Introduction générale
REVUE DE LA LITTERATURE
? Sur l'internationalisation des
entreprises
Depuis longtemps, les politiques d'internationalisation sont
au coeur des recherches en affaires internationales. L'internationalisation des
entreprises n'est pas facilement explicable par une seule théorie, car,
il s'agit d'un phénomène vaste et dynamique souvent réduit
à la seule question de l'exportation.
KOTLER et DUBOIS
définissent l'internationalisation comme « le
développement des produits et services des entreprises hors des
frontières nationales pour intégrer les marchés
étrangers »1. Ils définissent également
l'internationalisation comme le processus d'adaptation des opérations de
stratégie, de ressources et de structure d'une compagnie à
l'environnement mondial afin d'améliorer sa performance.
Selon BILKEY et TESAR,
l'internationalisation des entreprises est un processus progressif et
séquentiel qui comporte quatre étapes à savoir :
l'acquisition de connaissances et d'expériences, l'exportation, la
création des filiales et l'établissement d'unités de
production à l'étranger2.
LAGHZAOUI voit dans l'internationalisation,
un processus de connaissance du marché qu'une entreprise acquiert
grâce à l'établissement de relations avec des acteurs
étrangers3.
Mc DOUGALL, OVIAT et
SHRADER mettent en avant la personne de l'entrepreneur pour
expliquer la dynamique des entreprises nouvelles et internationales.
L'entrepreneur démarre l'internationalisation avant même la
création de l'entreprise et commence à créer des liens
à l'international pendant la gestation de l'entreprise. Ainsi,
l'idée d'effectuer des ventes à l'international fait partie du
projet de création d'entreprise4.
1 Philip KOTLER et Bernard DUBOIS, Marketing
management, 10e édition, Paris, Publi-union
édition, 2000, P.779.
2 W BILKEY, et G TESAR, « The export behavior of
smaller sized Wisconsin manufacturing firms », Journal of International
Business Studies, Vol. 8, 1977, P. 93-98.
3 LAGHZAOUI, L'internationalisation des PME : pour
une relecture en termes de ressources et compétences, Fribourg,
Suisse, 2006.
3
4P.Mc DOUGALL, B.OVIATT & R.SHRADER, « A
comparison of international and domestic new ventures», Journal of
International Entrepreneurship, Vol. 1, 2003, P. 67-75.
Mémoire de Master professionnel en Marketing
International. Présenté par Gervais Luc MOUKON à YOMBO.
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). Université
de Yaoundé II.
Introduction générale
Selon Patrick BORSSV, l'approche d'un
marché étranger quant à la forme de présence
constitue l'une des premières décisions stratégiques
auxquelles doivent faire face les entreprises. Le juste choix des modes de
présence conditionne, dans une large mesure, la pérennité
des activités commerciales futures5.
Michael PORTER observe que les entreprises
qui réussissent sur les marchés étrangers réalisent
leurs avantages compétitifs à travers des actes d'innovation.
L'innovation étant prise ici au sens large incluant entre autres, les
nouvelles technologies et les nouvelles manières de faire les choses et
qui se manifestent dans le design du nouveau produit, une nouvelle approche
marketing, une nouvelle manière de mener la formation,
etc.6
? Sur la politique des échanges
commerciaux
Au 18è siècle ADAM SMITH
estimait que chaque pays a intérêt à se
spécialiser dans la production pour laquelle les coûts de
production sont les plus faibles. L'ouverture des frontières est alors
bénéfique pour chaque pays. Cette théorie des avantages
absolus repose sur l'hypothèse selon laquelle chaque pays est meilleur
dans certains secteurs de production7.
David RICARDO généralise le
modèle de SMITH avec la théorie des avantages comparatifs et
montre que tout pays a intérêt à se spécialiser dans
le secteur ou il dispose d'un avantage relatif. Avec le libre échange
les prix des biens tendent à s'uniformiser8.
Pour TOLPER et SAMUELSON,
l'accroissement du prix relatif du bien pour lequel le pays a un
avantage comparatif augmente la rémunération du facteur de
production qui est utilisé intensivement dans la production. La
convergence dans les prix relatifs conduit aussi à une convergence dans
les rémunérations des facteurs de production9.
Dans le nouveau paradigme de l'avantage concurrentiel
proposé par Michael PORTER, l'efficacité doit
laisser la place au dynamisme. Tout doit être mis en oeuvre
5 Patrick BORSSV, Le choix des canaux de vente
à l'étranger, Paris, éditions hommes et
techniques, 1975, P. 85.
6 Michael PORTER, The competitive advantage of
nation, London, 1990
7 ADAM SMITH, Nature and causes on the wealth of
nations, London, London edition, 1776.
8 David RICARDO, The principles of Political
Economy and Taxation, London, Albemarle-street, 1817.
4
9 SAMUELSON et STOLPER, «Protection and Real Wage
», Review of economies studies, Vol.9, 1941, P. 58-73.
Mémoire de Master professionnel en Marketing
International. Présenté par Gervais Luc MOUKON à YOMBO.
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). Université
de Yaoundé II.
|