0 INTRODUCTION
GENERALE
0.1 Choix et intérêt du sujet
Le pentecôtisme est l'un des mouvements religieux
importants dans la ville de Lubumbashi par son ampleur remarquée par le
nombre des fidèles qui y adhèrent. En tant que sociologue qui
s'intéresse aux phénomènes religieux, une telle
réalité sociale ne peut pas nous laisser indifférent.
En effet, c'est depuis le premier cycle de notre formation
universitaire que nous nous intéressons au pentecôtisme. La
première oeuvre scientifique que nous avons produite dans le cadre du
travail de fin de cycle avait porté sur « la
problématique de la gestion des ressources financières dans la
30ème Communauté Pentecôtiste au
Congo ».1(*)
Récemment, l'un de nos articles scientifiques a
porté également sur « les prêches
pentecôtistes et la situation des ménages des fidèles
lushois ».2(*)
C'est dans le souci de rester dans ce même champ
religieux particulier, afin de mieux l'étudier sociologiquement, que
nous avons opté pour ce sujet dans le cadre de ce mémoire du
troisième cycle.
Sur le plan scientifique, nous avons constaté qu'il y a
insuffisance d'écrits scientifiques sur le pentecôtisme à
Lubumbashi avec une approche holistique inaugurée par E. DURKHEIM dans
le domaine de la sociologie de la religion. C'est pourquoi nous nous sommes
lancé sur ce terrain qui, du moins dans cette ville, n'est pas encore
suffisamment exploré par des chercheurs qualifiés pour une fin
utile.
0.2 Présentation de l'objet d'étude
« La pratique du pentecôtisme et le
développement intégral des fidèles à
Lubumbashi ». Tel est l'objet de notre préoccupation sur
lequel porte ce mémoire de D.E.A. (Diplôme d'Etudes Approfondies)
en sociologie, particulièrement en sociologie de la religion. En clair,
notre étude consiste à établir, tout en l'analysant et en
l'expliquant sociologiquement, le lien de causalité entre la pratique de
la religion pentecôtiste sous sa forme d'expression doctrinale et le
développement intégral des fidèles de cette ville.
La République Démocratique du Congo, autrement
appelée Congo-Kinshasa, est un Etat laïc3(*). Mais, la religion
chrétienne est dominante, pour des raisons historiques, par rapport aux
nombreuses autres religions d'obédience divine4(*). Et parmi les religions
chrétiennes, le pentecôtisme semble prendre, depuis deux
décennies, de grandes proportions dans la mesure où ce courant
religieux continue à envahir non seulement tout ce pays, mais aussi tous
les coins de la ville de Lubumbashi.
A l'heure actuelle, cette ville n'est plus seulement un
centre industriel aux multiples fonctions économiques, mais elle est
devenue aussi un centre religieux important où les Eglises dites de
réveil, du ressort pentecôtiste, sont en train d'attirer des
masses des fidèles (adeptes ou membres).
Ce phénomène religieux trouve une voie facile
au sein des populations lushoises en raison de la nature intrinsèque
même de l'homme.
En effet, celui-ci est fondamentalement religieux quand on
sait qu'il est composé de deux dimensions : spirituelle et
matérielle. Dans la pratique religieuses, le spirituel doit en principe
primer sur le matériel, c'est-à-dire que le spirituel avant tout,
le matériel après. Autrement dit, à l'instar de l'esprit
humain, mieux de sa dimension spirituelle par rapport à sa dimension
physique (matérielle, corporelle), le fonctionnement comme le
développement physique de l'homme sont tributaires de la nature et de la
volonté de la puissance spirituelle qui l'anime.
Le pentecôtiste, comme toute personne humaine du reste,
est un « homo economicus », c'est-à-dire qu'il est
un sujet des besoins que l'on peut situer au niveau tant spirituel que
physique.
Dans cette optique, les communautés
pentecôtistes, à travers leurs multiples fonctions, se portent
garantes dans la résolution des problèmes auxquels sont
confrontés leurs membres afin de leur assurer un développement
intégral.
0.3 Etat de la question
La ville de Lubumbashi et beaucoup d'autres villes congolaises
se caractérisent depuis quelques années par une abondante
activité religieuse. Curieusement, très peu d'études
scientifiques sont consacrées jusqu'à présent au
pentecôtisme dans cette agglomération5(*).
D'une manière générale, un
séminaire scientifique organisé par la Faculté des
Sciences Sociales, Politiques et Administratives de l'Université de
Lubumbashi en 1990 sur la problématique des sectes religieuses au
Zaïre (Congo-Kinshasa) a mis en exergue l'importance et l'ampleur du
pluralisme religieux en ce temps-là.
Aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé. Par
conséquent, certains échos issus de ce forum sont
dépassés étant donné le caractère dynamique
du phénomène religieux dans ce pays.
En ce qui concerne particulièrement le
pentecôtisme en dehors de Lubumbashi, il faut avouer que plusieurs
études de cas existent surtout en Amérique du Nord (milieu
d'origine) et en Amérique du Sud, principalement au Brésil.
En effet, dans une réflexion commune, Pierre Joseph
LAURENT et Claudio FURTADO6(*) étudiant le pentecôtisme brésilien
au Cap-Vert, trouvent que l'Eglise Universelle du Royaume de Dieu du Cap-Vert,
avec près de 20.000 fidèles sur 475.000 habitants (soit 4%),
connaît, depuis une décennie, un réel succès dans ce
pays archipel catholique à plus de 93%. La modernisation rapide du pays
(devenu, depuis janvier 2008, un pays de développement) renvoie à
un moment particulièrement instable. L'embellie économique
conduit à une réforme importante de la culture capverdienne et
une augmentation des inégalités sociales, ressenties par certains
comme une forme de souffrance. L'Eglise Universelle répond à
l'inquiétude et au doute engendrés par cette situation et
ressentis plus fortement par certains groupes de population, par la promotion
d'une identité positive, qualifiée de
« garantie ». En tant qu'entreprise religieuse, l'Eglise
pousse ses membres à s'approprier du changement comme d'un fait
inéluctable de société. Par la promotion d'une morale de
la conviction liée à un procès de la responsabilisation,
l'Eglise met en avant la réussite individuelle qui devrait, dans la
foulée libérer le croyant des anciennes formes de la
solidarité, notamment celles liées à la
« vieille société capverdienne ».
Cette étude nous intéresse au plus haut point
dans la mesure où elle décrit d'abord la situation socio -
économique difficile que traverse la population capverdienne avec un
taux de pauvreté estimé par le PNUD à 36,7% et celui de
pauvreté extrême à 19,7%, soit un total de 56,4% de la
population (PNUD 2005)
Cette situation a presque obligé les populations
d'adhérer massivement aux Eglises pentecôtistes
considérées comme des entreprises qui promettent la
libération sociale de ces populations. Ceci est un cas presque identique
à celui que nous analysons à Lubumbashi, dans le cadre de ce
mémoire.
Depuis l'oeuvre pionnière de E. Léonard,
publiée au début des années 1950, de nombreux chercheurs
se sont attachés à rendre compte des causes et des
transformations socioculturelles induites par l'expansion pentecôtiste en
Amérique latine. Deux ouvrages parus à la fin des années
1960 ont marqué de leur empreinte les études effectuées
sur ce thème.
En effet, Emilio WILLEMS, comparant les cas chilien et
brésilien, estime que l'expansion pentecôtiste dans la classe
dominée (1967) est liée à la désagrégation
du système oligarchique et au processus de migration des campagnes vers
les villes qui l'accompagne. Car, dans les zones urbaines où
s'organisent des mouvements sociaux en faveur de la démocratisation, les
circonstances permettant la dissidence religieuse seraient plus favorables
qu'en milieu rural. E. WILLEMS tient alors le pentecôtisme pour un
facteur de modernisation des sociétés, en vertu de la rupture que
suppose l'adhésion à ce mouvement religieux d'avec le
système de valeurs et les pratiques religieuses du catholicisme
populaire, qui nourrissaient jusque là les représentations de
l'exercice du pouvoir7(*).
A la même époque, Christian Lalive
d'EPINAY8(*) publie les
résultats de son enquête sur l'essor du pentecôtisme au
Chili, dans laquelle il constate que l'expansion du mouvement connaît une
accélération lors de la grande dépression en 1930. Alors
que le déclin de sa société traditionnelle, fondée
sur l'exploitation de grands domaines, incite les populations à migrer
vers les villes (qui connaissent à cette époque un fort taux de
croissance), l'industrialisation du pays ne parvient pas à fournir des
emplois à tous les nouveaux arrivants. D'importantes aires de
pauvreté vont ainsi se constituer. Le succès du
pentecôtisme auprès de ces larges couches de populations à
l'abandon est interprété par l'auteur à partir de ce
caractère anomique d'une société en transition. Le
pentecôtisme proposerait en effet à ses membres une reconstruction
idéalisée de la société traditionnelle, constituant
ainsi une réponse religieuse communautaire à cet état
d'anomie sociale.
Le sociologue historien Francisco Cartaxo ROLIM9(*), un dominicain brésilien,
publie ainsi en 1985 une thèse soutenue à la fin des
années 1970 sur la formation et l'implantation du pentecôtisme au
Brésil. Dans son dernier ouvrage, cet auteur prolonge ses analyses
antérieures du phénomène pentecôtiste en distinguant
le niveau de la production religieuse, c'est-à-dire le processus de
reformulation des croyances religieuses en fonction des expériences
personnelles et celui du système social, celui-ci étant entendu
comme l'organisation et le fonctionnement des Eglises. L'auteur constate alors
qu'au Brésil, les Eglises pentecôtistes se sont toujours tenues
à l'écart du monde politique considéré comme
l'incarnation de l'impureté et des compromis du monde, s'abstenant
ainsi, à la différence de leurs consoeurs chiliennes, de prendre
ouvertement parti pour les militaires. Cette méfiance à
l'égard de la politique persiste jusqu'aux années 1980 quand les
Eglises dites néo-pentecôtistes cherchent à faire
élire des députés sur la base de l'appartenance
religieuse.
F.C. ROLIM interprète par ailleurs, à partir de
la même dichotomie entre interprétation personnelle et orientation
institutionnelle, la participation de nombreux pentecôtistes aux Ligues
Paysannes, ces associations formées au début des années
1960 dans le Nordeste par de petits producteurs résistant au processus
de concentration foncière. L'auteur avance que c'est la pratique
sociale, et non la pratique religieuse, qui construit peu à peu la
conscience sociale. Cette perspective écarte l'hypothèse selon
laquelle les pentecôtistes des Ligues pourraient trouver dans leur
système de croyances et de pratiques religieuses des
éléments justifiant leur implication dans les luttes sociales.
Bien au contraire, leur participation aux Ligues précède ici
nécessairement la reformulation du sens de l'engagement social en termes
religieux. Ces pentecôtistes, sur la base de l'expérience
personnelle et quotidienne des inégalités sociales, seraient
alors conduits à défier un temps la hiérarchie d'Eglises
prônant la soumission aux autorités. Dans la plupart de ces
analyses, le pentecôtisme apparaît comme un courant religieux par
nature conservateur, autoritaire et aliénant.
L'étude d'un autre scientifique de confession
protestante, le sociologue Paul FRESTON10(*), a également permis de porter des
appréciations plus mesurées sur les conséquences de
l'expansion pentecôtiste. Dans une thèse soutenue en 1993, il
analyse le vote des évangéliques aux différentes
élections pour dégager les changements survenus dans leur
attitude à l'égard de la politique. L'auteur constate que les
élections de l'assemblée constituante de 1986 marquent
l'émergence dans la vie politique brésilienne des
évangéliques qui, jusque là, s'en tenaient
éloignés. L'image par la presse des députés
élus est celle d'un groupe conservateur, peu compétent et
clientéliste. De fait, les évangélistes, dont une
très faible minorité est de gauche ou de centre-gauche,
soutiennent, lors de l'élection présidentielle de 1989, Fernado
COLLOR, candidat de la droite. Cette récente politisation des
évangélistes a parfois été
interprétée comme la formation d'une nouvelle droite
chrétienne comparable à la New Christian Right américaine.
Mais l'auteur souligne que, contrairement au cas américain, le discours
des évangéliques brésiliens n'a aucun contenu
idéologique et que le groupe n'est pas soutenu par une base militante.
La présence des évangéliques, et en particulier des
pentecôtistes, sur la scène politique traduit moins, selon P.
Freston, la défense d'un projet de société que le
résultat d'une stratégie de croissance religieuse, basée
sur un effort de différenciation face à la gauche catholique et
la perception correcte d'une communauté religieuse pauvre mais en pleine
expansion devant un Etat fort et au service des entrepreneurs.
La mise à l'écart du président COLLOR en
1992 et les scandales politico fonciers auxquels ont été
mêlés ceux qui l'ont appuyé ont toutefois, remarque P.
Freston, favorisé la formation en 1991 d'un mouvement
évangélique progressiste, auquel cet auteur appartient, dont les
membres adhèrent au PT (parti des travailleurs) et s'engagent aux
côtés de LULA, le candidat de gauche lors de l'élection
présidentielle de 1993. Cette gauche évangélique se
caractérise par des positions politiques progressistes tout en
étant théologiquement conservatrice et plus insérée
dans la vie des Eglises. Bien qu'aucun (ou peu) de pentecôtistes
participent pour l'instant à ce mouvement, écrit P. Freston, leur
rôle politique dans un contexte de misère croissante pourrait
passer à travers de nombreuses transformations, d'autant que la
défense d'une orientation théologique conservatrice
lèverait le principal obstacle à leur adhésion. L'auteur
n'écarte donc pas l'hypothèse que les pentecôtistes, dont
le vote profite encore aujourd'hui largement aux candidats de droite, ne
parviennent à trouver dans le fondamentalisme les bases d'un engagement
politique appuyant les luttes sociales.
Les études de David STOLL et de David MARTIN
établissent d'abord un constat : celui de l'avancée
inexorable en Amérique latine du protestantisme dont le nombre
d'adhérents devrait dépasser, selon leurs projections
statistiques, celui des catholiques au début du XIXème
siècle.
Sur la base d'une minutieuse description des bases
américaines du mouvement évangélique, les auteurs dressent
un portrait des différentes tendances qui le constituent et des
conséquences de leurs interventions en Amérique latine.
En s'interrogeant sur les raisons du succès du
pentecôtisme, D. Martin insiste sur son caractère indigène
et indépendant, cette capacité à devenir natif qui lui
permet de constituer un réseau social protecteur et reproduit
quelques-unes des solidarités et des structures d'autorité. A ce
point de vue d'analyse, force est de constater que la figure du pasteur, dans
les Eglises pentecôtistes, prend souvent les traits d'un patron et que
les relations nouées dans une congrégation s'apparentent au
système clientéliste. Mais, argumente D. Stoll, la
résignation à laquelle semble encourager le message
évangélique, d'ailleurs plus compatible avec la posture
habituelle des pauvres que celui de la théologie de la
libération, sert souvent de protection cachant la résistance
culturelle.
L'étude publiée par André
CORTEN11(*) en 1995
répond en analysant les catégories du discours
pentecôtiste, et en les mettant en relation avec celles de la
théologie de la libération ainsi que celles de la gauche
brésilienne. Suivant en cela la théologie de la
libération, le pentecôtisme trouve, selon l'auteur, l'une de ses
sources dans ce qu'il qualifie de romantisme théologique, une
réalité discursive de l'émotion. La théologie de la
libération, émue par la souffrance des pauvres, a fait de ces
derniers une catégorie emblématique d'un projet : vivre dans
la passion des pauvres en intime union avec la passion du Christ. Quand
l'Eglise des pauvres se laisse prendre dans la logique cléricale et
devient une élite des couches populaires coupée de plus
démunis, le pentecôtisme reprend cette notion en transformant
l'émotion pour les pauvres en une « émotion des
pauvres ». Les manifestations émotionnelles y sont en effet
nombreuses (parler en langues étrangères, musique, chant,
exorcisme,...) mais, surtout, la nouvelle adhésion n'entraîne pas
un changement dans les conduites, et encore moins une conscientisation comme
l'entendait la théologie de la libération. Il s'agit simplement
de nommer la réalité du monde des miséreux pour
l'invalider par la conversion.
La lecture de ces différents travaux laisse
apparaître une divergence dans l'interprétation du
pentecôtisme. En cherchant à dessiner des tendances
générales et à dégager les caractéristiques
de ce phénomène religieux, les études sociologiques sont
amenées à travailler, même si c'est pour les
dépasser, à partir de couples de termes antinomiques :
aliénation ou démocratisation, tradition ou modernité,
renforcement ou résistance. Pour leur part, les monographies montrent
les failles d'une approche fondée sur ces catégories d'analyse,
en soulignant l'ambivalence du pentecôtisme dans l'usage qu'en font les
populations. Ces diagnostics contradictoires proviennent en grande partie de
l'adoption de perspectives traitant d'aspects distincts de la
réalité : ce qui est de l'ordre des structures
institutionnelles et le sens dont elles sont investies par les acteurs
sociaux.
Il semble pourtant difficile d'affirmer que l'expansion de ce
mouvement religieux conduit invariablement au renforcement des pouvoirs en
place ou même à l'uniformisation socioculturelle. Dès que
des situations particulières sont considérées (donc au
niveau microsocial), la complexité de l'ensemble pentecôtiste
devient évidente. La littérature anthropologique donne non
seulement des exemples d'engagement des pentecôtistes dans les luttes
sociales, mais aussi elle montre également le travail
d'intégration d'éléments rituels provenant d'autres
systèmes religieux.
0.4 Problématique du travail
Actuellement, les congolais sont extrêmement
intéressés aux manifestations religieuses. La place qu'occupe la
religion dans leur vie quotidienne n'est pas à démontrer. Il
suffit de compter le nombre de lieux de culte érigés presque sur
toutes les avenues et rues de la ville de Lubumbashi ainsi que le nombre de
cultes qui y sont organisés par jour et par heure pour s'en
convaincre.
Le pentecôtisme, l'une des branches de la religion
d'obédience divine et de souche chrétienne, s'attire des
fidèles en masse dans cette ville au point qu'on peut croire qu'il y a
une nouvelle religion qui est apparue. Tous les quartiers (résidentiels,
panifiés et non planifiés), à des degrés divers, se
trouvent affectés par cette religion particulière.
Le mode de vie de la plupart des lushois intègre, parmi
leurs occupations prioritaires et utiles, les activités religieuses qui
leur prennent à la fois le temps, les moyens matériels et
financiers. Les communautés pentecôtistes sont devenues des lieux
où l'on vient chercher à satisfaire ses besoins spirituel, moral,
psychologique, matériel, financier, etc.
Cela étant, notre problématique s'articule
autour des questions ci-après :
- Qu'est-ce que le pentecôtisme, la pratique religieuse
et le développement intégral de l'homme ?
- Qu'est ce qui explique la tendance actuelle des lushois
à adhérer massivement aux communautés
pentecôtistes ?
- Combien de communautés pentecôtistes y a-t-il
actuellement dans la ville de Lubumbashi ?
- Comment s'y organisent-elles ?
- Quelles sont les stratégies utilisées par les
communautés pentecôtistes de Lubumbashi pour la diffusion du
pentecôtisme ?
- Quel est l'impact de la pratique pentecôtiste sur le
développement intégral de ses fidèles à
Lubumbashi ? A quels facteurs internes et externes est-il
lié ? Et quelles en sont les conséquences pour les
fidèles, pour leurs communautés religieuses et pour leur
société globale (Lubumbashi) ?
0.5 Hypothèse de travail
P. RONGERE pense que l'hypothèse est « la
proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos
de l'objet de recherche, formulée en des termes tels que l'observation
et l'analyse puissent fournir une réponse »12(*).
En ce qui nous concerne, l'hypothèse peut être
entendue comme une réponse anticipative à la question
posée qui sert de fil conducteur pour tout le travail scientifique.
En rapport avec la problématique énoncée
ci-haut, nos hypothèses sont les suivantes :
Comme hypothèse principale, s'il existait
réellement l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le
développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi,
cet impact serait-il positif ou négatif, d'une part, et, d'autre part,
serait-il lié oui ou non aux facteurs suivants : la nature de la
doctrine, son contenu, sa saisie, son interprétation, son
intériorisation suffisante, sa diffusion (les stratégies
utilisées) et sa mise en pratique suffisante et efficace par les
fidèles indistinctement à cause du décalage entre le
prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le vécu (ce qu'on fait ou son
comportement), ainsi que l'influence positive ou négative exercée
éventuellement par la société globale
(Lubumbashi) ?
S'agissant de l'hypothèse secondaire, l'affluence
actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes de
Lubumbashi serait due non seulement à leurs prédications et
enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre
matériel (mariage, procréation, emploi, richesses
matérielles, voyage d'affaires ou de détente à
l'étranger, guérison de maladies, etc.), mais également au
contexte socio-économique de Lubumbashi en crise actuellement.
0.6 Méthodologie du travail
Toute recherche en sciences sociales comme dans toutes les
sciences en général implique le choix et l'utilisation des
procédés scientifiques rigoureux, bien définis et
adaptés aux genres des problèmes et des phénomènes
à étudier. En d'autres termes, le choix des méthodes et
des techniques scientifiques à utiliser doit tenir compte de la nature
du sujet et des objectifs à atteindre.
Ainsi distinguons-nous deux types de méthodes :
les méthodes rationnelles basées sur le raisonnement et les
méthodes empiriques se rapportant à l'expérimentation. Les
premières relèvent de la théorie et les secondes de
l'empirisme. Les unes sont utilisées lors de l'élaboration des
rapports d'enquête sous diverses formes et les autres sur le terrain
d'enquête.
Pour saisir le pentecôtisme en tant que
réalité sociale dans la ville de Lubumbashi, la présente
étude se veut donc à la fois théorique et empirique. Le
cadre théorique est ici employé dans le sens d'un schéma
d'explication de nos résultats d'enquête sur terrain.
Empiriquement, l'étude est axée sur deux recherches sur terrain
menées grâce aux méthodes et techniques judicieusement
choisies et efficacement utilisées. La première enquête a
consisté à faire un recensement plus ou moins complet de toutes
les communautés pentecôtistes de la ville de Lubumbashi,
précisément de leurs lieux de cultes respectifs avec adresses. Et
la seconde enquête de terrain à pratiquer des interviews
(entretiens) avec nos informateurs échantillonnés, tout en les
observant de temps en temps lors de certaines manifestations religieuses
importantes, voire à domicile et au lieu de travail, sans oublier la
collecte de diverses opinions émises par des tierces personnes choisies
au hasard sur le phénomène étudié.
Pour tout dire, voici ce que nous entendons par
méthodes rationnelles et empiriques, d'une part, et comment nous avons
procédé dans le cadre de la présente étude d'autre
part.
0.1.1 Méthodes rationnelles
Pour ANYENYOLA WELO, « la méthode
rationnelle est une démarche ou conception intellectuelle dans le sens
d'une façon abstraite ou d'un moyen théorique de raisonner,
d'examiner, d'argumenter et d'expliquer systématiquement un sujet sur la
base d'une ou de plusieurs théories correspondantes selon les exigences
scientifiques, à savoir : l'ordre, la cohérence, la
critique, l'objectivité relative, la précision, etc. ».
13(*)
Tenant compte de la nature du phénomène sous
étude et des objectifs que nous poursuivons, le recours aux
méthodes structuro-fonctionnelle et de compréhension
interprétative s'avère important pour la saisie et l'explication
dudit phénomène et pour le traitement efficace de notre sujet.
0.1.1.1 Méthode
structuro-fonctionnelle
Nous ne pouvons pas bien saisir l'impact de la pratique du
pentecôtisme sur le développement intégral des
fidèles (le rapport de cause à effet) dans le milieu
considéré, sans envisager au préalable le contexte
systémique. En effet, le pentecôtisme en tant que religion
spécifique est un tout cohérent constitué des
éléments solidairement liés les uns aux autres. Ces
éléments sont : la doctrine, le culte et la
communauté morale (Eglise), auxquels s'ajoute le substrat
matériel, notamment le lieu de culte (église, tabernacle,
synagogue, salle du royaume, mosquée, temple, ...).
La méthode structuro-fonctionnelle se fonde sur deux
notions : celles de fonction et de structure. Le sens qu'a le terme
« fonction » en sociologie est hérité de deux
disciplines : d'une part, les mathématiques où il
désigne une variable dans sa relation avec une ou plusieurs autres par
rapport auxquelles on peut l'exprimer, ou dont sa propre valeur
dépend ; d'autre part, la biologie où il désigne les
processus vitaux en tant qu'ils concourent au maintien de l'organisme.
Sociologiquement, ce concept exprime à la fois les
relations d'interdépendance entre les institutions et la relation que
les institutions, les modes d'activité et de pensée entretiennent
avec la structure sociale au maintien de laquelle elles concourent.
En effet, elle tire ses origines dans l'école
anthropologique anglaise, plus précisément dans les recherches de
RADCLIFFE-BROWN qui en donne la définition
suivante : « la fonction sociale d'un usage particulier,
c'est la contribution qu'il apporte à la vie sociale
considérée comme ensemble, au fonctionnement du système
social »14(*).
Contrairement au fonctionnalisme absolu de RADCLIFFE-BROWN,
R.K. MERTON apporte sa critique en soutenant que les fonctions sont, parmi les
conséquences, celles qui contribuent à l'adaptation ou
l'ajustement d'un système donné, les dysfonctions sont celles qui
gênent l'adaptation ou l'ajustement du système15(*).
Quant au concept de « structure »,
RADCLIFFE-BROWN16(*) pense
qu'il est un arrangement de personnes ayant entre elles des relations
institutionnellement contrôlées ou définies, telles que les
relations du roi et de son sujet, ou celles du mari et de sa femme. La
structure sociale est donc, à ses yeux, l'ensemble des relations entre
les personnes ou acteurs, lorsque ces relations sont décrites dans ce
qui les standardise, c'est-à-dire d'après les modèles
institutionnalisés qui servent de normes dans la conduite de la
personne. A ce propos, T. PARSONS distingue quatre groupes
d'éléments relativement stables composant la structure : les
rôles (liés aux activités des individus dans la
société : maire, juge, etc.), les collectivités
(familles, partis politiques), les normes et les valeurs.
Pour mieux étudier sociologiquement le
pentecôtisme en tant que sous-sous-système du sous-système
religieux, notre démarche devra prendre en compte les principes
systémiques ci -après :
Celui de la globalité pour lequel ANYENYOLA WELO pense
que « le système est un tout constitué
d'éléments distincts ou différents, qui n'est pas
égal à la somme de ses parties, mais qui leur est
supérieur »17(*). En tant que tout, le pentecôtisme est un
sous-sous-système dont les éléments constitutifs sont la
doctrine, le culte et la communauté.
En plus du principe de la globalité, il y a aussi celui
d'interaction entre les différents éléments qui le
composent. Il va donc s'agir ici d'analyser les relations entre les composantes
du pentecôtisme lushois en vue d'en dégager l'impact sur ses
fidèles sans oublier l'interaction entre ce phénomène
religieux et son environnement sociétal qu'est la ville de
Lubumbashi.
En plus, le principe systémique de changement
endogène nous permettra, à son tour, de comprendre et d'expliquer
les différentes transformations internes que subit le pentecôtisme
dans la ville de Lubumbashi.
Si le sous-sous-système pentecôtiste change ou se
transforme, chacune de ses composantes devra aussi changer ou se transformer
suivant son propre rythme. Il va sans dire que la dynamique du système
et de chacune de ses parties dépendra largement de celle de son
environnement sociétal en raison de leur interaction. C'est pourquoi le
système sera toujours obligé de s'autoréguler constamment
afin de se maintenir tant bien que mal malgré des hauts et des bas.
0.1.1.2 Méthode de
compréhension interprétative.
La méthode Structuro-fonctionnelle seule ne suffit pas
pour saisir et expliquer le phénomène sous étude. Nous
avons trouvé nécessaire voire important de la combiner avec la
méthode de compréhension interprétative initiée par
M. WEBER.
Pour lui, « la compréhension n'est que la
connaissance des états internes des agents humains dispersés et
des significations qu'ils attribuent à leurs conduites dites
sociales : comme la compréhension n'est accessible qu'aux seules
consciences individuelles, elle demande l'interprétation par celles-ci
des significations et des valeurs qui les guident ». 18(*).
Se servant de la morale calviniste de souche chrétienne
protestante comme variable pour expliquer l'essor du capitalisme occidental de
son temps, il découvrit effectivement, en comparant les
comportements-types du calviniste et de l'opérateur capitaliste, qu'il y
avait une corrélation ou un rapport significatif de cause à effet
entre la morale calviniste et l'épargne considérée comme
l'un des moteurs indispensables de la croissance économique capitaliste
ou du capitalisme en tant que système économique.
Concernant l'application de cette méthode dans son
étude, Max WEBER, n'étant pas lui-même acteur (ni
calviniste mais athée modéré, ni opérateur
économique capitaliste mais chercheur scientifique, observateur
extérieur), ne pouvait comprendre, donc saisir, et expliquer
objectivement, selon sa sociologie compréhensive, les enjeux
observés qu'en se référant aux interprétations
faites et lui fournies par les acteurs eux -mêmes, lesquelles
étaient interprétées par lui. Car ces acteurs, donc ses
enquêtés ou informateurs étaient logiquement censés
mieux placés que lui pour connaître leurs propres enjeux.
0.1.2 Méthodes empiriques.
Contrairement à la méthode rationnelle, la
méthode empirique, quant à elle, est, selon toujours ANYENYOLA
WELO., « une démarche ou conception intellectuelle dans le
sens d'une façon abstraite ou d'un moyen théorique de
découvrir, sur terrain d'enquête, des réalités
envisagées, encore cachées, sur base de l'expérience,
c'est à dire de l'observation et de la vérification et non sur
base des théories »19(*).
La méthode empirique ne peut pas s'employer seule. Pour
son opérationnalité, elle a besoin des techniques
appropriées.
Les informations qui ont servi de base pour
l'élaboration de ce travail ont été
récoltées grâce aux méthodes d'observation directe
mais non participante et d'interview compréhensive libre. Nous faisons
remarquer, en passant, que ces méthodes ne se limitent pas à la
récolte des données sur terrain, mais qu'elles débouchent
toujours sur le dépouillement, le rassemblement et le classement ou la
mise en forme de ces données, etc... en vue de leur traitement ultime au
moyen des méthodes rationnelles.
0.1.2.1 Méthode d'observation
directe mais non participante
La méthode d'observation directe consiste à
observer un fait ou un phénomène à travers les cinq sens.
Cette méthode empirique nous a permis de récolter un certain
nombre de données lors de l'enquête sur terrain. Ces
données sont celles qui se rapportent aux recensements des lieux qui
servent de culte pentecôtiste ainsi qu'à d'autres informations
utiles. Mais, en observant directement les faits envisagés, nous nous
sommes comporté comme chercheur scientifique non participant à
cause de notre qualité de non-fidèle pentecôtiste.
C'est grâce aux papiers et aux stylos à bille que
nous avons pu noter tout ce que nous observions sur terrain.
En vue de compléter nos notes d'observation, nous avons
dû recourir à la méthode d'entretien.
0.1.2.2 Méthode d'entretien
compréhensif libre
Outre l'observation directe mais non participante, l'entretien
(équivalent français du mot anglais interview) a
été pour nous une méthode empirique importante dans la
récolte des données. Comme on le sait, l'entretien établit
un rapport de communication verbale entre, d'une part, l'enquêteur et,
d'autre part, l'enquêté autour d'un thème de recherche bien
précis.
A ce sujet, A. BLANCHET et A. GOTMAN pensent que
« l'enquête par entretien est ainsi particulièrement
pertinente lorsque l'on veut analyser le sens que les acteurs donnent à
leur pratique, aux événements dont ils ont pu être les
témoins actifs ; lorsque l'on veut mettre en évidence les
systèmes de valeur et les repères normatifs à partir
desquels ils s'orientent et se déterminent. Elle aura pour
spécificité de rapporter les idées à
l'expérience du sujet. Elle donne accès à des idées
incarnées, et non pas préfabriquées, à ce qui
constitue les idées en croyance et qui, pour cette raison, sera
dotée d'une certaine stabilité ». 20(*)
Cette méthode a été appuyée
techniquement par l'usage fréquent de l'enregistreur et des cassettes en
vue de prendre les sons (discours) des enquêtés lors des
échanges verbaux, ainsi que par la prise de notes sur papier à
l'aide du stylo à bille.
0.2 Délimitation spatio-temporelle du sujet
Le pentecôtisme est une réalité sociale
qui se manifeste aujourd'hui dans plusieurs pays du monde. Ses débuts
remontent vers le premier siècle de notre ère. Ainsi, pour
l'étudier sociologiquement, faut-il le délimiter dans le temps et
dans l'espace.
S'agissant de l'espace, notre étude couvre toute la
ville de Lubumbashi dans ses limites actuelles. Le choix de ce cadre
géographique se justifie par le fait que c'est notre milieu de vie
socioprofessionnel que nous connaissons bien. Ceci nous facilite la tâche
dans toutes les opérations de notre recherche. En plus, en tant que
deuxième ville du pays, Lubumbashi constitue un champ important de
recherche pour le sujet qui nous intéresse ici.
Quant au temps, il s'agit de la période allant de 2003
à 2008. Cette tranche d'années, pour nous, est significative. Car
l'an 2003 coïncide avec notre premier mandat d'assistanat à
l'Université de Lubumbashi, notre Alma Mater. C'est en effet au cours de
cette année que nous avons commencé à nous
intéresser à ce phénomène qui prenait de plus en
plus de l'ampleur dans la ville de Lubumbashi en pleine expansion suite aux
guerres de libération et d'occupation qu'a connues successivement notre
pays de 1996 à 2001.
0.3 Subdivision du travail
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, la présente étude est subdivisée
en trois chapitres :
- le premier chapitre porte sur le cadre théorique
où il est question, dans un premier temps, de définir les
concepts de base et, dans le second temps, de présenter notre
modèle théorique.
- Le deuxième chapitre porte sur le pentecôtisme
à Lubumbashi. Il est subdivisé en quatre sections dont la
première présente le milieu d'étude, la deuxième
retrace le contexte socio-historique du pentecôtisme, la troisième
donne les résultats du recensement des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi et la quatrième parle de
l'organisation générale des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi.
- Le troisième et dernier chapitre, pour sa part, porte
sur la pratique du pentecôtisme et le développement
intégral des fidèles à Lubumbashi. Ce chapitre
présente les résultats d'enquête qu'il analyse,
interprète et explique.
1 CHAPITRE I. LE CADRE
THEORIQUE
Dans ce premier chapitre, il est question, d'abord, de
définir les concepts utilisés, à savoir : la pratique
religieuse, le pentecôtisme et le développement
intégral.
Ensuite, nous présenterons le modèle
théorique qui sous-tend notre étude sur le sujet
traité.
1.1 La définition des concepts
1.1.1 La pratique religieuse
Avant d'évoquer la pratique religieuse, des
précisions doivent être apportées sur le concept religion,
étant donné qu'il revêt plusieurs sens selon l'angle sous
lequel on l'aborde : philosophique, théologique, sociologique, etc.
Pour surmonter cette difficulté épistémologique, nous nous
penchons sur l'étymologie et l'historique de ce concept ainsi que sur
les points de vue des sociologues.
L'étymologie du terme religion reste incertaine. Elle
est d'ailleurs controversée depuis l'Antiquité.
Selon Oxford English Dictionary, en effet, Cicéron
rapprochait les mots latins « religio » de
« relegere », qui signifie relire. Cela laisse entendre
qu'une personne religieuse observe scrupuleusement les prescriptions de son
culte. Des auteurs ultérieurs, comme Lactance, rejettent cette
explication et font dériver ce mot de « religare »,
qui signifie relier. La religion caractérise donc une vie liée
par voeux et constitue un lien direct avec Dieu. Les Dictionnaires modernes,
par contre, définissent la religion de façon beaucoup plus large
et la décrivent comme étant la reconnaissance par l'homme qu'une
certaine puissance supérieure invisible est maître de son destin
et a droit à son obéissance, à son respect et à son
adoration. En allant plus loin encore, on peut définir la religion comme
attachement à quelque principe, une fidélité
scrupuleuse, ou simplement comme la droiture21(*).
Le mot latin religio a été employé de
bien des façons, et il semble impossible de remonter à une
signification première unique. On a plutôt l'impression que deux
notions ont fini par coïncider en un seul terme. En gros, il avait deux
conceptions de la religion : l'une mettait l'accent sur les
réalités objectives extérieures à l'homme,
auxquelles celui-ci est relié par la religion, l'autre concernait
l'attitude subjective de l'homme et les actions qui pouvaient en
découler. Un commandement ou un rite pouvait constituer la
religion ; l'inobservation de l'un ou de l'autre était alors
considérée comme un sacrilège. On constate ici un lien
étroit entre la foi et l'éthique ; et même lorsque,
plus tard, la morale fut dissociée de la religion organisée, elle
fut aisément reliée à un autre concept qui transcendait
l'individu, comme par exemple à un pays, à un parti politique ou
à un mode de vie traditionnel.
Le mot religion finit par désigner la doctrine et
l'organisation d'un groupe, plutôt qu'une foi personnelle. On distingua
ainsi les religions chrétiennes et juive, et les religions catholique et
protestante.
La découverte d'autres religions du monde moderne,
expression utilisée par les auteurs catholiques dès 1508,
constitua un nouveau facteur extrêmement important.
Ce pluriel « religions »
était nouveau, et il est significatif que d'autres mots, auparavant
presque équivalents à religion, n'avaient pas du pluriel :
« foi », « piété », etc.
Ces religions du monde furent tout d'abord comparées à la foi
chrétienne, et cette comparaison s'étendit bientôt. Le
christianisme avait ses croyances, ses systèmes, ses controverses
doctrinales, ses Eglises et ses organisations. On en vint donc à
supposer que les autres religions lui étaient semblables. Elles
étaient dans l'erreur, bien sûr, mais on pensait qu'elles devaient
toutes avoir des croyances et des organisations analogues à celles des
Eglises.
W.C. SMITH distingue quatre sens du terme religion dans la
période moderne. Le premier est celui de « piété
personnelle », comme lorsque nous parlons d'une « personne
religieuse », ou des « personnes dont la religion est
fervente et généreuse ». Voici la définition qui
en est donnée dans l'Epitre de Jacques au chapitre 1, verset 27 :
« la religion pure et sans reproche aux yeux de notre Père
consiste en ceci : visiter dans leur détresse les orphelins et les
veuves et se garder soi-même indemne des souillures de ce
monde ».
Ensuite, on utilise le terme religion pour désigner un
système de croyances et de pratiques. Lorsque nous parlons de la
« religion chrétienne », c'est
généralement cette organisation que nous avons à l'esprit,
plutôt que la piété ou la dévotion des
chrétiens, que ce terme aurait indiqué dans le passé.
Cette acception du terme religion est peut-être la plus usuelle
aujourd'hui. Il ne s'agit plus d'un terme général : on fait
allusion à des systèmes de religions spécifiques, à
certaines étapes et à certains endroits.
Un troisième sens du mot religion, dans l'usage
moderne, est lié au deuxième sens, car il se réfère
à des religions spécifiques mais d'une façon
idéale. L'expression « vraie religion » peut se
rapporter à une foi personnelle ; mais elle peut également
désigner le système parfait ou la communauté
idéale, comme le « vrai christianisme ». Les
défenseurs d'une religion, quelle qu'elle soit, sont habituellement
conscients des lacunes de son organisation, mais prétendent que si elle
était observée conformément à ses idéaux les
plus élevés, elle serait parfaite. Pourtant, quand ils parlent
des autres religions comme par exemple de l'islamisme, ils ont plutôt
tendance à en souligner les erreurs apparentes, soit à les
identifier avec ses idéaux, soit à ignorer purement et simplement
ceux-ci.
Le quatrième sens du mot religion, aujourd'hui, est
celui de « religion en général »,
c'est-à-dire qu'il désigne l'ensemble des activités
humaines qui doivent être qualifiées de
« religieuses ». On peut l'appliquer aux activités
tant individuelles que collectives, et aux époques historiques comme aux
temps modernes. Le sens de cette religion en général est
influencé par les autres significations (piété
personnelle, système organisé, aspect concret et aspect
idéal). On peut reconnaître que les religions diffèrent les
unes des autres, mais on peut également essayer de dépasser ce
cadre historique et organisé pour découvrir dans chacune d'elles,
d'une certaine manière, l'essence de la religion. Il s'agit ici d'un
emploi particulièrement moderne, et la recherche de la base commune ou
des principes généraux de la religion s'est grandement
développée depuis que l'on est mieux informé des religions
d'Asie et d'Afrique.
Ce quatrième sens du mot religion peut être
utilisé pour distinguer la religion des autres activités
humaines, telles que l'art ou l'économie. Mais cela peut aboutir
à faire considérer la religion simplement comme un secteur de la
vie humaine, traditionnel en voie de disparition, et moins important que le
travail ou le jeu.
Au cours de ces cent dernières années
toutefois, de nombreuses théories concernant les origines de la religion
nous ont été proposées la plupart du temps par des
anthropologues ou des sociologues « de chambre ». Tylor et
Frazer, Marx et Freud, Lévy-Bruhl et Durkheim ont tous
élaboré des théories sur les origines de la religion en
partant des peuples prétendument primitifs d'aujourd'hui. Ils se sont
appesantis sur l'animisme, le totémisme, le stade prélogique ou
encore sur la divinité sociale des australiens ou des africains.
Cela étant, nous allons essayer de définir la
religion avec les auteurs contemporains.
Du point de vue théologique, nous prenons en compte la
définition proposée par le professeur MULAGO GWA CIKALA dont
voici la substance : « La religion est l'ensemble cultuel des
idées, sentiments et rites basés sur :
1° La croyance en deux mondes visible et
invisible ;
2° La croyance au caractère communautaire et
hiérarchique de ces deux mondes ;
3°L'interaction entre les deux mondes, la transcendance
du monde invisible n'entravant pas son immanence ;
4° La croyance en un Etre Suprême, Créateur
et Père de tout ce qui existe22(*) ».
Et le professeur ANYENYOLA WELO de renchérir :
« cette définition revêt donc un caractère
nettement théologique dans la mesure où son auteur met un accent
particulier sur la transcendance et l'immanence du monde invisible, ainsi que
sur la hiérarchie des mondes visible et invisible. Et l'interaction
entre ces deux mondes semble en constituer l'un des éléments
fondamentaux...Dans le même ordre d'idées, la religion se
présenterait comme un lien spirituel par lequel l'homme cherche à
entrer de nouveau en relation avec Dieu. Du point de vue anthropologique, toute
religion constitue avant tout un trait ou un phénomène
socioculturel. En d'autres termes, pour l'anthropologie, la religion est une
institution sociale qui se fonde sur une culture donnée dont
dépendent sa conception et son organisation structurelle et
fonctionnelle »23(*).
Du point de vue sociologique, selon Emile DURKHEIM, la
religion est « un système solidaire de croyances et pratiques
relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire
séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une
communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y
adhérent »24(*).
A la suite de E. DURKHEIM, le professeur ANYENYOLA WELO pense
que la religion peut être définie comme la communion (relation)
spirituelle entre puissance spirituelle adorée et croyant-adorateur
humain seul ou en groupe, qui ne peut se réaliser effectivement que
moyennant la mise en jeu de beaucoup d'éléments : la
puissance surnaturelle adorée, l'homme ou les hommes adorateurs et les
moyens utilisés pour adorer.
MUSASA KABOBO, quant à lui, dans sa thèse
doctorale, estime que « la religion est un rapport communiel
entre la ou les puissance (s) et leurs adorants, rapport qui se réalise
dans un ensemble d'activités physico-spiritualistes, accomplies dans un
groupe ésotérique de personnes partageant une communauté
de valeurs religieuses, dirigées vers une ou plusieurs puissances
supranaturelles, en vue d'obtenir, par des efforts
« ascétiques » répétés et un
rituel approprié en compatibilité avec leur nature, le
salut total dont ces puissances sont apparemment
génératrices25(*) ».
En ce qui nous concerne, nous pensons que les
définitions sociologiques de la religion susmentionnées
rencontrent notre préoccupation scientifique dans la mesure où
elles se fondent toutes sur l'idée d'une communauté des croyants
qui se réunissent à l'occasion du culte et d'autres circonstances
précises, qu'ils rendent à l'Etre Suprême en qui ils
partagent tous la même foi, et cela s'observe à partir d'une
praxis.
Cela étant, la pratique religieuse pour nous, c'est
la façon dont l'être humain adore un être surnaturel sous
forme de culte, autrement dit la façon dont il applique les principes ou
les enseignements doctrinaux reçus au sein de sa communauté
religieuse.
Pour Joseph LALOUX, « la pratique religieuse, c'est
l'ensemble des comportements religieux externes, facilement observables et
quantifiables26(*) ».
Explicitant sa pensée, ANYENYOLA WELO, quant à
lui, définit la croyance religieuse comme « une attitude
spirituelle consistant à admettre l'existence d'une puissance
surnaturelle et ses oeuvres, et à se lier à elle pour une
interaction réglementée ; et la pratique religieuse comme la
mise en oeuvre exigée de la croyance religieuse, qui se traduit par des
oeuvres concrètes telles qu'adoration, prière,
prédication, guérison, délivrance, etc., en tant que
pratique spécifique parmi tant d'autres (sociale, politique,
économique, scientifique, professionnelle,...) »27(*).
1.1.2 Le pentecôtisme
Le pentecôtisme est entendu ici comme une religion
particulière sous sa forme d'expression doctrinale. Il est une des
tendances du christianisme, donc d'obédience divine, qui a pour
fondement la pentecôte. Cette dernière est la fête
chrétienne qui intervient le septième dimanche après
Pâques pour commémorer la descente du Saint-Esprit sur les
apôtres de Jésus-Christ rassemblés à
Jérusalem dans la chambre haute en attendant l'accomplissement de la
promesse de leur Maître avant de commencer l'oeuvre
évangélique à travers le monde entier.
Le pentecôtisme, appelé aussi mouvement de
pentecôte, est une mouvance protestante évangélique se
différenciant des autres par l'importance donnée aux dons du
Saint-Esprit. Il est similaire au mouvement charismatique, mais s'est
développé plus tôt (du moins aux Etats-Unis) et s'est
séparé du courant principal de l'Eglise catholique romaine.
Les pentecôtistes croient que chacun, être
humain, peut-être sauvé par la foi en Jésus-Christ en tant
que Seigneur et Sauveur pour le pardon ou la rémission des
péchés afin d'être rendu acceptable aux yeux de Dieu. Ils
croient dans le baptême d'eau en tant que signe extérieur distinct
que toute personne croyant en Jésus-Christ peut recevoir. Certains
pentecôtistes croient que le baptême de l'Esprit Saint est toujours
accompagné au départ par la manifestation extérieure du
parler en langues. Ils croient aussi habituellement que la Bible a une
autorité suprême et définitive en matière de
foi28(*).
En outre, ils insistent sur l'imposition des mains aux
malades, et croient en une possible guérison divine lorsque la
médecine moderne et/ou traditionnelle ne trouve pas de solution. En
bref, ils se fondent sur les dons du Saint-Esprit tels que le parler en langues
et leur interprétation, la prophétie, le miracle, la
guérison, la parole de sagesse et de connaissance, le discernement des
esprits, la foi, l'exorcisme, etc, selon 1 Corinthiens 12 dans la Bible
judéo-chrétienne.
1.1.3 Le développement intégral
Le développement
intégral de l'homme désigne, selon ANYENYOLA
WELO « celui de tout l'homme, c'est-à-dire sous tous ses
aspects (spirituel, moral, intellectuel, physique, social et
économique), compte tenu de sa double dimension. C'est aussi la
promotion humaine intégrale, l'humanisation ou la transformation
profonde de l'homme »29(*).
Par ailleurs, cet auteur pense,
à ce sujet, que pour se réaliser pleinement et correctement, le
développement ainsi défini doit être sous-tendu par des
principes positifs d'ordre spirituel (amour, justice, solidarité, paix,
entente, Le concept développement est suffisamment défini et
exploité par plusieurs auteurs de par le monde. Nous n'y revenons pas
ici, mais nous voulons le centrer sur l'homme.
Pour parler comme MUSUA MIMBARI,
« le développement exprime le progrès humais et social,
lequel est à la fois qualitatif (amélioration des conditions de
vie) et quantitatif (croissance économique). Le développement
intégral de l'homme recouvre donc la croissance économique qui se
réfère au progrès économique, à l'avoir et
aussi et surtout la promotion de l'homme entraînant des mutations de
structures, de mentalités et de comportements »30(*).tolérance, etc.) qui
sont en fait, selon la Foi chrétienne, les principes du théisme
contraires à ceux du satanisme. Il en est de même de la conception
de la promotion humaine et sociale, le théisme et ses
dérivés soutiennent le développement intégral de
tout l'homme et de toute la société, alors que le satanisme et
les siens ne visent que les intérêts égoïstes de leurs
adeptes.
S'agissant des rapports entre
religion et développement, H. DESROCHE31(*) constate qu'il y a deux monismes qui sont souvent aux
prises :
- un monisme apologétique,
celui pour lequel, en termes grossiers, la religion est bonne pour le
développement, sous-entendu : plus il y a de religion, plus il y
aura de développement ;
- un monisme polémique,
celui pour lequel la religion, en gros, est mauvaise pour le
développement, sous-entendu : plus il y a de développement,
moins il y aura de religion.
L'auteur en arrive à la
table abstraite de ces interrelations qu'il suggère comme suit :
les signes + ou - expriment l'implication favorable ou défavorable de la
religion pour le développement et réciproquement.
Religion vis-à-vis du
Développement vis-à-vis Développement de la
religion
1......................
+
2.......................
-
3......................
+
4......................
-
Légende :
Une religion favorable à un
développement qui lui est à elle-même favorable. Max
WEBER a tenté de situer dans cette réciprocité positive
cette forme de religion qu'est l'éthique calviniste et cette forme de
développement qu'est l'entreprise capitaliste.
Une religion défavorable
à un développement qui lui est réciproquement
défavorable. C'est à peu près la conjoncture de l'ancien
Québec français : un catholicisme de paroisses rurales
défavorables à un développement urbain et industriel qui,
en effet, démantèle ses soubassements sociologiques et
culturels.
Une religion favorable à un
développement qui lui est finalement défavorable. Religion
mère du développement ; étouffement de la mère
par le fils.
Une religion défavorable
à un développement qui lui est finalement favorable.
A ce propos, ANYENYOLA
WELO32(*) réagit en
ces termes : « La religion est favorable ou
défavorable, la religion est bonne ou mauvaise pour le
développement » sont des monismes ambigus, aujourd'hui
dépassés. Cette conception dualiste ou juxtaposée de la
religion et du développement en général doit donc
être déconsidérée actuellement. Dans la mesure
où, quel que soit le degré d'accent mis sur le spirituel ou le
matériel, celle d'obédience satanique exceptée en raison
de sa nature négative, aucune communauté religieuse
d'obédience divine, même la plus radicale comme l'Association
« les Témoins de Jéhovah », ne s'oppose
absolument ni catégoriquement au développement humain et
social.
Mais la possibilité
d'engagement ou de désengagement varie d'une communauté
religieuse à une autre selon ses moyens. Autrement dit, toute
communauté religieuse d'obédience divine est favorable au
développement humain et social, mais son engagement, dans ce
développement, dépend de sa doctrine, de ses possibilités,
du contexte socio-historique et politique ainsi que des circonstances sociales.
Tel est le point de vue qui nous intéresse dans la présente
étude.
1.2 Notre modèle théorique
« La théorie est un système
d'hypothèse plus ou moins vaste. Elle est en retour, explicative des
faits isolés longtemps qu'elle tient. Elle oriente, par les
problèmes qu'elle pose, la recherche scientifique qui, sans cela, serait
livrée au hasard, à l'intuition, à la fantaisie des
chercheurs. Une règle essentielle gouverne toutes les démarches,
à tous les échelons : pas de faits sans idées ;
pas d'idées sans faits »33(*).
Le modèle théorique est, pour le professeur
KAMBAJI WA KAMBAJI34(*),
un système heuristique des concepts, des principes théoriques,
méthodologiques et expérimentaux visant à tester la
validité ou la portée objective des connaissances scientifiques.
C'est une grille référentielle d'étude, d'analyse de
lecture des forces et des faiblesses des connaissances ou résultats
scientifiques.
Pour le cas qui nous concerne, un modèle
théorique peut-être appréhendé comme étant un
travail de présentation ou de reconstitution systématique de
l'armature conceptuelle, théorique ou méthodologique.
Dans le cadre de cette étude, notre modèle
théorique se réfère à la théorie
systémiste. A l'issue de l'analyse qu'il a faite, MUSASA KABOBO35(*) fait remarquer que les
modèles systémiques dégagent quatre tendances, à
savoir : la tendance marxiste, la tendance actionna liste, la tendance in
stabilisatrice du système et la tendance structuro-fonctionnaliste.
1.2.1 La tendance marxiste
Le modèle systémique tel que proposé par
K. MARX, à l'instar de G. GURVITCH, de A.TOURAINE, etc., se veut
matérialiste. Il considère la société comme un
système dont l'homme est la cause, l'artisan et l'acteur de son
changement ou de son évolution. Fonction de la vision
matérialiste du monde, fondé sur le rejet de la
métaphysique dans l'explication du fonctionnement et du changement
social, ce système trouve son origine dans l'économie. Ici, il se
caractérise par ces forces productives qui se déploient dans un
mode de production.
Les rapports sociaux qui en découlent sont souvent
conçus par les marxistes en termes des inégalités par
rapport aux moyens de production. Ils aboutissent à une
hiérarchie discriminatoire des forces productives et entraînent la
naissance des classes sociales. Celles-ci, moteur de l'histoire sociale,
développent leurs actions respectives par la conscience collective et
individuelle que les membres ont de leurs positions sociales et de leurs
intérêts.
La divergence de ceux-ci, créant une conscience de
classe, entraîne un processus révolutionnaire
concrétisé par la lutte des classes (K. Marx) ou le conflit
interne (A. Touraine), etc. Cette lutte des classes se solde par un engagement
social porteur de la répression, de la discrimination et d'une
société communiste (système social communiste) sans
classes.
L'objectif d'une telle construction systémique est la
recherche du changement social. Le mérite de ses tenants tient au fait
qu'ils reconnaissent cette dynamique à toute société en
dépit de leur monisme caractérisé par l'unicité
historique des sources de la dynamique sociale (la lutte des classes) et de
leur futur unique (communisme) comme aboutissement de la dite lutte.
Par rapport à notre objet d'étude, nous pensons
que cette tendance du modèle systémique ne peut pas nous
permettre d'atteindre l'objectif scientifique que nous poursuivons, d'autant
plus que l'aspect spirituel de l'homme n'est pas pris en compte dans le
processus du changement social.
1.2.2 La tendance actionnaliste
Elle présente le système social comme un
ensemble de sous-systèmes constitués distinctement en rapport
avec la variabilité de la nature du milieu pour répondre aux
impératifs fonctionnels, notamment la poursuite de buts, la
stabilité normative ou latente, l'adaptation des membres dans le
système social.
Comme on le voit, le système est ainsi conçu
pour des impératifs qui nécessitent une action sociale.
D'où il comprend les orientations subjectives, les modalités
objectives de l'action c'est-à-dire les désirs individuels et les
moyens extérieurs à l'individu, les valeurs, les normes et les
règles morales qui garantissent la fin, la satisfaction des besoins
fondamentaux.
En dépit de son caractère abstrait et
réductionniste du système social à la psychologie
culturelle, cette conception systémique a le mérite d'avoir
présenté la société comme un complexe de
sous-systèmes distincts et spécifiques par la nature de leur
milieu environnant et des problèmes que la société
rencontre.
Confrontée à notre étude sur le
pentecôtisme, cette tendance pourrait bien nous permettre de saisir la
pratique sociale à travers l'analyse du comportement des fidèles.
Cependant, nous la rejetons par le fait qu'elle ne fait pas l'analyse des
fonctions que remplit le système pentecôtiste.
1.2.3 La tendance instabilisatrice
Elle va au-delà du postulat systémique de base
(interdépendance des éléments constitutifs du
système) et conçoit le système comme une
réalité constamment instable à cause de l'agencement plus
ou moins vulnérable des unités différenciées qui le
composent ; agencement soumis à une exigence permanente de
composition (G. BALANDIER) à cause des pressions de l'environnement (L.
DEBAYLE). Les rapports d'interaction sont condamnés par la notion
d'autorégulation. Il en ressort des dynamiques interne et externe que le
système est appelé à subir et qui constituent une
propriété fondamentale36(*).
L'imprécision du moment auquel les
éléments systémiques exhibent leurs différences
pour déclencher les tensions et débloquer le processus dynamique,
et le monisme vis-à-vis des mécanismes de production et de
réciprocité du changement intrasystémique ainsi que le
soutien de l'idée de la permanence du changement dans le système
sont les faiblesses caractéristiques de cette tendance.
Cette tendance ne cadre pas avec notre objet d'étude
dans la mesure où les éléments constitutifs du
pentecôtisme (doctrine, culte et communauté) en tant que religion
particulière ne sont pas porteurs des tensions qui puissent aboutir
à une situation d'instabilité.
1.2.4 La tendance structuro fonctionnaliste
Dans le cadre de cette étude, notre modèle
théorique se réfère à la théorie
systémiste de tendance structuro fonctionnaliste telle que l'a
présentée H. JANNE37(*). Dont les étapes d'analyse sont les
suivantes :
1°. Définition de la fonction, sa place dans la
typologie en cause ;
2°. Définition de la structure
à laquelle cette fonction se rapporte ;
3°. Description suffisante de tout le
contexte constitué par le système social ;
4°. Etude du besoin auquel répond la
fonction ;
5°. Analyse des mécanismes par
lesquels la fonction est remplie ;
6°. Exigences fonctionnelles ;
7°. Fonctions latentes
éventuelles ;
8°. Substituts fonctionnels et survivances
éventuels ;
9°. Aspects dysfonctionnels
éventuels ;
10°. Comparaison de la fonction
complètement analysée et expliquée avec des
fonctions analogues ;
11°. Recherche des
régularités.
Le choix que nous avons porté sur ce modèle est
fondé sur la nature du sujet qui fait appel à la théorie
des fonctions sociales de la religion et aussi, comme le pense MUSASA KABOBO,
la tendance structuro fonctionnaliste présente l'avantage consistant en
une identification de l'ensemble des structures sociales avec leurs fonctions.
Par ces dernières, le système social devient une
réalité toujours stable. En même temps, elle permet une
saisie aisée des carences ou des excessivités susceptibles de
reconditionner l'équilibre social par la reconversion des
différents rôles des éléments systémiques
vis-à-vis des dysfonctions.
2 Conclusion
partielle
Ce premier chapitre de notre travail a
porté essentiellement sur les considérations d'ordre
théorique. Il a apporté un éclaircissement sur le contenu
que nous donnons aux concepts utilisés dans ce travail tout en insistant
sur le sens sociologique. Il s'agit des concepts de pratique religieuse, de
pentecôtisme et du développement intégral sans pour autant
perdre de vue d'autres concepts qui leur sont liés.
La nature du phénomène étudié nous
a obligé de recourir au structuro-fonctionnalisme comme théorie
explicative de nos données empiriques. Cependant, le modèle
présenté par H. JANNE nous a paru le meilleur pour des raisons
que nous avons évoquées ci-haut.
3 CHAPITRE II. LE PENTECOTISME A
LUBUMBASHI
Ce deuxième chapitre de notre travail aborde
l'étude de quatre sections essentielles dont la première
présente la ville de Lubumbashi, dans ses limites actuelles, en tant que
notre cadre d'investigation. La deuxième section essaie d'expliquer le
contexte socio-historique de l'émergence du pentecôtisme au monde,
en République Démocratique du Congo et au Katanga,
précisément à Lubumbashi. La troisième section
donne les résultats de l'enquête qui a consisté à
identifier, dans la ville de Lubumbashi, toutes les communautés
pentecôtistes. En fin, la quatrième section présente
l'organisation générale des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi.
2.1 La présentation du milieu d'étude
Nous rappelons que notre étude a pour champ
d'investigation la ville de Lubumbashi dans ses limites actuelles. Cette
présentation porte sur ses aspects historique, géographique,
administratif, démographique et religieux.
2.1.1 Aspect historique
La ville de Lubumbashi, jadis Elisabethville, prit naissance
en 1910 lors qu'on choisit le plateau et la bourgade qui dominent la
rivière Lubumbashi au même moment de l'entrée du rail
venant du Sud.
La naissance d'une ville n'est pas un fait du hasard.
Plusieurs raisons ont concouru à sa création dont celles d'ordres
économique et politique. L'exploitation minière a
été à la base de la création et du
développement de cette ville.
En 1911, le plan de la première cité
indigène est dressé et sa réalisation
préparée. Le 18/08/1932, l'Ordonnance n°76/AIMO du
Gouverneur du Katanga crée le centre extra coutumier d'Elisabethville.
Il est divisé en quatre quartiers : le quartier du commerce, celui
de la cité ouvrière comprenant les camps des travailleurs, le
quartier central et le quartier d'extension situé à l'emplacement
de l'actuelle commune de la Kenya.
Par l'Ordonnance n°298/AIMO du 25 juin 1941,
Elisabethville obtint le statut d'une ville limitée au sud par l'avenue
limite Sud (actuelle avenue Likasi) et au nord, par l'avenue Drogmans (avenue
Kimbangu), à l'Est, par le rail du chemin de fer et à l'Ouest,
par l'avenue Kamanyola jusqu'aux usines de l'Union Minière du
Haut-Katanga ( Gécamines).
Depuis lors, et surtout dès les années 1970, la
ville connut une extension rapide mais de plus en plus
désordonnée.
2.1.2 Aspect géographique
La ville de Lubumbashi est ceinturée par le territoire
de Kipushi, district du Haut-Katanga. Elle est limitée :
- Au Nord, par les quartiers Kasapa et Kimbeimbe à 15Km
sur la route Likasi dans la commune Annexe ;
- Au Sud, par les quartiers Kalebuka et Kasungami dans la
commune Annexe ;
- A l'Est, par les quartiers Naviundu et Luwowoshi dans la
commune Annexe ;
- A l'Ouest, par les quartiers Kisanga et Munua dans la
commune Annexe.
En bref, elle est limitée par la commune Annexe qui
forme sa ceinture verte à tous les points cardinaux du territoire de
Kipushi. Elle s'étend sur une latitude Nord de 11°36' et
11°42' de latitude Sud. 27° de longitude Est et enfin 27°30' de
longitude Ouest.
Sa pluviométrie se situe entre 1200 mm/an et
1500mm/an. Deux saisons caractérisent la ville ayant l'alternance
suivante :
- saison des pluies (fin octobre à mi-avril)
et
- saison sèche (fin avril à fin septembre).
Notons que pendant les mois d'Août, Septembre et
Octobre, il y a une forte chaleur.
Du Nord au Nord-Ouest vers le Sud-est, deux grandes
rivières traversent la ville, à savoir : la rivière
Kafubu et la rivière Lubumbashi.
La ville compte aussi quatre ruisseaux de faible débit
en saison sèche qui composent son bassin hydrographique. Il s'agit
de Katuba, Kimilolo, Kiswishi et Naviundu
2.1.3 Aspect administratif
La ville de Lubumbashi est dirigée par un Maire.
Celui-ci est secondé par un Maire adjoint. Voici à titre
indicatif la chronologie des autorités urbaines ayant dirigé
cette ville à partir de 1960 jusqu'en novembre 2008.
Tableau 1: Les
autorités ayant dirigé la ville de Lubumbashi de 1960 à
2008
N°
|
NOMS, POST-NOMS ET PRENOMS DES AUTORITES
URBAINES
|
PERIODES
|
01
|
MWEPU Boniface
|
1960-1964
|
02
|
DISASE Jérôme
|
1964-1966 (mars)
|
03
|
KATONTOKA USSENI Bernard
|
1966 (n'a fait que 3 mois)
|
04
|
ASSUMANI BASANYA LUKILI André Dedy
|
1966-1968
|
05
|
LIHAU NKUMU KOMPANYI
|
1968
|
06
|
KILANGA KUFI Joseph
|
1969-1970
|
07
|
MANKWE Félix
|
1970
|
08
|
KONDE VILA KIKANDA Bonaventure
|
1970
|
09
|
IKOLO WON DANGELA Sébastien
|
1970-1972
|
10
|
KANI-ANIANGI Véronique
|
1972-1973
|
11
|
MPAMBIA MUSANGA BEKAJA
|
1973-1974
|
12
|
DIKITELEBWISI MABIALA Charles
|
1974-1977
|
13
|
NZITA M'PUATIDU MAVAMBU
|
1977
|
14
|
Colonel FARIALA EUTSHA
|
1977-1978
|
15
|
MAKOLO TIBIKILAYI Jean Bosco
|
1978
|
16
|
M'VUMANGETI M'FUSUKILA
|
1978-1979
|
17
|
MOKOLO MATAMBA MOFUL
|
1979-1981
|
18
|
KOYAGIALO NGBASE-TE-GERENGBO Louis
|
1982-1984
|
19
|
LUFUNISABO BONDOKI
|
1984-1985
|
20
|
BASEMBE EMINA
|
1985-1987
|
21
|
MASTAKI NYEMBO WABAZILA MPUKU Célestin
Grégoire
|
1987-1991
|
22
|
MULUNGA KABWESE SEYA Christophe
|
1991-1996
|
23
|
SAMUTELA NDONGA Louis
|
1996-1997
|
24
|
KASEBA MAKUNKO Floribert
|
1997-2008
|
25
|
NTAMBILE Marie-Grégoire
|
Septembre 2008 -
|
Source : Rapport
annuel /exercice 2007 de la Division provinciale des Affaires
Intérieures/Katanga (pp.4-5).
La ville de Lubumbashi compte sept communes dépourvues de
la personnalité juridique au terme du Décret-loi n°081/98 du
02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la
République Démocratique du Congo, et sont composées de
quarante trois quartiers.
Tableau 2: Les communes de la
ville de Lubumbashi et leurs quartiers respectifs.
N°
|
Annexe
|
Kamalando
|
Kampemba
|
Katuba
|
Lubumbashi
|
Kenya
|
Ruashi
|
01
|
Kisanga
|
Kitumaïni
|
Bel-air I
|
N'sele
|
Lido-Golf
|
Lualaba
|
Bendera
|
02
|
Kasungami
|
Njanja
|
Bel-air II
|
Bukama
|
Makutano
|
Luapula
|
Kalukuluku
|
03
|
Munua
|
-
|
Kigoma
|
Kaponda Nord
|
Mampala
|
Luvua
|
Matoleo
|
04
|
Naviundu
|
-
|
Kampemba
|
Kaponda Sud
|
Lumumba
|
-
|
Congo
|
05
|
Luwowoshi
|
-
|
Bongonga
|
Bana Katanga
|
Kiwele
|
-
|
Shindaïka
|
06
|
Kasapa
|
-
|
Industriel
|
Musumba
|
Kalubwe
|
-
|
Kawama
|
07
|
Kalebuka
|
-
|
Kafubu
|
Kisale
|
Gambela
|
-
|
Luano
|
08
|
Kimbeimbe
|
-
|
-
|
Lufira
|
-
|
-
|
-
|
09
|
-
|
-
|
-
|
Upemba
|
-
|
-
|
-
|
Source : Rapport
annuel exercice 2003, Division des Affaires intérieures.
Les autorités politico administratives qui dirigent ces
entités se présentent comme suit :
Tableau 3: Les
autorités communales de la ville de Lubumbashi
N°
|
Communes
|
Noms de bourgmestres
|
01
|
Annexe
|
Michel KALWA
|
02
|
Kamalondo
|
Richard KAHOZI MATULIZO
|
03
|
Kampemba
|
Jeanne MALOBA NGOY
|
04
|
Katuba
|
Ildefonse MPALANG MUTOK
|
05
|
Kenya
|
Stanislas MWENZE KALENGA
|
06
|
Lubumbashi
|
ZAIDI KAYOWA
|
07
|
Ruashi
|
André TSHIKWEJ
|
Source : Notre enquête
à la mairie de Lubumbashi, le 12 /12/2008.
Nous signalons que ces autorités municipales ont
été nommées par l'Ordonnance présidentielle au mois
d'octobre 2008 en attendant les élections locales qui seront
organisées incessamment dans le pays.
2.1.4 Aspect démographique
Tableau 4: Les statistiques
démographiques de la ville de Lubumbashi par entité en
2008
N°
|
Communes
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
01
|
Annexe
|
63679
|
62574
|
52484
|
49391
|
228128
|
02
|
Kamalondo
|
8181
|
7857
|
8634
|
7857
|
32529
|
03
|
Kampemba
|
75570
|
77079
|
100735
|
105096
|
358530
|
04
|
Katuba
|
60067
|
63529
|
76423
|
87509
|
287528
|
05
|
Kenya
|
22964
|
23407
|
29962
|
30076
|
106409
|
06
|
Lubumbashi
|
53086
|
50881
|
63091
|
67063
|
234121
|
07
|
Ruashi
|
33144
|
34827
|
52339
|
55184
|
175494
|
Total
|
316691
|
320154
|
383718
|
402176
|
1422739
|
Source : Rapport annuel, Mairie
de Lubumbashi, Hôtel de ville /2008, p. 50
Les données contenues dans ce tableau ne concernent
que la population congolaise vivant à Lubumbashi en 2008. Les
données démographiques de l'année 2009 n'étant pas
encore disponibles jusqu'au moment où nous terminions la
rédaction de ce travail.
La population totale était estimée à
1.422.739 habitants en 2008. Voici comment se présentait l'aspect
démographique de la ville de Lubumbashi cinq ans en
arrière :
Tableau 5 : Etat
comparatif pour les cinq dernières années
Années
|
Hommes
|
Femmes
|
S/Tot
|
Garçons.
|
Filles
|
S/Total
|
Total général
|
2003
|
303.159
|
302.019
|
605.178
|
343.804
|
366.980
|
710.784
|
1.315.962
|
2004
|
299.132
|
314.389
|
613.521
|
352.417
|
390.560
|
742.977
|
1.356.498
|
2005
|
308.568
|
310.486
|
619.054
|
362.875
|
385.399
|
748.274
|
1.367.328
|
2006
|
306.847
|
300.842
|
607.689
|
364.811
|
387.415
|
752.226
|
1.359.915
|
2007
|
304.613
|
299.031
|
603.644
|
367.316
|
389.852
|
757.168
|
1.360.812
|
2008
|
316.691
|
320.154
|
636.845
|
383.718
|
402.176
|
785.894
|
1.422.739
|
Source : Rapport annuel, Mairie de
Lubumbashi, Hôtel de ville /2008, p. 53
Lorsqu'on analyse les données de l'année 2008,
et cela est valable pour les autres années à des degrés
divers, on se rend compte que le nombre d'habitant par commune est en rapport
avec l'étendue de cette dernière.
En effet, la commune de Kampemba vient en
première position avec 358.530 habitants, soit 25% de la population
totale. Les autres communes se suivent dans l'ordre que voici :
- 2° commune de katuba, 287.528
habitants, soit 20% ;
- 3°commune Lubumbashi, 234.121
habitants, soit 17% ;
- 4° commune de Annexe, 228.128
habitants, soit 16% ;
- 5° commune de la Ruashi, 175.494
habitants, soit13% ;
- 6° commune de la Kenya, 106.409
habitants, soit 7% et
- 7° commune de Kamalondo, 32.529
habitants, soit 2%.
S'agissant du rapport entre les hommes et les femmes et/ou
entre les garçons et les filles, il se dégage que 51% de la
population totale est constituée des femmes ou des filles, alors que les
hommes ou les garçons ne sont représentés qu'à
concurrence de 49%.
Nous faisons remarquer par ailleurs que la ville de
Lubumbashi n'est pas habitée que par des nationaux, il y a aussi des
résidents étrangers des diverses nationalités. En voici
les statistiques :
Tableau 6 : Populations
étrangères vivant à Lubumbashi en 2008
Nationalité
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Albanaise
|
0
|
2
|
0
|
1
|
3
|
Allemande
|
2
|
1
|
4
|
0
|
7
|
Américaine
|
7
|
1
|
12
|
0
|
20
|
Angolaise
|
407
|
449
|
411
|
462
|
1729
|
Arabe
|
1
|
|
11
|
0
|
12
|
Argentine
|
2
|
3
|
0
|
0
|
5
|
Australienne
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
Autrichienne
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Belge
|
121
|
48
|
110
|
51
|
330
|
Britannique
|
15
|
9
|
23
|
15
|
61
|
Burkinabaise
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Burundaise
|
31
|
22
|
52
|
20
|
126
|
Camerounaise
|
31
|
0
|
41
|
|
72
|
Canadienne
|
11
|
19
|
21
|
15
|
65
|
Chinoise
|
54
|
0
|
51
|
1
|
107
|
Chypriote
|
5
|
0
|
3
|
0
|
8
|
Espagnole
|
20
|
14
|
27
|
19
|
80
|
Française
|
23
|
9
|
35
|
2
|
69
|
Ghanéenne
|
2
|
8
|
3
|
0
|
13
|
Grecque
|
1
|
0
|
16
|
0
|
17
|
Guinéenne
|
20
|
13
|
15
|
10
|
58
|
Hellénique
|
82
|
82
|
78
|
54
|
296
|
Indienne
|
220
|
116
|
190
|
36
|
562
|
Italienne
|
28
|
13
|
20
|
16
|
77
|
Ivoirienne
|
7
|
16
|
8
|
14
|
45
|
Juive
|
2
|
0
|
3
|
0
|
5
|
Kenyanne
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Libanaise
|
169
|
68
|
160
|
28
|
425
|
Luxembourgeoise
|
8
|
4
|
0
|
0
|
12
|
Malawite
|
65
|
74
|
69
|
55
|
263
|
Malienne
|
63
|
67
|
61
|
36
|
227
|
Marocaine
|
7
|
0
|
6
|
0
|
13
|
Mauricienne
|
3
|
5
|
3
|
4
|
15
|
Mauritanienne
|
2
|
4
|
2
|
3
|
11
|
Mozambicaine
|
13
|
13
|
16
|
8
|
50
|
Néerlandaise
|
9
|
6
|
3
|
1
|
19
|
Nigériane
|
4
|
7
|
5
|
4
|
17
|
Pakistanaise
|
7
|
5
|
1
|
3
|
16
|
Polonaise
|
18
|
0
|
14
|
0
|
32
|
Portugaise
|
23
|
18
|
19
|
11
|
71
|
Roumaine
|
6
|
4
|
0
|
0
|
10
|
Ruandaise
|
17
|
5
|
11
|
10
|
47
|
Sénégalaise
|
19
|
17
|
22
|
9
|
67
|
Sierra léonaise
|
10
|
15
|
9
|
7
|
41
|
Somalienne
|
2
|
0
|
3
|
0
|
5
|
Sud africaine
|
43
|
112
|
47
|
28
|
230
|
Suédoise
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Syrienne
|
0
|
3
|
0
|
7
|
10
|
Tanzanienne
|
46
|
42
|
56
|
28
|
172
|
Togolaise
|
1
|
0
|
51
|
0
|
52
|
Vietnamienne
|
1
|
5
|
2
|
5
|
13
|
Zambienne
|
1769
|
2179
|
1648
|
2286
|
7882
|
Zimbabwéenne
|
1
|
0
|
4
|
0
|
5
|
Total
|
3383
|
3475
|
3381
|
3254
|
13493
|
Source : Rapport annuel de la
Mairie de Lubumbashi/ 2008, pp.54-55.
Lorsqu'on met ensemble la population congolaise et la
population étrangère ainsi recensées, on constate que la
ville est peuplée de 1.436.232 âmes. Mais la population
étrangère ne représente que 0,94% de la population
totale.
2.1.5 Aspect religieux
Lorsqu'on cite la ville de Lubumbashi surtout de
l'extérieur d'elle et/ou du pays, on pense vite aux activités
minières et industrielles qui caractérisent son économie.
A tel enseigne que son apport dans le budget national était très
considérable lorsque la Gécamines et la Société
Nationale de Chemin de fer du Congo fonctionnaient normalement. Lubumbashi a
ainsi était qualifié du poumon du pays.
A l'heure actuelle, elle est devenue un centre religieux
important. Les activités religieuses sont visibles presque dans tous les
quartiers voire sur toutes les avenues et les rues avec un rapprochement
quelque peu inquiétant entre les communautés religieuses.
Fort malheureusement, il nous a été
donné de constater que ce secteur n'est pas bien géré par
les services compétents de l'Etat. Le service notarial de la ville
chargé de poser des actes notariaux au profit des associations ainsi que
la division provinciale de la justice, qui a la charge d'octroyer la
personnalité civile à ces genres d'associations (Eglises), ne
disposent pas de statistiques fiables sur les communautés religieuses
qui évoluent à Lubumbashi.
Devant une telle difficulté liée à la
gestion des données statistiques officielles sur les
phénomènes religieux, nous nous sommes senti obligé de
reconstituer le fait en menant une enquête systématique sur toute
l'étendue de la ville. Notre constat, c'est que cette dernière
renferme actuellement une diversité de communautés religieuses.
Cependant, nous faisons remarquer que notre étude porte exclusivement
sur le pentecôtisme à Lubumbashi. (Cfr. II.3. Les
communautés pentecôtistes recensées à Lubumbashi).
2.2 Le contexte socio-historique du pentecôtisme
Dans cette deuxième section de ce chapitre, il est
question de présenter le contexte socio-historique de l'émergence
du pentecôtisme à travers le monde, au Congo-Kinshasa, au Katanga
et à Lubumbashi. Elle est subdivisée en quatre points dont le
premier abordera la préhistoire du mouvement pentecôtiste, le
second les origines du pentecôtisme et son développement, le
troisième du pentecôtisme aux mouvements charismatiques et le
quatrième l'aperçu historique du pentecôtisme au
Katanga.
2.2.1 La préhistoire du mouvement
pentecôtiste
Le pentecôtisme se rattache à une tradition.
Depuis le troisième siècle en tout cas, a existé, dans
l'histoire de la pensée chrétienne, la conception d'un salut en
deux étapes : d'abord, l'événement de la conversion,
puis, après un plus ou moins long intervalle, une opération
distincte de l'Esprit-Saint. Cette distinction s'est d'abord exprimée
dans les sacrements catholiques du baptême et de la confirmation ;
elle est passée à l'arrière-plan à la
Réforme pour réapparaître avec les Puritains, puis avec
John Wesley.
Calvin et Luther avaient insisté sur la
nécessité d'une expérience intérieure de conversion
au Christ Seigneur. Cette expérience de conversion personnelle,
renforcée dans ses aspects subjectifs dans le piétisme, devint
dans le méthodisme de John Wesley la « première
bénédiction ». Cette première
bénédiction correspondait à la conversion et accomplissait
la justification du croyant. Mais la confiance faite à
l'expérience réclame la multiplication des expériences, et
dans les milieux très déshérités qu'atteignait
Wesley, la nécessité se fit vite sentir d'une
« deuxième bénédiction » qui rendrait
la persévérance possible et permettait la sanctification du
croyant. Dès les débuts du méthodisme en Grande-Bretagne
se produisirent des explosions d'effervescence religieuse, accompagnées
de glossolalie. Le candidat à la première ou à la
deuxième bénédiction tombait à la renverse comme
foudroyée ou se roulait par terre, commençait à aboyer ou
se livrait à une danse sauvage.
Ces manifestations physiques cessèrent peu à
peu dans le méthodisme en Grande-Bretagne, mais, elles se
développèrent aux U.S.A. après la guerre de
sécession dans les « mouvements de sainteté »
issu du méthodisme. Elles conduisirent, dans les différents
réveils de la frontière, aux aboiements des « barking
saints », aux saintes contorsions de ce qu'on a appelé le
« holy rollism ».
L'idée d'une deuxième bénédiction
suscita de vives controverses à l'intérieur du méthodisme
et dans les mouvements de sainteté où on en vint à parler
de cette expérience comme d'un « baptême de
l'Esprit ». De leur côté, les réveils baptistes
qui s'étaient étendus dans le Sud et l'Ouest affirmaient le
caractère radical d'une expérience unique, celle de la
conversion, et réservaient l'expression « baptême du
Saint-Esprit » à cette expérience d'initiation à
la vie chrétienne.
Mais déjà, dans les mouvements de
sainteté qui se séparèrent du méthodisme à
la fin du XIXe siècle, l'idée d'une troisième
expérience faisait son chemin : elle ne se rapprochait plus
à la sanctification, mais était un don de puissance en vue du
témoignage apostolique. C'est cette dernière conception qui
prévalut dans le pentecôtisme.
2.2.2 Les origines du pentecôtisme et son
développement
On admet généralement que le pentecôtisme
a trouvé son origine dans l'Ecole de Topeka (Kansas) en janvier 1901. Un
groupe d'étudiants, sous la direction de Charles Parham, pasteur
méthodiste et fondateur de cette Ecole, centrait sa recherche sur
« le baptême du Saint-Esprit ». Ils cherchaient
« un revêtement de la puissance d'en- haut ».
Le récit que fait Miss Ozman de
l'événement a souvent été repris tel quel,
naïvement, par les prédicateurs pentecôtistes : comme
lors de la première pentecôte, l'Esprit descend sur le groupe en
prière, une des participantes se met à louer Dieu en
langues ; bientôt l'expérience se répand au groupe
entier et rayonne vers l'extérieur. Le pentecôtisme était
né tout droit descendu du ciel.
Avec Jean Séguy, essayons de replacer le récit
dans son contexte : « comme quelques autres, je pensais avoir
reçu le baptême du Saint-Esprit lors d'une expérience
antérieure de consécration. Mais lorsque j'appris que le
Saint-Esprit devait se communiquer en plus grande plénitude, mon coeur
se mit à avoir faim de ce consolateur promis ».
Entre les lignes, on devine les dissensions qui divisaient les
mouvements de sainteté : tous attendaient un
« baptême de l'Esprit », mais pour les uns, c'est une
expérience toute intérieure ; pour les autres, ce
baptême devait s'accompagner de signes visibles. Toute la recherche de
l'Ecole biblique de Topeka visait à découvrir les critères
et les signes de ce baptême dans le Nouveau Testament. « Au
moment où des mains se posaient sur ma tête, le Saint-Esprit tomba
sur moi, et je commençai à parler en langues, glorifiant
Dieu », continue Miss Ozman.
Dûment instruits sur le rapport qui doit exister entre
imposition des mains, parler en langues et réception du Saint-Esprit,
les étudiants de Charles Parham en arrive à la conviction que le
seul signe certain du baptême de l'Esprit, selon le Nouveau Testament,
était le parler en langues.
Pour le sociologue français, cet
événement de Topéka marque le début d'une
domestication des phénomènes physiques du baptême dans le
Saint-Esprit. En effet, dans l'Amérique d'après la guerre de
sécession, le « holy rollism », les saints
aboiements apparaissent aux yeux des gens du Nord plus cultivés,
déjà atteints par la critique biblique et la diffusion de
l'évolutionnisme, comme caractéristiques des moeurs
arriérées du Sud. Et tout l'effort du pentecôtisme consista
à orienter ces manifestations, jugées théologiquement et
socialement inadmissibles, vers une forme d'expression plus facilement
contrôlable et reprise dans le Nouveau Testament, à savoir la
glossolalie. Le pentecôtisme apparaît comme un compromis religieux
et social. Et le sociologue insiste sur cette ambiguïté
fondamentale du pentecôtisme qui, d'une part, provoque la liberté
de l'Esprit et, d'autre part, doit empêcher que « le dieu
n'aille trop loin ».
L'expérience pentecôtiste se répandit par
l'intermédiaire de W.J. Seymour, pasteur baptiste noir et
élève de l'Ecole de Topéka, jusqu'à Los Angeles.
C'est là, en 1906, dans l'Eglise noire d'Azussa Street dont il
était un des prédicateurs, que le pentecôtisme trouva son
origine comme mouvement national et international. Les réunions entre
noirs et blancs étaient interdites à l'époque. A l'origine
du moins, le pentecôtisme apparaît comme révolutionnaire.
Rejeté par les mouvements de sainteté et les
congrégations baptistes, le pentecôtisme a dû former ses
propres assemblées. Des courants se répandirent par communication
orale dans le tiers monde, en Amérique latine et en Afrique. Une autre
partie s'organisa, principalement aux USA et en Europe, en différentes
dénominations, comme les « assemblées de
Dieu » ou les églises évangéliques du
réveil. L'élan révolutionnaire s'y perdit rapidement.
2.2.3 Pentecôtisme aux mouvements charismatiques
Dès 1956, le pentecôtisme commença
à pénétrer dans les grandes Eglises protestantes aux USA.
Il débuta dans l'Eglise épiscopale de Van Nuys en Californie,
puis par l'intermédiaire du « Full gospel businessmen's
fellowship international » et du Ministère de David du
Plessis, souvent surnommé Monsieur Pentecôte, il se
répandit dans toutes les Eglises protestantes des USA.
Dès l'automne 1966, il atteignit le catholicisme
à partir d'un groupe de quatre laïcs de l'Université
Duquesmne (Pennsylvanie), devenant un événement
transconfessionnel : le néo-pentecôtisme ou le renouveau
charismatique, comme on l'appelle quelque fois, était né. Il se
répandit rapidement aux USA, en Amérique du Sud, surtout au
Chili, en Afrique où l'on constate de nombreux réveils en milieu
païen, puis en Europe. Il connaît un certain succès en milieu
tzigane (pasteur Le Cossec en France) ; le pentecôtisme correspond
mieux à l'univers mythique tzigane que le catholicisme
post-conciliaire.
Hollenweger notait l'existence dès 1910 d'un
néo-pentecôtisme dans les Eglises protestantes traditionnelles
d'Allemagne, de France (avec les frères Dallières) et de Suisse
(avec les frères de Rougemont). Mais il exprimait aussi la crainte de
voir ce néo-pentecôtisme européen, non fondamentaliste et
oecuménique submergé par la nouvelle vague de pentecôtisme
américain. Le succès qu'a connu l'évangéliste J.L.
Jayet auprès de nombreux groupes protestants de Suisse et de France
confirme bien ces craintes. La spontanéité des premiers cultes
pentecôtistes fait place à l'emploi massif de la suggestion
collective, les chutes à la renverse sont savamment orchestrées,
la pauvreté du message est compensée par des techniques de
création d'atmosphère. L'évangéliste,
installé à Vichy, excelle dans l'art d'envoyer des lettres
« personnalisées » à l'ordinateur, d'urgents
appels de fonds, comme son compatriote Jean-Michel CRAVANZOLA, récemment
condamné en Suisse pour escroquerie. Ce néo-pentecôtisme,
importé d'Amérique, comporte un sérieux risque de
régression vers les « saintes contorsions » du
« holy rollism ».
Contrairement au pentecôtisme, les groupes
charismatiques se développent généralement, dans un
premier temps du moins, à l'intérieur des paroisses. Cependant,
la présence, au sein de paroisses traditionnelles, de chrétiens
qui identifient leur cause à celle du Saint-Esprit, n'est pas sans poser
quelques problèmes. La tendance sectaire est plus accentuée dans
le néo-pentecôtisme protestant ; en revanche le souci
principal du pentecôtisme catholique est de rester dans l'unité de
l'Eglise ; le prix à payer est souvent le conformisme et la
soumission aux Autorités.
Le pentecôtisme catholique considère un peu
comme péché originel le fait de descendre d'une secte
protestante, et il essaye, avec plus ou moins de bonheur, de se rattacher
directement, par -dessus le pentecôtisme historique, à la
tradition orientale. Mais, si la théologie orientale met l'accent sur le
Saint-Esprit, elle ne le lie pas pour autant à une expérience
religieuse particulière, reconnaissable à des signes physiques.
Le pentecôtisme n'est d'ailleurs pas encore parvenu à atteindre
les Eglises orthodoxes.
La doctrine pentecôtiste, en passant dans les grandes
Eglises, a dû s'accommoder de diverses nuances. Tous les groupes
charismatiques prêchent une expérience distincte de la conversion,
le « baptême » ou « l'effusion de
l'Esprit ». Mais la glossolalie n'en est plus
considérée comme le signe indispensable. A l'exception de ce
point, la doctrine pentecôtiste a été transplantée,
pratiquement telle quelle, dans le néo-pentecôtisme protestant. La
plupart des groupes pratiquent le baptême ou le rebaptême d'adultes
par immersion, souvent considéré comme condition du
« baptême dans l'Esprit ». Les groupes catholiques
qui ont adopté cette pratique affirment le caractère non
sacramentel de ce rebaptême : celui qui s'y soumet veut vivre
consciemment l'expérience de sa mort et de sa résurrection avec
le Christ dont son baptême d'enfant l'a frustré. C'est aussi, du
côté protestant, la position de l'union de prière de
charmes qui, officiellement du moins, ne pratique plus de rebaptême mais
des « confirmations par immersion ».
En passant par le catholicisme, la doctrine
pentecôtiste a subi une transposition : le « baptême
dans l'Esprit » devient la réactualisation de l'Esprit
reçu lors des sacrements du baptême et de la confirmation. Marie
est perçue comme la première charismatique du Nouveau
Testament : « pleine de grâce » signifie
« dotée de tous les charismes ». La vierge devient
souvent la médiatrice de l'Esprit : « respirer Marie,
c'est aspirer l'Esprit Saint », déclare le Cardinal Suenens
dans « une nouvelle Pentecôte ». On assiste, d'autre
part, dans le pentecôtisme catholique à une remise à
l'honneur de pratiques en recul depuis Vatican II, comme la récitation
du Rosaire, des litanies, la pratique de la confession sacramentelle ou
l'adoration du Saint Sacrement. Le critère de l'Esprit devant une
prophétie est la fidélité à la doctrine catholique
souvent la plus traditionnelle : un certain pentecôtisme
paraît une régression vers un catholicisme
préconciliaire.
Le néo-pentecôtisme est
généralement fondamentaliste ; ce trait est plus
marqué dans les groupes protestants : le croyant
« charismatique » affirme la liberté de l'Esprit,
mais continue souvent à lier l'Esprit de Jésus à des
modèles socioculturels déterminés par des contingences
historiques. Dans la plupart des groupes, le charisme d'enseignement reste
fermé à la femme : ce qui ne l'empêche pas d'en user
et abuser par le biais de la prophétie et du témoignage. N.
Beaupère `note la même inconséquence dans le
pentecôtisme catholique : en refusant à la femme
l'accès au sacerdoce, il perpétue, selon elle, l'antique
confusion entre le biologique et le charismatique ; il lie finalement les
charismes ministériels à la nature et, en définitive, aux
organes mâles de la reproduction.
L'apparition d'un pentecôtisme catholique a
suscité de violentes réactions chez les pentecôtistes dits
historiques. : « Ou bien vous quittez l'Eglise catholique ou
bien le Saint-Esprit va vous quitter », déclarait David
Wilkerson, pasteur des assemblées de Dieu. De leur côté,
des pentecôtistes français répondaient au livre du cardinal
Suenens « une nouvelle Pentecôte » par un
numéro spécial de leur bulletin intitulé « Non,
Monsieur le Cardinal, nous ne sommes pas d'accord » ! Cependant,
les relations se sont détendues. David du Plessis a
désavoué David Wilkerson, et le dialogue s'est ouvert entre le
pentecôtisme historique et le Vatican.
Des contacts se sont aussi établis entre le
pentecôtisme et le Conseil oecuménique des Eglises. J. Sherrill,
dans « Ils parlent en d'autres langues », raconte comment
David du Plessis dont les ennemis de toujours étaient « le
péché, le diable et les pasteurs libéraux » se
sentit poussé, un jour, é détruire « les
murailles que ses amis pentecôtistes et lui avaient élevées
pour la défense de ce qu'ils appelaient « l'évangile
intégral », et à se rendre à New-York
« au quartier général des modernistes » pour
prendre contact avec le Conseil OEcuménique. Certaines Eglises
pentecôtistes sont même entrées dans cet organisme. D'autres
ont expulsé D du Plessis.
Contrairement au pentecôtisme, le mouvement
charismatique s'est toujours voulu oecuménique. Il prend cependant, dans
les différentes confessions chrétiennes, l'aspect d'un
pèlerinage aux sources. Nombreux sont les catholiques qui, avec le
Cardinal Suenens, redécouvrent, dans le renouveau, la maternité
de Marie et leur antique espérance de voir l'unité des
chrétiens se réaliser autour d'elle. Tout aussi nombreux sont les
charismatiques protestants qui se voient confirmés dans leur croyance en
la nécessité, pour recevoir le Saint-Esprit, d'un baptême
ou d'un rebaptême d'adultes par immersion. Ces divergences doctrinales,
ces « différences d'accent » ne semblent pas poser
de sérieux problèmes dans les groupes charismatiques où se
vit un oecuménisme chaleureux, fondé sur une expérience
commune, attribuée au Saint-Esprit.
Jérusalem joue un rôle central dans la
piété et la liturgie charismatiques. L'Union de prière de
Charmes prie pour l'illumination d'Israël dans le sens d'un retour
à l'Eternel et non d'une conversion au christianisme. Renonçant
à tout impérialisme chrétien, certains groupes
catholiques, désavoués par d'autres, vivent aussi
l'oecuménisme avec des musulmans dans le respect de leur identité
culturelle et religieuse. Ces contacts chaleureux entre chrétiens de
confessions différentes, entre chrétiens et non chrétiens,
ne sont pas toujours du goût des Autorités ecclésiastiques.
L'oecuménisme officiel devra néanmoins tenir compte de cet
oecuménisme par la base.
Enfin, les Eglises de réveil tirent leur source de la
réforme. Les principes de base de la réforme sont : la
justification par la foi seule, l'autorité des écritures seules
et le sacerdoce de tous les croyants. L'histoire de l'Eglise met en
évidence les enjeux, les motifs les plus significatifs qui, au cours des
siècles, ont provoqué des fractures.
A cause de l'accent mis sur les fondements de la foi, les
partisans de ce mouvement ont été appelés
fondamentalistes. Une connotation négative pendant qu'eux-mêmes,
ont préféré être appelés
« évangéliques », par opposition au
libéralisme (libéraux). Parmi les évangéliques, au
départ, deux grandes tendances se dessinaient : l'une mettait
l'accent sur l'expérience spirituelle et se concentrait sur
l'étude critique de la Bible en affirmant que le christianisme biblique
pouvait valablement se défendre dans un test savant.
Vers la fin de la première guerre mondiale (1918), les
évangéliques passèrent par une période de
controverse à laquelle ils ont perdu leur réputation. Le
libéralisme, de son côté, avait aussi perdu son prestige.
Car son optimisme ne correspondait plus aux réalités historiques
après la guerre. Et c'est de ce chaos que naquit un autre mouvement dit
« nouvelle orthodoxie » avec des petits groupes à
l'intérieur et une disparité des tendances.
De ces tendances, les uns n'avaient aucune conscience sociale
et se concentraient sur l'évangélisation et l'éthique
personnelle (pas de danse, pas de cinéma, de jeu de cartes,...) ;
une autre tendance se préoccupait de la responsabilité
académique et pour des centres intellectuels ; et une autre encore
se préoccupait de l'évangélisation et de l'action sociale.
Chaque tendance a ses tenants, et nous nous limitons à ne citer que
Billy GRAHAM comme l'un des tenants de cette dernière tendance.
A l'origine de la conviction évangélique, il y
a d'abord et surtout le témoignage de l'Ecriture qui présente des
hommes et des femmes répondant à l'appel du Christ ou des
apôtres à se convertir. A titre d'exemple, l'expérience de
Paul sur la route de Damas. Il a vu sa vie rapidement bouleversée au
point d'emprunter un autre chemin. Sa personne était
réorientée dans la perception de Dieu, du monde, et
d'elle-même par l'intervention souveraine du Seigneur.
Face au rationalisme qui met en danger les dogmes du
christianisme, la conviction évangélique a Augustin (père
de l'Eglise) comme point de départ en passant par Luther dans son
expérience faite de la justification ; de Calvin dans ses
développements théologiques, sur la grâce à Wesley
dans l'évangélisation de masse et l'initiative à la
décision, de ces grands hommes de réveil à Billy GRAHAM
actuellement.
En dehors de l'expérience spirituelle, Henri
BLOCHER38(*) donne
quelques grands axes de l'identité évangélique, à
savoir :
1. Le rapport à Dieu libre de tout intermédiaire
dans le dialogue ;
2. Le rapport décisif à l'écriture ou le
biblisme évangélique qui prolonge « sola
scriptura » des réformateurs, avec le souci, face au
modernisme, de défendre et d'illustrer l'autorité et la
véracité des Ecritures canoniques ;
3. Le rapport à l'homme et au monde marqué par
la sévérité du diagnostic et par rupture ;
4. Le souci missionnaire et l'évangélisation, et
l'accent mis sur la pratique des oeuvres bonnes en accord avec l'éthique
révélée ;
5. La force de l'esprit communautaire et le caractère
confessant des églises évangéliques.
2.2.4 Le pentecôtisme au Katanga
Au Katanga, le pentecôtisme aurait été
introduit dans le Nord avant l'indépendance du pays en juin 1960 avec la
Congo Evangelic Mission. Il fut l'oeuvre toujours de Missionnaires venus de
l'Afrique du sud, notamment WILLIAM BURTON, James SALTER, Joseph BLAKENET et de
Georges AMSTRONG. C'est William BURTON qui aurait dirigé ce groupe des
évangélistes. De ce fait, il est considéré comme
fondateur de Congo Evangelic Mission (CEM).
Avant que cette Eglise ne pénètre en Afrique,
William avait quitté l'Angleterre le 05 juin 1914 pour l'Afrique du Sud
à Johannesburg où il avait passé une année. Il
quitta ce pays accompagné de Joseph BLAKENEY et arrivèrent au
Katanga, plus précisément à Kambove. Une semaine
après, James SALTER et Georges AMSTRONG les suivirent à Kambove.
Les Missionnaires pentecôtistes arrivèrent à MWANZA en
novembre 1915. C'est là qu'ils construisirent la toute première
église le 15 novembre 1915 dont le nom fut « Pentecostal
Mission », c'est-à-dire Mission pentecôtiste, dont le
siège fut à Mwanza. Ce siège devint la première
station de la Communauté pentecôtiste au Katanga.
Après deux ans, la deuxième station fut
créée à Ngoimani. C'est dans cette station que fut
construit le premier hôpital de EEM à l'initiative des mesdames
Richardson et Hodges.
En 1920, une troisième station vit le jour à
Kabondo-Dianda grâce à madame Richardson. Celle-ci était
venue au Katanga après la mort de son mari au Kivu. Elle fut
aidée par Aaronson, Oman, Hedber, Meester venues de l'assemblée
d'Amsterdam. Après avoir construit les stations au Katanga, ils
étaient partis au Kasaï. Et leur toute première
église fut construite à Kipushi en 1921 par Johnstone. Plusieurs
autres stations furent construites à Kinkondja en 1925 ;
à Busangu et à Lulungu en 1926 ; à Kabongo, à
Katompe, à Mutengwa et à Mulongo en 1932 ; à
Kashukulu en 1940, à Kongolo en 1949, à Kamina en 1953 et
à Lwena en 1954.
Depuis 1960, le pentecôtisme se répandit dans
les 2 Kasaï, au Maniema et à Kinshasa. Il prit la
dénomination de l'Eglise Pentecôtiste du Congo, et le siège
fut transféré de MWANZA à KAMINA.
Lors de la Zaïrianisation en 1973, tous les biens de
l'Eglise appartenaient aux nationaux. Cependant, l'Eglise du Christ au
Zaïre (E.C.Z.) prit la décision de supprimer d'autres Eglises
protestantes qui devaient se regrouper en une seule Eglise, donc en son
sein.
A la suite de cette décision, l'Eglise prit la
dénomination de la 30ème Communauté
Pentecôtiste au Congo, en sigle 30ème CPCO.
A Lubumbashi, la communauté pentecôtiste a
été implantée en 1955. Elle a été introduite
par KAYUMBA Effrem avec le concours des Missionnaires expatriés. En
1965, KAYUMBA quitta la 30ème Communauté
pentecôtiste et organisa une cellule de prière qui regroupait
quelques croyants dans la commune de Kamalondo.
C'est de ce groupe de prière que naîtra, en 1965,
la 45ème Communauté évangélique de
pentecôte au Katanga.
Depuis près des deux décennies, il s'observe
une recrudescence du phénomène religieux à Lubumbashi. Les
Eglises de réveil ou évangéliques (pentecôtistes)
ont provoqué des bouleversements dans le secteur religieux. Ce qui a
suscité la curiosité de certains chercheurs, notamment des
sociologues et des géographes.
2.3 Les communautés pentecôtistes
recensées à Lubumbashi
La méthodologie utilisée pour l'organisation de
ce recensement a été à la fois quantitative et
qualitative. En effet, les données ont été recueillies
entre 2003 et mi 2008 grâce au concours des étudiants finalistes
qui optaient pour le cours de sociologie de la religion comme cours à
option en licence en sociologie jusqu'en 2005-2006. Ce cours étant
devenu obligatoire selon les nouveaux programmes des enseignements issus de la
dernière réforme de 2003, tous les étudiants de
deuxième licence en sociologie ont participé directement ou
indirectement, sous notre supervision, au recensement des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi dans le cadre des travaux pratiques.
En effet, des groupes de travail étaient
constitués (équipe de 8 à 10 étudiants)
répartis par communes et par quartiers possédant chacun une
dizaine de fiches qui devaient renseigner sur le numéro d'identification
de la communauté, sa dénomination et son adresse précise.
Et cela dans le but de dénombrer les lieux visibles et
cachés où se tenaient régulièrement des cultes du
ressort pentecôtiste, de les décrire et de s'entretenir
brièvement avec les personnes trouvées sur place afin de
compléter les informations en rapport avec cette enquête.
Après cette opération, les différentes
données ont été dépouillées en vue d'une
analyse sociologique qui a consisté à rechercher les
caractéristiques fondamentales de ces communautés
recensées, leur organisation générale (doctrine, culte et
hiérarchie) et leur évolution. Les lignes suivantes
présentent les résultats que nous avons obtenus.
Il convient de noter, pour commencer que nous ne sommes pas
le premier à organiser le recensement des communautés
chrétiennes dans cette agglomération de Lubumbashi. Plusieurs
études ont déjà été réalisées,
et ce, à des époques différentes. Pour des raisons
d'actualité et de rapprochement avec notre étude, nous avons
pris en compte l'article de revue du professeur DIKUMBWA N'landu39(*) et la recherche menée
par l'Observatoire du Changement Urbain en 2004 sur « les lieux de
culte de Lubumbashi : paysage religieux de la ville ».
Le professeur DIKUMBWA N'LANDU, parti du recensement
effectué par son collègue IPANGA TSHIBWILA en 1981, constate
qu'en l'espace de 18 ans, le nombre de lieux de culte est passé de 422
en 1981 à 1.193 en 1999, soit un accroissement de 282,7%.
Tableau 7 :
La distribution des lieux de culte dans la ville de
Lubumbashi
|
Catholiques
|
Protestants
|
Kimbanguistes
|
Indépendantes
|
Totaux
|
Quatrilataire
|
11
|
06
|
01
|
10
|
28
|
Anciennes Banlieues
|
09
|
06
|
01
|
05
|
21
|
Industrielles Habt.
|
05
|
13
|
02
|
09
|
29
|
Nouvelle Banlieue
|
12
|
18
|
02
|
7
|
39
|
Sous-totaux
|
37
|
43
|
06
|
31
|
117
|
Camps civils
|
13
|
48
|
08
|
31
|
100
|
Camps militaires
|
10
|
39
|
09
|
18
|
76
|
Cités planifiées
|
32
|
155
|
26
|
110
|
322
|
Sous-totaux
|
55
|
242
|
43
|
159
|
499
|
Cités spontanées
|
26
|
172
|
31
|
71
|
298
|
Cités semi-rurales
|
26
|
193
|
14
|
44
|
277
|
Sous-totaux
|
52
|
365
|
45
|
115
|
577
|
Totaux
|
144
|
650
|
94
|
305
|
1193
|
Source : DIKUMBWA N'landu,
article cité, p.71.
Sans faire trop de commentaires sur les chiffres, l'auteur
estime que quelle que soit la confession que l'on envisage, le nombre des lieux
de culte est en progression croissante de la ville moderne vers les quartiers
périphériques pauvres d'auto construction. Son importance passe
en effet de 10% dans la ville moderne à 42% dans les cités
planifiées et à 48% dans les cités d'auto construction.
Selon lui, cette même progression est également,
à peu de chose près, apparente au sein de chaque entité et
en particulier dans les deux premières. Elle paraît être
plus liée à l'âge des quartiers. Plus récent est le
quartier, plus nombreux sont les lieux de culte ; vraisemblablement
à cause d'une concurrence effrénée, parfois si pas
souvent, déloyale que s'y livrent les Eglises dans le but de
« gagner les âmes ». Ainsi, en ne
considérant que les lieux de culte protestant, la ville jadis
européenne en regroupe 0.5% ; les nouvelles banlieues : 1.5%,
les camps civils 4.0%, les cités planifiées 13%, les
cités spontanées 14.4% et 16.2% dans les cités semi-
rurales.
Dans les grandes lignes et à quelques exceptions
près, cette progression est également perceptible au niveau de
chaque confession prise individuellement. C'est cependant au sein de l'Eglise
protestante qu'elle est la plus manifeste. Dans les trois grandes unités
d'analyse, le nombre de lieux de culte passe successivement de 3.6 à
20.3% et à 30.6%. Tandis qu'au niveau de l'Eglise catholique et
kimbanguiste, c'est plutôt un tassement qu'on observe. En effet, pour la
première, l'importance de lieux de culte passe de 3.1% dans la ville
moderne à 4.6% dans les cités planifiées et à 4.4%
dans les cités d'auto- construction et pour la seconde, de 0.5%
à 3.6% et à 3.8%.
Pour les Eglises qualifiées d'indépendantes,
l'augmentation des lieux de culte est évidente dans les deux
premières entités où leur nombre varie de 2.6 à
13.3% ; mais dans les cités planifiées et les cités
d'auto-construction, les implantations baissent fortement et atteignent plus
que 9.6%.
Quant à l'Observatoire du Changement Urbain qui a
mené une étude analogue, on peut retenir dans le tableau
ci-dessous les effectifs des lieux de culte recensés par confession et
par commune. Ceux-ci appartiennent à une diversité de confessions
regroupées dans les catégories suivantes : catholiques (84),
kimbanguistes (12), musulmans (9), protestants (1.030), confession
indéterminée (4) et autres (151)
Tableau 8 :
Répartition des lieux de culte par confession et par commune de
la ville de Lubumbashi
Communes
Confessions
|
Annexe
|
Kampemba
|
Katuba
|
Rwashi
|
Kamalondo
|
Kenya
|
Lubumbashi
|
Total
|
Catholique
|
7
|
29
|
10
|
7
|
3
|
3
|
25
|
84
|
Kimbanguiste
|
1
|
4
|
3
|
1
|
-
|
-
|
3
|
12
|
Musulmane
|
1
|
4
|
2
|
-
|
1
|
|
1
|
9
|
Protestante
|
38
|
337
|
265
|
113
|
34
|
81
|
162
|
1030
|
Autres
|
8
|
57
|
52
|
12
|
1
|
6
|
15
|
151
|
Confession indéterminée40(*)
|
-
|
-
|
-
|
2
|
-
|
2
|
-
|
4
|
Total
|
55
|
431
|
332
|
135
|
39
|
92
|
206
|
1290
|
Source : Rapport de recherche
menée par l'Observatoire du Changement Urbain sur les lieux de culte
à Lubumbashi : paysage religieux de la ville, p.4.
Comme le montre ce tableau, la ville de Lubumbashi est
émaillée à 79% par le protestantisme dominé
principalement par le pentecôtisme. Vingt-deux ans après
l'étude d'IPANGA Tshibwila (1981), plus nombreux sont toujours les lieux
de cultes de souche protestante. Depuis ce temps, les naissances et les
scissions des groupes de cette tendance ainsi que la création des
nouveaux sont un phénomène récurrent qui défraie
régulièrement la chronique à Lubumbashi. Dans cette
catégorie sont regroupés les luthériens (1,2%), les
protestants (10,1%), les baptistes (1,5%), les brahnamistes (1,1%), les
méthodistes (3,2%), les mormonistes (0,3%), les presbytériens
(1,2%), les réformistes (1,1%), les restaurateurs (0,9%), les
témoins de Jéhovah (1,1%) et les pentecôtistes (78,2%).
Cette dernière sous catégorie, très majoritaire, comporte
à son tour plusieurs communautés à multiples
dénominations qui vont de la 1ère à la
nième communauté. Autant dire que le
pentecôtisme conSnaît, depuis les années 1990, une
véritable explosion à Lubumbashi. Comme nous le verrons en
détail dans le chapitre troisième, disons que les causes de cette
explosion sont expliquées par les facteurs internes et externes. Le
contexte socio-historique, politique et économique est un facteur
externe important. Sur le plan interne, les communautés
pentecôtistes développent des mécanismes assez efficaces
pour s'attirer un nombre important des fidèles. Parmi eux, on peut citer
les discours religieux (enseignements et prédications) qui prennent en
compte les difficultés et les souffrances des membres.
La seconde place est occupée par la catégorie
« autres » (12%) suivie des catholiques (7%), des
kimbanguistes (1%) et des musulmans (1%). Plusieurs lieux de culte ont
été groupés dans la catégorie
« Autres ». Il y a ici des lieux de culte bahaïs
(0,7%), adventistes (6,0%), apostoliques (45,7%), malembistes (32,5%),
Salutistes (3,3%) et les traditionalistes (11,3%). Cette dernière
sous-catégorie renferme tous les lieux de culte où l'on professe
des doctrines proches des traditions africaines comme Kadima,
Sangu Sara, Eglise Royaume spirituel Vidie Mukulu,
Tshatshatsha Bakulu, etc.
Les lieux de culte catholique occupent la troisième
position dans ce recensement. Cette catégorie comprend les catholiques
romains (84,5%) et les catholiques orthodoxes (15,5%).
Voici par ailleurs comment se répartissent les
différents lieux de culte sur toute l'étendue de la ville de
Lubumbashi :
Figure 1 :
Répartition des lieux de culte par commune
Les communes Kampemba, Katuba et Lubumbashi se
révèlent être celles où il y a plus de lieux de
culte. Ceci s'explique naturellement par la dimension de ces communes. En
effet, Kampemba est la commune la plus vaste de la ville de Lubumbashi, suivie
en cela par les communes Lubumbashi et Katuba.
Il convient de noter que notre recensement concerne toutes
les communautés religieuses d'obédience divine qui sont
installées dans la ville de Lubumbashi. Mais nous nous limitons
seulement aux communautés pentecôtistes qui font l'objet de la
présente étude.
Cela étant, voici les résultats du dit
recensement :
Tableau 9 : La
répartition par commune des communautés pentecôtistes de
Lubumbashi.
Dénomination
|
Commune
|
Avenue/repère
|
C.E.E.M.
|
Annexe
|
|
Eglise Chrétiènne des Apotres du Saint Esprit
|
Annexe
|
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo, ex-CEM,
Cellule Kamaïbwe
|
Annexe
|
|
Eglise C.P.C.O.
|
Annexe
|
|
Eglise Fleuve d' Eaux Vives
|
Annexe
|
|
Eglise Pasteur Kiapo
|
Annexe
|
|
Eglise Pasteur Mukwemba
|
Annexe
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Annexe
|
Avenue Centrale
|
Eglise Pentecôtiste au Congo
|
Annexe
|
|
Eglise Pentecôtiste de l'Evangile du Christ
|
Annexe
|
Sous-quartier Salongo
|
Eglise Pentecôtiste la Source, Paroisse Eau de Vie, Cellule
Kamisepe
|
Annexe
|
|
Eglise Salama
|
Annexe
|
|
Mission Chrétienne (M.C.U)
|
Annexe
|
|
30è CPCO Anazareti
|
Annexe
|
Avenue Centrale
|
36è Communauté Centrale du Christ en Afrique,
Paroisse Béthanie
|
Annexe
|
|
C.N.P.S.
|
Annexe
|
|
CEBA, Paroisse Matunda ya Roho, 45è EPROBA
|
Annexe
|
|
Cellule Kamisepe
|
Annexe
|
|
CEM
|
Annexe
|
Avenue Centrale
|
Eglise C.E.M.
|
Annexe
|
|
Eglise CEM, Cellule Kamisepe
|
Annexe
|
|
Eglise Evangélique les Damans, Cellule Kamisepe
|
Annexe
|
Avenue Circuit de la Kasapa
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Annexe
|
|
Eglise Nzambe Malamu, Cellule Kamisepe
|
Annexe
|
|
Eglise Restaurée
|
Annexe
|
|
FEPACO
|
Annexe
|
Avenue Centrale
|
Reveil
|
Annexe
|
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Kamalondo
|
Avenue Luvua
|
Permanence de l'Intercession de l'Eglise Jésus-Christ en
Toutes Langues (JTL)
|
Kamalondo
|
n°3, Avenue Kitenge
|
Assemblée Pentecôtiste de la Foi
|
Kamalondo
|
n°45, Avenue Shindaika
|
Assemblée Pentecôtiste, Paroisse El Béthel
|
Kamalondo
|
n°236, Avenue Kaonde
|
Eglise du Christ au Congo, 30è Communauté
Pentecôtiste
|
Kamalondo
|
n°516, Boulevard Katuba
|
Eglise du Christ en Afrique du Saint Esprit sur la Terre
(ECASSET)
|
Kamalondo
|
n°427, Avenue de Sport
|
Eglise Pentecôtiste du Christ au Congo, Paroisse
Golgotha
|
Kamalondo
|
|
Groupe de Prière de la 30è Communauté
Pentecôtiste au Congo, ex-CEM
|
Kamalondo
|
n°5, Avenue de Laboratoire
|
Groupe de Prière rattaché à la 30è
Communauté Pentecôtiste
|
Kamalondo
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Kamalondo
|
n°395, Avenue Lunda et Luano
|
Assemblée de Jésus-Christ Tabeera
|
Kamalondo
|
n°133, Avenue Kaonde
|
CEM
|
Kamalondo
|
Avenue des Sports
|
Christ Puissance des Nations (CPN)
|
Kamalondo
|
|
Cité Evangélique de la Vérité,
Emmanuel Center
|
Kamalondo
|
n°125, Avenue Bakusu
|
Eglise du Christ au Congo (ECC), 45è Communauté
Evangélique Pentecôtiste
|
Kamalondo
|
Avenue Kipushi coin Bakusu
|
Assemblée Evangélique et d'Eveil, Ministère
de Délivrance
|
Kamalondo
|
n°18, Avenue Kamalondo
|
Bonne Semence
|
Kamalondo
|
n°384, Avenue Kampemba
|
Eglise Mission Evangélique les Ambassadeurs pour
Christ
|
Kamalondo
|
Coin des avenues de Sport et Luapula
|
Eglise Bima
|
Kamalondo
|
Avenue Lunda
|
Eglise de Dieu de la Prophétie de Vie Nouvelle (Church of
God)
|
Kamalondo
|
Avenue Lunda
|
Eglise Eben-Ezer
|
Kamalondo
|
n°8, Avenue du Foyer
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Kamalondo
|
n°45, Avenue Shindaika
|
Eglise Missionnaire les Pecheurs d'Hommes PH-Ministries
|
Kamalondo
|
n°244, Avenue Bayeke
|
Eglise Reformée
|
Kamalondo
|
Avenue des Sport, voisin de 427
|
Eglise Source de Vie
|
Kamalondo
|
n°21, Avenue Karavia ou avenue Kamalondo
|
Groupe de Prière
|
Kamalondo
|
Avenue des Ecoles
|
Groupe de Prière
|
Kamalondo
|
Avenue Baluba
|
Groupe de Prière, Ministère Evangélique
Béthel
|
Kamalondo
|
n°2, Avenue des Ecoles ou n°1, Avenue de
Laboratoire
|
Ministère Evangélique Béthel
|
Kamalondo
|
n°1, Avenue de Laboratoire
|
Ministère Universel pour la Gloirede Dieu
|
Kamalondo
|
n°9, Rue Kamalondo
|
Paroisse USIMA
|
Kamalondo
|
n°11, Avenue du Foyer
|
Eglise de la Prophétie
|
Kampemba
|
n°2753, Avenue Salvias
|
Eglise des Elites de Dieu
|
Kampemba
|
n°18, Avenue Chemin Public
|
Eglise du Christ et Compagnons, CHRISCO
|
Kampemba
|
Chaussée de Kasenga (à côté de la
résidence Marie Isabelle)
|
Eglise Eau de Siloe
|
Kampemba
|
n°68, Avenue Begonias
|
Eglise Evangélique le Semeur
|
Kampemba
|
n°6, Avenue Kasile
|
Eglise Reformée
|
Kampemba
|
n°51, Rue Mwilambwe
|
FEPACO Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
Avenue Mohamed
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo
|
Kampemba
|
n°8, Avenue du Caire
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo C.P.C,
Paroisse Bonde la Baraka
|
Kampemba
|
Avenue Mafunda
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo,
Paroisse La Redemption
|
Kampemba
|
n°25, Avenue Kigoma
|
30è Communauté Pentecôtiste du Congo, Eglise
Evangélique Jésus le Roc
|
Kampemba
|
n°100, Avenue Savonnier
|
30è Communauté Pentecôtiste du Congo,
Paroisse Jérusalem
|
Kampemba
|
n°282, Avenue?
|
30è CPCO
|
Kampemba
|
Avenue Makutano
|
45è Communauté Pentecôtiste Kisima Safi
|
Kampemba
|
n°8, Rue Dibaya
|
7è Communauté Pentecôtiste, Eglise
Grâce au Congo, Ministère International
|
Kampemba
|
Avenue Mohamed
|
APC (Assemblée Pentecôtiste Bethesta)
|
Kampemba
|
Avenue des Scieries
|
Assemblée Chrétiènne (Jésus-Christ
Tabernacle)
|
Kampemba
|
n°7, Avenue Kimbangu
|
Assemblée de Pentecôte
|
Kampemba
|
Avenue Dilungu
|
Assemblée Pentecôtiste pour Christ (APCO), Vision
Universelle
|
Kampemba
|
|
Assemblée Spirituelle au Congo, Dieu est Amour
|
Kampemba
|
n°32, Avenue Mwilambwe
|
Cellule Pentecôtiste, Sauver pour Sauver
|
Kampemba
|
Bloc 40, n°148
|
Centre Evangélique Inter Viens et Vois
|
Kampemba
|
Avenue Mbulula II
|
Centre Evangélique Saintes Ecritures, Paroisse la
Source
|
Kampemba
|
n° 92, Rue Mwasha
|
Centre Evangélique Viens et Vois
|
Kampemba
|
n°3 et 4, Route Kafubu
|
Church of God
|
Kampemba
|
Rue Mwasha / Lofoi
|
Communauté Evangélique Pentecôtiste
Internationale, Paroisse Source de Vie
|
Kampemba
|
n°61, Avenue Suzanela
|
Communauté Malemba
|
Kampemba
|
n°53, Avenue de la Ruashi (derrière la maison)
|
Communauté Malemba
|
Kampemba
|
n°75, Avenue de la Ruashi (derrière)
|
Communauté Pentecôtiste au Congo, Assemblée
de Jésus-Christ, Paroisse Maranatha
|
Kampemba
|
|
Communauté Pentecôtiste au Nord-Katanga, Paroisse
Peniel 1
|
Kampemba
|
Avenue Kalombo
|
Communauté Pentecôtiste du Nord Katanga
|
Kampemba
|
|
CPCO, 30è Communauté
|
Kampemba
|
n°18, Avenue ya Baonde
|
CPNT (Communauté Pentecôtiste du Nouveau
Testament)
|
Kampemba
|
n°41, Rue II Vumba
|
E.C.C., 45è C.E.P (Kuya Uone)
|
Kampemba
|
n° 18, Avenue Kalubwe
|
Eglise Baptiste
|
Kampemba
|
Avenue Kaluku-luku
|
Eglise CEM
|
Kampemba
|
Avenue Nyaba ya keba
|
Eglise de Dieu pour Jésus-Christ dans le Monde
|
Kampemba
|
|
Eglise de la Paroisse Kisima
|
Kampemba
|
n° 6, Rue IV
|
Eglise de l'Espérance de la Vie Eternelle du Saint
Esprit
|
Kampemba
|
Bloc 41, n°20
|
Eglise des Apôtres du Saint Esprit sur la Terre, Paroisse
EFESO
|
Kampemba
|
n° 72_63?, Avenue Kata
|
Eglise du Christ pour la Révélation du Saint
Esprit
|
Kampemba
|
|
Eglise du Plein Evangile Rama
|
Kampemba
|
n°?, Avenue Kato
|
Eglise du Saint Esprit au Congo
|
Kampemba
|
n°27, Avenue Kibanga / Rte Munama
|
Eglise du Saint Esprit au Congo (Malemba)
|
Kampemba
|
n°24, Rue Lufira
|
Eglise du Saint Esprit, Paroisse Umoja
|
Kampemba
|
n°179, Avenue Munama / Esengo
|
Eglise Golgotha
|
Kampemba
|
n° 11, Avenue Kiembe / Moke
|
Eglise Internationale Pentecôtiste Unie du Congo
|
Kampemba
|
Avenue du Parc
|
Eglise Lbre Ministerielle Internationale
|
Kampemba
|
n° 19, Avenue Kalubwe
|
Eglise Libre Baptiste Kamama
|
Kampemba
|
Rue Uauru
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
n°15, Avenue Lubumbashi
|
Eglise Pentecôtiste
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
Eglise Pentecôtiste
|
Kampemba
|
Avenue Kilomoto / Mutoto
|
Eglise Pentecôtiste
|
Kampemba
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Kampemba
|
n°2, Avenue Lwisha
|
Eglise Pentecôtiste Amina
|
Kampemba
|
n°248, Avenue Mbujimayi
|
Eglise Pentecôtiste ATABU
|
Kampemba
|
n°11, Avenue Vangu
|
Eglise Pentecôtiste Buisson Ardent, Paroisse Camp de
Jésus-Christ
|
Kampemba
|
n°239, Avenue?
|
Eglise Pentecôtiste C.E.M.
|
Kampemba
|
Coin des avenues Sobongo-Chemin de fer
|
Eglise Pentecôtiste CEFSI
|
Kampemba
|
Chaussée de Kasenga
|
Eglise Pentecôtiste d'Amour
|
Kampemba
|
n°237, Avenue Watcha
|
Eglise Pentecôtiste Jésus le Vrai CEP
|
Kampemba
|
n°2736, Avenue des Ignaces
|
Eglise Pentecôtiste la Source, Paroisse Cité de
David
|
Kampemba
|
Avenue Begonias (après Salvias)
|
Eglise Pentecôtiste Reformée
|
Kampemba
|
Avenue Kamuanda
|
Eglise Pentecôtiste Unie au Congo, Paroisse Imani
|
Kampemba
|
|
Eglise Pentecôtiste Unie Internationale, Paroisse Sion
|
Kampemba
|
n°1230, Avenue Mama Kalumbwe
|
Eglise Pentecôtiste, Ministère "Viens Meurs et
Ressuscite"
|
Kampemba
|
Coin des avenues Sobongo-Chaussée de Kasenga
|
Eglise Sabatique du Saint Esprit au Congo
|
Kampemba
|
n°96, Avenue de la Ruashi
|
Eglise Sinaï
|
Kampemba
|
n° 69, Avenue Kalulako
|
Eglise Sion
|
Kampemba
|
Rue Kiemben
|
Eglise Spirituelle de Jésus, Paroisse Uvumilivu
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
Eglise Viens et Vois, Paroisse Jésus la Porte
|
Kampemba
|
n° 55, Route Kafubu
|
ESEC, Congrégation des Pentecôtistes, Paroisse
Ushindi
|
Kampemba
|
|
Grâce Divine
|
Kampemba
|
|
Groupe de Prière
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
Groupe de Prière Viens et Vois
|
Kampemba
|
n°51, Avenue Suzanela
|
Jésus-Christ le seul Salut, Assemblée
Evangélique Mont Sion
|
Kampemba
|
n°27,Avenue?
|
Kanisa ya Roho
|
Kampemba
|
n°7, Avenue Chemin Publique / Kigoma
|
Les Témoins du Christ
|
Kampemba
|
n°21
|
Mission de Réveil Evangélique Africaine
|
Kampemba
|
Avenue de la Paix
|
Mission d'Evangélisation Temple de Nazareth TENAZA
|
Kampemba
|
n°121, Avenue Lokolo
|
Mission Evangélique de la Croix du Christ en Afrique
(M.E.C.C.A.)
|
Kampemba
|
Avenue Lumumba
|
Mission Evangélique de la Vérité du Saint
Esprit
|
Kampemba
|
(Le long du rail)
|
Nouvelle Eglise du Saint Esprit de Jésus-Christ
|
Kampemba
|
n°96, Avenue Kakontwe
|
Paroisse d'Amour
|
Kampemba
|
n° 3, Avenue Mungwey
|
Paroisse Vie Nouvelle : Pentecôtiste, Evangélique,
Fraternité en Afrique
|
Kampemba
|
n°44, Avenue Begonias
|
30è Communauté Eben ezer
|
Kampemba
|
n° 42, Avenue Circulaire
|
49è EPROBA / CEBA, Station de Commune Annexe, Communion
Saint Marcel
|
Kampemba
|
Avenue Mukolo moya
|
Assemblée des Témoins du Christ, Paroisse
Béthel
|
Kampemba
|
n°32, Avenue Dibaya
|
Association Evangélique Essaim du Seigneur
|
Kampemba
|
Avenue des Plaines
|
C.E.M.
|
Kampemba
|
|
Centre Evangélique Bethleem, C.E.Bethleem
|
Kampemba
|
n°25, Avenue de Cimetière
|
Centre Evangélique Philadelphie
|
Kampemba
|
n°27, Avenue Chemin Public / Faradja
|
Centre Missionnaire Shekinah la Gloire (le C.S.I.T.G.KA)
|
Kampemba
|
|
Cité Evangélique la Banielle
|
Kampemba
|
n°148, Rte Munama
|
Communauté CEM
|
Kampemba
|
n°14, Avenue Katakokombe
|
Communauté Evangélique Libre au Congo, Paroisse
Bethelsda
|
Kampemba
|
n°10, Rue Lwalaba
|
Communauté Guérison
|
Kampemba
|
n°11, Avenue Bukama
|
Communauté Malemba
|
Kampemba
|
Avenue Mama Kalumbwe
|
Communauté Pentecôtiste Internationale
|
Kampemba
|
n° 56, Avenue Circulaire
|
CPE Sinaï
|
Kampemba
|
n°10, Rue Mutshatsha
|
ECC, 5è Communauté des Eglises Baptistes au Congo
CEBCO
|
Kampemba
|
Avenue Mitonga
|
Eglise 30è C.E.M.
|
Kampemba
|
n° 55, Rue Lwebo
|
Eglise Bethsaïda
|
Kampemba
|
n° 7, Avenue Luangu
|
Eglise CEBA
|
Kampemba
|
n°52, AvenueCirculaire
|
Eglise Centre Evangélique de Paix
|
Kampemba
|
Avenue des Charpentiers
|
Eglise Centre Evangélique de Révélation
(Alpha et Omega)
|
Kampemba
|
n° 32, Avenue Mutshoko
|
Eglise de Dieu de l'Assemblée de la Montagne, Paroisse
Djeshi la Bwana
|
Kampemba
|
n°7, Avenue Idiofa
|
Eglise de Missionnaires du Christ
|
Kampemba
|
n° 65, Rue Lwebo
|
Eglise des Serveurs de Jésus-Christ, Paroisse Sion
|
Kampemba
|
n°24, Avenue Mungomba
|
Eglise Evangélique Puits de Jacob
|
Kampemba
|
n°49, Avenue Kamukulu
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
n° 70, Avenue Katete
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
n°23, Avenue des Boulangers / des Epiciers
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
n°11, Avenue de la Lwano
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu, Paroisse Bel-air
|
Kampemba
|
|
Eglise Gethsemani
|
Kampemba
|
|
Eglise Golgotha
|
Kampemba
|
n° 80, Avenue Kayabala
|
Eglise Grâce et Paix
|
Kampemba
|
Avenue Potographes
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
n°101, Avenue Kinda
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
n°5, Avenue Lubumbashi
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
|
Eglise Parole de la Voix du Seigneur
|
Kampemba
|
n° 97, Avenue Kalulako
|
Eglise Restaurée
|
Kampemba
|
Avenue Kimpende / Mutombo Mukulu
|
Eproba Seba
|
Kampemba
|
n°7, Avenue Maongolo
|
Ministère de Gagneur d'Ame
|
Kampemba
|
|
Ministère Evangélique REHOBOTH, Paroisse
Jésus la Grâce
|
Kampemba
|
n°12, Route Munama
|
Ministère Evangélique Tabernacle de
Jésus-Christ
|
Kampemba
|
n°10, Avenue Kibanga
|
Ministère International de l'Evangile pour Action du
Christ (Génèse)
|
Kampemba
|
n°738, Avenue Savonnier
|
Mission Evangélique les Damans
|
Kampemba
|
Avenue Frangipaniers
|
Mission Internationale d'Evangélisation en Afrique et dans
le Monde (MINEVAM)
|
Kampemba
|
n°15, Avenue de la Lwano
|
Missioni
|
Kampemba
|
Avenue Lubumbashi
|
Pentecostal Church of God, Paroisse Neema
|
Kampemba
|
n°34, Avenue Kenya
|
Church of God
|
Kampemba
|
Avenue Route Kisimba / Route Kafubu
|
Mission Evangélique les Damans (MED)
|
Kampemba
|
n° 67, Avenue Kipeleka
|
21è Communauté Nationale du Christ en Afrique,
Paroisse Bethléem
|
Kampemba
|
Avenue Congo Légère
|
27è Communauté MENONITE
|
Kampemba
|
n°39, Rue de Chemin Public
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo,
Paroisse Jérusalem
|
Kampemba
|
n°9, Avenue Kayanza
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo.
|
Kampemba
|
n°8, Avenue du Caire
|
30è Communauté Pentecôtiste C.E.M.
|
Kampemba
|
n°27/29, Avenue Pilipili
|
30è CPCO
|
Kampemba
|
Avenue Chemin Public
|
30è CPCO, Paroisse Chandelier d'Or
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
40è Communauté Source de Vie
|
Kampemba
|
Avenue Luano
|
43è C.E.P.
|
Kampemba
|
n°9211, Avenue Kilimandjaro
|
45è CEP Christ Roi
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
45è CEP, Paroisse le Jourdain
|
Kampemba
|
|
45è Communauté
|
Kampemba
|
|
45è Communauté, Paroisse Sayuni
|
Kampemba
|
Avenue Muymba / Chemin public
|
8è C.E.P.A.C.
|
Kampemba
|
n°57, Rue B
|
8èb CEPAC, Paroisse Evangélique Penuel
|
Kampemba
|
|
A.E.C
|
Kampemba
|
n°6, Rue Circulaire
|
A.I.P.E.C.O.
|
Kampemba
|
n°19, Avenue Tout va Changer
|
African International Church, AIC
|
Kampemba
|
Rue Muasha
|
Assembée Chrétienne d'Afrique A.C.A.
|
Kampemba
|
n°1, Avenue Kenya
|
Assemblée Alpha
|
Kampemba
|
n°277, Avenue Maïndombe
|
Assemblée Chrétienne d'Afrique
|
Kampemba
|
n°92, Avenue de la Ruashi
|
Assemblée de Dieu
|
Kampemba
|
|
Assemblée de Dieu en Afrique
|
Kampemba
|
n°4, Avenue Chemin Public
|
Assemblée de Témoins du Christ, Temple de
Bérêt
|
Kampemba
|
Entre des Ignaces et Orchidées (le long du rail)
|
Assemblée des Frères Pentecôtistes au Congo,
Paroisse Bethléem (A.F.P.Co.)
|
Kampemba
|
n°39, Avenue ?
|
Assemblée des Témoins du Christ
|
Kampemba
|
Avenue Makutano
|
Assemblée des Témoins du Christ, Paroisse
Béthel.
|
Kampemba
|
n°32, Avenue Dibaya
|
Association Grâce de Dieu pour Toute la Nation
|
Kampemba
|
n°5, Avenue Kapanga
|
Bethsaïda
|
Kampemba
|
|
Bethsaïda
|
Kampemba
|
Avenue Kamuanda
|
Branche du Christ
|
Kampemba
|
|
C.E.M. / La Vie Eternelle
|
Kampemba
|
Avenue des Eglises
|
C.E.M., Paroisse Neema
|
Kampemba
|
n°50, Avenue Kafubu
|
C.N.P.K.
|
Kampemba
|
Avenue Katongola
|
C.U.C., Division Ministère GCPC, Paroisse Belle
Pâte
|
Kampemba
|
n°, Avenue Wamba / Kisanga
|
CE Branche du Christ, Paroisse Jérusalem
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
CEBA
|
Kampemba
|
n°66, Avenue Kantoki
|
CEM
|
Kampemba
|
Avenue Mayuma
|
CEM
|
Kampemba
|
Avenue de la Paix
|
Centre Bon Samaritain
|
Kampemba
|
n°4, Rue Njanja
|
Centre d'Evangélisation Missionnaire (C.E.M.)
|
Kampemba
|
n°46, Avenue Magaza
|
Centre Evangélique de Nouvelle Alliance
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
Centre Evangélique de Victoire
|
Kampemba
|
|
Centre Evangélique Saintes Ecritures, Paroisse la
Source
|
Kampemba
|
Rue Muasha
|
Centre Ministres
|
Kampemba
|
n°134, Route Munama
|
Christ Puissant
|
Kampemba
|
Avenue Souzanela
|
Church of God of Prophecy, Muraille de Dieu
|
Kampemba
|
n°99, Avenue Suzanela
|
Cité Evangélique La Banielle
|
Kampemba
|
n°148, Avenue Munama
|
Communauté Bima
|
Kampemba
|
Avenue Ruashi
|
Communauté des Nations du Christ en Afrique CNCA
|
Kampemba
|
Avenue Katumanga
|
Communauté Grâce par les Trois noms Saints (CGTS)
|
Kampemba
|
Avenue Muyumba
|
Communauté les Messagers
|
Kampemba
|
Avenue Mpoy Kalambayi
|
Congrégation Unifiée
|
Kampemba
|
n°9, Avenue Kabare
|
Congrégation Unifiée
|
Kampemba
|
n°9, Avenue Kabare
|
Eglise Baeboe
|
Kampemba
|
n°6, Rue Mutshatsha
|
Eglise Baptiste au Congo, Temple Central Biblique
|
Kampemba
|
Avenue Pilipili
|
Eglise Basantu
|
Kampemba
|
|
Eglise Béthania
|
Kampemba
|
n°13, Avenue Kalenda
|
Eglise Béthel
|
Kampemba
|
n°81, Avenue Bomane
|
Eglise Bethléem
|
Kampemba
|
n°9, Avenue Navyundu
|
Eglise Bethsaïda
|
Kampemba
|
n°23, Avenue des Artistes
|
Eglise Bima
|
Kampemba
|
n°32, Avenue Opium
|
Eglise C .E. M.
|
Kampemba
|
n°14, Avenue Katakokombe
|
Eglise C.E.B.A. Eproba
|
Kampemba
|
n°54, Avenue du Marché
|
Eglise C.E.Za, Communauté Evangélique Temple de
Dieu, Paroisse la Vérité
|
Kampemba
|
n°9, Rue IV
|
Eglise Carmel
|
Kampemba
|
n°35, Avenue Buterezi
|
Eglise CEBA
|
Kampemba
|
n°4, Avenue de l'internat
|
Eglise Christ Roi Mukuna
|
Kampemba
|
Avenue Watcha (entre chemin public et kilobelobe)
|
Eglise Cité Evangélique Pentecôtiste Sion
|
Kampemba
|
N°46, Avenue Mashuwa
|
Eglise de Basanto par le Prophète Kyungu E.B.P.K., Centre
Imani
|
Kampemba
|
n°16, Avenue Inga
|
Eglise de Dieu de l'Assemblée de la Montagne, Paroisse
Dyeshi la Bwana.
|
Kampemba
|
n°7, Avenue Idiofa
|
Eglise de Jésus-Christ de l'Esprit de Vérité
Bima
|
Kampemba
|
Avenue Begonias (aux environs de Dalias)
|
Eglise de Jésus-Christ, Cité Evangélique
Colombe Genèse 8-11
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
Eglise de l' Epiphanie Pentecôtiste au Congo, Paroisse Bon
Berger
|
Kampemba
|
|
Eglise de la Paix
|
Kampemba
|
Avenue des Travaux Publics
|
Eglise des Missionnaires du Christ
|
Kampemba
|
Avenue Luebo
|
Eglise du Dieu Vivant au Congo Lumu Lwimpe, Paroisse Kampemba
Bel-air (Nsadidila)
|
Kampemba
|
n°7, (Nsadidila)
|
Eglise du Dieu Vivant Nsadidila
|
Kampemba
|
Avenue Kamuanda
|
Eglise du Saint-Esprit au Congo
|
Kampemba
|
n°27, Avenue Kibanga , coin Route Munama
|
Eglise du Saint-Esprit, Paroisse aux Apôtres,
Bethsaïda
|
Kampemba
|
n°5, Avenue Chemin Publique
|
Eglise du Saint-Esprit, Paroisse Umoja.
|
Kampemba
|
n°179, coin des avenues Munama et Esengo
|
Eglise ELPI
|
Kampemba
|
n°9, Avenue Kansimba
|
Eglise Eproba Ceba
|
Kampemba
|
n°12, Avenue Opium
|
Eglise Evangélique Internationale au Congo, Paroisse la
Graine de Sénevé
|
Kampemba
|
Avenue Pepa
|
Eglise Evangélique Libre d'Afrique, EELDA
|
Kampemba
|
n°397, Chaussée de Kasenga
|
Eglise Evangélique Pentecôtiste
|
Kampemba
|
n°64, Avenue Tshobe
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
|
Eglise Guilgal
|
Kampemba
|
|
Eglise Incaset
|
Kampemba
|
|
Eglise J.L.M.
|
Kampemba
|
|
Eglise Jérusalem
|
Kampemba
|
n°49, Avenue Butelezi
|
Eglise Jourdain
|
Kampemba
|
n°25, Avenue Buterezi
|
Eglise JTL, Centre Evangélique Béthel
|
Kampemba
|
n°21 / 88, Avenue Suzanela
|
Eglise Kadima
|
Kampemba
|
|
Eglise la Colombe
|
Kampemba
|
|
Eglise Lumière
|
Kampemba
|
Rue Kayaya
|
Eglise M.C.A.
|
Kampemba
|
n°39, Avenue Lobo
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
Avenue Souzanela
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
Avenue Kamuashi
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
|
Eglise Malemba
|
Kampemba
|
Avenue Kyambi
|
Eglise MICLAD
|
Kampemba
|
n°13, Avenue Yangambi
|
Eglise Ministère Evangélique Temple de Dieu
|
Kampemba
|
n°39, Rue II Vumba
|
Eglise Mission Africa
|
Kampemba
|
n°66, Avenue Menthola
|
Eglise Mission du Continent Africain
|
Kampemba
|
n°18, Avenue Savonnier
|
Eglise Mont des Oliviers
|
Kampemba
|
n°6, Avenue Uvira
|
Eglise Nazaréenne, Paroisse El Bethel
|
Kampemba
|
n°19, Avenue Matamata
|
Eglise Neno
|
Kampemba
|
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
n°39, Avenue Suzanela
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
Avenue des Plaines
|
Eglise Peniel
|
Kampemba
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Kampemba
|
n°2, Avenue Lwisha
|
Eglise Pentecôtiste : Church Of God, Paroisse Neema,
Kinka-ville.
|
Kampemba
|
n° 34, Avenue Kenya.
|
Eglise Pentecôtiste ATABU.
|
Kampemba
|
n°11, Avenue Vangu
|
Eglise Pentecôtiste Church of God, Paroisse
Béthania
|
Kampemba
|
n°19, rue II , ou rue Tshani
|
Eglise Pentecôtiste Evangélique Spirituelle au
Congo, Diocèse du Katanga
|
Kampemba
|
n°14, Avenue du Chanvre
|
Eglise Pentecôtiste Renouveau
|
Kampemba
|
n°13, Avenue Kalenda
|
Eglise Pierre Vivante
|
Kampemba
|
|
Eglise Reformée Confessante au Congo ERCC
|
Kampemba
|
Avenue du Parc
|
Eglise Réformée de Jésus-Christ
|
Kampemba
|
n°46, Avenue Bumoyi
|
Eglise Safina
|
Kampemba
|
n°31, Avenue Bumoyi
|
Eglise Sangu Sara au Congo, Paroisse Saint Homère
|
Kampemba
|
n°2, Avenue Usoke
|
Eglise Sangu Sara, Ministère Chrétien de Dieu
d'Inspiration Africaine
|
Kampemba
|
|
Eglise Spirituelle au Congo
|
Kampemba
|
n°271, Rue Maïndombe
|
Eglise Spirituelle pour l'Oeuvre de Dieu
|
Kampemba
|
n°2683, Avenue des Ignaces
|
Eglise Umoja
|
Kampemba
|
Avenue Dibaya
|
Eglise Universelle de Douze Apôtres
|
Kampemba
|
|
Eproba.
|
Kampemba
|
n°7, Avenue Maongolo
|
ERCC, Paroisse Peniel
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
ESEC, Eglise Apostolique de la Foi, Paroisse de Kampemba
|
Kampemba
|
Avenue Circulaire
|
FEBCO CALVARY CHRISTIAN Church In Congo, Paroisse Jésus Le
Roc.
|
Kampemba
|
n° 6, Avenue Lwalaba
|
FEPACO Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
|
Gloire à Dieu
|
Kampemba
|
Avenue Muyumba / Dibaya
|
Gloire de Shekina
|
Kampemba
|
Bloc 41, n°20
|
Groupe de Prière
|
Kampemba
|
n°4689, Chaussée de Kasenga
|
Groupe de Prière
|
Kampemba
|
n°131/26, Avenue Araucarias
|
Groupe de Prière
|
Kampemba
|
Chaussée de Kasenga / Begonias
|
Groupe de Prière Assemblée de Dieu
|
Kampemba
|
n° 63, Avenue Suzanela
|
Groupe de Prière Goshene
|
Kampemba
|
Avenue Kilomoto
|
Holnest Church
|
Kampemba
|
Rue Muasha
|
Kanana Mère
|
Kampemba
|
Avenue Maiji
|
La Bonne Semence dans le Monde
|
Kampemba
|
Avenue des Jugements
|
La Main de l'Eternel CIMET
|
Kampemba
|
|
Les Ambassadeurs du Christ
|
Kampemba
|
Avenue Souzanela
|
M.E.S., Assemblée Béthanie
|
Kampemba
|
n°65, Avenue Suzanela
|
Malemba
|
Kampemba
|
Avenue Sapinière
|
Ministère de Restauration de l'Afrique, MIRA
(représentation légale)
|
Kampemba
|
n°41, Avenue des Orchidées
|
Ministère évangélique Dieu est Aussi un feu
Dévorant
|
Kampemba
|
Avenue de la Paix
|
Ministère Viens à Jésus, Paroisse Le
Jourdain
|
Kampemba
|
n°16, Avenue Musumba
|
Mission d'évangélisation Temple de Nazareth
TENAZA
|
Kampemba
|
121, Avenue Lokolo.
|
Mission de Victoire aux Nations
|
Kampemba
|
Avenue Kalenda
|
Mission Evangélique "ME", Centre d'Evangélisation
Bon Samaritain
|
Kampemba
|
Rue Njanja
|
Mission Evangélique Alpha Lumière, Paroisse
Kampemba
|
Kampemba
|
Avenue Kamuashi
|
Mission Evangélique Mondiale, Parole de Vie
|
Kampemba
|
Avenue Malemba Nkulu / Begonias
|
Mission Evangélique Pentecôtiste Gethsemane,
Paroisse Jésus Source de Vie
|
Kampemba
|
n°13, Avenue Kikunki
|
Mission Evangélique Tabernacle de Jésus-Christ.
|
Kampemba
|
n° 10, Avenue Kibanga.
|
Missione
|
Kampemba
|
Avenue Sapinière
|
Nazareth Sauveur du Saint Esprit
|
Kampemba
|
Avenue Kamuanda
|
Nouvelle Jérusalem
|
Kampemba
|
Avenue Léopard
|
Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
n°59, Avenue Kikunki
|
Nzambe Malamu
|
Kampemba
|
Avenue Maiji
|
Sainte Jérusalem
|
Kampemba
|
Avenue Kyambi
|
Sion Church
|
Kampemba
|
n°14, Rue Mutshatsha
|
Source de Vie
|
Kampemba
|
Avenue Maiji
|
Source de Vie
|
Kampemba
|
Avenue Luebo
|
Témoin Christ
|
Kampemba
|
Avenue Kyambi
|
Assemblée des Temoins du Christ
|
Katuba
|
n°6, Rue VII
|
Centre Evangélique Safina
|
Katuba
|
n°28, Rue VIII
|
Congrégation Reformée des Martyrs du Saint
Esprit
|
Katuba
|
Route Kasumbalesa
|
E.SE.C / ADC (Assemblée de Dieu en Christ)
|
Katuba
|
n°129, Avenue Kalongwe
|
Eglise Assemblée Béthel
|
Katuba
|
Avenue 1ère / Kinyama
|
Eglise Baptiste Biblique (EBB)
|
Katuba
|
n°43, Avenue Lengwe
|
Eglise Blanche, Paroisse Mavuno
|
Katuba
|
n°25, Rue IX
|
Eglise de Dieu de la Prophétie, Eglise Locale
|
Katuba
|
n°101, Rue Mulongo
|
Eglise de Dieu de la Prophétie, Paroisse
Salama-Jérusalem
|
Katuba
|
n°95, Avenue Basonge
|
Eglise du Dieu Vivant Nsadidila
|
Katuba
|
n°130, Avenue Nyemba
|
Eglise le Calvaire
|
Katuba
|
Avenue Tanganika, derrière centre Bukama
|
Eglise Réformée Confessante au Congo
|
Katuba
|
n°66, Rue XIV
|
Eglise Sion la Bonne Nouvelle
|
Katuba
|
n°46, Rue XI
|
Groupe d'Enseignement
|
Katuba
|
n°45, Rue XXVIII
|
Maison de Dieu
|
Katuba
|
n°1, Avenue Kanyama
|
Malemba
|
Katuba
|
n°106, Avenue Basalampasu
|
Malemba
|
Katuba
|
n°7, Avenue Mulongo
|
Ministère de Prière et d'Evangélisation les
Gédéons
|
Katuba
|
n°58, Rue XVIII
|
Nsadidila, Eglise de Dieu Vivant, Paroisse Centrale Kanana
|
Katuba
|
n°132, Rue Nyemba
|
Nzambe Malamu
|
Katuba
|
n°66, Avenue Mulongo
|
Paroisse Mont Sion
|
Katuba
|
n°56, Rue VI
|
Nuru
|
Katuba
|
n°36, Rue Wamba
|
Eglise de la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus-Christ
|
Katuba
|
n°14, Avenue?
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo
|
Katuba
|
|
30è Communauté Pentecôtiste au Congo,
Paroisse Vie Comblée
|
Katuba
|
n°75, Avenue Kamina
|
30è CPCO, EPIPHAZA
|
Katuba
|
n°36, Avenue Lubunda
|
36è CCCA
|
Katuba
|
n°76, Avenue P.Mubaya
|
49è Eproba CEBA
|
Katuba
|
n°26, Avenue Lufutuka
|
Assemblée de Pêcheur d' Hommes
|
Katuba
|
n°82, Avenue?
|
Assemblée de Pentecôte, Paroisse Evangélique
Buisson Ardent
|
Katuba
|
|
Assemblée des Frères Pentecôtistes au Congo
/Paroisse Jérusalem
|
Katuba
|
n°120, Avenue?
|
Assemblée des Pentecôtes, Paroisse
Evangélique Emmanuel
|
Katuba
|
n°36, Avenue Mulongo
|
Assemblée Evangélique Jérusalem
|
Katuba
|
n°65, Avenue?
|
Assemblée Pentecôtiste Bon Berger
|
Katuba
|
n°15, Rue III bis
|
Assemblée Pentecôtiste Bon Samaritain
|
Katuba
|
n°17, Rue VIII bis
|
Assemblée Unie de Pentecôte
|
Katuba
|
n°39, Rue XVIII
|
Assemblée Unie de Pentecôte, Communauté
Conseil National Chrétien des Eglises du Saint-Esprit au Congo
(CONSECEC)
|
Katuba
|
n°74, Rue Lusambo
|
Association Evangélique d'Essaim du Semeur, Paroisse le
Rocher
|
Katuba
|
n°101, Rue Mulongo
|
Association Evangélique l'Essaim du Seigneur, Paroisse
Rocher
|
Katuba
|
n°106, Avenue Basalampasu
|
Bethleem
|
Katuba
|
n°15, Avenue Nyemba
|
CEBA, 49è Communauté Mapenzi
|
Katuba
|
n°59, AvenueNyemba
|
Centre Evangélique Montagne des Oliviers
|
Katuba
|
n°14, Avenue Mongo nkundu
|
Cité Evangélique de la Vérité,
Emmanuel Center
|
Katuba
|
n°6, Avenue Kinyama
|
Cité Evangélique Maranatha
|
Katuba
|
n°68, Avenue Kinyama / Basonge
|
Communauté Bonne Semence (Communauté
Evangélique Ménonite CEM)
|
Katuba
|
n°83, Rue Kalumengongo
|
Communauté Charismatique ou Eglise Evangélique
Sion, Station mère
|
Katuba
|
n°91, Rue Lukuswa
|
Communauté Church of God
|
Katuba
|
n°111, Rue Lwizi
|
Communauté Eben-Ezer
|
Katuba
|
n°89, Rue Basonge
|
Communauté Malemba
|
Katuba
|
Rue Lwizi
|
Communauté Nzambe Malamu
|
Katuba
|
Rue Lwizi
|
Communauté Pentecôtiste au Congo
|
Katuba
|
n°56, Rue XX
|
Communauté Pentecôtiste du Nord Katanga
(C.P.N.K.)
|
Katuba
|
|
Communauté Pentecôtiste, Paroisse Horeb
|
Katuba
|
Avenue Lukuga
|
Communauté Temple d'Evangélisation de
Jésus-Christ, 22è Communauté au Congo
|
Katuba
|
n°112, Rue Luvua
|
Congo Assemblé of God
|
Katuba
|
n°51, Avenue Lubunda
|
Congrégation de la Paix du Saint Esprit en Afrique
|
Katuba
|
n°113, Rue Lukuswa
|
Congrégation Evangélique du Christ par le Saint
Esprit
|
Katuba
|
n°18, Rue X
|
Congrégation Evangélique du Saint Esprit
|
Katuba
|
|
Corps du Christ
|
Katuba
|
n°124, Avenue Mongo nkundu
|
CPCO, Eglise Béthel
|
Katuba
|
n°74, Rue Luvua
|
CPNK, Communauté Gethsemani
|
Katuba
|
n°92, Rue Luvidyo
|
E.D.A.M.
|
Katuba
|
n°171, Avenue?
|
EBENA
|
Katuba
|
n°103, Avenue?
|
ECZ, 45è CEP (Communauté Evangélique de
Pentecôte), Paroisse Siloe
|
Katuba
|
n°71, Rue Lukuswa
|
Eglise (Anonyme)
|
Katuba
|
n°78, Avenue?
|
Eglise (Anonyme)
|
Katuba
|
n°76, Avenue?
|
Eglise A.V.C.
|
Katuba
|
n°5, Avenue ?
|
Eglise Apostolique Evangélique ou Eglise du Christ par le
Saint-Esprit (Paroisse Jérusalem)
|
Katuba
|
n°87, Rue Basonge
|
Eglise Apostolique Pentecôtiste
|
Katuba
|
Avenue 1ère
|
Eglise Assemblée Béthel
|
Katuba
|
n°62, Avenue?
|
Eglise Baptiste
|
Katuba
|
n°20, Avenue?
|
Eglise Béthsaïda
|
Katuba
|
n°5, Avenue?
|
Eglise C.P.N.S.
|
Katuba
|
n°102, Avenue?
|
Eglise Canaan
|
Katuba
|
n°75, Avenue?
|
Eglise de Dieu en Christ
|
Katuba
|
n°67, Avenue Kinyama contre Luvunza
|
Eglise de Jérusalem, Communauté
Pentecôtiste
|
Katuba
|
n°67, Rue VIII
|
Eglise de Jésus-Christ de l'Esprit de
Vérité
|
Katuba
|
n°56 ,Rue XXVIII
|
Eglise de Jésus-Christ de l'Esprit de Vérité
Bima
|
Katuba
|
n°50, Route Sakanya
|
Eglise de Martyr Emma, Mission Africaine
|
Katuba
|
n°19, Avenue Kafuya
|
Eglise Djibwa
|
Katuba
|
n°106, Rue Basalampasu
|
Eglise du Christ
|
Katuba
|
n°76, Avenue Lufutuka
|
Eglise du Christ au Congo /31è Communauté
Pentecôtiste
|
Katuba
|
n°85, Avenue?
|
Eglise du Christ au Congo, 2è COFKAT, Cité
Evangélique Canaan
|
Katuba
|
n°61, Rue Luvua
|
Eglise du Christ au Congo, 30è C.P.C./
Béthsaïda
|
Katuba
|
n°2, Avenue?
|
Eglise du Saint Esprit Malemba
|
Katuba
|
n°14, Rue XV
|
Eglise Evangélique de la Foi, Schekinah
|
Katuba
|
n°67, Avenue?
|
Eglise Evangélique et Prophétique Nouvelle
Jérusalem
|
Katuba
|
n°121, Avenue Nyemba
|
Eglise Gethsemani
|
Katuba
|
n°80, Avenue Kalume Ngongo
|
Eglise Jérusalem
|
Katuba
|
n°69, Avenue?
|
Eglise Libre Baptiste
|
Katuba
|
n°72, Avenue?
|
Eglise Mission Afrique
|
Katuba
|
n°97, Avenue?
|
Eglise Mission de Jésus du Plein Evangile
|
Katuba
|
n°63, Avenue?
|
Eglise Mizabibu
|
Katuba
|
n°14, Avenue?
|
Eglise Muti ya Uzima
|
Katuba
|
n°130, Avenue?
|
Eglise Paradiso
|
Katuba
|
n°138, Avenue?
|
Eglise Peniel
|
Katuba
|
n°115, Avenue?
|
Eglise Peniel
|
Katuba
|
n°39, Avenue?
|
Eglise Pentecôte
|
Katuba
|
n°20, Avenue Luvua
|
Eglise Pentecôte
|
Katuba
|
n°33, Rue VII
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
n°121, Avenue?
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
n°58, Rue II
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
n°76, Rue XVI
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Katuba
|
n°10, AvenueBashokwe
|
Eglise Pentecôtiste (Malemba)
|
Katuba
|
n°1, Rue II bis
|
Eglise Pentecôtiste Bethléem
|
Katuba
|
n°50, Rue XIII
|
Eglise Pentecôtiste Bon Berger
|
Katuba
|
3ème avenue
|
Eglise Pentecôtiste Bonne Semence Philadelphie
|
Katuba
|
Rue IV
|
Eglise Pentecôtiste Camp de Dieu, 45è
Communauté
|
Katuba
|
n°114, Avenue Kinyama / Bakongo
|
Eglise Pentecôtiste Centre de Reveil
|
Katuba
|
n° 109, Rue IV
|
Eglise Pentecôtiste de la Bonne Semence en Christ, Paroisse
Neema
|
Katuba
|
|
Eglise Pentecôtiste de ma Campagne
|
Katuba
|
Avenue Centrale coin Rue III
|
Eglise Pentecôtiste Eben-Ezer (cfr 1Samuel 7, 12)
|
Katuba
|
n°2, Rue VII bis
|
Eglise Pentecôtiste Goseni
|
Katuba
|
3ème avenue
|
Eglise Pentecôtiste Holiness
|
Katuba
|
n°79, Rue XI
|
Eglise Pentecôtiste Parole Vivante
|
Katuba
|
3ème avenue
|
Eglise Pentecôtiste Sion
|
Katuba
|
n°27, Rue X
|
Eglise Pentecôtiste Temple du Christ au Congo
|
Katuba
|
n°52, Avenue?
|
Eglise Pentecôtiste Unie au Congo CEPUCS
|
Katuba
|
n°94, Rue I
|
Eglise Pierre Angulaire
|
Katuba
|
n°71, Avenue?
|
Eglise Siloe
|
Katuba
|
n°76, Avenue Kamina
|
Eglise Sinaï
|
Katuba
|
n°120, Rue Kalume Ngongo
|
Eglise Spirituelle de Jésus-Christ, Paroisse Nuru
|
Katuba
|
Rue XVIII
|
ENJER (Eglise Evangéliste et Prophétique Nouvelle
Jérusalem)
|
Katuba
|
n°121, Rue Nyemba
|
ESE / ADC (Assemblée de Dieu en Christ)
|
Katuba
|
n°129, Rue Kalongwe
|
Golgotha et United Apostolic Faith Church
|
Katuba
|
n°122, Rue Kuilo
|
Groupe de Prière
|
Katuba
|
n°120, Avenue Kalume Ngongo
|
Groupe de Prière Mulima (Malemba)
|
Katuba
|
n°93, Rue Basonge
|
Malemba
|
Katuba
|
n°93, Avenue Basonge
|
Malemba
|
Katuba
|
n°13, Avenue Basonge
|
Malemba
|
Katuba
|
n°113, Avenue Kafuya
|
Malemba
|
Katuba
|
n°165, Avenue Lukunga
|
Malemba
|
Katuba
|
Avenue Lukunga
|
Malemba
|
Katuba
|
n°24, Avenue Luvua
|
Malemba
|
Katuba
|
n°118, Avenue Lwizi
|
Malemba
|
Katuba
|
n°25, Avenue Nyemba
|
Malemba
|
Katuba
|
n°144, Avenue Kalume Ngongo
|
Malemba
|
Katuba
|
n°89, Avenue Kalume Ngongo
|
Malemba
|
Katuba
|
n°13, Rue Kwango
|
Malemba, Paroisse Masanka
|
Katuba
|
n°116, Avenue Kalume Ngongo
|
Malemba, Paroisse Masanka
|
Katuba
|
n°116, Rue Kalume Ngongo
|
Ministère International d' Evangélisation en
Afrique et dans le Monde (MINEVAM).
|
Katuba
|
|
Paroisse Bethleem
|
Katuba
|
n°122, Avenue Mulongo
|
Paroisse Gethsemani
|
Katuba
|
n°111, Avenue Mulongo
|
Pentecôtiste du 7è Esprit, Paroisse Amina
|
Katuba
|
n°56, Avenue?
|
Piscine de Bethsaïda
|
Katuba
|
n°68, Avenue Kalume Ngongo
|
Piscine de Betsaïda, 35è Communauté
|
Katuba
|
n°80, Rue Luvinza
|
United Apostolic Faith Church (UAFC) Eglise de la foi apostolique
unie
|
Katuba
|
n°4, Rue IV bis
|
Viens et Vois
|
Katuba
|
n°22, Avenue Centrale
|
Eglise Evangélique Golgotha, Paroisse Jérusalem
|
Katuba
|
n°32, Avenue ?
|
30è CPCO
|
Katuba
|
n°15, Rue I / Avenue Kapampa
|
Communauté Episcopale Baptiste en Afrique (CEBA)
|
Katuba
|
n°81, Rue XI
|
Eglise du Christ Lumière du Saint-Esprit au Congo
|
Katuba
|
n°70, Avenue Kinyama
|
Eglise Habari Njema
|
Katuba
|
n°11B, Avenue Mumbayo
|
Eglise Malemba
|
Katuba
|
Route Kasumbalesa
|
Eglise Malemba
|
Katuba
|
Avenue 1ère
|
Eglise Malemba
|
Katuba
|
Avenue 1ère
|
Eglise Malemba
|
Katuba
|
|
Eglise Malemba
|
Katuba
|
|
Eglise MCA, Cité Béthel
|
Katuba
|
n°17, Rue XVII
|
Eglise Mishoni
|
Katuba
|
Avenue 1ère
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Katuba
|
|
EPROBA (Eglise Protestante Baptiste en Afrique), Paroisse
Uzima
|
Katuba
|
Avenue Kabulo Roger coin av. Centrale
|
FEPACO Nzambe Malamu
|
Katuba
|
Rue III
|
Ministère d'Evangélisation Bonne Nouvelle, Centre
Bethsaïda
|
Katuba
|
4ème avenue
|
Mouvement Apostolique des Missions Horeb
|
Katuba
|
8ème avenue Bis prolongée
|
Eglise Peniel
|
Katuba
|
n°21, Rue Lomela
|
49è EPROBA / CEBA / Temple Kiluba
|
Katuba
|
|
8è Communauté Evangélique Siloe (CES)
|
Katuba
|
n°20, Rue XIII
|
Adonaï Jirhée
|
Katuba
|
|
Assemblée Evangélique Compagnons de Daniel
|
Katuba
|
Avenue Lukuga
|
C.E.M./ Kimilolo
|
Katuba
|
n°42, Avenue?
|
Cellule J.T.L.
|
Katuba
|
n°53, Avenue Kabulo Roger
|
Centre d'Evangélisation Charismatique
|
Katuba
|
n°29, Rue XX
|
Centre d'Evangélisation de la Parole du Christ (CEPAC)
|
Katuba
|
n°24, Rue XXIII
|
Centre Evangélique de la Foi
|
Katuba
|
Rue XV
|
Centre Evangélique Emmanuel
|
Katuba
|
n°23, Rue IV
|
Cité Jérusalem
|
Katuba
|
|
Classe des Disciples
|
Katuba
|
n°61, Rue VI
|
Communauté de l'Upemba
|
Katuba
|
n°12, Rue publique I
|
Communauté Kalume Ngongo
|
Katuba
|
n°59, Avenue Nyemba
|
E.B.B.K
|
Katuba
|
n°40, Rue Kafubu
|
EBELCO
|
Katuba
|
|
Eglise Adoullam (Eglise Foi en Action)
|
Katuba
|
n°66, Avenue Kamina
|
Eglise Baptiste Biblique
|
Katuba
|
n°1, Avenue Upemba
|
Eglise CEM
|
Katuba
|
n°84, Rue XXIII
|
Eglise Chrétienne Evangélique
|
Katuba
|
n°55, 2ème avenue
|
Eglise Chrétienne Evangélique E.C.E., Paroisse
Chemin de la Vie
|
Katuba
|
|
Eglise Crêche
|
Katuba
|
2ème Avenue
|
Eglise Domina
|
Katuba
|
Avenue Lukuga / Coin avenue 3è espace
|
Eglise du Roi
|
Katuba
|
3ème avenue / 1ère espace
|
Eglise Eben-Ezer, Paroisse Umoja
|
Katuba
|
n°53, Rue XXIV
|
Eglise Evangélique Bethléem
|
Katuba
|
|
Eglise Evangélique de Christ Médiateur, Eglise
FEPACO
|
Katuba
|
Coin Marungu et Moero
|
Eglise Evangélique Vie Nouvelle en Jésus-Christ
|
Katuba
|
n°131, Rue XVII bis
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Katuba
|
n°38, Avenue Kamina
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu, Paroisse Kimilolo
|
Katuba
|
n°30, Rue XII
|
Eglise Jésus Notre Victoire
|
Katuba
|
n°13, Avenue Kabulo Roger
|
Eglise la Colombe
|
Katuba
|
Avenue Kabulo Roger, derrière centre Bukama
|
Eglise MA.A.S., Paroisse Parole de Vie
|
Katuba
|
n°88, Avenue Kabulo Roger
|
Eglise Malemba
|
Katuba
|
Rue XI
|
Eglise Mpokolo
|
Katuba
|
4ème avenue
|
Eglise Neno
|
Katuba
|
Avenue 1ère / Kinyama
|
Eglise Nouvelle Jérusalem
|
Katuba
|
Rue Lusambo
|
Eglise Nouvelle Jérusalem
|
Katuba
|
n°79, Rue XXI
|
Eglise Nvuanda
|
Katuba
|
3ème avenue
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Katuba
|
n°51, Avenue?
|
Eglise ou Communauté Nzambe Malamu, Paroisse Kimilolo
|
Katuba
|
n°03, Rue Bakongo
|
Eglise Pleine de Grâce
|
Katuba
|
|
Eglise Secours
|
Katuba
|
|
Eglise Spirituelle de Jésus-Christ
|
Katuba
|
Rue XX
|
Eglise Tshovu
|
Katuba
|
n°65, Rue XVIII
|
Groupe de Prière
|
Katuba
|
n°3, Rue Salonga (près du marché central)
|
Groupe de Prière Usafi
|
Katuba
|
n°2, Rue Lukenya
|
Life Center Ministries
|
Katuba
|
|
Ministère Evangélique Sinaï, Paroisse Voix de
l'Eternel
|
Katuba
|
n°55, Avenue Lengwe
|
Ministère Guilgo
|
Katuba
|
3ème avenue
|
Ministère Jésus la Porte
|
Katuba
|
n°63, Avenue Kabambare
|
Nzambe Malamu
|
Katuba
|
n°32, Avenue Mulongo
|
Paroisse Angulaire (P.Ang)
|
Katuba
|
n°28, Rue XVI
|
Paroisse Bonne Nouvelle
|
Katuba
|
n°54, Rue IX
|
Parole Vivante
|
Katuba
|
|
Shekinah, New Life Ministeries, Eglise de la Nouvelle Vie
|
Katuba
|
|
UEAC
|
Katuba
|
n°43, Rue XXVII
|
Wana Faradja
|
Katuba
|
Avenue Kanyama
|
Cité Evangélique le Bualège
|
Lubumbashi
|
Avenue Lufungula
|
Eglise Baptiste Biblique, Paroisse Canaan
|
Lubumbashi
|
Avenue Chemin Public
|
Eglise de la Foi Chretienne
|
Lubumbashi
|
Boulevard Katuba
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
Avenue Laboratoires (Camp des Assistants)
|
30è CEPECO
|
Lubumbashi
|
Avenue Kasangulu
|
30è Communauté Pentecôtiste, Paroisse ma
Colombe
|
Lubumbashi
|
|
30è Communauté des Eglises Pentecôtistes en
Afrique Centrale / Mont Sinaï
|
Lubumbashi
|
|
45è CEPECO
|
Lubumbashi
|
Avenue Conservateur
|
Assembée Chrétiènne Evangélique
Missionnaire la petite Betheléem
|
Lubumbashi
|
|
Assemblée de Pentecôte, Centre Charismatique
|
Lubumbashi
|
n°2721, Avenue M'siri
|
Assemblée des Messagers de Jésus-Christ, Paroisse
Bon Berger
|
Lubumbashi
|
Avenue Kipushi / Makwaruzo
|
Assemblée des Témoins du Christ (ATC)
|
Lubumbashi
|
n° 56, Avenue Mafuta / Amani
|
Assemblée Mont Guilgal
|
Lubumbashi
|
|
Centre d' Evangélisation Charismatique
|
Lubumbashi
|
|
Centre Evangélique et Missionnaire Ouvrier avec Dieu
|
Lubumbashi
|
|
Centre Evangélique Jésus -Christ le Batisseur
|
Lubumbashi
|
|
Centre Evangélique Pentecôtiste, Paroisse
Jésus le Chemin
|
Lubumbashi
|
Avenue Mufunga / Mumbunda
|
Christian Church, Paroisse Zion
|
Lubumbashi
|
n° 22, Avenue Kabanza / Mwamba
|
Cité Béthel
|
Lubumbashi
|
Avenue du Docteur
|
Communauté Pentecôtiste C.P.N.K., Paroisse
Maranhata
|
Lubumbashi
|
Avenue des Assistants (Camp des Assistants)
|
Communauté Pentecôtiste Nord Katanga (C.P.N.K.)
|
Lubumbashi
|
Avenue Makwaruzo
|
Cours Biblique
|
Lubumbashi
|
|
E.P.A. (Eglise Pentecôtiste d' Amour)
|
Lubumbashi
|
n°43b, Avenue Byayi / Shituru
|
ECASET (Eglise Chrétiènne des Apôtres du
Saint Esprit sur la Terre)
|
Lubumbashi
|
n°9, Avenue Kalubwe
|
Eglise Belle Chaïlore
|
Lubumbashi
|
n° 65, Avenue Kazadi
|
Eglise Ministère Evangélique Source du Salut
|
Lubumbashi
|
n°3466, Avenue Kapele
|
Eglise Apostolique Pentecôtiste, Paroisse Horeb
|
Lubumbashi
|
Avenue Mufunga / Kabanza
|
Eglise Bon Samaritain
|
Lubumbashi
|
n°16, Avenue Sola
|
Eglise C.P.N.K.
|
Lubumbashi
|
Avenue Mafuta
|
Eglise CADEZA ou Communauté Pentecôtiste du Nord
Katanga
|
Lubumbashi
|
n° 21, Rue Centrale
|
Eglise Carmel, 30è CEPECO
|
Lubumbashi
|
Avenue du Carmel
|
Eglise CEBA
|
Lubumbashi
|
n° 5, Avenue Karavia
|
Eglise CEM
|
Lubumbashi
|
n° 6, Avenue Kabanza
|
Eglise de la Nouvelle Alliance de Jérusalem Cité
des Miracles
|
Lubumbashi
|
|
Eglise d'Evangélisation Mondiale, Paroisse Shilo
|
Lubumbashi
|
n°2962, Avenue Kapele
|
Eglise du Christ Lumière du Saint-Esprit au Congo
|
Lubumbashi
|
Avenue Kasangulu
|
Eglise du Saint Esprit au Congo, Paroisse Protestante des FAC
|
Lubumbashi
|
Camp FAC Mutombo
|
Eglise Evangélique Béthanie, 30è
Communauté Pentecôtiste
|
Lubumbashi
|
n°2728, Avenue Chemin Public
|
Eglise Evangélique de la Résurrection
|
Lubumbashi
|
Avenue Mulongo
|
Eglise Evangélique la Grâce
|
Lubumbashi
|
n°2245, Avenue des Aviateurs II
|
Eglise Garengaze
|
Lubumbashi
|
Avenue Biayi
|
Eglise Inter-Viens et Vois
|
Lubumbashi
|
Intendance
|
Eglise M.E.C.C.A.
|
Lubumbashi
|
|
Eglise ma Campagne
|
Lubumbashi
|
Avenue du Camp (cf. six maisons)
|
Eglise Pentecôte, 45èCommunauté
Pentecôtiste, Paroisse Bethléem
|
Lubumbashi
|
n° 5, Avenue Mulutu
|
Eglise Pentecôtiste
|
Lubumbashi
|
n° 10, Avenue Karavia
|
Eglise Pentecôtiste
|
Lubumbashi
|
n° 66, Avenue Kabanza
|
Eglise Pentecôtiste
|
Lubumbashi
|
n° 54, Avenue Makwaruzo
|
Eglise Pentecôtiste Apostolique BEULA
|
Lubumbashi
|
Avenue de la Maternité (Camp des Assistants)
|
Eglise Pentecôtiste Cité de David
|
Lubumbashi
|
Avenue de l'eglise
|
Eglise Pentecôtiste de la Délivrance
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Pentecôtiste Jésus la Lumière du
Monde
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Pentecôtiste Missionnaire, Mission Uzima
|
Lubumbashi
|
n° 199, Avenue Munua
|
Eglise Pentecôtiste Safina
|
Lubumbashi
|
n°14, Avenue des Ecoles
|
Eglise Reformée Confessante au Congo
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Reformée Confessante au Congo
|
Lubumbashi
|
n°2116, Avenue de la Révolution
|
Eglise Shamba la Uokovu
|
Lubumbashi
|
n° 81, Avenue Lwalaba
|
Eglise Tshem-Tshem ou Eglise du Christ au Congo, 30è
Communauté Pentecôtiste
|
Lubumbashi
|
Avenue des Etoiles (à côté de Eureka)
|
Eglise Viens et Vois
|
Lubumbashi
|
Avenue Maniema
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
|
Groupe de Prière (Musée)
|
Lubumbashi
|
|
Groupe de Prière Viens et Vois
|
Lubumbashi
|
Avenue de l'Eglise
|
Ministère d'Intercession Pénil
|
Lubumbashi
|
n°2946, Avenue Mpolo
|
Ministère Evangélique Jésus...
|
Lubumbashi
|
Avenue Kasangulu en diagonale avec l'ecole Tshibumbu
|
Ministère Maranatha
|
Lubumbashi
|
n°3084, Avenue Manika
|
Mission Evangélique Dieu Vivant
|
Lubumbashi
|
n° 57, Avenue Makwaruzo / Amani
|
Mission Evangélique les Moissonneurs du Seigneur
|
Lubumbashi
|
n°1479, Avenue de la Révolution
|
Mission Evangélique Vie Comblée
|
Lubumbashi
|
n°2985, Avenue Lac kipopo
|
Paroisse Ditalala
|
Lubumbashi
|
n° 80, Avenue Karavia
|
Paroisse Gbado
|
Lubumbashi
|
n° 10, Avenue Gbadolite
|
Eglise Baptiste Biblique
|
Lubumbashi
|
Avenue Byayi
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
|
Ministère Evangélique MEDFD
|
Lubumbashi
|
Avenue des Assistants (Camp des Assistants)
|
Mission Evangélique Foi et Victoire
|
Lubumbashi
|
n°48, Avenue Likasi
|
21è CNCA, Paroisse Jordanie
|
Lubumbashi
|
Avenue du Bronze
|
30è C.P.CO / Paroisse Karavia
|
Lubumbashi
|
n° 18, Rue 15
|
49è EPROBA_CEBA, Communauté Kabulameshi
|
Lubumbashi
|
n° 25, Avenue Mulutu
|
Alpha Lumière
|
Lubumbashi
|
n°2704
|
Asseblée de l'Unité en Jésus Christ,
Paroisse Umoja
|
Lubumbashi
|
Avenue Circulaire
|
Assemblée CELDA
|
Lubumbashi
|
Avenue des Elites
|
Assemblée Guilgal
|
Lubumbashi
|
|
C.E.B.A.
|
Lubumbashi
|
|
Centre Evangélique Viens et Vois
|
Lubumbashi
|
|
Christ Gospel Church Fellowship of Congo, Paroisse Shamba la
Edeni
|
Lubumbashi
|
|
ECC 37è CADC, Eglise Locale Nouvelle Alliance
|
Lubumbashi
|
|
ECC, 22è CAEEL Amina
|
Lubumbashi
|
Avenue Katanga
|
Eglise Restaurée de Jésus-Christ
|
Lubumbashi
|
Avenue Cadastre
|
Eglise Amina G' en Justice, Paroisse Safina
|
Lubumbashi
|
|
Eglise APC
|
Lubumbashi
|
Avenue Chemin Public
|
Eglise Baptiste Biblique Calvaire
|
Lubumbashi
|
Boulevard Katuba
|
Eglise Disciples de Bérré
|
Lubumbashi
|
Avenue M'siri coin Kasapa
|
Eglise Bethsaïda
|
Lubumbashi
|
Avenue Sabwe
|
Eglise CEM
|
Lubumbashi
|
Route Kipopo
|
Eglise CEM
|
Lubumbashi
|
Avenue de la Libération
|
Eglise CEM Mizabibu
|
Lubumbashi
|
|
Eglise de la Verité du Christ
|
Lubumbashi
|
Boulevard Katuba
|
Eglise Eden
|
Lubumbashi
|
Avenue Munua
|
Eglise Evangélique Béthel
|
Lubumbashi
|
n°2428, Avenue de la Moto
|
Eglise Evangélique de la Voix du Grand Berger, Paroisse
Béthel
|
Lubumbashi
|
Avenue des Ecoles
|
Eglise Evangélique Parole de Dieu
|
Lubumbashi
|
n°253, Avenue Adoula
|
Eglise Evangélique Siloe
|
Lubumbashi
|
n°3056, Avenue Nyembo
|
Eglise Evangélique Spirituelle
|
Lubumbashi
|
n°2205, Avenue Changalele
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
n° 30, Avenue ?
|
Eglise Grecque
|
Lubumbashi
|
Avenue Tabora / Lumumba
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
Rue Singa II
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Lubumbashi
|
n°2614, Avenue des Elites
|
Eglise Reformée
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Salem
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Salem
|
Lubumbashi
|
n°2487, Avenue des Oasis
|
Eglise Spirituelle de Jésus, Paroisse Umoja
|
Lubumbashi
|
|
Eglise Terre Promise
|
Lubumbashi
|
Avenue Sabwe (près du marécage)
|
Eglise Yowe Yowe
|
Lubumbashi
|
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
n° 22, Rue 8
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
n° 134B, Avenue Munua coin avec Chemin Public
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
n° 134B, AvenueMunua coin avec Chemin Publique
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
n° 8052, Avenue Nyota
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
n°129, Avenue Square Uvira
|
Groupe de Prière
|
Lubumbashi
|
n°2099, Avenue Changalele
|
Le Combat Spirituel
|
Lubumbashi
|
n°2478, Avenue Changalele
|
Ministère Evangélique (Centre de prière et
d'évangélisation Sinaï) CPES (Paroisse la main de
l'Eternel)
|
Lubumbashi
|
Boulevard Katuba
|
Ministère Evangélique de la Délivrance "
Uzima ni Yesu "
|
Lubumbashi
|
Avenue Bulaya
|
Misson par le Feu CEDM Centre Evangélique
|
Lubumbashi
|
|
Paroisse Bon Berger
|
Lubumbashi
|
|
Paroisse Jésus le Chemin
|
Lubumbashi
|
|
Paroisse Kamsokero
|
Lubumbashi
|
|
Paroisse Lumière
|
Lubumbashi
|
|
Paroisse Mumbunda
|
Lubumbashi
|
|
Témoins du Christ
|
Lubumbashi
|
Avenue Katanga
|
Eglise de Vérité des Disciples de
Jésus-Christ
|
Rwashi
|
n° 5, Avenue Lwebo
|
Eglise Malemba
|
Rwashi
|
n° 254, Avenue Kipushi
|
Eglise Reformée Confessante Agano Jipya
|
Rwashi
|
|
FEPACO Nzambe Malamu
|
Rwashi
|
|
Holnest Church, Paroisse Mapendo
|
Rwashi
|
|
Home de Prière et d'Evangélisation
|
Rwashi
|
n°191, Avenue de la Mine
|
Sainte Eglise Pentecôtiste Internationale
|
Rwashi
|
n°74, Avenue Lwano
|
45è Communauté, Paroisse Melchiseedeek
|
Rwashi
|
|
Eglise (Anonyme)
|
Rwashi
|
|
Eglise Evangélique du Saint Esprit
|
Rwashi
|
Avenue Kamoto coin av.capitaine
|
4è C.E.P., Paroisse Golgotha
|
Rwashi
|
|
Assemblée Pentecôtiste de la
Révélation en Afrique, Paroisse Notre Seigneur, Viens
|
Rwashi
|
Avenue Luano
|
Church of God
|
Rwashi
|
|
Communauté des Centres Evangéliques inter Viens et
Vois
|
Rwashi
|
Avenue Kiwele (à côté du n°85)
|
Communauté Djijinga, Concesez / E.E.S.E. (Eglise
Evangélique du Saint Esprit)
|
Rwashi
|
Avenue Nguba
|
Communauté Pentecôtiste au Nord du Katanga
(C.P.N.KA)
|
Rwashi
|
Avenue Kalombo
|
E.C, 30è Communauté Pentecôtiste, Eglise
Evangélique Philadelphie
|
Rwashi
|
n° 180, Avenue Dilolo
|
Eglise (Anonyme)
|
Rwashi
|
|
Eglise du Plein Evangile de la Grâce
|
Rwashi
|
n°873, Avenue Kisangani
|
Eglise inachevée
|
Rwashi
|
|
Eglise Pentecôtiste
|
Rwashi
|
n° 18, Avenue Upemba
|
Eglise Pentecôtiste CEPESH
|
Rwashi
|
Avenue Kiwele
|
Eglise Pentecôtiste Internationale, Jésus Source de
Vérité
|
Rwashi
|
|
Eglise Pentecôtiste la Vallée des Ouvriers, Paroisse
Vie Nouvelle
|
Rwashi
|
|
Eglise Pentecôtiste Sion
|
Rwashi
|
Avenue Commerciale
|
Eglise Spirituelle Evangélique au Congo, Paroisse
Emmanuel
|
Rwashi
|
n°25, Avenue Kolwezi
|
Assembée Pentecôtiste au Congo, Paroisse Bethanie
|
Rwashi
|
|
Union des Eglises
|
Rwashi
|
|
Eglise Baptiste
|
Rwashi
|
Avenue Télécel
|
30è Communauté Pentecôtiste
|
Rwashi
|
|
31è C.P.C./ Paroisse Ruashi
|
Rwashi
|
n°1, Avenue Kiwele
|
45è C.E.P., Paroisse Salem
|
Rwashi
|
|
Action Evangélique Source du Semeur
|
Rwashi
|
Q.III
|
AIYOHOVAH
|
Rwashi
|
|
Assemblée des Gagneurs d' Ames A.G.A. Ruashi
|
Rwashi
|
|
Assemblée Sauvé pour Sauver
|
Rwashi
|
n°427, Avenue Kalukuluku
|
Bonne Nouvelle Jésus Vous Aime
|
Rwashi
|
|
C.A.Z.
|
Rwashi
|
|
C.E.M. 30è
|
Rwashi
|
|
C.E.M. Bethléem
|
Rwashi
|
|
C.E.M., Paroisse Sinaï
|
Rwashi
|
|
C.P.N.K., Paroisse Guilgal
|
Rwashi
|
|
CASEP, Paroisse Béthel
|
Rwashi
|
Rue 1
|
Christian-Fellowship in Congo
|
Rwashi
|
Avenue Dilolo
|
Communauté Minevam
|
Rwashi
|
Avenue Kolwezi
|
Congrégation Evangélique de Pentecôte au
Congo, Paroisse Sandise
|
Rwashi
|
|
E.C.Z., 21è C.N.C.A., Paroisse Wokovu
|
Rwashi
|
|
E.E.P.C.
|
Rwashi
|
|
Eglise (Anonyme)
|
Rwashi
|
|
Eglise (Anonyme)
|
Rwashi
|
|
Eglise Apostolique Evangélique au Congo, Mouvement
Evangélique Missionnaire international, Paroisse du quartier Congo.
|
Rwashi
|
n° 104, Avenue du Marché
|
Eglise au Congo
|
Rwashi
|
n°80, Avenue Kiwele
|
Eglise Baptiste Biblique, Neema Temple
|
Rwashi
|
|
Eglise Bethsaïde
|
Rwashi
|
|
Eglise Bima
|
Rwashi
|
|
Eglise Centre Evangélique Patmos, E.C.C./ 8è
CEPAC
|
Rwashi
|
|
Eglise de la Réconsiliation du Christ dans le Monde
(Nouvelle Jérusalem)
|
Rwashi
|
|
Eglise de Martyrs du Christ au Congo
|
Rwashi
|
Avenue Kiwele
|
Eglise de Saintes Ecritures à la Parole de Dieu, Paroisse
Tob
|
Rwashi
|
|
Eglise du Christ au Congo, 70è Communauté
Evangélique Libre au Congo, Paroisse Ruashi
|
Rwashi
|
|
Eglise Epée du Seigneur
|
Rwashi
|
|
Eglise Evangélique d' Amour du Christ, Paroisse Mapendo
|
Rwashi
|
|
Eglise Evangélique Elvir
|
Rwashi
|
|
Eglise Fepaco
|
Rwashi
|
n°27, Avenue Busanya
|
Eglise Gloire du Seigneur, Communauté Evangélique
Salama
|
Rwashi
|
|
Eglise J.T.L.
|
Rwashi
|
n° 34, Avenue Lwabo
|
Eglise Kansele
|
Rwashi
|
Avenue Kongolo, en face du n° 51
|
Eglise Lumière
|
Rwashi
|
Avenue Kindu
|
Eglise Malemba
|
Rwashi
|
n° 17, Avenue Kiiwele
|
Eglise Melchisedech
|
Rwashi
|
n° 10, Cellule Kasenga
|
Eglise Nzambe Malamu
|
Rwashi
|
|
Eglise PAMEVA
|
Rwashi
|
n° 2, Avenue Kafwankumba
|
Eglise Reformée, E.R.C.Z., Paroisse Ebenezer
|
Rwashi
|
Avenue Kolwezi
|
Eglise Restaurée
|
Rwashi
|
n° 11, Avenue Kafwankumba
|
Eglise Restaurée
|
Rwashi
|
n°328, Rue 7
|
Eglise Source de Corée
|
Rwashi
|
n° 967, Avenue Kalume
|
Eglise Spirituelle de Jésus, Paroisse Jiwe
|
Rwashi
|
|
Eglise Tabera
|
Rwashi
|
|
Eglise Témoins du Christ
|
Rwashi
|
n° 58, Avenue Dilolo
|
Eglise Tshem-Tshem
|
Rwashi
|
n° 588, Cellune Kasenga
|
Eproba
|
Rwashi
|
|
FEPACO Nzambe Malamu, Paroisse Congo 1er
|
Rwashi
|
Avenue Lwebo
|
Gesthemanie
|
Rwashi
|
|
Groupe de Prière
|
Rwashi
|
|
KAFKAT
|
Rwashi
|
|
Kisanga Patemos
|
Rwashi
|
Rue 14
|
La Vérité du Saint Esprit
|
Rwashi
|
Rue 15
|
Memet
|
Rwashi
|
|
Ministère Christ pour le Monde, Eglise Evangélique
Bethel
|
Rwashi
|
|
Ministère du Centre d' Evangélisation
Internationale les Moissonneurs
|
Rwashi
|
|
Ministère Evangélique REHOBOTH
|
Rwashi
|
|
Ministère Evangélique Salem
|
Rwashi
|
n° 6, Avenue K iwele
|
Ministère Spirituel de la Vie Eternelle
|
Rwashi
|
|
Paroisse Béthléem IPESI International
|
Rwashi
|
n° 4, Avenue Ruwe
|
Paroisse Bethsaïda, Church of God in Christ I.N.C
|
Rwashi
|
Avenue Kindu
|
Paroisse Nouvelle Jérusalem
|
Rwashi
|
|
Sainte Trinité
|
Rwashi
|
n°15, Avenue Mosala
|
SEC ECC CECA, 40è Communauté des Eglises
Chrétiennes en Afrique, Paroisse Umoja
|
Rwashi
|
Avenue Kindu
|
La Nouvelle Foi Apostolique
|
Kenya
|
Rue III, n°15
|
Michendeleo
|
Kenya
|
|
Eglise Mont Sinaï
|
Kenya
|
Rue V, n°5
|
59è Communauté Evangélique Africaine
|
Kenya
|
Circulaire n° 42
|
ECC / 21è CNCA / Bon Berger
|
Kenya
|
|
Union des Eglises Pentecôtistes en Afrique, Cité
Evangélique Etoile de l'Orient
|
Kenya
|
cfr av. Circulaire n° 105
|
Baptiste CEBA
|
Kenya
|
Circulaire n° 119
|
Church of Christ, paroisse Jerusalem
|
Kenya
|
Circulaire n° 66
|
ECC / 49è Eproba CEBA, Station épiscopale de
Kenya
|
Kenya
|
De la digue n° 9
|
Assemblée des Frères Kafusha
|
Kenya
|
Circulaire n° 18A
|
Groupe de prière
|
Kenya
|
Circulaire n° 67
|
CEM
|
Kenya
|
Circulaire n° 25
|
Eglise du 7è Jour
|
Kenya
|
Circulaire n°60
|
30è Communauté Pentecôtiste, Eglise
Evangélique Napoth-Kenya I
|
Kenya
|
Kambove / Bukama n° 236
|
Eglise de Reveil Pentecôtiste
|
Kenya
|
Bukama n° 208
|
Ministère Viens à Jésus, paroisse Carmel
|
Kenya
|
Mokambo n° 207
|
Ministère de la Réconciliation du Christ dans le
Monde, paroisse Emmaüs
|
Kenya
|
Bukama n° 190
|
Communauté duChrist, Eglise Restaurée
|
Kenya
|
Moba n° 111
|
CPNS
|
Kenya
|
Kabembe n° 103
|
Nouvelle Vie (New Life)
|
Kenya
|
Kabembe n° 184
|
Eglise C hrist Pain de Vie
|
Kenya
|
Kasaï n° 109 à 111
|
30è Communauté Pentecôtiste, paroisse
Mitwaba
|
Kenya
|
Coin Lufira n° 108
|
ECC / 45è Communauté Evangélique des
Pentecôtes, paroisse Gédéon
|
Kenya
|
Kabembe n° 103
|
Eglise Pentecôtiste Ajabu
|
Kenya
|
Mokambo n° 148
|
Nzambe Malamu
|
Kenya
|
Mokambo n° 25
|
Assemblée Vie Eternelle
|
Kenya
|
Coin Bukama
|
Groupe de prière
|
Kenya
|
Bukama n° 32 et 30
|
Eglise du Christ Agneau de Dieu (ECAD), paroisse Nazareth
|
Kenya
|
Bukama n° 60
|
CEM
|
Kenya
|
Bukama n° 126
|
Groupe de prière "Assemblée de Dieu"
|
Kenya
|
Bukama n° 152
|
Eglise Libre du Christ au Congo
|
Kenya
|
Rue II n° 32
|
Concesec, Eglise d'Assemblée Unie de Pentecôte,
paroisse Imani
|
Kenya
|
Rue III, n° 43
|
45è Communauté Evangélique de
Pentecôte, paroisse Imani
|
Kenya
|
Rue IV n° 33
|
Eglise Protestante Africaine Baptiste (Eproba)
|
Kenya
|
Rue IV n° 29
|
Concesec, Eglise Coeur de la Lumière du Saint Esprit au
Congo, paroisse Salama
|
Kenya
|
n° 45
|
Malemba, paroisse Umoja
|
Kenya
|
|
45è Communauté CEM
|
Kenya
|
|
Assemblée Chrétienne dans les Nations (ACN)
|
Kenya
|
n° 51
|
36è Communauté CCCA ( ECC)
|
Kenya
|
|
21è CNCA, Paroisse Amani
|
Kenya
|
|
21è CNCA, Paroisse Matunda ya Roho
|
Kenya
|
Av. Kapanga n° 19
|
46è Communauté Protestante au EC, Paroisse
Canaan
|
Kenya
|
Av. Circulaire n° 208
|
8è Communauté CPAC, Paroisse Ushindi
|
Kenya
|
Rue Kasumbalesa n°260
|
Apostolic Pentecostal Church of Congo (APCC)
|
Kenya
|
Rue Lubembo n° 245
|
Armée du Salut
|
Kenya
|
Av. Basilique n° 240
|
Assemblée CEC (Centre d'Evangélisation
Charismatique)
|
Kenya
|
Rte Katuba n°15
|
Assemblée Evangélique Pentecôtiste Behel
|
Kenya
|
Rue Musoshi n° 52A
|
Calvary Tabernacle Church, Paroisse Mont Carmel
|
Kenya
|
Av; de la Digue 29 A
|
ECC, 21è CNCA (Communauté Nation du Christ en
Afrique), paroisse Neema
|
Kenya
|
Bvd katuba, N°14
|
ECC, Communauté Méthodiste-Unie, Paroisse
Yordani
|
Kenya
|
Av. Kabinda n° 65
|
ECC,11è Communauté Anglicane du Congo, Paroisse
Kenya
|
Kenya
|
Bvd katuba, N° 07
|
Eglise 11è Ere, Paroisse Grâce à Dieu
|
Kenya
|
Av. Basilique n° 222
|
Eglise Bethel, Paroisse Migamef
|
Kenya
|
Rue Musoshi n° 187
|
Eglise Bethsaïda
|
Kenya
|
Rue Kainda n° 218
|
Eglise Bonne Nouvelle Bethel
|
Kenya
|
Rue Tshinsenda 108
|
Eglise Chrétienne du Saint-Esprit sur la Terre (ECASET)
|
Kenya
|
Av. Circulaire n° 22
|
Eglise Chrétienne Pentecôtiste au Congo (ECPCO)
|
Kenya
|
Av. Circulaire n° 140
|
Eglise Christ Vie
|
Kenya
|
Rue Tshinsenda n° 60
|
Eglise des frères en Christ Garengaze
|
Kenya
|
AV. Bukama n° 183
|
Eglise du Saint Esprit, Paroisse Ushindi
|
Kenya
|
Rue Tshinsenda n° 70
|
Eglise El Shadaï
|
Kenya
|
Rue Tshinsenda n° 23
|
Eglise Epiphanie
|
Kenya
|
Av. Circulaire n° 226
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu
|
Kenya
|
AV. de la Digue n° 61
|
Eglise FEPACO Nzambe Malamu Paroisse Kenya
|
Kenya
|
Rue Kainda n° 227
|
Eglise Gospel
|
Kenya
|
Rue Kainda n°48
|
Eglise Mont Guilgal
|
Kenya
|
Rue Lubembe/kasaï n°90
|
Eglise Orthodoxe
|
Kenya
|
Rue Munama n° 201
|
Eglise Parole Vivante
|
Kenya
|
Rue Shilasimba n° 135
|
Eglise pour l'Amour du Christ en Afrique (EACA)
|
Kenya
|
Av. Lubudi n° 58
|
Eglise Sinaï
|
Kenya
|
Rue Tshinsenda
|
Eglise Source des Miracles
|
Kenya
|
Rue Kainda n° 101
|
Eglise Vision de l'Eternel (ASFE)
|
Kenya
|
AV. Kambove/Kasumbalesa n°72
|
Groupe de prière
|
Kenya
|
Av. Kapanga n° 10
|
Groupe de Prière Bethsaïda
|
Kenya
|
Av. Circulaire 216
|
Groupe de prière Jerusalem
|
Kenya
|
Rue Lubembe n° 236
|
Groupe de prière Penuel
|
Kenya
|
Rue Tshinsenda n° 113
|
Ministère Evangélique et Pentecôtiste
Patmos
|
Kenya
|
Av. Circulaire 224
|
Ministère Source de Cor
|
Kenya
|
Rue Lukuni n° 183
|
Organisme d'évangélisation de réveil,
Armée de l'Eternel
|
Kenya
|
AV. Basilique n° 23
|
Eglise Pentecôtiste les Damans
|
Lubumbashi
|
|
REVA, Radio Evangélique Africaine, Ministère
Apostolique les Sarments
|
Lubumbashi
|
n°54, Avenue Moero
|
N.B. : Il y a lieu de constater que
certains lieux de culte n'ont pas d'adresses précises. Cela est
lié au problème d'urbanisation de la ville sous l'aspect de son
extension où certaines avenues et rues ne sont pas baptisées ni
connues par les habitants de ces lieux.
2.4 L'organisation générale des
communautés pentecôtistes de Lubumbashi
Une communauté religieuse est, devant la loi
congolaise, une association sans but lucratif et, de ce fait, elle doit
être dotée d'une personnalité juridique
délivrée par le Ministère de justice.
La conception du baptême est étroitement
liée, chez les pentecôtistes, à celle qu'ils ont de
l'Eglise et du ministère. Ils n'acceptent pas, en effet, l'Eglise en
tant qu'institution, mais uniquement en tant que communauté des
croyants.
Ils ne reconnaissent pas non plus le ministère
institutionnel, mais seulement l'autorité charismatique. Il y a par
exemple des communautés qui connaissent les sept
ministères : d'apôtre, de prophète,
d'évangéliste, de pasteur, de docteur, d'ancien et de diacre
(Eph. 4 :12). D'autres ne les connaissent pas. Mais toutes s'opposent
à la conception institutionnelle du ministère. Elles croient que
seuls ceux qui, de quelque façon que ce soit, se distinguent par une
vocation et un mandat reçus personnellement du Christ et surtout aussi
par un service qui est conforme à cette vocation peuvent être
pasteurs.
Il va sans dire qu'une telle conception du ministère
conduit en général à une conception
congrégationaliste de l'Eglise c'est-à-dire qu'en fait on ne
considère l'Eglise que comme une communauté locale
(congrégation) des croyants.
Quelques mouvements de pentecôte, cependant, surtout les
plus anciens, évoluent vers une conception plus synodale de l'Eglise.
L'observation de ces communautés religieuses nous a
conduit à les catégoriser en trois groupes : celles qui sont
regroupées au sein de l'Eglise du Christ au Congo (E.C.C.) ; celles
qui sont indépendantes (elles sont membres des Eglises de réveil)
et celles qui fonctionnent sous couvert de la personnalité juridique des
autres.
2.4.1 Les structures et leur fonctionnement
2.4.1.1 Eglise du Christ au Congo
Au courant des années antérieures à
1970, certaines pratiques anarchiques et subversives se sont
manifestées au sein de nombreuses communautés religieuses. Ainsi,
leur foisonnement anarchique et les doctrines qu'elles propageaient et surtout
la manière dont la plupart d'entre elles louaient Dieu constituaient-ils
un danger public certain. Toutes ces considérations ont poussé,
en 1970, le Gouvernement zaïrois à se pencher sur ce
problème en réglementant l'exercice des cultes.
C'est donc en 1970 que toutes les anciennes
communautés de tendance protestante furent fusionnées sur
décision du Conseil exécutif zaïrois. Cette fusion donna
alors naissance à l'Eglise du Christ au Zaïre, actuellement Eglise
du Christ au Congo (E.C.C.). Depuis lors, les communautés qui devaient
faire partie de cette Eglise furent définies, et les conditions
favorables pour l'exercice des activités cultuelles furent
également identifiées et imposées.
A sa création, l'Eglise du Christ au Congo comprenait
53 communautés protestantes. Elles sont passées à 56
membres en 1973 selon les Ordonnances présidentielles n°071/012 du
31 décembre 1971 et n°073/013 du 14 février 1977
réglementant l'exercice de culte au Congo et fixant le nombre des
communautés- membres de l'E.C.C.
A l'heure actuelle, les communautés-membres de
l'Eglise du Christ au Congo sont au nombre de 59. On note donc que de 1977
à 2008, il a eu 3 communautés qui se sont ajoutées
à la liste initiale.
Ci-dessous la liste de ces communautés protestantes et
membres de l'E.C.C.
Tableau 10 : La liste
des communautés protestantes-membres de l'E.C.C.
N°
|
Dénomination de la communauté
|
Sigle
|
Siège
|
1
|
Communauté Armée du Salut
|
CAS
|
Kinshasa
|
2
|
Communauté Assemblée des
Frères au Katanga
|
CAFKAT
|
Lubumbashi
|
3
|
Communauté Baptiste du Kivu
|
CBK
|
Goma
|
4
|
Communauté des Eglises des Frères Mennonites au
Congo
|
CEFMC
|
Kikwit
|
5
|
Communauté des Eglises Libres au Congo
|
CELC
|
Bukavu
|
6
|
Communauté baptiste de Bandundu
|
CBB
|
Bandundu
|
7
|
Communauté des Eglises de Grâce au Congo
|
CEGC
|
Bukavu
|
8
|
Communauté des Eglises de Pentecôte
|
CEPAC
|
Bukavu
|
9
|
Communauté Evangélique Mennonite
|
CEMK
|
Mbuji-Mayi
|
10
|
Communauté des Disciples du Christ au Congo
|
CDCC
|
Mbandaka
|
11
|
Communauté Anglicane du Congo
|
CAC
|
Bunia
|
12
|
Communauté des Assemblées de Dieu au Congo
|
CADC
|
Isiro
|
13
|
Communauté Baptiste du Fleuve Congo
|
CBFC
|
Kinshasa
|
14
|
Communauté Baptiste du Bas-Uele
|
CBBU
|
Bondo
|
15
|
Communauté Baptiste du Congo-Ouest
|
CBCO
|
Kinshasa.
|
16
|
Communauté Evangélique du Christ du Coeur de
l'Afrique
|
CECCA
|
Isiro
|
17
|
Communauté Evangélique du Christ en Ubangi
|
CECU
|
Gemena
|
18
|
Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo
|
CEAC
|
Boma
|
19
|
Communauté Evangélique Beréenne au
Congo
|
CEBC
|
Shabunda
|
20
|
Communauté Evangélique du Centre de l'Afrique
|
CECA
|
Bunia
|
21
|
Communauté Episcopale Evangélique au Congo
|
CEEC
|
Kisangani
|
22
|
Communauté-Association des Eglises Evangéliques
de la Lulonga
|
CAEEL
|
Basankusu
|
23
|
Communauté Evangélique du Congo
|
CEC
|
Luozi
|
24
|
Communauté Libre de Maniema-Kivu
|
CLMK
|
Shabunda
|
25
|
Communauté Evangélique du Kwango
|
CEK
|
Wamba-
Luadi
|
26
|
Communauté Libre Méthodiste au Congo
|
CLMC
|
Bukavu
|
27
|
Communauté Mennonite au Congo-Central
|
CMC
|
Tshikapa
|
28
|
Communauté Méthodiste au Congo-Central
|
CMCC
|
Kananga
|
29
|
Communauté Méthodiste-Unie au Sud-Congo
|
CMUSC
|
Lubumbashi
|
30
|
Communauté Pentecôtiste au Congo
|
CPCO
|
Kamina
|
31
|
Communauté Presbytérienne au Congo
|
CPC
|
Kananga
|
32
|
Communauté Presbytérienne de Kinshasa
|
CPK
|
Kinshasa
|
33
|
Communauté Région-Sankuru
|
CRS
|
Kole
|
34
|
Communauté Assemblée de Dieu à l'Est du
Congo
|
CADC
|
Bukavu
|
35
|
Communauté-Union des Eglises Baptistes du Kwilu
|
CUEBK
|
Kikwit
|
36
|
Communauté du Christ au Centre de l'Afrique
|
CCCA
|
Lubumbashi
|
37
|
Communauté Assemblée de Dieu au Congo
|
CADC
|
Kinshasa
|
38
|
Communauté des Frères en Christ-Gareganze
|
CFCG
|
Lubumbashi
|
39
|
Communauté Assemblée des Frères
Evangéliques au Congo
|
CAFEC
|
Nyankunda
|
40
|
Communauté des Eglises Chrétiennes en Afrique
|
CECA
|
Bukavu
|
41
|
Communauté des Eglises Baptistes Indépendantes
Evangéliques
|
CEBIE
|
Kikwit
|
42
|
Communauté Evangélique des Adventistes du
7° Jour
|
CEASJ
|
Lubumbashi
|
43
|
Communauté Evangélique Congolaise
|
CEC
|
Dibaya-
Lubwe
|
44
|
Communauté des Fidèles Protestants
|
CFP
|
Bondo
|
45
|
Communauté Evangélique de Pentecôte au
Katanga
|
CEP
|
Lubumbashi
|
46
|
Communauté Protestante du Katanga
|
CPKAT
|
Lubumbashi
|
47
|
Communauté MAMBASSA
|
CM
|
Mambassa
|
48
|
Communauté Baptiste Autonome entre WAMBA-BAKALI
|
CBA
|
Kenge
|
49
|
Communauté Episcopale Baptiste Africaine
|
CEBA
|
Lubumbashi
|
50
|
Communauté Coopération Evangélique au
Congo
|
CCEC
|
Feshi
|
51
|
Communauté Evangélique en UBANGI-MONGALA
|
CEUM
|
Gemena
|
52
|
Communauté Lumière
|
CL
|
Kinshasa
|
53
|
Communauté Baptiste du Sud-Kwango
|
CBSK
|
Kasongo-
Lunda
|
54
|
Communauté Méthodiste-Unie au Nord-Katanga
|
CMUNK
|
Katanga
|
55
|
Communauté des Eglises Baptistes du Kivu
|
CEBK
|
Bukavu
|
56
|
Communauté Evangélique du Kasaï
|
CEK
|
Kananga
|
57
|
Communauté Presbytérienne pentecôtiste en
Afrique
|
CPA
|
Katanga
|
58
|
Communauté Presbytérienne au Kasaï
occidental
|
CPKO
|
Kasaï occidental
|
59
|
Communauté Evangélique Africaine
|
CEA
|
Katanga
|
Source : Synode provincial de
l'ECC/ Katanga
Ce sont là les communautés protestantes qui
sont regroupées dans cette structure appelée Eglise du Christ au
Congo. Selon son organisation, cette Eglise admet l'existence au sein de ses
communautés de deux modes d'organisation ecclésiales : les
modes épiscopal et presbytéral.
Cependant, d'autres communautés ayant souscrit leur
adhésion à l'Eglise du Christ au Congo attendent jusqu'à
présent la décision du Président national de l'E.C.C. pour
leur intégration effective en tant que membre.
Il s'agit des communautés dites Chrétienne
Evangélique en Afrique-Congo (CCEAC), Evangélique de la
Pentecôte (CEP), Evangélique de la Vérité du
Saint-Esprit (CEVSE) et Méthodiste Episcopale Africaine (CMEA).
Comment alors devient-on membre de l'Eglise du Christ au
Congo et dans quelle mesure on peut arriver à perdre ce
privilège ?
A ce sujet, la constitution de l'Eglise du Christ au Congo
fixe comme suit les conditions d'entrée et de sortie aux
communautés protestantes qui veulent se faire membres.
3.1.1.1.1 Conditions
d'entrée
Pour être membre effectif ou associé de l'Eglise
du Christ au Congo, la communauté doit remplir les conditions
suivantes :
- Appartenir au culte protestant et jouir d'une
personnalité civile ;
- Accepter Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur,
Chef de l'Eglise ;
- Accepter la Bible comme seule base de la foi ;
- Accepter et défendre l'Eglise Une, Universelle,
Sainte et Apostolique, et s'engager à n'entreprendre aucune action
nuisible ou contraire aux intérêts de l'Eglise ;
- Accepter le rôle régulateur et supplétif
de la constitution de l'Eglise du Christ au Congo vis-à-vis des statuts
des communautés et des organismes associés ;
- Accepter le principe de l'autorité des
décisions prises par les instances compétentes de l'Eglise du
Christ au Congo en cas de conflit entre communautés ou au sein d'une
même communauté ;
- Accepter le principe d'opposition aux pouvoirs publics, des
décisions et sentences arbitraires prises par les instances
compétentes de l'Eglise du Christ au Congo sut toutes les questions
religieuses ou d'Eglise tant qu'elles ne sont pas contraires aux lois et
règlements, ni ne troublent l'ordre public ;
- Vivre en paix avec les communautés et rechercher sans
cesse à sauvegarder et à renforcer l'unité de
l'Eglise ;
- Ne pas être dissident d'une communauté membre
de l'Eglise du Christ au Congo ou des Eglises soeurs (catholique,
orthodoxe) ;
- Obtenir une recommandation du synode provincial dans le
ressort duquel le candidat a son siège ou exerce ses
activités ;
- Introduire sa candidature auprès du Président
National de l'Eglise du Christ au Congo en indiquant la doctrine de son
association, ses buts, ses principes, son histoire, ses relations avec les
communautés voisines, le cursus de l'équipe dirigeante ;
- La recommandation du Président National de l'Eglise
du Christ au Congo devra être sanctionnée par l'avis favorable du
comité exécutif national ;
- Obtenir enfin l'agrément du Synode National,
après une période probatoire de trois mois ;
- Payer un droit d'adhésion.
3.1.1.1.2 Conditions de sortie
Tout membre effectif ou associé est libre de quitter
l'Eglise du Christ au Congo. Pour ce faire, il doit présenter sa lettre
de démission au Président National de l'Eglise du Christ au
Congo, lequel soumettra le dossier au Comité exécutif national. A
ce dossier sera joint le rapport du Synode national dans le ressort duquel le
membre démissionnaire a son siège ou exerce ses
activités.
La démission ne deviendra effective que lors que le
Synode national aura donné son acte de démission, après
une période d'observation.
Le Synode national peut décider de l'exclusion d'un
membre effectif ou associé en cas de violation manifeste de la
constitution et/ou du règlement intérieur de l'Eglise du Christ
au Congo, ou lors que ses pratiques sont jugées non conformes aux
enseignements bibliques, à la doctrine et à la conduite de
l'Eglise.
Le membre exclu ou démissionnaire ne peut
prétendre au fonds social, ni revendiquer une part quelconque des biens
de l'Eglise du Christ au Congo, ni obtenir la restitution d'un bien qu'il a mis
sans exclusive ni réserve à la disposition de l'Eglise, ni
réclamer le remboursement des cotisations déjà
versées.
Les apports volontaires en nature ou en numéraires
réalisés par les membres effectifs ou associés au
bénéfice de l'Eglise du Christ au Congo restent acquis à
celle-ci et font partie intégrante de ses avoirs.
Le membre démissionnaire ou exclu reste toutefois
redevable des sommes dues à l'Eglise du Christ au Congo au titre de
cotisations échues et non payées par lui, ainsi que du passif de
celle-ci, et ce au prorata du nombre des membres effectifs et
associés.
2.4.1.2 Le modèle-type de structuration et de
fonctionnement de l'Eglise du Christ au Congo
O
R
G
A
N
I
G
R
A
M
M
E
E
C
C
&
F
P
J
P
/
K
A
T
A
N
G
A
PRESIDENT
DELEGUES REP. LEGAUX
MODERATEUR
VICE PRESIDENT
SADRI
DEP. EVANGELISATION
EDUCATION CHRETIENNE & FPJP
F.F.P.
OEUVRES MEDICALES
ECOLES CONVENTIONNEES
PROTESTANTES
JUSTICE-PAIX-SAUVEGARDE
DE LA CREATION
PRESIDENT & DIRECTEUR
SECRETAIRE
ECODIM
JPC
CULTE & MUSIQUE
SCOUT
SPORTS & LOISIRS
MILAPRO
GUIDE
PROTOCOLE
FINANCES
SANTE
COMMUNICATION
BATIR ET ARCHITECTURE
DEVELOPPEMENT, FEMME
& FAMILLE
AUMONERIES ECOLES
DEVELOPPEMENT & PROJETS
FILLES & JEUNES FEMMES
VICE/SECRETAIRE
VICE/PRESIDENT & DIR.
La Présidence Provinciale est
l'organe de l'Eglise du Christ au Congo en province. Elle comprend le
Président provincial, le vice-président provincial, les services
administratifs ou spécialisés qui y sont rattachés.
Le Président provincial est le représentant du
Président national de l'Eglise du Christ au Congo ainsi que du culte
protestant en province. Il représente également les
communautés protestantes auprès de l'autorité provinciale,
des pouvoirs et organismes publics.
Le Président provincial reçoit du
Président national de l'Eglise du Christ au Congo une procuration
spéciale qui l'habilite à ester en justice au nom de l'Eglise du
Christ au Congo ou à celui de ses communautés et des organismes
associés, selon le cas.
Le Président provincial de l'Eglise du Christ au Congo
est le premier responsable de l'Eglise en province. Il assure la gestion
journalière de l'Eglise en province. A ce titre il dirige, organise et
coordonne les activités des services administratifs ou
spécialisés qui sont attachés à la
présidence provinciale. Il veille à la paix et à la
concorde entre les communautés de son ressort et à la bonne
marche des projets d'intérêt commun tels que les centres de
jeunesse, les écoles, les aumôneries, les hôpitaux ainsi que
les projets de développement communautaire créés à
l'initiative des communautés ou avec l'aide du synode national ou du
synode provincial de l'Eglise du Christ au Congo. En cas de conflit dans une
communauté ou entre les communautés, il est responsable pour
chercher la solution de paix et de la réconciliation entre les enfants
de Dieu.
En cas de conflit dans la communauté, le
Modérateur provincial est chargé de chercher la solution de
paix.
La durée du mandat du Président provincial et
du Vice-président provincial de l'Eglise du Christ au Congo est de six
ans renouvelable.
2.4.1.3 L'Eglise de Réveil du Congo
En dehors de l'Eglise du Christ au Congo, il y a une autre
structure qui s'occupe de l'encadrement des Eglises de réveil dites
évangéliques. Il s'agit de l'Eglise de réveil du Congo,
qui est une forme de plate forme.
L'Eglise de réveil du Congo a été
reconnue par la République Démocratique du Congo suivant la
personnalité juridique n° 278/03 du 6 février 2003. En tant
qu'association des Eglises de réveil ou évangélique,
l'E.R.C. s'est donnée comme objectif de regrouper et d'encadrer toutes
les Eglises-membres de l'association en défendant leur cause devant les
instances politique et judiciaire du pays. Le but est donc de limiter les
conflits de leadership constatés au sein de ces Eglises.
L'adhésion à cette plate forme est soumise
à un certain nombre de conditions dont les plus essentielles
sont :
- La communauté religieuse particulière locale
doit détenir une personnalité juridique;
- S'adhérer en payant la caution exigée, qui
s'élève à 25$ US ;
- Posséder le certificat d'adhésion des
membres ;
- Payer régulièrement ses cotisations qui
s'élèvent à 20$US par trimestre, soit 80$US par an.
Quant à structure, notons que l'Eglise de
réveil du Congo est une association sans but lucratif qui a un
caractère national. Au niveau national, il y a un Président
national, le révérend pasteur KANKEZA. Au niveau provincial, il y
a un Président provincial, le révérend pasteur le Bishop
Leonard LAMBALAMBA dela communauté « des centres
interconfessionnels Viens et vois » secondé d'un
vice-président, le pasteur Aron TSHIMANGA de la communauté
« cité d'espérance ».
Plusieurs reproches sont adressés à l'endroit
de cette organisation par ses anciens membres, c'est notamment le
caractère lucratif et fétichiste des dirigeants tant au niveau
national que provincial. C'est ainsi que deux nouvelles plates formes viennent
d'être créées par les membres déçus de
l'E.R.C. Il s'agit de l'Union des Eglises Indépendantes
et des Eglises Non Dénominationelles au Congo. Nous y
reviendrons dans notre prochaine recherche.
2.4.2 La doctrine et le culte des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi
La doctrine et le culte sont des éléments
fondamentaux dans le processus de formation d'une religion
particulière.
« La doctrine peut être
considérée comme un corps de principes qui déterminent le
comportement des croyants dans une communauté religieuse donnée.
Le concept culte, lui, vient du latin « cultus » qui
signifie entretien. Dans un sens large, il peut être compris comme un
office religieux (par exemple, une messe catholique romaine) ; ou encore
comme un ensemble de rites organisés (oraux, manuels et instrumentaux)
en vue d'adorer une puissance spirituelle considérée comme une
divinité. Dans un sens restreint, il peut signifier tout simplement
adoration ou hommage »41(*).
En ce qui nous concerne, nous pensons que le culte est un
ensemble d'observances rituelles entraînant la possibilité de
communiquer avec les êtres surnaturels ou leurs représentations
symboliques.
Dans les pages qui suivent, il sera question des
caractéristiques fondamentales de la plupart des communautés
pentecôtistes enquêtées malgré leurs divergences
apparentes sur certains enseignements et pratiques.
2.4.3 De la doctrine des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi
Toutes les communautés pentecôtistes de
Lubumbashi qui ont fait l'objet de notre investigation tirent leur fondement
doctrinal de la Bible considérée comme le Livre saint et/ou la
Parole de Dieu.
L'effort de synthèse que nous avons fait nous conduit
à retenir les onze principes doctrinaux ci-dessous :
1. Les pentecôtistes croient que la Bible est la Parole
inspirée de Dieu (2Tim.3 :15-16;2Pierre 1 :21).
2. Ils croient en l'unité du Seul Dieu Vivant et Vrai,
qui est l'Eternel « Je suis » existant par Lui-même,
et qui s'est révélé comme Seul Etre en trois
personnes : Père, Fils et Saint-Esprit (Deut. 6 :4, Marc
12 :29, Matth. 28 :19).
3. Ils croient à la naissance virginale, à la
vie sans péché, au ministère miraculeux, à la mort
expiatoire, à la résurrection corporelle, à l'ascension
triomphale et à l'intercession continuelle du Seigneur
Jésus-Christ, ainsi qu'à sa seconde venue
pré-millénaire, espérance vivante proposée à
tous les croyants (Esaïe 7 :14, Matth. 1 :2-8, Actes
2 :22 ; 10 :30, 1Thes.4 :13-18, Apoc. 2).
4. Ils croient à la chute de l'homme, qui avait
été créé pur et droit, mais qui est tombé
par une transgression volontaire (Gén.1 :26-27 ; 3 :1-7,
Rom. 5 :12-21).
5. Ils croient au salut par la grâce, par le moyen de la
foi en Christ, qui mourut pour nos péchés, fut enseveli et
ressuscita des morts le troisième jour selon les Ecritures, et par le
sang duquel nous avons la rédemption (Eph.2 :8).
6. Ils croient que le baptême par immersion est
ordonné à tous ceux qui se sont réellement repentis et
qui ont vraiment cru de tout coeur en Christ comme leur Sauveur et Seigneur
(Matth. 28 :19, Actes 10 :47-48).
7. Ils croient au baptême du Saint-Esprit dont le signe
initial est de parler en d'autres langues selon que l'Esprit leur donne de
s'exprimer (Actes 2 :4 ; 10 :44-46 ; 11 :14-16 ;
19 :6).
8. Ils croient que les dons du Saint-Esprit et les
ministères ont été établis par Dieu dans l'Eglise,
ainsi qu'il en est fait état dans le Nouveau Testament (1Cor.
12 :4-11, Ephés. 4 :7-8).
9. Ils croient à la sainteté de la vie et de la
conduite en obéissance au commandement de Dieu. « Vous serez
saints, car je suis saint » (1Pierre 1 :14-16, Héb.12/14,
1Thés. 5 :23, 1Jn 2 :6).
10. Ils croient que la délivrance de la maladie par la
guérison divine est comprise dans l'expiation (Esaïe 53 :4-5,
Matth. 8 :16-17, Jacques 5 :13-16).
11. Ils croient que la sainte-cène est ordonnée
à tous les croyants jusqu'au retour du Seigneur (Luc 22 :14-2o,
2Cor.11 :20-34).
2.4.4 Le culte des communautés pentecôtistes de
Lubumbashi.
Le Nouveau Testament donne le modèle de culte
laissé par les premiers disciples de Jésus-Christ lors de la
pentecôte. En effet, Dieu dit que les vrais adorateurs l'adoreront en
esprit et en vérité.
Chez les pentecôtistes, le culte se tient
principalement pour des circonstances ci-après :
- Le culte d'évangélisation pour gagner
les âmes au Seigneur ;
- Le culte d'édification pour des enseignements ou
études bibliques ;
- Le culte de mariage pour bénir les gens qui
désirent s'engager au mariage selon les saintes
écritures ;
- Le culte des pasteurs et des anciens pour leur
consécration.
Nous tenons, une fois de plus, à préciser que
la manière d'organiser et de célébrer ces cultes
dépend d'une communauté à une autre.
En ce qui concerne le déroulement du culte dominical
ou d'évangélisation, il y a deux grandes parties : la sainte
cène consacrée pour les baptisés qui rompent le pain
(Corps de Jésus) et qui boivent la coupe (Sang de Jésus), et la
bonne nouvelle où l'on prêche pour rappeler la Volonté de
Dieu aux fidèles. Le culte suit donc les étapes
ci-après :
- Prière d'ouverture ;
- Sainte cène : prédication sur la mort et
la résurrection de Jésus-Christ ;
- Louange ;
- Bonne nouvelle : prédication sur la vie
chrétienne en général ;
- Appel au Seigneur : les nouveaux convertis, les
rétrogrades et les chrétiens qui demandent la repentance suite
à un péché commis ;
- Offrandes ;
- Prière de clôture et de
bénédiction.
Nous faisons remarquer, par ailleurs, que certaines
communautés pentecôtistes, celles dites de réveil en
particulier, organisent la sainte cène une fois l'an,
précisément à la fête de Pâques pour
commémorer la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
Ainsi décrit, le culte a pour but d'unir
spirituellement les fidèles avec Dieu. C'est à travers cette
union parfaite entre Dieu et l'homme que ce dernier est béni socialement
et guérit spirituellement.
Concernant toujours le culte, nous insistons sur le fait
qu'il n'y a pas de liturgie fixe. On laisse beaucoup à l'initiative du
pasteur du lieu. On ne connaît pas non plus l'année liturgique.
4 Conclusion
partielle
Le deuxième chapitre, ayant porté sur le
pentecôtisme à Lubumbashi, s'est articulé autour de quatre
sections. La première a consisté à présenter la
ville de Lubumbashi, champ d'investigation, sur tous les plans et dans ses
limites actuelles. Il s'est avéré que Lubumbashi est le fruit de
la colonisation (1910) engendrée par les activités
minières.
La deuxième section a essayé de retracer le
contexte socio-historique de l'émergence du pentecôtisme de
l'école de Topéka (Kansas) en 1901 par le pasteur
méthodiste Charles PARHAM jusqu'à Lubumbashi (alors
Elisabethville) en passant par des milieux de transit par des missionnaires
américains.
La troisième section a présenté les
résultats du recensement des communautés pentecôtistes
enquêtées dans la ville de Lubumbashi. Nous nous sommes
reporté à deux études antérieures (DIKUMBWA N'LANDU
en 1999 et OBSERVATOIRE DU CHANGEMENT URBAIN en 2004) afin de considérer
la progression des communautés pentecôtistes évoluant
Lubumbashi.
La quatrième section a porté sur l'organisation
générale des communautés pentecôtistes de
Lubumbashi. Nous avons retenu qu'il y a des structures formelles qui regroupent
en leur sein certaines communautés pentecôtistes. C'est le cas de
l'Eglise du Christ au Congo et des Eglises de Réveil du Congo. D'autres
communautés, par contre, se disent indépendantes vis-à-vis
de toute organisation de ce genre. Parmi elles, nous avons pu constater
qu'elles sont dépourvues de personnalité juridique et qu'elles
fonctionnent sous la couverture d'autres communautés religieuses avec
lesquelles elles sont en parfaite collaboration.
5 CHAPITRE III. LA
PRATIQUE DU PENTECOTISME ET LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL DES FIDELES A
LUBUMBASHI
Ce troisième et dernier chapitre de
notre travail porte sur l'enquête sur terrain qui a consisté en la
récolte des données de première main, leur
dépouillement, leur analyse, leur interprétation et leur
explication afin de tester les hypothèses émises au début
de la recherche. La principale est celle de savoir s'il y a une relation de
cause à effet entre la pratique pentecôtiste et le
développement intégral des fidèles à Lubumbashi, et
la secondaire de justifier l'affluence actuelle des fidèles dans les
communautés pentecôtistes étudiées.
3.1 L'enquête sur terrain
3.1.1 L`objectif de l'enquête
Il nous a été donné de constater que le
pentecôtisme est une branche du christianisme qui opère dans la
ville de Lubumbashi et qui prend de grandes envergures. C'est pourquoi nous
l'avons choisi comme objet de la présente étude.
Pour ce faire, nous avons mené une enquête
portant sur les aspects essentiels de cette réalité sociale. Il
s'est agi en somme de vérifier notre hypothèse du travail sur
terrain.
3.1.2 La période de l'enquête
Cette enquête s'est déroulée en deux
phases : la première consacrée au recensement de toutes les
communautés pentecôtistes de Lubumbashi entre 2003 et mi-2008 et
la seconde aux observations et aux entretiens avec nos
enquêtés.
Les observations directes (en qualité de chercheur
scientifique, non-membre, mais admis) et les entretiens compréhensifs se
sont déroulés entre octobre 2007 et novembre 2008, soit pendant 1
an et 1 mois avec une moyenne de + 2 opérations par semaine.
La grande partie de celles-ci se déroulait le dimanche
pendant et après le culte, et en semaine après avoir pris
rendez-vous avec l'informateur pris au hasard.
3.1.3 L'échantillon
Pour tirer notre échantillon, nous avons adopté
la position suivante : « La constitution de l'échantillon
est, à juste titre, une des pièces maîtresses de
l'entretien standardisé : il doit être soit
représentatif ou s'approchant de la représentativité, soit
défini autour de catégories précises. L'analyse de contenu
ayant lieu en surface, la validité des résultats dépend en
effet pour beaucoup de la qualité de l'échantillonnage. Il n'est
pas rare d'ailleurs que les catégories des classements des opinions
donnent lieu à des conditions, comme dans les méthodes
quantitatives »42(*).
La première phase de notre première
enquête portant sur le recensement des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi a enregistré le chiffre d'environ 900
communautés pentecôtistes réparties inégalement
dans les 7 communes qui composent la ville de Lubumbashi.
Devant cette réalité, la constitution de notre
échantillon s'est faite à l'aide de la méthode de quotas
qui repose, comme le souligne M. GRAWITZ43(*), sur l'idée que les différentes
variables attachées à l'individu ne sont pas indépendantes
entre elles. Par exemple, lorsqu'un échantillon est identique à
la population dans laquelle il est prélevé, en ce qui concerne la
distribution de certaines variables bien choisies, il est également peu
différent de la population...On choisira les individus de
l'échantillon de façon à ce que celui-ci reproduise les
caractéristiques de la population totale, c'est-à-dire que la
distribution par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle soit
semblable. L'enquêteur recevra un tableau indiquant les
« quotas » à respecter : c'es-à-dire le
nombre de personnes à interroger présentant les
caractéristiques requises.
Les raisons qui nous ont poussé à utiliser cette
méthode, pour justifier le caractère non représentatif de
notre échantillon sont les suivantes : l'insuffisance des moyens
matériel et financier, et l'extrême complexité de la
situation qui prévaut actuellement au sein de la plupart des neuf cents
communautés pentecôtistes lushoises recensées (notamment le
manque total non seulement de statistiques de leurs effectifs globaux, mais
aussi de ceux répartis selon les variables retenues dans cette
étude : la mobilité fréquente d'un certain nombre de
leurs fidèles entre elles et en dehors d'elles ; le
phénomène du sectarisme ou de séparatisme religieux qui
les affecte toutes à des degrés divers...). En outre, toutes les
communautés pentecôtistes n'ont pas le même nombre de
fidèles. Par conséquent, les effectifs varient selon les
capacités d'accueil des lieux de culte et du nombre des cultes qui y
sont organisés chaque dimanche. Il se faisait aussi que les services de
protocole n'étaient pas en mesure de nous donner avec précision
les détails à ce sujet.
Pour couper cours à ce débat sur la
représentativité de l'échantillon, J.C. KAUFMAN44(*) poursuit en
disant : « j'emploie ce terme parce qu'il est largement
employé. Il est cependant mal adapté dans une optique
qualitative, car il porte en lui-même l'idée de la
représentativité. Dans l'entretien compréhensif, plus que
de constituer un échantillon, il s'agit plutôt de bien choisir ses
informateurs ».
Tenant compte de toutes ces raisons, notre échantillon
a été arrêté à 90 personnes dont 60
fidèles `'simples'' (non gradés ou attitrés) et 30
responsables (attitrés) parmi lesquels des pasteurs et des anciens.
Voici, par ailleurs, l'application de la méthode de
quotas que nous avons utilisée pour tirer cet
échantillon:
Ø Commune annexe : 36 x 90
personnes = 4 personnes
900
Ø Commune Kamalondo 27 x 90
personnes = 3 personnes
900
Ø Commune Kampemba 306 x 90 personnes=
31 personnes
900
Ø Commune Katuba 234 x 90
personnes = 23 personnes
900
Ø Commune Kenya 63 x 90
personnes = 6 personnes
900
Ø Commune Lubumbashi 144 x 90 personnes
= 14 personnes
900
90
Ø Commune Rwashi 900 x 90
personnes = 9 personnes.
Cela étant, le nombre des personnes
à enquêter par commune a été, à son tour,
réparti par hasard entre quelques communautés
pentecôtistes, à l'aide d'un jeu de cartes qui était battu
à chaque tour, afin de déterminer la communauté
pentecôtiste ou autant d'entretiens qui devaient être
organisés.
Ainsi, notre échantillon est-il plutôt
illustratif, c'est-à-dire, comme le soutient J.C. KAUFMAN cité
plus haut, défini autour des catégories précises et qu'il
se veut plus qualitatif que quantitatif pour des raisons déjà
avancées.
3.1.4 Le guide d'entretien et son administration
La conception et la rédaction de notre guide
d'entretien qualifié de libre ont tenu compte de différents
points ventilés dans notre plan de travail. Ce guide d'entretien avait
but de faire parler librement les informateurs autour du sujet. L'idéal
était de déclencher une dynamique de conversation riche
plutôt qu'une simple réponse aux questions posées
verbalement, tout en restant dans le thème envisagé.
Quant à son administration, nous l'avons
utilisé nous-mêmes comme guide, c'est-à-dire comme base de
communication entre nous (enquêteur) et nos informateurs
(enquêtés). En outre, le guide d'entretien servait de grille
où les réponses, les réactions et les attitudes des
informateurs étaient notées.
Par ailleurs, son administration se déroulait en
moyenne pendant 40 minutes. A cet effet, les dispositions étaient prises
pour éviter l'improvisation de l'entretien. Le rendez-vous était
pris au préalable soit avant le culte pour un entretien qui devait se
passer juste après le culte, soit après le culte pour un
entretien qui se déroulait au courant de la semaine.
L'enquête proprement dite a été
précédée d'une pré-enquête. Celle- ci est, en
fait, une phase exploratoire qui a consisté à tester le guide
d'entretien et d'entrer en contact avec les informateurs.
Ces interviews ayant été constituées, en
grande partie, des questions ouvertes, le dépouillement s'est fait par
groupe de réponses compte tenu de leurs ressemblances. La teneur des
réponses ou des informations fournies par les interviewés a
été exprimée en pourcentage pour leurs meilleures analyse,
interprétation et explication.
3.1.5 Les difficultés rencontrées
Toute recherche scientifique se bute toujours à de
difficultés de plusieurs ordres. C'est le cas pour cette étude.
En effet, les plus grandes difficultés ont
été le nombre limité des bibliothèques dans la
ville de Lubumbashi et le manque d'informations scientifiques écrites
suffisantes sur ce phénomène. D'où le recours à
l'internet et à notre enquête pour combler cette lacune.
Une autre difficulté majeure est celle qui a
caractérisé le déroulement de l'enquête. En effet,
nos informateurs, surtout les responsables religieux, se montraient quelque peu
réservés lors des entretiens. Il a fallu une mise en confiance en
référence à l'objectif de l'enquête. Ce
n'était pas du tout facile d'entrer en contact avec certains
informateurs. Il fallait nous soumettre à leur programme. Tout cela a eu
pour effet la perturbation de notre chronogramme des activités de la
recherche. Néanmoins, nous nous sommes, en fin de compte, rattraper en
réajustant les différentes activités.
3.2 L'analyse, interprétation et explication des
résultats de l'enquête sur le terrain
L'homme ordinaire possède un savoir vulgaire qui
intéresse le chercheur. Ce dernier, en le récupérant, le
fait passer dans un moule scientifique où l'on trouve des
méthodes et techniques, afin de transformer ce savoir « tout
le monde » en un savoir scientifique, donc méthodique. Ceci
revient à dire que les données récoltées sur
terrain ont fait l'objet d'un traitement scientifique rigoureux.
3.2.1 Identification de l'enquête
3.2.1.1 Sexe
Tableau 11 : Les
effectifs échantillonnés selon la variable sexe
Sexe
|
Effectifs
|
%
|
Masculin
|
50
|
56
|
Féminin
|
40
|
44
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Le sexe a été retenu comme premier
élément (variable) caractéristique de notre
échantillon.
Ce tableau indique que 90 personnes ont été
enquêtées parmi les quelles 50 hommes, soit 56%, et 40 femmes,
soit 44%. Ce déséquilibre démographique a
été voulu par nous-mêmes. Etant donné que
l'étude porte sur l'impact de la pratique religieuse pentecôtiste
sur le développement intégral des fidèles, nous avons
pensé qu'il était utile de prendre en compte, dans
l'échantillon, plus d'hommes que de femmes. Car, chez les
chrétiens, l'homme est considéré comme le responsable
n°1 ou le chef de ménage, et son développement a une
incidence positive ou négative sur les membres de son foyer. Ce qui est
contraire à l'adage populaire selon lequel « qui éduque
une femme éduque une nation ».
Mais suivant nos observations sur terrain, les femmes
semblent être plus nombreuses que les hommes au sein des
communautés pentecôtistes étudiées, à des
degrés divers, selon qu'il s'agit de telle ou telle autre
communauté religieuse. Cette situation démographique pourrait
trouver son explication dans la féminité et dans
l'urbanité. La nature de la femme fait d'elle un être facile
à persuader par n'importe quelle doctrine religieuse. L'urbanité
avec ses nouveaux problèmes et de nouveaux besoins pousse la femme
à aller chercher la solution dans la communauté religieuse.
3.2.1.2 Age
Tableau 12 : Les
effectifs échantillonnés selon la variable âge
Tranches d'âges
|
Effectifs
|
%
|
18-25
|
34
|
38
|
26-33
|
19
|
21
|
34-41
|
17
|
19
|
42-49
|
14
|
15
|
50-Plus
|
6
|
7
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau nous renseigne sur les différents âges
de nos enquêtés.
En effet, nous avons pris 18 ans comme âge minimal qui
correspond à l'âge de la majorité en République
Démocratique du Congo. Nous avons pensé qu'à cet
âge, l'enquêté était déjà
baptisé et, par conséquent, devait avoir une certaine
expérience en rapport avec notre objet d'étude. Donc, les mineurs
d'âges (les moins de 18 ans) n'ont pas été
intégrés dans cet échantillon.
Les données de ce tableau montrent que la tranche
d'âges de 18 à 25 ans est la plus nombreuse, c'est-à-dire
que 34 jeunes ont été enquêtés, soit 38% de
l'échantillon total.
En effet, dans les communautés pentecôtistes de
Lubumbashi, plusieurs jeunes y adhèrent pour des raisons
particulières en dehors de celles qui sont communes à tous les
adeptes, à savoir la solution aux problèmes sociaux :
l'emploi, le mariage, le voyage, l'habitat... Les jeunes sont plus
attirés par ces cadres religieux au sein desquels ils tissent des
relations nouvelles avec certaines personnes (co-religieuses), qui ont un
quelconque pouvoir dans la société, afin de les aider à
mieux préparer leur avenir. Ce sont aussi des cadres où ils
s'expriment un peu librement à travers les fonctions qui leur sont
confiées et où ils apprennent à s'assumer et à
servir leurs prochains.
La deuxième tranche d'âges est celle de 26
à 33 ans où l'on note 19 personnes enquêtées, soit
21% de l'échantillon. Cette catégorie d'enquêtés
agissent presque de la même manière que la première.
La troisième tranche d'âges, celle de 34
à 41 ans, représente au total 17 personnes
enquêtées, soit 19% de l'échantillon.
La diminution des effectifs, pour cette catégorie et
pour la dernière, trouve son explication dans le fait qu'à ces
âges, les gens voient leurs ambitions diminuées et deviennent de
plus en plus réalistes dans leur vision du monde à la suite du
développement de l'esprit critique. Ils préfèrent,
à la place, des religions dites traditionnelles, à l'instar des
Eglises catholique romaine et protestantes.
3.2.1.3 Etat civil
Tableau 13 : Les
effectifs échantillonnés selon la variable état
civil
Etat civil
|
Effectifs
|
%
|
Célibataires
|
51
|
57
|
Marié (e)s
|
24
|
27
|
Veuf (ve)s
|
7
|
7
|
Autres
|
8
|
9
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau nous renseigne sur l'état civil de nos
enquêtés. Il se dégage que 51 informateurs, soit 57%, sont
des célibataires. Ceci s'explique par leur âge (voir le tableau
précédent). La plupart d'entre eux sont encore aux
études.
24 enquêtés, soit 27%, ont déclaré
être mariés, 7 enquêtés, soit 7% sont des veufs et 8
enquêtés, soit 9%, ont un statut matrimonial qui n'est pas
précisé. Ils peuvent être des divorcés et des
concubins soi-disant « mariés officieusement » par
rapport aux mariés officiellement repris dans ce tableau.
Il nous a été donné de constater que les
communautés pentecôtistes, à travers leurs enseignements,
encouragent et créent des conditions de facilitation des
fiançailles et de mariage entre les jeunes, appelés
« frères et soeurs en Christ », qui évoluent
au sein de la communauté religieuse. Le mariage est donc l'une des
conditions de fond pour ceux qui veulent exercer un ministère au sein de
la communauté.
3.2.1.4 Niveau d'instruction
Le niveau d'instruction est l'une des variables qui entre en
ligne de compte dans la saisie et la compréhension des opinions
exprimées par les enquêtés. Voici comment se
présente la répartition de la population enquêtée
selon cette variable :
Tableau 14: Les effectifs
échantillonnés selon la variable niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectifs
|
%
|
Sans
|
4
|
4
|
Primaire complet
|
13
|
14
|
Diplôme d'Etat
|
5
|
6
|
Graduat
|
10
|
11
|
Licence
|
16
|
18
|
Primaire incomplet
|
1
|
1
|
Secondaire incomplet
|
7
|
8
|
Sup. et Univers. En cours
|
34
|
38
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau indique que 4 enquêtés, soit 4% de
l'échantillon, n'ont aucun niveau d'instruction. Ce n'est pas qu'ils
n'ont rien déclaré à ce sujet, mais c'est plutôt
qu'ils n'ont pas eu la chance de fréquenter une école dans leur
vie suite aux diverses raisons avancées : guerres,
déplacements, manque de possibilités financières des
parents, manque d'école dans le milieu proche.
13 enquêtés, soit 14%, ont un niveau
d'études primaires tandis que 5 autres, soit 6% sont détenteurs
d'un Diplôme d'Etat qui couronne la fin des études secondaires des
sections et options différentes.
Les enquêtés qui ont un niveau supérieur
et universitaire sont au nombre de 26 dont 10 gradués, soit 11%, et 16
licenciés, soit 18%. Parmi eux il y a les théologiens, c'est le
cas pour quelques dirigeants pentecôtistes.
Pour ceux des enquêtés qui n'ont pas pu terminer
les cycles d'études, nous notons qu'un d'entre eux, soit 1%, est
arrivé jusqu'en quatrième primaire. 7 enquêtés, soit
8%, n'ont pas pu obtenir le Diplôme d'Etat. Les raisons avancées
par les enquêtés pour l'incomplétude des cycles
d'études scolaires font état des difficultés
financières et matérielles.
Quant aux 34 enquêtés, soit 38%, ils sont encore
aux études supérieures et universitaires, donc ils sont
étudiants.
3.2.1.5 Composition familiale
Tableau
15 : Les effectifs échantillonnés selon la variable
composition familiale
Volume du ménage
|
Effectifs
|
%
|
3
|
10
|
11
|
5
|
16
|
18
|
7
|
31
|
34
|
10
|
16
|
18
|
Plus de 10
|
17
|
19
|
Total
|
90
|
100
|
La composition familiale qui traduit la taille des
ménages des enquêtés est un élément que nous
avons analysé dans l'échantillon.
En effet, selon une étude menée dans la ville de
Lubumbashi sur la situation des ménages dans une économie de
précarité par l'Observatoire de changement urbain sous la
direction de Pierre PETIT, on retient qu'une famille moyenne lushoise est celle
qui est composée de 7 personnes45(*).
Ce tableau indique que 31 informateurs, soit 34%, vivent dans
les ménages composés de 7 personnes. Ceci rejoint un peu les
résultats de recherche menée en 2000 par l'institution
citée ci-haut.
17 informateurs, soit 19%, sont issus des familles où
l'on compte plus de 10 membres. De telles familles sont qualifiées de
nombreuses du point de vue numérique.
16 informateurs, soit 18%, viennent des ménages de 10
personnes et par simple coïncidence 16 autres informateurs, pour la
même proportion, sont issus des familles de 5 personnes.
Enfin, 10 informateurs, soit 11%, sont membres des familles de
3 personnes. Il s'agit là des familles nouvellement constituées
étant, donné aussi que notre échantillon compte environ
38% des jeunes.
3.2.1.6 Profession
Tableau 16 : Les
effectifs échantillonnés selon la variable profession
Activités professionnelles
|
Effectifs
|
%
|
Serviteur de Dieu à temps plein
|
10
|
11
|
Enseignant
|
6
|
7
|
Commerçant
|
19
|
21
|
Employé
|
28
|
31
|
Homme/Femme de métier
|
8
|
9
|
Agriculteur
|
2
|
2
|
Sans
|
17
|
19
|
Total
|
90
|
100
|
L'occupation professionnelle est l'un des
déterminants dans le processus du développement intégral
de l'homme. Le travail ennoblit l'homme, dit-on.
Le tableau sur la profession indique que la majorité
de nos informateurs, soit 28 enquêtés, qui représentent
31%, sont des employés dans différentes entreprises,
organisations et institutions implantées à Lubumbashi, ville
industrielle et des services. Notons, cependant, que le secteur informel semble
dominer sur le secteur formel. C'est ainsi qu'on constate que, dans l'ensemble,
nos informateurs sont des indépendants. Parmi eux il y a ceux qui
exercent des activités commerciales, d'autres sont des hommes de
métiers et d'autres encore se livrent à l'agriculture pour la
survie de leurs ménages respectifs.
3.2.1.7 Communautés pentecôtistes
fréquentées par les enquêtés
Tableau 17 : Les
effectifs échantillonnés selon la variable appartenance
religieuse
Nom de la communauté
fréquentée
|
Commune
|
Adresse
|
Nouvelle cité de David
|
Lubumbashi
|
Av. Chef Katanga
|
Assemblée évangélique pentecôtiste
Bethel
|
Kenya
|
52, rue Musoshi
|
Centre d'Evangélisation de la Parole du Christ
C.E.P.C.
|
Katuba
|
24, rue XXIII
|
30è CPCO paroisse Viens et vois
|
Lubumbashi
|
5, av. Maniema
|
APC (Assemblée pentecôtiste Bethesda)
|
Kampemba
|
Av. des scieries
|
Les ambassadeurs pour Christ
|
Kamalondo
|
Av. des sports
|
Centre interconfessionnel viens et vois
|
Kampemba
|
3 et 4, route Kafubu
|
30è CPCO Paroisse Kamalondo (station)
|
Kamalondo
|
Bvd, Katuba
|
30è CPCO paroisse La colombe
|
Kampemba
|
Av. Basankusu
|
Communauté pentecôtiste Internationale
Paroisse Source de vie
|
Kampemba
|
61, av. Suzanela
|
30è CPCO Paroisse Eaux vives
|
Ruashi
|
1, Chaussée de Kasenga
|
Eglise Rama
|
Lubumbashi
|
Av. Industrielle
|
Ministère évangélique Salem
|
Ruashi
|
6, av. Kiwele
|
Cellule J.T.L.
|
Katuba
|
53,Av. Kabulo-Roger
|
Eglise évangélique les Damas, cellule
Kamisepe
|
Annexe
|
Av. circuit de la Kasapa
|
Sur plus de 900 communautés pentecôtistes
recensées dans la ville de Lubumbashi, 15 seulement, donc 1/60, ont fait
l'objet de notre échantillon pour les observations et les entretiens
réalisés pendant l'enquête.
Le choix de ces 15 communautés pentecôtistes a
été guidé par 4 éléments essentiels,
notamment : le lieu d'implantation, l'organisation, l'ancienneté
ainsi que la taille.
S'agissant du lieu d'implantation, notre souci était
de couvrir toute la ville de Lubumbashi dans ses limites actuelles. Ainsi,
toutes les communes se retrouvent-elles représentées, mais
à des proportions différentes.
Pour ce qui concerne l'organisation de ces communautés
pentecôtistes, nous avons tenu compte de celles qui sont membres de
l'Eglise du Christ au Congo, de celles qui font partie des Eglises de
réveil ainsi que de celles qui se disent indépendantes
vis-à-vis de toute autre organisation religieuse.
Quant à l'ancienneté des communautés
pentecôtistes, nous avons tenu compte de la date de leur création
et de leur évolution. Ainsi, les vieilles, les jeunes et les
récentes communautés nous ont intéressé pour
l'enquête.
Enfin, la taille des communautés pentecôtistes,
c'est-à-dire le nombre des fidèles ou le critère
numérique nous a conduit à distinguer les grandes, les moyennes
et les petites communautés sur les 15 retenues.
3.2.1.8 L'ancienneté au sein de la
communauté
Tableau 18 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable ancienneté
Réponse
|
Effectifs
|
%
|
Moins d'un an
|
21
|
23
|
De 1 à 3 ans
|
19
|
21
|
De 4 à 5 ans
|
17
|
19
|
De 5 à 10 ans
|
16
|
18
|
De 10 ans et plus
|
17
|
19
|
Total
|
90
|
100
|
L'ancienneté des fidèles au sein des
communautés pentecôtistes lushoises est un élément
auquel nous nous sommes intéressé.
Les résultats contenus dans le tableau ci-dessus
montrent que 21 enquêtés, soit 23%, ont commencé à
fréquenter les communautés religieuses actuelles,
c'est-à-dire au sein des quelles ils évoluent maintenant, il y a
moins d'un an. Ceci démontre que le ministère
d'évangélisation est bien dynamique dans les communautés
pentecôtistes étudiées à travers les nouvelles
âmes qui sont gagnées. Il y a aussi une affluence quelque peu
spontanée des personnes dans ces communautés
pentecôtistes.
19 enquêtés, soit 21%, ont une ancienneté
qui va de 1 à 3 ans. Les raisons sont les mêmes que celles
avancées ci-haut.
Nous devons aussi prendre en compte deux
éléments explicatifs pour justifier ce qui vient d'être
dit. Il s'agit, d'une part, de l'âge majoritaire de nos
enquêtés et, d'autre part, de la date d'implantation de certaines
communautés pentecôtistes à Lubumbashi.
50 enquêtés, à raison de 17, 16 et 17,
ont respectivement une ancienneté de 4 à 5 ans, de 5 à 10
ans et de plus de 10ans avec des proportions contenues dans le tableau. Ces
enquêtés expliquent cette ancienneté relative, à des
degrés divers, par une expérience personnelle que chacun a
déjà eue avec Jésus-Christ, leur Seigneur et Sauveur.
3.2.1.9 La personne qui les a influencés
Tableau 19: Les effectifs
échantillonnés selon la variable personne qui les a
influencés
Qualités
|
Effectifs
|
%
|
Serviteur de Dieu
|
33
|
37
|
Parent
|
13
|
14
|
Frère/Soeur biologique
|
9
|
10
|
Frère/Soeur en Christ
|
19
|
21
|
Ami (e)
|
6
|
7
|
Moi-même
|
10
|
11
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau indique que la majorité de nos
enquêtés, soit 33 sur 90, ce qui représente 37%, sont
devenus membres des communautés pentecôtistes où ils
évoluent maintenant suite aux enseignements et aux témoignages
reçus de la part des serviteurs de Dieu tels les pasteurs, les anciens
et les diacres à l'occasion des invitations aux cultes, aux
séminaires, aux campagnes d'évangélisation ou à
toute autre rencontre.
19 enquêtés, soit 21%, sont devenus
fidèles au sein de leurs communautés pentecôtistes
respectives grâce à l'invitation leur lancée par leurs
frères et soeurs en Christ, c'est-à-dire par leurs
coreligionnaires.
13 enquêtés, soit 14%, ont été
convertis dans le pentecôtisme à partir de leurs familles
d'origine. En effet, étant issus des parents chrétiens
pentecôtistes, ces enquêtés ont subi les enseignements
doctrinaux pentecôtistes à partir de l'école de dimanche ou
le culte des enfants. Les parents qui agissent ainsi, en transmettant les
valeurs chrétiennes aux enfants dans la famille, mettent en pratique le
principe qui stipule : « moi et ma maison, nous servirons
l'Eternel » (cf. Josué 24 :15 dans la Bible
judéo-chrétienne).
10 enquêtés, soit 11%, ont adhéré
d'eux-mêmes à ce courant religieux. Notons que c'est à
partir des prédications, des enseignements et des témoignages
suivis à des occasions diverses que ces derniers ont pris la ferme
décision de se convertir au pentecôtisme.
Enfin, les amis du quartier aussi, à la hauteur de 7%,
sont parmi les gens qui exercent une influence sur les autres au point de les
amener au pentecôtisme.
Dans son étude sur l'expérience religieuse et
l'actualisation de soi, R. SEVIGNY46(*), analysant la question qui nous concerne ici, propose
une typologie religieuse, et en donne dix paliers :
- l'adhésion traditionnelle à l'Eglise ;
- l'adhésion autonome à l'Eglise ;
- l'adhésion sélective à
l'Eglise ;
- le croyant ;
- le militant ;
- l'expérience liturgique ;
- le type mixte ;
- l'expérience de faible intensité ;
- le rejet pratique de l'expérience
religieuse ;
- le rejet conscient de l'Eglise et de l'expérience
religieuse.
En guise de conclusion, l'auteur note : « Nous
nous sommes rendu compte, bien que l'Eglise propose à ses membres un
ensemble de normes relativement structuré et homogène et que la
population étudiée ait été homogène au plan
sociologique, que nos informateurs n'entretiennent pas moins une grande
diversité de conceptions et d'attitudes religieuses ».
3.2.1.10 Les raisons d'attirance
Tableau 20 : 20 Les
effectifs échantillonnés selon la variable raisons
d'attirance
Raisons d'attirance
|
Effectifs
|
%
|
Organisation de la communauté
|
15
|
17
|
Qualité des enseignements
|
25
|
27
|
Besoin de guérison
|
17
|
19
|
Curiosité de découverte
|
1
|
1
|
Vision reçue
|
7
|
8
|
Volonté de Dieu
|
23
|
26
|
Autre
|
2
|
2
|
Total
|
90
|
100
|
A la question de savoir ce qui attire nos
enquêtés dans les communautés pentecôtistes, les
réponses et leurs occurrences sont reprises dans ce tableau.
On note à cet effet que 25 enquêtés, soit
27%, sont attirés par la qualité des enseignements qui sont
diffusés lors des rencontres de prières et de cultes. Par la
qualité des enseignements, ils entendent leur véracité,
leur actualité ainsi que leur capacité d'agir dans la vie des
fidèles.
23 enquêtés pensent, pour leur part, qu'ils sont
attirés par la Volonté de Dieu qui leur demande de garder
« leur poste », c'est-à-dire les places qu'ils
occupent dans la hiérarchie de leurs communautés
pentecôtistes respectives. Donc, selon eux, c'est Dieu qui les a
établis là où ils sont.
17 enquêtés, soit 19%, sont attirés par
les guérisons miraculeuses qui s'accomplissent au sein de leurs
communautés religieuses.
En clair, selon les occurrences des réponses
recueillies, il nous est donné de constater que l'affluence des
chrétiens vers les communautés pentecôtistes est due
à deux réalités : la première c'est le
contexte socio-économique lushois caractérisé par la crise
et des problèmes socioculturels (mariage, naissance, emploi, bonheur,
sorcellerie, maladie,...), et la deuxième est que les communautés
pentecôtistes, à travers les enseignements bibliques, se
constituent en des espaces de solutionne ment de tous ces problèmes
même de manière miraculeuse.
3.2.2 Les positions occupées par les
enquêtés au sein de leurs communautés
Figure 2: positions
occupées par les enquêtés
Cette figure n°2 reprend les positions qu'occupent nos
enquêtés dans la hiérarchie établie au sein de leurs
communautés pentecôtistes respectives.
En effet, 8 enquêtés, soit 9%, sont des pasteurs
c'est-à-dire des bergers. Ce sont eux qui président à la
destinée de leurs communautés religieuses (Eglises) quel que soit
le modèle d'organisation mis en place par les statuts qui les
régissent. Les pasteurs sont, à ce titre, des visionnaires de
l'oeuvre religieuse et les conducteurs des fidèles qui adhèrent
à leurs Eglises. Ils ont la mission d'enseigner, de prêcher et
d'encadrer les âmes qui sont en leur disposition. Ils sont donc un
déterminant important pour l'analyse que nous nous forçons de
faire dans le cadre de ce travail. Leur qualité morale, leur
compétence dans la transmission de la Volonté de Dieu à
son peuple, leur capacité de concevoir et de concrétiser les
projets de développement de la communauté ainsi que leur
dynamisme dans les rapports sociaux sont des atouts majeurs.
10 enquêtés, soit 11%, sont des anciens. Par
ancien, nous entendons un sage que le pasteur s'est choisi parmi les
fidèles afin de le soutenir dans toute la mission qui lui est
dévolue. Le choix de ces anciens est fondé sur un ensemble de
critères préalablement définis par le pasteur
lui-même. Le nombre est facultatif, mais il pourrait dépendre,
à notre avis, de la capacité démographique des
communautés pentecôtistes. Notons aussi que les anciens sont des
responsables des départements crées au sein de l'Eglise.
12 enquêtés, soit 13%, sont des diacres. Ceux-ci,
contrairement aux anciens, s'occupent plus des aspects logistique,
organisationnel, sécuritaire et protocolaire du lieu de culte ou de la
communauté. Ils sont appelés donc à gérer le
patrimoine de l'Eglise. C'est le pasteur qui les désigne
également parmi les fidèles plus zélés.
Enfin, la grande majorité de nos enquêtés,
soit 67%, sont représentés par les « simples
fidèles », c'est-à-dire les membres de la
communauté qui n'ont reçu aucun mandat à exercer au sein
de l'Eglise.
L'on constate que notre échantillon compte 30
serviteurs de Dieu et 60 simples fidèles. Tout pentecôtiste est
certes fidèle et serviteur de Dieu. Mais, dans le langage courant des
pentecôtistes, « les serviteurs de Dieu » sont ceux
des fidèles qui ont une charge de ministère. Etant donné
que notre étude porte sur le développement intégral des
fidèles, nous avons voulu nous entretenir en grand nombre avec les
simples fidèles tout en ne négligeant pas les serviteurs qui sont
aussi intéressés par ce processus de changement qualitatif de
leurs conditions de vie à travers la mise en pratique des valeurs
pentecôtistes.
3.2.2 Les communautés religieuses
fréquentées avant
La question en rapport avec la communauté religieuse de
provenance nous a amené à retenir les Eglises ci-dessous qui ont
été citées par les enquêtés, à des
proportions différentes.
Tableau 21: Les effectifs
échantillonnés selon la variable communauté religieuse de
provenance
Communautés religieuses de
provenance
|
Effectifs
|
%
|
Eglise catholique romaine qualifiée de
traditionnelle
|
37
|
41
|
Eglise de réveil
|
21
|
23
|
Autres Eglises traditionnelles
|
17
|
19
|
Aucune
|
15
|
17
|
Total
|
90
|
100
|
Il se dégage que 37 enquêtés, soit 41%,
sont venus de l'Eglise catholique romaine.
C'est la catégorie la plus nombreuse.
Les raisons de ce changement de religions particulières
ont été évoquées par les enquêtés
eux-mêmes. Selon les anciens fidèles catholiques romains, ils
reprochent à leur Eglise de provenance les faits
ci-après :
- le manque de solidarité agissante et
généralisée entre les membres de l'Eglise dans son
ensemble, au-delà des limites paroissiales ;
- pas d'assistance sociale significative, en cas de
problème malheureux, de la part des autorités
ecclésiastiques ;
- les pratiques religieuses anti bibliques (cas de la
prière adressée à Marie, mère de
Jésus) ;
- le manque de prière appropriée pour adresser
une demande à Dieu ;
- pas de manifestations d'Esprit Saint dans la vie au
quotidien des chrétiens ;
- la concentration de tous les enseignements sur les quatre
évangiles ;
- le culte de mort, etc.
Cette liste n'est pas exhaustive. Néanmoins, ces faits
peuvent être regroupés en trois catégories, à
savoir les griefs d'ordres doctrinal, cultuel et organisationnel.
Il nous semble que la doctrine catholique romaine ne s'adapte
pas à l'évolution de la société congolaise en
général et lushoise en particulier. Ceci vaut aussi bien pour le
culte que pour le type d'organisation qui sont mis en place et qui ne
facilitent pas des contacts assez permanents entre les fidèles, toutes
catégories confondues, horizontalement et verticalement, et en toutes
circonstances.
A l'heure actuelle, les chrétiens lushois, en tant que
négro-africains47(*), aiment le sensationnel, c'est-à-dire ce
qui touche à l'émotion comme la prophétie et la vision.
Comme ils évoluent dans un environnement sociétal
caractérisé par la crise, ils voudraient, par la pratique de la
religion, diminuer les effets de cette situation difficile. L'Eglise catholique
romaine, fidèle à sa tradition, n'est pas en mesure de
satisfaire, comme il faut, à cette préoccupation.
Par ailleurs, 21 enquêtés, soit 23%, proviennent
d'autres Eglises dites de réveil.
En effet, le phénomène des sectes religieuses
est en train de prendre des proportions inquiétantes dans la ville de
Lubumbashi ; plusieurs études s'y intéressent avec des
objectifs scientifiques différents. Le sectarisme religieux
entraîne le phénomène de « vagabondage
religieux », c'est-à-dire le fait de quitter une
communauté religieuse au profit d'une autre.
Nous venons de parler des Eglises dites de réveil.
Nous rappelons qu'elles sont du courant pentecôtiste et que la plupart
d'entre elles se disent indépendantes vis-à-vis des autres
Eglises.
Les enquêtés qui ont fait des mouvements entre
ces types de communautés religieuses reprochent aux unes et aux autres
les faits ci-après :
- le tribalisme à travers la langue de liturgie
(kiluba, ciluba, lingala, kiswahili, etc.) ;
- la mauvaise gestion des ressources financières et
matérielles générées par l'Eglise par rapport aux
objectifs fixés ;
- le mauvais encadrement des âmes, une sorte de
sélection qui tient au pouvoir économique des
fidèles ;
- le manque de prophétie, etc.
Nous avons constaté que les communautés
pentecôtistes lushoises ne sont pas pourvues toutes des mêmes dons
ni de la même organisation. C'est ce qui explique le fait que leurs
fidèles sont obligés de parcourir des Eglises qui font des bruits
çà et là pour voir si elles peuvent répondre
à leurs attentes.
17 enquêtés, soit 19%, sont issus des
communautés ou Eglises dites traditionnelles. Les communautés
ci-après, entre autres, ont été citées :
l'Eglise méthodiste unie, l'Eglise orthodoxe et l'Eglise
kimbanguiste.
Ces enquêtés ont formulé la critique selon
laquelle ces communautés ne savent pas s'occuper convenablement des
âmes de leurs fidèles.
Enfin, 15 enquêtés, soit 17%, n'ont pas
d'Eglises de provenance. Il s'agit en majorité de nouveaux convertis,
d'autant que dans notre échantillon, il y a la catégorie des
jeunes.
3.2.3 Le nombre de cultes organisés auxquels
participent les enquêtés
S'agissant du nombre de cultes
organisés par semaine, disons qu'il dépend d'une
communauté enquêtée à une autre. De manière
générale, il y a des activités cultuelles presque tous les
jours. Le dimanche, le jour du Seigneur, comme on dit, toutes les
communautés pentecôtistes de Lubumbashi organisent, à des
heures variées, un culte de bonne nouvelle et d'actions de grâce.
Les heures du début et de la fin du culte dépendent de
l'organisation intrinsèque de chacune de ces communautés. En
semaine, il y a au moins un culte d'enseignement qui est organisé pour
l'affermissement de la foi des fidèles. Ce culte spécial comme
celui de dimanche concernent tous les fidèles qui adhèrent
à l'Eglise concernée. Il y a aussi le culte de jeûne et
prière qui, lui, prend presque toute la journée. On note aussi
l'organisation de certains cultes par section : culte des mamans, culte
des choristes, culte des combattants...Enfin, il y a des cultes nocturnes qu'on
appelle communément des veillées de prières.
Au nombre de ces cultes, nous avons cherché à
connaître à combien d'entre eux nos enquêtés
participent. La réponse à cette question est reprise dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 22 : Le nombre
des cultes organisés par semaine
Séances de culte
|
Nombre de participants
|
%
|
1
|
26
|
29
|
2
|
17
|
19
|
3
|
23
|
25
|
4
|
10
|
11
|
5
|
14
|
16
|
Total
|
90
|
100
|
Ce tableau indique que 26 enquêtés, soit 29%, ne
participent qu'à un seul culte par semaine, et ce, le dimanche
seulement. Ces informateurs ont justifié cette faiblesse de
fréquentation de leur communauté religieuse par la raison majeure
liée à leurs occupations professionnelles.
En analysant de près ce comportement, nous pensons que
cette raison n'est pas absolument convaincante, car nous avons remarqué
que parmi ces enquêtés, certains sont des libéraux,
c'est-à-dire des travailleurs indépendants. Il peut s'agir aussi
d'un manque d'engagement dans l'oeuvre de Dieu.
17 enquêtés, soit 19%, de notre
échantillon participent à deux cultes par semaine : celui de
dimanche et celui d'enseignements bibliques. Leur participation est en dessous
de la moyenne.
23 enquêtés, soit 25%, participent à
trois cultes par semaine. L'on constate, à ce niveau, que le taux de
fréquentation commence à s'améliorer.
10 enquêtés, soit 11%, participent à 4
cultes par semaine. Cette catégorie témoigne de son engagement et
de sa fidélité au service divin.
Enfin, 14 enquêtés, soit 16%, participent
à tous les 5 cultes organisés par leurs communautés
respectives. Cette catégorie concerne plus ceux des pentecôtistes
qui se disent « à temps plein » au service de Dieu.
Il s'agit de ceux- là qui n'ont pas d'activités
socioprofessionnelles et de certaines femmes qui passent la majorité de
leur temps aux lieux de culte.
Somme toute, il y a lieu de noter que 48% de nos
enquêtés participent faiblement aux réunions cultuelles,
pour des raisons diverses, et que 52% d'entre eux sont très
engagés.
A ce sujet, H. DESROCHE48(*) fait une classification par actes religieux à
l'issue de l'enquête qu'il a menée dans son contexte, à
savoir le catholicisme romain :
1. type 1 : absence d'un acte quelconque ;
2. type 2 : actes « solennels »
liés aux saisons de la vie (naissance) baptême, première
communion (passage à l'adolescence), mariage,
décès-sépulcre ou aux saisons de l'année
(noël..., pâques) ;
3. type 3 : actes
« périodiques » : hebdomadaires (messe) ;
annuels (confession, communion pascale) ;
4. type 4 : actes « exceptionnels ou
répétés » : confession et communion
fréquentes, pèlerinages, retraites, etc.
Quelques observations méritent d'être faites.
D'abord, on demeure à l'intérieur de la pratique religieuse ut
sic et de sa plus ou moins grande intensité. On ne prend pas en compte
son éventuelle extension à la vie sociale et l'efficacité
politique du fidèle, bref son militantisme, lequel pourrait être
un critère et se conçoit comme un zèle antagoniste de la
dévotion.
Par ailleurs, le type 1 semble englober deux
sous-types : celui qui est sorti de la pratique religieuse, après
son entrée (séparé, dissident, détaché,
etc.) ; celui qui n'a pas à en sortir parce qu'il n'y est jamais
entré (étranger) ; ou même, à la limite, celui
qui croit ou qu'on croit-être entre dans la pratique religieuse, alors
qu'il n'a accédé qu'à une routine de la vie familiale ou
collective et qu'il n'abandonne donc pas une pratique religieuse, mais
plutôt un mimétisme social.
3.2.4 Les valeurs chrétiennes recommandées par
les doctrines pentecôtistes
La question en rapport avec les valeurs chrétiennes a
semblé être parmi les questions qui ont intéressé
nos enquêtés, au point que nous avons enregistré plusieurs
éléments de réponses que nous avons regroupés selon
leur tendance générale.
Ainsi, donnons-nous l'ordre ci-après aux
réponses des enquêtés.
Tableau 23 : Les
valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines
pentecôtistes.
Valeurs chrétiennes
|
Fréquences
|
la crainte de Dieu
|
82
|
le pardon, la piété et l'humilité
|
71
|
la fidélité à Dieu et la
sanctification
|
70
|
l'amour de Dieu et du prochain
|
68
|
l'union, l'entente et la fraternité
|
65
|
l'entraide, l'hospitalité et la justice
|
60
|
l'observance des 10 commandements
|
58
|
le respect de l'heure et de la parole donnée
|
30
|
la culture de l'excellence
|
25
|
l'esprit de créativité et d'entreprenariat
|
23
|
l'amour du travail bien fait
|
20
|
Il se dégage que la crainte de Dieu est la
première valeur citée par 82 personnes enquêtées,
soi 91%. Elles ont affirmé, en paraphrasant la Bible, que la crainte de
Dieu est le commencement de la sagesse humaine.
Et dans l'ordre décroissant, selon les
fréquences, on note le pardon, la piété et
l'humilité ; la fidélité à Dieu et la
sanctification ; l'amour de Dieu et du prochain ; l'union, l'entente
et la fraternité ; l'entraide, l'hospitalité et la
justice ; l'observance de dix commandements...
Nous voulons, cependant, nous attarder un peu sur les quatre
dernières valeurs qui sont moins citées par les 90
enquêtés, qui ont fait l'objet de notre échantillon.
En effet, 30 enquêtés, soit 33%,
considèrent le respect de l'heure comme une valeur chrétienne. La
culture de l'excellence en tant que valeur n'a été citée
que par 25 enquêtés, soit 28%. L'esprit de
créativité et d'entreprenariat comme valeur n'est cité que
par 23 enquêtés, soit 26%. Enfin, l'amour du travail bien fait est
signalé par 20 enquêtés, soit 22%.
De ce qui précède, il y a lieu de constater que
les valeurs telles que le respect de l'heure et de la parole
donnée, la culture de l'excellence, l'esprit de
créativité et d'entreprenariat ainsi que l'amour du travail bien
fait ne sont pas assez intériorisées par les pentecôtistes,
toutes catégories confondues, au regard des résultats obtenus. Et
pourtant, le développement intégral du chrétien en
général et du pentecôtiste en particulier et le
développement social sont tributaires de ces valeurs là. Car,
dit-on, « le travail ennoblit l'homme ». Il s'agit ici d'un
profond amour dans ce que l'on exerce comme activité en respectant un
chronogramme défini.
3.2.5 La mise en pratique de ces valeurs chrétiennes
recommandées par les doctrines pentecôtistes.
Figure 3 : La mise en
pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines
pentecôtistes.
Les réponses contenues dans cette figure font
état d'une mise en application de ces valeurs chrétiennes par 85
enquêtés, soit 94%. Alors que 5 enquêtés seulement,
soit 6%, ne les mettent pas en pratique.
Un sociologue n'est pas un chercheur naïf qui ne se
contente que des opinions fournies par ses informateurs. Il est celui qui peut
être capable d'aller au-delà des opinions, des impressions, du
symbolisme, des attitudes qu'affichent les enquêtés en recourant
aux méthodes et techniques vivantes en sciences sociales.
C'est dans ce contexte, pour réduire l'écart
entre le dire et le faire, que nous avons organisé des observations
spontanées de certains de nos enquêtés en dehors de leurs
lieux de culte. Il s'agit de leurs domiciles pour les uns, de leurs lieux de
service ou d'études pour les autres et même sur la rue pour la
plupart d'entre eux.
Il se dégage malheureusement que la mise en pratique de
ces valeurs est relative, qu'elle n'est effective qu'au lieu de culte ou en
présence des responsables religieux ou des co-religieux.
En dehors de cette circonstance, la plupart des
pentecôtistes et de leurs dirigeants enquêtés vivent presque
la vie de « tout le monde », c'est-à-dire qu'ils ne
font pas suffisamment attention à la mise en pratique des valeurs
chrétiennes dans leur mode de vie quotidien. L'on pourrait d'ailleurs
dire que l'environnement sociétal (ici, la ville de Lubumbashi), donc la
mondanité urbaine exerce une forte influence négative sur eux.
C'est donc le lieu de parler de l'impact de la pratique
pentecôtiste sur le développement intégral des
fidèles à Lubumbashi selon les réponses des
enquêtés aux questions ci-après :
a) Si oui, comment ?
La question de « comment
mettez-vous ces valeurs en pratique » nous renvoie au problème
de la pratique pentecôtiste. En effet, les 85 enquêtés, soit
94%, nous ont déclaré qu'ils ont commencé d'abord par se
faire baptiser d'eau, ensuite d'Esprit Saint afin d'être appelé
« fils de Dieu ». Depuis lors, ils abandonnent le
péché ou le mal au profit du bien. Ils expérimentent leur
foi à travers des prières de puissance accompagnées du
parler en langues qui est l'un des signes palpables de la présence de
l'Esprit Saint dans la vie du pentecôtiste. Ils participent activement
à toutes les oeuvres (spirituelles et sociales) que la communauté
entreprend pour le besoin de l'évangélisation ou du
développement de l'Eglise. Ils assistent les nécessiteux
(orphelins et veuves) qui expriment leurs besoins, etc.
b) Sinon, pourquoi ?
Disons que cette question a concerné 5
enquêtés, soit 6%. Ils ont pu citer quelques valeurs
chrétiennes qui leur sont enseignées, mais qu'ils ne mettent pas
encore en pratique. Ceci pourrait être lié au fait que ce sont de
nouveaux convertis, et que leur foi n'a pas encore atteint la maturité
afin d'activer leurs croyances.
Nous pensons, cependant, qu'ils ont été
honnêtes en déclarant la vérité au lieu de la
camoufler pour nous faire plaisir. En plus, il est discutable, compte tenu des
imperfections humaines, de prétendre les mettre toutes en pratique sans
faille.
3.2.6 L'ancienneté dans la mise en pratique des
valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines
pentecôtistes.
Tableau 24 :
L'ancienneté dans la mise en pratique des valeurs chrétiennes
recommandées par les doctrines pentecôtistes
Période
|
Effectif
|
%
|
De 1 à 5 ans
|
6
|
7
|
De 6 à 10 ans
|
3
|
4
|
Depuis la conversion et le baptême
|
76
|
89
|
Total
|
85
|
100
|
Selon les résultats contenus dans ce tableau, 76
enquêtés, soit 89%, déclarent mettre en application les
valeurs chrétiennes dès le moment où ils se sont convertis
et fait baptiser.
Notons à ce sujet que tous les nouveaux convertis, qui
viennent tout droit du « paganisme » ou des Eglises
qui pratiquent le baptême par aspersion d'eau sur la tête, se
voient obligés de subir le baptême par immersion, pour les
premiers, et le rebaptême pour les seconds, c'est-à-dire ceux qui
l'ont été dans leurs anciennes communautés religieuses.
Pour désigner cette réalité, nos
enquêtés employaient les expressions telles que :
-« Je mets en pratique les recommandations de
Dieu depuis que j'ai cru en Jésus-Christ et que je l'ai accepté
comme mon Seigneur et mon Sauveur » ;
-« J'ai commencé à pratiquer les
valeurs chrétiennes depuis que j'ai donné ma vie en
Jésus-Christ, le Roi des rois ».
9 enquêtés, soit 11%, répartis
respectivement entre 6 et 3 enquêtés dont les périodes
variant de 6 à 10 ans et de1 à 5 ans, nous ont
déclaré que la mise en pratique des valeurs chrétiennes a
été fonction de la conviction qu'ils ont reçue. Ce moment
pouvait venir avant ou après la conversion et le baptême tout
dépendant de l'Esprit de Dieu qui agit dans les vies des gens.
3.2.7 Depuis que vous mettez en application ces principes,
quels changements constatez-vous en ce qui vous concerne :
3.2.7.1 Sur le plan spirito-moral
S'agissant du développement spirito-moral des
fidèles chrétiens par la pratique de leur religion, MUSASA
KABOBO49(*)
note : « En principe, les sectes, à partir des
enseignements autour de l'amour du prochain, sont des lieux d'apprentissage du
bien à faire et du mal à éviter. Par conséquent,
les adeptes acquièrent le sens de responsabilité et de devoir
vis-à-vis de la communauté religieuse et de la
société globale. Fonction noble pour obtenir du salut mais
souvent mal assumée, en pratique, par la religion séparatiste.
L'ethnicité, l'adultère, la mauvaise gestion des fonds de la
communauté, qui y sont une monnaie courante, sont une conséquence
d'une interprétation à dessein des saintes
écritures ».
Le dépouillement des informations orales recueillies
sur le terrain d'enquête nous a conduit, en ce qui concerne cette
question, à retenir huit unités de réponses
regroupées en items suivants :
Depuis que les enquêtés mettent en pratique ces
principes (recommandations), ils constatent que sur le plan spirituel, ils sont
épanouis à travers la guérison spirituelle, qu'ils ont la
crainte de Dieu et qu'ils ont reçu les dons de l'Esprit Saint qui
opèrent dans leur vie chrétienne.
Sur le plan moral, les enquêtés estiment que
depuis lors, ils ont la haine du péché, c'est-à-dire la
disparition des antivaleurs, c'est-à-dire qu'ils font maintenant du
bien. En plus, ils entretiennent d'excellentes relations avec tout le monde.
ANYENYOLA WELO50(*) estime, pour sa part, que les « rôles
spirituel et moral de toute communauté religieuse d'obédience
divine consistent à assurer à l'adepte la transformation mentale,
donc à la fois spirituelle et morale, susceptible de le rendre capable
de contribuer efficacement, seul ou en groupe, au développement
intégral de sa communauté religieuse et de son environnement
sociétal. D'une manière plus explicite, la communauté
religieuse a pour objectif d'éloigner ses adeptes de Satan et de toutes
les autres puissances spirituelles maléfiques pour les rapprocher du
Dieu-Créateur...Néanmoins, en raison de leurs imperfections
humaines, la plupart des adeptes ne parviennent pas toujours à mettre
parfaitement en pratique cette Parole divine. Moralement, le strict
respect des normes établies constitue, au sein de la communauté
religieuse, un véritable code de comportement pour chaque
adepte ».
3.2.7.2 Sur le plan psychosomatique
Les fidèles pentecôtistes reposent leur foi
entre autres sur la capacité de l'Esprit Saint à guérir
toutes sortes de maladies (spirituelle et somatique) qui affectent le bon
fonctionnement de l'organisme humain.
Le dépouillement des unités de réponses
nous a conduit au résultat ci-après :
Fig. n°4. Le changement
psychosomatique
Figure 4: Changement
psychosomatique
Les données contenues dans cette figure indiquent que
39 enquêtés, soit 43%, ont vu disparaître, sous la Puissance
de l'Esprit-Saint à travers les prières, les maladies dont ils
souffraient. Quels que soient leurs noms et leur durée, les maladies
spirituelles et somatiques ne résistent pas devant la puissance
extraordinaire du Nom de Jésus-Christ, lequel est au-dessus de tous les
noms selon la déclaration de la plupart de nos enquêtés.
23 enquêtés, soit 26%, estiment que depuis
qu'ils mettent en pratique les principes recommandés par leur doctrine
religieuse particulière, ils sont toujours en bonne santé
physiquement ou corporellement parlant.
18 enquêtés, soit 20%, de leur part, affirment
qu'ils ont abandonné la violence au profit de la tolérance
grâce aux enseignements pentecôtistes reçus.
Enfin, 10 enquêtés, soit 11%, sont très
optimistes quant au changement psychosomatique intervenu dans leurs vies. Ils
estiment qu'ils réussissent totalement dans tout ce qu'ils
entreprennent.
A ce sujet, Martin LUTHER KING51(*), un des grands
réformateurs protestants noirs américains, a, dans l'une de ses
lettres à la cure d'âme, écrit
ceci : « Le percepteur de Torgan et le conseiller de
Belgern m'ont écrit pour me demander de donner quelque bon conseil et
secours pour le mari de Madame Johan KORNER qui est souffrant. Je ne connais
aucune aide terrestre que je puisse apporter. Si les médecins sont en
peine de trouver un remède, vous pouvez être sûrs qu'il ne
s'agit pas d'un cas ordinaire d'hypocondrie. Il doit plutôt s'agir d'un
cas d'affliction qui vient du Diable et doit être contrecarré par
la Puissance de Christ au moyen de la foi. C'est ce que nous faisons et ce que
nous avons eu l'habitude de faire, car, ici, un ébéniste a
été atteint de folie de façon similaire, et nous l'avons
guéri par la prière au nom de Christ ».
En rapport avec le changement somatique, nous avons recueilli
plusieurs témoignages de la part de nos enquêtés
(dirigeants et simples fidèles pentecôtistes). Nous reproduisons
ici un témoignage donné par le Révérend Pasteur
OBOTELA LINGULE, responsable du Centre Evangélique « la
Compassion ». En voici la
teneur : « Invité à un séminaire
dans une église pentecôtiste de la commune de Katuba, j'ai
prié pour les malades et les démoniaques après avoir
libéré un message très puissant. Pendant cette
opération d'exorcisme, plusieurs malades ont été
guéris sur place et les esprits démoniaques ont été
chassés des corps des gens. Pendant ce temps, quelqu'un sur qui j'avais
imposé les mains est resté longtemps couché par terre sans
souffle. Je dirai qu'il était momentanément mort. A la fin du
culte, j'ai prié pour lui et il a retrouvé sa bonne santé.
Sur le chemin de retour, à bord de ma Mercedes roulant à 40 Km
à l'heure, j'ai ramassé un piéton imprudent sur la
chaussée. Un accident assez grave. Profitant de la petite
obscurité qui y faisait, j'ai ramassé seul la victime pour
l'acheminer dans une formation médicale la plus proche. Arrivé
à l'hôpital, j'ai prié pour lui et au grand
étonnement de tous, il s'est mis debout, marchant et réclamant de
le retourner au camp Gécamines, lieu de l'accident. Ce témoignage
est une preuve qu'il n'y a pas de maladies incurables chez Dieu comme c'est le
cas en médecine52(*)». A l'exception, bien entendu, de celle
déclarée incurable par Dieu lui-même selon sa seule
volonté parfaite.
3.2.7.3 Sur le plan socio-économique
Max WEBER, dans sa thèse déjà
citée, « L'éthique protestante et l'esprit du
capitalisme », soutient, à la lumière du commentaire
fait par ANYENYOLA WELO53(*), que la religion peut agir sur l'économie,
c'est-à-dire que, comme l'un des facteurs historiques, elle peut
contribuer à l'essor économique. Ainsi réussit-il à
démontrer précisément que l'éthique calviniste
avait pu contribuer à l'essor du capitalisme en Europe occidentale.
Les réponses recueillies en rapport avec cette
question se traduisent en items contenus dans le tableau
ci-après :
Figure 5 : Le
changement socio-économique.
Il ressort que 48 enquêtés, soit 53%, estiment
que depuis qu'ils mettent en pratique les principes doctrinaux qui leur sont
enseignés, ils prospèrent sur le plan matériel.
Concrètement, certains parmi eux disent trouver de l'emploi, et d'autres
ont pu accumuler un certain nombre des biens. A retenir ici qu'il s'agit de ce
qu'ils appellent « bénédiction
matérielle » qui est le thème central de tous les
enseignements et prédications que véhicule la doctrine
pentecôtiste ou le pentecôtisme comme doctrine religieuse
particulière. Il est bon de souligner tout de suite que le
pentecôtisme peut signifier également la religion
particulière du même nom, donc pentecôtiste.
26 enquêtés, soit 29%, déclarent avoir
atteint la stabilité de leur situation sociale. Ceci revient à
dire qu'avant la mise en pratique des recommandations religieuses, ils menaient
une vie d'instabilité caractérisée par des moments
critiques (de crise). Mais, pour le moment, leur vie semble être
harmonieuse.
Enfin, 16 enquêtés, soit 18%, pensent qu'ils
entretiennent maintenant de bonnes relations avec tout le monde, principalement
leurs voisins.
3.2.8 Les attentes des pentecôtistes
La pratique de la religion par l'être humain est un
acte conditionné par une motivation quelconque que l'on peut situer tant
au niveau spirituel que matériel. L'enquête montre que les
attentes matérielles priment sur celles qui ont un caractère
purement spirituel. En plus, ces attentes, à la différence des
critères envisagés jusqu'ici ne sont pas liés au sexe et
à l'âge. Ceci peut se comprendre par le fait que la ville de
Lubumbashi, en tant qu'entité urbaine, évolue dans un cadre
macro-économique miné par une crise profonde qui affecte la
plupart des structures et institutions sociales, locales voire provinciales et
nationales.
En dépouillant les protocoles d'enquête auxquels
ont été soumis nos enquêtés, les items ci-dessous
ont été constitués regroupant la tendance
générale des réponses obtenues :
Tableau 25 : Les
attentes des pentecôtistes
Les attentes
|
Effectifs
|
%
|
-Vie éternelle
|
36
|
40
|
-Abondance matérielle
|
31
|
34
|
-Etre libéré du joug de Satan
|
3
|
4
|
-Accomplissement des promesses d'ordre matériel
|
20
|
22
|
Total
|
90
|
100
|
Hériter la vie éternelle est une
attente qui a été exprimée par 36 enquêtés,
soit 40% de notre échantillon. En effet, les pentecôtistes
partagent l'espérance céleste selon laquelle après le
jugement dernier, ceux des chrétiens qui se seraient comportés
selon la Volonté de Dieu telle qu'enseignait par Son Fils
Jésus-Christ, hériteront le royaume des cieux qui leur a
été préparé. Pour appuyer cette espérance,
un enquêté d'une communauté pentecôtiste de la Ruashi
nous a cité un extrait de la Bible : « J'ai vu
des nouveaux cieux et la nouvelle terre ».
Par contre, 31 enquêtés, soit 34%,
s'attendent, à l'issue de la pratique du pentecôtisme comme
doctrine religieuse particulière, à une abondance
matérielle ici sur la terre. Ils sont appuyés par 20 autres
enquêtés, soit 22%, qui pensent que plusieurs promesses, dans ce
sens, leur ont été faites par Dieu Lui-même à
travers tous les livres qui composent la Bible.
Enfin, 3 enquêtés, soit 4%, ont
déclaré qu'en pratiquant le pentecôtisme, ils voudraient se
libérer totalement du joug de Satan qui agit à travers ses
démons (les maladies, les difficultés de tout genre, l'esprit de
la mort, la pauvreté, etc.). Dans le pentecôtisme, ont-ils
renchéri, il y a des prières d'autorité où le Nom
de Jésus est invoqué, lequel est au-dessus de toutes puissances
du mal.
3.2.9 Satisfaction des attentes des pentecôtistes
Figure 6 : La
satisfaction des attentes des pentecôtistes
La question en rapport avec la satisfaction des attentes a
été parmi celles qui, avant d'y répondre, ont exigé
une petite réflexion (introspection) de la part des
enquêtés.
En effet, 47 de nos enquêtés, soit 52%, ont
estimé que leurs attentes en rapport avec l'espérance de la vie
éternelle, de l'abondance matérielle, de la libération des
mains du « malin », c'est-à-dire du diable, sont
réalisées.
Pour 4 3 enquêtés, soit 48%, par contre,
leurs attentes ne sont pas encore satisfaites pour le moment, mais tôt ou
tard, elles le seront, car les promesses de Dieu finissent toujours par se
réaliser quel que soit le temps que cela peut prendre.
3.2.10 Les raisons d'adhésion massive des
fidèles aux communautés pentecôtistes
La plupart des études antérieures que nous avons
consultées soutiennent, au sujet de cette question, que
l'adhésion massive des fidèles au pentecôtisme est
favorisée par la situation de crise que traversent bon nombre des pays
dits du tiers-monde.
Mais nous pensons, en ce qui nous concerne, qu'à
l'heure actuelle, cette thèse à elle seule n'est plus plausible.
Car nos nombreuses observations de différents lieux de culte nous ont
prouvé quelque peu le contraire. Il suffit seulement d'observer le
nombre et la qualité des véhicules, appartenant aux dirigeants ou
responsables religieux comme aux simples fidèles, qui sont
parqués devant les temples pour s'en convaincre. Tout en reconnaissant
le facteur pauvreté, qui n'est pas un déterminant absolu, nous
pensons que les facteurs psychosociaux interviennent aussi.
En faisant le dépouillement des guides d'entretien, il
s'est dégagé que les unités de réponses
regroupées, à savoir les enseignements, la prophétie, la
prière, l'exorcisme, la solidarité sont des
éléments qui créent l'attraction des fidèles
pentecôtistes toutes catégories confondues.
S'agissant des enseignements, il nous a été
donné de constater que ces derniers sont donnés de façon
à ce que qu'ils touchent la vie des auditeurs, que chacun se sente
interpellé par le message. De cette façon, les fidèles se
disent être connus par Dieu qui prend leur vie avec soin.
Le prophétisme est un ministère important qui
est opérationnel dans quelques communautés pentecôtistes de
Lubumbashi. Les fidèles pentecôtistes, en majorité les
femmes, aiment qu'on prophétise pour elles, c'est-à-dire que le
prophète leur parle de leur avenir en général et
particulièrement des préoccupations qui leur sont propres,
notamment le mariage, la procréation, l'amour, l'aisance
matérielle...Il en est de même des jeunes garçons et filles
pour leurs études, fiançailles, professions, richesses
matérielles à venir...sans oublier les responsables religieux
pour la survie de leurs Eglises, la poursuite de leur leadership avec tous les
avantages y afférents et pourquoi pas pour leurs saluts individuels.
Utilisant les paroles traumatisantes, certains
prophètes créent la peur dans le chef du fidèle qui le
consulte ou pour qu'il prophétise de lui-même au point de le
persuader à le suivre toujours ou à rester membre de la
communauté où il évolue. Disons aussi que certains
prophètes font payer ce service comme le font les devins.
La prière est aussi parmi les éléments
qui expliquent l'affluence des fidèles vers les communautés
pentecôtistes.
En effet, dans la pratique, nous avons distingué cinq
sortes de prières, à savoir : la prière de demande,
la prière d'intercession, la prière de supplication, la
prière de remerciements et la prière de délivrance ou
d'exorcisme.
Dans l'ordre des réponses données par nos
enquêtés, la prière de demande occupe la première
place dans la hiérarchie de ces prières. Dans leur communication
mystérieuse avec la puissance adorée, les pentecôtistes lui
adressent des demandes en rapport avec les problèmes sociaux. Il s'agit
souvent du mariage, de l'emploi, de l'habitat, du voyage, de la protection, de
la vie éternelle, etc. Il y a lieu de constater que la demande
portée sur le matériel prime sur celle qui touche à la vie
spirituelle.
La prière d'intercession permet aux intercesseurs de
porter en prière les problèmes qui accablent les fidèles.
On constate ici qu'il y a une catégorie de serviteurs de Dieu qui sont
dotés d'un certain don spirituel qui leur permet de jouer ce rôle
d'intermédiaire entre Dieu et les fidèles.
La prière de délivrance est une pratique au
cours de laquelle les dirigeants pentecôtistes procèdent à
l'exorcisme des fidèles qui sont pris en otage par des démons. La
réussite de cette opération crée de la foi ou la renforce
par le biais du témoignage fait par la personne
délivrée.
A ce sujet, dans leur article collectif, Aimé KAKUDJI
et Richard LUBEMBO54(*)
pensent que l'exorcisme est souvent pris comme l'équivalent de
délivrance. Aussi les personnes à délivrer ou à
exorciser présentent-elles plusieurs signes de possession et partant
sont dites possédées. Il y a notamment des personnes
hantées par des esprits du cimetière, celles qui le sont à
travers certains signes comme la maladie. Il y a aussi des personnes
habitées par des mauvais esprits qui les prédisposent à
des attitudes négatives telles que la haine, la colère, la
jalousie, la convoitise, etc. Par conséquent, l'expression «
uko na démon » signifie que la personne concernée agit
non pas par lui-même, mais sous le dictat des démons qui
l'habitent. C'est ce qui a fait dire à un pasteur que,
« lorsqu'une personne possédée commet un mauvais acte,
il ne faut pas le voir lui, il faut plutôt voir les démons qui
sont en lui ». Dans ce cas, le corps de la personne
possédée ne devient qu'un simple instrument qui permet aux
démons de se manifester à travers les actes commis par la
personne en question.
La prière de supplication a été aussi
retenue parmi les mécanismes de communication entre l'adoré et
l'adorateur. Mais sa caractéristique fondamentale consiste en des
plaintes que les fidèles adressent à Dieu.
Enfin, la prière de remerciement est adressée
à Dieu par le fidèle qui a expérimenté la Puissance
et la Bonté de l'Eternel. C'est donc une prière de gratitude pour
le bienfait reçu ou qu'on espère recevoir, par la foi, de la part
de Dieu.
3.2.11 Les stratégies utilisées par les
communautés pentecôtistes pour diffuser le pentecôtisme
Les stratégies mises en place par les
communautés pentecôtistes de Lubumbashi afin de s'attirer et de
garder pendant longtemps les fidèles sont nombreuses.
Disons d'entrée de jeu que le pentecôtisme ne se
distingue pas, sur les points principaux du christianisme, de la doctrine
protestant orthodoxe. Cela par opposition, par exemple, aux Témoins de
Jéhovah qui nient la trinité divine et qui ont une christologie
différente.
Cependant, ce qui distingue le mouvement de pentecôte
des autres branches du christianisme, c'est la doctrine du baptême du
Saint-Esprit et des dons de l'Esprit.
Cela étant, le pentecôtisme, en tant qu'une
doctrine religieuse particulière, a sa propre façon
d'interpréter les enseignements bibliques. Ceux-ci sont nombreux et
varient selon les temps et les espaces.
A titre exemplatif, nous allons, dans les lignes qui suivent,
en examiner quelques-uns.
3.2.11.1 Le baptême de l'Esprit Saint
Comme première référence biblique, les
pentecôtistes citent les paroles de Jean Baptiste annonçant
Jésus comme celui qui ne baptise pas d'eau (un baptême de
repentance) comme lui, mais qui baptisera d'Esprit Saint.
On distingue ainsi dans le Nouveau Testament, d'après
les pentecôtistes, deux sortes de chrétiens :
- Les régénérés, ceux qui ont
accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, qui veulent le
suivre et dont les noms se trouvent inscrits dans les cieux ; ils ont
déjà reçu le Saint-Esprit dans une certaine
mesure comme les apôtres de Jésus-Christ avant le jour de la
pentecôte.
- Ceux qui ont été baptisés ou remplis de
l'Esprit comme les apôtres après le jour de la
pentecôte et d'autres chrétiens après eux.
Disons que le baptême est le premier acte que le
pentecôtiste doit poser pour être considéré comme
chrétien. Les pentecôtistes font une nette distinction entre le
baptême d'eau de Jean et le baptême d'Esprit de Jésus.
3.2.11.2 Les dons du Saint-Esprit
La religion pentecôtiste se fonde sur les charismes du
Saint-Esprit. Ces dons peuvent être répartis en trois
catégories :
- Les dons d'inspiration, d'adoration ou d'expression. Dans
cette catégorie, nous pouvons classer le don du parler en langues, le
don de l'interprétation des langues et le don de prophétie. Cette
catégorie de dons attire beaucoup de critiques au pentecôtisme de
la part des autres doctrines religieuses particulières à cause
justement de son usage (la pratique) qui, de fois, ne cadre pas avec le
prescrit biblique.
- Les dons de révélation ou d'instruction qui
comprennent le don de la parole de science, le don de la parole de sagesse et
le don du discernement des esprits.
- Les dons de puissance et de communication qui sont en fait
les dons de la foi, de guérison et celui d'opérer des
miracles.
Il existe des conceptions assez divergentes entre les
différents mouvements de pentecôte quant aux dons de l'Esprit.
Karel HOEKENDIJK55(*), par
exemple, enseigne que ces neuf dons sont à la disposition de chaque
croyant. Il les a reçus avec le baptême de l'Esprit Saint, et
c'est pourquoi il n'a qu'à les utiliser.
D'autres sont plus réticents à cet égard
et ne croient pas que chaque croyant possède tous des dons.
Néanmoins, presque tous sont d'accord que le parler en langues est la
preuve indispensable et inévitable du baptême de l'Esprit
Saint.
3.2.11.3 Heureux les pauvres, car le royaume des cieux
est à eux
Ce verset de la Bible a été et est à la
base des enseignements qui ont dérouté et appauvri beaucoup de
fidèles chrétiens aux premières heures de la
christianisation de l'Afrique en général et de la
République Démocratique du Congo en particulier par le biais du
phénomène de la colonisation.
La première impression qui se dégage est que
cet enseignement est tordu de sens et fait croire que la richesse
matérielle ici bas est un frein à la félicité
éternelle des chrétiens.
Mais à l'heure actuelle, étant donné que
tout le monde (responsables et autres fidèles chrétiens) aspire
à la prospérité matérielle, cet enseignement a subi
alors une modification de fond. C'est ainsi qu'on précise en
disant : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume
des cieux est à eux », l'expression « pauvre
en esprit » renvoyant à l'idée d'une personne qui n'est
pas chargée de péchés.
3.2.11.4 Donnez, et il vous sera remboursé au
centuple
Cet enseignement est connu sous le nom de la « loi
de la semailles ». Ici, on fait croire aux fidèles que Dieu
est une sorte de banque qui accorde des intérêts exorbitants aux
fonds placés dans Son compte.
Sous l'effet de la musique chrétienne
instrumentalisée, laquelle n'est pas différente de la musique
dite du monde, du point de vue style, rythme, danse...,appuyée par la
profondeur de la Parole de Dieu prêchée à ce sujet, le
pauvre fidèle, emballé, pour ne pas dire
« envoûté » ou
« fasciné » par cette effervescence, cède
tout ce dont il peut disposer sur place (argent, veste, mouchoir de
tête, montre, bijoux, etc.) au point que, s'il n'a pas quelque chose sur
place en espèce ou en nature, il s'engage par écrit pour un
paiement ultérieur.
Il en ressort que les fidèles pentecôtistes
concernés ne se préoccupent pas de la récupération
de l'argent et d'autres biens engagés. Car, comme on peut le constater,
tout cela semble se passer au-delà du cadre de conscience humaine
3.2.11.5 Le serviteur de Dieu doit vivre de la parole
ou celui qui remplit les fonctions sacrées est nourri par le peuple
Les pentecôtistes sont, selon cette recommandation
biblique, appelés à prendre en charge les serviteurs de Dieu et
occasionnellement certains frères et soeurs en difficulté.
Il faut retenir ici que les communautés qui ont des
structures bien établies accordent des salaires budgétisés
aux pasteurs et à certains serviteurs de Dieu pris à temps plein
au service de l'Eglise. Cette prise en charge des responsables, soutiennent ces
derniers, ne pèse pas lourd sur les fidèles car, en tant
qu'institution, cette dernière a ses ressources financières
à même de répondre à cette nature de dépense.
Et pourtant, toutes les communautés pentecôtistes
étudiées ne disposent pas toujours de ressources
financières propres en dehors des contributions individuelles de leurs
fidèles.
Cet enseignement, ayons le courage de l'avouer, crée
et favorise la paresse et décourage l'esprit du travail dans le chef de
certains pasteurs et serviteurs de Dieu cherchant à avoir gratuitement
le bonheur matériel. Autrement dit, ils sont amateurs de la loi de
moindre effort. Cette attitude que d'aucuns qualifieraient de négative
commence à ronger la jeunesse congolaise, en général, qui
aime la facilité au lieu d'un dur labeur qui peut la libérer de
la misère.
3.2.11.6 Servir Dieu avec ses biens
L'enseignement porté sur ce thème fait croire
que la richesse matérielle terrestre constitue un handicap pour les
chrétiens pour accéder au royaume des cieux. C'est pourquoi il
faut se débarrasser des biens matériels en les mettant au service
de Dieu.
Jésus-Christ, qui est le modèle des
chrétiens, a parlé abondamment des richesses matérielles.
En effet, une parabole sur deux a trait à l'argent ou aux biens
matériels : dans chaque cas, il traite sans la moindre gêne
de l'acquisition, de la gestion ou du mauvais emploi de ces richesses.
A titre illustratif, nous citons le passage tiré du
livre de Matthieu 6 : 19-21 qui stipule : « Ne vous
amassez pas de trésor sur la terre où les vers et la rouille
détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais
amassez des trésors dans le ciel où ni les vers ni la rouille ne
détruisent et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton
coeur ».
De ce qui précède, Hubert BUNTINX56(*) considère l'Eglise
comme une institution sociale. Il examine dans quelle mesure les solutions qui
ont pu être utilisées efficacement à la gestion des
entreprises peuvent être transposées et appliquées à
l'organisation de l'Eglise.
Sa réponse, à ce sujet, est affirmative :
bien des techniques de management (direction par objectif,
délégation des pouvoirs, gestion participante, organisation du
travail) peuvent et doivent devenir des pratiques courantes dans la gestion des
affaires ecclésiastiques.
En faisant cette comparaison de la gestion d'une entreprise
(commerciale, industrielle, etc., par exemple) avec celle de l'Eglise, BUNTINX,
sait que sa comparaison ne peut être rigoureuse. Son but est
ailleurs de signaler aux autorités ecclésiastiques et aux
fidèles l'existence de ces techniques de gestion, non pas pour donner
plus de pouvoir aux prêtres sur les fidèles, mais plutôt
pour humaniser les structures de l'Eglise et permettre à celle-ci de
mieux encore remplir sa mission.
De son côté, André ADOUL57(*) fait une constatation selon
laquelle la plupart des chrétiens ne semblent pas avoir une notion
très précise du don et de sa destination. Aussi se montrent-ils
en général peu généreux. Certainement par
ignorance. Ils n'ont pas pris le temps de se pencher sur la question (...)
à moins qu'un enseignement approprié leur ait manqué. Sans
doute à leur décharge, n'a-t-on pas pris soin de les
éduquer dès leur conversion afin qu'ils prennent de bonne heure
l'habitude de « mettre de côté la part du
Seigneur ».
Nous savons que les enseignements de référence
que les chefs des communautés pentecôtistes utilisent pour assurer
leur bonheur ici sur la terre sont nombreux et variés. Néanmoins,
comme le souligne ADOUL, en gardant le silence sur ces questions, on en fait un
sujet tabou. Qu'on ne s'étonne pas alors si les chrétiens sont si
peu motivés lorsqu'il s'agit de donner. Qui, par exemple, a une
idée du montant de l'offrande recueillie le dimanche matin, la somme
versée à un visiteur de passage : évangéliste
ou missionnaire, de l'importance du don consacré à l'oeuvre qui
soutient l'Eglise ?
Les enseignements sur la foi, l'amour, le péché,
le pardon, le royaume des cieux, bref sur le spirituel, sont
véhiculés à petite vitesse ou presque pas, selon les
communautés pentecôtistes enquêtées, au profit de
ceux portant sur la bénédiction matérielle, le miracle,
etc. Pourtant, Jésus-Christ, voyant le danger que couraient les
pharisiens à propos du comportement analogue, les a prévenus en
ces termes : « Malheur à vous pharisiens, parce que
vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de toutes les plantes
potagères, et que vous négligez la justice et l'amour de
Dieu ! » (cf. Luc 11 : 42 et Matthieu 23 : 23).
Dans son étude sur la quête du divin en Afrique,
Augustin NTIMANKANZA58(*)
insiste sur les adaptations mercantiles et polythéistes des
enseignements des Eglises de réveil. Selon lui, le message
évangélique est repris et adapté non pas à la
culture africaine ni à sa religion, mais bien sûr aux attentes des
individus concrets en temps d'épreuve et de crise. Cela est important.
L'homme de Dieu ne reprend pas tout le message. Il choisit des passages
positifs, c'est-à-dire ceux qui ne renvoient pas à des
événements malheureux comme « la croix », les
épreuves physiques, la maladie, etc, parce que ce sont, justement, de
ces maux et épreuves que les adeptes veulent être
libérés, eux qui ont longtemps porté leurs croix de
misère et de déchéance. On comprend donc que dans ces
mouvements, on fasse très peu allusion à la passion du
Seigneur ; et si l'on appelle à sa naissance modeste, c'est pour
montrer comment, par générosité envers Dieu, le
Père l'a élevé au-dessus de tous. L'accent n'est pas mis
sur cette naissance modeste, mais bien sur l'élévation, la
grandeur acquise.
Nous estimons que ces quelques enseignements pris en compte,
sur lesquels les communautés pentecôtistes s'appuient, ne sont
qu'indicatifs et illustrent la grande tendance que prennent ces derniers par ce
temps qui court.
Il nous revient maintenant d'évoquer les
mécanismes ou stratégies utilisées par les
communautés pentecôtistes pour véhiculer leurs
enseignements. Le premier cadre qui sert de diffusion de ces enseignements,
c'est le lieu de culte (église, temple,...) où, en dehors des
cultes ordinaires, sont organisés les campagnes
d'évangélisation, les séminaires, les conventions auxquels
prennent part plusieurs personnes invitées ou non.
En outre, sous l'influence de son environnement
sociétale (Lubumbashi) en mutation sur la voie de la modernité
les communautés pentecôtistes recourent aux médias tant
publics que privés. Elles achètent des tranches d'émission
à la radio et à la télévision locales, et certaines
d'entre elles ont créé leurs propres chaînes de radio et/ou
de télévision. On peut citer la Radiotélévision
Interconfessionnelle Viens et Vois (R.T.I.V.), la Radiotélévision
Canal de vie, la Radiotélévision Evangélique Africaine
(R.T.V.A.), la Radiotélévision WANTANSHI, la
Radiotélévision HOZANA, etc.
Néanmoins, leur usage se fait conformément aux
normes modernes ; d'où le mélange des programmes religieux
(cérémonies, prédications, louanges et adorations, etc.)
et profanes (publicités commerciales, communiqués privés
et officiels, danses folkloriques et modernes, etc.).
3.2.12 Efficacité de ces stratégies
Tableau 26 : L'efficacité des
stratégies utilisées
Efficacité des stratégies
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
90
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
90
|
100
|
A la question de savoir si les stratégies
utilisées par les communautés pentecôtistes sont efficaces
pour la diffusion de la doctrine pentecôtiste, tous les
enquêtés, soit 100%, sont unanimes en affirmant qu'elles le sont.
Ils le démontrent par le nombre des fidèles qui peuplent et qui
continuent à peupler leurs Eglises. Il s'agit là bien entendu de
leur point de vue qui, comme les autres opinions émises par eux, est
discutable. Nous le verrons d'ailleurs dans les lignes qui suivent.
Les stratégies qui sont mises en place par ces
communautés pentecôtistes afin de contenir pendant longtemps les
fidèles chrétiens nous ont paru adaptées dans la mesure
où elles comblent le vide pour lequel les autres communautés
religieuses (catholique, protestante, méthodiste,...) sont
reprochées par ceux qui les quittent.
Cependant, ces stratégies nous ont paru inefficaces
dans la mesure où elles n'entraînent pas une pratique religieuse
engagée capable d'assurer le développement intégral des
chrétiens. C'est justement à ce niveau que nous avons pu
découvrir l'écart entre les déclarations de nos
informateurs et leurs comportements, cela grâce aux nombreuses
observations que nous avons organisées.
C'est ainsi donc que nous avons pensé à un
cercle de comportement religieux en nous référant au triangle du
comportement religieux proposé par H. DESROCHE
3.3 La pratique du pentecôtisme et le
développement intégral des fidèles à Lubumbashi
Dans ce dernier point capital de notre étude,
après avoir décrit le déroulement de notre enquête
sur terrain, analysé, interprété et expliqué
sociologiquement les résultats obtenus, il nous reste à
vérifier nos hypothèses de départ afin de tirer des
conclusions qui s'imposent. Il s'agit précisément de
répondre à notre préoccupation ci-après au regard
de ces résultats.
S'il existait réellement l'impact de la pratique du
pentecôtisme, en tant que religion particulière,
d'obédience divine et de souche chrétienne, sous sa forme
d'expression doctrinale, sur le développement intégral de ses
fidèles à Lubumbashi serait-il positif ou négatif, et
serait-il lié aux facteurs suivants : la nature de la doctrine, son
contenu, sa saisie exacte ou non, son interprétation ou non, son
intériorisation ou non, sa diffusion (les stratégies
utilisées) adaptée et efficace ou non et sa mise en pratique
suffisante et efficace ou non par les fidèles indistinctement à
cause, comme on dit59(*),
du décalage entre le prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le
vécu (ce qu'on fait ou son comportement), sans oublier l'influence
positive ou négative exercée éventuellement par la
société globale (ici, la ville de Lubumbashi) ? Et
finalement de quel impact s'agirait-il? Et quelles en seraient les
conséquences pour les fidèles et leurs communautés
religieuses ainsi que pour leur environnement sociétal (Lubumbashi) dans
une certaine mesure ?
En effet, en rapport avec la doctrine religieuse, son
contenu, sa diffusion, sa saisie, son interprétation, son
intériorisation et sa mise en pratique, nous retenons que toute religion
d'obédience divine et surtout de souche chrétienne
véhicule des valeurs positives capables de déclencher le
développement intégral de tout homme et de tout l'homme. Son
contenu jugé efficace s'articule autour d'un crédo ou de
différentes croyances qui puisent leur fondement dans la Bible,
auxquelles il faut seulement croire sans chercher à les démontrer
ni à les vérifier par des procédés de validation
des connaissances. Cependant, le problème se pose quant à la
diffusion de ladite doctrine. Elle se fait par le biais des enseignements
bibliques et des prédications (sermons). Il faut relever le fait
qu'actuellement, les enseignements bibliques donnés au sein des
communautés pentecôtistes enquêtées portent
essentiellement sur les bénédictions matérielles (avoir un
emploi, trouver un mari ou une femme de son choix, avoir et accumuler les
richesses financière et matérielle, recouvrer la santé
corporelle,...) tout en exacerbant le fatalisme ou l'automatisme miraculeux. Il
y a donc diminution des enseignements relatifs à la foi, à la
piété, à l'amour, bref au spirituel au profit de ceux
axés sur le matériel.
De ce qui précède, il y a lieu de noter une
rupture entre le principe religieux selon lequel « l'abondance de la
richesse spirituelle engendre celle de la richesse
matérielle ». Déjà à ce niveau, il nous
semble que, quel que soit le niveau de la pratique religieuse, le
développement intégral des fidèles reste une
équation difficile à résoudre.
S'agissant de la saisie, de l'interprétation et de
l'intériorisation de la doctrine pentecôtiste dans les
communautés étudiées, il y a lieu de noter une mauvaise
interprétation de certains préceptes divins de la part des
dirigeants pentecôtistes. Certains d'entre eux sont théologiens et
d'autres, par contre, ne les sont pas. Ceci est même l'objet des
critiques entre eux. Dans l'un ou dans l'autre cas, il y a là une
insuffisance au niveau de la saisie et par voie de conséquence de
l'intériorisation. La preuve, à ce propos, peut être
donnée par le fait qu'il assez de nuances lorsqu'on analyse la doctrine
pentecôtiste, par exemple de la 30ème communauté
pentecôtiste au Congo et celle d'une communauté pentecôtiste
indépendante, comme la communauté des centres inter viens et
vois, on constate que la sainte cène est célébrée
à chaque culte dominical pour la première communauté,
tandis que pour la deuxième elle n'a lieu qu'une fois l'an lors de la
fête de Pâques. Ce qui vient d'être dit influence d'une
manière ou d'une autre les fidèles-dirigés.
Concernant la mise en pratique des valeurs chrétiennes
recommandées par la doctrine pentecôtiste, 94% de nos
enquêtés ont déclaré qu'ils mettent en pratique ces
recommandations, tandis que 6 % des personnes enquêtées ont
avoué ne pas les mettre en pratique.
En observant de plus près nos enquêtés, il
y a lieu de les catégoriser selon les variables sexe, âge et
position occupée dans la hiérarchie sacerdotale.
Les femmes, connues comme des êtres naturellement
faibles, sont plus attirées par le matériel. Les hommes
n'échappent pas à cette pesanteur, mais ils fournissent plus
d'effort que les femmes pour tendre vers le spirituel. Dans cette perspective,
nous notons que la pratique de la doctrine pentecôtiste est plus faible
chez les femmes que chez les hommes en dépit de leur présence
numériquement supérieure aux différentes activités
cultuelles.
Quant au critère (variable) âge, nous rappelons
que les communautés pentecôtistes étudiées à
Lubumbashi sont plus peuplées par les jeunes (garçons et filles).
C'est une catégorie d'adeptes qui ont encore le goût des choses du
monde. D'où la mise en pratique des recommandations pentecôtistes
reste un problème, à des degrés divers. Il suffit de les
observer au sein de leurs départements (chorale, jeunesse pour Christ,
département des jeunes) afin de s'en rendre compte.
La répartition de l'échantillon selon la
position occupée par les acteurs dans les communautés
pentecôtistes étudiées se présente comme suit :
33% des dirigeants (pasteurs, anciens et diacres) et 67% des dirigés
(simples fidèles) retenus dans cette étude.
Les dirigeants, particulièrement les pasteurs, sont des
prédicateurs, des enseignants et des responsables de la gestion de
toutes les âmes, c'est-à-dire des personnes qui ont accepté
de partager la même foi avec eux. A ce titre, les dirigeants ont une
lourde responsabilité et s'érigent en modèle à
suivre par les simples fidèles pentecôtistes.
Grâce toujours à nos enquêtes à
passages répétés chez nos enquêtés, il nous a
été donné de constater que s'agissant de la mise en
pratique du pentecôtisme par les dirigeants religieux, l'écart
entre le « prescrit» et l' « agir » est
manifeste. A cause donc de cette mauvaise pratique du pentecôtisme chez
les dirigeants, il y a mauvaise imitation de la part de leurs dirigés.
L'exemple vient d'en haut, dit-on. Les valeurs et les normes chrétiennes
sont imposables à tous, sans exception aucune.
S'agissant des communautés pentecôtistes
elles-mêmes et de la problématique du développement
intégral de leurs fidèles à Lubumbashi, tous les
enquêtés sont d'accord que ces dernières tentent, tant soit
peu, de répondre aux besoins ressentis par leurs membres.
Toutes les 15communautés que nous avons
enquêtées ont déjà, chacune a sa manière, mis
sur place des structures (collège des anciens, comité des
diacres, groupe des papas, groupes des mamans, groupe des jeunes, groupe des
choristes, etc...) pour rapprocher tous les fidèles entre eux, y compris
les responsables.
A cet effet, affirme NGANDU MUTOMBO60(*), en citant les enquêtes
menées sur les ménages dans la ville de Lubumbashi pour la
période des années 1990 jusqu'en 2004, que les Eglises, les
groupes de prière et les sectes religieuses sont devenus non seulement
des lieux de moralisation, de négociation et de méditation, mais
encore et surtout des lieux d'entraide en cette période de crise. Une
Eglise dont les membres ne s'entraident pas est vite abandonnée par les
fidèles en quête d'une institution qui leur assure la
sécurité sociale : on la critiquera en des termes tels que
« habangarianake » (littéralement, ils ne regardent
pas les autres) ou « habasaïdianake »
(littéralement, ils n'aident pas les autres).
Selon nos propres observations sur le terrain
d'enquête, il nous a été donné de constater que
certaines communautés pentecôtistes, selon les moyens en leur
disposition, s'efforcent de s'occuper du développement spirituel et
socio-économique de leurs fidèles. Un développement de
tout l'homme dans ses dimensions spirituelle, morale et physique et de tout
homme (tous les fidèles sans exception).
De manière concrète, les communautés
pentecôtistes assistent matériellement, financièrement,
moralement voire spirituellement les membres qui connaissent des cas heureux ou
malheureux. Le deuil, la maladie, l'emploi, le mariage, les fiançailles
et la naissance sont des occasions sur lesquelles sautent les
communautés pentecôtistes non seulement pour apporter assistance
au membre concerné, mais aussi pour libérer certains messages
évangéliques.
Pour ce qui concerne particulièrement l'emploi,
certaines communautés pentecôtistes ont réussi à
mettre sur pied quelques initiatives internes et externes pour essayer de
résorber le chômage parmi leurs idèles. Entre autres
initiatives, nous pensons aux centres de santé, aux écoles et
à quelques activités commerciales et champêtres ainsi qu'au
domaine de la presse audio-visuelle.
Nous avons ainsi remarqué que certaines
communautés initient leurs membres dans de petites activités
d'élevage en leur prêtant des poussins de un jour. Après
l'élevage et la vente, ces derniers devront retourner un petit
pourcentage à la communauté pour le renouvellement du stock. Il
s'agit là d'une sorte de micro crédit que ces communautés
pentecôtistes sont en train de mettre sur pied tant bien que mal.
Cependant, force nous a été de constater le
caractère quelque peu sélectif de cette assistance tant
matérielle, morale, financière que spirituelle suivant les
critères aussi subjectifs qu'irréligieux (être de la tribu
du pasteur, être son fidèle collaborateur, « son intime
ou proche », être celui qui protège ses
intérêts personnels, être celui qui donne beaucoup à
l'Eglise en termes d'offrande, de dîme ou de cotisations
spéciales). En plus, plus que la communauté devient grande du
point de vue démographique, plus ce problème se pose avec
acuité. Moins grande est la communauté, ce problème se
pose de moins en moins.
Nous relevons aussi le manque de leadership dans le chef de
certains responsables religieux qui sont dépourvus de la capacité
de créativité. Chez d'autres, par contre, nous avons
constaté qu'il s'agissait bel et bien de la mauvaise foi manifeste qui
peut se traduire en égoïsme.
Nous relevons aussi un principe latent auquel se
réfèrent bon nombre des responsables que nous avons
contactés et suivis par des observations plus ou moins permanentes. Il
s'agit du principe de « aux problèmes matériels, des
solutions matérielles pour les dirigeants religieux et aux
problèmes matériels, des solutions spirituelles pour les
dirigés (simples fidèles) ».
Pour illustrer cela, nous évoquons une
réalité que nous avons vécue. Au cours d'un culte
dominical dans une communauté pentecôtiste de la commune de
Kamalondo, le président de culte informe l'assemblée de Dieu du
« voyage évangélique » que doit effectuer le
révérend pasteur à Ndola, en Zambie, dans une
communauté pentecôtiste soeur pendant trois jours.
L'évaluation faite, le coût total s'élève à
450 dollars américains. Une cotisation spéciale s'impose pour
recouvrer cette somme d'argent de toute urgence. Après
l'opération de collecte quelque peu forcée, les comptes faits par
le trésorier de la paroisse indiquent un total de 600 dollars
américains, soit 150 dollars de surplus. C'est sous le coup des
applaudissements que réagit l'assemblée, en signe de joie,
à l'annonce de ce montant.
Tout en restant attentif, il nous a été
donné de constater qu'à la fin du culte, le
révérend pasteur devait prier pour les fidèles qui ont des
problèmes de plusieurs ordres. Parmi eux, une pauvre dame
abandonnée par son mari depuis cinq ans. Ce dernier, on l'aurait vu dans
une des carrières à Luisha en train de se livrer aux
activités des creuseurs artisanaux. Cette femme a posé comme
problème d'avoir ne fût ce que 3.000fc pour payer le transport de
Lubumbashi à Luisha afin de rejoindre son mari. Le
révérend pasteur, tout attentif à la doléance de
cette fidèle, lui a recommandé de s'agenouiller et de prier pour
elle afin que le Dieu des miracles agisse pour ce cas. La prière finie,
la pauvre femme est rentrée chez elle attendant l'accomplissement des
oracles de Dieu.
Dans cet ordre d'idées, ATAL Sa Angag61(*), réfléchissant
sur les sectes religieuses à Kinshasa, constate, quant à la
considération d'ordre matériel justifiant l'adhésion aux
sectes, qu'il faut reconnaître le fait que beaucoup de sectes d'origine
locale doivent être considérées comme des entreprises
commerciales qui trafiquent le discours religieux en utilisant le Bible comme
couverture. De ce fait, elles prostituent la Foi chrétienne pour des
intérêts financiers par l'avidité dévolue sur le
produit des quêtes généreuses. De là à la
pente vers la recherche du bien-être matériel et la
réalisation des ambitions politiques du fondateur de la secte et des
responsables, le pas est vite franchi. De leur part, les responsables religieux
ont relevé le comportement utilitaire qui caractérise certains
chrétiens qui ne sont motivés que lorsqu'ils
bénéficient d'une aide de la part de l'Eglise. Il y a donc ici le
manque de foi ou de conviction dans la pratique de la religion.
Ce récit traduit un peu les difficultés que
rencontrent certaines communautés pentecôtistes de Lubumbashi pour
assurer à leurs membres le développement intégral.
A ce manque d'esprit managérial s'ajoutent les
problèmes spécifiques de chaque communauté liés
à l'âge, au patrimoine (temple et équipements), au nombre
des fidèles, à l'organisation, etc.
Croyances religieuses
Pratiques religieuses
Travail bien fait
Développement intégral
L'analyse, l'interprétation et l'explication de ces
résultats nous conduisent finalement à la schématisation
de la réalité sociale que nous avons étudiée. Mais,
avant d'y arriver, nous insistons sur l'écart qui s'est
dégagé entre le dire et l'agir de nos enquêtés.
Grâce à l'observation, de fois spontanée, il nous a
été donné de réduire cet écart et de
proposer le cercle du comportement religieux suivant :
1 4
2 3
Figure 7 : Le cercle
du comportement religieux pour le développement intégral des
fidèles pentecôtistes lushois.
Ce cercle indique que les croyances religieuses,
élaborées sous forme de doctrines religieuses
particulières, sont transmises aux fidèles à travers les
enseignements, les prédications et les exhortations. « La foi
vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend, c'est la Parole de
Dieu » selon la Bible judéo-chrétienne. Cette Parole
parfaite, invariable, infaillible, universelle et éternelle est la
doctrine religieuse d'inspiration divine qui doit déterminer la croyance
pentecôtiste et orienter les comportements individuels et collectifs des
fidèles.
Déjà à ce niveau, outre les
stratégies utilisées pour véhiculer le pentecôtisme
en tant que doctrine religieuse particulière, il se pose le
problème des animateurs (apôtres, docteurs, pasteurs, anciens,
diacres,...) qui sont opposés à la logique de la formation
scolaire, académique et théologique en mettant en avant plan les
dons de l'Esprit Saint.
La pratique pentecôtiste est particulière, car
elle se réfère à une doctrine religieuse
particulière. Mais il faut relativiser cette notion.
H. DESROCHE62(*) « Considère non seulement ce qu'il y
aurait éventuellement de non religieux dans la pratique religieuse, mais
aussi de ce qui peut, a pu, ou pourrait être religieux dans le refus
d'une pratique religieuse. Le baptême des enfants qui est un des
critères de la pratique religieuse dans le catholicisme, mais c'est au
contraire le refus du baptême des enfants qui est la démarche
religieuse pour la tradition anabaptiste, ou si l'on veut, la pratique
irréligieuse de cette tradition serait l'acceptation du baptême
des enfants. Dans d'autres contextes, la pratique religieuse sera la
non-construction d'églises ou de couvents »
La pratique religieuse est ainsi envisagée comme la
mise en application parfaite et fidèle des principes doctrinaux. Cette
pratique religieuse sans failles doit déterminer la vie religieuse de
toute personne qui y croit.
En effet, les croyances religieuses particulières sont
le premier niveau de la vie d'un chrétien. Ces dernières
(croyances religieuses particulières) étant transmises sous forme
de la doctrine religieuse particulière doivent être mises en
pratique par celui qui les intériorise. Cette mise en pratique de ces
croyances religieuses particulières doit caractériser toute la
vie du fidèle c'est-à-dire que la pratique religieuse a lieu en
tout temps et en tout lieu.
C'est alors que le travail accompli par le fidèle
pentecôtiste dans toute honnêteté et selon toutes les
exigences socioprofessionnelles en se basant sur les valeurs chrétiennes
lesquelles sont dans leur totalité positives, assurera son
développement intégral (spirito-moral, psychosomatique et
socio-économique). Une fois que le fidèle pentecôtiste est
épanoui à travers la pratique religieuse, il y aura alors
renforcement des croyances en lui sous forme de foi chrétienne.
Notons que le cercle du comportement religieux, que nous
venons d'initier, fonctionne dans le sens contraire de la marche des aiguilles
d'une montre. Un sens contraire à celui-là ou le manque d'un
élément de ce circuit fera que la pratique religieuse ne puisse
pas assurer le développement intégral des pentecôtistes.
Dans le cadre de cette étude, nous avons
remarqué que l'élément « travail » n'a
pas été pris en compte parmi les stratégies mises en place
par les communautés pentecôtistes à travers leurs
enseignements et à travers leur politique d'encadrement.
C'est le moment de confirmer nos hypothèses dont la
principale : s'il existait réellement l'impact de la pratique du
pentecôtisme sur le développement intégral de ses
fidèles à Lubumbashi, cet impact serait-il positif ou
négatif, d'une part, et, d'autre part, serait-il lié aux facteurs
suivants : la nature de la doctrine, son contenu, sa saisie ou non, son
interprétation ou non, son intériorisation suffisante ou non, sa
diffusion (les stratégies utilisées) et sa mise en pratique
suffisante et efficace ou non par les fidèles indistinctement à
cause du décalage entre le prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et
le vécu (ce qu'on fait ou son comportement), ainsi que l'influence
positive ou négative exercée éventuellement par la
société globale (Lubumbashi) ?
S'agissant de l'hypothèse secondaire, l'affluence
actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes de
Lubumbashi serait due non seulement à leurs prédications et
enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre
matériel (mariage, procréation, emploi, richesses
matérielles, voyage d'affaires ou de détente à
l'étranger, guérison de maladies, etc.), mais également au
contexte socio-économique de Lubumbashi en crise actuellement.
De ce qui précède, il découle que seules
la connaissance, la saisie, l'interprétation, l'intériorisation,
la diffusion et la mise en pratique parfaites de la doctrine pentecôtiste
sont en mesure de rendre progressivement et de plus en plus les fidèles
pentecôtistes, dans leur majorité numérique, riches d'abord
spirituellement (sur les plans moral et spirituel) et ensuite
matériellement (sur le plan socio-économique). Faute de quoi, il
n'y aurait pas du tout de développement intégral de tout
fidèle et de tout le fidèle pentecôtiste. Ceci trouve sa
justification dans l'application des principes de la contradiction ou de
l'opposition (le spirituel contre le matériel), de l'action
réciproque (le spirituel et le matériel sont liés l'un
à l'autre, et agissent l'un sur l'autre) et du primat du spirituel sur
le matériel (avant tout le spirituel, le matériel
après).
Etant donné le caractère imparfait de l'homme,
il est donc difficile pour celui-ci de pratiquer parfaitement la religion
à travers toutes les recommandations doctrinales afin de se
développer totalement. Nous estimons que le travail bien fait dans la
crainte de Dieu et sous sa direction peut favoriser le développement
intégral des fidèles. Les enseignements doctrinaux, dans le
contexte socio-économique de la ville de Lubumbashi, devront s'articuler
autour de l'amour du travail bien fait, car ceci n'est pas contraire à
la Volonté divine.
Enfin, concernant l'environnement sociétal qu'est
cette ville, exerce-t-elle ou non une certaine influence sur les fidèles
pentecôtistes pris individuellement et leurs communautés
religieuses ? Si oui, de quelle influence s'agit-il ?
En réponse, disons qu'effectivement il y a une
influence réciproque entre Lubumbashi, milieu d'étude, et les
communautés pentecôtistes étudiées.
Nous constatons que les fidèles pentecôtistes,
pris isolement, subissent l'influence, à des degrés divers, selon
les personnes et les communautés pentecôtistes, de la
mondialisation que connaît cette ville à la suite de son
évolution. Ceci se traduit, par exemple, à travers le
comportement vestimentaire, qui laisse à désirer car frisant la
pudeur, de certains membres (hommes et femmes, garçons et filles) de ces
communautés religieuses particulières. Pour les femmes et les
filles pentecôtistes, dans leur majorité, le port du mouchoir de
tête, par exemple, semble être un élément de la
vieille civilisation auquel il ne faut plus se référer de peur de
ne pas exhiber les coiffures modernes des femmes. Dans le même ordre
d'idée, nous évoquons le cas de certains messages divins qui ont
vu leurs sens être tordus par certains prédicateurs et
enseignants véreux qui cherchent à faire plaisir aux
fidèles naïfs. En fin, il faut noter la manifestation du tribalisme
et de la haine qui se manifestent entre les fidèles de la même
communauté pentecôtiste ou entre fidèles de
différentes communautés religieuses particulières. Il y a
donc ici l'influence négative de l'environnement sociétal (la
ville de Lubumbashi) sur les communautés pentecôtistes.
Cependant, les communautés pentecôtistes de
Lubumbashi influencent tant positivement que négativement le milieu dans
lequel elles évoluent.
Nous notons un changement de comportement dans le chef de
certains citoyens membres des communautés pentecôtistes qui, avant
d'exercer tout travail, adressent une prière à l'Etre
suprême voire même en entonnant des cantiques religieux, et ceci
même si ils se retrouvent dans les milieux profanes. Nous pouvons aussi
évoquer le changement de langage, dans l'expression telle
que : « alléluia, amen » au lieu de
« jambo, jamba sana », pour la salutation dans la langue
locale (swahili). Enfin, les fidèles pentecôtistes sont entrain de
répandre la consommation des boissons sucrées même aux
non-pentecôtistes lors, par exemple, des fêtes de mariage ou d'une
autre circonstance organisées par eux.
Tout compte fait, comme nous l'avons si bien signalé,
les communautés pentecôtistes influencent l'environnement
société qu'est la ville de Lubumbashi, et cette dernière
exerce aussi à son tour son influence sur les fidèles
pentecôtistes entant qu'habitants de l'agglomération
concernée. Un musicien religieux de Kinshasa faisant ce même
constat, a fini par sortir un cantique dont le refrain
disait : « je cherchai le monde et je l'ai trouvé
dans l'Eglise ; et l'Eglise je l'ai trouvée dans le
monde ». Il conclut en disant qu'il y a la confusion.
6 Conclusion
partielle
Ce troisième chapitre a porté sur la collecte,
le dépouillement, l'analyse, l'interprétation et l'explication
des données recueillies sur terrain. Tout ceci en vue de tester les
hypothèses dont la principale consiste à établirait la
relation de cause à effet entre la pratique pentecôtiste et le
développement intégral des fidèles de Lubumbashi et la
secondaire à justifier l'affluence actuelle des fidèles dans les
communautés pentecôtistes étudiées.
Pour y parvenir, un échantillon illustratif de 90
personnes dont 30 fidèles dirigeants religieux et 60 fidèles
dirigés a été constitué. Parmi ces
enquêtés, il y a eu 50 hommes et 40 femmes venus de 15
communautés pentecôtistes retenues.
Après toutes les étapes du traitement des
données évoquées ci-haut, il s'est avéré que
la pratique pentecôtiste observée à Lubumbashi est
insuffisante et inefficace parce qu'elle est la résultante des
stratégies inefficaces quoiqu'adaptées. Donc, le
développement intégral des fidèles n'est pas assuré
par ces communautés pentecôtistes. C'est pourquoi nous avons
proposé le cercle du comportement religieux pour corriger cet
écart.
Enfin, l'impact de cette pratique pentecôtiste
jugée ainsi insuffisante et inefficace sur le développement
intégral des fidèles est donc négatif. Ses
conséquences sont sans doute les suivantes : sur les plans
spirituel et moral, le sous développement spirituel des fidèles
et leur dégénérescence morale progressive, jamais totale
mais plutôt partielle, ainsi que leurs sentiments de frustration,
d'angoisse, d'inquiétude et d'incertitude selon les cas malgré
des apparences plus ou moins rassurantes au sein de leurs
communautés religieuses, la réduction progressive du miracle sous
toutes ses formes ; et sur le plan social, la menace permanente du
séparatisme religieux et ses effets néfastes (relâchement
des relations positives de fraternité et de coopération des
fidèles entre eux, haine et hostilité permanentes entre les
antagonistes, amoindrissement de la conscience collective, etc) tant au sein de
leurs communautés religieuses respectives que dans leur environnement
sociétal (Lubumbashi).
7 CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre
réflexion sociologique sur le sujet traité. L'objectif de cette
étude était de déceler l'impact de la pratique de la
religion ou de la doctrine religieuse particulière, dite
pentecôtisme, sur le développement intégral de ses
fidèles à Lubumbashi à l'issue d'une enquête sur
terrain et de l'expliquer sociologiquement, après analyse et
interprétation des résultats obtenus, sur base de la
théorie systémiste de type structuro-fonctionnaliste. Cette
théorie nous a permis d'apprécier à sa juste valeur cet
impact ou la relation de cause à effet entre les deux
éléments évoqués ci-haut en tenant bien compte des
qualité et des positions occupées par des acteurs, de leurs
rapports réciproques et de leurs fonctions respectives au sein de leurs
communautés.
La République Démocratique du Congo est un Etat
laïc selon la constitution en vigueur. Mais la religion chrétienne,
pour des raisons diverses, prend de l'ampleur par rapport aux autres religions
d'obédience divine.
La ville de Lubumbashi, à l'heure actuelle, n'est plus
seulement qu'un centre industriel aux multiples fonctions économiques,
mais elle est devenue aussi un centre religieux important où les
communautés religieuses dites Eglises de réveil, du ressort
pentecôtiste, sont en train d'attirer des masses d'adeptes. C'est la
recrudescence de ce phénomène qui a attiré notre attention
ou mieux notre intérêt scientifique.
Par rapport au nombre des membres, le pentecôtisme est
un mouvement religieux important dans cette ville, quoique peu d'études
scientifiques y aient été consacrées jusque là.
Ceci étant, notre préoccupation majeure a
gravité autour des propositions interrogatives ci-après :
- Qu'est-ce que le pentecôtisme, la pratique religieuse
et le développement intégral de l'homme ?
- Qu'est ce qui explique la tendance actuelle des lushois
à adhérer massivement aux communautés
pentecôtistes ?
- Combien de communautés pentecôtistes y a-t-il
actuellement dans la ville de Lubumbashi ?
- Comment s'y organisent-elles ?
- Quelles sont les stratégies utilisées par les
communautés pentecôtistes de Lubumbashi pour la diffusion du
pentecôtisme ?
- Quel est l'impact de la pratique du pentecôtisme sur
le développement intégral de ses fidèles à
Lubumbashi ? A quels facteurs internes et externes est-il
lié ? Et quelles en sont les conséquences pour les
fidèles, pour leurs communautés religieuses et pour leur
société globale (Lubumbashi) ?
De ces questions ont découlé des
hypothèses a priori que nous avons formulées comme suit :
Comme hypothèse principale, s'il existait
réellement l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le
développement intégral de ses fidèles à Lubumbashi,
cet impact serait-il positif ou négatif, d'une part, et, d'autre part,
serait-il lié oui ou non aux facteurs suivants : la nature de la
doctrine, son contenu, sa saisie, son interprétation, son
intériorisation suffisante, sa diffusion (les stratégies
utilisées) et sa mise en pratique suffisante et efficace ou non par les
fidèles indistinctement à cause du décalage entre le
prescrit (ce qu'on prêche ou dit) et le vécu (ce qu'on fait ou son
comportement), ainsi que l'influence positive ou négative exercée
éventuellement par la société globale
(Lubumbashi) ?
S'agissant de l'hypothèse secondaire, l'affluence
actuelle des fidèles dans les communautés pentecôtistes de
Lubumbashi serait due non seulement à leurs prédications et
enseignements axés principalement sur des promesses d'ordre
matériel (mariage, procréation, emploi, richesses
matérielles, voyage d'affaires ou de détente à
l'étranger, guérison de maladies, etc), mais également au
contexte socio-économique de Lubumbashi en crise actuellement.
Pour vérifier toutes ces hypothèses, nous avons
organisé deux enquêtes : la première, après la
pré-enquête, a consisté en un recensement de toutes les
communautés pentecôtistes implantées dans la ville de
Lubumbashi afin de saisir l'ampleur du phénomène et d'en tirer un
échantillon illustratif basé sur la qualité des
informations et non sur la quantité d'enquêtés. La
récolte des données s'est réalisée grâce
à l'usage des méthodes empiriques (observation directe et non
participante et entretien compréhensif libre) appuyées par des
techniques appropriées (prise de notes notamment).
A l'issue de ce travail de terrain, à peu près
900 communautés pentecôtistes ont été
recensées sur toute l'étendue de la ville de Lubumbashi et
réparties ainsi par commune : 36 (Annexe), 27 (Kamalondo), 306
(Kampemba), 234 (Katuba), 63 (Kenya), 144 (Lubumbashi) et 90 (Ruashi).
La deuxième enquête a consisté en des
entretiens compréhensifs libres que nous avons organisés avec nos
enquêtés (les responsables religieux et les simples
fidèles) autour d'un guide d'entretien qui contenait une vingtaine de
questions en majorité ouverte. A l'aide des mêmes méthodes
empiriques et des techniques appropriées, un certain nombre
d'informations nous ont été fournies.
Après l'analyse, l'interprétation et
l'explication de ces données à l'aide des méthodes
rationnelles (systémique de type structuro-fonctionnelle et de
compréhension interprétative) les hypothèses émises
au début de la recherche se sont confirmées.
En clair, nous confirmons notre hypothèse principale
en soutenant que l'impact de la pratique du pentecôtisme sur le
développement intégral des fidèles à Lubumbashi est
négatif, et qu'il est bel et bien lié à la non saisie
exacte de la doctrine, à son interprétation, à
l'insuffisance de son intériorisation, à l'inefficacité de
sa diffusion quoiqu'adaptée et à l'insuffisance et à
l'inefficacité de sa mise en pratique par les fidèles
indistinctement à cause du décalage entre le prescrit et le
vécu, ainsi qu'à l'influence négative de la
société globale en raison de sa modernité et de la crise
multiforme qui la mine jusqu'à présent.
Nous confirmons aussi, concernant l'hypothèse
secondaire, que l'affluence actuelle des fidèles dans les
communautés pentecôtistes étudiées est due non
seulement à leurs prédications et enseignements axés
principalement sur des promesses d'ordre matériel (mariage,
procréation, emploi, richesses matérielles, voyage d'affaires ou
de détente à l'étranger, guérison de maladies,
etc), mais également au contexte socio-économique de Lubumbashi
en mutation et en crise actuellement.
Pour terminer, nous rappelons avec le professeur ANYENYOLA
WELO63(*) que
l'étude sociologique de la religion s'avère sans doute
indispensable dans la mesure où elle se propose d'aider l'homme
religieux à mieux comprendre ce qu'il fait pour mieux faire dans la
société. De même qu'elle peut aider telle ou telle religion
particulière étudiée à bien jouer son multiple
rôle au sein de la société où elle fonctionne, et
cela dans le cadre de l'interaction religion-société.
Ceci étant, après avoir étudié
sociologiquement le pentecôtisme sous son expression doctrinale ou en
tant qu'une religion particulière d'obédience divine et de souche
chrétienne en établissant la relation de causalité entre
la pratique du pentecôtisme d'une part et le développement
intégral des fidèles d'autre part, nous nous permettons de
proposer ce qui suit :
Pour les dirigeants
pentecôtistes :
- Qu'ils essayent d'assouplir les programmes des services
divins de manière à accorder un peu plus de temps aux membres de
vaquer à d'autres occupations socioprofessionnelles ;
- Que les enseignements qui sont donnés par eux
puissent favoriser l'amour du travail bien fait. Qu'ils cessent d'insister sur
les enseignements prometteurs de bonheur qui plongent les fidèles
dirigés dans l'attentisme permanent de leurs
réalisations ;
- En tant que dirigeants pentecôtistes, donc leaders,
par et à travers leurs comportements, ils peuvent influencer tant
positivement que négativement la mise en pratique pentecôtiste de
leurs membres respectifs qui les imitent ;
- Qu'ils ne s'occupent pas seulement du seul aspect spirituel
de l'homme. Qu'ils essayent de mettre sur pied des projets à
caractère socio-économique pour encadrer socialement ceux de
fidèles dirigés, surtout les femmes et les jeunes, qui n'exercent
aucune activité professionnelle et lucrative.
Pour les dirigés
pentecôtistes :
- Qu'ils saisissent, éprouvent, dans le sens de juger
ou de sonder les écritures, intériorisent et mettent en pratique
intégralement toutes les valeurs pentecôtistes, car elles se
réfèrent à la Parole de Dieu qui est la
vérité absolue, selon le christianisme ;
- Qu'ils cherchent à s'occuper d'une activité,
pour ceux qui n'en ont pas encore jusque là, pouvant leur permettre de
se prendre en charge socialement, et à ce titre, la
bénédiction qu'ils cherchent ardument se fera à travers ce
travail. Donc, leur développement intégral est tributaire de ces
deux aspects.
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04. C., COLLIOT-THELENE, « Rationalisation et
désenchantement du monde : problèmes d'interprétation
de la sociologie des religions », in ASSR, n°89, Paris,
1995, pp.61-81
05. P.C., DAMIBA, « Les exigences d'une
authentique promotion humaine », in AFRIDOC, n°96, 1967,
pp. 21-34
06. G., DEFOIS, « La sociologie à
l'épreuve de la foi » in Cristus, n°73, 1972, pp.
46-60
07. H. DESROCHE, « Sociologie religieuse et
sociologie fonctionnelle », in ASSR, n°23, Paris, 1967,
pp. 3-17.
08. H., DESROCHE, « Phénomène
religieux et imagination collective, in Supp. 98, Paris, 1971,
pp.231-262.
09. DIKUMBWA N'landu, « Dynamisme spatio-temporel et
incidences éco-sociologiques de l'intercalation des lieux de culte parmi
les maisons d'habitation dans la ville de Lubumbashi », in
CERDAC, PUL, n°XVII, UNILU, 1999, pp. 63-79
10. M., HEBGA, « Aspects sociologiques du
développement intégral », in AFRIDOC, n°72,
1964, pp. 3-26.
11. J., LABBENS, « Le rôle de la
conférence internationale de sociologie religieuse, in social compass
7, 1960, pp. 69-74.
12. L., LALOUX, « L'évolution religieuse en
milieu rural », in social compass 8, 1961, pp. 245-254.
13. P., LAUBER, « Sociologie de la
religion », in Revue Thomiste, 1993, pp.66-85.
14. P., LAUBER, « Sociologie de
l'Eglise », in Revue Thomiste, 1990, pp.48-80.
15. P.J., LAURENT, et C., FURTADO, « Le
pentecôtisme brésilien au Cap-Vert », in Archives des
sciences sociales des religions, n°141, Paris, janvier-mars, 2008.
16. C., LORETO MARIZ, « L'affirmation des
intérêts dans l'étude des faits religieux au
Brésil », in Social compass 41/3, 1994, pp. 355-365.
17. R., MEHL, « Sociologie du christianisme et
théologie », in social compass 10, 1963, pp.
285-292.
18. R., MOLS, « Croissance et limites de la
sociologie religieuse », in NRTH, n°77, 1955,
pp.144-162.
19. I., MÖRTH, « La sociologie de la religion
comme théorie critique », in Social compass n°27,
1980, pp. 27-50.
20. MUSASA KABOBO, « Réflexion sur la
prolifération des sectes à Lubumbashi », in Sectes,
Cultures et Sociétés, Actes du 4° colloque international du
CERA, Kinshasa, 14-21 novembre 1992, pp. 303-320.
21. NTIMA NKANZA, « La quête du divin en
Afrique : autopsie d'une crise et grille de lecture », in
Congo-Afrique, n°429, novembre 2008
22. C., PARKER GUMUCIO, « Trajectoire de la
sociologie de la religion au Chili », in social compass 43/3,
1996, pp. 391-410
23. J., RAMIREZ CALZADILLA, « Les recherches
socioreligieuses à Cuba : définitions théoriques,
méthodologiques et conceptuelles », in social compass,
41/2, 1994, pp.203-223.
24. J.P., TERRENOIRE, « Pratique religieuse des
catholiques en France : Approches sociologiques globales et espaces de
référence », in A.S.S.R., n°87, Paris,
1994, pp.153-187.
25. G., VINCENT, « Formes et fonctions de la
religion », in RHPR, n°74, 1994, pp. 81-91.
8.3 Thèse de doctorat
1. ANYENYOLA WELO, Les mouvements prophétiques
africains en milieu urbain zaïrois, Thèse de doctorat en
sociologie, UNAZA/CAMPUS de Lubumbashi, année académique
1976-1977.
2. MUSASA KABOBO, Le système kimbanguiste au
Congo-Kinshasa : Nature, dynamique et impact, Thèse de doctorat en
Sociologie, UNILU, Lubumbashi, 2000-2001.
8.4 Autres documents
1. Dictionnaire encyclopédique, éd. Vie, Paris,
1980.
2. Rapport annuel, Mairie de Lubumbashi, Hôtel de ville,
2007.
3. Rapport annuel du Synode provincial du Katanga, 2007.
8.5 Sites Internet
-
http://nuevomundo. Revues. Org/document
603 html consulté le 25/06/2007.
- http://
www.fr. wikipedia. Org/wiki/Pentec% C3 B4
tisme consulté le 13/11/2007.
-
http://www. Croixsens.net/dons/azusa. Php
consulté le 02/02/2008.
9 TABLE DES MATIERES
Epigraphe....................................................................................I
Dédicace....................................................................................................II
Avant-propos...............................................................................................III
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1 Choix et intérêt du
sujet
1
0.2 Présentation de l'objet
d'étude
1
0.3 Etat de la question
3
0.4 Problématique du travail
8
0.5 Hypothèse de travail
9
0.6 Méthodologie du travail
10
0.6.1 Méthodes rationnelles
11
0.6.2 Méthodes empiriques.
14
0.7 Délimitation spatio-temporelle du
sujet
16
0.8 Subdivision du travail
16
CHAPITRE I. LE CADRE THEORIQUE
18
1.1 La définition des concepts
18
1.1.1 La pratique religieuse
18
1.1.2 Le pentecôtisme
22
1.1.3 Le développement
intégral
23
1.2 Notre modèle théorique
25
1.2.1 La tendance marxiste
26
1.2.2 La tendance actionnaliste
27
1.2.3 La tendance instabilisatrice
28
1.2.4 La tendance structuro
fonctionnaliste
28
1.3 Conclusion partielle
29
CHAPITRE II. LE PENTECOTISME A
LUBUMBASHI
30
2.1 La présentation du milieu
d'étude
30
2.1.1 Aspect historique
30
2.1.2 Aspect géographique
31
2.1.3 Aspect administratif
31
2.1.4 Aspect démographique
33
2.1.5 Aspect religieux
37
2.2 Le contexte socio-historique du
pentecôtisme
38
2.2.1 La préhistoire du mouvement
pentecôtiste
38
2.2.2 Les origines du pentecôtisme et
son développement
40
2.2.3 Pentecôtisme aux mouvements
charismatiques
41
2.2.4 Le pentecôtisme au Katanga
46
2.3 Les communautés
pentecôtistes recensées à Lubumbashi
48
2.4 L'organisation générale
des communautés pentecôtistes de Lubumbashi
74
2.4.1 Les structures et leur
fonctionnement
75
2.4.2 La doctrine et le culte des
communautés pentecôtistes de Lubumbashi
83
2.4.3 De la doctrine des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi
84
2.4.4 Le culte des communautés
pentecôtistes de Lubumbashi.
85
2.5 Conclusion partielle
86
CHAPITRE III. LA PRATIQUE DU PENTECOTISME
ET LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL DES FIDELES A LUBUMBASHI
88
3.1 L'enquête sur terrain
88
3.1.1 L`objectif de l'enquête
88
3.1.2 La période de
l'enquête
88
3.1.3 L'échantillon
88
3.1.4 Le guide d'entretien et son
administration
91
3.1.5 Les difficultés
rencontrées
91
3.2 L'analyse, interprétation et
explication des résultats de l'enquête sur le terrain
92
3.2.1 Identification de l'enquête
92
3.2.2 Les positions occupées par les
enquêtés au sein de leurs communautés
102
3.2.3 Les communautés religieuses
fréquentées avant
103
3.2.4 Le nombre de cultes organisés
auxquels participent les enquêtés
105
3.2.5 Les valeurs chrétiennes
recommandées par les doctrines pentecôtistes
107
3.2.6 La mise en pratique de ces valeurs
chrétiennes recommandées par les doctrines
pentecôtistes.
109
3.2.7 L'ancienneté dans la mise en
pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les doctrines
pentecôtistes.
110
3.2.8 Depuis que vous mettez en application
ces principes, quels changements constatez-vous en ce qui vous
concerne :
111
3.2.9 Les attentes des
pentecôtistes
115
3.2.10 Satisfaction des attentes des
pentecôtistes
117
3.2.11 Les raisons d'adhésion massive
des fidèles aux communautés pentecôtistes
117
3.2.12 Les stratégies
utilisées par les communautés pentecôtistes pour diffuser
le pentecôtisme
119
3.2.13 Efficacité de ces
stratégies
125
3.3 La pratique du pentecôtisme et le
développement intégral des fidèles à Lubumbashi
125
3.4 Conclusion partielle
134
CONCLUSION GENERALE
136
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
140
5.1 Ouvrages
140
5.2 Articles de revue
142
5.3 Thèse de doctorat
144
5.4 Autres documents
145
5.5 Sites Internet
145
TABLE DES MATIERES
146
10 ANNEXES
1. Tableaux
Tableau 1: Les autorités ayant dirigé
la ville de Lubumbashi de 1960 à 2008
32
Tableau 2: Les communes de la ville de Lubumbashi
et leurs quartiers respectifs.
33
Tableau 3: Les autorités communales de la
ville de Lubumbashi
33
Tableau 4: Les statistiques démographiques
de la ville de Lubumbashi par entité en 2008
33
Tableau 5 : Etat comparatif pour les cinq
dernières années
34
Tableau 6 : Populations
étrangères vivant à Lubumbashi en 2008
36
Tableau 7 : La distribution des lieux de culte
dans la ville de Lubumbashi
50
Tableau 8 : Répartition des lieux de
culte par confession et par commune de la ville de Lubumbashi
51
Tableau 9 : La répartition par commune
des communautés pentecôtistes de Lubumbashi.
54
Tableau 10 : La liste des communautés
protestantes-membres de l'E.C.C.
76
Tableau 11 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable sexe
92
Tableau 12 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable âge
93
Tableau 13 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable état civil
94
Tableau 14: Les effectifs
échantillonnés selon la variable niveau d'instruction
95
Tableau 15 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable composition familiale
96
Tableau 16 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable profession
97
Tableau 17 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable appartenance religieuse
97
Tableau 18 : Les effectifs
échantillonnés selon la variable ancienneté
99
Tableau 19: Les effectifs
échantillonnés selon la variable personne qui les a
influencés
99
Tableau 20 : 20 Les effectifs
échantillonnés selon la variable raisons d'attirance
101
Tableau 21: Les effectifs
échantillonnés selon la variable communauté religieuse de
provenance
103
Tableau 22 : Le nombre des cultes
organisés par semaine
106
Tableau 23 : Les valeurs chrétiennes
recommandées par les doctrines pentecôtistes.
108
Tableau 24 : L'ancienneté dans la mise
en pratique des valeurs chrétiennes recommandées par les
doctrines pentecôtistes
110
Tableau 25 : Les attentes des
pentecôtistes
116
Tableau 26 : L'efficacité des
stratégies utilisées
125
2. Figures
Figure 1 : Répartition des lieux de
culte par commune
53
Figure 2: positions occupées par les
enquêtés
102
Figure 3 : La mise en pratique des valeurs
chrétiennes recommandées par les doctrines
pentecôtistes.
109
Figure 4: Changement psychosomatique
113
Figure 5 : Le changement
socio-économique.
115
Figure 6 : La satisfaction des attentes des
pentecôtistes
117
Figure 7 : Le cercle du comportement religieux
pour le développement intégral des fidèles
pentecôtistes lushois.
131
* 1 PASULA N'KUKITER, La
problématique de gestion des ressources financières dans la
trentième communauté pentecôtiste au Congo, T.F.C., G3
Sociologie, UNILU, Lubumbashi, année académique1996-1997.
* 2 PASULA N'KUKITER,
« Les prêches pentecôtistes et la situation des
ménages lushois », in cahiers du CRESA, n°29,
ISES/Lubumbashi, 2005, pp.
* 3 Cfr. La Constitution de la
III° République, titre I, article 1.
* 4 Pour de plus amples
informations y relatives, lire ANYENYOLA WELO, Qui dit Dieu dit sa Parole,
n'est-ce pas ?, éd. Connaissances, Lubumbashi, 2002, pp. 5-6.
* 5 Il s'agit
précisément de quelques travaux de fin du 1er cycle de
graduat et mémoires de licences en sociologie, antérieurs
à nos oeuvres citées plus haut, qui, en général, ne
nous ont pas fourni des informations nécessaires pour la présente
étude.
* 6 P.J. Laurent, et C.
Furtado, « le pentecôtisme brésilien au
Cap-Vert », in Archives des sciences sociales des religions, n°
141, Janvier-mars, 2008, 53° année, pp. 113-129.
* 7
http://nuevomundo.revues.org/document
6O3. html
* 8
http://nuevomundo.revues.org/document
6O3. html
* 9
http://nuevomundo.revues.org/document
6O3. html
* 10
http://nuevomundo.revues.org/document
6O3. html
* 11
http://nuevomundo.revues.org/document
6O3. html
* 12P., RONGERE, Cité
par MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, éd.
Africa, Lubumbashi, 2001, p.37
* 13 ANYENYOLA
WELO, Notes du cours de Techniques d'enquête sur terrain, G3
Anthropologie, UNILU, année académique 2005-2006, p.3
* 14 RADCLIFFE-BROWN,
cité par KAMBAJI WA KAMBAJI, Notes de cours de sociologie
générale, G1 S/A, UNILU, Lubumbashi, 1993-1994, inédit.
* 15 R.K. MERTON, cité
par KAMBAJI WA KAMBAJI, op.cit, inédit.
* 16 RADCLIFFE-BROWN,
cité par Guy ROCHER, Introduction à la sociologie
générale, l'organisation sociale, éd. HMH, Paris, 1968,
p.181.
* 17 ANYENYOLA WELO,
cité par MUSASA KABOBO, op.cit, p.28.
* 18 M. WEBER,
cité par ANYENYOLA WELO, Essai de
sociologie de la religion, Lubumbashi, 1 ère
éd., PUL, UNILU, 2001, p.42
* 19 ANYENYOLA WELO, Essai de
sociologie de la religion, 2ème édition, PUL, UNILU,
2008, p. 220.
* 20A. BLACHET et A.
GOTMAN, l'enquête et ses méthodes :
l'entretien, éd Nathan, Paris 1992, p. 27.
* 21 Oxford.English Dictionary,
in La religion dans les manuels d'histoire, Conseil de l'Europe, Strasbourg,
1974.
* 22 MULAGO GWA CIKALA,
cité par le professeur ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la
religion, Lubumbashi, 1ère éd., P.U.L., UNILU, 2001,
p.9.
* 23 Cfr. ANYENYOLA WELO,
op.cit, pp.9-10.
* 24 DURKHEIM, E., Les formes
élémentaires de la vie religieuse, 5° éd., P.U.F.,
Paris, 1968, p.65.
* 25 MUSASA KABOBO, op.cit,
p.93.
* 26 LALOUX, J., Manuel
d'initiation à la sociologie religieuse, éd. Universitaires,
Paris, 1967, p.15.
* 27 ANYENYOLA WELO, Essai de
sociologie de la religion, 2ème éd., PUL, UNILU, 2008,
p. 179.
* 28
Htt://WWW.fr.wikipedia.org/wiki/pentec%C3%84tisme
* 29 ANYENYOLA WELO, Essai de
sociologie de la religion, 2° éd., PUL, Lubumbashi, 2008, p.370.
* 30 MUSUA MIMBARI, cité
par ANYENYOLA WELO, Essai de sociologie de la religion, 1ère
éd., PUL, UNILU, 2001, p.139.
* 31 DESROCHE, H., Sociologies
religieuses, éd. PUF, Paris, 1968, pp.154-156
* 32 ANYENYOLA WELO, op.cit, p.
371
* 33 JANNE, H., Le
système social. Essai de théorie générale,
éd. de l'I.S.ULB, Bruxelles, 1968, p.44.
* 34 KAMBAJI WA KAMBAJI,
Critique des fondements des modèles épistémologiques,
éd. La dialectique, Lubumbashi, 2001, pp. 7-8.
* 35 MUSASA KABOBO, op.cit,
inédit
* 36 G., BALANDIER, cité
par MUSASA KABOBO, op.cit,
* 37 H. JANNE, op.cit, pp.
107-115.
* 38 BLOCHER, H.,
Unité des chrétiens, théologie des
évangéliques 55,VII/84, pp.5-7.
* 39 DIKUMBWA N'landu,
« Dynamisme spatio-temporel et incidences éco sociologiques de
l'intercalation des lieux de culte parmi les maisons d'habitation dans la ville
de Lubumbashi », in CERDAC,n° XVII, Série B, PUL,1999,
p.71.
* 40 Cette catégorie
renferme tous les lieux de culte dont les responsables n'ont fait aucune
déclaration à ce sujet.
* 41 ANYENYOLA WELO, Essai de
sociologie de la religion, PUL, 1ère éd., Lubumbashi,
2001, p.103. Voir aussi le DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE, éd. Vie, Paris,
1980, p. 369.
* 42 J.C. KAUFMAN,
L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966,
pp.40-41.
* 43 M. GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1979,
p.571.
* 44 J.C. KAUFMAN,
L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966,
pp.44.
* 45 Pierre PETIT (éd),
Ménages de Lubumbashi entre précarité et recomposition,
éd. L'Harmattan, Paris, 2003.
* 46R. SEVIGNY, cité
par H. DESROCHE, op.cit, pp. 46-47.
* 47 A ce propos, il est
généralement admis, en forme d'hypothèse, que les
négro-africains sont plus émotionnels que rationnels.
* 48 DESROCHE, H., op.cit,
p.41.
* 49 MUSASA KABOBO,
« Réflexion sur la prolifération des sectes à
Lubumbashi », in Sectes, cultures et sociétés, Actes du
4° colloque international du CERA, Kinshasa 14-21 novembre,
1992,pp.303-320.
* 50 ANYENYOLA WELO, op.cit,
pp. 377-378.
* 51 M. LUTHER KING,
cité par J. WIMBER, Allez...évangélisez, op.cit, pp.
171-172.
* 52 OBOTELA LINGULE, propos
recueillis lors du deuil du feu chef de travaux MPUTSHU BOLA, le 17/03/2009,
à Lubumbashi.
* 53 ANYENYOLA WELO, op.cit, p.
391.
* 54 KAKUDJI, A. & LUBEMBO,
R., « Exorcisme et syncrétisme religieux dans les Eglises de
Lubumbashi », in Lieux de culte de Lubumbashi : paysage
religieux de la ville, édité par KAKOMA SAKATOLO Z., Observatoire
du Changement Urbain, 2001, pp. 41-42
* 55K., HOEKENDIJK,
cité par DELACHAUX & NIESTLE, Les mouvements de pentecôte,
éd. Delachaux &Niestlé, Paris, 1965, p.25.
* 56 H., BUNTINX,
L'église et le management, éd. Hommes et techniques,
Paris, 1971, p15.
* 57 ADOUL, A., Dieu et mes
sous, éd. L.L.B., Paris, 1984, p.10
* 58 NTIMA NKANZA,
« La quête du devin en Afrique : autopsie d'une crise et
grille de lecture », in Congo-Afrique, n° 429, novembre ,
Kinshasa, 2008, p.768.
* 59 Le professeur psychologue
Richard NGUB'USIM MPEY NKA, citant son collègue FESTINGER, appelle ce
décalage « dissonance cognitive, c'est-à-dire situation
où il y a contradiction entre les attitudes d'un individu et son
comportement extérieur » (Voir la revue Congo-Afrique
n°412-413, février-mars 2007,p. 131). De son côté, la
Bible judéo-chrétienne le définit comme étant
« le rapport ou la corrélation entre la croyance ou la foi et
l'oeuvre ou l'acte, ou encore la pratique religieuse » (cf. Jacques
1 :14-26).
* 60 NGANDU MUTOMBO,
« Raisons de la grande mobilité des membres », in
KAKOMA SAKATOLO Z., op.cit, p. 28.
* 61 ATAL Sa Angag,
« L'utilisation de la Bible par et des sectes religieuses de
Kinshasa », in Actes du 4° colloque, op.cit, pp.
431-486
* 62 H. DESROCHE, op.cit, pp.
49-50
* 63 ANYENYOLA WELO,
Essai de sociologie de la religion, Lubumbashi,
1 ère éd., PUL, UNILU, 2001, pp. 4-5.
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