L'avenir du réseau Al- Qaà¯da après la mort de Ben Laden( Télécharger le fichier original )par Fidèle ETOYI Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2012 |
CHAPITRE IV : L'AVENIR D'Al-Qaïda POST BEN LADENL'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden suscite nombre d'hypothèses sur l'avenir de la mouvance terroriste. Géo stratèges, journalistes, chercheurs, et spécialistes du renseignement s'interrogent sur les conséquences de cet évènement. De ce fait ce chapitre tachera de soulever certaines matières conduisant à la compréhension d'un Al-Qaïda post ben Laden. SECTION I : LA POLITIQUE AMERICAINE AU MOYEN ORIENT APRES LA MORT DE BEN LADENCette section gravitera sur la diplomatie américaine à l'égard du monde musulman après ben Laden, de la projection militaire post ben Laden au moyen orient et des relations américano pakistanaises post ben Laden. §1. La diplomatie américaine à l'égard du monde musulman après Ben LadenLe printemps arabe est plus lourd de conséquences sur la politique américaine au Moyen-Orient que la mort de Ben Laden. Ce personnage était en effet rejeté par une grande partie de la population de ces pays, et accusé d'incarner le terrorisme transnational et de donner une image négative de l'Islam. Sa mort ne modifie pas cette situation, à l'exception d'un nombre limité - mais actif - de sympathisants qui pourraient en représailles s'attaquer aux autorités politiques des pays du Moyen-Orient. Mais dans leur majorité, les musulmans avaient tout intérêt à prendre leurs distances avec le chef d'Al-Qaïda afin de ne pas être assimilés à son radicalisme. Sa mort dans un isolement visiblement marqué - et malgré les soutiens dont il bénéficiait nécessairement - est symptomatique de la difficulté du fondateur d'Al-Qaïda à se positionner comme un véritable chef de guerre. Il n'était devenu rien d'autre qu'un fugitif, et ce depuis sans doute le début de l'opération militaire en Afghanistan. Sur le théâtre d'opérations en Afghanistan, la mort de Ben Laden peut avoir deux effets sur le court et moyen terme. D'un côté, les insurgés talibans peuvent être démoralisés par la disparition de celui en qui ils voyaient une sorte de guide, même si leur lien avec Ben Laden reste incertain. De l'autre, par vengeance, il est possible que la mort de Ben Laden entraîne un regain de violence, un peu à la manière de ce qui s'est produit en Irak après l'exécution de Saddam Hussein. En tout état de cause, la mort de Ben Laden ne marque pas la sécurisation totale de l'Afghanistan, et ne doit pas changer la nature de l'engagement militaire. Il sera simplement indispensable pour les alliés engagés de rappeler que la présence n'était pas uniquement justifiée par la traque d'un homme, mais aussi - et surtout - par la nécessité de reconstruire une société meurtrie par des années de guerre civile et le régime absurde des talibans, sans quoi les opinions publiques pourraient exiger un retrait rapide, et sans avoir préparé l'après.124(*) Il va sans dire que les américains ont une autre vision par rapport à la projection militaire au moyen orient. * 124 « Le nouvel Observateur » in http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20110503.OBS2318/la-mort-de-ben-laden-ou-le-succes-diplomatique-d-obama.ht,consulté le 08/04/ 2012. |
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