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Rapport de stage : assistante à  la coordination de l'association terre et humanisme Maroc, pour la diffusion de l'agroécologie

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par Coralie PATUREL
Faculté de droit et science politique, Université Paul Cézanne Aix-Marseille III - Master 2 action et droit humanitaire international 2010
  

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Annexe 4 : Biographie de Pierre RABHI

Agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l'agriculture biologique et l'inventeur du concept "Oasis en tous lieux". Il défend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers. Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d'Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l'élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l'initiateur du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages.

Auteur, philosophe et conférencier, il appelle à « l'insurrection des consciences » pour fédérer ce que l'humanité a de meilleur et cesser de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions. Devant l'échec de la condition générale de l'humanité et les dommages considérables infligés à la Nature, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à réaliser l'importance vitale de notre terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une « sobriété heureuse ».

1938 : Fils d'un forgeron du sud algérien, Pierre est confié à l'âge de 5 ans, après le décès de sa mère, à un couple d'Européens. Il reçoit une éducation française tout en conservant l'héritage de sa culture d'origine.

1960 : La guerre d'Algérie accentue le clivage. Il est alors ouvrier dans une entreprise parisienne et met en cause les valeurs de compétition de la modernité. Avec sa femme Michèle, une parisienne, il quitte la capitale pour s'installer en Ardèche. Ouvrier agricole, il récuse déjà fortement la logique productiviste appliquée à l'agriculture dont les conséquences dévastatrices révèlent aujourd'hui leur ampleur.

1972 : Après avoir fait la découverte de l'agriculture biologique et écologique, il applique avec succès ces méthodes sur sa petite ferme, dans l'agriculture et l'élevage, sur cette terre aride et rocailleuse où grandiront leurs cinq enfants.

1978 : Pierre Rabhi est chargé de formation à l'agroécologie par le CEFRA (Centre d'études et de formation rurales appliquées)

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A partir de 1981 Pierre Rabhi commence à transmettre son expérience agroécologique et met au point divers programmes de formation en France, en Europe et en Afrique. Sur l'invitation du Burkina Faso, Pierre Rabhi organise le premier programme d'agroécologie qu'il propose comme alternative aux paysans confrontés au marasme écologique (sécheresses) et économique (cherté des engrais et pesticides). Il fonde en collaboration avec l'association du Point Mulhouse le premier Centre africain de Formation à l'Agroécologie.

1985 : Création du centre de formation à l'agro-écologie de Gorom Gorom, avec l'appui de l'association "Le Point-Mulhouse".

1988 : Pierre Rabhi est reconnu comme expert international pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la désertification, comprise comme tout processus qui porte atteinte à l'intégrité et à la vitalité de la biosphère, et ses conséquences humaines. Il participe à des programmes d'échelle mondiale y compris sous l'égide des Nations-Unies.

1989 : Fondation du Carrefour International d'Echanges et de Pratiques Appliquées au Développement (CIEPAD) avec l'appui du Conseil général de l'Hérault : mise en place d'un " module optimisé d'installation agricole ", de programmes de sensibilisation et de formation, lancement de nombreuses actions de développement à l'étranger (Maroc, Palestine, Algérie, Tunisie, Sénégal, Togo, Bénin, Mauritanie, Pologne, Ukraine...)

1992 : Lancement du programme de réhabilitation de l'oasis de Chenini-Gabès en Tunisie.

1997-98 : Pierre intervient à la demande de l'ONU dans le cadre de l'élaboration de la Convention de lutte contre la désertification (CCD) et est appelé à formuler des propositions concrètes pour son application.

1999-2000 : Création de l'association Terre & Humanisme pour la transmission de l'éthique et de la pratique agroécologique. Installation au Mas de Beaulieu en Ardèche comme base logistique des activités et lieu de démonstration, d'expérimentation et de formation. Lancement de nouvelles actions de développement au Niger, au Mali et au Maroc.

2002 : Encouragé par de nombreux amis, Pierre se lance dans une campagne éléctorale "non conventionnelle" en proposant de replacer l'Homme et la Nature au coeur de la logique. Sa

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campagne a en très peu de temps suscité une mobilisation exceptionnelle, récolté la signature de nombreux élus et donné naissance à plus de 80 comités départementaux de soutien: les colibris.

2004: Naissance du projet de création d'un centre agroécologique à la Roche / Grâne dans la Drôme, lieu d'accueil, d'hébergement et de pédagogie voué à l'écologie et porteur des valeurs de Terre et Humanisme de sa conception à sa gestion.

2006: Lancement du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme

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Annexe 5 : COMMUNIQUE DE PRESSE - Rapport ONU : L'agroécologie
peut doubler la production alimentaire en 10 ans

GENÈVE - En à peine 10 ans, les petits agriculteurs peuvent doubler la production alimentaire des régions vulnérables en recourant à des méthodes de production écologiques, affirme un nouveau rapport de l'ONU.* Fondé sur un examen approfondi des plus récentes recherches scientifiques, le rapport appelle à un virage fondamental en faveur de l'agroécologie comme moyen d'accroître la production alimentaire et de réduire la pauvreté rurale.

« Si nous voulons nourrir 9 milliards de personnes en 2050, il est urgent d'adopter les techniques agricoles les plus efficaces », explique Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation et auteur du rapport. « Et les preuves scientifiques actuelles démontrent que les méthodes agroécologiques sont plus efficaces que le recours aux engrais chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim. »

L'agroécologie applique la science écologique à la conception de systèmes agricoles qui répondent aux défis climatiques, alimentaires et de pauvreté rurale. Cette approche améliore la productivité des sols et protège les cultures en s'appuyant sur l'environnement naturel comme certains arbres, plantes, animaux et insectes.

« À ce jour, les projets agroécologiques menés dans 57 pays en développement ont entraîné une augmentation de rendement moyenne de 80% pour les récoltes, avec un gain moyen de 116% pour tous les projets menés en Afrique », explique le Rapporteur de l'ONU. « De récents projets menés dans 20 pays africains ont même démontré un doublement des rendements des cultures sur une période de 3 à 10 ans. »

« L'agriculture conventionnelle accélère le changement climatique, repose sur des intrants coûteux et n'est pas résiliente aux chocs climatiques. Elle n'est tout simplement plus le meilleur choix pour l'avenir », affirme l'expert de l'ONU.

« L'agroécologie est au contraire reconnue par un nombre croissant d'experts pour son impact positif en termes de production alimentaire, de réduction de la pauvreté et d'atténuation du changement climatique. Même le Malawi, un pays qui a lancé il y a quelques années un important programme de subvention des engrais chimiques, met désormais en oeuvre des programmes agroécologiques. Ceux-ci bénéficient à plus de 1,3 million de personnes qui ont vu les rendements de maïs passer de 1 tonne/ha à 2-3 tonnes/ha. »

Le rapport souligne aussi que les projets agroécologiques menés en Indonésie, au Vietnam et au Bangladesh ont réduit de 92% l'utilisation d'insecticides pour le riz, permettant aux agriculteurs pauvres de faire d'importantes économies financières. « Remplacer les pesticides et les engrais par la connaissance de la nature fut un pari gagnant, et des résultats comparables abondent dans d'autres pays asiatiques, africains, et latino-américains », note Olivier De Schutter.

« L'approche gagne aussi du terrain dans les pays développés comme les États-Unis,

l'Allemagne ou la France », poursuit l'expert. « Toutefois, en dépit de son

incroyable potentiel dans la réalisation du droit à l'alimentation, l'agroécologie est encore insuffisamment soutenue par des politiques publiques ambitieuses, et peine donc encore à dépasser le stade expérimental. »

Office of the High Commissioner for Human Rights Palais des Nations CH-1211 Geneva 10 Switzerland

www.ohchr.org

Email: press-info@ohchr.org Tel: +41 22 917 9310 Tel: +41 22 917 9383

8 Mars 2011Le rapport identifie une douzaine de mesures que les États devraient mettre en

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oeuvre pour développer les pratiques agroécologiques.

« L'agroécologie est une approche exigeante au niveau des connaissances », explique Olivier De Schutter. « Elle requiert donc des politiques publiques qui soutiennent la recherche participative et la vulgarisation agricole. Les États et les donateurs ont ici un rôle clé à jouer. Les entreprises privées n'investiront ni leur temps ni leur argent dans des pratiques qui ne peuvent être récompensées par des brevets et qui n'ouvrent pas de marchés pour des produits chimiques ou des semences améliorées. »

Le Rapporteur spécial exhorte notamment les États à soutenir les organisations paysannes, qui sont un maillon essentiel dans l'identification et la diffusion des meilleures pratiques agroécologiques. « On sait aujourd'hui que soutenir l'organisation sociale a autant d'impact que la distribution d'engrais. Lorsqu'ils travaillent ensemble, les paysans et les scientifiques sont une source importante de pratiques innovantes », poursuit l'expert de l'ONU.

« Nous ne réglerons pas les problèmes de la faim et du changement climatique en développant l'agriculture industrielle sur de grandes plantations », affirme Olivier De Schutter. « Il faut au contraire miser sur la connaissance des petits agriculteurs et sur l'expérimentation, et améliorer les revenus des paysans afin de contribuer au développement rural. Un soutien énergique aux mesures identifiées dans le rapport permettrait de doubler la production alimentaire dans les 5 à 10 ans dans des régions où la faim sévit. La réussite de la transition à mener dépendra de notre capacité à apprendre plus vite des innovations récentes. Nous devons aller vite si nous voulons éviter une répétition continue des crises alimentaires et climatiques

au cours du 21ème siècle. »

(*) Le rapport «Agroécologie et droit à l'alimentation» a été présenté ce 8 mars devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. Il est disponible en anglais, français,

espagnol, chinois et russe sur www.srfood.org et
http://www2.ohchr.org/english/issues/food/annual.htm

FIN

Olivier De Schutter a été nommé Rapporteur Spécial sur le droit à l'alimentation en mai 2008 par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Il est indépendant de tout gouvernement et de toute organisation.

Pour plus d'informations sur le travail du Rapporteur spécial, visitez : www.srfood.org ou www2.ohchr.org/english/issues/food/index.htm

Contacts presse:

Olivier De Schutter: Tél. +32.488 48 20 04 / E-mail: olivier.deschutter@uclouvain.be Ulrik Halsteen (OHCHR): Tel: +41 22 917 93 23 / E-mail: uhalsteen@ohchr.org

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein