
la lutte contre le chômage et la pauvreté des jeunes.
Les besoins de la jeunesse sont pluridisciplinaires,
multidimensionnels et transversaux. Ainsi, aucun ministère ne peut
à lui seul répondre efficacement aux nombreux problèmes
auxquels sont confrontés les jeunes, notamment, celui du chômage.
Au Bénin, il convient de rappeler qu'au moins cinq (05)
ministères sont directement impliqués dans les questions d'emploi
et d'insertion socioprofessionnelle des jeunes : Le Ministère
Chargé de la Micro Finance, de l'Emploi des Jeunes et des Femmes
(MCMFEJF); du Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP) ;
du Ministère de l'Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et
Professionnelle, de la Reconversion et de l'Insertion des Jeunes (MESFPRIPJ) ;
du Ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisirs (MJSL) ; du
Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) ;
du Ministère de l'Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes
Entreprises (MICPME). Mais, au-delà des actions encore très peu
concertées de ces départements ministériels, il est plus
important de dynamiser le fonctionnement du Conseil National de la Jeunesse qui
regroupe tous les ministères directement ou indirectement
concernés par les problèmes de la jeunesse.
B) L'accès des jeunes au crédit
L'un des objectifs majeurs des pouvoirs publics en faveur de
la promotion de l'emploi des jeunes doit être l'amélioration de
l'accès des jeunes au crédit pour leur permettre
d'acquérir ou d'augmenter leurs actifs et leurs revenus. Pour ce faire,
il faut doter de moyens suffisants ces structures publiques comme le FNPEEJ et
le Fonds National d'Insertion des Jeunes (FNIJ), qui financent à des
conditions préférentielles les plans d'affaires des jeunes
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porteurs de projet.
C) La reformation du dispositif de formation au niveau
de l'enseignement académique, technique et professionnel et
l'employabilité des jeunes
La formation professionnelle et technique est unanimement
considérée comme un facteur clé de la croissance en
général et de la promotion de l'emploi en particulier. Par ses
effets sur les progrès de la productivité sur les
capacités d'initiative et d'innovation et sur l'élargissement de
l'employabilité des candidats au travail, la formation occupe une place
capitale dans les politiques de développement.
Dans ce cadre, il faut revoir le système de formation
notamment aux niveaux primaire, secondaire, universitaire, etc. qui ne semble
pas répondre aux besoins de l'économie puis soutenir le secteur
informel, premier pourvoyeur d'emploi pour les jeunes22. Le
système éducatif doit pouvoir engendrer une culture d'entreprise
chez les jeunes. La formation et l'enseignement offerts en création et
gestion d'entreprises doivent avoir un rapport avec les programmes pratiques
visant à préparer des entrepreneurs potentiels, à dresser
des plans d'entreprise efficaces, etc. De plus, il faudrait prendre en compte
d'une part l'aménagement pédagogique du système
d'enseignement professionnel qui concerne notamment le milieu rural, pour
permettre aux jeunes de concevoir leur projet professionnel et de se
préparer efficacement à sa mise en pratique et d'autre part la
promotion et l'enseignement du volontariat dans les écoles.
Par ailleurs, il est certain que l'école ou
l'Université (éducation formelle) ne peut tout enseigner, ni
permettre aux jeunes de tout apprendre, d'où la nécessité
de promouvoir au profit des apprenants toutes les formes d'éducation
à savoir : l'éducation non formelle, l'éducation formelle
et l'éducation informelle. Pour y parvenir, des reformes doivent
être opérées et le temps pédagogique ramener
à une journée continue (7h30-14h30) dans l'enseignement
secondaire. Ainsi, les après midi seront libérés pour des
apprentissages non formels et spécifiques.
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