WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles lushois

( Télécharger le fichier original )
par Armand PASULA N'KUKITER
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies 2010
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0 INTRODUCTION GENERALE

0.1 Choix et intérêt du sujet

Le pentecôtisme est l'un des mouvements religieux importants dans la ville de Lubumbashi par son ampleur remarquée par le nombre des fidèles qui y adhèrent. En tant que sociologue qui s'intéresse aux phénomènes religieux, une telle réalité sociale ne peut pas nous laisser indifférent.

En effet, c'est depuis le premier cycle de notre formation universitaire que nous nous intéressons au pentecôtisme. La première oeuvre scientifique que nous avons produite dans le cadre du travail de fin de cycle avait porté sur « la problématique de la gestion des ressources financières dans la 30ème Communauté Pentecôtiste au Congo ».1(*)

Récemment, l'un de nos articles scientifiques a porté également sur « les prêches pentecôtistes et la situation des ménages des fidèles lushois ».2(*)

C'est dans le souci de rester dans ce même champ religieux particulier, afin de mieux l'étudier sociologiquement, que nous avons opté pour ce sujet dans le cadre de ce mémoire du troisième cycle.

Sur le plan scientifique, nous avons constaté qu'il y a insuffisance d'écrits scientifiques sur le pentecôtisme à Lubumbashi avec une approche holistique inaugurée par E. DURKHEIM dans le domaine de la sociologie de la religion. C'est pourquoi nous nous sommes lancé sur ce terrain qui, du moins dans cette ville, n'est pas encore suffisamment exploré par des chercheurs qualifiés pour une fin utile.

0.2 Présentation de l'objet d'étude

« La pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles à Lubumbashi ». Tel est l'objet de notre préoccupation sur lequel porte ce mémoire de D.E.A. (Diplôme d'Etudes Approfondies) en sociologie, particulièrement en sociologie de la religion. En clair, notre étude consiste à établir, tout en l'analysant et en l'expliquant sociologiquement, le lien de causalité entre la pratique de la religion pentecôtiste sous sa forme d'expression doctrinale et le développement intégral des fidèles de cette ville.

La République Démocratique du Congo, autrement appelée Congo-Kinshasa, est un Etat laïc3(*). Mais, la religion chrétienne est dominante, pour des raisons historiques, par rapport aux nombreuses autres religions d'obédience divine4(*). Et parmi les religions chrétiennes, le pentecôtisme semble prendre, depuis deux décennies, de grandes proportions dans la mesure où ce courant religieux continue à envahir non seulement tout ce pays, mais aussi tous les coins de la ville de Lubumbashi.

A l'heure actuelle, cette ville n'est plus seulement un centre industriel aux multiples fonctions économiques, mais elle est devenue aussi un centre religieux important où les Eglises dites de réveil, du ressort pentecôtiste, sont en train d'attirer des masses des fidèles (adeptes ou membres).

Ce phénomène religieux trouve une voie facile au sein des populations lushoises en raison de la nature intrinsèque même de l'homme.

En effet, celui-ci est fondamentalement religieux quand on sait qu'il est composé de deux dimensions : spirituelle et matérielle. Dans la pratique religieuses, le spirituel doit en principe primer sur le matériel, c'est-à-dire que le spirituel avant tout, le matériel après. Autrement dit, à l'instar de l'esprit humain, mieux de sa dimension spirituelle par rapport à sa dimension physique (matérielle, corporelle), le fonctionnement comme le développement physique de l'homme sont tributaires de la nature et de la volonté de la puissance spirituelle qui l'anime.

Le pentecôtiste, comme toute personne humaine du reste, est un « homo economicus », c'est-à-dire qu'il est un sujet des besoins que l'on peut situer au niveau tant spirituel que physique.

Dans cette optique, les communautés pentecôtistes, à travers leurs multiples fonctions, se portent garantes dans la résolution des problèmes auxquels sont confrontés leurs membres afin de leur assurer un développement intégral.

0.3 Etat de la question

La ville de Lubumbashi et beaucoup d'autres villes congolaises se caractérisent depuis quelques années par une abondante activité religieuse. Curieusement, très peu d'études scientifiques sont consacrées jusqu'à présent au pentecôtisme dans cette agglomération5(*).

D'une manière générale, un séminaire scientifique organisé par la Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives de l'Université de Lubumbashi en 1990 sur la problématique des sectes religieuses au Zaïre (Congo-Kinshasa) a mis en exergue l'importance et l'ampleur du pluralisme religieux en ce temps-là.

Aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé. Par conséquent, certains échos issus de ce forum sont dépassés étant donné le caractère dynamique du phénomène religieux dans ce pays.

En ce qui concerne particulièrement le pentecôtisme en dehors de Lubumbashi, il faut avouer que plusieurs études de cas existent surtout en Amérique du Nord (milieu d'origine) et en Amérique du Sud, principalement au Brésil.

En effet, dans une réflexion commune, Pierre Joseph LAURENT et Claudio FURTADO6(*) étudiant le pentecôtisme brésilien au Cap-Vert, trouvent que l'Eglise Universelle du Royaume de Dieu du Cap-Vert, avec près de 20.000 fidèles sur 475.000 habitants (soit 4%), connaît, depuis une décennie, un réel succès dans ce pays archipel catholique à plus de 93%. La modernisation rapide du pays (devenu, depuis janvier 2008, un pays de développement) renvoie à un moment particulièrement instable. L'embellie économique conduit à une réforme importante de la culture capverdienne et une augmentation des inégalités sociales, ressenties par certains comme une forme de souffrance. L'Eglise Universelle répond à l'inquiétude et au doute engendrés par cette situation et ressentis plus fortement par certains groupes de population, par la promotion d'une identité positive, qualifiée de « garantie ». En tant qu'entreprise religieuse, l'Eglise pousse ses membres à s'approprier du changement comme d'un fait inéluctable de société. Par la promotion d'une morale de la conviction liée à un procès de la responsabilisation, l'Eglise met en avant la réussite individuelle qui devrait, dans la foulée libérer le croyant des anciennes formes de la solidarité, notamment celles liées à la « vieille société capverdienne ».

Cette étude nous intéresse au plus haut point dans la mesure où elle décrit d'abord la situation socio - économique difficile que traverse la population capverdienne avec un taux de pauvreté estimé par le PNUD à 36,7% et celui de pauvreté extrême à 19,7%, soit un total de 56,4% de la population (PNUD 2005)

Cette situation a presque obligé les populations d'adhérer massivement aux Eglises pentecôtistes considérées comme des entreprises qui promettent la libération sociale de ces populations. Ceci est un cas presque identique à celui que nous analysons à Lubumbashi, dans le cadre de ce mémoire.

Depuis l'oeuvre pionnière de E. Léonard, publiée au début des années 1950, de nombreux chercheurs se sont attachés à rendre compte des causes et des transformations socioculturelles induites par l'expansion pentecôtiste en Amérique latine. Deux ouvrages parus à la fin des années 1960 ont marqué de leur empreinte les études effectuées sur ce thème.

En effet, Emilio WILLEMS, comparant les cas chilien et brésilien, estime que l'expansion pentecôtiste dans la classe dominée (1967) est liée à la désagrégation du système oligarchique et au processus de migration des campagnes vers les villes qui l'accompagne. Car, dans les zones urbaines où s'organisent des mouvements sociaux en faveur de la démocratisation, les circonstances permettant la dissidence religieuse seraient plus favorables qu'en milieu rural. E. WILLEMS tient alors le pentecôtisme pour un facteur de modernisation des sociétés, en vertu de la rupture que suppose l'adhésion à ce mouvement religieux d'avec le système de valeurs et les pratiques religieuses du catholicisme populaire, qui nourrissaient jusque là les représentations de l'exercice du pouvoir7(*).

A la même époque, Christian Lalive d'EPINAY8(*) publie les résultats de son enquête sur l'essor du pentecôtisme au Chili, dans laquelle il constate que l'expansion du mouvement connaît une accélération lors de la grande dépression en 1930. Alors que le déclin de sa société traditionnelle, fondée sur l'exploitation de grands domaines, incite les populations à migrer vers les villes (qui connaissent à cette époque un fort taux de croissance), l'industrialisation du pays ne parvient pas à fournir des emplois à tous les nouveaux arrivants. D'importantes aires de pauvreté vont ainsi se constituer. Le succès du pentecôtisme auprès de ces larges couches de populations à l'abandon est interprété par l'auteur à partir de ce caractère anomique d'une société en transition. Le pentecôtisme proposerait en effet à ses membres une reconstruction idéalisée de la société traditionnelle, constituant ainsi une réponse religieuse communautaire à cet état d'anomie sociale.

Le sociologue historien Francisco Cartaxo ROLIM9(*), un dominicain brésilien, publie ainsi en 1985 une thèse soutenue à la fin des années 1970 sur la formation et l'implantation du pentecôtisme au Brésil. Dans son dernier ouvrage, cet auteur prolonge ses analyses antérieures du phénomène pentecôtiste en distinguant le niveau de la production religieuse, c'est-à-dire le processus de reformulation des croyances religieuses en fonction des expériences personnelles et celui du système social, celui-ci étant entendu comme l'organisation et le fonctionnement des Eglises. L'auteur constate alors qu'au Brésil, les Eglises pentecôtistes se sont toujours tenues à l'écart du monde politique considéré comme l'incarnation de l'impureté et des compromis du monde, s'abstenant ainsi, à la différence de leurs consoeurs chiliennes, de prendre ouvertement parti pour les militaires. Cette méfiance à l'égard de la politique persiste jusqu'aux années 1980 quand les Eglises dites néo-pentecôtistes cherchent à faire élire des députés sur la base de l'appartenance religieuse.

F.C. ROLIM interprète par ailleurs, à partir de la même dichotomie entre interprétation personnelle et orientation institutionnelle, la participation de nombreux pentecôtistes aux Ligues Paysannes, ces associations formées au début des années 1960 dans le Nordeste par de petits producteurs résistant au processus de concentration foncière. L'auteur avance que c'est la pratique sociale, et non la pratique religieuse, qui construit peu à peu la conscience sociale. Cette perspective écarte l'hypothèse selon laquelle les pentecôtistes des Ligues pourraient trouver dans leur système de croyances et de pratiques religieuses des éléments justifiant leur implication dans les luttes sociales. Bien au contraire, leur participation aux Ligues précède ici nécessairement la reformulation du sens de l'engagement social en termes religieux. Ces pentecôtistes, sur la base de l'expérience personnelle et quotidienne des inégalités sociales, seraient alors conduits à défier un temps la hiérarchie d'Eglises prônant la soumission aux autorités. Dans la plupart de ces analyses, le pentecôtisme apparaît comme un courant religieux par nature conservateur, autoritaire et aliénant.

L'étude d'un autre scientifique de confession protestante, le sociologue Paul FRESTON10(*), a également permis de porter des appréciations plus mesurées sur les conséquences de l'expansion pentecôtiste. Dans une thèse soutenue en 1993, il analyse le vote des évangéliques aux différentes élections pour dégager les changements survenus dans leur attitude à l'égard de la politique. L'auteur constate que les élections de l'assemblée constituante de 1986 marquent l'émergence dans la vie politique brésilienne des évangéliques qui, jusque là, s'en tenaient éloignés. L'image par la presse des députés élus est celle d'un groupe conservateur, peu compétent et clientéliste. De fait, les évangélistes, dont une très faible minorité est de gauche ou de centre-gauche, soutiennent, lors de l'élection présidentielle de 1989, Fernado COLLOR, candidat de la droite. Cette récente politisation des évangélistes a parfois été interprétée comme la formation d'une nouvelle droite chrétienne comparable à la New Christian Right américaine. Mais l'auteur souligne que, contrairement au cas américain, le discours des évangéliques brésiliens n'a aucun contenu idéologique et que le groupe n'est pas soutenu par une base militante. La présence des évangéliques, et en particulier des pentecôtistes, sur la scène politique traduit moins, selon P. Freston, la défense d'un projet de société que le résultat d'une stratégie de croissance religieuse, basée sur un effort de différenciation face à la gauche catholique et la perception correcte d'une communauté religieuse pauvre mais en pleine expansion devant un Etat fort et au service des entrepreneurs.

La mise à l'écart du président COLLOR en 1992 et les scandales politico fonciers auxquels ont été mêlés ceux qui l'ont appuyé ont toutefois, remarque P. Freston, favorisé la formation en 1991 d'un mouvement évangélique progressiste, auquel cet auteur appartient, dont les membres adhèrent au PT (parti des travailleurs) et s'engagent aux côtés de LULA, le candidat de gauche lors de l'élection présidentielle de 1993. Cette gauche évangélique se caractérise par des positions politiques progressistes tout en étant théologiquement conservatrice et plus insérée dans la vie des Eglises. Bien qu'aucun (ou peu) de pentecôtistes participent pour l'instant à ce mouvement, écrit P. Freston, leur rôle politique dans un contexte de misère croissante pourrait passer à travers de nombreuses transformations, d'autant que la défense d'une orientation théologique conservatrice lèverait le principal obstacle à leur adhésion. L'auteur n'écarte donc pas l'hypothèse que les pentecôtistes, dont le vote profite encore aujourd'hui largement aux candidats de droite, ne parviennent à trouver dans le fondamentalisme les bases d'un engagement politique appuyant les luttes sociales.

Les études de David STOLL et de David MARTIN établissent d'abord un constat : celui de l'avancée inexorable en Amérique latine du protestantisme dont le nombre d'adhérents devrait dépasser, selon leurs projections statistiques, celui des catholiques au début du XIXème siècle.

Sur la base d'une minutieuse description des bases américaines du mouvement évangélique, les auteurs dressent un portrait des différentes tendances qui le constituent et des conséquences de leurs interventions en Amérique latine.

En s'interrogeant sur les raisons du succès du pentecôtisme, D. Martin insiste sur son caractère indigène et indépendant, cette capacité à devenir natif qui lui permet de constituer un réseau social protecteur et reproduit quelques-unes des solidarités et des structures d'autorité. A ce point de vue d'analyse, force est de constater que la figure du pasteur, dans les Eglises pentecôtistes, prend souvent les traits d'un patron et que les relations nouées dans une congrégation s'apparentent au système clientéliste. Mais, argumente D. Stoll, la résignation à laquelle semble encourager le message évangélique, d'ailleurs plus compatible avec la posture habituelle des pauvres que celui de la théologie de la libération, sert souvent de protection cachant la résistance culturelle.

L'étude publiée par André CORTEN11(*) en 1995 répond en analysant les catégories du discours pentecôtiste, et en les mettant en relation avec celles de la théologie de la libération ainsi que celles de la gauche brésilienne. Suivant en cela la théologie de la libération, le pentecôtisme trouve, selon l'auteur, l'une de ses sources dans ce qu'il qualifie de romantisme théologique, une réalité discursive de l'émotion. La théologie de la libération, émue par la souffrance des pauvres, a fait de ces derniers une catégorie emblématique d'un projet : vivre dans la passion des pauvres en intime union avec la passion du Christ. Quand l'Eglise des pauvres se laisse prendre dans la logique cléricale et devient une élite des couches populaires coupée de plus démunis, le pentecôtisme reprend cette notion en transformant l'émotion pour les pauvres en une « émotion des pauvres ». Les manifestations émotionnelles y sont en effet nombreuses (parler en langues étrangères, musique, chant, exorcisme,...) mais, surtout, la nouvelle adhésion n'entraîne pas un changement dans les conduites, et encore moins une conscientisation comme l'entendait la théologie de la libération. Il s'agit simplement de nommer la réalité du monde des miséreux pour l'invalider par la conversion.

La lecture de ces différents travaux laisse apparaître une divergence dans l'interprétation du pentecôtisme. En cherchant à dessiner des tendances générales et à dégager les caractéristiques de ce phénomène religieux, les études sociologiques sont amenées à travailler, même si c'est pour les dépasser, à partir de couples de termes antinomiques : aliénation ou démocratisation, tradition ou modernité, renforcement ou résistance. Pour leur part, les monographies montrent les failles d'une approche fondée sur ces catégories d'analyse, en soulignant l'ambivalence du pentecôtisme dans l'usage qu'en font les populations. Ces diagnostics contradictoires proviennent en grande partie de l'adoption de perspectives traitant d'aspects distincts de la réalité : ce qui est de l'ordre des structures institutionnelles et le sens dont elles sont investies par les acteurs sociaux.

Il semble pourtant difficile d'affirmer que l'expansion de ce mouvement religieux conduit invariablement au renforcement des pouvoirs en place ou même à l'uniformisation socioculturelle. Dès que des situations particulières sont considérées (donc au niveau microsocial), la complexité de l'ensemble pentecôtiste devient évidente. La littérature anthropologique donne non seulement des exemples d'engagement des pentecôtistes dans les luttes sociales, mais aussi elle montre également le travail d'intégration d'éléments rituels provenant d'autres systèmes religieux.

0.4 Problématique du travail

Actuellement, les congolais sont extrêmement intéressés aux manifestations religieuses. La place qu'occupe la religion dans leur vie quotidienne n'est pas à démontrer. Il suffit de compter le nombre de lieux de culte érigés presque sur toutes les avenues et rues de la ville de Lubumbashi ainsi que le nombre de cultes qui y sont organisés par jour et par heure pour s'en convaincre.

Le pentecôtisme, l'une des branches de la religion d'obédience divine et de souche chrétienne, s'attire des fidèles en masse dans cette ville au point qu'on peut croire qu'il y a une nouvelle religion qui est apparue. Tous les quartiers (résidentiels, panifiés et non planifiés), à des degrés divers, se trouvent affectés par cette religion particulière.

Le mode de vie de la plupart des lushois intègre, parmi leurs occupations prioritaires et utiles, les activités religieuses qui leur prennent à la fois le temps, les moyens matériels et financiers. Les communautés pentecôtistes sont devenues des lieux où l'on vient chercher à satisfaire ses besoins spirituel, moral, psychologique, matériel, financier, etc.

Cela étant, notre problématique s'articule autour des questions ci-après :

- Qu'est-ce que le pentecôtisme, la pratique religieuse et le développement intégral de l'homme ?

- Qu'est ce qui explique la tendance actuelle des lushois à adhérer massivement aux communautés pentecôtistes ?

- Combien de communautés pentecôtistes y a-t-il actuellement dans la ville de Lubumbashi ?

- Comment s'y organisent-elles ?

- Quelles sont les stratégies utilisées par les communautés pentecôtistes de Lubumbashi pour la diffusion du pentecôtisme ?

- Quel est l'impact de la pratique pentecôtiste sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi ? A quels facteurs internes et externes est-il lié ? Et quelles en sont les conséquences pour les fidèles, pour leurs communautés religieuses et pour leur société globale (Lubumbashi) ?

0.5 Hypothèse de travail

P. RONGERE pense que l'hypothèse est « la proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche, formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse »12(*).

En ce qui nous concerne, l'hypothèse peut être entendue comme une réponse anticipative à la question posée qui sert de fil conducteur pour tout le travail scientifique.

En rapport avec la problématique énoncée ci-haut, nos hypothèses sont les suivantes :

Comme hypothèse principale, s'il existait réellement l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi, cet impact serait-il positif ou négatif, d'une part, et, d'autre part, serait-il lié oui ou non aux facteurs suivants : la nature de la doctrine, son contenu, sa saisie, son interprétation, son intériorisation suffisante, sa diffusion (les stratégies utilisées) et sa mise en pratique suffisante et efficace par les fidèles indistinctement à cause du décalage entre le prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le vécu (ce qu'on fait ou son comportement), ainsi que l'influence positive ou négative exercée éventuellement par la société globale (Lubumbashi) ?

S'agissant de l'hypothèse secondaire, l'affluence actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes de Lubumbashi serait due non seulement à leurs prédications et enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre matériel (mariage, procréation, emploi, richesses matérielles, voyage d'affaires ou de détente à l'étranger, guérison de maladies, etc.), mais également au contexte socio-économique de Lubumbashi en crise actuellement.

0.6 Méthodologie du travail

Toute recherche en sciences sociales comme dans toutes les sciences en général implique le choix et l'utilisation des procédés scientifiques rigoureux, bien définis et adaptés aux genres des problèmes et des phénomènes à étudier. En d'autres termes, le choix des méthodes et des techniques scientifiques à utiliser doit tenir compte de la nature du sujet et des objectifs à atteindre.

Ainsi distinguons-nous deux types de méthodes : les méthodes rationnelles basées sur le raisonnement et les méthodes empiriques se rapportant à l'expérimentation. Les premières relèvent de la théorie et les secondes de l'empirisme. Les unes sont utilisées lors de l'élaboration des rapports d'enquête sous diverses formes et les autres sur le terrain d'enquête.

Pour saisir le pentecôtisme en tant que réalité sociale dans la ville de Lubumbashi, la présente étude se veut donc à la fois théorique et empirique. Le cadre théorique est ici employé dans le sens d'un schéma d'explication de nos résultats d'enquête sur terrain. Empiriquement, l'étude est axée sur deux recherches sur terrain menées grâce aux méthodes et techniques judicieusement choisies et efficacement utilisées. La première enquête a consisté à faire un recensement plus ou moins complet de toutes les communautés pentecôtistes de la ville de Lubumbashi, précisément de leurs lieux de cultes respectifs avec adresses. Et la seconde enquête de terrain à pratiquer des interviews (entretiens) avec nos informateurs échantillonnés, tout en les observant de temps en temps lors de certaines manifestations religieuses importantes, voire à domicile et au lieu de travail, sans oublier la collecte de diverses opinions émises par des tierces personnes choisies au hasard sur le phénomène étudié.

Pour tout dire, voici ce que nous entendons par méthodes rationnelles et empiriques, d'une part, et comment nous avons procédé dans le cadre de la présente étude d'autre part.

0.1.1 Méthodes rationnelles

Pour ANYENYOLA WELO, «  la méthode rationnelle est une démarche ou conception intellectuelle dans le sens d'une façon abstraite ou d'un moyen théorique de raisonner, d'examiner, d'argumenter et d'expliquer systématiquement un sujet sur la base d'une ou de plusieurs théories correspondantes selon les exigences scientifiques, à savoir : l'ordre, la cohérence, la critique, l'objectivité relative, la précision, etc. ». 13(*)

Tenant compte de la nature du phénomène sous étude et des objectifs que nous poursuivons, le recours aux méthodes structuro-fonctionnelle et de compréhension interprétative s'avère important pour la saisie et l'explication dudit phénomène et pour le traitement efficace de notre sujet.

0.1.1.1 Méthode structuro-fonctionnelle

Nous ne pouvons pas bien saisir l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le développement intégral des fidèles (le rapport de cause à effet) dans le milieu considéré, sans envisager au préalable le contexte systémique. En effet, le pentecôtisme en tant que religion spécifique est un tout cohérent constitué des éléments solidairement liés les uns aux autres. Ces éléments sont : la doctrine, le culte et la communauté morale (Eglise), auxquels s'ajoute le substrat matériel, notamment le lieu de culte (église, tabernacle, synagogue, salle du royaume, mosquée, temple, ...).

La méthode structuro-fonctionnelle se fonde sur deux notions : celles de fonction et de structure. Le sens qu'a le terme « fonction » en sociologie est hérité de deux disciplines : d'une part, les mathématiques où il désigne une variable dans sa relation avec une ou plusieurs autres par rapport auxquelles on peut l'exprimer, ou dont sa propre valeur dépend ; d'autre part, la biologie où il désigne les processus vitaux en tant qu'ils concourent au maintien de l'organisme.

Sociologiquement, ce concept exprime à la fois les relations d'interdépendance entre les institutions et la relation que les institutions, les modes d'activité et de pensée entretiennent avec la structure sociale au maintien de laquelle elles concourent.

En effet, elle tire ses origines dans l'école anthropologique anglaise, plus précisément dans les recherches de RADCLIFFE-BROWN qui en donne la définition suivante : « la fonction sociale d'un usage particulier, c'est la contribution qu'il apporte à la vie sociale considérée comme ensemble, au fonctionnement du système social »14(*).

Contrairement au fonctionnalisme absolu de RADCLIFFE-BROWN, R.K. MERTON apporte sa critique en soutenant que les fonctions sont, parmi les conséquences, celles qui contribuent à l'adaptation ou l'ajustement d'un système donné, les dysfonctions sont celles qui gênent l'adaptation ou l'ajustement du système15(*).

Quant au concept de « structure », RADCLIFFE-BROWN16(*) pense qu'il est un arrangement de personnes ayant entre elles des relations institutionnellement contrôlées ou définies, telles que les relations du roi et de son sujet, ou celles du mari et de sa femme. La structure sociale est donc, à ses yeux, l'ensemble des relations entre les personnes ou acteurs, lorsque ces relations sont décrites dans ce qui les standardise, c'est-à-dire d'après les modèles institutionnalisés qui servent de normes dans la conduite de la personne. A ce propos, T. PARSONS distingue quatre groupes d'éléments relativement stables composant la structure : les rôles (liés aux activités des individus dans la société : maire, juge, etc.), les collectivités (familles, partis politiques), les normes et les valeurs.

Pour mieux étudier sociologiquement le pentecôtisme en tant que sous-sous-système du sous-système religieux, notre démarche devra prendre en compte les principes systémiques ci -après :

Celui de la globalité pour lequel ANYENYOLA WELO pense que « le système est un tout constitué d'éléments distincts ou différents, qui n'est pas égal à la somme de ses parties, mais qui leur est supérieur »17(*). En tant que tout, le pentecôtisme est un sous-sous-système dont les éléments constitutifs sont la doctrine, le culte et la communauté.

En plus du principe de la globalité, il y a aussi celui d'interaction entre les différents éléments qui le composent. Il va donc s'agir ici d'analyser les relations entre les composantes du pentecôtisme lushois en vue d'en dégager l'impact sur ses fidèles sans oublier l'interaction entre ce phénomène religieux et son environnement sociétal qu'est la ville de Lubumbashi.

En plus, le principe systémique de changement endogène nous permettra, à son tour, de comprendre et d'expliquer les différentes transformations internes que subit le pentecôtisme dans la ville de Lubumbashi.

Si le sous-sous-système pentecôtiste change ou se transforme, chacune de ses composantes devra aussi changer ou se transformer suivant son propre rythme. Il va sans dire que la dynamique du système et de chacune de ses parties dépendra largement de celle de son environnement sociétal en raison de leur interaction. C'est pourquoi le système sera toujours obligé de s'autoréguler constamment afin de se maintenir tant bien que mal malgré des hauts et des bas.

0.1.1.2 Méthode de compréhension interprétative.

La méthode Structuro-fonctionnelle seule ne suffit pas pour saisir et expliquer le phénomène sous étude. Nous avons trouvé nécessaire voire important de la combiner avec la méthode de compréhension interprétative initiée par M. WEBER.

Pour lui, « la compréhension n'est que la connaissance des états internes des agents humains dispersés et des significations qu'ils attribuent à leurs conduites dites sociales : comme la compréhension n'est accessible qu'aux seules consciences individuelles, elle demande l'interprétation par celles-ci des significations et des valeurs qui les guident ». 18(*).

Se servant de la morale calviniste de souche chrétienne protestante comme variable pour expliquer l'essor du capitalisme occidental de son temps, il découvrit effectivement, en comparant les comportements-types du calviniste et de l'opérateur capitaliste, qu'il y avait une corrélation ou un rapport significatif de cause à effet entre la morale calviniste et l'épargne considérée comme l'un des moteurs indispensables de la croissance économique capitaliste ou du capitalisme en tant que système économique.

Concernant l'application de cette méthode dans son étude, Max WEBER, n'étant pas lui-même acteur (ni calviniste mais athée modéré, ni opérateur économique capitaliste mais chercheur scientifique, observateur extérieur), ne pouvait comprendre, donc saisir, et expliquer objectivement, selon sa sociologie compréhensive, les enjeux observés qu'en se référant aux interprétations faites et lui fournies par les acteurs eux -mêmes, lesquelles étaient interprétées par lui. Car ces acteurs, donc ses enquêtés ou informateurs étaient logiquement censés mieux placés que lui pour connaître leurs propres enjeux.

0.1.2 Méthodes empiriques.

Contrairement à la méthode rationnelle, la méthode empirique, quant à elle, est, selon toujours ANYENYOLA WELO., «  une démarche ou conception intellectuelle dans le sens d'une façon abstraite ou d'un moyen théorique de découvrir, sur terrain d'enquête, des réalités envisagées, encore cachées, sur base de l'expérience, c'est à dire de l'observation et de la vérification et non sur base des théories »19(*).

La méthode empirique ne peut pas s'employer seule. Pour son opérationnalité, elle a besoin des techniques appropriées.

Les informations qui ont servi de base pour l'élaboration de ce travail ont été récoltées grâce aux méthodes d'observation directe mais non participante et d'interview compréhensive libre. Nous faisons remarquer, en passant, que ces méthodes ne se limitent pas à la récolte des données sur terrain, mais qu'elles débouchent toujours sur le dépouillement, le rassemblement et le classement ou la mise en forme de ces données, etc... en vue de leur traitement ultime au moyen des méthodes rationnelles.

0.1.2.1 Méthode d'observation directe mais non participante

La méthode d'observation directe consiste à observer un fait ou un phénomène à travers les cinq sens. Cette méthode empirique nous a permis de récolter un certain nombre de données lors de l'enquête sur terrain. Ces données sont celles qui se rapportent aux recensements des lieux qui servent de culte pentecôtiste ainsi qu'à d'autres informations utiles. Mais, en observant directement les faits envisagés, nous nous sommes comporté comme chercheur scientifique non participant à cause de notre qualité de non-fidèle pentecôtiste.

C'est grâce aux papiers et aux stylos à bille que nous avons pu noter tout ce que nous observions sur terrain.

En vue de compléter nos notes d'observation, nous avons dû recourir à la méthode d'entretien.

0.1.2.2 Méthode d'entretien compréhensif libre

Outre l'observation directe mais non participante, l'entretien (équivalent français du mot anglais interview) a été pour nous une méthode empirique importante dans la récolte des données. Comme on le sait, l'entretien établit un rapport de communication verbale entre, d'une part, l'enquêteur et, d'autre part, l'enquêté autour d'un thème de recherche bien précis.

A ce sujet, A. BLANCHET et A. GOTMAN pensent que «  l'enquête par entretien est ainsi particulièrement pertinente lorsque l'on veut analyser le sens que les acteurs donnent à leur pratique, aux événements dont ils ont pu être les témoins actifs ; lorsque l'on veut mettre en évidence les systèmes de valeur et les repères normatifs à partir desquels ils s'orientent et se déterminent. Elle aura pour spécificité de rapporter les idées à l'expérience du sujet. Elle donne accès à des idées incarnées, et non pas préfabriquées, à ce qui constitue les idées en croyance et qui, pour cette raison, sera dotée d'une certaine stabilité ». 20(*)

Cette méthode a été appuyée techniquement par l'usage fréquent de l'enregistreur et des cassettes en vue de prendre les sons (discours) des enquêtés lors des échanges verbaux, ainsi que par la prise de notes sur papier à l'aide du stylo à bille.

0.2 Délimitation spatio-temporelle du sujet

Le pentecôtisme est une réalité sociale qui se manifeste aujourd'hui dans plusieurs pays du monde. Ses débuts remontent vers le premier siècle de notre ère. Ainsi, pour l'étudier sociologiquement, faut-il le délimiter dans le temps et dans l'espace.

S'agissant de l'espace, notre étude couvre toute la ville de Lubumbashi dans ses limites actuelles. Le choix de ce cadre géographique se justifie par le fait que c'est notre milieu de vie socioprofessionnel que nous connaissons bien. Ceci nous facilite la tâche dans toutes les opérations de notre recherche. En plus, en tant que deuxième ville du pays, Lubumbashi constitue un champ important de recherche pour le sujet qui nous intéresse ici.

Quant au temps, il s'agit de la période allant de 2003 à 2008. Cette tranche d'années, pour nous, est significative. Car l'an 2003 coïncide avec notre premier mandat d'assistanat à l'Université de Lubumbashi, notre Alma Mater. C'est en effet au cours de cette année que nous avons commencé à nous intéresser à ce phénomène qui prenait de plus en plus de l'ampleur dans la ville de Lubumbashi en pleine expansion suite aux guerres de libération et d'occupation qu'a connues successivement notre pays de 1996 à 2001.

0.3 Subdivision du travail

Outre l'introduction générale et la conclusion générale, la présente étude est subdivisée en trois chapitres :

- le premier chapitre porte sur le cadre théorique où il est question, dans un premier temps, de définir les concepts de base et, dans le second temps, de présenter notre modèle théorique.

- Le deuxième chapitre porte sur le pentecôtisme à Lubumbashi. Il est subdivisé en quatre sections dont la première présente le milieu d'étude, la deuxième retrace le contexte socio-historique du pentecôtisme, la troisième donne les résultats du recensement des communautés pentecôtistes de Lubumbashi et la quatrième parle de l'organisation générale des communautés pentecôtistes de Lubumbashi.

- Le troisième et dernier chapitre, pour sa part, porte sur la pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles à Lubumbashi. Ce chapitre présente les résultats d'enquête qu'il analyse, interprète et explique.

1 CHAPITRE I. LE CADRE THEORIQUE

Dans ce premier chapitre, il est question, d'abord, de définir les concepts utilisés, à savoir : la pratique religieuse, le pentecôtisme et le développement intégral.

Ensuite, nous présenterons le modèle théorique qui sous-tend notre étude sur le sujet traité.

1.1 La définition des concepts

1.1.1 La pratique religieuse

Avant d'évoquer la pratique religieuse, des précisions doivent être apportées sur le concept religion, étant donné qu'il revêt plusieurs sens selon l'angle sous lequel on l'aborde : philosophique, théologique, sociologique, etc. Pour surmonter cette difficulté épistémologique, nous nous penchons sur l'étymologie et l'historique de ce concept ainsi que sur les points de vue des sociologues.

L'étymologie du terme religion reste incertaine. Elle est d'ailleurs controversée depuis l'Antiquité.

Selon Oxford English Dictionary, en effet, Cicéron rapprochait les mots latins « religio » de « relegere », qui signifie relire. Cela laisse entendre qu'une personne religieuse observe scrupuleusement les prescriptions de son culte. Des auteurs ultérieurs, comme Lactance, rejettent cette explication et font dériver ce mot de « religare », qui signifie relier. La religion caractérise donc une vie liée par voeux et constitue un lien direct avec Dieu. Les Dictionnaires modernes, par contre, définissent la religion de façon beaucoup plus large et la décrivent comme étant la reconnaissance par l'homme qu'une certaine puissance supérieure invisible est maître de son destin et a droit à son obéissance, à son respect et à son adoration. En allant plus loin encore, on peut définir la religion comme  attachement à quelque principe, une fidélité scrupuleuse, ou simplement comme la droiture21(*).

Le mot latin religio a été employé de bien des façons, et il semble impossible de remonter à une signification première unique. On a plutôt l'impression que deux notions ont fini par coïncider en un seul terme. En gros, il avait deux conceptions de la religion : l'une mettait l'accent sur les réalités objectives extérieures à l'homme, auxquelles celui-ci est relié par la religion, l'autre concernait l'attitude subjective de l'homme et les actions qui pouvaient en découler. Un commandement ou un rite pouvait constituer la religion ; l'inobservation de l'un ou de l'autre était alors considérée comme un sacrilège. On constate ici un lien étroit entre la foi et l'éthique ; et même lorsque, plus tard, la morale fut dissociée de la religion organisée, elle fut aisément reliée à un autre concept qui transcendait l'individu, comme par exemple à un pays, à un parti politique ou à un mode de vie traditionnel.

Le mot religion finit par désigner la doctrine et l'organisation d'un groupe, plutôt qu'une foi personnelle. On distingua ainsi les religions chrétiennes et juive, et les religions catholique et protestante.

La découverte d'autres religions du monde moderne, expression utilisée par les auteurs catholiques dès 1508, constitua un nouveau facteur extrêmement important.

Ce pluriel « religions » était nouveau, et il est significatif que d'autres mots, auparavant presque équivalents à religion, n'avaient pas du pluriel : « foi », « piété », etc. Ces religions du monde furent tout d'abord comparées à la foi chrétienne, et cette comparaison s'étendit bientôt. Le christianisme avait ses croyances, ses systèmes, ses controverses doctrinales, ses Eglises et ses organisations. On en vint donc à supposer que les autres religions lui étaient semblables. Elles étaient dans l'erreur, bien sûr, mais on pensait qu'elles devaient toutes avoir des croyances et des organisations analogues à celles des Eglises.

W.C. SMITH distingue quatre sens du terme religion dans la période moderne. Le premier est celui de « piété personnelle », comme lorsque nous parlons d'une « personne religieuse », ou des «  personnes dont la religion est fervente et généreuse ». Voici la définition qui en est donnée dans l'Epitre de Jacques au chapitre 1, verset 27 : « la religion pure et sans reproche aux yeux de notre Père consiste en ceci : visiter dans leur détresse les orphelins et les veuves et se garder soi-même indemne des souillures de ce monde ».

Ensuite, on utilise le terme religion pour désigner un système de croyances et de pratiques. Lorsque nous parlons de la « religion chrétienne », c'est généralement cette organisation que nous avons à l'esprit, plutôt que la piété ou la dévotion des chrétiens, que ce terme aurait indiqué dans le passé. Cette acception du terme religion est peut-être la plus usuelle aujourd'hui. Il ne s'agit plus d'un terme général : on fait allusion à des systèmes de religions spécifiques, à certaines étapes et à certains endroits.

Un troisième sens du mot religion, dans l'usage moderne, est lié au deuxième sens, car il se réfère à des religions spécifiques mais d'une façon idéale. L'expression « vraie religion » peut se rapporter à une foi personnelle ; mais elle peut également désigner le système parfait ou la communauté idéale, comme le « vrai christianisme ». Les défenseurs d'une religion, quelle qu'elle soit, sont habituellement conscients des lacunes de son organisation, mais prétendent que si elle était observée conformément à ses idéaux les plus élevés, elle serait parfaite. Pourtant, quand ils parlent des autres religions comme par exemple de l'islamisme, ils ont plutôt tendance à en souligner les erreurs apparentes, soit à les identifier avec ses idéaux, soit à ignorer purement et simplement ceux-ci.

Le quatrième sens du mot religion, aujourd'hui, est celui de « religion en général », c'est-à-dire qu'il désigne l'ensemble des activités humaines qui doivent être qualifiées de « religieuses ». On peut l'appliquer aux activités tant individuelles que collectives, et aux époques historiques comme aux temps modernes. Le sens de cette religion en général est influencé par les autres significations (piété personnelle, système organisé, aspect concret et aspect idéal). On peut reconnaître que les religions diffèrent les unes des autres, mais on peut également essayer de dépasser ce cadre historique et organisé pour découvrir dans chacune d'elles, d'une certaine manière, l'essence de la religion. Il s'agit ici d'un emploi particulièrement moderne, et la recherche de la base commune ou des principes généraux de la religion s'est grandement développée depuis que l'on est mieux informé des religions d'Asie et d'Afrique.

Ce quatrième sens du mot religion peut être utilisé pour distinguer la religion des autres activités humaines, telles que l'art ou l'économie. Mais cela peut aboutir à faire considérer la religion simplement comme un secteur de la vie humaine, traditionnel en voie de disparition, et moins important que le travail ou le jeu.

Au cours de ces cent dernières années toutefois, de nombreuses théories concernant les origines de la religion nous ont été proposées la plupart du temps par des anthropologues ou des sociologues « de chambre ». Tylor et Frazer, Marx et Freud, Lévy-Bruhl et Durkheim ont tous élaboré des théories sur les origines de la religion en partant des peuples prétendument primitifs d'aujourd'hui. Ils se sont appesantis sur l'animisme, le totémisme, le stade prélogique ou encore sur la divinité sociale des australiens ou des africains.

Cela étant, nous allons essayer de définir la religion avec les auteurs contemporains.

Du point de vue théologique, nous prenons en compte la définition proposée par le professeur MULAGO GWA CIKALA dont voici la substance : « La religion est l'ensemble cultuel des idées, sentiments et rites basés sur :

1° La croyance en deux mondes visible et invisible ;

2° La croyance au caractère communautaire et hiérarchique de ces deux mondes ;

3°L'interaction entre les deux mondes, la transcendance du monde invisible n'entravant pas son immanence ;

4° La croyance en un Etre Suprême, Créateur et Père de tout ce qui existe22(*) ».

Et le professeur ANYENYOLA WELO de renchérir : « cette définition revêt donc un caractère nettement théologique dans la mesure où son auteur met un accent particulier sur la transcendance et l'immanence du monde invisible, ainsi que sur la hiérarchie des mondes visible et invisible. Et l'interaction entre ces deux mondes semble en constituer l'un des éléments fondamentaux...Dans le même ordre d'idées, la religion se présenterait comme un lien spirituel par lequel l'homme cherche à entrer de nouveau en relation avec Dieu. Du point de vue anthropologique, toute religion constitue avant tout un trait ou un phénomène socioculturel. En d'autres termes, pour l'anthropologie, la religion est une institution sociale qui se fonde sur une culture donnée dont dépendent sa conception et son organisation structurelle et fonctionnelle »23(*).

Du point de vue sociologique, selon Emile DURKHEIM, la religion est « un système solidaire de croyances et pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhérent »24(*).

A la suite de E. DURKHEIM, le professeur ANYENYOLA WELO pense que la religion peut être définie comme la communion (relation) spirituelle entre puissance spirituelle adorée et croyant-adorateur humain seul ou en groupe, qui ne peut se réaliser effectivement que moyennant la mise en jeu de beaucoup d'éléments : la puissance surnaturelle adorée, l'homme ou les hommes adorateurs et les moyens utilisés pour adorer.

MUSASA KABOBO, quant à lui, dans sa thèse doctorale,  estime que « la religion est un rapport communiel entre la ou les puissance (s) et leurs adorants, rapport qui se réalise dans un ensemble d'activités physico-spiritualistes, accomplies dans un groupe ésotérique de personnes partageant une communauté de valeurs religieuses, dirigées vers une ou plusieurs puissances supranaturelles, en vue d'obtenir, par des efforts « ascétiques » répétés et un rituel approprié en compatibilité avec leur nature, le  salut total  dont ces puissances sont apparemment génératrices25(*) ».

En ce qui nous concerne, nous pensons que les définitions sociologiques de la religion susmentionnées rencontrent notre préoccupation scientifique dans la mesure où elles se fondent toutes sur l'idée d'une communauté des croyants qui se réunissent à l'occasion du culte et d'autres circonstances précises, qu'ils rendent à l'Etre Suprême en qui ils partagent tous la même foi, et cela s'observe à partir d'une praxis.

Cela étant, la pratique religieuse pour nous, c'est la façon dont l'être humain adore un être surnaturel sous forme de culte, autrement dit la façon dont il applique les principes ou les enseignements doctrinaux reçus au sein de sa communauté religieuse.

Pour Joseph LALOUX, « la pratique religieuse, c'est l'ensemble des comportements religieux externes, facilement observables et quantifiables26(*) ».

Explicitant sa pensée, ANYENYOLA WELO, quant à lui, définit la croyance religieuse comme «  une attitude spirituelle consistant à admettre l'existence d'une puissance surnaturelle et ses oeuvres, et à se lier à elle pour une interaction réglementée ; et la pratique religieuse comme la mise en oeuvre exigée de la croyance religieuse, qui se traduit par des oeuvres concrètes telles qu'adoration, prière, prédication, guérison, délivrance, etc., en tant que pratique spécifique parmi tant d'autres (sociale, politique, économique, scientifique, professionnelle,...) »27(*).

1.1.2 Le pentecôtisme

Le pentecôtisme est entendu ici comme une religion particulière sous sa forme d'expression doctrinale. Il est une des tendances du christianisme, donc d'obédience divine, qui a pour fondement la pentecôte. Cette dernière est la fête chrétienne qui intervient le septième dimanche après Pâques pour commémorer la descente du Saint-Esprit sur les apôtres de Jésus-Christ rassemblés à Jérusalem dans la chambre haute en attendant l'accomplissement de la promesse de leur Maître avant de commencer l'oeuvre évangélique à travers le monde entier.

Le pentecôtisme, appelé aussi mouvement de pentecôte, est une mouvance protestante évangélique se différenciant des autres par l'importance donnée aux dons du Saint-Esprit. Il est similaire au mouvement charismatique, mais s'est développé plus tôt (du moins aux Etats-Unis) et s'est séparé du courant principal de l'Eglise catholique romaine.

Les pentecôtistes croient que chacun, être humain, peut-être sauvé par la foi en Jésus-Christ en tant que Seigneur et Sauveur pour le pardon ou la rémission des péchés afin d'être rendu acceptable aux yeux de Dieu. Ils croient dans le baptême d'eau en tant que signe extérieur distinct que toute personne croyant en Jésus-Christ peut recevoir. Certains pentecôtistes croient que le baptême de l'Esprit Saint est toujours accompagné au départ par la manifestation extérieure du parler en langues. Ils croient aussi habituellement que la Bible a une autorité suprême et définitive en matière de foi28(*).

En outre, ils insistent sur l'imposition des mains aux malades, et croient en une possible guérison divine lorsque la médecine moderne et/ou traditionnelle ne trouve pas de solution. En bref, ils se fondent sur les dons du Saint-Esprit tels que le parler en langues et leur interprétation, la prophétie, le miracle, la guérison, la parole de sagesse et de connaissance, le discernement des esprits, la foi, l'exorcisme, etc, selon 1 Corinthiens 12 dans la Bible judéo-chrétienne.

1.1.3 Le développement intégral

Le développement intégral de l'homme désigne, selon ANYENYOLA WELO «  celui de tout l'homme, c'est-à-dire sous tous ses aspects (spirituel, moral, intellectuel, physique, social et économique), compte tenu de sa double dimension. C'est aussi la promotion humaine intégrale, l'humanisation ou la transformation profonde de l'homme »29(*).

Par ailleurs, cet auteur pense, à ce sujet, que pour se réaliser pleinement et correctement, le développement ainsi défini doit être sous-tendu par des principes positifs d'ordre spirituel (amour, justice, solidarité, paix, entente, Le concept développement est suffisamment défini et exploité par plusieurs auteurs de par le monde. Nous n'y revenons pas ici, mais nous voulons le centrer sur l'homme.

Pour parler comme MUSUA MIMBARI, « le développement exprime le progrès humais et social, lequel est à la fois qualitatif (amélioration des conditions de vie) et quantitatif (croissance économique). Le développement intégral de l'homme recouvre donc la croissance économique qui se réfère au progrès économique, à l'avoir et aussi et surtout la promotion de l'homme entraînant des mutations de structures, de mentalités et de comportements »30(*).tolérance, etc.) qui sont en fait, selon la Foi chrétienne, les principes du théisme contraires à ceux du satanisme. Il en est de même de la conception de la promotion humaine et sociale, le théisme et ses dérivés soutiennent le développement intégral de tout l'homme et de toute la société, alors que le satanisme et les siens ne visent que les intérêts égoïstes de leurs adeptes.

S'agissant des rapports entre religion et développement, H. DESROCHE31(*) constate qu'il y a deux monismes qui sont souvent aux prises :

- un monisme apologétique, celui pour lequel, en termes grossiers, la religion est bonne pour le développement, sous-entendu : plus il y a de religion, plus il y aura de développement ;

- un monisme polémique, celui pour lequel la religion, en gros, est mauvaise pour le développement, sous-entendu : plus il y a de développement, moins il y aura de religion.

L'auteur en arrive à la table abstraite de ces interrelations qu'il suggère comme suit : les signes + ou - expriment l'implication favorable ou défavorable de la religion pour le développement et réciproquement.

Religion vis-à-vis du Développement vis-à-vis Développement de la religion

1...................... +

2....................... -

3...................... +

4...................... -

Légende :

Une religion favorable à un développement qui lui est à elle-même favorable. Max WEBER a tenté de situer dans cette réciprocité positive cette forme de religion qu'est l'éthique calviniste et cette forme de développement qu'est l'entreprise capitaliste.

Une religion défavorable à un développement qui lui est réciproquement défavorable. C'est à peu près la conjoncture de l'ancien Québec français : un catholicisme de paroisses rurales défavorables à un développement urbain et industriel qui, en effet, démantèle ses soubassements sociologiques et culturels.

Une religion favorable à un développement qui lui est finalement défavorable. Religion mère du développement ; étouffement de la mère par le fils.

Une religion défavorable à un développement qui lui est finalement favorable.

A ce propos, ANYENYOLA WELO32(*) réagit en ces termes : « La religion est favorable ou défavorable, la religion est bonne ou mauvaise pour le développement » sont des monismes ambigus, aujourd'hui dépassés. Cette conception dualiste ou juxtaposée de la religion et du développement en général doit donc être déconsidérée actuellement. Dans la mesure où, quel que soit le degré d'accent mis sur le spirituel ou le matériel, celle d'obédience satanique exceptée en raison de sa nature négative, aucune communauté religieuse d'obédience divine, même la plus radicale comme l'Association « les Témoins de Jéhovah », ne s'oppose absolument ni catégoriquement au développement humain et social.

Mais la possibilité d'engagement ou de désengagement varie d'une communauté religieuse à une autre selon ses moyens. Autrement dit, toute communauté religieuse d'obédience divine est favorable au développement humain et social, mais son engagement, dans ce développement, dépend de sa doctrine, de ses possibilités, du contexte socio-historique et politique ainsi que des circonstances sociales. Tel est le point de vue qui nous intéresse dans la présente étude.

1.2 Notre modèle théorique

« La théorie est un système d'hypothèse plus ou moins vaste. Elle est en retour, explicative des faits isolés longtemps qu'elle tient. Elle oriente, par les problèmes qu'elle pose, la recherche scientifique qui, sans cela, serait livrée au hasard, à l'intuition, à la fantaisie des chercheurs. Une règle essentielle gouverne toutes les démarches, à tous les échelons : pas de faits sans idées ; pas d'idées sans faits »33(*).

Le modèle théorique est, pour le professeur KAMBAJI WA KAMBAJI34(*), un système heuristique des concepts, des principes théoriques, méthodologiques et expérimentaux visant à tester la validité ou la portée objective des connaissances scientifiques. C'est une grille référentielle d'étude, d'analyse de lecture des forces et des faiblesses des connaissances ou résultats scientifiques.

Pour le cas qui nous concerne, un modèle théorique peut-être appréhendé comme étant un travail de présentation ou de reconstitution systématique de l'armature conceptuelle, théorique ou méthodologique.

Dans le cadre de cette étude, notre modèle théorique se réfère à la théorie systémiste. A l'issue de l'analyse qu'il a faite, MUSASA KABOBO35(*) fait remarquer que les modèles systémiques dégagent quatre tendances, à savoir : la tendance marxiste, la tendance actionna liste, la tendance in stabilisatrice du système et la tendance structuro-fonctionnaliste.

1.2.1 La tendance marxiste

Le modèle systémique tel que proposé par K. MARX, à l'instar de G. GURVITCH, de A.TOURAINE, etc., se veut matérialiste. Il considère la société comme un système dont l'homme est la cause, l'artisan et l'acteur de son changement ou de son évolution. Fonction de la vision matérialiste du monde, fondé sur le rejet de la métaphysique dans l'explication du fonctionnement et du changement social, ce système trouve son origine dans l'économie. Ici, il se caractérise par ces forces productives qui se déploient dans un mode de production.

Les rapports sociaux qui en découlent sont souvent conçus par les marxistes en termes des inégalités par rapport aux moyens de production. Ils aboutissent à une hiérarchie discriminatoire des forces productives et entraînent la naissance des classes sociales. Celles-ci, moteur de l'histoire sociale, développent leurs actions respectives par la conscience collective et individuelle que les membres ont de leurs positions sociales et de leurs intérêts.

La divergence de ceux-ci, créant une conscience de classe, entraîne un processus révolutionnaire concrétisé par la lutte des classes (K. Marx) ou le conflit interne (A. Touraine), etc. Cette lutte des classes se solde par un engagement social porteur de la répression, de la discrimination et d'une société communiste (système social communiste) sans classes.

L'objectif d'une telle construction systémique est la recherche du changement social. Le mérite de ses tenants tient au fait qu'ils reconnaissent cette dynamique à toute société en dépit de leur monisme caractérisé par l'unicité historique des sources de la dynamique sociale (la lutte des classes) et de leur futur unique (communisme) comme aboutissement de la dite lutte.

Par rapport à notre objet d'étude, nous pensons que cette tendance du modèle systémique ne peut pas nous permettre d'atteindre l'objectif scientifique que nous poursuivons, d'autant plus que l'aspect spirituel de l'homme n'est pas pris en compte dans le processus du changement social.

1.2.2 La tendance actionnaliste

Elle présente le système social comme un ensemble de sous-systèmes constitués distinctement en rapport avec la variabilité de la nature du milieu pour répondre aux impératifs fonctionnels, notamment la poursuite de buts, la stabilité normative ou latente, l'adaptation des membres dans le système social.

Comme on le voit, le système est ainsi conçu pour des impératifs qui nécessitent une action sociale. D'où il comprend les orientations subjectives, les modalités objectives de l'action c'est-à-dire les désirs individuels et les moyens extérieurs à l'individu, les valeurs, les normes et les règles morales qui garantissent la fin, la satisfaction des besoins fondamentaux.

En dépit de son caractère abstrait et réductionniste du système social à la psychologie culturelle, cette conception systémique a le mérite d'avoir présenté la société comme un complexe de sous-systèmes distincts et spécifiques par la nature de leur milieu environnant et des problèmes que la société rencontre.

Confrontée à notre étude sur le pentecôtisme, cette tendance pourrait bien nous permettre de saisir la pratique sociale à travers l'analyse du comportement des fidèles. Cependant, nous la rejetons par le fait qu'elle ne fait pas l'analyse des fonctions que remplit le système pentecôtiste.

1.2.3 La tendance instabilisatrice

Elle va au-delà du postulat systémique de base (interdépendance des éléments constitutifs du système) et conçoit le système comme une réalité constamment instable à cause de l'agencement plus ou moins vulnérable des unités différenciées qui le composent ; agencement soumis à une exigence permanente de composition (G. BALANDIER) à cause des pressions de l'environnement (L. DEBAYLE). Les rapports d'interaction sont condamnés par la notion d'autorégulation. Il en ressort des dynamiques interne et externe que le système est appelé à subir et qui constituent une propriété fondamentale36(*).

L'imprécision du moment auquel les éléments systémiques exhibent leurs différences pour déclencher les tensions et débloquer le processus dynamique, et le monisme vis-à-vis des mécanismes de production et de réciprocité du changement intrasystémique ainsi que le soutien de l'idée de la permanence du changement dans le système sont les faiblesses caractéristiques de cette tendance.

Cette tendance ne cadre pas avec notre objet d'étude dans la mesure où les éléments constitutifs du pentecôtisme (doctrine, culte et communauté) en tant que religion particulière ne sont pas porteurs des tensions qui puissent aboutir à une situation d'instabilité.

1.2.4 La tendance structuro fonctionnaliste

Dans le cadre de cette étude, notre modèle théorique se réfère à la théorie systémiste de tendance structuro fonctionnaliste telle que l'a présentée H. JANNE37(*). Dont les étapes d'analyse sont les suivantes :

1°. Définition de la fonction, sa place dans la typologie en cause ;

2°. Définition de la structure à laquelle cette fonction se rapporte ;

3°. Description suffisante de tout le contexte constitué par le système social ;

4°. Etude du besoin auquel répond la fonction ;

5°. Analyse des mécanismes par lesquels la fonction est remplie ;

6°. Exigences fonctionnelles ;

7°. Fonctions latentes éventuelles ;

8°. Substituts fonctionnels et survivances éventuels ;

9°. Aspects dysfonctionnels éventuels ;

10°. Comparaison de la fonction complètement analysée et expliquée avec des fonctions analogues ;

11°. Recherche des régularités.

Le choix que nous avons porté sur ce modèle est fondé sur la nature du sujet qui fait appel à la théorie des fonctions sociales de la religion et aussi, comme le pense MUSASA KABOBO, la tendance structuro fonctionnaliste présente l'avantage consistant en une identification de l'ensemble des structures sociales avec leurs fonctions. Par ces dernières, le système social devient une réalité toujours stable. En même temps, elle permet une saisie aisée des carences ou des excessivités susceptibles de reconditionner l'équilibre social par la reconversion des différents rôles des éléments systémiques vis-à-vis des dysfonctions.

2 Conclusion partielle

Ce premier chapitre de notre travail a porté essentiellement sur les considérations d'ordre théorique. Il a apporté un éclaircissement sur le contenu que nous donnons aux concepts utilisés dans ce travail tout en insistant sur le sens sociologique. Il s'agit des concepts de pratique religieuse, de pentecôtisme et du développement intégral sans pour autant perdre de vue d'autres concepts qui leur sont liés.

La nature du phénomène étudié nous a obligé de recourir au structuro-fonctionnalisme comme théorie explicative de nos données empiriques. Cependant, le modèle présenté par H. JANNE nous a paru le meilleur pour des raisons que nous avons évoquées ci-haut.

3 CHAPITRE II. LE PENTECOTISME A LUBUMBASHI

Ce deuxième chapitre de notre travail aborde l'étude de quatre sections essentielles dont la première présente la ville de Lubumbashi, dans ses limites actuelles, en tant que notre cadre d'investigation. La deuxième section essaie d'expliquer le contexte socio-historique de l'émergence du pentecôtisme au monde, en République Démocratique du Congo et au Katanga, précisément à Lubumbashi. La troisième section donne les résultats de l'enquête qui a consisté à identifier, dans la ville de Lubumbashi, toutes les communautés pentecôtistes. En fin, la quatrième section présente l'organisation générale des communautés pentecôtistes de Lubumbashi.

2.1 La présentation du milieu d'étude

Nous rappelons que notre étude a pour champ d'investigation la ville de Lubumbashi dans ses limites actuelles. Cette présentation porte sur ses aspects historique, géographique, administratif, démographique et religieux.

2.1.1 Aspect historique

La ville de Lubumbashi, jadis Elisabethville, prit naissance en 1910 lors qu'on choisit le plateau et la bourgade qui dominent la rivière Lubumbashi au même moment de l'entrée du rail venant du Sud.

La naissance d'une ville n'est pas un fait du hasard. Plusieurs raisons ont concouru à sa création dont celles d'ordres économique et politique. L'exploitation minière a été à la base de la création et du développement de cette ville.

En 1911, le plan de la première cité indigène est dressé et sa réalisation préparée. Le 18/08/1932, l'Ordonnance n°76/AIMO du Gouverneur du Katanga crée le centre extra coutumier d'Elisabethville. Il est divisé en quatre quartiers : le quartier du commerce, celui de la cité ouvrière comprenant les camps des travailleurs, le quartier central et le quartier d'extension situé à l'emplacement de l'actuelle commune de la Kenya.

Par l'Ordonnance n°298/AIMO du 25 juin 1941, Elisabethville obtint le statut d'une ville limitée au sud par l'avenue limite Sud (actuelle avenue Likasi) et au nord, par l'avenue Drogmans (avenue Kimbangu), à l'Est, par le rail du chemin de fer et à l'Ouest, par l'avenue Kamanyola jusqu'aux usines de l'Union Minière du Haut-Katanga ( Gécamines).

Depuis lors, et surtout dès les années 1970, la ville connut une extension rapide mais de plus en plus désordonnée.

2.1.2 Aspect géographique

La ville de Lubumbashi est ceinturée par le territoire de Kipushi, district du Haut-Katanga. Elle est limitée :

- Au Nord, par les quartiers Kasapa et Kimbeimbe à 15Km sur la route Likasi dans la commune Annexe ;

- Au Sud, par les quartiers Kalebuka et Kasungami dans la commune Annexe ;

- A l'Est, par les quartiers Naviundu et Luwowoshi dans la commune Annexe ;

- A l'Ouest,  par les quartiers Kisanga et Munua dans la commune Annexe.

En bref, elle est limitée par la commune Annexe qui forme sa ceinture verte à tous les points cardinaux du territoire de Kipushi. Elle s'étend sur une latitude Nord de 11°36' et 11°42' de latitude Sud. 27° de longitude Est et enfin 27°30' de longitude Ouest.

Sa pluviométrie se situe entre 1200 mm/an et 1500mm/an. Deux saisons caractérisent la ville ayant l'alternance suivante :

- saison des pluies (fin octobre à mi-avril) et 

- saison sèche (fin avril à fin septembre).

Notons que pendant les mois d'Août, Septembre et Octobre, il y a une forte chaleur.

Du Nord au Nord-Ouest vers le Sud-est, deux grandes rivières traversent la ville, à savoir : la rivière Kafubu et la rivière Lubumbashi.

La ville compte aussi quatre ruisseaux de faible débit en saison sèche qui composent son bassin hydrographique. Il s'agit de  Katuba, Kimilolo, Kiswishi et Naviundu

2.1.3 Aspect administratif

La ville de Lubumbashi est dirigée par un Maire. Celui-ci est secondé par un Maire adjoint. Voici à titre indicatif la chronologie des autorités urbaines ayant dirigé cette ville à partir de 1960 jusqu'en novembre 2008.

Tableau 1: Les autorités ayant dirigé la ville de Lubumbashi de 1960 à 2008

NOMS, POST-NOMS ET PRENOMS DES AUTORITES URBAINES

PERIODES

01

MWEPU Boniface

1960-1964

02

DISASE Jérôme

1964-1966 (mars)

03

KATONTOKA USSENI Bernard

1966 (n'a fait que 3 mois)

04

ASSUMANI BASANYA LUKILI André Dedy

1966-1968

05

LIHAU NKUMU KOMPANYI

1968

06

KILANGA KUFI Joseph

1969-1970

07

MANKWE Félix

1970

08

KONDE VILA KIKANDA Bonaventure

1970

09

IKOLO WON DANGELA Sébastien

1970-1972

10

KANI-ANIANGI Véronique

1972-1973

11

MPAMBIA MUSANGA BEKAJA

1973-1974

12

DIKITELEBWISI MABIALA Charles

1974-1977

13

NZITA M'PUATIDU MAVAMBU

1977

14

Colonel FARIALA EUTSHA

1977-1978

15

MAKOLO TIBIKILAYI Jean Bosco

1978

16

M'VUMANGETI M'FUSUKILA

1978-1979

17

MOKOLO MATAMBA MOFUL

1979-1981

18

KOYAGIALO NGBASE-TE-GERENGBO Louis

1982-1984

19

LUFUNISABO BONDOKI

1984-1985

20

BASEMBE EMINA

1985-1987

21

MASTAKI NYEMBO WABAZILA MPUKU Célestin Grégoire

1987-1991

22

MULUNGA KABWESE SEYA Christophe

1991-1996

23

SAMUTELA NDONGA Louis

1996-1997

24

KASEBA MAKUNKO Floribert

1997-2008

25

NTAMBILE Marie-Grégoire

Septembre 2008 -

Source : Rapport annuel /exercice 2007 de la Division provinciale des Affaires Intérieures/Katanga (pp.4-5).

La ville de Lubumbashi compte sept communes dépourvues de la personnalité juridique au terme du Décret-loi n°081/98 du 02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo, et sont composées de quarante trois quartiers.

Tableau 2: Les communes de la ville de Lubumbashi et leurs quartiers respectifs.

Annexe

Kamalando

Kampemba

Katuba

Lubumbashi

Kenya

Ruashi

01

Kisanga

Kitumaïni

Bel-air I

N'sele

Lido-Golf

Lualaba

Bendera

02

Kasungami

Njanja

Bel-air II

Bukama

Makutano

Luapula

Kalukuluku

03

Munua

-

Kigoma

Kaponda Nord

Mampala

Luvua

Matoleo

04

Naviundu

-

Kampemba

Kaponda Sud

Lumumba

-

Congo

05

Luwowoshi

-

Bongonga

Bana Katanga

Kiwele

-

Shindaïka

06

Kasapa

-

Industriel

Musumba

Kalubwe

-

Kawama

07

Kalebuka

-

Kafubu

Kisale

Gambela

-

Luano

08

Kimbeimbe

-

-

Lufira

-

-

-

09

-

-

-

Upemba

-

-

-

Source : Rapport annuel exercice 2003, Division des Affaires intérieures.

Les autorités politico administratives qui dirigent ces entités se présentent comme suit :

Tableau 3: Les autorités communales de la ville de Lubumbashi

Communes

Noms de bourgmestres

01

Annexe

Michel KALWA

02

Kamalondo

Richard KAHOZI MATULIZO

03

Kampemba

Jeanne MALOBA NGOY

04

Katuba

Ildefonse MPALANG MUTOK

05

Kenya

Stanislas MWENZE KALENGA

06

Lubumbashi

ZAIDI KAYOWA

07

Ruashi

André TSHIKWEJ

Source : Notre enquête à la mairie de Lubumbashi, le 12 /12/2008.

Nous signalons que ces autorités municipales ont été nommées par l'Ordonnance présidentielle au mois d'octobre 2008 en attendant les élections locales qui seront organisées incessamment dans le pays.

2.1.4 Aspect démographique

Tableau 4: Les statistiques démographiques de la ville de Lubumbashi par entité en 2008

Communes

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

01

Annexe

63679

62574

52484

49391

228128

02

Kamalondo

8181

7857

8634

7857

32529

03

Kampemba

75570

77079

100735

105096

358530

04

Katuba

60067

63529

76423

87509

287528

05

Kenya

22964

23407

29962

30076

106409

06

Lubumbashi

53086

50881

63091

67063

234121

07

Ruashi

33144

34827

52339

55184

175494

Total

316691

320154

383718

402176

1422739

Source : Rapport annuel, Mairie de Lubumbashi, Hôtel de ville /2008, p. 50

Les données contenues dans ce tableau ne concernent que la population congolaise vivant à Lubumbashi en 2008. Les données démographiques de l'année 2009 n'étant pas encore disponibles jusqu'au moment où nous terminions la rédaction de ce travail.

La population totale était estimée à 1.422.739 habitants en 2008. Voici comment se présentait l'aspect démographique de la ville de Lubumbashi cinq ans en arrière :

Tableau 5 : Etat comparatif pour les cinq dernières années

Années

Hommes

Femmes

S/Tot

Garçons.

Filles

S/Total

Total général

2003

303.159

302.019

605.178

343.804

366.980

710.784

1.315.962

2004

299.132

314.389

613.521

352.417

390.560

742.977

1.356.498

2005

308.568

310.486

619.054

362.875

385.399

748.274

1.367.328

2006

306.847

300.842

607.689

364.811

387.415

752.226

1.359.915

2007

304.613

299.031

603.644

367.316

389.852

757.168

1.360.812

2008

316.691

320.154

636.845

383.718

402.176

785.894

1.422.739

Source : Rapport annuel, Mairie de Lubumbashi, Hôtel de ville /2008, p. 53

Lorsqu'on analyse les données de l'année 2008, et cela est valable pour les autres années à des degrés divers, on se rend compte que le nombre d'habitant par commune est en rapport avec l'étendue de cette dernière.

En effet, la commune de Kampemba vient en première position avec 358.530 habitants, soit 25% de la population totale. Les autres communes se suivent dans l'ordre que voici :

- 2° commune de katuba, 287.528 habitants, soit 20% ;

- 3°commune Lubumbashi, 234.121 habitants, soit 17% ;

- 4° commune de Annexe, 228.128 habitants, soit 16% ;

- 5° commune de la Ruashi, 175.494 habitants, soit13% ;

- 6° commune de la Kenya, 106.409 habitants, soit 7%  et

- 7° commune de Kamalondo, 32.529 habitants, soit 2%.

S'agissant du rapport entre les hommes et les femmes et/ou entre les garçons et les filles, il se dégage que 51% de la population totale est constituée des femmes ou des filles, alors que les hommes ou les garçons ne sont représentés qu'à concurrence de 49%.

Nous faisons remarquer par ailleurs que la ville de Lubumbashi n'est pas habitée que par des nationaux, il y a aussi des résidents étrangers des diverses nationalités. En voici les statistiques :

Tableau 6 : Populations étrangères vivant à Lubumbashi en 2008

Nationalité

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

Albanaise

0

2

0

1

3

Allemande

2

1

4

0

7

Américaine

7

1

12

0

20

Angolaise

407

449

411

462

1729

Arabe

1

 

11

0

12

Argentine

2

3

0

0

5

Australienne

1

1

0

0

2

Autrichienne

2

0

0

0

2

Belge

121

48

110

51

330

Britannique

15

9

23

15

61

Burkinabaise

1

0

0

0

1

Burundaise

31

22

52

20

126

Camerounaise

31

0

41

 

72

Canadienne

11

19

21

15

65

Chinoise

54

0

51

1

107

Chypriote

5

0

3

0

8

Espagnole

20

14

27

19

80

Française

23

9

35

2

69

Ghanéenne

2

8

3

0

13

Grecque

1

0

16

0

17

Guinéenne

20

13

15

10

58

Hellénique

82

82

78

54

296

Indienne

220

116

190

36

562

Italienne

28

13

20

16

77

Ivoirienne

7

16

8

14

45

Juive

2

0

3

0

5

Kenyanne

0

1

0

0

1

Libanaise

169

68

160

28

425

Luxembourgeoise

8

4

0

0

12

Malawite

65

74

69

55

263

Malienne

63

67

61

36

227

Marocaine

7

0

6

0

13

Mauricienne

3

5

3

4

15

Mauritanienne

2

4

2

3

11

Mozambicaine

13

13

16

8

50

Néerlandaise

9

6

3

1

19

Nigériane

4

7

5

4

17

Pakistanaise

7

5

1

3

16

Polonaise

18

0

14

0

32

Portugaise

23

18

19

11

71

Roumaine

6

4

0

0

10

Ruandaise

17

5

11

10

47

Sénégalaise

19

17

22

9

67

Sierra léonaise

10

15

9

7

41

Somalienne

2

0

3

0

5

Sud africaine

43

112

47

28

230

Suédoise

1

0

0

0

1

Syrienne

0

3

0

7

10

Tanzanienne

46

42

56

28

172

Togolaise

1

0

51

0

52

Vietnamienne

1

5

2

5

13

Zambienne

1769

2179

1648

2286

7882

Zimbabwéenne

1

0

4

0

5

Total

3383

3475

3381

3254

13493

Source : Rapport annuel de la Mairie de Lubumbashi/ 2008, pp.54-55.

Lorsqu'on met ensemble la population congolaise et la population étrangère ainsi recensées, on constate que la ville est peuplée de 1.436.232 âmes. Mais la population étrangère ne représente que 0,94% de la population totale.

2.1.5 Aspect religieux

Lorsqu'on cite la ville de Lubumbashi surtout de l'extérieur d'elle et/ou du pays, on pense vite aux activités minières et industrielles qui caractérisent son économie. A tel enseigne que son apport dans le budget national était très considérable lorsque la Gécamines et la Société Nationale de Chemin de fer du Congo fonctionnaient normalement. Lubumbashi a ainsi était qualifié du poumon du pays.

A l'heure actuelle, elle est devenue un centre religieux important. Les activités religieuses sont visibles presque dans tous les quartiers voire sur toutes les avenues et les rues avec un rapprochement quelque peu inquiétant entre les communautés religieuses.

Fort malheureusement, il nous a été donné de constater que ce secteur n'est pas bien géré par les services compétents de l'Etat. Le service notarial de la ville chargé de poser des actes notariaux au profit des associations ainsi que la division provinciale de la justice, qui a la charge d'octroyer la personnalité civile à ces genres d'associations (Eglises), ne disposent pas de statistiques fiables sur les communautés religieuses qui évoluent à Lubumbashi.

Devant une telle difficulté liée à la gestion des données statistiques officielles sur les phénomènes religieux, nous nous sommes senti obligé de reconstituer le fait en menant une enquête systématique sur toute l'étendue de la ville. Notre constat, c'est que cette dernière renferme actuellement une diversité de communautés religieuses. Cependant, nous faisons remarquer que notre étude porte exclusivement sur le pentecôtisme à Lubumbashi. (Cfr. II.3. Les communautés pentecôtistes recensées à Lubumbashi).

2.2 Le contexte socio-historique du pentecôtisme

Dans cette deuxième section de ce chapitre, il est question de présenter le contexte socio-historique de l'émergence du pentecôtisme à travers le monde, au Congo-Kinshasa, au Katanga et à Lubumbashi. Elle est subdivisée en quatre points dont le premier abordera la préhistoire du mouvement pentecôtiste, le second les origines du pentecôtisme et son développement, le troisième du pentecôtisme aux mouvements charismatiques et le quatrième l'aperçu historique du pentecôtisme au Katanga.

2.2.1 La préhistoire du mouvement pentecôtiste

Le pentecôtisme se rattache à une tradition. Depuis le troisième siècle en tout cas, a existé, dans l'histoire de la pensée chrétienne, la conception d'un salut en deux étapes : d'abord, l'événement de la conversion, puis, après un plus ou moins long intervalle, une opération distincte de l'Esprit-Saint. Cette distinction s'est d'abord exprimée dans les sacrements catholiques du baptême et de la confirmation ; elle est passée à l'arrière-plan à la Réforme pour réapparaître avec les Puritains, puis avec John Wesley.

Calvin et Luther avaient insisté sur la nécessité d'une expérience intérieure de conversion au Christ Seigneur. Cette expérience de conversion personnelle, renforcée dans ses aspects subjectifs dans le piétisme, devint dans le méthodisme de John Wesley la « première bénédiction ». Cette première bénédiction correspondait à la conversion et accomplissait la justification du croyant. Mais la confiance faite à l'expérience réclame la multiplication des expériences, et dans les milieux très déshérités qu'atteignait Wesley, la nécessité se fit vite sentir d'une « deuxième bénédiction » qui rendrait la persévérance possible et permettait la sanctification du croyant. Dès les débuts du méthodisme en Grande-Bretagne se produisirent des explosions d'effervescence religieuse, accompagnées de glossolalie. Le candidat à la première ou à la deuxième bénédiction tombait à la renverse comme foudroyée ou se roulait par terre, commençait à aboyer ou se livrait à une danse sauvage.

Ces manifestations physiques cessèrent peu à peu dans le méthodisme en Grande-Bretagne, mais, elles se développèrent aux U.S.A. après la guerre de sécession dans les « mouvements de sainteté » issu du méthodisme. Elles conduisirent, dans les différents réveils de la frontière, aux aboiements des « barking saints », aux saintes contorsions de ce qu'on a appelé le « holy rollism ».

L'idée d'une deuxième bénédiction suscita de vives controverses à l'intérieur du méthodisme et dans les mouvements de sainteté où on en vint à parler de cette expérience comme d'un « baptême de l'Esprit ». De leur côté, les réveils baptistes qui s'étaient étendus dans le Sud et l'Ouest affirmaient le caractère radical d'une expérience unique, celle de la conversion, et réservaient l'expression « baptême du Saint-Esprit » à cette expérience d'initiation à la vie chrétienne.

Mais déjà, dans les mouvements de sainteté qui se séparèrent du méthodisme à la fin du XIXe siècle, l'idée d'une troisième expérience faisait son chemin : elle ne se rapprochait plus à la sanctification, mais était un don de puissance en vue du témoignage apostolique. C'est cette dernière conception qui prévalut dans le pentecôtisme.

2.2.2 Les origines du pentecôtisme et son développement

On admet généralement que le pentecôtisme a trouvé son origine dans l'Ecole de Topeka (Kansas) en janvier 1901. Un groupe d'étudiants, sous la direction de Charles Parham, pasteur méthodiste et fondateur de cette Ecole, centrait sa recherche sur « le baptême du Saint-Esprit ». Ils cherchaient « un revêtement de la puissance d'en- haut ».

Le récit que fait Miss Ozman de l'événement a souvent été repris tel quel, naïvement, par les prédicateurs pentecôtistes : comme lors de la première pentecôte, l'Esprit descend sur le groupe en prière, une des participantes se met à louer Dieu en langues ; bientôt l'expérience se répand au groupe entier et rayonne vers l'extérieur. Le pentecôtisme était né tout droit descendu du ciel.

Avec Jean Séguy, essayons de replacer le récit dans son contexte : « comme quelques autres, je pensais avoir reçu le baptême du Saint-Esprit lors d'une expérience antérieure de consécration. Mais lorsque j'appris que le Saint-Esprit devait se communiquer en plus grande plénitude, mon coeur se mit à avoir faim de ce consolateur promis ».

Entre les lignes, on devine les dissensions qui divisaient les mouvements de sainteté : tous attendaient un « baptême de l'Esprit », mais pour les uns, c'est une expérience toute intérieure ; pour les autres, ce baptême devait s'accompagner de signes visibles. Toute la recherche de l'Ecole biblique de Topeka visait à découvrir les critères et les signes de ce baptême dans le Nouveau Testament. « Au moment où des mains se posaient sur ma tête, le Saint-Esprit tomba sur moi, et je commençai à parler en langues, glorifiant Dieu », continue Miss Ozman.

Dûment instruits sur le rapport qui doit exister entre imposition des mains, parler en langues et réception du Saint-Esprit, les étudiants de Charles Parham en arrive à la conviction que le seul signe certain du baptême de l'Esprit, selon le Nouveau Testament, était le parler en langues.

Pour le sociologue français, cet événement de Topéka marque le début d'une domestication des phénomènes physiques du baptême dans le Saint-Esprit. En effet, dans l'Amérique d'après la guerre de sécession, le « holy rollism », les saints aboiements apparaissent aux yeux des gens du Nord plus cultivés, déjà atteints par la critique biblique et la diffusion de l'évolutionnisme, comme caractéristiques des moeurs arriérées du Sud. Et tout l'effort du pentecôtisme consista à orienter ces manifestations, jugées théologiquement et socialement inadmissibles, vers une forme d'expression plus facilement contrôlable et reprise dans le Nouveau Testament, à savoir la glossolalie. Le pentecôtisme apparaît comme un compromis religieux et social. Et le sociologue insiste sur cette ambiguïté fondamentale du pentecôtisme qui, d'une part, provoque la liberté de l'Esprit et, d'autre part, doit empêcher que « le dieu n'aille trop loin ».

L'expérience pentecôtiste se répandit par l'intermédiaire de W.J. Seymour, pasteur baptiste noir et élève de l'Ecole de Topéka, jusqu'à Los Angeles. C'est là, en 1906, dans l'Eglise noire d'Azussa Street dont il était un des prédicateurs, que le pentecôtisme trouva son origine comme mouvement national et international. Les réunions entre noirs et blancs étaient interdites à l'époque. A l'origine du moins, le pentecôtisme apparaît comme révolutionnaire.

Rejeté par les mouvements de sainteté et les congrégations baptistes, le pentecôtisme a dû former ses propres assemblées. Des courants se répandirent par communication orale dans le tiers monde, en Amérique latine et en Afrique. Une autre partie s'organisa, principalement aux USA et en Europe, en différentes dénominations, comme les « assemblées de Dieu » ou les églises évangéliques du réveil. L'élan révolutionnaire s'y perdit rapidement.

2.2.3 Pentecôtisme aux mouvements charismatiques

Dès 1956, le pentecôtisme commença à pénétrer dans les grandes Eglises protestantes aux USA. Il débuta dans l'Eglise épiscopale de Van Nuys en Californie, puis par l'intermédiaire du « Full gospel businessmen's fellowship international » et du Ministère de David du Plessis, souvent surnommé Monsieur Pentecôte, il se répandit dans toutes les Eglises protestantes des USA.

Dès l'automne 1966, il atteignit le catholicisme à partir d'un groupe de quatre laïcs de l'Université Duquesmne (Pennsylvanie), devenant un événement transconfessionnel : le néo-pentecôtisme ou le renouveau charismatique, comme on l'appelle quelque fois, était né. Il se répandit rapidement aux USA,  en Amérique du Sud, surtout au Chili, en Afrique où l'on constate de nombreux réveils en milieu païen, puis en Europe. Il connaît un certain succès en milieu tzigane (pasteur Le Cossec en France) ; le pentecôtisme correspond mieux à l'univers mythique tzigane que le catholicisme post-conciliaire.

Hollenweger notait l'existence dès 1910 d'un néo-pentecôtisme dans les Eglises protestantes traditionnelles d'Allemagne, de France (avec les frères Dallières) et de Suisse (avec les frères de Rougemont). Mais il exprimait aussi la crainte de voir ce néo-pentecôtisme européen, non fondamentaliste et oecuménique submergé par la nouvelle vague de pentecôtisme américain. Le succès qu'a connu l'évangéliste J.L. Jayet auprès de nombreux groupes protestants de Suisse et de France confirme bien ces craintes. La spontanéité des premiers cultes pentecôtistes fait place à l'emploi massif de la suggestion collective, les chutes à la renverse sont savamment orchestrées, la pauvreté du message est compensée par des techniques de création d'atmosphère. L'évangéliste, installé à Vichy, excelle dans l'art d'envoyer des lettres « personnalisées » à l'ordinateur, d'urgents appels de fonds, comme son compatriote Jean-Michel CRAVANZOLA, récemment condamné en Suisse pour escroquerie. Ce néo-pentecôtisme, importé d'Amérique, comporte un sérieux risque de régression vers les « saintes contorsions » du « holy rollism ».

Contrairement au pentecôtisme, les groupes charismatiques se développent généralement, dans un premier temps du moins, à l'intérieur des paroisses. Cependant, la présence, au sein de paroisses traditionnelles, de chrétiens qui identifient leur cause à celle du Saint-Esprit, n'est pas sans poser quelques problèmes. La tendance sectaire est plus accentuée dans le néo-pentecôtisme protestant ; en revanche le souci principal du pentecôtisme catholique est de rester dans l'unité de l'Eglise ; le prix à payer est souvent le conformisme et la soumission aux Autorités.

Le pentecôtisme catholique considère un peu comme péché originel le fait de descendre d'une secte protestante, et il essaye, avec plus ou moins de bonheur, de se rattacher directement, par -dessus le pentecôtisme historique, à la tradition orientale. Mais, si la théologie orientale met l'accent sur le Saint-Esprit, elle ne le lie pas pour autant à une expérience religieuse particulière, reconnaissable à des signes physiques. Le pentecôtisme n'est d'ailleurs pas encore parvenu à atteindre les Eglises orthodoxes.

La doctrine pentecôtiste, en passant dans les grandes Eglises, a dû s'accommoder de diverses nuances. Tous les groupes charismatiques prêchent une expérience distincte de la conversion, le « baptême » ou « l'effusion de l'Esprit ». Mais la glossolalie n'en est plus considérée comme le signe indispensable. A l'exception de ce point, la doctrine pentecôtiste a été transplantée, pratiquement telle quelle, dans le néo-pentecôtisme protestant. La plupart des groupes pratiquent le baptême ou le rebaptême d'adultes par immersion, souvent considéré comme condition du « baptême dans l'Esprit ». Les groupes catholiques qui ont adopté cette pratique affirment le caractère non sacramentel de ce rebaptême : celui qui s'y soumet veut vivre consciemment l'expérience de sa mort et de sa résurrection avec le Christ dont son baptême d'enfant l'a frustré. C'est aussi, du côté protestant, la position de l'union de prière de charmes qui, officiellement du moins, ne pratique plus de rebaptême mais des « confirmations par immersion ».

En passant par le catholicisme, la doctrine pentecôtiste a subi une transposition : le « baptême dans l'Esprit » devient la réactualisation de l'Esprit reçu lors des sacrements du baptême et de la confirmation. Marie est perçue comme la première charismatique du Nouveau Testament : « pleine de grâce » signifie « dotée de tous les charismes ». La vierge devient souvent la médiatrice de l'Esprit : « respirer Marie, c'est aspirer l'Esprit Saint », déclare le Cardinal Suenens dans « une nouvelle Pentecôte ». On assiste, d'autre part, dans le pentecôtisme catholique à une remise à l'honneur de pratiques en recul depuis Vatican II, comme la récitation du Rosaire, des litanies, la pratique de la confession sacramentelle ou l'adoration du Saint Sacrement. Le critère de l'Esprit devant une prophétie est la fidélité à la doctrine catholique souvent la plus traditionnelle : un certain pentecôtisme paraît une régression vers un catholicisme préconciliaire.

Le néo-pentecôtisme est généralement fondamentaliste ; ce trait est plus marqué dans les groupes protestants : le croyant « charismatique » affirme la liberté de l'Esprit, mais continue souvent à lier l'Esprit de Jésus à des modèles socioculturels déterminés par des contingences historiques. Dans la plupart des groupes, le charisme d'enseignement reste fermé à la femme : ce qui ne l'empêche pas d'en user et abuser par le biais de la prophétie et du témoignage. N. Beaupère `note la même inconséquence dans le pentecôtisme catholique : en refusant à la femme l'accès au sacerdoce, il perpétue, selon elle, l'antique confusion entre le biologique et le charismatique ; il lie finalement les charismes ministériels à la nature et, en définitive, aux organes mâles de la reproduction.

L'apparition d'un pentecôtisme catholique a suscité de violentes réactions chez les pentecôtistes dits historiques. : « Ou bien vous quittez l'Eglise catholique ou bien le Saint-Esprit va vous quitter », déclarait David Wilkerson, pasteur des assemblées de Dieu. De leur côté, des pentecôtistes français répondaient au livre du cardinal Suenens « une nouvelle Pentecôte » par un numéro spécial de leur bulletin intitulé « Non, Monsieur le Cardinal, nous ne sommes pas d'accord » ! Cependant, les relations se sont détendues. David du Plessis a désavoué David Wilkerson, et le dialogue s'est ouvert entre le pentecôtisme historique et le Vatican.

Des contacts se sont aussi établis entre le pentecôtisme et le Conseil oecuménique des Eglises. J. Sherrill, dans « Ils parlent en d'autres langues », raconte comment David du Plessis dont les ennemis de toujours étaient « le péché, le diable et les pasteurs libéraux » se sentit poussé, un jour, é détruire « les murailles que ses amis pentecôtistes et lui avaient élevées pour la défense de ce qu'ils appelaient « l'évangile intégral », et à se rendre à New-York « au quartier général des modernistes » pour prendre contact avec le Conseil OEcuménique. Certaines Eglises pentecôtistes sont même entrées dans cet organisme. D'autres ont expulsé D du Plessis.

Contrairement au pentecôtisme, le mouvement charismatique s'est toujours voulu oecuménique. Il prend cependant, dans les différentes confessions chrétiennes, l'aspect d'un pèlerinage aux sources. Nombreux sont les catholiques qui, avec le Cardinal Suenens, redécouvrent, dans le renouveau, la maternité de Marie et leur antique espérance de voir l'unité des chrétiens se réaliser autour d'elle. Tout aussi nombreux sont les charismatiques protestants qui se voient confirmés dans leur croyance en la nécessité, pour recevoir le Saint-Esprit, d'un baptême ou d'un rebaptême d'adultes par immersion. Ces divergences doctrinales, ces « différences d'accent » ne semblent pas poser de sérieux problèmes dans les groupes charismatiques où se vit un oecuménisme chaleureux, fondé sur une expérience commune, attribuée au Saint-Esprit.

Jérusalem joue un rôle central dans la piété et la liturgie charismatiques. L'Union de prière de Charmes prie pour l'illumination d'Israël dans le sens d'un retour à l'Eternel et non d'une conversion au christianisme. Renonçant à tout impérialisme chrétien, certains groupes catholiques, désavoués par d'autres, vivent aussi l'oecuménisme avec des musulmans dans le respect de leur identité culturelle et religieuse. Ces contacts chaleureux entre chrétiens de confessions différentes, entre chrétiens et non chrétiens, ne sont pas toujours du goût des Autorités ecclésiastiques. L'oecuménisme officiel devra néanmoins tenir compte de cet oecuménisme par la base.

Enfin, les Eglises de réveil tirent leur source de la réforme. Les principes de base de la réforme sont : la justification par la foi seule, l'autorité des écritures seules et le sacerdoce de tous les croyants. L'histoire de l'Eglise met en évidence les enjeux, les motifs les plus significatifs qui, au cours des siècles, ont provoqué des fractures.

A cause de l'accent mis sur les fondements de la foi, les partisans de ce mouvement ont été appelés fondamentalistes. Une connotation négative pendant qu'eux-mêmes, ont préféré être appelés « évangéliques », par opposition au libéralisme (libéraux). Parmi les évangéliques, au départ, deux grandes tendances se dessinaient : l'une mettait l'accent sur l'expérience spirituelle et se concentrait sur l'étude critique de la Bible en affirmant que le christianisme biblique pouvait valablement se défendre dans un test savant.

Vers la fin de la première guerre mondiale (1918), les évangéliques passèrent par une période de controverse à laquelle ils ont perdu leur réputation. Le libéralisme, de son côté, avait aussi perdu son prestige. Car son optimisme ne correspondait plus aux réalités historiques après la guerre. Et c'est de ce chaos que naquit un autre mouvement dit « nouvelle orthodoxie » avec des petits groupes à l'intérieur et une disparité des tendances.

De ces tendances, les uns n'avaient aucune conscience sociale et se concentraient sur l'évangélisation et l'éthique personnelle (pas de danse, pas de cinéma, de jeu de cartes,...) ; une autre tendance se préoccupait de la responsabilité académique et pour des centres intellectuels ; et une autre encore se préoccupait de l'évangélisation et de l'action sociale. Chaque tendance a ses tenants, et nous nous limitons à ne citer que Billy GRAHAM comme l'un des tenants de cette dernière tendance.

A l'origine de la conviction évangélique, il y a d'abord et surtout le témoignage de l'Ecriture qui présente des hommes et des femmes répondant à l'appel du Christ ou des apôtres à se convertir. A titre d'exemple, l'expérience de Paul sur la route de Damas. Il a vu sa vie rapidement bouleversée au point d'emprunter un autre chemin. Sa personne était réorientée dans la perception de Dieu, du monde, et d'elle-même par l'intervention souveraine du Seigneur.

Face au rationalisme qui met en danger les dogmes du christianisme, la conviction évangélique a Augustin (père de l'Eglise) comme point de départ en passant par Luther dans son expérience faite de la justification ; de Calvin dans ses développements théologiques, sur la grâce à Wesley dans l'évangélisation de masse et l'initiative à la décision, de ces grands hommes de réveil à Billy GRAHAM actuellement.

En dehors de l'expérience spirituelle, Henri BLOCHER38(*) donne quelques grands axes de l'identité évangélique, à savoir :

1. Le rapport à Dieu libre de tout intermédiaire dans le dialogue ;

2. Le rapport décisif à l'écriture ou le biblisme évangélique qui prolonge « sola scriptura » des réformateurs, avec le souci, face au modernisme, de défendre et d'illustrer l'autorité et la véracité des Ecritures canoniques ;

3. Le rapport à l'homme et au monde marqué par la sévérité du diagnostic et par rupture ;

4. Le souci missionnaire et l'évangélisation, et l'accent mis sur la pratique des oeuvres bonnes en accord avec l'éthique révélée ;

5. La force de l'esprit communautaire et le caractère confessant des églises évangéliques.

2.2.4 Le pentecôtisme au Katanga

Au Katanga, le pentecôtisme aurait été introduit dans le Nord avant l'indépendance du pays en juin 1960 avec la Congo Evangelic Mission. Il fut l'oeuvre toujours de Missionnaires venus de l'Afrique du sud, notamment WILLIAM BURTON, James SALTER, Joseph BLAKENET et de Georges AMSTRONG. C'est William BURTON qui aurait dirigé ce groupe des évangélistes. De ce fait, il est considéré comme fondateur de Congo Evangelic Mission (CEM).

Avant que cette Eglise ne pénètre en Afrique, William avait quitté l'Angleterre le 05 juin 1914 pour l'Afrique du Sud à Johannesburg où il avait passé une année. Il quitta ce pays accompagné de Joseph BLAKENEY et arrivèrent au Katanga, plus précisément à Kambove. Une semaine après, James SALTER et Georges AMSTRONG les suivirent à Kambove. Les Missionnaires pentecôtistes arrivèrent à MWANZA en novembre 1915. C'est là qu'ils construisirent la toute première église le 15 novembre 1915 dont le nom fut « Pentecostal Mission », c'est-à-dire Mission pentecôtiste, dont le siège fut à Mwanza. Ce siège devint la première station de la Communauté pentecôtiste au Katanga.

Après deux ans, la deuxième station fut créée à Ngoimani. C'est dans cette station que fut construit le premier hôpital de EEM à l'initiative des mesdames Richardson et Hodges.

En 1920, une troisième station vit le jour à Kabondo-Dianda grâce à madame Richardson. Celle-ci était venue au Katanga après la mort de son mari au Kivu. Elle fut aidée par Aaronson, Oman, Hedber, Meester venues de l'assemblée d'Amsterdam. Après avoir construit les stations au Katanga, ils étaient partis au Kasaï. Et leur toute première église fut construite à Kipushi en 1921 par Johnstone. Plusieurs autres stations furent construites à Kinkondja en 1925 ; à Busangu et à Lulungu en 1926 ; à Kabongo, à Katompe, à Mutengwa et à Mulongo en 1932 ; à Kashukulu en 1940, à Kongolo en 1949, à Kamina en 1953 et à Lwena en 1954.

Depuis 1960, le pentecôtisme se répandit dans les 2 Kasaï, au Maniema et à Kinshasa. Il prit la dénomination de l'Eglise Pentecôtiste du Congo, et le siège fut transféré de MWANZA à KAMINA.

Lors de la Zaïrianisation en 1973, tous les biens de l'Eglise appartenaient aux nationaux. Cependant, l'Eglise du Christ au Zaïre (E.C.Z.) prit la décision de supprimer d'autres Eglises protestantes qui devaient se regrouper en une seule Eglise, donc en son sein.

A la suite de cette décision, l'Eglise prit la dénomination de la 30ème Communauté Pentecôtiste au Congo, en sigle 30ème CPCO.

A Lubumbashi, la communauté pentecôtiste a été implantée en 1955. Elle a été introduite par KAYUMBA Effrem avec le concours des Missionnaires expatriés. En 1965, KAYUMBA quitta la 30ème Communauté pentecôtiste et organisa une cellule de prière qui regroupait quelques croyants dans la commune de Kamalondo.

C'est de ce groupe de prière que naîtra, en 1965, la 45ème Communauté évangélique de pentecôte au Katanga.

Depuis près des deux décennies, il s'observe une recrudescence du phénomène religieux à Lubumbashi. Les Eglises de réveil ou évangéliques (pentecôtistes) ont provoqué des bouleversements dans le secteur religieux. Ce qui a suscité la curiosité de certains chercheurs, notamment des sociologues et des géographes.

2.3 Les communautés pentecôtistes recensées à Lubumbashi

La méthodologie utilisée pour l'organisation de ce recensement a été à la fois quantitative et qualitative. En effet, les données ont été recueillies entre 2003 et mi 2008 grâce au concours des étudiants finalistes qui optaient pour le cours de sociologie de la religion comme cours à option en licence en sociologie jusqu'en 2005-2006. Ce cours étant devenu obligatoire selon les nouveaux programmes des enseignements issus de la dernière réforme de 2003, tous les étudiants de deuxième licence en sociologie ont participé directement ou indirectement, sous notre supervision, au recensement des communautés pentecôtistes de Lubumbashi dans le cadre des travaux pratiques.

En effet, des groupes de travail étaient constitués (équipe de 8 à 10 étudiants) répartis par communes et par quartiers possédant chacun une dizaine de fiches qui devaient renseigner sur le numéro d'identification de la communauté, sa dénomination et son adresse précise. Et cela dans le but de dénombrer les lieux visibles et cachés où se tenaient régulièrement des cultes du ressort pentecôtiste, de les décrire et de s'entretenir brièvement avec les personnes trouvées sur place afin de compléter les informations en rapport avec cette enquête.

Après cette opération, les différentes données ont été dépouillées en vue d'une analyse sociologique qui a consisté à rechercher les caractéristiques fondamentales de ces communautés recensées, leur organisation générale (doctrine, culte et hiérarchie) et leur évolution. Les lignes suivantes présentent les résultats que nous avons obtenus.

Il convient de noter, pour commencer que nous ne sommes pas le premier à organiser le recensement des communautés chrétiennes dans cette agglomération de Lubumbashi. Plusieurs études ont déjà été réalisées, et ce, à des époques différentes. Pour des raisons d'actualité et de rapprochement avec notre étude, nous avons pris en compte l'article de revue du professeur DIKUMBWA N'landu39(*) et la recherche menée par l'Observatoire du Changement Urbain en 2004 sur « les lieux de culte de Lubumbashi : paysage religieux de la ville ».

Le professeur DIKUMBWA N'LANDU, parti du recensement effectué par son collègue IPANGA TSHIBWILA en 1981, constate qu'en l'espace de 18 ans, le nombre de lieux de culte est passé de 422 en 1981 à 1.193 en 1999, soit un accroissement de 282,7%.

Tableau 7 : La distribution des lieux de culte dans la ville de Lubumbashi

 

Catholiques

Protestants

Kimbanguistes

Indépendantes

Totaux

Quatrilataire

11

06

01

10

28

Anciennes Banlieues

09

06

01

05

21

Industrielles Habt.

05

13

02

09

29

Nouvelle Banlieue

12

18

02

7

39

Sous-totaux

37

43

06

31

117

Camps civils

13

48

08

31

100

Camps militaires

10

39

09

18

76

Cités planifiées

32

155

26

110

322

Sous-totaux

55

242

43

159

499

Cités spontanées

26

172

31

71

298

Cités semi-rurales

26

193

14

44

277

Sous-totaux

52

365

45

115

577

Totaux

144

650

94

305

1193

Source : DIKUMBWA N'landu, article cité, p.71.

Sans faire trop de commentaires sur les chiffres, l'auteur estime que quelle que soit la confession que l'on envisage, le nombre des lieux de culte est en progression croissante de la ville moderne vers les quartiers périphériques pauvres d'auto construction. Son importance passe en effet de 10% dans la ville moderne à 42% dans les cités planifiées et à 48% dans les cités d'auto construction.

Selon lui, cette même progression est également, à peu de chose près, apparente au sein de chaque entité et en particulier dans les deux premières. Elle paraît être plus liée à l'âge des quartiers. Plus récent est le quartier, plus nombreux sont les lieux de culte ; vraisemblablement à cause d'une concurrence effrénée, parfois si pas souvent, déloyale que s'y livrent les Eglises dans le but de « gagner  les âmes ». Ainsi, en ne considérant que les lieux de culte protestant, la ville jadis européenne en regroupe 0.5% ; les nouvelles banlieues : 1.5%, les camps civils 4.0%, les cités planifiées 13%,  les cités spontanées 14.4% et 16.2% dans les cités semi- rurales.

Dans les grandes lignes et à quelques exceptions près, cette progression est également perceptible au niveau de chaque confession prise individuellement. C'est cependant au sein de l'Eglise protestante qu'elle est la plus manifeste. Dans les trois grandes unités d'analyse, le nombre de lieux de culte passe successivement de 3.6 à 20.3% et à 30.6%. Tandis qu'au niveau de l'Eglise catholique et kimbanguiste, c'est plutôt un tassement qu'on observe. En effet, pour la première, l'importance de lieux de culte passe de 3.1% dans la ville moderne à 4.6% dans les cités planifiées et à 4.4% dans les cités d'auto- construction et pour la seconde, de 0.5% à 3.6% et à 3.8%.

Pour les Eglises qualifiées d'indépendantes, l'augmentation des lieux de culte est évidente dans les deux premières entités où leur nombre varie de 2.6 à 13.3% ; mais dans les cités planifiées et les cités d'auto-construction, les implantations baissent fortement et atteignent plus que 9.6%.

Quant à l'Observatoire du Changement Urbain qui a mené une étude analogue, on peut retenir dans le tableau ci-dessous les effectifs des lieux de culte recensés par confession et par commune. Ceux-ci appartiennent à une diversité de confessions regroupées dans les catégories suivantes : catholiques (84), kimbanguistes (12), musulmans (9), protestants (1.030), confession indéterminée (4) et autres (151)

Tableau 8 : Répartition des lieux de culte par confession et par commune de la ville de Lubumbashi

Communes

Confessions

Annexe

Kampemba

Katuba

Rwashi

Kamalondo

Kenya

Lubumbashi

Total

Catholique

7

29

10

7

3

3

25

84

Kimbanguiste

1

4

3

1

-

-

3

12

Musulmane

1

4

2

-

1

 

1

9

Protestante

38

337

265

113

34

81

162

1030

Autres

8

57

52

12

1

6

15

151

Confession indéterminée40(*)

-

-

-

2

-

2

-

4

Total

55

431

332

135

39

92

206

1290

Source : Rapport de recherche menée par l'Observatoire du Changement Urbain sur les lieux de culte à Lubumbashi : paysage religieux de la ville, p.4.

Comme le montre ce tableau, la ville de Lubumbashi est émaillée à 79% par le protestantisme dominé principalement par le pentecôtisme. Vingt-deux ans après l'étude d'IPANGA Tshibwila (1981), plus nombreux sont toujours les lieux de cultes de souche protestante. Depuis ce temps, les naissances et les scissions des groupes de cette tendance ainsi que la création des nouveaux sont un phénomène récurrent qui défraie régulièrement la chronique à Lubumbashi. Dans cette catégorie sont regroupés les luthériens (1,2%), les protestants (10,1%), les baptistes (1,5%), les brahnamistes (1,1%), les méthodistes (3,2%), les mormonistes (0,3%), les presbytériens (1,2%), les réformistes (1,1%), les restaurateurs (0,9%), les témoins de Jéhovah (1,1%) et les pentecôtistes (78,2%). Cette dernière sous catégorie, très majoritaire, comporte à son tour plusieurs communautés à multiples dénominations qui vont de la 1ère à la nième communauté. Autant dire que le pentecôtisme conSnaît, depuis les années 1990, une véritable explosion à Lubumbashi. Comme nous le verrons en détail dans le chapitre troisième, disons que les causes de cette explosion sont expliquées par les facteurs internes et externes. Le contexte socio-historique, politique et économique est un facteur externe important. Sur le plan interne, les communautés pentecôtistes développent des mécanismes assez efficaces pour s'attirer un nombre important des fidèles. Parmi eux, on peut citer les discours religieux (enseignements et prédications) qui prennent en compte les difficultés et les souffrances des membres.

La seconde place est occupée par la catégorie « autres » (12%) suivie des catholiques (7%), des kimbanguistes (1%) et des musulmans (1%). Plusieurs lieux de culte ont été groupés dans la catégorie « Autres ». Il y a ici des lieux de culte bahaïs (0,7%), adventistes (6,0%), apostoliques (45,7%), malembistes (32,5%), Salutistes (3,3%) et les traditionalistes (11,3%). Cette dernière sous-catégorie renferme tous les lieux de culte où l'on professe des doctrines proches des traditions africaines comme Kadima, Sangu Sara, Eglise Royaume spirituel Vidie Mukulu, Tshatshatsha Bakulu, etc.

Les lieux de culte catholique occupent la troisième position dans ce recensement. Cette catégorie comprend les catholiques romains (84,5%) et les catholiques orthodoxes (15,5%).

Voici par ailleurs comment se répartissent les différents lieux de culte sur toute l'étendue de la ville de Lubumbashi :

Figure 1 : Répartition des lieux de culte par commune

Les communes Kampemba, Katuba et Lubumbashi se révèlent être celles où il y a plus de lieux de culte. Ceci s'explique naturellement par la dimension de ces communes. En effet, Kampemba est la commune la plus vaste de la ville de Lubumbashi, suivie en cela par les communes Lubumbashi et Katuba.

Il convient de noter que notre recensement concerne toutes les communautés religieuses d'obédience divine qui sont installées dans la ville de Lubumbashi. Mais nous nous limitons seulement aux communautés pentecôtistes qui font l'objet de la présente étude.

Cela étant, voici les résultats du dit recensement :

Tableau 9 : La répartition par commune des communautés pentecôtistes de Lubumbashi.

Dénomination

Commune

Avenue/repère

C.E.E.M.

Annexe

 

Eglise Chrétiènne des Apotres du Saint Esprit

Annexe

 

30è Communauté Pentecôtiste au Congo, ex-CEM, Cellule Kamaïbwe

Annexe

 

Eglise C.P.C.O.

Annexe

 

Eglise Fleuve d' Eaux Vives

Annexe

 

Eglise Pasteur Kiapo

Annexe

 

Eglise Pasteur Mukwemba

Annexe

 

Eglise Pentecôtiste

Annexe

Avenue Centrale

Eglise Pentecôtiste au Congo

Annexe

 

Eglise Pentecôtiste de l'Evangile du Christ

Annexe

Sous-quartier Salongo

Eglise Pentecôtiste la Source, Paroisse Eau de Vie, Cellule Kamisepe

Annexe

 

Eglise Salama

Annexe

 

Mission Chrétienne (M.C.U)

Annexe

 

30è CPCO Anazareti

Annexe

Avenue Centrale

36è Communauté Centrale du Christ en Afrique, Paroisse Béthanie

Annexe

 

C.N.P.S.

Annexe

 

CEBA, Paroisse Matunda ya Roho, 45è EPROBA

Annexe

 

Cellule Kamisepe

Annexe

 

CEM

Annexe

Avenue Centrale

Eglise C.E.M.

Annexe

 

Eglise CEM, Cellule Kamisepe

Annexe

 

Eglise Evangélique les Damans, Cellule Kamisepe

Annexe

Avenue Circuit de la Kasapa

Eglise Nzambe Malamu

Annexe

 

Eglise Nzambe Malamu, Cellule Kamisepe

Annexe

 

Eglise Restaurée

Annexe

 

FEPACO

Annexe

Avenue Centrale

Reveil

Annexe

 

Eglise Nzambe Malamu

Kamalondo

Avenue Luvua

Permanence de l'Intercession de l'Eglise Jésus-Christ en Toutes Langues (JTL)

Kamalondo

n°3, Avenue Kitenge

Assemblée Pentecôtiste de la Foi

Kamalondo

n°45, Avenue Shindaika

Assemblée Pentecôtiste, Paroisse El Béthel

Kamalondo

n°236, Avenue Kaonde

Eglise du Christ au Congo, 30è Communauté Pentecôtiste

Kamalondo

n°516, Boulevard Katuba

Eglise du Christ en Afrique du Saint Esprit sur la Terre (ECASSET)

Kamalondo

n°427, Avenue de Sport

Eglise Pentecôtiste du Christ au Congo, Paroisse Golgotha

Kamalondo

 

Groupe de Prière de la 30è Communauté Pentecôtiste au Congo, ex-CEM

Kamalondo

n°5, Avenue de Laboratoire

Groupe de Prière rattaché à la 30è Communauté Pentecôtiste

Kamalondo

 

Eglise Pentecôtiste

Kamalondo

n°395, Avenue Lunda et Luano

Assemblée de Jésus-Christ Tabeera

Kamalondo

n°133, Avenue Kaonde

CEM

Kamalondo

Avenue des Sports

Christ Puissance des Nations (CPN)

Kamalondo

 

Cité Evangélique de la Vérité, Emmanuel Center

Kamalondo

n°125, Avenue Bakusu

Eglise du Christ au Congo (ECC), 45è Communauté Evangélique Pentecôtiste

Kamalondo

Avenue Kipushi coin Bakusu

Assemblée Evangélique et d'Eveil, Ministère de Délivrance

Kamalondo

n°18, Avenue Kamalondo

Bonne Semence

Kamalondo

n°384, Avenue Kampemba

Eglise Mission Evangélique les Ambassadeurs pour Christ

Kamalondo

Coin des avenues de Sport et Luapula

Eglise Bima

Kamalondo

Avenue Lunda

Eglise de Dieu de la Prophétie de Vie Nouvelle (Church of God)

Kamalondo

Avenue Lunda

Eglise Eben-Ezer

Kamalondo

n°8, Avenue du Foyer

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Kamalondo

n°45, Avenue Shindaika

Eglise Missionnaire les Pecheurs d'Hommes PH-Ministries

Kamalondo

n°244, Avenue Bayeke

Eglise Reformée

Kamalondo

Avenue des Sport, voisin de 427

Eglise Source de Vie

Kamalondo

n°21, Avenue Karavia ou avenue Kamalondo

Groupe de Prière

Kamalondo

Avenue des Ecoles

Groupe de Prière

Kamalondo

Avenue Baluba

Groupe de Prière, Ministère Evangélique Béthel

Kamalondo

n°2, Avenue des Ecoles ou n°1, Avenue de Laboratoire

Ministère Evangélique Béthel

Kamalondo

n°1, Avenue de Laboratoire

Ministère Universel pour la Gloirede Dieu

Kamalondo

n°9, Rue Kamalondo

Paroisse USIMA

Kamalondo

n°11, Avenue du Foyer

Eglise de la Prophétie

Kampemba

n°2753, Avenue Salvias

Eglise des Elites de Dieu

Kampemba

n°18, Avenue Chemin Public

Eglise du Christ et Compagnons, CHRISCO

Kampemba

Chaussée de Kasenga (à côté de la résidence Marie Isabelle)

Eglise Eau de Siloe

Kampemba

n°68, Avenue Begonias

Eglise Evangélique le Semeur

Kampemba

n°6, Avenue Kasile

Eglise Reformée

Kampemba

n°51, Rue Mwilambwe

FEPACO Nzambe Malamu

Kampemba

Avenue Mohamed

30è Communauté Pentecôtiste au Congo

Kampemba

n°8, Avenue du Caire

30è Communauté Pentecôtiste au Congo C.P.C, Paroisse Bonde la Baraka

Kampemba

Avenue Mafunda

30è Communauté Pentecôtiste au Congo, Paroisse La Redemption

Kampemba

n°25, Avenue Kigoma

30è Communauté Pentecôtiste du Congo, Eglise Evangélique Jésus le Roc

Kampemba

n°100, Avenue Savonnier

30è Communauté Pentecôtiste du Congo, Paroisse Jérusalem

Kampemba

n°282, Avenue?

30è CPCO

Kampemba

Avenue Makutano

45è Communauté Pentecôtiste Kisima Safi

Kampemba

n°8, Rue Dibaya

7è Communauté Pentecôtiste, Eglise Grâce au Congo, Ministère International

Kampemba

Avenue Mohamed

APC (Assemblée Pentecôtiste Bethesta)

Kampemba

Avenue des Scieries

Assemblée Chrétiènne (Jésus-Christ Tabernacle)

Kampemba

n°7, Avenue Kimbangu

Assemblée de Pentecôte

Kampemba

Avenue Dilungu

Assemblée Pentecôtiste pour Christ (APCO), Vision Universelle

Kampemba

 

Assemblée Spirituelle au Congo, Dieu est Amour

Kampemba

n°32, Avenue Mwilambwe

Cellule Pentecôtiste, Sauver pour Sauver

Kampemba

Bloc 40, n°148

Centre Evangélique Inter Viens et Vois

Kampemba

Avenue Mbulula II

Centre Evangélique Saintes Ecritures, Paroisse la Source

Kampemba

n° 92, Rue Mwasha

Centre Evangélique Viens et Vois

Kampemba

n°3 et 4, Route Kafubu

Church of God

Kampemba

Rue Mwasha / Lofoi

Communauté Evangélique Pentecôtiste Internationale, Paroisse Source de Vie

Kampemba

n°61, Avenue Suzanela

Communauté Malemba

Kampemba

n°53, Avenue de la Ruashi (derrière la maison)

Communauté Malemba

Kampemba

n°75, Avenue de la Ruashi (derrière)

Communauté Pentecôtiste au Congo, Assemblée de Jésus-Christ, Paroisse Maranatha

Kampemba

 

Communauté Pentecôtiste au Nord-Katanga, Paroisse Peniel 1

Kampemba

Avenue Kalombo

Communauté Pentecôtiste du Nord Katanga

Kampemba

 

CPCO, 30è Communauté

Kampemba

n°18, Avenue ya Baonde

CPNT (Communauté Pentecôtiste du Nouveau Testament)

Kampemba

n°41, Rue II Vumba

E.C.C., 45è C.E.P (Kuya Uone)

Kampemba

n° 18, Avenue Kalubwe

Eglise Baptiste

Kampemba

Avenue Kaluku-luku

Eglise CEM

Kampemba

Avenue Nyaba ya keba

Eglise de Dieu pour Jésus-Christ dans le Monde

Kampemba

 

Eglise de la Paroisse Kisima

Kampemba

n° 6, Rue IV

Eglise de l'Espérance de la Vie Eternelle du Saint Esprit

Kampemba

Bloc 41, n°20

Eglise des Apôtres du Saint Esprit sur la Terre, Paroisse EFESO

Kampemba

n° 72_63?, Avenue Kata

Eglise du Christ pour la Révélation du Saint Esprit

Kampemba

 

Eglise du Plein Evangile Rama

Kampemba

n°?, Avenue Kato

Eglise du Saint Esprit au Congo

Kampemba

n°27, Avenue Kibanga / Rte Munama

Eglise du Saint Esprit au Congo (Malemba)

Kampemba

n°24, Rue Lufira

Eglise du Saint Esprit, Paroisse Umoja

Kampemba

n°179, Avenue Munama / Esengo

Eglise Golgotha

Kampemba

n° 11, Avenue Kiembe / Moke

Eglise Internationale Pentecôtiste Unie du Congo

Kampemba

Avenue du Parc

Eglise Lbre Ministerielle Internationale

Kampemba

n° 19, Avenue Kalubwe

Eglise Libre Baptiste Kamama

Kampemba

Rue Uauru

Eglise Malemba

Kampemba

 

Eglise Malemba

Kampemba

n°15, Avenue Lubumbashi

Eglise Pentecôtiste

Kampemba

Avenue Circulaire

Eglise Pentecôtiste

Kampemba

Avenue Kilomoto / Mutoto

Eglise Pentecôtiste

Kampemba

 

Eglise Pentecôtiste

Kampemba

n°2, Avenue Lwisha

Eglise Pentecôtiste Amina

Kampemba

n°248, Avenue Mbujimayi

Eglise Pentecôtiste ATABU

Kampemba

n°11, Avenue Vangu

Eglise Pentecôtiste Buisson Ardent, Paroisse Camp de Jésus-Christ

Kampemba

n°239, Avenue?

Eglise Pentecôtiste C.E.M.

Kampemba

Coin des avenues Sobongo-Chemin de fer

Eglise Pentecôtiste CEFSI

Kampemba

Chaussée de Kasenga

Eglise Pentecôtiste d'Amour

Kampemba

n°237, Avenue Watcha

Eglise Pentecôtiste Jésus le Vrai CEP

Kampemba

n°2736, Avenue des Ignaces

Eglise Pentecôtiste la Source, Paroisse Cité de David

Kampemba

Avenue Begonias (après Salvias)

Eglise Pentecôtiste Reformée

Kampemba

Avenue Kamuanda

Eglise Pentecôtiste Unie au Congo, Paroisse Imani

Kampemba

 

Eglise Pentecôtiste Unie Internationale, Paroisse Sion

Kampemba

n°1230, Avenue Mama Kalumbwe

Eglise Pentecôtiste, Ministère "Viens Meurs et Ressuscite"

Kampemba

Coin des avenues Sobongo-Chaussée de Kasenga

Eglise Sabatique du Saint Esprit au Congo

Kampemba

n°96, Avenue de la Ruashi

Eglise Sinaï

Kampemba

n° 69, Avenue Kalulako

Eglise Sion

Kampemba

Rue Kiemben

Eglise Spirituelle de Jésus, Paroisse Uvumilivu

Kampemba

Avenue Circulaire

Eglise Viens et Vois, Paroisse Jésus la Porte

Kampemba

n° 55, Route Kafubu

ESEC, Congrégation des Pentecôtistes, Paroisse Ushindi

Kampemba

 

Grâce Divine

Kampemba

 

Groupe de Prière

Kampemba

Avenue Circulaire

Groupe de Prière Viens et Vois

Kampemba

n°51, Avenue Suzanela

Jésus-Christ le seul Salut, Assemblée Evangélique Mont Sion

Kampemba

n°27,Avenue?

Kanisa ya Roho

Kampemba

n°7, Avenue Chemin Publique / Kigoma

Les Témoins du Christ

Kampemba

n°21

Mission de Réveil Evangélique Africaine

Kampemba

Avenue de la Paix

Mission d'Evangélisation Temple de Nazareth TENAZA

Kampemba

n°121, Avenue Lokolo

Mission Evangélique de la Croix du Christ en Afrique (M.E.C.C.A.)

Kampemba

Avenue Lumumba

Mission Evangélique de la Vérité du Saint Esprit

Kampemba

(Le long du rail)

Nouvelle Eglise du Saint Esprit de Jésus-Christ

Kampemba

n°96, Avenue Kakontwe

Paroisse d'Amour

Kampemba

n° 3, Avenue Mungwey

Paroisse Vie Nouvelle : Pentecôtiste, Evangélique, Fraternité en Afrique

Kampemba

n°44, Avenue Begonias

30è Communauté Eben ezer

Kampemba

n° 42, Avenue Circulaire

49è EPROBA / CEBA, Station de Commune Annexe, Communion Saint Marcel

Kampemba

Avenue Mukolo moya

Assemblée des Témoins du Christ, Paroisse Béthel

Kampemba

n°32, Avenue Dibaya

Association Evangélique Essaim du Seigneur

Kampemba

Avenue des Plaines

C.E.M.

Kampemba

 

Centre Evangélique Bethleem, C.E.Bethleem

Kampemba

n°25, Avenue de Cimetière

Centre Evangélique Philadelphie

Kampemba

n°27, Avenue Chemin Public / Faradja

Centre Missionnaire Shekinah la Gloire (le C.S.I.T.G.KA)

Kampemba

 

Cité Evangélique la Banielle

Kampemba

n°148, Rte Munama

Communauté CEM

Kampemba

n°14, Avenue Katakokombe

Communauté Evangélique Libre au Congo, Paroisse Bethelsda

Kampemba

n°10, Rue Lwalaba

Communauté Guérison

Kampemba

n°11, Avenue Bukama

Communauté Malemba

Kampemba

Avenue Mama Kalumbwe

Communauté Pentecôtiste Internationale

Kampemba

n° 56, Avenue Circulaire

CPE Sinaï

Kampemba

n°10, Rue Mutshatsha

ECC, 5è Communauté des Eglises Baptistes au Congo CEBCO

Kampemba

Avenue Mitonga

Eglise 30è C.E.M.

Kampemba

n° 55, Rue Lwebo

Eglise Bethsaïda

Kampemba

n° 7, Avenue Luangu

Eglise CEBA

Kampemba

n°52, AvenueCirculaire

Eglise Centre Evangélique de Paix

Kampemba

Avenue des Charpentiers

Eglise Centre Evangélique de Révélation (Alpha et Omega)

Kampemba

n° 32, Avenue Mutshoko

Eglise de Dieu de l'Assemblée de la Montagne, Paroisse Djeshi la Bwana

Kampemba

n°7, Avenue Idiofa

Eglise de Missionnaires du Christ

Kampemba

n° 65, Rue Lwebo

Eglise des Serveurs de Jésus-Christ, Paroisse Sion

Kampemba

n°24, Avenue Mungomba

Eglise Evangélique Puits de Jacob

Kampemba

n°49, Avenue Kamukulu

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Kampemba

n° 70, Avenue Katete

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Kampemba

n°23, Avenue des Boulangers / des Epiciers

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Kampemba

n°11, Avenue de la Lwano

Eglise FEPACO Nzambe Malamu, Paroisse Bel-air

Kampemba

 

Eglise Gethsemani

Kampemba

 

Eglise Golgotha

Kampemba

n° 80, Avenue Kayabala

Eglise Grâce et Paix

Kampemba

Avenue Potographes

Eglise Malemba

Kampemba

 

Eglise Malemba

Kampemba

n°101, Avenue Kinda

Eglise Malemba

Kampemba

n°5, Avenue Lubumbashi

Eglise Nzambe Malamu

Kampemba

 

Eglise Parole de la Voix du Seigneur

Kampemba

n° 97, Avenue Kalulako

Eglise Restaurée

Kampemba

Avenue Kimpende / Mutombo Mukulu

Eproba Seba

Kampemba

n°7, Avenue Maongolo

Ministère de Gagneur d'Ame

Kampemba

 

Ministère Evangélique REHOBOTH, Paroisse Jésus la Grâce

Kampemba

n°12, Route Munama

Ministère Evangélique Tabernacle de Jésus-Christ

Kampemba

n°10, Avenue Kibanga

Ministère International de l'Evangile pour Action du Christ (Génèse)

Kampemba

n°738, Avenue Savonnier

Mission Evangélique les Damans

Kampemba

Avenue Frangipaniers

Mission Internationale d'Evangélisation en Afrique et dans le Monde (MINEVAM)

Kampemba

n°15, Avenue de la Lwano

Missioni

Kampemba

Avenue Lubumbashi

Pentecostal Church of God, Paroisse Neema

Kampemba

n°34, Avenue Kenya

Church of God

Kampemba

Avenue Route Kisimba / Route Kafubu

Mission Evangélique les Damans (MED)

Kampemba

n° 67, Avenue Kipeleka

21è Communauté Nationale du Christ en Afrique, Paroisse Bethléem

Kampemba

Avenue Congo Légère

27è Communauté MENONITE

Kampemba

n°39, Rue de Chemin Public

30è Communauté Pentecôtiste au Congo, Paroisse Jérusalem

Kampemba

n°9, Avenue Kayanza

30è Communauté Pentecôtiste au Congo.

Kampemba

n°8, Avenue du Caire

30è Communauté Pentecôtiste C.E.M.

Kampemba

n°27/29, Avenue Pilipili

30è CPCO

Kampemba

Avenue Chemin Public

30è CPCO, Paroisse Chandelier d'Or

Kampemba

Avenue Circulaire

40è Communauté Source de Vie

Kampemba

Avenue Luano

43è C.E.P.

Kampemba

n°9211, Avenue Kilimandjaro

45è CEP Christ Roi

Kampemba

Avenue Circulaire

45è CEP, Paroisse le Jourdain

Kampemba

 

45è Communauté

Kampemba

 

45è Communauté, Paroisse Sayuni

Kampemba

Avenue Muymba / Chemin public

8è C.E.P.A.C.

Kampemba

n°57, Rue B

8èb CEPAC, Paroisse Evangélique Penuel

Kampemba

 

A.E.C

Kampemba

n°6, Rue Circulaire

A.I.P.E.C.O.

Kampemba

n°19, Avenue Tout va Changer

African International Church, AIC

Kampemba

Rue Muasha

Assembée Chrétienne d'Afrique A.C.A.

Kampemba

n°1, Avenue Kenya

Assemblée Alpha

Kampemba

n°277, Avenue Maïndombe

Assemblée Chrétienne d'Afrique

Kampemba

n°92, Avenue de la Ruashi

Assemblée de Dieu

Kampemba

 

Assemblée de Dieu en Afrique

Kampemba

n°4, Avenue Chemin Public

Assemblée de Témoins du Christ, Temple de Bérêt

Kampemba

Entre des Ignaces et Orchidées (le long du rail)

Assemblée des Frères Pentecôtistes au Congo, Paroisse Bethléem (A.F.P.Co.)

Kampemba

n°39, Avenue ?

Assemblée des Témoins du Christ

Kampemba

Avenue Makutano

Assemblée des Témoins du Christ, Paroisse Béthel.

Kampemba

n°32, Avenue Dibaya

Association Grâce de Dieu pour Toute la Nation

Kampemba

n°5, Avenue Kapanga

Bethsaïda

Kampemba

 

Bethsaïda

Kampemba

Avenue Kamuanda

Branche du Christ

Kampemba

 

C.E.M. / La Vie Eternelle

Kampemba

Avenue des Eglises

C.E.M., Paroisse Neema

Kampemba

n°50, Avenue Kafubu

C.N.P.K.

Kampemba

Avenue Katongola

C.U.C., Division Ministère GCPC, Paroisse Belle Pâte

Kampemba

n°, Avenue Wamba / Kisanga

CE Branche du Christ, Paroisse Jérusalem

Kampemba

Avenue Circulaire

CEBA

Kampemba

n°66, Avenue Kantoki

CEM

Kampemba

Avenue Mayuma

CEM

Kampemba

Avenue de la Paix

Centre Bon Samaritain

Kampemba

n°4, Rue Njanja

Centre d'Evangélisation Missionnaire (C.E.M.)

Kampemba

n°46, Avenue Magaza

Centre Evangélique de Nouvelle Alliance

Kampemba

Avenue Circulaire

Centre Evangélique de Victoire

Kampemba

 

Centre Evangélique Saintes Ecritures, Paroisse la Source

Kampemba

Rue Muasha

Centre Ministres

Kampemba

n°134, Route Munama

Christ Puissant

Kampemba

Avenue Souzanela

Church of God of Prophecy, Muraille de Dieu

Kampemba

n°99, Avenue Suzanela

Cité Evangélique La Banielle

Kampemba

n°148, Avenue Munama

Communauté Bima

Kampemba

Avenue Ruashi

Communauté des Nations du Christ en Afrique CNCA

Kampemba

Avenue Katumanga

Communauté Grâce par les Trois noms Saints (CGTS)

Kampemba

Avenue Muyumba

Communauté les Messagers

Kampemba

Avenue Mpoy Kalambayi

Congrégation Unifiée

Kampemba

n°9, Avenue Kabare

Congrégation Unifiée

Kampemba

n°9, Avenue Kabare

Eglise Baeboe

Kampemba

n°6, Rue Mutshatsha

Eglise Baptiste au Congo, Temple Central Biblique

Kampemba

Avenue Pilipili

Eglise Basantu

Kampemba

 

Eglise Béthania

Kampemba

n°13, Avenue Kalenda

Eglise Béthel

Kampemba

n°81, Avenue Bomane

Eglise Bethléem

Kampemba

n°9, Avenue Navyundu

Eglise Bethsaïda

Kampemba

n°23, Avenue des Artistes

Eglise Bima

Kampemba

n°32, Avenue Opium

Eglise C .E. M.

Kampemba

n°14, Avenue Katakokombe

Eglise C.E.B.A. Eproba

Kampemba

n°54, Avenue du Marché

Eglise C.E.Za, Communauté Evangélique Temple de Dieu, Paroisse la Vérité

Kampemba

n°9, Rue IV

Eglise Carmel

Kampemba

n°35, Avenue Buterezi

Eglise CEBA

Kampemba

n°4, Avenue de l'internat

Eglise Christ Roi Mukuna

Kampemba

Avenue Watcha (entre chemin public et kilobelobe)

Eglise Cité Evangélique Pentecôtiste Sion

Kampemba

N°46, Avenue Mashuwa

Eglise de Basanto par le Prophète Kyungu E.B.P.K., Centre Imani

Kampemba

n°16, Avenue Inga

Eglise de Dieu de l'Assemblée de la Montagne, Paroisse Dyeshi la Bwana.

Kampemba

n°7, Avenue Idiofa

Eglise de Jésus-Christ de l'Esprit de Vérité Bima

Kampemba

Avenue Begonias (aux environs de Dalias)

Eglise de Jésus-Christ, Cité Evangélique Colombe Genèse 8-11

Kampemba

Avenue Circulaire

Eglise de l' Epiphanie Pentecôtiste au Congo, Paroisse Bon Berger

Kampemba

 

Eglise de la Paix

Kampemba

Avenue des Travaux Publics

Eglise des Missionnaires du Christ

Kampemba

Avenue Luebo

Eglise du Dieu Vivant au Congo Lumu Lwimpe, Paroisse Kampemba Bel-air (Nsadidila)

Kampemba

n°7, (Nsadidila)

Eglise du Dieu Vivant Nsadidila

Kampemba

Avenue Kamuanda

Eglise du Saint-Esprit au Congo

Kampemba

n°27, Avenue Kibanga , coin Route Munama

Eglise du Saint-Esprit, Paroisse aux Apôtres, Bethsaïda

Kampemba

n°5, Avenue Chemin Publique

Eglise du Saint-Esprit, Paroisse Umoja.

Kampemba

n°179, coin des avenues Munama et Esengo

Eglise ELPI

Kampemba

n°9, Avenue Kansimba

Eglise Eproba Ceba

Kampemba

n°12, Avenue Opium

Eglise Evangélique Internationale au Congo, Paroisse la Graine de Sénevé

Kampemba

Avenue Pepa

Eglise Evangélique Libre d'Afrique, EELDA

Kampemba

n°397, Chaussée de Kasenga

Eglise Evangélique Pentecôtiste

Kampemba

n°64, Avenue Tshobe

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Kampemba

 

Eglise Guilgal

Kampemba

 

Eglise Incaset

Kampemba

 

Eglise J.L.M.

Kampemba

 

Eglise Jérusalem

Kampemba

n°49, Avenue Butelezi

Eglise Jourdain

Kampemba

n°25, Avenue Buterezi

Eglise JTL, Centre Evangélique Béthel

Kampemba

n°21 / 88, Avenue Suzanela

Eglise Kadima

Kampemba

 

Eglise la Colombe

Kampemba

 

Eglise Lumière

Kampemba

Rue Kayaya

Eglise M.C.A.

Kampemba

n°39, Avenue Lobo

Eglise Malemba

Kampemba

Avenue Souzanela

Eglise Malemba

Kampemba

Avenue Kamuashi

Eglise Malemba

Kampemba

 

Eglise Malemba

Kampemba

 

Eglise Malemba

Kampemba

Avenue Kyambi

Eglise MICLAD

Kampemba

n°13, Avenue Yangambi

Eglise Ministère Evangélique Temple de Dieu

Kampemba

n°39, Rue II Vumba

Eglise Mission Africa

Kampemba

n°66, Avenue Menthola

Eglise Mission du Continent Africain

Kampemba

n°18, Avenue Savonnier

Eglise Mont des Oliviers

Kampemba

n°6, Avenue Uvira

Eglise Nazaréenne, Paroisse El Bethel

Kampemba

n°19, Avenue Matamata

Eglise Neno

Kampemba

 

Eglise Nzambe Malamu

Kampemba

 

Eglise Nzambe Malamu

Kampemba

n°39, Avenue Suzanela

Eglise Nzambe Malamu

Kampemba

Avenue des Plaines

Eglise Peniel

Kampemba

 

Eglise Pentecôtiste

Kampemba

n°2, Avenue Lwisha

Eglise Pentecôtiste : Church Of God, Paroisse Neema, Kinka-ville.

Kampemba

n° 34, Avenue Kenya.

Eglise Pentecôtiste ATABU.

Kampemba

n°11, Avenue Vangu

Eglise Pentecôtiste Church of God, Paroisse Béthania

Kampemba

n°19, rue II , ou rue Tshani

Eglise Pentecôtiste Evangélique Spirituelle au Congo, Diocèse du Katanga

Kampemba

n°14, Avenue du Chanvre

Eglise Pentecôtiste Renouveau

Kampemba

n°13, Avenue Kalenda

Eglise Pierre Vivante

Kampemba

 

Eglise Reformée Confessante au Congo ERCC

Kampemba

Avenue du Parc

Eglise Réformée de Jésus-Christ

Kampemba

n°46, Avenue Bumoyi

Eglise Safina

Kampemba

n°31, Avenue Bumoyi

Eglise Sangu Sara au Congo, Paroisse Saint Homère

Kampemba

n°2, Avenue Usoke

Eglise Sangu Sara, Ministère Chrétien de Dieu d'Inspiration Africaine

Kampemba

 

Eglise Spirituelle au Congo

Kampemba

n°271, Rue Maïndombe

Eglise Spirituelle pour l'Oeuvre de Dieu

Kampemba

n°2683, Avenue des Ignaces

Eglise Umoja

Kampemba

Avenue Dibaya

Eglise Universelle de Douze Apôtres

Kampemba

 

Eproba.

Kampemba

n°7, Avenue Maongolo

ERCC, Paroisse Peniel

Kampemba

Avenue Circulaire

ESEC, Eglise Apostolique de la Foi, Paroisse de Kampemba

Kampemba

Avenue Circulaire

FEBCO CALVARY CHRISTIAN Church In Congo, Paroisse Jésus Le Roc.

Kampemba

n° 6, Avenue Lwalaba

FEPACO Nzambe Malamu

Kampemba

 

Gloire à Dieu

Kampemba

Avenue Muyumba / Dibaya

Gloire de Shekina

Kampemba

Bloc 41, n°20

Groupe de Prière

Kampemba

n°4689, Chaussée de Kasenga

Groupe de Prière

Kampemba

n°131/26, Avenue Araucarias

Groupe de Prière

Kampemba

Chaussée de Kasenga / Begonias

Groupe de Prière Assemblée de Dieu

Kampemba

n° 63, Avenue Suzanela

Groupe de Prière Goshene

Kampemba

Avenue Kilomoto

Holnest Church

Kampemba

Rue Muasha

Kanana Mère

Kampemba

Avenue Maiji

La Bonne Semence dans le Monde

Kampemba

Avenue des Jugements

La Main de l'Eternel CIMET

Kampemba

 

Les Ambassadeurs du Christ

Kampemba

Avenue Souzanela

M.E.S., Assemblée Béthanie

Kampemba

n°65, Avenue Suzanela

Malemba

Kampemba

Avenue Sapinière

Ministère de Restauration de l'Afrique, MIRA (représentation légale)

Kampemba

n°41, Avenue des Orchidées

Ministère évangélique Dieu est Aussi un feu Dévorant

Kampemba

Avenue de la Paix

Ministère Viens à Jésus, Paroisse Le Jourdain

Kampemba

n°16, Avenue Musumba

Mission d'évangélisation Temple de Nazareth TENAZA

Kampemba

121, Avenue Lokolo.

Mission de Victoire aux Nations

Kampemba

Avenue Kalenda

Mission Evangélique "ME", Centre d'Evangélisation Bon Samaritain

Kampemba

Rue Njanja

Mission Evangélique Alpha Lumière, Paroisse Kampemba

Kampemba

Avenue Kamuashi

Mission Evangélique Mondiale, Parole de Vie

Kampemba

Avenue Malemba Nkulu / Begonias

Mission Evangélique Pentecôtiste Gethsemane, Paroisse Jésus Source de Vie

Kampemba

n°13, Avenue Kikunki

Mission Evangélique Tabernacle de Jésus-Christ.

Kampemba

n° 10, Avenue Kibanga.

Missione

Kampemba

Avenue Sapinière

Nazareth Sauveur du Saint Esprit

Kampemba

Avenue Kamuanda

Nouvelle Jérusalem

Kampemba

Avenue Léopard

Nzambe Malamu

Kampemba

n°59, Avenue Kikunki

Nzambe Malamu

Kampemba

Avenue Maiji

Sainte Jérusalem

Kampemba

Avenue Kyambi

Sion Church

Kampemba

n°14, Rue Mutshatsha

Source de Vie

Kampemba

Avenue Maiji

Source de Vie

Kampemba

Avenue Luebo

Témoin Christ

Kampemba

Avenue Kyambi

Assemblée des Temoins du Christ

Katuba

n°6, Rue VII

Centre Evangélique Safina

Katuba

n°28, Rue VIII

Congrégation Reformée des Martyrs du Saint Esprit

Katuba

Route Kasumbalesa

E.SE.C / ADC (Assemblée de Dieu en Christ)

Katuba

n°129, Avenue Kalongwe

Eglise Assemblée Béthel

Katuba

Avenue 1ère / Kinyama

Eglise Baptiste Biblique (EBB)

Katuba

n°43, Avenue Lengwe

Eglise Blanche, Paroisse Mavuno

Katuba

n°25, Rue IX

Eglise de Dieu de la Prophétie, Eglise Locale

Katuba

n°101, Rue Mulongo

Eglise de Dieu de la Prophétie, Paroisse Salama-Jérusalem

Katuba

n°95, Avenue Basonge

Eglise du Dieu Vivant Nsadidila

Katuba

n°130, Avenue Nyemba

Eglise le Calvaire

Katuba

Avenue Tanganika, derrière centre Bukama

Eglise Réformée Confessante au Congo

Katuba

n°66, Rue XIV

Eglise Sion la Bonne Nouvelle

Katuba

n°46, Rue XI

Groupe d'Enseignement

Katuba

n°45, Rue XXVIII

Maison de Dieu

Katuba

n°1, Avenue Kanyama

Malemba

Katuba

n°106, Avenue Basalampasu

Malemba

Katuba

n°7, Avenue Mulongo

Ministère de Prière et d'Evangélisation les Gédéons

Katuba

n°58, Rue XVIII

Nsadidila, Eglise de Dieu Vivant, Paroisse Centrale Kanana

Katuba

n°132, Rue Nyemba

Nzambe Malamu

Katuba

n°66, Avenue Mulongo

Paroisse Mont Sion

Katuba

n°56, Rue VI

Nuru

Katuba

n°36, Rue Wamba

Eglise de la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus-Christ

Katuba

n°14, Avenue?

30è Communauté Pentecôtiste au Congo

Katuba

 

30è Communauté Pentecôtiste au Congo, Paroisse Vie Comblée

Katuba

n°75, Avenue Kamina

30è CPCO, EPIPHAZA

Katuba

n°36, Avenue Lubunda

36è CCCA

Katuba

n°76, Avenue P.Mubaya

49è Eproba CEBA

Katuba

n°26, Avenue Lufutuka

Assemblée de Pêcheur d' Hommes

Katuba

n°82, Avenue?

Assemblée de Pentecôte, Paroisse Evangélique Buisson Ardent

Katuba

 

Assemblée des Frères Pentecôtistes au Congo /Paroisse Jérusalem

Katuba

n°120, Avenue?

Assemblée des Pentecôtes, Paroisse Evangélique Emmanuel

Katuba

n°36, Avenue Mulongo

Assemblée Evangélique Jérusalem

Katuba

n°65, Avenue?

Assemblée Pentecôtiste Bon Berger

Katuba

n°15, Rue III bis

Assemblée Pentecôtiste Bon Samaritain

Katuba

n°17, Rue VIII bis

Assemblée Unie de Pentecôte

Katuba

n°39, Rue XVIII

Assemblée Unie de Pentecôte, Communauté Conseil National Chrétien des Eglises du Saint-Esprit au Congo (CONSECEC)

Katuba

n°74, Rue Lusambo

Association Evangélique d'Essaim du Semeur, Paroisse le Rocher

Katuba

n°101, Rue Mulongo

Association Evangélique l'Essaim du Seigneur, Paroisse Rocher

Katuba

n°106, Avenue Basalampasu

Bethleem

Katuba

n°15, Avenue Nyemba

CEBA, 49è Communauté Mapenzi

Katuba

n°59, AvenueNyemba

Centre Evangélique Montagne des Oliviers

Katuba

n°14, Avenue Mongo nkundu

Cité Evangélique de la Vérité, Emmanuel Center

Katuba

n°6, Avenue Kinyama

Cité Evangélique Maranatha

Katuba

n°68, Avenue Kinyama / Basonge

Communauté Bonne Semence (Communauté Evangélique Ménonite CEM)

Katuba

n°83, Rue Kalumengongo

Communauté Charismatique ou Eglise Evangélique Sion, Station mère

Katuba

n°91, Rue Lukuswa

Communauté Church of God

Katuba

n°111, Rue Lwizi

Communauté Eben-Ezer

Katuba

n°89, Rue Basonge

Communauté Malemba

Katuba

Rue Lwizi

Communauté Nzambe Malamu

Katuba

Rue Lwizi

Communauté Pentecôtiste au Congo

Katuba

n°56, Rue XX

Communauté Pentecôtiste du Nord Katanga (C.P.N.K.)

Katuba

 

Communauté Pentecôtiste, Paroisse Horeb

Katuba

Avenue Lukuga

Communauté Temple d'Evangélisation de Jésus-Christ, 22è Communauté au Congo

Katuba

n°112, Rue Luvua

Congo Assemblé of God

Katuba

n°51, Avenue Lubunda

Congrégation de la Paix du Saint Esprit en Afrique

Katuba

n°113, Rue Lukuswa

Congrégation Evangélique du Christ par le Saint Esprit

Katuba

n°18, Rue X

Congrégation Evangélique du Saint Esprit

Katuba

 

Corps du Christ

Katuba

n°124, Avenue Mongo nkundu

CPCO, Eglise Béthel

Katuba

n°74, Rue Luvua

CPNK, Communauté Gethsemani

Katuba

n°92, Rue Luvidyo

E.D.A.M.

Katuba

n°171, Avenue?

EBENA

Katuba

n°103, Avenue?

ECZ, 45è CEP (Communauté Evangélique de Pentecôte), Paroisse Siloe

Katuba

n°71, Rue Lukuswa

Eglise (Anonyme)

Katuba

n°78, Avenue?

Eglise (Anonyme)

Katuba

n°76, Avenue?

Eglise A.V.C.

Katuba

n°5, Avenue ?

Eglise Apostolique Evangélique ou Eglise du Christ par le Saint-Esprit (Paroisse Jérusalem)

Katuba

n°87, Rue Basonge

Eglise Apostolique Pentecôtiste

Katuba

Avenue 1ère

Eglise Assemblée Béthel

Katuba

n°62, Avenue?

Eglise Baptiste

Katuba

n°20, Avenue?

Eglise Béthsaïda

Katuba

n°5, Avenue?

Eglise C.P.N.S.

Katuba

n°102, Avenue?

Eglise Canaan

Katuba

n°75, Avenue?

Eglise de Dieu en Christ

Katuba

n°67, Avenue Kinyama contre Luvunza

Eglise de Jérusalem, Communauté Pentecôtiste

Katuba

n°67, Rue VIII

Eglise de Jésus-Christ de l'Esprit de Vérité

Katuba

n°56 ,Rue XXVIII

Eglise de Jésus-Christ de l'Esprit de Vérité Bima

Katuba

n°50, Route Sakanya

Eglise de Martyr Emma, Mission Africaine

Katuba

n°19, Avenue Kafuya

Eglise Djibwa

Katuba

n°106, Rue Basalampasu

Eglise du Christ

Katuba

n°76, Avenue Lufutuka

Eglise du Christ au Congo /31è Communauté Pentecôtiste

Katuba

n°85, Avenue?

Eglise du Christ au Congo, 2è COFKAT, Cité Evangélique Canaan

Katuba

n°61, Rue Luvua

Eglise du Christ au Congo, 30è C.P.C./ Béthsaïda

Katuba

n°2, Avenue?

Eglise du Saint Esprit Malemba

Katuba

n°14, Rue XV

Eglise Evangélique de la Foi, Schekinah

Katuba

n°67, Avenue?

Eglise Evangélique et Prophétique Nouvelle Jérusalem

Katuba

n°121, Avenue Nyemba

Eglise Gethsemani

Katuba

n°80, Avenue Kalume Ngongo

Eglise Jérusalem

Katuba

n°69, Avenue?

Eglise Libre Baptiste

Katuba

n°72, Avenue?

Eglise Mission Afrique

Katuba

n°97, Avenue?

Eglise Mission de Jésus du Plein Evangile

Katuba

n°63, Avenue?

Eglise Mizabibu

Katuba

n°14, Avenue?

Eglise Muti ya Uzima

Katuba

n°130, Avenue?

Eglise Paradiso

Katuba

n°138, Avenue?

Eglise Peniel

Katuba

n°115, Avenue?

Eglise Peniel

Katuba

n°39, Avenue?

Eglise Pentecôte

Katuba

n°20, Avenue Luvua

Eglise Pentecôte

Katuba

n°33, Rue VII

Eglise Pentecôtiste

Katuba

n°121, Avenue?

Eglise Pentecôtiste

Katuba

 

Eglise Pentecôtiste

Katuba

n°58, Rue II

Eglise Pentecôtiste

Katuba

n°76, Rue XVI

Eglise Pentecôtiste

Katuba

 

Eglise Pentecôtiste

Katuba

 

Eglise Pentecôtiste

Katuba

 

Eglise Pentecôtiste

Katuba

n°10, AvenueBashokwe

Eglise Pentecôtiste (Malemba)

Katuba

n°1, Rue II bis

Eglise Pentecôtiste Bethléem

Katuba

n°50, Rue XIII

Eglise Pentecôtiste Bon Berger

Katuba

3ème avenue

Eglise Pentecôtiste Bonne Semence Philadelphie

Katuba

Rue IV

Eglise Pentecôtiste Camp de Dieu, 45è Communauté

Katuba

n°114, Avenue Kinyama / Bakongo

Eglise Pentecôtiste Centre de Reveil

Katuba

n° 109, Rue IV

Eglise Pentecôtiste de la Bonne Semence en Christ, Paroisse Neema

Katuba

 

Eglise Pentecôtiste de ma Campagne

Katuba

Avenue Centrale coin Rue III

Eglise Pentecôtiste Eben-Ezer (cfr 1Samuel 7, 12)

Katuba

n°2, Rue VII bis

Eglise Pentecôtiste Goseni

Katuba

3ème avenue

Eglise Pentecôtiste Holiness

Katuba

n°79, Rue XI

Eglise Pentecôtiste Parole Vivante

Katuba

3ème avenue

Eglise Pentecôtiste Sion

Katuba

n°27, Rue X

Eglise Pentecôtiste Temple du Christ au Congo

Katuba

n°52, Avenue?

Eglise Pentecôtiste Unie au Congo CEPUCS

Katuba

n°94, Rue I

Eglise Pierre Angulaire

Katuba

n°71, Avenue?

Eglise Siloe

Katuba

n°76, Avenue Kamina

Eglise Sinaï

Katuba

n°120, Rue Kalume Ngongo

Eglise Spirituelle de Jésus-Christ, Paroisse Nuru

Katuba

Rue XVIII

ENJER (Eglise Evangéliste et Prophétique Nouvelle Jérusalem)

Katuba

n°121, Rue Nyemba

ESE / ADC (Assemblée de Dieu en Christ)

Katuba

n°129, Rue Kalongwe

Golgotha et United Apostolic Faith Church

Katuba

n°122, Rue Kuilo

Groupe de Prière

Katuba

n°120, Avenue Kalume Ngongo

Groupe de Prière Mulima (Malemba)

Katuba

n°93, Rue Basonge

Malemba

Katuba

n°93, Avenue Basonge

Malemba

Katuba

n°13, Avenue Basonge

Malemba

Katuba

n°113, Avenue Kafuya

Malemba

Katuba

n°165, Avenue Lukunga

Malemba

Katuba

Avenue Lukunga

Malemba

Katuba

n°24, Avenue Luvua

Malemba

Katuba

n°118, Avenue Lwizi

Malemba

Katuba

n°25, Avenue Nyemba

Malemba

Katuba

n°144, Avenue Kalume Ngongo

Malemba

Katuba

n°89, Avenue Kalume Ngongo

Malemba

Katuba

n°13, Rue Kwango

Malemba, Paroisse Masanka

Katuba

n°116, Avenue Kalume Ngongo

Malemba, Paroisse Masanka

Katuba

n°116, Rue Kalume Ngongo

Ministère International d' Evangélisation en Afrique et dans le Monde (MINEVAM).

Katuba

 

Paroisse Bethleem

Katuba

n°122, Avenue Mulongo

Paroisse Gethsemani

Katuba

n°111, Avenue Mulongo

Pentecôtiste du 7è Esprit, Paroisse Amina

Katuba

n°56, Avenue?

Piscine de Bethsaïda

Katuba

n°68, Avenue Kalume Ngongo

Piscine de Betsaïda, 35è Communauté

Katuba

n°80, Rue Luvinza

United Apostolic Faith Church (UAFC) Eglise de la foi apostolique unie

Katuba

n°4, Rue IV bis

Viens et Vois

Katuba

n°22, Avenue Centrale

Eglise Evangélique Golgotha, Paroisse Jérusalem

Katuba

n°32, Avenue ?

30è CPCO

Katuba

n°15, Rue I / Avenue Kapampa

Communauté Episcopale Baptiste en Afrique (CEBA)

Katuba

n°81, Rue XI

Eglise du Christ Lumière du Saint-Esprit au Congo

Katuba

n°70, Avenue Kinyama

Eglise Habari Njema

Katuba

n°11B, Avenue Mumbayo

Eglise Malemba

Katuba

Route Kasumbalesa

Eglise Malemba

Katuba

Avenue 1ère

Eglise Malemba

Katuba

Avenue 1ère

Eglise Malemba

Katuba

 

Eglise Malemba

Katuba

 

Eglise MCA, Cité Béthel

Katuba

n°17, Rue XVII

Eglise Mishoni

Katuba

Avenue 1ère

Eglise Nzambe Malamu

Katuba

 

EPROBA (Eglise Protestante Baptiste en Afrique), Paroisse Uzima

Katuba

Avenue Kabulo Roger coin av. Centrale

FEPACO Nzambe Malamu

Katuba

Rue III

Ministère d'Evangélisation Bonne Nouvelle, Centre Bethsaïda

Katuba

4ème avenue

Mouvement Apostolique des Missions Horeb

Katuba

8ème avenue Bis prolongée

Eglise Peniel

Katuba

n°21, Rue Lomela

49è EPROBA / CEBA / Temple Kiluba

Katuba

 

8è Communauté Evangélique Siloe (CES)

Katuba

n°20, Rue XIII

Adonaï Jirhée

Katuba

 

Assemblée Evangélique Compagnons de Daniel

Katuba

Avenue Lukuga

C.E.M./ Kimilolo

Katuba

n°42, Avenue?

Cellule J.T.L.

Katuba

n°53, Avenue Kabulo Roger

Centre d'Evangélisation Charismatique

Katuba

n°29, Rue XX

Centre d'Evangélisation de la Parole du Christ (CEPAC)

Katuba

n°24, Rue XXIII

Centre Evangélique de la Foi

Katuba

Rue XV

Centre Evangélique Emmanuel

Katuba

n°23, Rue IV

Cité Jérusalem

Katuba

 

Classe des Disciples

Katuba

n°61, Rue VI

Communauté de l'Upemba

Katuba

n°12, Rue publique I

Communauté Kalume Ngongo

Katuba

n°59, Avenue Nyemba

E.B.B.K

Katuba

n°40, Rue Kafubu

EBELCO

Katuba

 

Eglise Adoullam (Eglise Foi en Action)

Katuba

n°66, Avenue Kamina

Eglise Baptiste Biblique

Katuba

n°1, Avenue Upemba

Eglise CEM

Katuba

n°84, Rue XXIII

Eglise Chrétienne Evangélique

Katuba

n°55, 2ème avenue

Eglise Chrétienne Evangélique E.C.E., Paroisse Chemin de la Vie

Katuba

 

Eglise Crêche

Katuba

2ème Avenue

Eglise Domina

Katuba

Avenue Lukuga / Coin avenue 3è espace

Eglise du Roi

Katuba

3ème avenue / 1ère espace

Eglise Eben-Ezer, Paroisse Umoja

Katuba

n°53, Rue XXIV

Eglise Evangélique Bethléem

Katuba

 

Eglise Evangélique de Christ Médiateur, Eglise FEPACO

Katuba

Coin Marungu et Moero

Eglise Evangélique Vie Nouvelle en Jésus-Christ

Katuba

n°131, Rue XVII bis

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Katuba

n°38, Avenue Kamina

Eglise FEPACO Nzambe Malamu, Paroisse Kimilolo

Katuba

n°30, Rue XII

Eglise Jésus Notre Victoire

Katuba

n°13, Avenue Kabulo Roger

Eglise la Colombe

Katuba

Avenue Kabulo Roger, derrière centre Bukama

Eglise MA.A.S., Paroisse Parole de Vie

Katuba

n°88, Avenue Kabulo Roger

Eglise Malemba

Katuba

Rue XI

Eglise Mpokolo

Katuba

4ème avenue

Eglise Neno

Katuba

Avenue 1ère / Kinyama

Eglise Nouvelle Jérusalem

Katuba

Rue Lusambo

Eglise Nouvelle Jérusalem

Katuba

n°79, Rue XXI

Eglise Nvuanda

Katuba

3ème avenue

Eglise Nzambe Malamu

Katuba

n°51, Avenue?

Eglise ou Communauté Nzambe Malamu, Paroisse Kimilolo

Katuba

n°03, Rue Bakongo

Eglise Pleine de Grâce

Katuba

 

Eglise Secours

Katuba

 

Eglise Spirituelle de Jésus-Christ

Katuba

Rue XX

Eglise Tshovu

Katuba

n°65, Rue XVIII

Groupe de Prière

Katuba

n°3, Rue Salonga (près du marché central)

Groupe de Prière Usafi

Katuba

n°2, Rue Lukenya

Life Center Ministries

Katuba

 

Ministère Evangélique Sinaï, Paroisse Voix de l'Eternel

Katuba

n°55, Avenue Lengwe

Ministère Guilgo

Katuba

3ème avenue

Ministère Jésus la Porte

Katuba

n°63, Avenue Kabambare

Nzambe Malamu

Katuba

n°32, Avenue Mulongo

Paroisse Angulaire (P.Ang)

Katuba

n°28, Rue XVI

Paroisse Bonne Nouvelle

Katuba

n°54, Rue IX

Parole Vivante

Katuba

 

Shekinah, New Life Ministeries, Eglise de la Nouvelle Vie

Katuba

 

UEAC

Katuba

n°43, Rue XXVII

Wana Faradja

Katuba

Avenue Kanyama

Cité Evangélique le Bualège

Lubumbashi

Avenue Lufungula

Eglise Baptiste Biblique, Paroisse Canaan

Lubumbashi

Avenue Chemin Public

Eglise de la Foi Chretienne

Lubumbashi

Boulevard Katuba

Eglise Nzambe Malamu

Lubumbashi

Avenue Laboratoires (Camp des Assistants)

30è CEPECO

Lubumbashi

Avenue Kasangulu

30è Communauté Pentecôtiste, Paroisse ma Colombe

Lubumbashi

 

30è Communauté des Eglises Pentecôtistes en Afrique Centrale / Mont Sinaï

Lubumbashi

 

45è CEPECO

Lubumbashi

Avenue Conservateur

Assembée Chrétiènne Evangélique Missionnaire la petite Betheléem

Lubumbashi

 

Assemblée de Pentecôte, Centre Charismatique

Lubumbashi

n°2721, Avenue M'siri

Assemblée des Messagers de Jésus-Christ, Paroisse Bon Berger

Lubumbashi

Avenue Kipushi / Makwaruzo

Assemblée des Témoins du Christ (ATC)

Lubumbashi

n° 56, Avenue Mafuta / Amani

Assemblée Mont Guilgal

Lubumbashi

 

Centre d' Evangélisation Charismatique

Lubumbashi

 

Centre Evangélique et Missionnaire Ouvrier avec Dieu

Lubumbashi

 

Centre Evangélique Jésus -Christ le Batisseur

Lubumbashi

 

Centre Evangélique Pentecôtiste, Paroisse Jésus le Chemin

Lubumbashi

Avenue Mufunga / Mumbunda

Christian Church, Paroisse Zion

Lubumbashi

n° 22, Avenue Kabanza / Mwamba

Cité Béthel

Lubumbashi

Avenue du Docteur

Communauté Pentecôtiste C.P.N.K., Paroisse Maranhata

Lubumbashi

Avenue des Assistants (Camp des Assistants)

Communauté Pentecôtiste Nord Katanga (C.P.N.K.)

Lubumbashi

Avenue Makwaruzo

Cours Biblique

Lubumbashi

 

E.P.A. (Eglise Pentecôtiste d' Amour)

Lubumbashi

n°43b, Avenue Byayi / Shituru

ECASET (Eglise Chrétiènne des Apôtres du Saint Esprit sur la Terre)

Lubumbashi

n°9, Avenue Kalubwe

Eglise Belle Chaïlore

Lubumbashi

n° 65, Avenue Kazadi

Eglise Ministère Evangélique Source du Salut

Lubumbashi

n°3466, Avenue Kapele

Eglise Apostolique Pentecôtiste, Paroisse Horeb

Lubumbashi

Avenue Mufunga / Kabanza

Eglise Bon Samaritain

Lubumbashi

n°16, Avenue Sola

Eglise C.P.N.K.

Lubumbashi

Avenue Mafuta

Eglise CADEZA ou Communauté Pentecôtiste du Nord Katanga

Lubumbashi

n° 21, Rue Centrale

Eglise Carmel, 30è CEPECO

Lubumbashi

Avenue du Carmel

Eglise CEBA

Lubumbashi

n° 5, Avenue Karavia

Eglise CEM

Lubumbashi

n° 6, Avenue Kabanza

Eglise de la Nouvelle Alliance de Jérusalem Cité des Miracles

Lubumbashi

 

Eglise d'Evangélisation Mondiale, Paroisse Shilo

Lubumbashi

n°2962, Avenue Kapele

Eglise du Christ Lumière du Saint-Esprit au Congo

Lubumbashi

Avenue Kasangulu

Eglise du Saint Esprit au Congo, Paroisse Protestante des FAC

Lubumbashi

Camp FAC Mutombo

Eglise Evangélique Béthanie, 30è Communauté Pentecôtiste

Lubumbashi

n°2728, Avenue Chemin Public

Eglise Evangélique de la Résurrection

Lubumbashi

Avenue Mulongo

Eglise Evangélique la Grâce

Lubumbashi

n°2245, Avenue des Aviateurs II

Eglise Garengaze

Lubumbashi

Avenue Biayi

Eglise Inter-Viens et Vois

Lubumbashi

Intendance

Eglise M.E.C.C.A.

Lubumbashi

 

Eglise ma Campagne

Lubumbashi

Avenue du Camp (cf. six maisons)

Eglise Pentecôte, 45èCommunauté Pentecôtiste, Paroisse Bethléem

Lubumbashi

n° 5, Avenue Mulutu

Eglise Pentecôtiste

Lubumbashi

n° 10, Avenue Karavia

Eglise Pentecôtiste

Lubumbashi

n° 66, Avenue Kabanza

Eglise Pentecôtiste

Lubumbashi

n° 54, Avenue Makwaruzo

Eglise Pentecôtiste Apostolique BEULA

Lubumbashi

Avenue de la Maternité (Camp des Assistants)

Eglise Pentecôtiste Cité de David

Lubumbashi

Avenue de l'eglise

Eglise Pentecôtiste de la Délivrance

Lubumbashi

 

Eglise Pentecôtiste Jésus la Lumière du Monde

Lubumbashi

 

Eglise Pentecôtiste Missionnaire, Mission Uzima

Lubumbashi

n° 199, Avenue Munua

Eglise Pentecôtiste Safina

Lubumbashi

n°14, Avenue des Ecoles

Eglise Reformée Confessante au Congo

Lubumbashi

 

Eglise Reformée Confessante au Congo

Lubumbashi

n°2116, Avenue de la Révolution

Eglise Shamba la Uokovu

Lubumbashi

n° 81, Avenue Lwalaba

Eglise Tshem-Tshem ou Eglise du Christ au Congo, 30è Communauté Pentecôtiste

Lubumbashi

Avenue des Etoiles (à côté de Eureka)

Eglise Viens et Vois

Lubumbashi

Avenue Maniema

Groupe de Prière

Lubumbashi

 

Groupe de Prière (Musée)

Lubumbashi

 

Groupe de Prière Viens et Vois

Lubumbashi

Avenue de l'Eglise

Ministère d'Intercession Pénil

Lubumbashi

n°2946, Avenue Mpolo

Ministère Evangélique Jésus...

Lubumbashi

Avenue Kasangulu en diagonale avec l'ecole Tshibumbu

Ministère Maranatha

Lubumbashi

n°3084, Avenue Manika

Mission Evangélique Dieu Vivant

Lubumbashi

n° 57, Avenue Makwaruzo / Amani

Mission Evangélique les Moissonneurs du Seigneur

Lubumbashi

n°1479, Avenue de la Révolution

Mission Evangélique Vie Comblée

Lubumbashi

n°2985, Avenue Lac kipopo

Paroisse Ditalala

Lubumbashi

n° 80, Avenue Karavia

Paroisse Gbado

Lubumbashi

n° 10, Avenue Gbadolite

Eglise Baptiste Biblique

Lubumbashi

Avenue Byayi

Eglise Nzambe Malamu

Lubumbashi

 

Ministère Evangélique MEDFD

Lubumbashi

Avenue des Assistants (Camp des Assistants)

Mission Evangélique Foi et Victoire

Lubumbashi

n°48, Avenue Likasi

21è CNCA, Paroisse Jordanie

Lubumbashi

Avenue du Bronze

30è C.P.CO / Paroisse Karavia

Lubumbashi

n° 18, Rue 15

49è EPROBA_CEBA, Communauté Kabulameshi

Lubumbashi

n° 25, Avenue Mulutu

Alpha Lumière

Lubumbashi

n°2704

Asseblée de l'Unité en Jésus Christ, Paroisse Umoja

Lubumbashi

Avenue Circulaire

Assemblée CELDA

Lubumbashi

Avenue des Elites

Assemblée Guilgal

Lubumbashi

 

C.E.B.A.

Lubumbashi

 

Centre Evangélique Viens et Vois

Lubumbashi

 

Christ Gospel Church Fellowship of Congo, Paroisse Shamba la Edeni

Lubumbashi

 

ECC 37è CADC, Eglise Locale Nouvelle Alliance

Lubumbashi

 

ECC, 22è CAEEL Amina

Lubumbashi

Avenue Katanga

Eglise Restaurée de Jésus-Christ

Lubumbashi

Avenue Cadastre

Eglise Amina G' en Justice, Paroisse Safina

Lubumbashi

 

Eglise APC

Lubumbashi

Avenue Chemin Public

Eglise Baptiste Biblique Calvaire

Lubumbashi

Boulevard Katuba

Eglise Disciples de Bérré

Lubumbashi

Avenue M'siri coin Kasapa

Eglise Bethsaïda

Lubumbashi

Avenue Sabwe

Eglise CEM

Lubumbashi

Route Kipopo

Eglise CEM

Lubumbashi

Avenue de la Libération

Eglise CEM Mizabibu

Lubumbashi

 

Eglise de la Verité du Christ

Lubumbashi

Boulevard Katuba

Eglise Eden

Lubumbashi

Avenue Munua

Eglise Evangélique Béthel

Lubumbashi

n°2428, Avenue de la Moto

Eglise Evangélique de la Voix du Grand Berger, Paroisse Béthel

Lubumbashi

Avenue des Ecoles

Eglise Evangélique Parole de Dieu

Lubumbashi

n°253, Avenue Adoula

Eglise Evangélique Siloe

Lubumbashi

n°3056, Avenue Nyembo

Eglise Evangélique Spirituelle

Lubumbashi

n°2205, Avenue Changalele

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Lubumbashi

n° 30, Avenue ?

Eglise Grecque

Lubumbashi

Avenue Tabora / Lumumba

Eglise Nzambe Malamu

Lubumbashi

 

Eglise Nzambe Malamu

Lubumbashi

 

Eglise Nzambe Malamu

Lubumbashi

Rue Singa II

Eglise Nzambe Malamu

Lubumbashi

n°2614, Avenue des Elites

Eglise Reformée

Lubumbashi

 

Eglise Salem

Lubumbashi

 

Eglise Salem

Lubumbashi

n°2487, Avenue des Oasis

Eglise Spirituelle de Jésus, Paroisse Umoja

Lubumbashi

 

Eglise Terre Promise

Lubumbashi

Avenue Sabwe (près du marécage)

Eglise Yowe Yowe

Lubumbashi

 

Groupe de Prière

Lubumbashi

n° 22, Rue 8

Groupe de Prière

Lubumbashi

n° 134B, Avenue Munua coin avec Chemin Public

Groupe de Prière

Lubumbashi

n° 134B, AvenueMunua coin avec Chemin Publique

Groupe de Prière

Lubumbashi

n° 8052, Avenue Nyota

Groupe de Prière

Lubumbashi

n°129, Avenue Square Uvira

Groupe de Prière

Lubumbashi

n°2099, Avenue Changalele

Le Combat Spirituel

Lubumbashi

n°2478, Avenue Changalele

Ministère Evangélique (Centre de prière et d'évangélisation Sinaï) CPES (Paroisse la main de l'Eternel)

Lubumbashi

Boulevard Katuba

Ministère Evangélique de la Délivrance " Uzima ni Yesu "

Lubumbashi

Avenue Bulaya

Misson par le Feu CEDM Centre Evangélique

Lubumbashi

 

Paroisse Bon Berger

Lubumbashi

 

Paroisse Jésus le Chemin

Lubumbashi

 

Paroisse Kamsokero

Lubumbashi

 

Paroisse Lumière

Lubumbashi

 

Paroisse Mumbunda

Lubumbashi

 

Témoins du Christ

Lubumbashi

Avenue Katanga

Eglise de Vérité des Disciples de Jésus-Christ

Rwashi

n° 5, Avenue Lwebo

Eglise Malemba

Rwashi

n° 254, Avenue Kipushi

Eglise Reformée Confessante Agano Jipya

Rwashi

 

FEPACO Nzambe Malamu

Rwashi

 

Holnest Church, Paroisse Mapendo

Rwashi

 

Home de Prière et d'Evangélisation

Rwashi

n°191, Avenue de la Mine

Sainte Eglise Pentecôtiste Internationale

Rwashi

n°74, Avenue Lwano

45è Communauté, Paroisse Melchiseedeek

Rwashi

 

Eglise (Anonyme)

Rwashi

 

Eglise Evangélique du Saint Esprit

Rwashi

Avenue Kamoto coin av.capitaine

4è C.E.P., Paroisse Golgotha

Rwashi

 

Assemblée Pentecôtiste de la Révélation en Afrique, Paroisse Notre Seigneur, Viens

Rwashi

Avenue Luano

Church of God

Rwashi

 

Communauté des Centres Evangéliques inter Viens et Vois

Rwashi

Avenue Kiwele (à côté du n°85)

Communauté Djijinga, Concesez / E.E.S.E. (Eglise Evangélique du Saint Esprit)

Rwashi

Avenue Nguba

Communauté Pentecôtiste au Nord du Katanga (C.P.N.KA)

Rwashi

Avenue Kalombo

E.C, 30è Communauté Pentecôtiste, Eglise Evangélique Philadelphie

Rwashi

n° 180, Avenue Dilolo

Eglise (Anonyme)

Rwashi

 

Eglise du Plein Evangile de la Grâce

Rwashi

n°873, Avenue Kisangani

Eglise inachevée

Rwashi

 

Eglise Pentecôtiste

Rwashi

n° 18, Avenue Upemba

Eglise Pentecôtiste CEPESH

Rwashi

Avenue Kiwele

Eglise Pentecôtiste Internationale, Jésus Source de Vérité

Rwashi

 

Eglise Pentecôtiste la Vallée des Ouvriers, Paroisse Vie Nouvelle

Rwashi

 

Eglise Pentecôtiste Sion

Rwashi

Avenue Commerciale

Eglise Spirituelle Evangélique au Congo, Paroisse Emmanuel

Rwashi

n°25, Avenue Kolwezi

Assembée Pentecôtiste au Congo, Paroisse Bethanie

Rwashi

 

Union des Eglises

Rwashi

 

Eglise Baptiste

Rwashi

Avenue Télécel

30è Communauté Pentecôtiste

Rwashi

 

31è C.P.C./ Paroisse Ruashi

Rwashi

n°1, Avenue Kiwele

45è C.E.P., Paroisse Salem

Rwashi

 

Action Evangélique Source du Semeur

Rwashi

Q.III

AIYOHOVAH

Rwashi

 

Assemblée des Gagneurs d' Ames A.G.A. Ruashi

Rwashi

 

Assemblée Sauvé pour Sauver

Rwashi

n°427, Avenue Kalukuluku

Bonne Nouvelle Jésus Vous Aime

Rwashi

 

C.A.Z.

Rwashi

 

C.E.M. 30è

Rwashi

 

C.E.M. Bethléem

Rwashi

 

C.E.M., Paroisse Sinaï

Rwashi

 

C.P.N.K., Paroisse Guilgal

Rwashi

 

CASEP, Paroisse Béthel

Rwashi

Rue 1

Christian-Fellowship in Congo

Rwashi

Avenue Dilolo

Communauté Minevam

Rwashi

Avenue Kolwezi

Congrégation Evangélique de Pentecôte au Congo, Paroisse Sandise

Rwashi

 

E.C.Z., 21è C.N.C.A., Paroisse Wokovu

Rwashi

 

E.E.P.C.

Rwashi

 

Eglise (Anonyme)

Rwashi

 

Eglise (Anonyme)

Rwashi

 

Eglise Apostolique Evangélique au Congo, Mouvement Evangélique Missionnaire international, Paroisse du quartier Congo.

Rwashi

n° 104, Avenue du Marché

Eglise au Congo

Rwashi

n°80, Avenue Kiwele

Eglise Baptiste Biblique, Neema Temple

Rwashi

 

Eglise Bethsaïde

Rwashi

 

Eglise Bima

Rwashi

 

Eglise Centre Evangélique Patmos, E.C.C./ 8è CEPAC

Rwashi

 

Eglise de la Réconsiliation du Christ dans le Monde (Nouvelle Jérusalem)

Rwashi

 

Eglise de Martyrs du Christ au Congo

Rwashi

Avenue Kiwele

Eglise de Saintes Ecritures à la Parole de Dieu, Paroisse Tob

Rwashi

 

Eglise du Christ au Congo, 70è Communauté Evangélique Libre au Congo, Paroisse Ruashi

Rwashi

 

Eglise Epée du Seigneur

Rwashi

 

Eglise Evangélique d' Amour du Christ, Paroisse Mapendo

Rwashi

 

Eglise Evangélique Elvir

Rwashi

 

Eglise Fepaco

Rwashi

n°27, Avenue Busanya

Eglise Gloire du Seigneur, Communauté Evangélique Salama

Rwashi

 

Eglise J.T.L.

Rwashi

n° 34, Avenue Lwabo

Eglise Kansele

Rwashi

Avenue Kongolo, en face du n° 51

Eglise Lumière

Rwashi

Avenue Kindu

Eglise Malemba

Rwashi

n° 17, Avenue Kiiwele

Eglise Melchisedech

Rwashi

n° 10, Cellule Kasenga

Eglise Nzambe Malamu

Rwashi

 

Eglise PAMEVA

Rwashi

n° 2, Avenue Kafwankumba

Eglise Reformée, E.R.C.Z., Paroisse Ebenezer

Rwashi

Avenue Kolwezi

Eglise Restaurée

Rwashi

n° 11, Avenue Kafwankumba

Eglise Restaurée

Rwashi

n°328, Rue 7

Eglise Source de Corée

Rwashi

n° 967, Avenue Kalume

Eglise Spirituelle de Jésus, Paroisse Jiwe

Rwashi

 

Eglise Tabera

Rwashi

 

Eglise Témoins du Christ

Rwashi

n° 58, Avenue Dilolo

Eglise Tshem-Tshem

Rwashi

n° 588, Cellune Kasenga

Eproba

Rwashi

 

FEPACO Nzambe Malamu, Paroisse Congo 1er

Rwashi

Avenue Lwebo

Gesthemanie

Rwashi

 

Groupe de Prière

Rwashi

 

KAFKAT

Rwashi

 

Kisanga Patemos

Rwashi

Rue 14

La Vérité du Saint Esprit

Rwashi

Rue 15

Memet

Rwashi

 

Ministère Christ pour le Monde, Eglise Evangélique Bethel

Rwashi

 

Ministère du Centre d' Evangélisation Internationale les Moissonneurs

Rwashi

 

Ministère Evangélique REHOBOTH

Rwashi

 

Ministère Evangélique Salem

Rwashi

n° 6, Avenue K iwele

Ministère Spirituel de la Vie Eternelle

Rwashi

 

Paroisse Béthléem IPESI International

Rwashi

n° 4, Avenue Ruwe

Paroisse Bethsaïda, Church of God in Christ I.N.C

Rwashi

Avenue Kindu

Paroisse Nouvelle Jérusalem

Rwashi

 

Sainte Trinité

Rwashi

n°15, Avenue Mosala

SEC ECC CECA, 40è Communauté des Eglises Chrétiennes en Afrique, Paroisse Umoja

Rwashi

Avenue Kindu

La Nouvelle Foi Apostolique

Kenya

Rue III, n°15

Michendeleo

Kenya

 

Eglise Mont Sinaï

Kenya

Rue V, n°5

59è Communauté Evangélique Africaine

Kenya

Circulaire n° 42

ECC / 21è CNCA / Bon Berger

Kenya

 

Union des Eglises Pentecôtistes en Afrique, Cité Evangélique Etoile de l'Orient

Kenya

cfr av. Circulaire n° 105

Baptiste CEBA

Kenya

Circulaire n° 119

Church of Christ, paroisse Jerusalem

Kenya

Circulaire n° 66

ECC / 49è Eproba CEBA, Station épiscopale de Kenya

Kenya

De la digue n° 9

Assemblée des Frères Kafusha

Kenya

Circulaire n° 18A

Groupe de prière

Kenya

Circulaire n° 67

CEM

Kenya

Circulaire n° 25

Eglise du 7è Jour

Kenya

Circulaire n°60

30è Communauté Pentecôtiste, Eglise Evangélique Napoth-Kenya I

Kenya

Kambove / Bukama n° 236

Eglise de Reveil Pentecôtiste

Kenya

Bukama n° 208

Ministère Viens à Jésus, paroisse Carmel

Kenya

Mokambo n° 207

Ministère de la Réconciliation du Christ dans le Monde, paroisse Emmaüs

Kenya

Bukama n° 190

Communauté duChrist, Eglise Restaurée

Kenya

Moba n° 111

CPNS

Kenya

Kabembe n° 103

Nouvelle Vie (New Life)

Kenya

Kabembe n° 184

Eglise C hrist Pain de Vie

Kenya

Kasaï n° 109 à 111

30è Communauté Pentecôtiste, paroisse Mitwaba

Kenya

Coin Lufira n° 108

ECC / 45è Communauté Evangélique des Pentecôtes, paroisse Gédéon

Kenya

Kabembe n° 103

Eglise Pentecôtiste Ajabu

Kenya

Mokambo n° 148

Nzambe Malamu

Kenya

Mokambo n° 25

Assemblée Vie Eternelle

Kenya

Coin Bukama

Groupe de prière

Kenya

Bukama n° 32 et 30

Eglise du Christ Agneau de Dieu (ECAD), paroisse Nazareth

Kenya

Bukama n° 60

CEM

Kenya

Bukama n° 126

Groupe de prière "Assemblée de Dieu"

Kenya

Bukama n° 152

Eglise Libre du Christ au Congo

Kenya

Rue II n° 32

Concesec, Eglise d'Assemblée Unie de Pentecôte, paroisse Imani

Kenya

Rue III, n° 43

45è Communauté Evangélique de Pentecôte, paroisse Imani

Kenya

Rue IV n° 33

Eglise Protestante Africaine Baptiste (Eproba)

Kenya

Rue IV n° 29

Concesec, Eglise Coeur de la Lumière du Saint Esprit au Congo, paroisse Salama

Kenya

n° 45

Malemba, paroisse Umoja

Kenya

 

45è Communauté CEM

Kenya

 

Assemblée Chrétienne dans les Nations (ACN)

Kenya

n° 51

36è Communauté CCCA ( ECC)

Kenya

 

21è CNCA, Paroisse Amani

Kenya

 

21è CNCA, Paroisse Matunda ya Roho

Kenya

Av. Kapanga n° 19

46è Communauté Protestante au EC, Paroisse Canaan

Kenya

Av. Circulaire n° 208

8è Communauté CPAC, Paroisse Ushindi

Kenya

Rue Kasumbalesa n°260

Apostolic Pentecostal Church of Congo (APCC)

Kenya

Rue Lubembo n° 245

Armée du Salut

Kenya

Av. Basilique n° 240

Assemblée CEC (Centre d'Evangélisation Charismatique)

Kenya

Rte Katuba n°15

Assemblée Evangélique Pentecôtiste Behel

Kenya

Rue Musoshi n° 52A

Calvary Tabernacle Church, Paroisse Mont Carmel

Kenya

Av; de la Digue 29 A

ECC, 21è CNCA (Communauté Nation du Christ en Afrique), paroisse Neema

Kenya

Bvd katuba, N°14

ECC, Communauté Méthodiste-Unie, Paroisse Yordani

Kenya

Av. Kabinda n° 65

ECC,11è Communauté Anglicane du Congo, Paroisse Kenya

Kenya

Bvd katuba, N° 07

Eglise 11è Ere, Paroisse Grâce à Dieu

Kenya

Av. Basilique n° 222

Eglise Bethel, Paroisse Migamef

Kenya

Rue Musoshi n° 187

Eglise Bethsaïda

Kenya

Rue Kainda n° 218

Eglise Bonne Nouvelle Bethel

Kenya

Rue Tshinsenda 108

Eglise Chrétienne du Saint-Esprit sur la Terre (ECASET)

Kenya

Av. Circulaire n° 22

Eglise Chrétienne Pentecôtiste au Congo (ECPCO)

Kenya

Av. Circulaire n° 140

Eglise Christ Vie

Kenya

Rue Tshinsenda n° 60

Eglise des frères en Christ Garengaze

Kenya

AV. Bukama n° 183

Eglise du Saint Esprit, Paroisse Ushindi

Kenya

Rue Tshinsenda n° 70

Eglise El Shadaï

Kenya

Rue Tshinsenda n° 23

Eglise Epiphanie

Kenya

Av. Circulaire n° 226

Eglise FEPACO Nzambe Malamu

Kenya

AV. de la Digue n° 61

Eglise FEPACO Nzambe Malamu Paroisse Kenya

Kenya

Rue Kainda n° 227

Eglise Gospel

Kenya

Rue Kainda n°48

Eglise Mont Guilgal

Kenya

Rue Lubembe/kasaï n°90

Eglise Orthodoxe

Kenya

Rue Munama n° 201

Eglise Parole Vivante

Kenya

Rue Shilasimba n° 135

Eglise pour l'Amour du Christ en Afrique (EACA)

Kenya

Av. Lubudi n° 58

Eglise Sinaï

Kenya

Rue Tshinsenda

Eglise Source des Miracles

Kenya

Rue Kainda n° 101

Eglise Vision de l'Eternel (ASFE)

Kenya

AV. Kambove/Kasumbalesa n°72

Groupe de prière

Kenya

Av. Kapanga n° 10

Groupe de Prière Bethsaïda

Kenya

Av. Circulaire 216

Groupe de prière Jerusalem

Kenya

Rue Lubembe n° 236

Groupe de prière Penuel

Kenya

Rue Tshinsenda n° 113

Ministère Evangélique et Pentecôtiste Patmos

Kenya

Av. Circulaire 224

Ministère Source de Cor

Kenya

Rue Lukuni n° 183

Organisme d'évangélisation de réveil, Armée de l'Eternel

Kenya

AV. Basilique n° 23

Eglise Pentecôtiste les Damans

Lubumbashi

 

REVA, Radio Evangélique Africaine, Ministère Apostolique les Sarments

Lubumbashi

n°54, Avenue Moero

N.B. : Il y a lieu de constater que certains lieux de culte n'ont pas d'adresses précises. Cela est lié au problème d'urbanisation de la ville sous l'aspect de son extension où certaines avenues et rues ne sont pas baptisées ni connues par les habitants de ces lieux.

2.4 L'organisation générale des communautés pentecôtistes de Lubumbashi

Une communauté religieuse est, devant la loi congolaise, une association sans but lucratif et, de ce fait, elle doit être dotée d'une personnalité juridique délivrée par le Ministère de justice.

La conception du baptême est étroitement liée, chez les pentecôtistes, à celle qu'ils ont de l'Eglise et du ministère. Ils n'acceptent pas, en effet, l'Eglise en tant qu'institution, mais uniquement en tant que communauté des croyants.

Ils ne reconnaissent pas non plus le ministère institutionnel, mais seulement l'autorité charismatique. Il y a par exemple des communautés qui connaissent les sept ministères : d'apôtre, de prophète, d'évangéliste, de pasteur, de docteur, d'ancien et de diacre (Eph. 4 :12). D'autres ne les connaissent pas. Mais toutes s'opposent à la conception institutionnelle du ministère. Elles croient que seuls ceux qui, de quelque façon que ce soit, se distinguent par une vocation et un mandat reçus personnellement du Christ et surtout aussi par un service qui est conforme à cette vocation peuvent être pasteurs.

Il va sans dire qu'une telle conception du ministère conduit en général à une conception congrégationaliste de l'Eglise c'est-à-dire qu'en fait on ne considère l'Eglise que comme une communauté locale (congrégation) des croyants.

Quelques mouvements de pentecôte, cependant, surtout les plus anciens, évoluent vers une conception plus synodale de l'Eglise.

L'observation de ces communautés religieuses nous a conduit à les catégoriser en trois groupes : celles qui sont regroupées au sein de l'Eglise du Christ au Congo (E.C.C.) ; celles qui sont indépendantes (elles sont membres des Eglises de réveil) et celles qui fonctionnent sous couvert de la personnalité juridique des autres.

2.4.1 Les structures et leur fonctionnement

2.4.1.1 Eglise du Christ au Congo

Au courant des années antérieures à 1970, certaines pratiques anarchiques et subversives se sont manifestées au sein de nombreuses communautés religieuses. Ainsi, leur foisonnement anarchique et les doctrines qu'elles propageaient et surtout la manière dont la plupart d'entre elles louaient Dieu constituaient-ils un danger public certain. Toutes ces considérations ont poussé, en 1970, le Gouvernement zaïrois à se pencher sur ce problème en réglementant l'exercice des cultes.

C'est donc en 1970 que toutes les anciennes communautés de tendance protestante furent fusionnées sur décision du Conseil exécutif zaïrois. Cette fusion donna alors naissance à l'Eglise du Christ au Zaïre, actuellement Eglise du Christ au Congo (E.C.C.). Depuis lors, les communautés qui devaient faire partie de cette Eglise furent définies, et les conditions favorables pour l'exercice des activités cultuelles furent également identifiées et imposées.

A sa création, l'Eglise du Christ au Congo comprenait 53 communautés protestantes. Elles sont passées à 56 membres en 1973 selon les Ordonnances présidentielles n°071/012 du 31 décembre 1971 et n°073/013 du 14 février 1977 réglementant l'exercice de culte au Congo et fixant le nombre des communautés- membres de l'E.C.C.

A l'heure actuelle, les communautés-membres de l'Eglise du Christ au Congo sont au nombre de 59. On note donc que de 1977 à 2008, il a eu 3 communautés qui se sont ajoutées à la liste initiale.

Ci-dessous la liste de ces communautés protestantes et membres de l'E.C.C.

Tableau 10 : La liste des communautés protestantes-membres de l'E.C.C.

Dénomination de la communauté

Sigle

Siège

1

Communauté Armée du Salut

CAS

Kinshasa

2

Communauté Assemblée des Frères au Katanga

CAFKAT

Lubumbashi

3

Communauté Baptiste du Kivu

CBK

Goma

4

Communauté des Eglises des Frères Mennonites au Congo

CEFMC

Kikwit

5

Communauté des Eglises Libres au Congo

CELC

Bukavu

6

Communauté baptiste de Bandundu

CBB

Bandundu

7

Communauté des Eglises de Grâce au Congo

CEGC

Bukavu

8

Communauté des Eglises de Pentecôte

CEPAC

Bukavu

9

Communauté Evangélique Mennonite

CEMK

Mbuji-Mayi

10

Communauté des Disciples du Christ au Congo

CDCC

Mbandaka

11

Communauté Anglicane du Congo

CAC

Bunia

12

Communauté des Assemblées de Dieu au Congo

CADC

Isiro

13

Communauté Baptiste du Fleuve Congo

CBFC

Kinshasa

14

Communauté Baptiste du Bas-Uele

CBBU

Bondo

15

Communauté Baptiste du Congo-Ouest

CBCO

Kinshasa.

16

Communauté Evangélique du Christ du Coeur de l'Afrique

CECCA

Isiro

17

Communauté Evangélique du Christ en Ubangi

CECU

Gemena

18

Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo

CEAC

Boma

19

Communauté Evangélique Beréenne au Congo

CEBC

Shabunda

20

Communauté Evangélique du Centre de l'Afrique

CECA

Bunia

21

Communauté Episcopale Evangélique au Congo

CEEC

Kisangani

22

Communauté-Association des Eglises Evangéliques de la Lulonga

CAEEL

Basankusu

23

Communauté Evangélique du Congo

CEC

Luozi

24

Communauté Libre de Maniema-Kivu

CLMK

Shabunda

25

Communauté Evangélique du Kwango

CEK

Wamba-

Luadi

26

Communauté Libre Méthodiste au Congo

CLMC

Bukavu

27

Communauté Mennonite au Congo-Central

CMC

Tshikapa

28

Communauté Méthodiste au Congo-Central

CMCC

Kananga

29

Communauté Méthodiste-Unie au Sud-Congo

CMUSC

Lubumbashi

30

Communauté Pentecôtiste au Congo

CPCO

Kamina

31

Communauté Presbytérienne au Congo

CPC

Kananga

32

Communauté Presbytérienne de Kinshasa

CPK

Kinshasa

33

Communauté Région-Sankuru

CRS

Kole

34

Communauté Assemblée de Dieu à l'Est du Congo

CADC

Bukavu

35

Communauté-Union des Eglises Baptistes du Kwilu

CUEBK

Kikwit

36

Communauté du Christ au Centre de l'Afrique

CCCA

Lubumbashi

37

Communauté Assemblée de Dieu au Congo

CADC

Kinshasa

38

Communauté des Frères en Christ-Gareganze

CFCG

Lubumbashi

39

Communauté Assemblée des Frères Evangéliques au Congo

CAFEC

Nyankunda

40

Communauté des Eglises Chrétiennes en Afrique

CECA

Bukavu

41

Communauté des Eglises Baptistes Indépendantes Evangéliques

CEBIE

Kikwit

42

Communauté Evangélique des Adventistes du 7° Jour

CEASJ

Lubumbashi

43

Communauté Evangélique Congolaise

CEC

Dibaya-

Lubwe

44

Communauté des Fidèles Protestants

CFP

Bondo

45

Communauté Evangélique de Pentecôte au Katanga

CEP

Lubumbashi

46

Communauté Protestante du Katanga

CPKAT

Lubumbashi

47

Communauté MAMBASSA

CM

Mambassa

48

Communauté Baptiste Autonome entre WAMBA-BAKALI

CBA

Kenge

49

Communauté Episcopale Baptiste Africaine

CEBA

Lubumbashi

50

Communauté Coopération Evangélique au Congo

CCEC

Feshi

51

Communauté Evangélique en UBANGI-MONGALA

CEUM

Gemena

52

Communauté Lumière

CL

Kinshasa

53

Communauté Baptiste du Sud-Kwango

CBSK

Kasongo-

Lunda

54

Communauté Méthodiste-Unie au Nord-Katanga

CMUNK

Katanga

55

Communauté des Eglises Baptistes du Kivu

CEBK

Bukavu

56

Communauté Evangélique du Kasaï

CEK

Kananga

57

Communauté Presbytérienne pentecôtiste en Afrique

CPA

Katanga

58

Communauté Presbytérienne au Kasaï occidental

CPKO

Kasaï occidental

59

Communauté Evangélique Africaine

CEA

Katanga

Source : Synode provincial de l'ECC/ Katanga

Ce sont là les communautés protestantes qui sont regroupées dans cette structure appelée Eglise du Christ au Congo. Selon son organisation, cette Eglise admet l'existence au sein de ses communautés de deux modes d'organisation ecclésiales : les modes épiscopal et presbytéral.

Cependant, d'autres communautés ayant souscrit leur adhésion à l'Eglise du Christ au Congo attendent jusqu'à présent la décision du Président national de l'E.C.C. pour leur intégration effective en tant que membre.

Il s'agit des communautés dites Chrétienne Evangélique en Afrique-Congo (CCEAC), Evangélique de la Pentecôte (CEP), Evangélique de la Vérité du Saint-Esprit (CEVSE) et Méthodiste Episcopale Africaine (CMEA).

Comment alors devient-on membre de l'Eglise du Christ au Congo et dans quelle mesure on peut arriver à perdre ce privilège ?

A ce sujet, la constitution de l'Eglise du Christ au Congo fixe comme suit les conditions d'entrée et de sortie aux communautés protestantes qui veulent se faire membres.

3.1.1.1.1 Conditions d'entrée

Pour être membre effectif ou associé de l'Eglise du Christ au Congo, la communauté doit remplir les conditions suivantes :

- Appartenir au culte protestant et jouir d'une personnalité civile ;

- Accepter Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, Chef de l'Eglise ;

- Accepter la Bible comme seule base de la foi ;

- Accepter et défendre l'Eglise Une, Universelle, Sainte et Apostolique, et s'engager à n'entreprendre aucune action nuisible ou contraire aux intérêts de l'Eglise ;

- Accepter le rôle régulateur et supplétif de la constitution de l'Eglise du Christ au Congo vis-à-vis des statuts des communautés et des organismes associés ;

- Accepter le principe de l'autorité des décisions prises par les instances compétentes de l'Eglise du Christ au Congo en cas de conflit entre communautés ou au sein d'une même communauté ;

- Accepter le principe d'opposition aux pouvoirs publics, des décisions et sentences arbitraires prises par les instances compétentes de l'Eglise du Christ au Congo sut toutes les questions religieuses ou d'Eglise tant qu'elles ne sont pas contraires aux lois et règlements, ni ne troublent l'ordre public ;

- Vivre en paix avec les communautés et rechercher sans cesse à sauvegarder et à renforcer l'unité de l'Eglise ;

- Ne pas être dissident d'une communauté membre de l'Eglise du Christ au Congo ou des Eglises soeurs (catholique, orthodoxe) ;

- Obtenir une recommandation du synode provincial dans le ressort duquel le candidat a son siège ou exerce ses activités ;

- Introduire sa candidature auprès du Président National de l'Eglise du Christ au Congo en indiquant la doctrine de son association, ses buts, ses principes, son histoire, ses relations avec les communautés voisines, le cursus de l'équipe dirigeante ;

- La recommandation du Président National de l'Eglise du Christ au Congo devra être sanctionnée par l'avis favorable du comité exécutif national ;

- Obtenir enfin l'agrément du Synode National, après une période probatoire de trois mois ;

- Payer un droit d'adhésion.

3.1.1.1.2 Conditions de sortie

Tout membre effectif ou associé est libre de quitter l'Eglise du Christ au Congo. Pour ce faire, il doit présenter sa lettre de démission au Président National de l'Eglise du Christ au Congo, lequel soumettra le dossier au Comité exécutif national. A ce dossier sera joint le rapport du Synode national dans le ressort duquel le membre démissionnaire a son siège ou exerce ses activités.

La démission ne deviendra effective que lors que le Synode national aura donné son acte de démission, après une période d'observation.

Le Synode national peut décider de l'exclusion d'un membre effectif ou associé en cas de violation manifeste de la constitution et/ou du règlement intérieur de l'Eglise du Christ au Congo, ou lors que ses pratiques sont jugées non conformes aux enseignements bibliques, à la doctrine et à la conduite de l'Eglise.

Le membre exclu ou démissionnaire ne peut prétendre au fonds social, ni revendiquer une part quelconque des biens de l'Eglise du Christ au Congo, ni obtenir la restitution d'un bien qu'il a mis sans exclusive ni réserve à la disposition de l'Eglise, ni réclamer le remboursement des cotisations déjà versées.

Les apports volontaires en nature ou en numéraires réalisés par les membres effectifs ou associés au bénéfice de l'Eglise du Christ au Congo restent acquis à celle-ci et font partie intégrante de ses avoirs.

Le membre démissionnaire ou exclu reste toutefois redevable des sommes dues à l'Eglise du Christ au Congo au titre de cotisations échues et non payées par lui, ainsi que du passif de celle-ci, et ce au prorata du nombre des membres effectifs et associés.

2.4.1.2 Le modèle-type de structuration et de fonctionnement de l'Eglise du Christ au Congo

O

R

G

A

N

I

G

R

A

M

M

E

E

C

C

&

F

P

J

P

/

K

A

T

A

N

G

A

PRESIDENT

DELEGUES REP. LEGAUX

MODERATEUR

VICE PRESIDENT

SADRI

DEP. EVANGELISATION

EDUCATION CHRETIENNE & FPJP

F.F.P.

OEUVRES MEDICALES

ECOLES CONVENTIONNEES

PROTESTANTES

JUSTICE-PAIX-SAUVEGARDE

DE LA CREATION

PRESIDENT & DIRECTEUR

SECRETAIRE

ECODIM

JPC

CULTE & MUSIQUE

SCOUT

SPORTS & LOISIRS

MILAPRO

GUIDE

PROTOCOLE

FINANCES

SANTE

COMMUNICATION

BATIR ET ARCHITECTURE

DEVELOPPEMENT, FEMME

& FAMILLE

AUMONERIES ECOLES

DEVELOPPEMENT & PROJETS

FILLES & JEUNES FEMMES

VICE/SECRETAIRE

VICE/PRESIDENT & DIR.

La Présidence Provinciale est l'organe de l'Eglise du Christ au Congo en province. Elle comprend le Président provincial, le vice-président provincial, les services administratifs ou spécialisés qui y sont rattachés.

Le Président provincial est le représentant du Président national de l'Eglise du Christ au Congo ainsi que du culte protestant en province. Il représente également les communautés protestantes auprès de l'autorité provinciale, des pouvoirs et organismes publics.

Le Président provincial reçoit du Président national de l'Eglise du Christ au Congo une procuration spéciale qui l'habilite à ester en justice au nom de l'Eglise du Christ au Congo ou à celui de ses communautés et des organismes associés, selon le cas.

Le Président provincial de l'Eglise du Christ au Congo est le premier responsable de l'Eglise en province. Il assure la gestion journalière de l'Eglise en province. A ce titre il dirige, organise et coordonne les activités des services administratifs ou spécialisés qui sont attachés à la présidence provinciale. Il veille à la paix et à la concorde entre les communautés de son ressort et à la bonne marche des projets d'intérêt commun tels que les centres de jeunesse, les écoles, les aumôneries, les hôpitaux ainsi que les projets de développement communautaire créés à l'initiative des communautés ou avec l'aide du synode national ou du synode provincial de l'Eglise du Christ au Congo. En cas de conflit dans une communauté ou entre les communautés, il est responsable pour chercher la solution de paix et de la réconciliation entre les enfants de Dieu.

En cas de conflit dans la communauté, le Modérateur provincial est chargé de chercher la solution de paix.

La durée du mandat du Président provincial et du Vice-président provincial de l'Eglise du Christ au Congo est de six ans renouvelable.

2.4.1.3 L'Eglise de Réveil du Congo

En dehors de l'Eglise du Christ au Congo, il y a une autre structure qui s'occupe de l'encadrement des Eglises de réveil dites évangéliques. Il s'agit de l'Eglise de réveil du Congo, qui est une forme de plate forme.

L'Eglise de réveil du Congo a été reconnue par la République Démocratique du Congo suivant la personnalité juridique n° 278/03 du 6 février 2003. En tant qu'association des Eglises de réveil ou évangélique, l'E.R.C. s'est donnée comme objectif de regrouper et d'encadrer toutes les Eglises-membres de l'association en défendant leur cause devant les instances politique et judiciaire du pays. Le but est donc de limiter les conflits de leadership constatés au sein de ces Eglises.

L'adhésion à cette plate forme est soumise à un certain nombre de conditions dont les plus essentielles sont :

- La communauté religieuse particulière locale doit détenir une personnalité juridique;

- S'adhérer en payant la caution exigée, qui s'élève à 25$ US ;

- Posséder le certificat d'adhésion des membres ;

- Payer régulièrement ses cotisations qui s'élèvent à 20$US par trimestre, soit 80$US par an.

Quant à structure, notons que l'Eglise de réveil du Congo est une association sans but lucratif qui a un caractère national. Au niveau national, il y a un Président national, le révérend pasteur KANKEZA. Au niveau provincial, il y a un Président provincial, le révérend pasteur le Bishop Leonard LAMBALAMBA dela communauté « des centres interconfessionnels Viens et vois » secondé d'un vice-président, le pasteur Aron TSHIMANGA de la communauté « cité d'espérance ».

Plusieurs reproches sont adressés à l'endroit de cette organisation par ses anciens membres, c'est notamment le caractère lucratif et fétichiste des dirigeants tant au niveau national que provincial. C'est ainsi que deux nouvelles plates formes viennent d'être créées par les membres déçus de l'E.R.C. Il s'agit de l'Union des Eglises Indépendantes et des Eglises Non Dénominationelles au Congo. Nous y reviendrons dans notre prochaine recherche.

2.4.2 La doctrine et le culte des communautés pentecôtistes de Lubumbashi

La doctrine et le culte sont des éléments fondamentaux dans le processus de formation d'une religion particulière.

« La doctrine peut être considérée comme un corps de principes qui déterminent le comportement des croyants dans une communauté religieuse donnée. Le concept culte, lui, vient du latin « cultus » qui signifie entretien. Dans un sens large, il peut être compris comme un office religieux (par exemple, une messe catholique romaine) ; ou encore comme un ensemble de rites organisés (oraux, manuels et instrumentaux) en vue d'adorer une puissance spirituelle considérée comme une divinité. Dans un sens restreint, il peut signifier tout simplement adoration ou hommage »41(*).

En ce qui nous concerne, nous pensons que le culte est un ensemble d'observances rituelles entraînant la possibilité de communiquer avec les êtres surnaturels ou leurs représentations symboliques.

Dans les pages qui suivent, il sera question des caractéristiques fondamentales de la plupart des communautés pentecôtistes enquêtées malgré leurs divergences apparentes sur certains enseignements et pratiques.

2.4.3 De la doctrine des communautés pentecôtistes de Lubumbashi

Toutes les communautés pentecôtistes de Lubumbashi qui ont fait l'objet de notre investigation tirent leur fondement doctrinal de la Bible considérée comme le Livre saint et/ou la Parole de Dieu.

L'effort de synthèse que nous avons fait nous conduit à retenir les onze principes doctrinaux ci-dessous :

1. Les pentecôtistes croient que la Bible est la Parole inspirée de Dieu (2Tim.3 :15-16;2Pierre 1 :21).

2. Ils croient en l'unité du Seul Dieu Vivant et Vrai, qui est l'Eternel « Je suis » existant par Lui-même, et qui s'est révélé comme Seul Etre en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit (Deut. 6 :4, Marc 12 :29, Matth. 28 :19).

3. Ils croient à la naissance virginale, à la vie sans péché, au ministère miraculeux, à la mort expiatoire, à la résurrection corporelle, à l'ascension triomphale et à l'intercession continuelle du Seigneur Jésus-Christ, ainsi qu'à sa seconde venue pré-millénaire, espérance vivante proposée à tous les croyants (Esaïe 7 :14, Matth. 1 :2-8, Actes 2 :22 ; 10 :30, 1Thes.4 :13-18, Apoc. 2).

4. Ils croient à la chute de l'homme, qui avait été créé pur et droit, mais qui est tombé par une transgression volontaire (Gén.1 :26-27 ; 3 :1-7, Rom. 5 :12-21).

5. Ils croient au salut par la grâce, par le moyen de la foi en Christ, qui mourut pour nos péchés, fut enseveli et ressuscita des morts le troisième jour selon les Ecritures, et par le sang duquel nous avons la rédemption (Eph.2 :8).

6. Ils croient que le baptême par immersion est ordonné à tous ceux qui se sont réellement repentis et qui ont vraiment cru de tout coeur en Christ comme leur Sauveur et Seigneur (Matth. 28 :19, Actes 10 :47-48).

7. Ils croient au baptême du Saint-Esprit dont le signe initial est de parler en d'autres langues selon que l'Esprit leur donne de s'exprimer (Actes 2 :4 ; 10 :44-46 ; 11 :14-16 ; 19 :6).

8. Ils croient que les dons du Saint-Esprit et les ministères ont été établis par Dieu dans l'Eglise, ainsi qu'il en est fait état dans le Nouveau Testament (1Cor. 12 :4-11, Ephés. 4 :7-8).

9. Ils croient à la sainteté de la vie et de la conduite en obéissance au commandement de Dieu. « Vous serez saints, car je suis saint » (1Pierre 1 :14-16, Héb.12/14, 1Thés. 5 :23, 1Jn 2 :6).

10. Ils croient que la délivrance de la maladie par la guérison divine est comprise dans l'expiation (Esaïe 53 :4-5, Matth. 8 :16-17, Jacques 5 :13-16).

11. Ils croient que la sainte-cène est ordonnée à tous les croyants jusqu'au retour du Seigneur (Luc 22 :14-2o, 2Cor.11 :20-34).

2.4.4 Le culte des communautés pentecôtistes de Lubumbashi.

Le Nouveau Testament donne le modèle de culte laissé par les premiers disciples de Jésus-Christ lors de la pentecôte. En effet, Dieu dit que les vrais adorateurs l'adoreront en esprit et en vérité.

Chez les pentecôtistes, le culte se tient principalement pour des circonstances ci-après :

- Le culte d'évangélisation pour gagner les âmes au Seigneur ;

- Le culte d'édification pour des enseignements ou études bibliques ;

- Le culte de mariage pour bénir les gens qui désirent s'engager au mariage selon les saintes écritures ;

- Le culte des pasteurs et des anciens pour leur consécration.

Nous tenons, une fois de plus, à préciser que la manière d'organiser et de célébrer ces cultes dépend d'une communauté à une autre.

En ce qui concerne le déroulement du culte dominical ou d'évangélisation, il y a deux grandes parties : la sainte cène consacrée pour les baptisés qui rompent le pain (Corps de Jésus) et qui boivent la coupe (Sang de Jésus), et la bonne nouvelle où l'on prêche pour rappeler la Volonté de Dieu aux fidèles. Le culte suit donc les étapes ci-après :

- Prière d'ouverture ;

- Sainte cène : prédication sur la mort et la résurrection de Jésus-Christ ;

- Louange ;

- Bonne nouvelle : prédication sur la vie chrétienne en général ;

- Appel au Seigneur : les nouveaux convertis, les rétrogrades et les chrétiens qui demandent la repentance suite à un péché commis ;

- Offrandes ;

- Prière de clôture et de bénédiction.

Nous faisons remarquer, par ailleurs, que certaines communautés pentecôtistes, celles dites de réveil en particulier, organisent la sainte cène une fois l'an, précisément à la fête de Pâques pour commémorer la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

Ainsi décrit, le culte a pour but d'unir spirituellement les fidèles avec Dieu. C'est à travers cette union parfaite entre Dieu et l'homme que ce dernier est béni socialement et guérit spirituellement.

Concernant toujours le culte, nous insistons sur le fait qu'il n'y a pas de liturgie fixe. On laisse beaucoup à l'initiative du pasteur du lieu. On ne connaît pas non plus l'année liturgique.

4 Conclusion partielle

Le deuxième chapitre, ayant porté sur le pentecôtisme à Lubumbashi, s'est articulé autour de quatre sections. La première a consisté à présenter la ville de Lubumbashi, champ d'investigation, sur tous les plans et dans ses limites actuelles. Il s'est avéré que Lubumbashi est le fruit de la colonisation (1910) engendrée par les activités minières.

La deuxième section a essayé de retracer le contexte socio-historique de l'émergence du pentecôtisme de l'école de Topéka (Kansas) en 1901 par le pasteur méthodiste Charles PARHAM jusqu'à Lubumbashi (alors Elisabethville) en passant par des milieux de transit par des missionnaires américains.

La troisième section a présenté les résultats du recensement des communautés pentecôtistes enquêtées dans la ville de Lubumbashi. Nous nous sommes reporté à deux études antérieures (DIKUMBWA N'LANDU en 1999 et OBSERVATOIRE DU CHANGEMENT URBAIN en 2004) afin de considérer la progression des communautés pentecôtistes évoluant Lubumbashi.

La quatrième section a porté sur l'organisation générale des communautés pentecôtistes de Lubumbashi. Nous avons retenu qu'il y a des structures formelles qui regroupent en leur sein certaines communautés pentecôtistes. C'est le cas de l'Eglise du Christ au Congo et des Eglises de Réveil du Congo. D'autres communautés, par contre, se disent indépendantes vis-à-vis de toute organisation de ce genre. Parmi elles, nous avons pu constater qu'elles sont dépourvues de personnalité juridique et qu'elles fonctionnent sous la couverture d'autres communautés religieuses avec lesquelles elles sont en parfaite collaboration.

5 CHAPITRE III. LA PRATIQUE DU PENTECOTISME ET LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL DES FIDELES A LUBUMBASHI

Ce troisième et dernier chapitre de notre travail porte sur l'enquête sur terrain qui a consisté en la récolte des données de première main, leur dépouillement, leur analyse, leur interprétation et leur explication afin de tester les hypothèses émises au début de la recherche. La principale est celle de savoir s'il y a une relation de cause à effet entre la pratique pentecôtiste et le développement intégral des fidèles à Lubumbashi, et la secondaire de justifier l'affluence actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes étudiées.

3.1 L'enquête sur terrain

3.1.1 L`objectif de l'enquête

Il nous a été donné de constater que le pentecôtisme est une branche du christianisme qui opère dans la ville de Lubumbashi et qui prend de grandes envergures. C'est pourquoi nous l'avons choisi comme objet de la présente étude.

Pour ce faire, nous avons mené une enquête portant sur les aspects essentiels de cette réalité sociale. Il s'est agi en somme de vérifier notre hypothèse du travail sur terrain.

3.1.2 La période de l'enquête

Cette enquête s'est déroulée en deux phases : la première consacrée au recensement de toutes les communautés pentecôtistes de Lubumbashi entre 2003 et mi-2008 et la seconde aux observations et aux entretiens avec nos enquêtés.

Les observations directes (en qualité de chercheur scientifique, non-membre, mais admis) et les entretiens compréhensifs se sont déroulés entre octobre 2007 et novembre 2008, soit pendant 1 an et 1 mois avec une moyenne de + 2 opérations par semaine.

La grande partie de celles-ci se déroulait le dimanche pendant et après le culte, et en semaine après avoir pris rendez-vous avec l'informateur pris au hasard.

3.1.3 L'échantillon

Pour tirer notre échantillon, nous avons adopté la position suivante : « La constitution de l'échantillon est, à juste titre, une des pièces maîtresses de l'entretien standardisé : il doit être soit représentatif ou s'approchant de la représentativité, soit défini autour de catégories précises. L'analyse de contenu ayant lieu en surface, la validité des résultats dépend en effet pour beaucoup de la qualité de l'échantillonnage. Il n'est pas rare d'ailleurs que les catégories des classements des opinions donnent lieu à des conditions, comme dans les méthodes quantitatives »42(*).

La première phase de notre première enquête portant sur le recensement des communautés pentecôtistes de Lubumbashi a enregistré le chiffre d'environ 900 communautés pentecôtistes réparties inégalement dans les 7 communes qui composent la ville de Lubumbashi.

Devant cette réalité, la constitution de notre échantillon s'est faite à l'aide de la méthode de quotas qui repose, comme le souligne M. GRAWITZ43(*), sur l'idée que les différentes variables attachées à l'individu ne sont pas indépendantes entre elles. Par exemple, lorsqu'un échantillon est identique à la population dans laquelle il est prélevé, en ce qui concerne la distribution de certaines variables bien choisies, il est également peu différent de la population...On choisira les individus de l'échantillon de façon à ce que celui-ci reproduise les caractéristiques de la population totale, c'est-à-dire que la distribution par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle soit semblable. L'enquêteur recevra un tableau indiquant les « quotas » à respecter : c'es-à-dire le nombre de personnes à interroger présentant les caractéristiques requises.

Les raisons qui nous ont poussé à utiliser cette méthode, pour justifier le caractère non représentatif de notre échantillon sont les suivantes : l'insuffisance des moyens matériel et financier, et l'extrême complexité de la situation qui prévaut actuellement au sein de la plupart des neuf cents communautés pentecôtistes lushoises recensées (notamment le manque total non seulement de statistiques de leurs effectifs globaux, mais aussi de ceux répartis selon les variables retenues dans cette étude : la mobilité fréquente d'un certain nombre de leurs fidèles entre elles et en dehors d'elles ; le phénomène du sectarisme ou de séparatisme religieux qui les affecte toutes à des degrés divers...). En outre, toutes les communautés pentecôtistes n'ont pas le même nombre de fidèles. Par conséquent, les effectifs varient selon les capacités d'accueil des lieux de culte et du nombre des cultes qui y sont organisés chaque dimanche. Il se faisait aussi que les services de protocole n'étaient pas en mesure de nous donner avec précision les détails à ce sujet.

Pour couper cours à ce débat sur la représentativité de l'échantillon, J.C. KAUFMAN44(*) poursuit en disant : « j'emploie ce terme parce qu'il est largement employé. Il est cependant mal adapté dans une optique qualitative, car il porte en lui-même l'idée de la représentativité. Dans l'entretien compréhensif, plus que de constituer un échantillon, il s'agit plutôt de bien choisir ses informateurs ».

Tenant compte de toutes ces raisons, notre échantillon a été arrêté à 90 personnes dont 60 fidèles `'simples'' (non gradés ou attitrés) et 30 responsables (attitrés) parmi lesquels des pasteurs et des anciens.

Voici, par ailleurs, l'application de la méthode de quotas que nous avons utilisée pour tirer cet échantillon:

Ø Commune annexe : 36 x 90 personnes = 4 personnes

900

Ø Commune Kamalondo 27 x 90 personnes = 3 personnes

900

Ø Commune Kampemba 306 x 90 personnes= 31 personnes

900

Ø Commune Katuba 234 x 90 personnes = 23 personnes

900

Ø Commune Kenya 63 x 90 personnes = 6 personnes

900

Ø Commune Lubumbashi 144 x 90 personnes = 14 personnes

900

90

Ø Commune Rwashi 900 x 90 personnes = 9 personnes.

Cela étant, le nombre des personnes à enquêter par commune a été, à son tour, réparti par hasard entre quelques communautés pentecôtistes, à l'aide d'un jeu de cartes qui était battu à chaque tour, afin de déterminer la communauté pentecôtiste ou autant d'entretiens qui devaient être organisés.

Ainsi, notre échantillon est-il plutôt illustratif, c'est-à-dire, comme le soutient J.C. KAUFMAN cité plus haut, défini autour des catégories précises et qu'il se veut plus qualitatif que quantitatif pour des raisons déjà avancées.

3.1.4 Le guide d'entretien et son administration

La conception et la rédaction de notre guide d'entretien qualifié de libre ont tenu compte de différents points ventilés dans notre plan de travail. Ce guide d'entretien avait but de faire parler librement les informateurs autour du sujet. L'idéal était de déclencher une dynamique de conversation riche plutôt qu'une simple réponse aux questions posées verbalement, tout en restant dans le thème envisagé.

Quant à son administration, nous l'avons utilisé nous-mêmes comme guide, c'est-à-dire comme base de communication entre nous (enquêteur) et nos informateurs (enquêtés). En outre, le guide d'entretien servait de grille où les réponses, les réactions et les attitudes des informateurs étaient notées.

Par ailleurs, son administration se déroulait en moyenne pendant 40 minutes. A cet effet, les dispositions étaient prises pour éviter l'improvisation de l'entretien. Le rendez-vous était pris au préalable soit avant le culte pour un entretien qui devait se passer juste après le culte, soit après le culte pour un entretien qui se déroulait au courant de la semaine.

L'enquête proprement dite a été précédée d'une pré-enquête. Celle- ci est, en fait, une phase exploratoire qui a consisté à tester le guide d'entretien et d'entrer en contact avec les informateurs.

Ces interviews ayant été constituées, en grande partie, des questions ouvertes, le dépouillement s'est fait par groupe de réponses compte tenu de leurs ressemblances. La teneur des réponses ou des informations fournies par les interviewés a été exprimée en pourcentage pour leurs meilleures analyse, interprétation et explication.

3.1.5 Les difficultés rencontrées

Toute recherche scientifique se bute toujours à de difficultés de plusieurs ordres. C'est le cas pour cette étude.

En effet, les plus grandes difficultés ont été le nombre limité des bibliothèques dans la ville de Lubumbashi et le manque d'informations scientifiques écrites suffisantes sur ce phénomène. D'où le recours à l'internet et à notre enquête pour combler cette lacune.

Une autre difficulté majeure est celle qui a caractérisé le déroulement de l'enquête. En effet, nos informateurs, surtout les responsables religieux, se montraient quelque peu réservés lors des entretiens. Il a fallu une mise en confiance en référence à l'objectif de l'enquête. Ce n'était pas du tout facile d'entrer en contact avec certains informateurs. Il fallait nous soumettre à leur programme. Tout cela a eu pour effet la perturbation de notre chronogramme des activités de la recherche. Néanmoins, nous nous sommes, en fin de compte, rattraper en réajustant les différentes activités.

3.2 L'analyse, interprétation et explication des résultats de l'enquête sur le terrain

L'homme ordinaire possède un savoir vulgaire qui intéresse le chercheur. Ce dernier, en le récupérant, le fait passer dans un moule scientifique où l'on trouve des méthodes et techniques, afin de transformer ce savoir « tout le monde » en un savoir scientifique, donc méthodique. Ceci revient à dire que les données récoltées sur terrain ont fait l'objet d'un traitement scientifique rigoureux.

3.2.1 Identification de l'enquête

3.2.1.1 Sexe

Tableau 11 : Les effectifs échantillonnés selon la variable sexe

Sexe

Effectifs

%

Masculin

50

56

Féminin

40

44

TOTAL

90

100

Le sexe a été retenu comme premier élément (variable) caractéristique de notre échantillon.

Ce tableau indique que 90 personnes ont été enquêtées parmi les quelles 50 hommes, soit 56%, et 40 femmes, soit 44%. Ce déséquilibre démographique a été voulu par nous-mêmes. Etant donné que l'étude porte sur l'impact de la pratique religieuse pentecôtiste sur le développement intégral des fidèles, nous avons pensé qu'il était utile de prendre en compte, dans l'échantillon, plus d'hommes que de femmes. Car, chez les chrétiens, l'homme est considéré comme le responsable n°1 ou le chef de ménage, et son développement a une incidence positive ou négative sur les membres de son foyer. Ce qui est contraire à l'adage populaire selon lequel « qui éduque une femme éduque une nation ».

Mais suivant nos observations sur terrain, les femmes semblent être plus nombreuses que les hommes au sein des communautés pentecôtistes étudiées, à des degrés divers, selon qu'il s'agit de telle ou telle autre communauté religieuse. Cette situation démographique pourrait trouver son explication dans la féminité et dans l'urbanité. La nature de la femme fait d'elle un être facile à persuader par n'importe quelle doctrine religieuse. L'urbanité avec ses nouveaux problèmes et de nouveaux besoins pousse la femme à aller chercher la solution dans la communauté religieuse.

3.2.1.2 Age

Tableau 12 : Les effectifs échantillonnés selon la variable âge

Tranches d'âges

Effectifs

%

18-25

34

38

26-33

19

21

34-41

17

19

42-49

14

15

50-Plus

6

7

Total

90

100

Ce tableau nous renseigne sur les différents âges de nos enquêtés.

En effet, nous avons pris 18 ans comme âge minimal qui correspond à l'âge de la majorité en République Démocratique du Congo. Nous avons pensé qu'à cet âge, l'enquêté était déjà baptisé et, par conséquent, devait avoir une certaine expérience en rapport avec notre objet d'étude. Donc, les mineurs d'âges (les moins de 18 ans) n'ont pas été intégrés dans cet échantillon.

Les données de ce tableau montrent que la tranche d'âges de 18 à 25 ans est la plus nombreuse, c'est-à-dire que 34 jeunes ont été enquêtés, soit 38% de l'échantillon total.

En effet, dans les communautés pentecôtistes de Lubumbashi, plusieurs jeunes y adhèrent pour des raisons particulières en dehors de celles qui sont communes à tous les adeptes, à savoir la solution aux problèmes sociaux : l'emploi, le mariage, le voyage, l'habitat... Les jeunes sont plus attirés par ces cadres religieux au sein desquels ils tissent des relations nouvelles avec certaines personnes (co-religieuses), qui ont un quelconque pouvoir dans la société, afin de les aider à mieux préparer leur avenir. Ce sont aussi des cadres où ils s'expriment un peu librement à travers les fonctions qui leur sont confiées et où ils apprennent à s'assumer et à servir leurs prochains.

La deuxième tranche d'âges est celle de 26 à 33 ans où l'on note 19 personnes enquêtées, soit 21% de l'échantillon. Cette catégorie d'enquêtés agissent presque de la même manière que la première.

La troisième tranche d'âges, celle de 34 à 41 ans, représente au total 17 personnes enquêtées, soit 19% de l'échantillon.

La diminution des effectifs, pour cette catégorie et pour la dernière, trouve son explication dans le fait qu'à ces âges, les gens voient leurs ambitions diminuées et deviennent de plus en plus réalistes dans leur vision du monde à la suite du développement de l'esprit critique. Ils préfèrent, à la place, des religions dites traditionnelles, à l'instar des Eglises catholique romaine et protestantes.

3.2.1.3 Etat civil

Tableau 13 : Les effectifs échantillonnés selon la variable état civil

Etat civil

Effectifs

%

Célibataires

51

57

Marié (e)s

24

27

Veuf (ve)s

7

7

Autres

8

9

Total

90

100

Ce tableau nous renseigne sur l'état civil de nos enquêtés. Il se dégage que 51 informateurs, soit 57%, sont des célibataires. Ceci s'explique par leur âge (voir le tableau précédent). La plupart d'entre eux sont encore aux études.

24 enquêtés, soit 27%, ont déclaré être mariés, 7 enquêtés, soit 7% sont des veufs et 8 enquêtés, soit 9%, ont un statut matrimonial qui n'est pas précisé. Ils peuvent être des divorcés et des concubins soi-disant « mariés officieusement » par rapport aux mariés officiellement repris dans ce tableau.

Il nous a été donné de constater que les communautés pentecôtistes, à travers leurs enseignements, encouragent et créent des conditions de facilitation des fiançailles et de mariage entre les jeunes, appelés « frères et soeurs en Christ », qui évoluent au sein de la communauté religieuse. Le mariage est donc l'une des conditions de fond pour ceux qui veulent exercer un ministère au sein de la communauté.

3.2.1.4 Niveau d'instruction

Le niveau d'instruction est l'une des variables qui entre en ligne de compte dans la saisie et la compréhension des opinions exprimées par les enquêtés. Voici comment se présente la répartition de la population enquêtée selon cette variable :

Tableau 14: Les effectifs échantillonnés selon la variable niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Effectifs

%

Sans

4

4

Primaire complet

13

14

Diplôme d'Etat

5

6

Graduat

10

11

Licence

16

18

Primaire incomplet

1

1

Secondaire incomplet

7

8

Sup. et Univers. En cours

34

38

Total

90

100

Ce tableau indique que 4 enquêtés, soit 4% de l'échantillon, n'ont aucun niveau d'instruction. Ce n'est pas qu'ils n'ont rien déclaré à ce sujet, mais c'est plutôt qu'ils n'ont pas eu la chance de fréquenter une école dans leur vie suite aux diverses raisons avancées : guerres, déplacements, manque de possibilités financières des parents, manque d'école dans le milieu proche.

13 enquêtés, soit 14%, ont un niveau d'études primaires tandis que 5 autres, soit 6% sont détenteurs d'un Diplôme d'Etat qui couronne la fin des études secondaires des sections et options différentes.

Les enquêtés qui ont un niveau supérieur et universitaire sont au nombre de 26 dont 10 gradués, soit 11%, et 16 licenciés, soit 18%. Parmi eux il y a les théologiens, c'est le cas pour quelques dirigeants pentecôtistes.

Pour ceux des enquêtés qui n'ont pas pu terminer les cycles d'études, nous notons qu'un d'entre eux, soit 1%, est arrivé jusqu'en quatrième primaire. 7 enquêtés, soit 8%, n'ont pas pu obtenir le Diplôme d'Etat. Les raisons avancées par les enquêtés pour l'incomplétude des cycles d'études scolaires font état des difficultés financières et matérielles.

Quant aux 34 enquêtés, soit 38%, ils sont encore aux études supérieures et universitaires, donc ils sont étudiants.

3.2.1.5 Composition familiale

Tableau 15 : Les effectifs échantillonnés selon la variable composition familiale

Volume du ménage

Effectifs

%

3

10

11

5

16

18

7

31

34

10

16

18

Plus de 10

17

19

Total

90

100

La composition familiale qui traduit la taille des ménages des enquêtés est un élément que nous avons analysé dans l'échantillon.

En effet, selon une étude menée dans la ville de Lubumbashi sur la situation des ménages dans une économie de précarité par l'Observatoire de changement urbain sous la direction de Pierre PETIT, on retient qu'une famille moyenne lushoise est celle qui est composée de 7 personnes45(*).

Ce tableau indique que 31 informateurs, soit 34%, vivent dans les ménages composés de 7 personnes. Ceci rejoint un peu les résultats de recherche menée en 2000 par l'institution citée ci-haut.

17 informateurs, soit 19%, sont issus des familles où l'on compte plus de 10 membres. De telles familles sont qualifiées de nombreuses du point de vue numérique.

16 informateurs, soit 18%, viennent des ménages de 10 personnes et par simple coïncidence 16 autres informateurs, pour la même proportion, sont issus des familles de 5 personnes.

Enfin, 10 informateurs, soit 11%, sont membres des familles de 3 personnes. Il s'agit là des familles nouvellement constituées étant, donné aussi que notre échantillon compte environ 38% des jeunes.

3.2.1.6 Profession

Tableau 16 : Les effectifs échantillonnés selon la variable profession

Activités professionnelles

Effectifs

%

Serviteur de Dieu à temps plein

10

11

Enseignant

6

7

Commerçant

19

21

Employé

28

31

Homme/Femme de métier

8

9

Agriculteur

2

2

Sans

17

19

Total

90

100

L'occupation professionnelle est l'un des déterminants dans le processus du développement intégral de l'homme. Le travail ennoblit l'homme, dit-on.

Le tableau sur la profession indique que la majorité de nos informateurs, soit 28 enquêtés, qui représentent 31%, sont des employés dans différentes entreprises, organisations et institutions implantées à Lubumbashi, ville industrielle et des services. Notons, cependant, que le secteur informel semble dominer sur le secteur formel. C'est ainsi qu'on constate que, dans l'ensemble, nos informateurs sont des indépendants. Parmi eux il y a ceux qui exercent des activités commerciales, d'autres sont des hommes de métiers et d'autres encore se livrent à l'agriculture pour la survie de leurs ménages respectifs.

3.2.1.7 Communautés pentecôtistes fréquentées par les enquêtés

Tableau 17 : Les effectifs échantillonnés selon la variable appartenance religieuse

Nom de la communauté fréquentée

Commune

Adresse

Nouvelle cité de David

Lubumbashi

Av. Chef Katanga

Assemblée évangélique pentecôtiste Bethel

Kenya

52, rue Musoshi

Centre d'Evangélisation de la Parole du Christ

C.E.P.C.

Katuba

24, rue XXIII

30è CPCO paroisse Viens et vois

Lubumbashi

5, av. Maniema

APC (Assemblée pentecôtiste Bethesda)

Kampemba

Av. des scieries

Les ambassadeurs pour Christ

Kamalondo

Av. des sports

Centre interconfessionnel viens et vois

Kampemba

3 et 4, route Kafubu

30è CPCO Paroisse Kamalondo (station)

Kamalondo

Bvd, Katuba

30è CPCO paroisse La colombe

Kampemba

Av. Basankusu

Communauté pentecôtiste Internationale

Paroisse Source de vie

Kampemba

61, av. Suzanela

30è CPCO Paroisse Eaux vives

Ruashi

1, Chaussée de Kasenga

Eglise Rama

Lubumbashi

Av. Industrielle

Ministère évangélique Salem

Ruashi

6, av. Kiwele

Cellule J.T.L.

Katuba

53,Av. Kabulo-Roger

Eglise évangélique les Damas, cellule

Kamisepe

Annexe

Av. circuit de la Kasapa

Sur plus de 900 communautés pentecôtistes recensées dans la ville de Lubumbashi, 15 seulement, donc 1/60, ont fait l'objet de notre échantillon pour les observations et les entretiens réalisés pendant l'enquête.

Le choix de ces 15 communautés pentecôtistes a été guidé par 4 éléments essentiels, notamment : le lieu d'implantation, l'organisation, l'ancienneté ainsi que la taille.

S'agissant du lieu d'implantation, notre souci était de couvrir toute la ville de Lubumbashi dans ses limites actuelles. Ainsi, toutes les communes se retrouvent-elles représentées, mais à des proportions différentes.

Pour ce qui concerne l'organisation de ces communautés pentecôtistes, nous avons tenu compte de celles qui sont membres de l'Eglise du Christ au Congo, de celles qui font partie des Eglises de réveil ainsi que de celles qui se disent indépendantes vis-à-vis de toute autre organisation religieuse.

Quant à l'ancienneté des communautés pentecôtistes, nous avons tenu compte de la date de leur création et de leur évolution. Ainsi, les vieilles, les jeunes et les récentes communautés nous ont intéressé pour l'enquête.

Enfin, la taille des communautés pentecôtistes, c'est-à-dire le nombre des fidèles ou le critère numérique nous a conduit à distinguer les grandes, les moyennes et les petites communautés sur les 15 retenues.

3.2.1.8 L'ancienneté au sein de la communauté

Tableau 18 : Les effectifs échantillonnés selon la variable ancienneté

Réponse

Effectifs

%

Moins d'un an

21

23

De 1 à 3 ans

19

21

De 4 à 5 ans

17

19

De 5 à 10 ans

16

18

De 10 ans et plus

17

19

Total

90

100

L'ancienneté des fidèles au sein des communautés pentecôtistes lushoises est un élément auquel nous nous sommes intéressé.

Les résultats contenus dans le tableau ci-dessus montrent que 21 enquêtés, soit 23%, ont commencé à fréquenter les communautés religieuses actuelles, c'est-à-dire au sein des quelles ils évoluent maintenant, il y a moins d'un an. Ceci démontre que le ministère d'évangélisation est bien dynamique dans les communautés pentecôtistes étudiées à travers les nouvelles âmes qui sont gagnées. Il y a aussi une affluence quelque peu spontanée des personnes dans ces communautés pentecôtistes.

19 enquêtés, soit 21%, ont une ancienneté qui va de 1 à 3 ans. Les raisons sont les mêmes que celles avancées ci-haut.

Nous devons aussi prendre en compte deux éléments explicatifs pour justifier ce qui vient d'être dit. Il s'agit, d'une part, de l'âge majoritaire de nos enquêtés et, d'autre part, de la date d'implantation de certaines communautés pentecôtistes à Lubumbashi.

50 enquêtés, à raison de 17, 16 et 17, ont respectivement une ancienneté de 4 à 5 ans, de 5 à 10 ans et de plus de 10ans avec des proportions contenues dans le tableau. Ces enquêtés expliquent cette ancienneté relative, à des degrés divers, par une expérience personnelle que chacun a déjà eue avec Jésus-Christ, leur Seigneur et Sauveur.

3.2.1.9 La personne qui les a influencés

Tableau 19: Les effectifs échantillonnés selon la variable personne qui les a influencés

Qualités

Effectifs

%

Serviteur de Dieu

33

37

Parent

13

14

Frère/Soeur biologique

9

10

Frère/Soeur en Christ

19

21

Ami (e)

6

7

Moi-même

10

11

Total

90

100

Ce tableau indique que la majorité de nos enquêtés, soit 33 sur 90, ce qui représente 37%, sont devenus membres des communautés pentecôtistes où ils évoluent maintenant suite aux enseignements et aux témoignages reçus de la part des serviteurs de Dieu tels les pasteurs, les anciens et les diacres à l'occasion des invitations aux cultes, aux séminaires, aux campagnes d'évangélisation ou à toute autre rencontre.

19 enquêtés, soit 21%, sont devenus fidèles au sein de leurs communautés pentecôtistes respectives grâce à l'invitation leur lancée par leurs frères et soeurs en Christ, c'est-à-dire par leurs coreligionnaires.

13 enquêtés, soit 14%, ont été convertis dans le pentecôtisme à partir de leurs familles d'origine. En effet, étant issus des parents chrétiens pentecôtistes, ces enquêtés ont subi les enseignements doctrinaux pentecôtistes à partir de l'école de dimanche ou le culte des enfants. Les parents qui agissent ainsi, en transmettant les valeurs chrétiennes aux enfants dans la famille, mettent en pratique le principe qui stipule : « moi et ma maison, nous servirons l'Eternel » (cf. Josué 24 :15 dans la Bible judéo-chrétienne).

10 enquêtés, soit 11%, ont adhéré d'eux-mêmes à ce courant religieux. Notons que c'est à partir des prédications, des enseignements et des témoignages suivis à des occasions diverses que ces derniers ont pris la ferme décision de se convertir au pentecôtisme.

Enfin, les amis du quartier aussi, à la hauteur de 7%, sont parmi les gens qui exercent une influence sur les autres au point de les amener au pentecôtisme.

Dans son étude sur l'expérience religieuse et l'actualisation de soi, R. SEVIGNY46(*), analysant la question qui nous concerne ici, propose une typologie religieuse, et en donne dix paliers :

- l'adhésion traditionnelle à l'Eglise ;

- l'adhésion autonome à l'Eglise ;

- l'adhésion sélective à l'Eglise ;

- le croyant ;

- le militant ;

- l'expérience liturgique ;

- le type mixte ;

- l'expérience de faible intensité ;

- le rejet pratique de l'expérience religieuse ;

- le rejet conscient de l'Eglise et de l'expérience religieuse.

En guise de conclusion, l'auteur note : « Nous nous sommes rendu compte, bien que l'Eglise propose à ses membres un ensemble de normes relativement structuré et homogène et que la population étudiée ait été homogène au plan sociologique, que nos informateurs n'entretiennent pas moins une grande diversité de conceptions et d'attitudes religieuses ».

3.2.1.10 Les raisons d'attirance

Tableau 20 : 20 Les effectifs échantillonnés selon la variable raisons d'attirance

Raisons d'attirance

Effectifs

%

Organisation de la communauté

15

17

Qualité des enseignements

25

27

Besoin de guérison

17

19

Curiosité de découverte

1

1

Vision reçue

7

8

Volonté de Dieu

23

26

Autre

2

2

Total

90

100

A la question de savoir ce qui attire nos enquêtés dans les communautés pentecôtistes, les réponses et leurs occurrences sont reprises dans ce tableau.

On note à cet effet que 25 enquêtés, soit 27%, sont attirés par la qualité des enseignements qui sont diffusés lors des rencontres de prières et de cultes. Par la qualité des enseignements, ils entendent leur véracité, leur actualité ainsi que leur capacité d'agir dans la vie des fidèles.

23 enquêtés pensent, pour leur part, qu'ils sont attirés par la Volonté de Dieu qui leur demande de garder « leur poste », c'est-à-dire les places qu'ils occupent dans la hiérarchie de leurs communautés pentecôtistes respectives. Donc, selon eux, c'est Dieu qui les a établis là où ils sont.

17 enquêtés, soit 19%, sont attirés par les guérisons miraculeuses qui s'accomplissent au sein de leurs communautés religieuses.

En clair, selon les occurrences des réponses recueillies, il nous est donné de constater que l'affluence des chrétiens vers les communautés pentecôtistes est due à deux réalités : la première c'est le contexte socio-économique lushois caractérisé par la crise et des problèmes socioculturels (mariage, naissance, emploi, bonheur, sorcellerie, maladie,...), et la deuxième est que les communautés pentecôtistes, à travers les enseignements bibliques, se constituent en des espaces de solutionne ment de tous ces problèmes même de manière miraculeuse.

3.2.2 Les positions occupées par les enquêtés au sein de leurs communautés

Figure 2: positions occupées par les enquêtés

Cette figure n°2 reprend les positions qu'occupent nos enquêtés dans la hiérarchie établie au sein de leurs communautés pentecôtistes respectives.

En effet, 8 enquêtés, soit 9%, sont des pasteurs c'est-à-dire des bergers. Ce sont eux qui président à la destinée de leurs communautés religieuses (Eglises) quel que soit le modèle d'organisation mis en place par les statuts qui les régissent. Les pasteurs sont, à ce titre, des visionnaires de l'oeuvre religieuse et les conducteurs des fidèles qui adhèrent à leurs Eglises. Ils ont la mission d'enseigner, de prêcher et d'encadrer les âmes qui sont en leur disposition. Ils sont donc un déterminant important pour l'analyse que nous nous forçons de faire dans le cadre de ce travail. Leur qualité morale, leur compétence dans la transmission de la Volonté de Dieu à son peuple, leur capacité de concevoir et de concrétiser les projets de développement de la communauté ainsi que leur dynamisme dans les rapports sociaux sont des atouts majeurs.

10 enquêtés, soit 11%, sont des anciens. Par ancien, nous entendons un sage que le pasteur s'est choisi parmi les fidèles afin de le soutenir dans toute la mission qui lui est dévolue. Le choix de ces anciens est fondé sur un ensemble de critères préalablement définis par le pasteur lui-même. Le nombre est facultatif, mais il pourrait dépendre, à notre avis, de la capacité démographique des communautés pentecôtistes. Notons aussi que les anciens sont des responsables des départements crées au sein de l'Eglise.

12 enquêtés, soit 13%, sont des diacres. Ceux-ci, contrairement aux anciens, s'occupent plus des aspects logistique, organisationnel, sécuritaire et protocolaire du lieu de culte ou de la communauté. Ils sont appelés donc à gérer le patrimoine de l'Eglise. C'est le pasteur qui les désigne également parmi les fidèles plus zélés.

Enfin, la grande majorité de nos enquêtés, soit 67%, sont représentés par les « simples fidèles », c'est-à-dire les membres de la communauté qui n'ont reçu aucun mandat à exercer au sein de l'Eglise.

L'on constate que notre échantillon compte 30 serviteurs de Dieu et 60 simples fidèles. Tout pentecôtiste est certes fidèle et serviteur de Dieu. Mais, dans le langage courant des pentecôtistes, « les serviteurs de Dieu » sont ceux des fidèles qui ont une charge de ministère. Etant donné que notre étude porte sur le développement intégral des fidèles, nous avons voulu nous entretenir en grand nombre avec les simples fidèles tout en ne négligeant pas les serviteurs qui sont aussi intéressés par ce processus de changement qualitatif de leurs conditions de vie à travers la mise en pratique des valeurs pentecôtistes.

3.2.2 Les communautés religieuses fréquentées avant

La question en rapport avec la communauté religieuse de provenance nous a amené à retenir les Eglises ci-dessous qui ont été citées par les enquêtés, à des proportions différentes.

Tableau 21: Les effectifs échantillonnés selon la variable communauté religieuse de provenance

Communautés religieuses de provenance

Effectifs

%

Eglise catholique romaine qualifiée de traditionnelle

37

41

Eglise de réveil

21

23

Autres Eglises traditionnelles

17

19

Aucune

15

17

Total

90

100

Il se dégage que 37 enquêtés, soit 41%, sont venus de l'Eglise catholique romaine.

C'est la catégorie la plus nombreuse.

Les raisons de ce changement de religions particulières ont été évoquées par les enquêtés eux-mêmes. Selon les anciens fidèles catholiques romains, ils reprochent à leur Eglise de provenance les faits ci-après :

- le manque de solidarité agissante et généralisée entre les membres de l'Eglise dans son ensemble, au-delà des limites paroissiales ;

- pas d'assistance sociale significative, en cas de problème malheureux, de la part des autorités ecclésiastiques ;

- les pratiques religieuses anti bibliques (cas de la prière adressée à Marie, mère de Jésus) ;

- le manque de prière appropriée pour adresser une demande à Dieu ;

- pas de manifestations d'Esprit Saint dans la vie au quotidien des chrétiens ;

- la concentration de tous les enseignements sur les quatre évangiles ;

- le culte de mort, etc.

Cette liste n'est pas exhaustive. Néanmoins, ces faits peuvent être regroupés en trois catégories, à savoir les griefs d'ordres doctrinal, cultuel et organisationnel.

Il nous semble que la doctrine catholique romaine ne s'adapte pas à l'évolution de la société congolaise en général et lushoise en particulier. Ceci vaut aussi bien pour le culte que pour le type d'organisation qui sont mis en place et qui ne facilitent pas des contacts assez permanents entre les fidèles, toutes catégories confondues, horizontalement et verticalement, et en toutes circonstances.

A l'heure actuelle, les chrétiens lushois, en tant que négro-africains47(*), aiment le sensationnel, c'est-à-dire ce qui touche à l'émotion comme la prophétie et la vision. Comme ils évoluent dans un environnement sociétal caractérisé par la crise, ils voudraient, par la pratique de la religion, diminuer les effets de cette situation difficile. L'Eglise catholique romaine, fidèle à sa tradition, n'est pas en mesure de satisfaire, comme il faut, à cette préoccupation.

Par ailleurs, 21 enquêtés, soit 23%, proviennent d'autres Eglises dites de réveil.

En effet, le phénomène des sectes religieuses est en train de prendre des proportions inquiétantes dans la ville de Lubumbashi ; plusieurs études s'y intéressent avec des objectifs scientifiques différents. Le sectarisme religieux entraîne le phénomène de « vagabondage religieux », c'est-à-dire le fait de quitter une communauté religieuse au profit d'une autre.

Nous venons de parler des Eglises dites de réveil. Nous rappelons qu'elles sont du courant pentecôtiste et que la plupart d'entre elles se disent indépendantes vis-à-vis des autres Eglises.

Les enquêtés qui ont fait des mouvements entre ces types de communautés religieuses reprochent aux unes et aux autres les faits ci-après :

- le tribalisme à travers la langue de liturgie (kiluba, ciluba, lingala, kiswahili, etc.) ;

- la mauvaise gestion des ressources financières et matérielles générées par l'Eglise par rapport aux objectifs fixés ;

- le mauvais encadrement des âmes, une sorte de sélection qui tient au pouvoir économique des fidèles ;

- le manque de prophétie, etc.

Nous avons constaté que les communautés pentecôtistes lushoises ne sont pas pourvues toutes des mêmes dons ni de la même organisation. C'est ce qui explique le fait que leurs fidèles sont obligés de parcourir des Eglises qui font des bruits çà et là pour voir si elles peuvent répondre à leurs attentes.

17 enquêtés, soit 19%, sont issus des communautés ou Eglises dites traditionnelles. Les communautés ci-après, entre autres, ont été citées : l'Eglise méthodiste unie, l'Eglise orthodoxe et l'Eglise kimbanguiste.

Ces enquêtés ont formulé la critique selon laquelle ces communautés ne savent pas s'occuper convenablement des âmes de leurs fidèles.

Enfin, 15 enquêtés, soit 17%, n'ont pas d'Eglises de provenance. Il s'agit en majorité de nouveaux convertis, d'autant que dans notre échantillon, il y a la catégorie des jeunes.

3.2.3 Le nombre de cultes organisés auxquels participent les enquêtés

S'agissant du nombre de cultes organisés par semaine, disons qu'il dépend d'une communauté enquêtée à une autre. De manière générale, il y a des activités cultuelles presque tous les jours. Le dimanche, le jour du Seigneur, comme on dit, toutes les communautés pentecôtistes de Lubumbashi organisent, à des heures variées, un culte de bonne nouvelle et d'actions de grâce. Les heures du début et de la fin du culte dépendent de l'organisation intrinsèque de chacune de ces communautés. En semaine, il y a au moins un culte d'enseignement qui est organisé pour l'affermissement de la foi des fidèles. Ce culte spécial comme celui de dimanche concernent tous les fidèles qui adhèrent à l'Eglise concernée. Il y a aussi le culte de jeûne et prière qui, lui, prend presque toute la journée. On note aussi l'organisation de certains cultes par section : culte des mamans, culte des choristes, culte des combattants...Enfin, il y a des cultes nocturnes qu'on appelle communément des veillées de prières.

Au nombre de ces cultes, nous avons cherché à connaître à combien d'entre eux nos enquêtés participent. La réponse à cette question est reprise dans le tableau ci-dessous :

Tableau 22 : Le nombre des cultes organisés par semaine

Séances de culte

Nombre de participants

%

1

26

29

2

17

19

3

23

25

4

10

11

5

14

16

Total

90

100

Ce tableau indique que 26 enquêtés, soit 29%, ne participent qu'à un seul culte par semaine, et ce, le dimanche seulement. Ces informateurs ont justifié cette faiblesse de fréquentation de leur communauté religieuse par la raison majeure liée à leurs occupations professionnelles.

En analysant de près ce comportement, nous pensons que cette raison n'est pas absolument convaincante, car nous avons remarqué que parmi ces enquêtés, certains sont des libéraux, c'est-à-dire des travailleurs indépendants. Il peut s'agir aussi d'un manque d'engagement dans l'oeuvre de Dieu.

17 enquêtés, soit 19%, de notre échantillon participent à deux cultes par semaine : celui de dimanche et celui d'enseignements bibliques. Leur participation est en dessous de la moyenne.

23 enquêtés, soit 25%, participent à trois cultes par semaine. L'on constate, à ce niveau, que le taux de fréquentation commence à s'améliorer.

10 enquêtés, soit 11%, participent à 4 cultes par semaine. Cette catégorie témoigne de son engagement et de sa fidélité au service divin.

Enfin, 14 enquêtés, soit 16%, participent à tous les 5 cultes organisés par leurs communautés respectives. Cette catégorie concerne plus ceux des pentecôtistes qui se disent « à temps plein » au service de Dieu. Il s'agit de ceux- là qui n'ont pas d'activités socioprofessionnelles et de certaines femmes qui passent la majorité de leur temps aux lieux de culte.

Somme toute, il y a lieu de noter que 48% de nos enquêtés participent faiblement aux réunions cultuelles, pour des raisons diverses, et que 52% d'entre eux sont très engagés.

A ce sujet, H. DESROCHE48(*) fait une classification par actes religieux à l'issue de l'enquête qu'il a menée dans son contexte, à savoir le catholicisme romain :

1. type 1 : absence d'un acte quelconque ;

2. type 2 : actes « solennels » liés aux saisons de la vie (naissance) baptême, première communion (passage à l'adolescence), mariage, décès-sépulcre ou aux saisons de l'année (noël..., pâques) ;

3. type 3 : actes « périodiques » : hebdomadaires (messe) ; annuels (confession, communion pascale) ;

4. type 4 : actes « exceptionnels ou répétés » : confession et communion fréquentes, pèlerinages, retraites, etc.

Quelques observations méritent d'être faites. D'abord, on demeure à l'intérieur de la pratique religieuse ut sic et de sa plus ou moins grande intensité. On ne prend pas en compte son éventuelle extension à la vie sociale et l'efficacité politique du fidèle, bref son militantisme, lequel pourrait être un critère et se conçoit comme un zèle antagoniste de la dévotion.

Par ailleurs, le type 1 semble englober deux sous-types : celui qui est sorti de la pratique religieuse, après son entrée (séparé, dissident, détaché, etc.) ; celui qui n'a pas à en sortir parce qu'il n'y est jamais entré (étranger) ; ou même, à la limite, celui qui croit ou qu'on croit-être entre dans la pratique religieuse, alors qu'il n'a accédé qu'à une routine de la vie familiale ou collective et qu'il n'abandonne donc pas une pratique religieuse, mais plutôt un mimétisme social.

3.2.4 Les valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes

La question en rapport avec les valeurs chrétiennes a semblé être parmi les questions qui ont intéressé nos enquêtés, au point que nous avons enregistré plusieurs éléments de réponses que nous avons regroupés selon leur tendance générale.

Ainsi, donnons-nous l'ordre ci-après aux réponses des enquêtés.

Tableau 23 : Les valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes.

Valeurs chrétiennes

Fréquences

la crainte de Dieu

82

le pardon, la piété et l'humilité

71

la fidélité à Dieu et la sanctification

70

l'amour de Dieu et du prochain

68

l'union, l'entente et la fraternité

65

l'entraide, l'hospitalité et la justice

60

l'observance des 10 commandements

58

le respect de l'heure et de la parole donnée

30

la culture de l'excellence

25

l'esprit de créativité et d'entreprenariat

23

l'amour du travail bien fait

20

Il se dégage que la crainte de Dieu est la première valeur citée par 82 personnes enquêtées, soi 91%. Elles ont affirmé, en paraphrasant la Bible, que la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse humaine.

Et dans l'ordre décroissant, selon les fréquences, on note  le pardon, la piété et l'humilité ; la fidélité à Dieu et la sanctification ; l'amour de Dieu et du prochain ; l'union, l'entente et la fraternité ; l'entraide, l'hospitalité et la justice ; l'observance de dix commandements...

Nous voulons, cependant, nous attarder un peu sur les quatre dernières valeurs qui sont moins citées par les 90 enquêtés, qui ont fait l'objet de notre échantillon.

En effet, 30 enquêtés, soit 33%, considèrent le respect de l'heure comme une valeur chrétienne. La culture de l'excellence en tant que valeur n'a été citée que par 25 enquêtés, soit 28%. L'esprit de créativité et d'entreprenariat comme valeur n'est cité que par 23 enquêtés, soit 26%. Enfin, l'amour du travail bien fait est signalé par 20 enquêtés, soit 22%.

De ce qui précède, il y a lieu de constater que les valeurs telles que le respect de l'heure et de la parole donnée, la culture de l'excellence, l'esprit de créativité et d'entreprenariat ainsi que l'amour du travail bien fait ne sont pas assez intériorisées par les pentecôtistes, toutes catégories confondues, au regard des résultats obtenus. Et pourtant, le développement intégral du chrétien en général et du pentecôtiste en particulier et le développement social sont tributaires de ces valeurs là. Car, dit-on, « le travail ennoblit l'homme ». Il s'agit ici d'un profond amour dans ce que l'on exerce comme activité en respectant un chronogramme défini.

3.2.5 La mise en pratique de ces valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes.

Figure 3 : La mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes.

Les réponses contenues dans cette figure font état d'une mise en application de ces valeurs chrétiennes par 85 enquêtés, soit 94%. Alors que 5 enquêtés seulement, soit 6%, ne les mettent pas en pratique.

Un sociologue n'est pas un chercheur naïf qui ne se contente que des opinions fournies par ses informateurs. Il est celui qui peut être capable d'aller au-delà des opinions, des impressions, du symbolisme, des attitudes qu'affichent les enquêtés en recourant aux méthodes et techniques vivantes en sciences sociales.

C'est dans ce contexte, pour réduire l'écart entre le dire et le faire, que nous avons organisé des observations spontanées de certains de nos enquêtés en dehors de leurs lieux de culte. Il s'agit de leurs domiciles pour les uns, de leurs lieux de service ou d'études pour les autres et même sur la rue pour la plupart d'entre eux.

Il se dégage malheureusement que la mise en pratique de ces valeurs est relative, qu'elle n'est effective qu'au lieu de culte ou en présence des responsables religieux ou des co-religieux.

En dehors de cette circonstance, la plupart des pentecôtistes et de leurs dirigeants enquêtés vivent presque la vie de « tout le monde », c'est-à-dire qu'ils ne font pas suffisamment attention à la mise en pratique des valeurs chrétiennes dans leur mode de vie quotidien. L'on pourrait d'ailleurs dire que l'environnement sociétal (ici, la ville de Lubumbashi), donc la mondanité urbaine exerce une forte influence négative sur eux.

C'est donc le lieu de parler de l'impact de la pratique pentecôtiste sur le développement intégral des fidèles à Lubumbashi selon les réponses des enquêtés aux questions ci-après :

a) Si oui, comment ?

La question de « comment mettez-vous ces valeurs en pratique » nous renvoie au problème de la pratique pentecôtiste. En effet, les 85 enquêtés, soit 94%, nous ont déclaré qu'ils ont commencé d'abord par se faire baptiser d'eau, ensuite d'Esprit Saint afin d'être appelé « fils de Dieu ». Depuis lors, ils abandonnent le péché ou le mal au profit du bien. Ils expérimentent leur foi à travers des prières de puissance accompagnées du parler en langues qui est l'un des signes palpables de la présence de l'Esprit Saint dans la vie du pentecôtiste. Ils participent activement à toutes les oeuvres (spirituelles et sociales) que la communauté entreprend pour le besoin de l'évangélisation ou du développement de l'Eglise. Ils assistent les nécessiteux (orphelins et veuves) qui expriment leurs besoins, etc.

b) Sinon, pourquoi ?

Disons que cette question a concerné 5 enquêtés, soit 6%. Ils ont pu citer quelques valeurs chrétiennes qui leur sont enseignées, mais qu'ils ne mettent pas encore en pratique. Ceci pourrait être lié au fait que ce sont de nouveaux convertis, et que leur foi n'a pas encore atteint la maturité afin d'activer leurs croyances.

Nous pensons, cependant, qu'ils ont été honnêtes en déclarant la vérité au lieu de la camoufler pour nous faire plaisir. En plus, il est discutable, compte tenu des imperfections humaines, de prétendre les mettre toutes en pratique sans faille.

3.2.6 L'ancienneté dans la mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes.

Tableau 24 : L'ancienneté dans la mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes

Période

Effectif

%

De 1 à 5 ans

6

7

De 6 à 10 ans

3

4

Depuis la conversion et le baptême

76

89

Total

85

100

Selon les résultats contenus dans ce tableau, 76 enquêtés, soit 89%, déclarent mettre en application les valeurs chrétiennes dès le moment où ils se sont convertis et fait baptiser.

Notons à ce sujet que tous les nouveaux convertis, qui viennent tout droit du «  paganisme » ou des Eglises qui pratiquent le baptême par aspersion d'eau sur la tête, se voient obligés de subir le baptême par immersion, pour les premiers, et le rebaptême pour les seconds, c'est-à-dire ceux qui l'ont été dans leurs anciennes communautés religieuses.

Pour désigner cette réalité, nos enquêtés employaient les expressions telles que :

-« Je mets en pratique les recommandations de Dieu depuis que j'ai cru en Jésus-Christ et que je l'ai accepté comme mon Seigneur et mon Sauveur » ;

-« J'ai commencé à pratiquer les valeurs chrétiennes depuis que j'ai donné ma vie en Jésus-Christ, le Roi des rois ».

9 enquêtés, soit 11%, répartis respectivement entre 6 et 3 enquêtés dont les périodes variant de 6 à 10 ans et de1 à 5 ans, nous ont déclaré que la mise en pratique des valeurs chrétiennes a été fonction de la conviction qu'ils ont reçue. Ce moment pouvait venir avant ou après la conversion et le baptême tout dépendant de l'Esprit de Dieu qui agit dans les vies des gens.

3.2.7 Depuis que vous mettez en application ces principes, quels changements constatez-vous en ce qui vous concerne :

3.2.7.1 Sur le plan spirito-moral

S'agissant du développement spirito-moral des fidèles chrétiens par la pratique de leur religion, MUSASA KABOBO49(*) note : « En principe, les sectes, à partir des enseignements autour de l'amour du prochain, sont des lieux d'apprentissage du bien à faire et du mal à éviter. Par conséquent, les adeptes acquièrent le sens de responsabilité et de devoir vis-à-vis de la communauté religieuse et de la société globale. Fonction noble pour obtenir du salut mais souvent mal assumée, en pratique, par la religion séparatiste. L'ethnicité, l'adultère, la mauvaise gestion des fonds de la communauté, qui y sont une monnaie courante, sont une conséquence d'une interprétation à dessein des saintes écritures ».

Le dépouillement des informations orales recueillies sur le terrain d'enquête nous a conduit, en ce qui concerne cette question, à retenir huit unités de réponses regroupées en items suivants :

Depuis que les enquêtés mettent en pratique ces principes (recommandations), ils constatent que sur le plan spirituel, ils sont épanouis à travers la guérison spirituelle, qu'ils ont la crainte de Dieu et qu'ils ont reçu les dons de l'Esprit Saint qui opèrent dans leur vie chrétienne.

Sur le plan moral, les enquêtés estiment que depuis lors, ils ont la haine du péché, c'est-à-dire la disparition des antivaleurs, c'est-à-dire qu'ils font maintenant du bien. En plus, ils entretiennent d'excellentes relations avec tout le monde.

ANYENYOLA WELO50(*) estime, pour sa part, que les « rôles spirituel et moral de toute communauté religieuse d'obédience divine consistent à assurer à l'adepte la transformation mentale, donc à la fois spirituelle et morale, susceptible de le rendre capable de contribuer efficacement, seul ou en groupe, au développement intégral de sa communauté religieuse et de son environnement sociétal. D'une manière plus explicite, la communauté religieuse a pour objectif d'éloigner ses adeptes de Satan et de toutes les autres puissances spirituelles maléfiques pour les rapprocher du Dieu-Créateur...Néanmoins, en raison de leurs imperfections humaines, la plupart des adeptes ne parviennent pas toujours à mettre parfaitement en pratique cette Parole divine. Moralement, le strict respect des normes établies constitue, au sein de la communauté religieuse, un véritable code de comportement pour chaque adepte ».

3.2.7.2 Sur le plan psychosomatique

Les fidèles pentecôtistes reposent leur foi entre autres sur la capacité de l'Esprit Saint à guérir toutes sortes de maladies (spirituelle et somatique) qui affectent le bon fonctionnement de l'organisme humain.

Le dépouillement des unités de réponses nous a conduit au résultat ci-après :

Fig. n°4. Le changement psychosomatique

Figure 4: Changement psychosomatique

Les données contenues dans cette figure indiquent que 39 enquêtés, soit 43%, ont vu disparaître, sous la Puissance de l'Esprit-Saint à travers les prières, les maladies dont ils souffraient. Quels que soient leurs noms et leur durée, les maladies spirituelles et somatiques ne résistent pas devant la puissance extraordinaire du Nom de Jésus-Christ, lequel est au-dessus de tous les noms selon la déclaration de la plupart de nos enquêtés.

23 enquêtés, soit 26%, estiment que depuis qu'ils mettent en pratique les principes recommandés par leur doctrine religieuse particulière, ils sont toujours en bonne santé physiquement ou corporellement parlant.

18 enquêtés, soit 20%, de leur part, affirment qu'ils ont abandonné la violence au profit de la tolérance grâce aux enseignements pentecôtistes reçus.

Enfin, 10 enquêtés, soit 11%, sont très optimistes quant au changement psychosomatique intervenu dans leurs vies. Ils estiment qu'ils réussissent totalement dans tout ce qu'ils entreprennent.

A ce sujet, Martin LUTHER KING51(*), un des grands réformateurs protestants noirs américains, a, dans l'une de ses lettres à la cure d'âme, écrit ceci : « Le percepteur de Torgan et le conseiller de Belgern m'ont écrit pour me demander de donner quelque bon conseil et secours pour le mari de Madame Johan KORNER qui est souffrant. Je ne connais aucune aide terrestre que je puisse apporter. Si les médecins sont en peine de trouver un remède, vous pouvez être sûrs qu'il ne s'agit pas d'un cas ordinaire d'hypocondrie. Il doit plutôt s'agir d'un cas d'affliction qui vient du Diable et doit être contrecarré par la Puissance de Christ au moyen de la foi. C'est ce que nous faisons et ce que nous avons eu l'habitude de faire, car, ici, un ébéniste a été atteint de folie de façon similaire, et nous l'avons guéri par la prière au nom de Christ ».

En rapport avec le changement somatique, nous avons recueilli plusieurs témoignages de la part de nos enquêtés (dirigeants et simples fidèles pentecôtistes). Nous reproduisons ici un témoignage donné par le Révérend Pasteur OBOTELA LINGULE, responsable du Centre Evangélique « la Compassion ». En voici la teneur : « Invité à un séminaire dans une église pentecôtiste de la commune de Katuba, j'ai prié pour les malades et les démoniaques après avoir libéré un message très puissant. Pendant cette opération d'exorcisme, plusieurs malades ont été guéris sur place et les esprits démoniaques ont été chassés des corps des gens. Pendant ce temps, quelqu'un sur qui j'avais imposé les mains est resté longtemps couché par terre sans souffle. Je dirai qu'il était momentanément mort. A la fin du culte, j'ai prié pour lui et il a retrouvé sa bonne santé. Sur le chemin de retour, à bord de ma Mercedes roulant à 40 Km à l'heure, j'ai ramassé un piéton imprudent sur la chaussée. Un accident assez grave. Profitant de la petite obscurité qui y faisait, j'ai ramassé seul la victime pour l'acheminer dans une formation médicale la plus proche. Arrivé à l'hôpital, j'ai prié pour lui et au grand étonnement de tous, il s'est mis debout, marchant et réclamant de le retourner au camp Gécamines, lieu de l'accident. Ce témoignage est une preuve qu'il n'y a pas de maladies incurables chez Dieu comme c'est le cas en médecine52(*)». A l'exception, bien entendu, de celle déclarée incurable par Dieu lui-même selon sa seule volonté parfaite.

3.2.7.3 Sur le plan socio-économique

Max WEBER, dans sa thèse déjà citée, « L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme », soutient, à la lumière du commentaire fait par ANYENYOLA WELO53(*), que la religion peut agir sur l'économie, c'est-à-dire que, comme l'un des facteurs historiques, elle peut contribuer à l'essor économique. Ainsi réussit-il à démontrer précisément que l'éthique calviniste avait pu contribuer à l'essor du capitalisme en Europe occidentale.

Les réponses recueillies en rapport avec cette question se traduisent en items contenus dans le tableau ci-après :

Figure 5 : Le changement socio-économique.

Il ressort que 48 enquêtés, soit 53%, estiment que depuis qu'ils mettent en pratique les principes doctrinaux qui leur sont enseignés, ils prospèrent sur le plan matériel. Concrètement, certains parmi eux disent trouver de l'emploi, et d'autres ont pu accumuler un certain nombre des biens. A retenir ici qu'il s'agit de ce qu'ils appellent « bénédiction matérielle » qui est le thème central de tous les enseignements et prédications que véhicule la doctrine pentecôtiste ou le pentecôtisme comme doctrine religieuse particulière. Il est bon de souligner tout de suite que le pentecôtisme peut signifier également la religion particulière du même nom, donc pentecôtiste.

26 enquêtés, soit 29%, déclarent avoir atteint la stabilité de leur situation sociale. Ceci revient à dire qu'avant la mise en pratique des recommandations religieuses, ils menaient une vie d'instabilité caractérisée par des moments critiques (de crise). Mais, pour le moment, leur vie semble être harmonieuse.

Enfin, 16 enquêtés, soit 18%, pensent qu'ils entretiennent maintenant de bonnes relations avec tout le monde, principalement leurs voisins.

3.2.8 Les attentes des pentecôtistes

La pratique de la religion par l'être humain est un acte conditionné par une motivation quelconque que l'on peut situer tant au niveau spirituel que matériel. L'enquête montre que les attentes matérielles priment sur celles qui ont un caractère purement spirituel. En plus, ces attentes, à la différence des critères envisagés jusqu'ici ne sont pas liés au sexe et à l'âge. Ceci peut se comprendre par le fait que la ville de Lubumbashi, en tant qu'entité urbaine, évolue dans un cadre macro-économique miné par une crise profonde qui affecte la plupart des structures et institutions sociales, locales voire provinciales et nationales.

En dépouillant les protocoles d'enquête auxquels ont été soumis nos enquêtés, les items ci-dessous ont été constitués regroupant la tendance générale des réponses obtenues :

Tableau 25 : Les attentes des pentecôtistes

Les attentes

Effectifs

%

-Vie éternelle

36

40

-Abondance matérielle

31

34

-Etre libéré du joug de Satan

3

4

-Accomplissement des promesses d'ordre matériel

20

22

Total

90

100

Hériter la vie éternelle est une attente qui a été exprimée par 36 enquêtés, soit 40% de notre échantillon. En effet, les pentecôtistes partagent l'espérance céleste selon laquelle après le jugement dernier, ceux des chrétiens qui se seraient comportés selon la Volonté de Dieu telle qu'enseignait par Son Fils Jésus-Christ, hériteront le royaume des cieux qui leur a été préparé. Pour appuyer cette espérance, un enquêté d'une communauté pentecôtiste de la Ruashi nous a cité un extrait de la Bible : « J'ai vu des nouveaux cieux et la nouvelle terre ».

Par contre, 31 enquêtés, soit 34%, s'attendent, à l'issue de la pratique du pentecôtisme comme doctrine religieuse particulière, à une abondance matérielle ici sur la terre. Ils sont appuyés par 20 autres enquêtés, soit 22%, qui pensent que plusieurs promesses, dans ce sens, leur ont été faites par Dieu Lui-même à travers tous les livres qui composent la Bible.

Enfin, 3 enquêtés, soit 4%, ont déclaré qu'en pratiquant le pentecôtisme, ils voudraient se libérer totalement du joug de Satan qui agit à travers ses démons (les maladies, les difficultés de tout genre, l'esprit de la mort, la pauvreté, etc.). Dans le pentecôtisme, ont-ils renchéri, il y a des prières d'autorité où le Nom de Jésus est invoqué, lequel est au-dessus de toutes puissances du mal.

3.2.9 Satisfaction des attentes des pentecôtistes

Figure 6 : La satisfaction des attentes des pentecôtistes

La question en rapport avec la satisfaction des attentes a été parmi celles qui, avant d'y répondre, ont exigé une petite réflexion (introspection) de la part des enquêtés.

En effet, 47 de nos enquêtés, soit 52%, ont estimé que leurs attentes en rapport avec l'espérance de la vie éternelle, de l'abondance matérielle, de la libération des mains du « malin », c'est-à-dire du diable, sont réalisées.

Pour 4 3 enquêtés, soit 48%, par contre, leurs attentes ne sont pas encore satisfaites pour le moment, mais tôt ou tard, elles le seront, car les promesses de Dieu finissent toujours par se réaliser quel que soit le temps que cela peut prendre.

3.2.10 Les raisons d'adhésion massive des fidèles aux communautés pentecôtistes

La plupart des études antérieures que nous avons consultées soutiennent, au sujet de cette question, que l'adhésion massive des fidèles au pentecôtisme est favorisée par la situation de crise que traversent bon nombre des pays dits du tiers-monde.

Mais nous pensons, en ce qui nous concerne, qu'à l'heure actuelle, cette thèse à elle seule n'est plus plausible. Car nos nombreuses observations de différents lieux de culte nous ont prouvé quelque peu le contraire. Il suffit seulement d'observer le nombre et la qualité des véhicules, appartenant aux dirigeants ou responsables religieux comme aux simples fidèles, qui sont parqués devant les temples pour s'en convaincre. Tout en reconnaissant le facteur pauvreté, qui n'est pas un déterminant absolu, nous pensons que les facteurs psychosociaux interviennent aussi.

En faisant le dépouillement des guides d'entretien, il s'est dégagé que les unités de réponses regroupées, à savoir les enseignements, la prophétie, la prière, l'exorcisme, la solidarité sont des éléments qui créent l'attraction des fidèles pentecôtistes toutes catégories confondues.

S'agissant des enseignements, il nous a été donné de constater que ces derniers sont donnés de façon à ce que qu'ils touchent la vie des auditeurs, que chacun se sente interpellé par le message. De cette façon, les fidèles se disent être connus par Dieu qui prend leur vie avec soin.

Le prophétisme est un ministère important qui est opérationnel dans quelques communautés pentecôtistes de Lubumbashi. Les fidèles pentecôtistes, en majorité les femmes, aiment qu'on prophétise pour elles, c'est-à-dire que le prophète leur parle de leur avenir en général et particulièrement des préoccupations qui leur sont propres, notamment le mariage, la procréation, l'amour, l'aisance matérielle...Il en est de même des jeunes garçons et filles pour leurs études, fiançailles, professions, richesses matérielles à venir...sans oublier les responsables religieux pour la survie de leurs Eglises, la poursuite de leur leadership avec tous les avantages y afférents et pourquoi pas pour leurs saluts individuels.

Utilisant les paroles traumatisantes, certains prophètes créent la peur dans le chef du fidèle qui le consulte ou pour qu'il prophétise de lui-même au point de le persuader à le suivre toujours ou à rester membre de la communauté où il évolue. Disons aussi que certains prophètes font payer ce service comme le font les devins.

La prière est aussi parmi les éléments qui expliquent l'affluence des fidèles vers les communautés pentecôtistes.

En effet, dans la pratique, nous avons distingué cinq sortes de prières, à savoir : la prière de demande, la prière d'intercession, la prière de supplication, la prière de remerciements et la prière de délivrance ou d'exorcisme.

Dans l'ordre des réponses données par nos enquêtés, la prière de demande occupe la première place dans la hiérarchie de ces prières. Dans leur communication mystérieuse avec la puissance adorée, les pentecôtistes lui adressent des demandes en rapport avec les problèmes sociaux. Il s'agit souvent du mariage, de l'emploi, de l'habitat, du voyage, de la protection, de la vie éternelle, etc. Il y a lieu de constater que la demande portée sur le matériel prime sur celle qui touche à la vie spirituelle.

La prière d'intercession permet aux intercesseurs de porter en prière les problèmes qui accablent les fidèles. On constate ici qu'il y a une catégorie de serviteurs de Dieu qui sont dotés d'un certain don spirituel qui leur permet de jouer ce rôle d'intermédiaire entre Dieu et les fidèles.

La prière de délivrance est une pratique au cours de laquelle les dirigeants pentecôtistes procèdent à l'exorcisme des fidèles qui sont pris en otage par des démons. La réussite de cette opération crée de la foi ou la renforce par le biais du témoignage fait par la personne délivrée.

A ce sujet, dans leur article collectif, Aimé KAKUDJI et Richard LUBEMBO54(*) pensent que l'exorcisme est souvent pris comme l'équivalent de délivrance. Aussi les personnes à délivrer ou à exorciser présentent-elles plusieurs signes de possession et partant sont dites possédées. Il y a notamment des personnes hantées par des esprits du cimetière, celles qui le sont à travers certains signes comme la maladie. Il y a aussi des personnes habitées par des mauvais esprits qui les prédisposent à des attitudes négatives telles que la haine, la colère, la jalousie, la convoitise, etc. Par conséquent, l'expression «  uko na démon » signifie que la personne concernée agit non pas par lui-même, mais sous le dictat des démons qui l'habitent. C'est ce qui a fait dire à un pasteur que, « lorsqu'une personne possédée commet un mauvais acte, il ne faut pas le voir lui, il faut plutôt voir les démons qui sont en lui ». Dans ce cas, le corps de la personne possédée ne devient qu'un simple instrument qui permet aux démons de se manifester à travers les actes commis par la personne en question.

La prière de supplication a été aussi retenue parmi les mécanismes de communication entre l'adoré et l'adorateur. Mais sa caractéristique fondamentale consiste en des plaintes que les fidèles adressent à Dieu.

Enfin, la prière de remerciement est adressée à Dieu par le fidèle qui a expérimenté la Puissance et la Bonté de l'Eternel. C'est donc une prière de gratitude pour le bienfait reçu ou qu'on espère recevoir, par la foi, de la part de Dieu.

3.2.11 Les stratégies utilisées par les communautés pentecôtistes pour diffuser le pentecôtisme

Les stratégies mises en place par les communautés pentecôtistes de Lubumbashi afin de s'attirer et de garder pendant longtemps les fidèles sont nombreuses.

Disons d'entrée de jeu que le pentecôtisme ne se distingue pas, sur les points principaux du christianisme, de la doctrine protestant orthodoxe. Cela par opposition, par exemple, aux Témoins de Jéhovah qui nient la trinité divine et qui ont une christologie différente.

Cependant, ce qui distingue le mouvement de pentecôte des autres branches du christianisme, c'est la doctrine du baptême du Saint-Esprit et des dons de l'Esprit.

Cela étant, le pentecôtisme, en tant qu'une doctrine religieuse particulière, a sa propre façon d'interpréter les enseignements bibliques. Ceux-ci sont nombreux et varient selon les temps et les espaces.

A titre exemplatif, nous allons, dans les lignes qui suivent, en examiner quelques-uns.

3.2.11.1 Le baptême de l'Esprit Saint

Comme première référence biblique, les pentecôtistes citent les paroles de Jean Baptiste annonçant Jésus comme celui qui ne baptise pas d'eau (un baptême de repentance) comme lui, mais qui baptisera d'Esprit Saint.

On distingue ainsi dans le Nouveau Testament, d'après les pentecôtistes, deux sortes de chrétiens :

- Les régénérés, ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, qui veulent le suivre et dont les noms se trouvent inscrits dans les cieux ; ils ont déjà reçu le Saint-Esprit dans une certaine mesure comme les apôtres de Jésus-Christ avant le jour de la pentecôte.

- Ceux qui ont été baptisés ou remplis de l'Esprit comme les apôtres après le jour de la pentecôte et d'autres chrétiens après eux.

Disons que le baptême est le premier acte que le pentecôtiste doit poser pour être considéré comme chrétien. Les pentecôtistes font une nette distinction entre le baptême d'eau de Jean et le baptême d'Esprit de Jésus.

3.2.11.2 Les dons du Saint-Esprit

La religion pentecôtiste se fonde sur les charismes du Saint-Esprit. Ces dons peuvent être répartis en trois catégories :

- Les dons d'inspiration, d'adoration ou d'expression. Dans cette catégorie, nous pouvons classer le don du parler en langues, le don de l'interprétation des langues et le don de prophétie. Cette catégorie de dons attire beaucoup de critiques au pentecôtisme de la part des autres doctrines religieuses particulières à cause justement de son usage (la pratique) qui, de fois, ne cadre pas avec le prescrit biblique.

- Les dons de révélation ou d'instruction qui comprennent le don de la parole de science, le don de la parole de sagesse et le don du discernement des esprits.

- Les dons de puissance et de communication qui sont en fait les dons de la foi, de guérison et celui d'opérer des miracles.

Il existe des conceptions assez divergentes entre les différents mouvements de pentecôte quant aux dons de l'Esprit. Karel HOEKENDIJK55(*), par exemple, enseigne que ces neuf dons sont à la disposition de chaque croyant. Il les a reçus avec le baptême de l'Esprit Saint, et c'est pourquoi il n'a qu'à les utiliser.

D'autres sont plus réticents à cet égard et ne croient pas que chaque croyant possède tous des dons. Néanmoins, presque tous sont d'accord que le parler en langues est la preuve indispensable et inévitable du baptême de l'Esprit Saint.

3.2.11.3 Heureux les pauvres, car le royaume des cieux est à eux

Ce verset de la Bible a été et est à la base des enseignements qui ont dérouté et appauvri beaucoup de fidèles chrétiens aux premières heures de la christianisation de l'Afrique en général et de la République Démocratique du Congo en particulier par le biais du phénomène de la colonisation.

La première impression qui se dégage est que cet enseignement est tordu de sens et fait croire que la richesse matérielle ici bas est un frein à la félicité éternelle des chrétiens.

Mais à l'heure actuelle, étant donné que tout le monde (responsables et autres fidèles chrétiens) aspire à la prospérité matérielle, cet enseignement a subi alors une modification de fond. C'est ainsi qu'on précise en disant : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux »,  l'expression « pauvre en esprit » renvoyant à l'idée d'une personne qui n'est pas chargée de péchés.

3.2.11.4 Donnez, et il vous sera remboursé au centuple

Cet enseignement est connu sous le nom de la « loi de la semailles ». Ici, on fait croire aux fidèles que Dieu est une sorte de banque qui accorde des intérêts exorbitants aux fonds placés dans Son compte.

Sous l'effet de la musique chrétienne instrumentalisée, laquelle n'est pas différente de la musique dite du monde, du point de vue style, rythme, danse...,appuyée par la profondeur de la Parole de Dieu prêchée à ce sujet, le pauvre fidèle, emballé, pour ne pas dire « envoûté » ou « fasciné » par cette effervescence, cède tout ce dont il peut disposer sur place (argent, veste, mouchoir de tête, montre, bijoux, etc.) au point que, s'il n'a pas quelque chose sur place en espèce ou en nature, il s'engage par écrit pour un paiement ultérieur.

Il en ressort que les fidèles pentecôtistes concernés ne se préoccupent pas de la récupération de l'argent et d'autres biens engagés. Car, comme on peut le constater, tout cela semble se passer au-delà du cadre de conscience humaine

3.2.11.5 Le serviteur de Dieu doit vivre de la parole ou celui qui remplit les fonctions sacrées est nourri par le peuple

Les pentecôtistes sont, selon cette recommandation biblique, appelés à prendre en charge les serviteurs de Dieu et occasionnellement certains frères et soeurs en difficulté.

Il faut retenir ici que les communautés qui ont des structures bien établies accordent des salaires budgétisés aux pasteurs et à certains serviteurs de Dieu pris à temps plein au service de l'Eglise. Cette prise en charge des responsables, soutiennent ces derniers, ne pèse pas lourd sur les fidèles car, en tant qu'institution, cette dernière a ses ressources financières à même de répondre à cette nature de dépense. Et pourtant, toutes les communautés pentecôtistes étudiées ne disposent pas toujours de ressources financières propres en dehors des contributions individuelles de leurs fidèles.

Cet enseignement, ayons le courage de l'avouer, crée et favorise la paresse et décourage l'esprit du travail dans le chef de certains pasteurs et serviteurs de Dieu cherchant à avoir gratuitement le bonheur matériel. Autrement dit, ils sont amateurs de la loi de moindre effort. Cette attitude que d'aucuns qualifieraient de négative commence à ronger la jeunesse congolaise, en général, qui aime la facilité au lieu d'un dur labeur qui peut la libérer de la misère.

3.2.11.6 Servir Dieu avec ses biens

L'enseignement porté sur ce thème fait croire que la richesse matérielle terrestre constitue un handicap pour les chrétiens pour accéder au royaume des cieux. C'est pourquoi il faut se débarrasser des biens matériels en les mettant au service de Dieu.

Jésus-Christ, qui est le modèle des chrétiens, a parlé abondamment des richesses matérielles. En effet, une parabole sur deux a trait à l'argent ou aux biens matériels : dans chaque cas, il traite sans la moindre gêne de l'acquisition, de la gestion ou du mauvais emploi de ces richesses.

A titre illustratif, nous citons le passage tiré du livre de Matthieu 6 : 19-21 qui stipule : « Ne vous amassez pas de trésor sur la terre où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel où ni les vers ni la rouille ne détruisent et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur ».

De ce qui précède, Hubert BUNTINX56(*) considère l'Eglise comme une institution sociale. Il examine dans quelle mesure les solutions qui ont pu être utilisées efficacement à la gestion des entreprises peuvent être transposées et appliquées à l'organisation de l'Eglise.

Sa réponse, à ce sujet, est affirmative : bien des techniques de management (direction par objectif, délégation des pouvoirs, gestion participante, organisation du travail) peuvent et doivent devenir des pratiques courantes dans la gestion des affaires ecclésiastiques.

En faisant cette comparaison de la gestion d'une entreprise (commerciale, industrielle, etc., par exemple) avec celle de l'Eglise, BUNTINX, sait que sa comparaison ne peut être rigoureuse. Son but est ailleurs de signaler aux autorités ecclésiastiques et aux fidèles l'existence de ces techniques de gestion, non pas pour donner plus de pouvoir aux prêtres sur les fidèles, mais plutôt pour humaniser les structures de l'Eglise et permettre à celle-ci de mieux encore remplir sa mission.

De son côté, André ADOUL57(*) fait une constatation selon laquelle la plupart des chrétiens ne semblent pas avoir une notion très précise du don et de sa destination. Aussi se montrent-ils en général peu généreux. Certainement par ignorance. Ils n'ont pas pris le temps de se pencher sur la question (...) à moins qu'un enseignement approprié leur ait manqué. Sans doute à leur décharge, n'a-t-on pas pris soin de les éduquer dès leur conversion afin qu'ils prennent de bonne heure l'habitude de « mettre de côté la part du Seigneur ».

Nous savons que les enseignements de référence que les chefs des communautés pentecôtistes utilisent pour assurer leur bonheur ici sur la terre sont nombreux et variés. Néanmoins, comme le souligne ADOUL, en gardant le silence sur ces questions, on en fait un sujet tabou. Qu'on ne s'étonne pas alors si les chrétiens sont si peu motivés lorsqu'il s'agit de donner. Qui, par exemple, a une idée du montant de l'offrande recueillie le dimanche matin, la somme versée à un visiteur de passage : évangéliste ou missionnaire, de l'importance du don consacré à l'oeuvre qui soutient l'Eglise ?

Les enseignements sur la foi, l'amour, le péché, le pardon, le royaume des cieux, bref sur le spirituel, sont véhiculés à petite vitesse ou presque pas, selon les communautés pentecôtistes enquêtées, au profit de ceux portant sur la bénédiction matérielle, le miracle, etc. Pourtant, Jésus-Christ, voyant le danger que couraient les pharisiens à propos du comportement analogue, les a prévenus en ces termes : « Malheur à vous pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de toutes les plantes potagères, et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu ! » (cf. Luc 11 : 42 et Matthieu 23 : 23).

Dans son étude sur la quête du divin en Afrique, Augustin NTIMANKANZA58(*) insiste sur les adaptations mercantiles et polythéistes des enseignements des Eglises de réveil. Selon lui, le message évangélique est repris et adapté non pas à la culture africaine ni à sa religion, mais bien sûr aux attentes des individus concrets en temps d'épreuve et de crise. Cela est important. L'homme de Dieu ne reprend pas tout le message. Il choisit des passages positifs, c'est-à-dire ceux qui ne renvoient pas à des événements malheureux comme « la croix », les épreuves physiques, la maladie, etc, parce que ce sont, justement, de ces maux et épreuves que les adeptes veulent être libérés, eux qui ont longtemps porté leurs croix de misère et de déchéance. On comprend donc que dans ces mouvements, on fasse très peu allusion à la passion du Seigneur ; et si l'on appelle à sa naissance modeste, c'est pour montrer comment, par générosité envers Dieu, le Père l'a élevé au-dessus de tous. L'accent n'est pas mis sur cette naissance modeste, mais bien sur l'élévation, la grandeur acquise.

Nous estimons que ces quelques enseignements pris en compte, sur lesquels les communautés pentecôtistes s'appuient, ne sont qu'indicatifs et illustrent la grande tendance que prennent ces derniers par ce temps qui court.

Il nous revient maintenant d'évoquer les mécanismes ou stratégies utilisées par les communautés pentecôtistes pour véhiculer leurs enseignements. Le premier cadre qui sert de diffusion de ces enseignements, c'est le lieu de culte (église, temple,...) où, en dehors des cultes ordinaires, sont organisés les campagnes d'évangélisation, les séminaires, les conventions auxquels prennent part plusieurs personnes invitées ou non.

En outre, sous l'influence de son environnement sociétale (Lubumbashi) en mutation sur la voie de la modernité les communautés pentecôtistes recourent aux médias tant publics que privés. Elles achètent des tranches d'émission à la radio et à la télévision locales, et certaines d'entre elles ont créé leurs propres chaînes de radio et/ou de télévision. On peut citer la Radiotélévision Interconfessionnelle Viens et Vois (R.T.I.V.), la Radiotélévision Canal de vie, la Radiotélévision Evangélique Africaine (R.T.V.A.), la Radiotélévision WANTANSHI, la Radiotélévision HOZANA, etc.

Néanmoins, leur usage se fait conformément aux normes modernes ; d'où le mélange des programmes religieux (cérémonies, prédications, louanges et adorations, etc.) et profanes (publicités commerciales, communiqués privés et officiels, danses folkloriques et modernes, etc.).

3.2.12 Efficacité de ces stratégies

Tableau 26 : L'efficacité des stratégies utilisées

Efficacité des stratégies

Effectifs

%

Oui

90

100

Non

0

0

Total

90

100

A la question de savoir si les stratégies utilisées par les communautés pentecôtistes sont efficaces pour la diffusion de la doctrine pentecôtiste, tous les enquêtés, soit 100%, sont unanimes en affirmant qu'elles le sont. Ils le démontrent par le nombre des fidèles qui peuplent et qui continuent à peupler leurs Eglises. Il s'agit là bien entendu de leur point de vue qui, comme les autres opinions émises par eux, est discutable. Nous le verrons d'ailleurs dans les lignes qui suivent.

Les stratégies qui sont mises en place par ces communautés pentecôtistes afin de contenir pendant longtemps les fidèles chrétiens nous ont paru adaptées dans la mesure où elles comblent le vide pour lequel les autres communautés religieuses (catholique, protestante, méthodiste,...) sont reprochées par ceux qui les quittent.

Cependant, ces stratégies nous ont paru inefficaces dans la mesure où elles n'entraînent pas une pratique religieuse engagée capable d'assurer le développement intégral des chrétiens. C'est justement à ce niveau que nous avons pu découvrir l'écart entre les déclarations de nos informateurs et leurs comportements, cela grâce aux nombreuses observations que nous avons organisées.

C'est ainsi donc que nous avons pensé à un cercle de comportement religieux en nous référant au triangle du comportement religieux proposé par H. DESROCHE

3.3 La pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles à Lubumbashi

Dans ce dernier point capital de notre étude, après avoir décrit le déroulement de notre enquête sur terrain, analysé, interprété et expliqué sociologiquement les résultats obtenus, il nous reste à vérifier nos hypothèses de départ afin de tirer des conclusions qui s'imposent. Il s'agit précisément de répondre à notre préoccupation ci-après au regard de ces résultats.

S'il existait réellement l'impact de la pratique du pentecôtisme, en tant que religion particulière, d'obédience divine et de souche chrétienne, sous sa forme d'expression doctrinale, sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi serait-il positif ou négatif, et serait-il lié aux facteurs suivants : la nature de la doctrine, son contenu, sa saisie exacte ou non, son interprétation ou non, son intériorisation ou non, sa diffusion (les stratégies utilisées) adaptée et efficace ou non et sa mise en pratique suffisante et efficace ou non par les fidèles indistinctement à cause, comme on dit59(*), du décalage entre le prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le vécu (ce qu'on fait ou son comportement), sans oublier l'influence positive ou négative exercée éventuellement par la société globale (ici, la ville de Lubumbashi) ? Et finalement de quel impact s'agirait-il? Et quelles en seraient les conséquences pour les fidèles et leurs communautés religieuses ainsi que pour leur environnement sociétal (Lubumbashi) dans une certaine mesure ?

En effet, en rapport avec la doctrine religieuse, son contenu, sa diffusion, sa saisie, son interprétation, son intériorisation et sa mise en pratique, nous retenons que toute religion d'obédience divine et surtout de souche chrétienne véhicule des valeurs positives capables de déclencher le développement intégral de tout homme et de tout l'homme. Son contenu jugé efficace s'articule autour d'un crédo ou de différentes croyances qui puisent leur fondement dans la Bible, auxquelles il faut seulement croire sans chercher à les démontrer ni à les vérifier par des procédés de validation des connaissances. Cependant, le problème se pose quant à la diffusion de ladite doctrine. Elle se fait par le biais des enseignements bibliques et des prédications (sermons). Il faut relever le fait qu'actuellement, les enseignements bibliques donnés au sein des communautés pentecôtistes enquêtées portent essentiellement sur les bénédictions matérielles (avoir un emploi, trouver un mari ou une femme de son choix, avoir et accumuler les richesses financière et matérielle, recouvrer la santé corporelle,...) tout en exacerbant le fatalisme ou l'automatisme miraculeux. Il y a donc diminution des enseignements relatifs à la foi, à la piété, à l'amour, bref au spirituel au profit de ceux axés sur le matériel.

De ce qui précède, il y a lieu de noter une rupture entre le principe religieux selon lequel « l'abondance de la richesse spirituelle engendre celle de la richesse matérielle ». Déjà à ce niveau, il nous semble que, quel que soit le niveau de la pratique religieuse, le développement intégral des fidèles reste une équation difficile à résoudre.

S'agissant de la saisie, de l'interprétation et de l'intériorisation de la doctrine pentecôtiste dans les communautés étudiées, il y a lieu de noter une mauvaise interprétation de certains préceptes divins de la part des dirigeants pentecôtistes. Certains d'entre eux sont théologiens et d'autres, par contre, ne les sont pas. Ceci est même l'objet des critiques entre eux. Dans l'un ou dans l'autre cas, il y a là une insuffisance au niveau de la saisie et par voie de conséquence de l'intériorisation. La preuve, à ce propos, peut être donnée par le fait qu'il assez de nuances lorsqu'on analyse la doctrine pentecôtiste, par exemple de la 30ème communauté pentecôtiste au Congo et celle d'une communauté pentecôtiste indépendante, comme la communauté des centres inter viens et vois, on constate que la sainte cène est célébrée à chaque culte dominical pour la première communauté, tandis que pour la deuxième elle n'a lieu qu'une fois l'an lors de la fête de Pâques. Ce qui vient d'être dit influence d'une manière ou d'une autre les fidèles-dirigés.

Concernant la mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par la doctrine pentecôtiste, 94% de nos enquêtés ont déclaré qu'ils mettent en pratique ces recommandations, tandis que 6 % des personnes enquêtées ont avoué ne pas les mettre en pratique.

En observant de plus près nos enquêtés, il y a lieu de les catégoriser selon les variables sexe, âge et position occupée dans la hiérarchie sacerdotale.

Les femmes, connues comme des êtres naturellement faibles, sont plus attirées par le matériel. Les hommes n'échappent pas à cette pesanteur, mais ils fournissent plus d'effort que les femmes pour tendre vers le spirituel. Dans cette perspective, nous notons que la pratique de la doctrine pentecôtiste est plus faible chez les femmes que chez les hommes en dépit de leur présence numériquement supérieure aux différentes activités cultuelles.

Quant au critère (variable) âge, nous rappelons que les communautés pentecôtistes étudiées à Lubumbashi sont plus peuplées par les jeunes (garçons et filles). C'est une catégorie d'adeptes qui ont encore le goût des choses du monde. D'où la mise en pratique des recommandations pentecôtistes reste un problème, à des degrés divers. Il suffit de les observer au sein de leurs départements (chorale, jeunesse pour Christ, département des jeunes) afin de s'en rendre compte.

La répartition de l'échantillon selon la position occupée par les acteurs dans les communautés pentecôtistes étudiées se présente comme suit : 33% des dirigeants (pasteurs, anciens et diacres) et 67% des dirigés (simples fidèles) retenus dans cette étude.

Les dirigeants, particulièrement les pasteurs, sont des prédicateurs, des enseignants et des responsables de la gestion de toutes les âmes, c'est-à-dire des personnes qui ont accepté de partager la même foi avec eux. A ce titre, les dirigeants ont une lourde responsabilité et s'érigent en modèle à suivre par les simples fidèles pentecôtistes.

Grâce toujours à nos enquêtes à passages répétés chez nos enquêtés, il nous a été donné de constater que s'agissant de la mise en pratique du pentecôtisme par les dirigeants religieux, l'écart entre le « prescrit» et l' « agir » est manifeste. A cause donc de cette mauvaise pratique du pentecôtisme chez les dirigeants, il y a mauvaise imitation de la part de leurs dirigés. L'exemple vient d'en haut, dit-on. Les valeurs et les normes chrétiennes sont imposables à tous, sans exception aucune.

S'agissant des communautés pentecôtistes elles-mêmes et de la problématique du développement intégral de leurs fidèles à Lubumbashi, tous les enquêtés sont d'accord que ces dernières tentent, tant soit peu, de répondre aux besoins ressentis par leurs membres.

Toutes les 15communautés que nous avons enquêtées ont déjà, chacune a sa manière, mis sur place des structures (collège des anciens, comité des diacres, groupe des papas, groupes des mamans, groupe des jeunes, groupe des choristes, etc...) pour rapprocher tous les fidèles entre eux, y compris les responsables.

A cet effet, affirme NGANDU MUTOMBO60(*), en citant les enquêtes menées sur les ménages dans la ville de Lubumbashi pour la période des années 1990 jusqu'en 2004, que les Eglises, les groupes de prière et les sectes religieuses sont devenus non seulement des lieux de moralisation, de négociation et de méditation, mais encore et surtout des lieux d'entraide en cette période de crise. Une Eglise dont les membres ne s'entraident pas est vite abandonnée par les fidèles en quête d'une institution qui leur assure la sécurité sociale : on la critiquera en des termes tels que « habangarianake » (littéralement, ils ne regardent pas les autres) ou « habasaïdianake » (littéralement, ils n'aident pas les autres).

Selon nos propres observations sur le terrain d'enquête, il nous a été donné de constater que certaines communautés pentecôtistes, selon les moyens en leur disposition, s'efforcent de s'occuper du développement spirituel et socio-économique de leurs fidèles. Un développement de tout l'homme dans ses dimensions spirituelle, morale et physique et de tout homme (tous les fidèles sans exception).

De manière concrète, les communautés pentecôtistes assistent matériellement, financièrement, moralement voire spirituellement les membres qui connaissent des cas heureux ou malheureux. Le deuil, la maladie, l'emploi, le mariage, les fiançailles et la naissance sont des occasions sur lesquelles sautent les communautés pentecôtistes non seulement pour apporter assistance au membre concerné, mais aussi pour libérer certains messages évangéliques.

Pour ce qui concerne particulièrement l'emploi, certaines communautés pentecôtistes ont réussi à mettre sur pied quelques initiatives internes et externes pour essayer de résorber le chômage parmi leurs idèles. Entre autres initiatives, nous pensons aux centres de santé, aux écoles et à quelques activités commerciales et champêtres ainsi qu'au domaine de la presse audio-visuelle.

Nous avons ainsi remarqué que certaines communautés initient leurs membres dans de petites activités d'élevage en leur prêtant des poussins de un jour. Après l'élevage et la vente, ces derniers devront retourner un petit pourcentage à la communauté pour le renouvellement du stock. Il s'agit là d'une sorte de micro crédit que ces communautés pentecôtistes sont en train de mettre sur pied tant bien que mal.

Cependant, force nous a été de constater le caractère quelque peu sélectif de cette assistance tant matérielle, morale, financière que spirituelle suivant les critères aussi subjectifs qu'irréligieux (être de la tribu du pasteur, être son fidèle collaborateur, « son intime ou proche », être celui qui protège ses intérêts personnels, être celui qui donne beaucoup à l'Eglise en termes d'offrande, de dîme ou de cotisations spéciales). En plus, plus que la communauté devient grande du point de vue démographique, plus ce problème se pose avec acuité. Moins grande est la communauté, ce problème se pose de moins en moins.

Nous relevons aussi le manque de leadership dans le chef de certains responsables religieux qui sont dépourvus de la capacité de créativité. Chez d'autres, par contre, nous avons constaté qu'il s'agissait bel et bien de la mauvaise foi manifeste qui peut se traduire en égoïsme.

Nous relevons aussi un principe latent auquel se réfèrent bon nombre des responsables que nous avons contactés et suivis par des observations plus ou moins permanentes. Il s'agit du principe de « aux problèmes matériels, des solutions matérielles pour les dirigeants religieux et aux problèmes matériels, des solutions spirituelles pour les dirigés (simples fidèles) ».

Pour illustrer cela, nous évoquons une réalité que nous avons vécue. Au cours d'un culte dominical dans une communauté pentecôtiste de la commune de Kamalondo, le président de culte informe l'assemblée de Dieu du « voyage évangélique » que doit effectuer le révérend pasteur à Ndola, en Zambie, dans une communauté pentecôtiste soeur pendant trois jours. L'évaluation faite, le coût total s'élève à 450 dollars américains. Une cotisation spéciale s'impose pour recouvrer cette somme d'argent de toute urgence. Après l'opération de collecte quelque peu forcée, les comptes faits par le trésorier de la paroisse indiquent un total de 600 dollars américains, soit 150 dollars de surplus. C'est sous le coup des applaudissements que réagit l'assemblée, en signe de joie, à l'annonce de ce montant.

Tout en restant attentif, il nous a été donné de constater qu'à la fin du culte, le révérend pasteur devait prier pour les fidèles qui ont des problèmes de plusieurs ordres. Parmi eux, une pauvre dame abandonnée par son mari depuis cinq ans. Ce dernier, on l'aurait vu dans une des carrières à Luisha en train de se livrer aux activités des creuseurs artisanaux. Cette femme a posé comme problème d'avoir ne fût ce que 3.000fc pour payer le transport de Lubumbashi à Luisha afin de rejoindre son mari. Le révérend pasteur, tout attentif à la doléance de cette fidèle, lui a recommandé de s'agenouiller et de prier pour elle afin que le Dieu des miracles agisse pour ce cas. La prière finie, la pauvre femme est rentrée chez elle attendant l'accomplissement des oracles de Dieu.

Dans cet ordre d'idées, ATAL Sa Angag61(*), réfléchissant sur les sectes religieuses à Kinshasa, constate, quant à la considération d'ordre matériel justifiant l'adhésion aux sectes, qu'il faut reconnaître le fait que beaucoup de sectes d'origine locale doivent être considérées comme des entreprises commerciales qui trafiquent le discours religieux en utilisant le Bible comme couverture. De ce fait, elles prostituent la Foi chrétienne pour des intérêts financiers par l'avidité dévolue sur le produit des quêtes généreuses. De là à la pente vers la recherche du bien-être matériel et la réalisation des ambitions politiques du fondateur de la secte et des responsables, le pas est vite franchi. De leur part, les responsables religieux ont relevé le comportement utilitaire qui caractérise certains chrétiens qui ne sont motivés que lorsqu'ils bénéficient d'une aide de la part de l'Eglise. Il y a donc ici le manque de foi ou de conviction dans la pratique de la religion.

Ce récit traduit un peu les difficultés que rencontrent certaines communautés pentecôtistes de Lubumbashi pour assurer à leurs membres le développement intégral.

A ce manque d'esprit managérial s'ajoutent les problèmes spécifiques de chaque communauté liés à l'âge, au patrimoine (temple et équipements), au nombre des fidèles, à l'organisation, etc.

Croyances religieuses

Pratiques religieuses

Travail bien fait

Développement intégral

L'analyse, l'interprétation et l'explication de ces résultats nous conduisent finalement à la schématisation de la réalité sociale que nous avons étudiée. Mais, avant d'y arriver, nous insistons sur l'écart qui s'est dégagé entre le dire et l'agir de nos enquêtés. Grâce à l'observation, de fois spontanée, il nous a été donné de réduire cet écart et de proposer le cercle du comportement religieux suivant :

1 4

2 3

Figure 7 : Le cercle du comportement religieux pour le développement intégral des fidèles pentecôtistes lushois.

Ce cercle indique que les croyances religieuses, élaborées sous forme de doctrines religieuses particulières, sont transmises aux fidèles à travers les enseignements, les prédications et les exhortations. « La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend, c'est la Parole de Dieu » selon la Bible judéo-chrétienne. Cette Parole parfaite, invariable, infaillible, universelle et éternelle est la doctrine religieuse d'inspiration divine qui doit déterminer la croyance pentecôtiste et orienter les comportements individuels et collectifs des fidèles.

Déjà à ce niveau, outre les stratégies utilisées pour véhiculer le pentecôtisme en tant que doctrine religieuse particulière, il se pose le problème des animateurs (apôtres, docteurs, pasteurs, anciens, diacres,...) qui sont opposés à la logique de la formation scolaire, académique et théologique en mettant en avant plan les dons de l'Esprit Saint.

La pratique pentecôtiste est particulière, car elle se réfère à une doctrine religieuse particulière. Mais il faut relativiser cette notion.

H. DESROCHE62(*) « Considère non seulement ce qu'il y aurait éventuellement de non religieux dans la pratique religieuse, mais aussi de ce qui peut, a pu, ou pourrait être religieux dans le refus d'une pratique religieuse. Le baptême des enfants qui est un des critères de la pratique religieuse dans le catholicisme, mais c'est au contraire le refus du baptême des enfants qui est la démarche religieuse pour la tradition anabaptiste, ou si l'on veut, la pratique irréligieuse de cette tradition serait l'acceptation du baptême des enfants. Dans d'autres contextes, la pratique religieuse sera la non-construction d'églises ou de couvents »

La pratique religieuse est ainsi envisagée comme la mise en application parfaite et fidèle des principes doctrinaux. Cette pratique religieuse sans failles doit déterminer la vie religieuse de toute personne qui y croit.

En effet, les croyances religieuses particulières sont le premier niveau de la vie d'un chrétien. Ces dernières (croyances religieuses particulières) étant transmises sous forme de la doctrine religieuse particulière doivent être mises en pratique par celui qui les intériorise. Cette mise en pratique de ces croyances religieuses particulières doit caractériser toute la vie du fidèle c'est-à-dire que la pratique religieuse a lieu en tout temps et en tout lieu.

C'est alors que le travail accompli par le fidèle pentecôtiste dans toute honnêteté et selon toutes les exigences socioprofessionnelles en se basant sur les valeurs chrétiennes lesquelles sont dans leur totalité positives, assurera son développement intégral (spirito-moral, psychosomatique et socio-économique). Une fois que le fidèle pentecôtiste est épanoui à travers la pratique religieuse, il y aura alors renforcement des croyances en lui sous forme de foi chrétienne.

Notons que le cercle du comportement religieux, que nous venons d'initier, fonctionne dans le sens contraire de la marche des aiguilles d'une montre. Un sens contraire à celui-là ou le manque d'un élément de ce circuit fera que la pratique religieuse ne puisse pas assurer le développement intégral des pentecôtistes.

Dans le cadre de cette étude, nous avons remarqué que l'élément « travail » n'a pas été pris en compte parmi les stratégies mises en place par les communautés pentecôtistes à travers leurs enseignements et à travers leur politique d'encadrement.

C'est le moment de confirmer nos hypothèses dont la principale : s'il existait réellement l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi, cet impact serait-il positif ou négatif, d'une part, et, d'autre part, serait-il lié aux facteurs suivants : la nature de la doctrine, son contenu, sa saisie ou non, son interprétation ou non, son intériorisation suffisante ou non, sa diffusion (les stratégies utilisées) et sa mise en pratique suffisante et efficace ou non par les fidèles indistinctement à cause du décalage entre le prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le vécu (ce qu'on fait ou son comportement), ainsi que l'influence positive ou négative exercée éventuellement par la société globale (Lubumbashi) ?

S'agissant de l'hypothèse secondaire, l'affluence actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes de Lubumbashi serait due non seulement à leurs prédications et enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre matériel (mariage, procréation, emploi, richesses matérielles, voyage d'affaires ou de détente à l'étranger, guérison de maladies, etc.), mais également au contexte socio-économique de Lubumbashi en crise actuellement.

De ce qui précède, il découle que seules la connaissance, la saisie, l'interprétation, l'intériorisation, la diffusion et la mise en pratique parfaites de la doctrine pentecôtiste sont en mesure de rendre progressivement et de plus en plus les fidèles pentecôtistes, dans leur majorité numérique, riches d'abord spirituellement (sur les plans moral et spirituel) et ensuite matériellement (sur le plan socio-économique). Faute de quoi, il n'y aurait pas du tout de développement intégral de tout fidèle et de tout le fidèle pentecôtiste. Ceci trouve sa justification dans l'application des principes de la contradiction ou de l'opposition (le spirituel contre le matériel), de l'action réciproque (le spirituel et le matériel sont liés l'un à l'autre, et agissent l'un sur l'autre) et du primat du spirituel sur le matériel (avant tout le spirituel, le matériel après).

Etant donné le caractère imparfait de l'homme, il est donc difficile pour celui-ci de pratiquer parfaitement la religion à travers toutes les recommandations doctrinales afin de se développer totalement. Nous estimons que le travail bien fait dans la crainte de Dieu et sous sa direction peut favoriser le développement intégral des fidèles. Les enseignements doctrinaux, dans le contexte socio-économique de la ville de Lubumbashi, devront s'articuler autour de l'amour du travail bien fait, car ceci n'est pas contraire à la Volonté divine.

Enfin, concernant l'environnement sociétal qu'est cette ville, exerce-t-elle ou non une certaine influence sur les fidèles pentecôtistes pris individuellement et leurs communautés religieuses ? Si oui, de quelle influence s'agit-il ?

En réponse, disons qu'effectivement il y a une influence réciproque entre Lubumbashi, milieu d'étude, et les communautés pentecôtistes étudiées.

Nous constatons que les fidèles pentecôtistes, pris isolement, subissent l'influence, à des degrés divers, selon les personnes et les communautés pentecôtistes, de la mondialisation que connaît cette ville à la suite de son évolution. Ceci se traduit, par exemple, à travers le comportement vestimentaire, qui laisse à désirer car frisant la pudeur, de certains membres (hommes et femmes, garçons et filles) de ces communautés religieuses particulières. Pour les femmes et les filles pentecôtistes, dans leur majorité, le port du mouchoir de tête, par exemple, semble être un élément de la vieille civilisation auquel il ne faut plus se référer de peur de ne pas exhiber les coiffures modernes des femmes. Dans le même ordre d'idée, nous évoquons le cas de certains messages divins qui ont vu leurs sens être tordus par certains prédicateurs et enseignants véreux qui cherchent à faire plaisir aux fidèles naïfs. En fin, il faut noter la manifestation du tribalisme et de la haine qui se manifestent entre les fidèles de la même communauté pentecôtiste ou entre fidèles de différentes communautés religieuses particulières. Il y a donc ici l'influence négative de l'environnement sociétal (la ville de Lubumbashi) sur les communautés pentecôtistes.

Cependant, les communautés pentecôtistes de Lubumbashi influencent tant positivement que négativement le milieu dans lequel elles évoluent.

Nous notons un changement de comportement dans le chef de certains citoyens membres des communautés pentecôtistes qui, avant d'exercer tout travail, adressent une prière à l'Etre suprême voire même en entonnant des cantiques religieux, et ceci même si ils se retrouvent dans les milieux profanes. Nous pouvons aussi évoquer le changement de langage, dans l'expression telle que : « alléluia, amen » au lieu de « jambo, jamba sana », pour la salutation dans la langue locale (swahili). Enfin, les fidèles pentecôtistes sont entrain de répandre la consommation des boissons sucrées même aux non-pentecôtistes lors, par exemple, des fêtes de mariage ou d'une autre circonstance organisées par eux.

Tout compte fait, comme nous l'avons si bien signalé, les communautés pentecôtistes influencent l'environnement société qu'est la ville de Lubumbashi, et cette dernière exerce aussi à son tour son influence sur les fidèles pentecôtistes entant qu'habitants de l'agglomération concernée. Un musicien religieux de Kinshasa faisant ce même constat, a fini par sortir un cantique dont le refrain disait : « je cherchai le monde et je l'ai trouvé dans l'Eglise ; et l'Eglise je l'ai trouvée dans le monde ». Il conclut en disant qu'il y a la confusion.

6 Conclusion partielle

Ce troisième chapitre a porté sur la collecte, le dépouillement, l'analyse, l'interprétation et l'explication des données recueillies sur terrain. Tout ceci en vue de tester les hypothèses dont la principale consiste à établirait la relation de cause à effet entre la pratique pentecôtiste et le développement intégral des fidèles de Lubumbashi et la secondaire à justifier l'affluence actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes étudiées.

Pour y parvenir, un échantillon illustratif de 90 personnes dont 30 fidèles dirigeants religieux et 60 fidèles dirigés a été constitué. Parmi ces enquêtés, il y a eu 50 hommes et 40 femmes venus de 15 communautés pentecôtistes retenues.

Après toutes les étapes du traitement des données évoquées ci-haut, il s'est avéré que la pratique pentecôtiste observée à Lubumbashi est insuffisante et inefficace parce qu'elle est la résultante des stratégies inefficaces quoiqu'adaptées. Donc, le développement intégral des fidèles n'est pas assuré par ces communautés pentecôtistes. C'est pourquoi nous avons proposé le cercle du comportement religieux pour corriger cet écart.

Enfin, l'impact de cette pratique pentecôtiste jugée ainsi insuffisante et inefficace sur le développement intégral des fidèles est donc négatif. Ses conséquences sont sans doute les suivantes : sur les plans spirituel et moral, le sous développement spirituel des fidèles et leur dégénérescence morale progressive, jamais totale mais plutôt partielle, ainsi que leurs sentiments de frustration, d'angoisse, d'inquiétude et d'incertitude selon les cas malgré des apparences plus ou moins rassurantes au sein de leurs communautés religieuses, la réduction progressive du miracle sous toutes ses formes ; et sur le plan social, la menace permanente du séparatisme religieux et ses effets néfastes (relâchement des relations positives de fraternité et de coopération des fidèles entre eux, haine et hostilité permanentes entre les antagonistes, amoindrissement de la conscience collective, etc) tant au sein de leurs communautés religieuses respectives que dans leur environnement sociétal (Lubumbashi).

7 CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivé au terme de notre réflexion sociologique sur le sujet traité. L'objectif de cette étude était de déceler l'impact de la pratique de la religion ou de la doctrine religieuse particulière, dite pentecôtisme, sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi à l'issue d'une enquête sur terrain et de l'expliquer sociologiquement, après analyse et interprétation des résultats obtenus, sur base de la théorie systémiste de type structuro-fonctionnaliste. Cette théorie nous a permis d'apprécier à sa juste valeur cet impact ou la relation de cause à effet entre les deux éléments évoqués ci-haut en tenant bien compte des qualité et des positions occupées par des acteurs, de leurs rapports réciproques et de leurs fonctions respectives au sein de leurs communautés.

La République Démocratique du Congo est un Etat laïc selon la constitution en vigueur. Mais la religion chrétienne, pour des raisons diverses, prend de l'ampleur par rapport aux autres religions d'obédience divine.

La ville de Lubumbashi, à l'heure actuelle, n'est plus seulement qu'un centre industriel aux multiples fonctions économiques, mais elle est devenue aussi un centre religieux important où les communautés religieuses dites Eglises de réveil, du ressort pentecôtiste, sont en train d'attirer des masses d'adeptes. C'est la recrudescence de ce phénomène qui a attiré notre attention ou mieux notre intérêt scientifique.

Par rapport au nombre des membres, le pentecôtisme est un mouvement religieux important dans cette ville, quoique peu d'études scientifiques y aient été consacrées jusque là.

Ceci étant, notre préoccupation majeure a gravité autour des propositions interrogatives ci-après :

- Qu'est-ce que le pentecôtisme, la pratique religieuse et le développement intégral de l'homme ?

- Qu'est ce qui explique la tendance actuelle des lushois à adhérer massivement aux communautés pentecôtistes ?

- Combien de communautés pentecôtistes y a-t-il actuellement dans la ville de Lubumbashi ?

- Comment s'y organisent-elles ?

- Quelles sont les stratégies utilisées par les communautés pentecôtistes de Lubumbashi pour la diffusion du pentecôtisme ?

- Quel est l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi ? A quels facteurs internes et externes est-il lié ? Et quelles en sont les conséquences pour les fidèles, pour leurs communautés religieuses et pour leur société globale (Lubumbashi) ?

De ces questions ont découlé des hypothèses a priori que nous avons formulées comme suit :

Comme hypothèse principale, s'il existait réellement l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi, cet impact serait-il positif ou négatif, d'une part, et, d'autre part, serait-il lié oui ou non aux facteurs suivants : la nature de la doctrine, son contenu, sa saisie, son interprétation, son intériorisation suffisante, sa diffusion (les stratégies utilisées) et sa mise en pratique suffisante et efficace ou non par les fidèles indistinctement à cause du décalage entre le prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le vécu (ce qu'on fait ou son comportement), ainsi que l'influence positive ou négative exercée éventuellement par la société globale (Lubumbashi) ?

S'agissant de l'hypothèse secondaire, l'affluence actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes de Lubumbashi serait due non seulement à leurs prédications et enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre matériel (mariage, procréation, emploi, richesses matérielles, voyage d'affaires ou de détente à l'étranger, guérison de maladies, etc), mais également au contexte socio-économique de Lubumbashi en crise actuellement.

Pour vérifier toutes ces hypothèses, nous avons organisé deux enquêtes : la première, après la pré-enquête, a consisté en un recensement de toutes les communautés pentecôtistes implantées dans la ville de Lubumbashi afin de saisir l'ampleur du phénomène et d'en tirer un échantillon illustratif basé sur la qualité des informations et non sur la quantité d'enquêtés. La récolte des données s'est réalisée grâce à l'usage des méthodes empiriques (observation directe et non participante et entretien compréhensif libre) appuyées par des techniques appropriées (prise de notes notamment).

A l'issue de ce travail de terrain, à peu près 900 communautés pentecôtistes ont été recensées sur toute l'étendue de la ville de Lubumbashi et réparties ainsi par commune : 36 (Annexe), 27 (Kamalondo), 306 (Kampemba), 234 (Katuba), 63 (Kenya), 144 (Lubumbashi) et 90 (Ruashi).

La deuxième enquête a consisté en des entretiens compréhensifs libres que nous avons organisés avec nos enquêtés (les responsables religieux et les simples fidèles) autour d'un guide d'entretien qui contenait une vingtaine de questions en majorité ouverte. A l'aide des mêmes méthodes empiriques et des techniques appropriées, un certain nombre d'informations nous ont été fournies.

Après l'analyse, l'interprétation et l'explication de ces données à l'aide des méthodes rationnelles (systémique de type structuro-fonctionnelle et de compréhension interprétative) les hypothèses émises au début de la recherche se sont confirmées.

En clair, nous confirmons notre hypothèse principale en soutenant que l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le développement intégral des fidèles à Lubumbashi est négatif, et qu'il est bel et bien lié à la non saisie exacte de la doctrine, à son interprétation, à l'insuffisance de son intériorisation, à l'inefficacité de sa diffusion quoiqu'adaptée et à l'insuffisance et à l'inefficacité de sa mise en pratique par les fidèles indistinctement à cause du décalage entre le prescrit et le vécu, ainsi qu'à l'influence négative de la société globale en raison de sa modernité et de la crise multiforme qui la mine jusqu'à présent.

Nous confirmons aussi, concernant l'hypothèse secondaire, que l'affluence actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes étudiées est due non seulement à leurs prédications et enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre matériel (mariage, procréation, emploi, richesses matérielles, voyage d'affaires ou de détente à l'étranger, guérison de maladies, etc), mais également au contexte socio-économique de Lubumbashi en mutation et en crise actuellement.

Pour terminer, nous rappelons avec le professeur ANYENYOLA WELO63(*) que l'étude sociologique de la religion s'avère sans doute indispensable dans la mesure où elle se propose d'aider l'homme religieux à mieux comprendre ce qu'il fait pour mieux faire dans la société. De même qu'elle peut aider telle ou telle religion particulière étudiée à bien jouer son multiple rôle au sein de la société où elle fonctionne, et cela dans le cadre de l'interaction religion-société.

Ceci étant, après avoir étudié sociologiquement le pentecôtisme sous son expression doctrinale ou en tant qu'une religion particulière d'obédience divine et de souche chrétienne en établissant la relation de causalité entre la pratique du pentecôtisme d'une part et le développement intégral des fidèles d'autre part, nous nous permettons de proposer ce qui suit :

Pour les dirigeants pentecôtistes :

- Qu'ils essayent d'assouplir les programmes des services divins de manière à accorder un peu plus de temps aux membres de vaquer à d'autres occupations socioprofessionnelles ;

- Que les enseignements qui sont donnés par eux puissent favoriser l'amour du travail bien fait. Qu'ils cessent d'insister sur les enseignements prometteurs de bonheur qui plongent les fidèles dirigés dans l'attentisme permanent de leurs réalisations ;

- En tant que dirigeants pentecôtistes, donc leaders, par et à travers leurs comportements, ils peuvent influencer tant positivement que négativement la mise en pratique pentecôtiste de leurs membres respectifs qui les imitent ;

- Qu'ils ne s'occupent pas seulement du seul aspect spirituel de l'homme. Qu'ils essayent de mettre sur pied des projets à caractère socio-économique pour encadrer socialement ceux de fidèles dirigés, surtout les femmes et les jeunes, qui n'exercent aucune activité professionnelle et lucrative.

Pour les dirigés pentecôtistes :

- Qu'ils saisissent, éprouvent, dans le sens de juger ou de sonder les écritures, intériorisent et mettent en pratique intégralement toutes les valeurs pentecôtistes, car elles se réfèrent à la Parole de Dieu qui est la vérité absolue, selon le christianisme ;

- Qu'ils cherchent à s'occuper d'une activité, pour ceux qui n'en ont pas encore jusque là, pouvant leur permettre de se prendre en charge socialement, et à ce titre, la bénédiction qu'ils cherchent ardument se fera à travers ce travail. Donc, leur développement intégral est tributaire de ces deux aspects.

8 BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

8.1 Ouvrages

01. A., ADOUL, Dieu et mes sous, éd. L.L.B., Paris, 1984.

02. ANYENTOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, PUL, 1ère éd., UNILU, 2001.

03. ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, PUL, 2ème éd., UNILU, 2008.

04. J.P., BASTIAN, Le protestantisme en Amérique latine : une approche socio-historique, Labor et Fides, Genève, 1994.

05. R, BASTIDE, Eléments de sociologie religieuse, éd. Ouvrières, Paris, 1936.

06. H., BECKER, Ficelles du métier. Comment conduire sa recherche en sciences sociales, éd. la Découverte, Paris, 2002.

07. L., CAMPENHOUDT, et alii, Méthodes d'analyse en groupe. Application aux phénomènes sociaux, éd. Dunod, Bruxelles, 2005.

08. DELACHAUX & NIESTLE, Les mouvements de pentecôte, éd. Delachaux & Niéstlé, Paris, 1965.

09. J., BESSON, Intégration urbaine, P.U.F., Paris, 1970.

10. A., BIROU, Sociologie et religion, éd. Ouvrières, Paris, 1959.

11. E., BOULARD, Premiers itinéraires en sociologie religieuse, éd. Ouvrières, Paris, 1954.

12. A., BLANCHET & A. GOTMAN, l'enquête et ses méthodes : entretien, éd. Nathan-Université, Paris, 1992.

13. H., BUNTINX, L'Eglise et le management, éd. Hommes et techniques, Paris, 1971.

14. COMBESSIE, la méthode en sociologie, éd. La Découverte, Paris, 1999.

15. A., CORTEN, Le pentecôtisme au Brésil, Paris, Karthala, 1995.

16. R., DE HAES, Les sectes : une interpellation, éd. St Paul Afrique, Kinshasa, 1982.

17. F., DE SINGLY, Enquête et ses méthodes : le questionnaire, éd., Armand-Colin, Paris, 2005.

18. H., DESROCHE, Sociologies religieuses, P.U.F., Paris, 1968.

19. E., DURKHEIM, Les formes élémentaires de la vie religieuse, P.U.F., 7° éd., Paris, 1988.

20. E., DURKHEIM, Les règles de la méthode sociologique, PUF, 11° éd., Paris, 2007.

21. EVANS-PRITCHARD, Les anthropologues face à la religion, PUF, Paris, 1974.

22. J., FREUND, Sociologie de Max WEBER, P.U.F., Paris, 1966.

23. B., GAUCHET, Recherche sociale de la problématique à la collecte des données, PUQ, 1984.

24. M., GRAWITZ, Lexique des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1999.

25. M., GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, 11° éd., Paris, 2001.

26. B., HOLAS, Le séparatisme religieux en Afrique noire, P.U.F., Paris, 1965.

27. E.Q., JAMES, La fonction sociale de la religion, éd. Pavot, Paris, 1950.

28. H., JANNE, Le système social. Essai de théorie générale, éd. de l'ISULB, Bruxelles, 1968.

29. J.C., KAUFMAN, L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966.

30. J., LABBENS, La sociologie religieuse, éd. Fayard, Paris, 1959.

31. J., LALOUX, Manuel d'initiation à la sociologie religieuse, éd. Ouvrières, Paris, 1967.

32. LUFULUABO MIZEKA, L'anti-sorcier face à la science, éd. Franciscaines, Mbuji-Mayi, 1977.

33. H., MAURIER, Religion et développement, éd. Mame, Paris, 1965.

34. R., MEHI, Traité de sociologie du protestantisme, éd. Delachoux, Neuchâtel, 1965.

35. MENSBRUGGHE, Françoise Van Der, Le mouvement charismatique, éd. Labor rt Fides, Genèses, 1981.

36. G., MENSCHING, Sociologie religieuse, éd. Payot, (traduction française), Paris, 1951.

37. MULAGO-GWA-CIKALA, La religion traditionnelle des bantu et leur vision du monde, P.U.Z., Lubumbashi, 1973.

38. MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, éd. Africa, Lubumbashi, 2001.

39. NGANDU NKASHAMA, Eglise des prophètes africains, éd. Harmattan, Paris, 1991.

40. J., POTIER, J., La sociologie religieuse, éd. Spes, Paris, 1957.

41. J.A., PRADES, La sociologie de la religion chez Max WEBER, éd. Nauwelaerts, 2° éd., Louvain Paris, 1969.

42. G., ROCHER, Introduction à la sociologie générale, Tome II, éd. H.M.H., Paris, 1968.

43. P., RONGERE, Méthodes des sciences, ad. Dalloz, 3° éd., Paris, 1979.

44. SABINO ACQUA VIVA ENZO PACE, Sociologie des religions, éd. Du Cerf (traduction française), Paris, 1994.

45. M.E., SPIRO, Essais d'anthropologie religieuse, éd. Gallimard, Paris, 1955.

46. A., WOODROW, Les nouvelles sectes, éd. Du seuil, Paris, 1977.

8.2 Articles de revue

01. ANYENYOLA WELO, « Considérations théoriques sur les rapports de la sociologie et de l'anthropologie religieuses », in bulletin du CEPSE, n° 120-121, Lubumbashi,1978, pp. 101-113.

02. B., BOUTTER, « Le pentecôtisme à l'Ile de la Réunion : protestantisme émotionnel ou nouvelle religion populaire ? », in RHPR, n°81/1, pp.45-62

03. V., BOYER, « Possession et exorcisme dans une Eglise pentecôtiste au Brésil », in Cahier des sciences humaines, ORSTOM, 2° trimestre, 1996

04. C., COLLIOT-THELENE, « Rationalisation et désenchantement du monde : problèmes d'interprétation de la sociologie des religions », in ASSR, n°89, Paris, 1995, pp.61-81

05. P.C., DAMIBA, «  Les exigences d'une authentique promotion humaine », in AFRIDOC, n°96, 1967, pp. 21-34

06. G., DEFOIS, « La sociologie à l'épreuve de la foi » in Cristus, n°73, 1972, pp. 46-60

07. H. DESROCHE, « Sociologie religieuse et sociologie fonctionnelle », in ASSR, n°23, Paris, 1967, pp. 3-17.

08. H., DESROCHE, « Phénomène religieux et imagination collective, in Supp. 98, Paris, 1971, pp.231-262.

09. DIKUMBWA N'landu, « Dynamisme spatio-temporel et incidences éco-sociologiques de l'intercalation des lieux de culte parmi les maisons d'habitation dans la ville de Lubumbashi », in CERDAC, PUL, n°XVII, UNILU, 1999, pp. 63-79

10. M., HEBGA, « Aspects sociologiques du développement intégral », in AFRIDOC, n°72, 1964, pp. 3-26.

11. J., LABBENS, « Le rôle de la conférence internationale de sociologie religieuse, in social compass 7, 1960, pp. 69-74.

12. L., LALOUX, « L'évolution religieuse en milieu rural », in social compass 8, 1961, pp. 245-254.

13. P., LAUBER, « Sociologie de la religion », in Revue Thomiste, 1993, pp.66-85.

14. P., LAUBER, « Sociologie de l'Eglise », in Revue Thomiste, 1990, pp.48-80.

15. P.J., LAURENT, et C., FURTADO, « Le pentecôtisme brésilien au Cap-Vert », in Archives des sciences sociales des religions, n°141, Paris, janvier-mars, 2008.

16. C., LORETO MARIZ, « L'affirmation des intérêts dans l'étude des faits religieux au Brésil », in Social compass 41/3, 1994, pp. 355-365.

17. R., MEHL, « Sociologie du christianisme et théologie », in social compass 10, 1963, pp. 285-292.

18. R., MOLS, « Croissance et limites de la sociologie religieuse », in NRTH, n°77, 1955, pp.144-162.

19. I., MÖRTH, « La sociologie de la religion comme théorie critique », in Social compass n°27, 1980, pp. 27-50.

20. MUSASA KABOBO, « Réflexion sur la prolifération des sectes à Lubumbashi », in Sectes, Cultures et Sociétés, Actes du 4° colloque international du CERA, Kinshasa, 14-21 novembre 1992, pp. 303-320.

21. NTIMA NKANZA, « La quête du divin en Afrique : autopsie d'une crise et grille de lecture », in Congo-Afrique, n°429, novembre 2008

22. C., PARKER GUMUCIO, « Trajectoire de la sociologie de la religion au Chili », in social compass 43/3, 1996, pp. 391-410

23. J., RAMIREZ CALZADILLA, « Les recherches socioreligieuses à Cuba : définitions théoriques, méthodologiques et conceptuelles », in social compass, 41/2, 1994, pp.203-223.

24. J.P., TERRENOIRE, « Pratique religieuse des catholiques en France : Approches sociologiques globales et espaces de référence », in A.S.S.R., n°87, Paris, 1994, pp.153-187.

25. G., VINCENT, « Formes et fonctions de la religion », in RHPR, n°74, 1994, pp. 81-91.

8.3 Thèse de doctorat

1. ANYENYOLA WELO, Les mouvements prophétiques africains en milieu urbain zaïrois, Thèse de doctorat en sociologie, UNAZA/CAMPUS de Lubumbashi, année académique 1976-1977.

2. MUSASA KABOBO, Le système kimbanguiste au Congo-Kinshasa : Nature, dynamique et impact, Thèse de doctorat en Sociologie, UNILU, Lubumbashi, 2000-2001.

8.4 Autres documents

1. Dictionnaire encyclopédique, éd. Vie, Paris, 1980.

2. Rapport annuel, Mairie de Lubumbashi, Hôtel de ville, 2007.

3. Rapport annuel du Synode provincial du Katanga, 2007.

8.5 Sites Internet

- http://nuevomundo. Revues. Org/document 603 html consulté le 25/06/2007.

- http:// www.fr. wikipedia. Org/wiki/Pentec% C3 B4 tisme consulté le 13/11/2007.

- http://www. Croixsens.net/dons/azusa. Php consulté le 02/02/2008.

9 TABLE DES MATIERES

Epigraphe....................................................................................I

Dédicace....................................................................................................II

Avant-propos...............................................................................................III

INTRODUCTION GENERALE 1

0.1 Choix et intérêt du sujet 1

0.2 Présentation de l'objet d'étude 1

0.3 Etat de la question 3

0.4 Problématique du travail 8

0.5 Hypothèse de travail 9

0.6 Méthodologie du travail 10

0.6.1 Méthodes rationnelles 11

0.6.2 Méthodes empiriques. 14

0.7 Délimitation spatio-temporelle du sujet 16

0.8 Subdivision du travail 16

CHAPITRE I. LE CADRE THEORIQUE 18

1.1 La définition des concepts 18

1.1.1 La pratique religieuse 18

1.1.2 Le pentecôtisme 22

1.1.3 Le développement intégral 23

1.2 Notre modèle théorique 25

1.2.1 La tendance marxiste 26

1.2.2 La tendance actionnaliste 27

1.2.3 La tendance instabilisatrice 28

1.2.4 La tendance structuro fonctionnaliste 28

1.3 Conclusion partielle 29

CHAPITRE II. LE PENTECOTISME A LUBUMBASHI 30

2.1 La présentation du milieu d'étude 30

2.1.1 Aspect historique 30

2.1.2 Aspect géographique 31

2.1.3 Aspect administratif 31

2.1.4 Aspect démographique 33

2.1.5 Aspect religieux 37

2.2 Le contexte socio-historique du pentecôtisme 38

2.2.1 La préhistoire du mouvement pentecôtiste 38

2.2.2 Les origines du pentecôtisme et son développement 40

2.2.3 Pentecôtisme aux mouvements charismatiques 41

2.2.4 Le pentecôtisme au Katanga 46

2.3 Les communautés pentecôtistes recensées à Lubumbashi 48

2.4 L'organisation générale des communautés pentecôtistes de Lubumbashi 74

2.4.1 Les structures et leur fonctionnement 75

2.4.2 La doctrine et le culte des communautés pentecôtistes de Lubumbashi 83

2.4.3 De la doctrine des communautés pentecôtistes de Lubumbashi 84

2.4.4 Le culte des communautés pentecôtistes de Lubumbashi. 85

2.5 Conclusion partielle 86

CHAPITRE III. LA PRATIQUE DU PENTECOTISME ET LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL DES FIDELES A LUBUMBASHI 88

3.1 L'enquête sur terrain 88

3.1.1 L`objectif de l'enquête 88

3.1.2 La période de l'enquête 88

3.1.3 L'échantillon 88

3.1.4 Le guide d'entretien et son administration 91

3.1.5 Les difficultés rencontrées 91

3.2 L'analyse, interprétation et explication des résultats de l'enquête sur le terrain 92

3.2.1 Identification de l'enquête 92

3.2.2 Les positions occupées par les enquêtés au sein de leurs communautés 102

3.2.3 Les communautés religieuses fréquentées avant 103

3.2.4 Le nombre de cultes organisés auxquels participent les enquêtés 105

3.2.5 Les valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes 107

3.2.6 La mise en pratique de ces valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes. 109

3.2.7 L'ancienneté dans la mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes. 110

3.2.8 Depuis que vous mettez en application ces principes, quels changements constatez-vous en ce qui vous concerne : 111

3.2.9 Les attentes des pentecôtistes 115

3.2.10 Satisfaction des attentes des pentecôtistes 117

3.2.11 Les raisons d'adhésion massive des fidèles aux communautés pentecôtistes 117

3.2.12 Les stratégies utilisées par les communautés pentecôtistes pour diffuser le pentecôtisme 119

3.2.13 Efficacité de ces stratégies 125

3.3 La pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles à Lubumbashi 125

3.4 Conclusion partielle 134

CONCLUSION GENERALE 136

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE 140

5.1 Ouvrages 140

5.2 Articles de revue 142

5.3 Thèse de doctorat 144

5.4 Autres documents 145

5.5 Sites Internet 145

TABLE DES MATIERES 146

10 ANNEXES

1. Tableaux

Tableau 1: Les autorités ayant dirigé la ville de Lubumbashi de 1960 à 2008 32

Tableau 2: Les communes de la ville de Lubumbashi et leurs quartiers respectifs. 33

Tableau 3: Les autorités communales de la ville de Lubumbashi 33

Tableau 4: Les statistiques démographiques de la ville de Lubumbashi par entité en 2008 33

Tableau 5 : Etat comparatif pour les cinq dernières années 34

Tableau 6 : Populations étrangères vivant à Lubumbashi en 2008 36

Tableau 7 : La distribution des lieux de culte dans la ville de Lubumbashi 50

Tableau 8 : Répartition des lieux de culte par confession et par commune de la ville de Lubumbashi 51

Tableau 9 : La répartition par commune des communautés pentecôtistes de Lubumbashi. 54

Tableau 10 : La liste des communautés protestantes-membres de l'E.C.C. 76

Tableau 11 : Les effectifs échantillonnés selon la variable sexe 92

Tableau 12 : Les effectifs échantillonnés selon la variable âge 93

Tableau 13 : Les effectifs échantillonnés selon la variable état civil 94

Tableau 14: Les effectifs échantillonnés selon la variable niveau d'instruction 95

Tableau 15 : Les effectifs échantillonnés selon la variable composition familiale 96

Tableau 16 : Les effectifs échantillonnés selon la variable profession 97

Tableau 17 : Les effectifs échantillonnés selon la variable appartenance religieuse 97

Tableau 18 : Les effectifs échantillonnés selon la variable ancienneté 99

Tableau 19: Les effectifs échantillonnés selon la variable personne qui les a influencés 99

Tableau 20 : 20 Les effectifs échantillonnés selon la variable raisons d'attirance 101

Tableau 21: Les effectifs échantillonnés selon la variable communauté religieuse de provenance 103

Tableau 22 : Le nombre des cultes organisés par semaine 106

Tableau 23 : Les valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes. 108

Tableau 24 : L'ancienneté dans la mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes 110

Tableau 25 : Les attentes des pentecôtistes 116

Tableau 26 : L'efficacité des stratégies utilisées 125

2. Figures

Figure 1 : Répartition des lieux de culte par commune 53

Figure 2: positions occupées par les enquêtés 102

Figure 3 : La mise en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines pentecôtistes. 109

Figure 4: Changement psychosomatique 113

Figure 5 : Le changement socio-économique. 115

Figure 6 : La satisfaction des attentes des pentecôtistes 117

Figure 7 : Le cercle du comportement religieux pour le développement intégral des fidèles pentecôtistes lushois. 131

* 1 PASULA N'KUKITER, La problématique de gestion des ressources financières dans la trentième communauté pentecôtiste au Congo, T.F.C., G3 Sociologie, UNILU, Lubumbashi, année académique1996-1997.

* 2 PASULA N'KUKITER, «  Les prêches pentecôtistes et la situation des ménages lushois », in cahiers du CRESA, n°29, ISES/Lubumbashi, 2005, pp.

* 3 Cfr. La Constitution de la III° République, titre I, article 1.

* 4 Pour de plus amples informations y relatives, lire ANYENYOLA WELO, Qui dit Dieu dit sa Parole, n'est-ce pas ?, éd. Connaissances, Lubumbashi, 2002, pp. 5-6.

* 5 Il s'agit précisément de quelques travaux de fin du 1er cycle de graduat et mémoires de licences en sociologie, antérieurs à nos oeuvres citées plus haut, qui, en général, ne nous ont pas fourni des informations nécessaires pour la présente étude.

* 6 P.J. Laurent, et C. Furtado, « le pentecôtisme brésilien au Cap-Vert », in Archives des sciences sociales des religions, n° 141, Janvier-mars, 2008, 53° année, pp. 113-129.

* 7 http://nuevomundo.revues.org/document 6O3. html

* 8 http://nuevomundo.revues.org/document 6O3. html

* 9 http://nuevomundo.revues.org/document 6O3. html

* 10 http://nuevomundo.revues.org/document 6O3. html

* 11 http://nuevomundo.revues.org/document 6O3. html

* 12P., RONGERE, Cité par MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, éd. Africa, Lubumbashi, 2001, p.37

* 13 ANYENYOLA WELO, Notes du cours de Techniques d'enquête sur terrain, G3 Anthropologie, UNILU, année académique 2005-2006, p.3

* 14 RADCLIFFE-BROWN, cité par KAMBAJI WA KAMBAJI, Notes de cours de sociologie générale, G1 S/A, UNILU, Lubumbashi, 1993-1994, inédit.

* 15 R.K. MERTON, cité par KAMBAJI WA KAMBAJI, op.cit, inédit.

* 16 RADCLIFFE-BROWN, cité par Guy ROCHER, Introduction à la sociologie générale, l'organisation sociale, éd. HMH, Paris, 1968, p.181.

* 17 ANYENYOLA WELO, cité par MUSASA KABOBO, op.cit, p.28.

* 18 M. WEBER, cité par ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, Lubumbashi, 1 ère éd., PUL, UNILU, 2001, p.42

* 19 ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, 2ème édition, PUL, UNILU, 2008, p. 220.

* 20A. BLACHET et A. GOTMAN, l'enquête et ses méthodes : l'entretien, éd Nathan, Paris 1992, p. 27.

* 21 Oxford.English Dictionary, in La religion dans les manuels d'histoire, Conseil de l'Europe, Strasbourg, 1974.

* 22 MULAGO GWA CIKALA, cité par le professeur ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, Lubumbashi, 1ère éd., P.U.L., UNILU, 2001, p.9.

* 23 Cfr. ANYENYOLA WELO, op.cit, pp.9-10.

* 24 DURKHEIM, E., Les formes élémentaires de la vie religieuse, 5° éd., P.U.F., Paris, 1968, p.65.

* 25 MUSASA KABOBO, op.cit, p.93.

* 26 LALOUX, J., Manuel d'initiation à la sociologie religieuse, éd. Universitaires, Paris, 1967, p.15.

* 27 ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, 2ème éd., PUL, UNILU, 2008, p. 179.

* 28 Htt://WWW.fr.wikipedia.org/wiki/pentec%C3%84tisme

* 29 ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, 2° éd., PUL, Lubumbashi, 2008, p.370.

* 30 MUSUA MIMBARI, cité par ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, 1ère éd., PUL, UNILU, 2001, p.139.

* 31 DESROCHE, H., Sociologies religieuses, éd. PUF, Paris, 1968, pp.154-156

* 32 ANYENYOLA WELO, op.cit, p. 371

* 33 JANNE, H., Le système social. Essai de théorie générale, éd. de l'I.S.ULB, Bruxelles, 1968, p.44.

* 34 KAMBAJI WA KAMBAJI, Critique des fondements des modèles épistémologiques, éd. La dialectique, Lubumbashi, 2001, pp. 7-8.

* 35 MUSASA KABOBO, op.cit, inédit

* 36 G., BALANDIER, cité par MUSASA KABOBO, op.cit,

* 37 H. JANNE, op.cit, pp. 107-115.

* 38 BLOCHER, H., Unité des chrétiens, théologie des évangéliques 55,VII/84, pp.5-7.

* 39 DIKUMBWA N'landu, « Dynamisme spatio-temporel et incidences éco sociologiques de l'intercalation des lieux de culte parmi les maisons d'habitation dans la ville de Lubumbashi », in CERDAC,n° XVII, Série B, PUL,1999, p.71.

* 40 Cette catégorie renferme tous les lieux de culte dont les responsables n'ont fait aucune déclaration à ce sujet.

* 41 ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, PUL, 1ère éd., Lubumbashi, 2001, p.103. Voir aussi le DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE, éd. Vie, Paris, 1980, p. 369.

* 42 J.C. KAUFMAN, L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966, pp.40-41.

* 43 M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1979, p.571.

* 44 J.C. KAUFMAN, L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966, pp.44.

* 45 Pierre PETIT (éd), Ménages de Lubumbashi entre précarité et recomposition, éd. L'Harmattan, Paris, 2003.

* 46R. SEVIGNY, cité par H. DESROCHE, op.cit, pp. 46-47.

* 47 A ce propos, il est généralement admis, en forme d'hypothèse, que les négro-africains sont plus émotionnels que rationnels.

* 48 DESROCHE, H., op.cit, p.41.

* 49 MUSASA KABOBO, « Réflexion sur la prolifération des sectes à Lubumbashi », in Sectes, cultures et sociétés, Actes du 4° colloque international du CERA, Kinshasa 14-21 novembre, 1992,pp.303-320.

* 50 ANYENYOLA WELO, op.cit, pp. 377-378.

* 51 M. LUTHER KING, cité par J. WIMBER, Allez...évangélisez, op.cit, pp. 171-172.

* 52 OBOTELA LINGULE, propos recueillis lors du deuil du feu chef de travaux MPUTSHU BOLA, le 17/03/2009, à Lubumbashi.

* 53 ANYENYOLA WELO, op.cit, p. 391.

* 54 KAKUDJI, A. & LUBEMBO, R., « Exorcisme et syncrétisme religieux dans les Eglises de Lubumbashi », in Lieux de culte de Lubumbashi : paysage religieux de la ville, édité par KAKOMA SAKATOLO Z., Observatoire du Changement Urbain, 2001, pp. 41-42

* 55K., HOEKENDIJK, cité par DELACHAUX & NIESTLE, Les mouvements de pentecôte, éd. Delachaux &Niestlé, Paris, 1965, p.25.

* 56 H., BUNTINX, L'église et le management, éd. Hommes et techniques, Paris, 1971, p15.

* 57 ADOUL, A., Dieu et mes sous, éd. L.L.B., Paris, 1984, p.10

* 58 NTIMA NKANZA, « La quête du devin en Afrique : autopsie d'une crise et grille de lecture », in Congo-Afrique, n° 429, novembre , Kinshasa, 2008, p.768.

* 59 Le professeur psychologue Richard NGUB'USIM MPEY NKA, citant son collègue FESTINGER, appelle ce décalage « dissonance cognitive, c'est-à-dire situation où il y a contradiction entre les attitudes d'un individu et son comportement extérieur » (Voir la revue Congo-Afrique n°412-413, février-mars 2007,p. 131). De son côté, la Bible judéo-chrétienne le définit comme étant «  le rapport ou la corrélation entre la croyance ou la foi et l'oeuvre ou l'acte, ou encore la pratique religieuse » (cf. Jacques 1 :14-26).

* 60 NGANDU MUTOMBO, « Raisons de la grande mobilité des membres », in KAKOMA SAKATOLO Z., op.cit, p. 28.

* 61 ATAL Sa Angag, « L'utilisation de la Bible par et des sectes religieuses de Kinshasa », in Actes du 4° colloque, op.cit, pp. 431-486

* 62 H. DESROCHE, op.cit, pp. 49-50

* 63 ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, Lubumbashi, 1 ère éd., PUL, UNILU, 2001, pp. 4-5.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote