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Rapport de stage effectué au Tribunal de Paix de Kinshasa/ Gombe en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Benjamin KANINDA MUDIMA
Université de Kinshasa -  2008
  

Disponible en mode multipage

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    FACULTE DE DROIT

    DEPARTEMENT DE DROIT PUBLIC INTERNATIONAL ET RELATIONS INTERNATIONALES

    B.P. 204 / KINSHASA XI

    KANINDA MUDIMA Benjamin

    Diplômé des Humanité Scientifiques

    Encadreur : JUGE PIERROT BAKENGA

    AVANT-PROPOS

    Au moment ou nous cherchons à nous intégrer dans une société en quête perpétuelle d'une justice équitable nous avons le privilège de passer ces beaux moments de notre stage de fin du premier cycle en droit parmi les personnelles judiciaires et responsable du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe.

    Nous témoignons notre profonde gratitude à la présidente du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe Madame NIMA STELLA pour nous avoir acceptés au sein de sa juridiction et l'aimable accueil qu'il nous a réservé.

    Nous remercions en particulier le juge PIAF BAKENGE, notre encadreur pour l'intérêt qu'il a accordé en notre endroit en ce moment précis, malgré ses nombreuses préoccupations.

    Nos remerciements s'adresse également aux personnelles administratives et judiciaires du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe.

    Nous n'oublions pas de remercier nos parents, oncles, tantes, frères et soeurs ainsi qu'à nos amis et connaissance dont la réalisation de ce présent rapport est le fruit de leur dur labeur. Nous citons entre autres : Mon très cher Père MUKANDILA MPANYA François Hilaire, à ma défunte Mère KALENGA MWAMBA Bernadette, TSHIBANGU Jean, KALENGA Cléophase, MASENGU MWAMBA Elisabeth, MBUYI TSHINGU, MWAMBA Jean Baptiste, KABENA Francine, TSHIALA Aline, NGOYI Minord, TAMBWE Christian, MALABA Matthieu, KALENGA Nissan, NSUMBA Julien, MUKANDILA Francis, NTUMBA Rufin, LENGE Erick et tant d'autres.

    KANINDA MUDIMA Benjamin

    INTRODUCTION

    Dans le souci de concilier la théorie à la pratique, il s'avère nécessaire qu'à la fin de chaque cycle, notamment le graduat et la licence, que chaque étudiant finaliste puisse effectuer un stage. A cela, concernant les étudiants en droit, ils sont obligés d'effectuer leur stage dans les Cours et Tribunaux ou dans des organismes de la place.

    A cet effet, notre choix était porté sur le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe. Ce choix se justifie par le souci de parfaire notre savoir juridique acquis durant nos trois ans de formation en graduat par des leçons et notions magistrales transmises par nos éminents professeurs.

    Notre période de stage au Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe était consacré sur le parcours des différents organes du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe, à l'assistance aux audiences publiques et surtout aux entretiens avec notre encadreur.

    C'est ainsi que ce rapport qui se présente comme fruit de notre moment de stage au Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe ; correspond aux quatre étapes de stage qui composent six chapitres de ce rapport.

    Chapitre 1. Présentation du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe et du dossier judiciaire

    Chapitre 2. De la compétence du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe

    Chapitre 3. De la saisine du Tribunal

    Chapitre 4. De l'instance à l'audience

    Chapitre 5. La rédaction du jugement

    Chapitre 6. Les voies des recours

    CHAPITRE 1. PRESENTATION DU TRIBUNAL DE PAIX DE KINSHASA/GOMBE ET DU DOSSIER JUDICIAIRE

    Section 1. Connaissance du lieu

    §1. Historique de la création du Tribunal de paix

    A tout premier lieu, nous signalons que le Tribunal de Paix en République Démocratique du Congo a une existence récente, cependant il y a eu plusieurs textes légaux qui avaient tenté de les organiser. Il s'agit notamment de l'arrêté Royal du 13 mars 1938, instituant les juridictions indigènes, le décret du 12 mais 1958 créant les Tribunaux des villes, des territoires, des communes, des centres, des secteurs et des chefferies.

    En effet, le Tribunal de Paix tire son origine de l'ordonnance - loi no 79/609 du 4 mai 1979 qui fixe le siège et ressort des tribunaux de paix de la ville de Kinshasa. Dans ces articles 1er et 2eme, cette ordonnance - loi définit le nombre des différents tribunaux de paix de la ville de Kinshasa, le siège ordinaire, ainsi que leurs ressorts territoriaux.

    Au terme de l'ordonnance - loi no 68/248 du 10 juillet 1968 portant organisation et compétence judiciaire (OCJ), modifiés à ses jours par l'ordonnance - loi no 82/020 du 31 mars 1982, les Tribunaux de centre destinés à résorber les missions des commune, les Tribunaux secondaires et principaux de centre et commune, les Tribunaux de territoire et ville, ainsi que le Tribunaux de police.

    Section 2. Situation géographique

    Conformément à l'ordonnance - loi no 068/248 du 10 juillet 1968, portant code de l'organisation et de compétence judiciaire instituant les Tribunaux des Paix à titre expérimental, le tribunal de paix est situé sur l'avenu de la mission no 6 à coté du quartier général de la police judiciaire des parquets, communément appelé casier judiciaire.

    En effet, le Tribunal de paix comprend 14 locaux, deux salles d'audience, la grande et la petite et un bureau pour la présidente, chef de la juridiction, trois bureaux des juges, un bureau pour la greffière titulaire, chef de tous les officiers, 7 bureaux pour tous les greffiers confondus.

    Section 3. Structure du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe

    Il est à noté que la structure du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe se présente de la manière suivante sur le plan administratif :

    · Une présidente ;

    · Un à dix juges ;

    · Un greffier titulaire ;

    · Cinq greffes :

    - Un greffe pénal ;

    - Un greffe civil ;

    - Un greffe d'exécution ;

    - Un greffe comptable ;

    - Un greffe d'enfance délinquante.

    - D'un secrétaire ;

    - D'un détachement de la police judiciaire ;

    - D'une assistance sociale pour la délinquance judiciaire.

    Il y a lieu de signaler que le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe à, a sa tête Madame la présidente NIMA STELLA. Il comprend dix chambres, chacune dirigé par un juge.

    Section 4.Fonctionnement du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe

    Il comprend d'une part la branche judiciaire et d'autre part la branche administrative.

    §1. La Présidente de la juridiction

    La Présidente du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe Madame NIMA STELLA joue deux rôles importants à savoir :

    · Le rôle judiciaire ;

    · Et le rôle administratif.

    1. Le rôle judiciaire

    Avant qu'elle soit présidente de la juridiction, elle est tout d'abord juge, elle préside sa chambre, dirige toutes les activités du Tribunal, elle à rôle de dispatcher (distribué) les dossiers entre les juges et de manière discrétionnaire. Elle tient à la discipline de tous les juges.

    2. Le rôle Administratif

    La Présidente de la juridiction s'occupe de l'administration du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe, elle dirige les greffes et fixe les dossiers.

    Elle est l'autorité administrative du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe, elle remplit ses rôles par voie d'ordonnance qu'elle contre signe conjointement avec la greffière titulaire.

    En cas d'absence ou d'empêchement, conforment au statut des magistrats dans son article 15 de l'ordonnance - loi no 88/056 du 26 septembre 1988, elle est remplacé par le juge le plus ancien d'après l'ordre de préséance.

    §2. Les juges

    Les Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe siègent à juge unique c'est-à-dire, le juge qui siège à un statut hybride, à la fois juge et Ministère Public.

    En effet, chaque juge est président de sa chambre. Il n'est soumis dans l'exercice de sa fonction qu'a l'autorité de la loi. La chambre à une structure dirigée par un juge. Le nombre des chambres se veut être le nombre des juges. Il y a lieu de noter que le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe à dix juges et dix chambres qui sont reparties par ordre d'arrivée, de désignation en qualité de juge ou magistrat ;

    · Chambre 1 : NIMA STELLA ;

    · Chambre 2 : MASUDI BAU MWISHA ;

    · Chambre 3 : ADRIEN MUNDYO ;

    · Chambre 4 : PIERROT BAKENGE ;

    · Chambre 5 : LAURE DESSE ;

    · Chambre 6 : LAURENT TAUNYA ;

    · Chambre 7 : ISABELLE NZEMBO ;

    · Chambre 8 : NZOLAMBE TWANA ;

    · Chambre 9 : FRANCOIS KITEBA ;

    · Chambre 10 : NKONGOLO KAPINGA.

    Section 5. Répartition des taches

    §1. Le juge de paix

    Comme nous avons eu à le noter, le juge de paix a un statut hybride, cependant, il est à la fois juge et Ministère Public toute fois sa mission est de dire le droit à travers les décisions respectueusement dénommées « jugements ».

    §2. Les greffiers

    Le code d'organisation et compétence judiciaire en ses article 58 et 61 dispose que le greffier doit enrôler un dossier en donnant un numéro au pénal ou au civil, il doit en plus le préparer à l'intention du juge, le soumettre à la présidente de juridiction aux fins de fixation de la date d'audience et pour l'attribution au juge.

    En effet, les greffiers ont aussi pour mission de rédiger les exploits et les signifier aux parties, ils apposent leurs signatures prés de celle de juge sur les jugements. Les greffiers reçoivent la doléance des parties et les voies de recours ; lui seul le greffier titulaire contre signe les ordonnances avec la Présidente de la juridiction ; les greffiers observent les minutes des jugements, tiennent les registres d'appel et d'opposition, transmettent au chef de la juridiction les requêtes aux fins de fixation d'audience.

    §3. Le personnel administratif

    Il existe au sein du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe cinq greffes :

    · Le greffe pénal ;

    · Le greffe civil ;

    · Le greffe d'exécution;

    · Le greffe comptable;

    · Le greffe d'enfance délinquant.

    1. Le greffe pénal

    C'est le greffe qui reçois les dossiers dotés d'un caractère répressif, il est le plus important ; car les affaires pénales constituent la majorité des dossiers qui lui sont soumis.

    En effet, le greffe pénal reçois deux types des dossiers, d'une part ceux provenant du parquet et d'autre part ceux qui viennent par voie de citation directe.

    En outre, il a aussi la tache d'exécuter les jugements, de procéder à la saisie, il établit les ordonnances de fixation des dates d'audience, les soumet à la présidente et prépare les assignations et les citations à prévenu enfin, il notifie la date d'audience à la partie civile.

    2. Le greffe civil

    Le greffe civil s'occupe de l'enrôlement des dossiers relatifs aux affaires civiles et commerciales cela intervient par voie de requête ou d'assignation.

    Il convient de retenir que la procédure appliquée par le greffe pénal l'est aussi pour le greffe civil exceptée en matière gracieuse telle que, le cas de tutelle, d'adoption de rectification ou modification de nom et de déchéance de l'autorité parentale. Ici, la seule procédure serait d'introduire directement la requête sans passer par le ministère public. Le greffier saisi du dossier doit l'enrôler pour que la présidente de la juridiction puisse fixer la date d'audience.

    3. Le greffe d'exécution

    Il est chargé d'exécuter les jugements, les requêtes et les ordonnances rendues par le Tribunal sous la supervision du greffier titulaire.

    En effet, une fois que le jugement est prononcé, la partie qui a gagné le procès en matière pénale doit obtenir un certificat de non appel (en cas de jugement par défaut).

    Toute fois, elle obtiendra également un itératif commandement intimant à la partie défaillante de s'exécuter dans les 48 heures, à défaut, il sera fait recours à la procédure de l'exécution forcée.

    4. Le greffe comptable

    Il est chargé de recourir les créances publique versées au tribunal. Toutes fois, les fonctions de greffier comptable sont attribuées à la direction des recettes administratives, judiciaire, domaniales et de participation (D.G.R.A.D).

    5. Le greffe d'enfance délinquante

    Il se charge du registre de l'enfance délinquante REED et a comme mission d'enrôler toutes les affaires ayant trait aux infractions commises par les mineurs d'âge.

    A. Le secrétariat

    Le secrétaire réceptionne toutes les correspondances adresser au tribunal et les identifies, en cas d'exception. Il leurs attribues un numéro dans le registre indicateur d'entrée et de sortie en le présentant à la Présidente du Tribunal.

    B. Le huissieriat

    Il est chargé de signifier les exploits ou des jugements, le greffier d'exécution peut aussi le faire.

    Section 6. Etude du dossier judiciaire

    §1. Les dossiers pénaux

    Nous avons constaté que chaque dossier judiciaire est contenu dans une farde qui contient toute la procédure du déroulement d'un procès, son commencement jusqu'à la fin.

    1. Au niveau de la police judiciaire : PV actant une plainte ou une dénonciation, PV de constant, PV d'interrogatoire de l'inculpé, PV de saisie du prévenu, PV de saisie des objets, PV de transmission de dossier au Ministère Public ;

    2. Au niveau de l'officier du Ministère Public : un mandat de comparution, PV d'audience du plaignant, PV d'interrogation du prévenu, mandat d'arrêt provisoire ; PV d'audience de mise en détention préventive, réquisition a l'expert, PV de saisie de correspondance, ordonnance des mains levée de la détention, réquisition de la force publique, requête aux fin de fixation d'audience,

    3. Au niveau de la juridiction de jugement : ordonnance de fixation de date d'audience, citation à prévenu, notification, citation directe, réquisition à expert, les notes des plaidoiries, minute du jugement, jugement dactylographique, réquisition de la force publique, mandat de prise de corps.

    §2. Les dossiers civils

    La requête du demandeur, la désignation du juge assesseur, convocation du demandeur, PV de conciliation unilatérale du demandeur, conciliation bilatérale de deux égaux, conciliation des parents, PV de non réconciliation à l'intention du Présidente du Tribunal, notification de la date d'audience, assignation de la partie défenderesse, PV d'audience, attestation de naissance des enfants, attestation de mariage civil, photocopie de la carte d'identité, l'inventaire des biens du couple, minute du jugement, jugement dactylographié, la loi fixe 6 mois au maximum pour concilier les partie sans conseil, sans greffier, le juge va seul rédiger a huis-clos et tente de concilier. Ceci est en matière de divorce.

    Ø En matière de rétraction

    Requête de rétraction, requête en abréviation de délai, ordonnance d'assignation à bref délai, notification de la date d'audience, assignation à bref délai, feuille (PV) d'audience, conclusion des partie, notes des plaidoiries, minute du jugement dactylographié, PV de restitutions des biens saisis.

    §3. L'enregistrement des dossiers

    Une fois déposé, les dossiers sont enrôlés et envoyé auprès du Présidente de la juridiction pour ordonnance de fin de fixation de la première audience fixée par la chambre choisie.

    A. Rôle civil (RC)

    1. Numéro du rôle accordé par le greffe suivant un ordre croissant ;

    2. Date à laquelle le dossier est enregistré au greffe ;

    3. Les noms des parties (demandeur et défendeur) ;

    4. L'objet de la partie demanderesse ;

    5. Date de la première audience et autres qui suivront ;

    6. Date du prononcé du jugement ;

    7. Dispositif du jugement ;

    8. La chambre qui a instruit le dossier.

    B. Rôle pénal (RP)

    1. Numéro du rôle accordé par le greffe suivant un ordre croissant ;

    2. Date à laquelle le dossier est enregistré au greffe ;

    3. Nom du prévenu ;

    4. Nom du plaignant, soit du Ministère Public et la partie civile soit la victime elle-même ;

    5. Préventions : les faits infractionnels pour lesquels le prévenu est suivi ainsi de suite pour le rôle civil.

    C. Cahier de transmission des dossiers délibérés

    Il ya les étapes suivantes :

    1. Les numéros d'ordre des affaires prises en délibéré par ordre croissant ;

    2. Date d'enregistré dossier ;

    3. Noms des parties ;

    4. Numéro du rôle pénal ;

    5.  Date du prononcé du jugement ;

    6. Date de prise de l'affaire en délibéré ;

    7. La signature du juge qui a rendu le jugement ;

    8. La chambre qui a instruit le dossier.

    CHAPITRE 2. DE LA COMPETENCE DU TRIBUNAL DE PAIX DE KINSHASA/GOMBE

    Elle est régie par l'ordonnance loi no 82/020 du 31 mars 1982 portant code de l'organisation et de la compétence judiciaire qui détermine les attributions des Cours et Tribunaux en République Démocratique du Congo.

    Section 1. La compétence matérielle

    Le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe est compétent pour connaitre les infractions punissables au maximum de 5 ans de servitude pénale principale ou de l'une de ces peines seulement. Il ya lieu de citer l'abus de confiance, les coups et blessures volontaires.

    Le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe est compétent pour prendre des mesures de garde, d'éducation et de préservation en matière de l'enfance délinquante ; il juge aussi les mendiants et les vagabonds.

    Section 2. La compétence territoriale

    Territorialement en matière répressive, le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe est compétent pour connaitre des infractions commises sur l'étendue de son ressort territorial : Gombe, Kinshasa, Lingwala et Brumbu.

    Section 3. La compétence personnelle

    Le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe est compétent pour juger toute personne ne jouissant d'aucun privilège de juridiction et se trouvant dans son ressort.

    Section 4. En matière civile

    1. Compétence matérielle

    Le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe est compétent pour connaitre des infractions susceptible d'évaluation pour autant que la valeur ne dépasse pas 5.000.

    En effet, le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe connait de contestation liée au droit de la famille, les affaires successorales, les libéralités, conflits collectifs ou individuels fonciers régis par la coutume. Il autorise les saisis arrêts, saisis conservatoires.

    2. Compétence territoriale

    En matière de divorce, on assigne en la dernière résidence conjugale, en matière mobilière, c'est le lieu ou l'obligation est née ou doit être exécutée.

    3. Compétence personnelle

    Il n'y a pas de privilège de juridiction.

    Organigramme du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe

    CHAPITRE 3. DE LA SAISINE DU TRIBUNAL

    Le terme légal utilisé dans le code de procédure pénale est la saisine, selon la doctrine et la jurisprudence, il existe cinq modalités pour saisir valablement un tribunal répressif.

    Section 1. Citation a prévenu

    La citation à prévenu est la voie ordinaire pour saisir une juridiction répressive. Elle consiste en une notification faite en forme authentique au prévenu de l'ouverture des poursuites contre lui. Elle est faite par le Ministère Public, le greffier ou l'huissier en forme d'un exploit qui doit mentionner son nom et sa qualité ainsi que la date à laquelle il a effectuée la signification. La citation doit nécessairement définir les faits avec l'indication de lieu et la date de leur commission. L'usage prévoit aussi de qualifier les faits et de citer les textes légaux. La citation doit indiquer l'identité du prévenu, sa demeure, son état civil et le tribunal saisi, le lieu, le jour, l'heure de l'audience à la quelle la cause a été fixée afin de permettre aux parties d'y défendre leur droit ou d'y soutenir leur prétentions.

    Section 2. Citation directe par la partie civile

    La victime d'une infraction peut directement saisir le tribunal répressif d'une demande de réparation du préjudice subi par la fait de l'infraction. Afin de permettre aux parties d'y défendre leur droit ou d'y soutenir leurs prétentions. La citation directe doit être signifiée en forme d'exploit par un officier ministériel (huissier, greffier, Ministère Public) qui doit mentionner son nom et sa qualité ainsi que la date à la quelle il à effectuée la signification. La citation directe n'est valable que si les faits infractionnels sont établis.

    La citation directe devra mentionner ces faits avec indication du lieu et de la date de leur commission. Elle doit également mentionner le préjudice invoqué avec évaluation provisoire de sa hauteur. Elle doit indiquer le lien de causalité entre le fait infractionnel et le préjudice vanté à défaut de l'un de ces éléments l'action civile sera irrecevable et n'aura pas déclenché des poursuites.

    Section 3. Comparution volontaire

    L'on peut difficilement se représenter le cas d'un délinquant qui spontanément comparaitrait devant le tribunal pour réclamer le juste châtiment de son infraction. En réalité la comparution volontaire est souvent réalisée pour couvrir les irrégularités de forme d'exploits (mention incomplète de la citation, non respect du délai).

    Elle est utilisée pour justifier une extension de la saisine du tribunal. En effet, il est généralement de l'intérêt du prévenu qui a répondu à la dotation que l'affaires soit vidé sans délai plutôt que le retarder la solution du litige en exigeant les garanties d'une procédure de citation régulière.

    La validité de la comparution est subordonnée aux conditions suivantes :

    - Les faits ne doivent être punissables d'une peine de prison dépassant cinq ans ;

    - Si ces faits sont punissables de plus de cinq ans de prison, la comparution volontaire n'est valable que si le prévenu, averti par le juge qu'il peut réclamer la formalité de citation, déclare expressément y renoncer.

    Section 4. La sommation

    Conformément à l'article 66 du code de procédure pénale, la citation peut être remplacée par une simple sommation verbale faite à une personne par l'officier du Ministère Public ou par le greffier de la juridiction qui devra connaitre de la cause. La sommation fait connaitre les lieux et moment de la comparution devant le Tribunal.

    Peuvent être sommés :

    · La partie lésée ;

    · Les témoins ;

    · Le prévenu ;

    · La partie civilement responsable.

    Section 5. De la saisine d'office

    En droit congolais, il existe deux possibilités pour une juridiction de se saisir d'office :

    1. Cas du Tribunal de Police ou du Tribunal de Paix

    · Ici, le juge de police remplit les fonctions de Ministère Public auprès de sa juridiction le plus souvent, le juge de police connait ses affaires qui ont été constatées par un procès-verbal de l'officier de Police Judiciaire qui lui soumis directement ou par son propre procès-verbal ; en ce cas, il est saisis par les modalités ; citation, comparution volontaire.

    · Le juge de paix, dans l'hypothèse ou le Ministère Public n'est pas présent auprès du Tribunal de paix par un officier de Police Judiciaire à compétence général, remplit les fonctions du Ministère Public auprès de sa propre juridiction.

    2. Le cas de délit d'audience

    Ici on appelle délit d'audience, toute infraction commise dans la salle d'audience pendant le déroulement du procès.

    CHAPITRE 4. De L'INSTRUCTION A L'AUDIENCE

    L'instruction à l'audience est caractérisée par la phase accusatoire ; elle est orale, publique et contradictoire. Ainsi à l'audience, il y a la prévention et le Ministère Public comme parties. En procédure pénale, l'accusateur est le ministre public et l'accusé c'est le prévenu. Le fait que les parties répondant aux questions du juge.

    Section 1. Instruction a l'audience ordinaire

    Lorsque le Tribunal siège en son siège ordinaire, cependant, il est indiqué que le Tribunal prenne connaissance du dossier 48 heures avant l'audience. Le greffier affiche à la valve du Tribunal l'extrait de rôle qui comprend l'indication de tous les dossiers qui passeront au Tribunal.

    Généralement, les audiences débutent à 9 heures précise ; le greffier prévient les parties en sonnant à l'extérieur à l'aide d'une cloche. Quand le juge entre, c'est toute l'assistance qui se met debout, c'est l'ouverture solennelle de l'audience.

    En effet, il s'exprime ainsi : « l'audience publique du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe siégeant en matière pénale ou civile au premier degré est déclarée ouverte ».

    Cependant, le greffier qui l'assiste fait la lecture de l'extrait de rôle et dans la pratique, les avocats demande au juge d'appeler la cause selon l'ordre de préséance, c'est-à-dire par ordre d'inscription au tableau de l'ordre des avocats.

    Il est à noter qu'avant d'avancer dans l'instruction, le Tribunal demande aux parties s'il y a des exceptions à soulever pour éclairer le Tribunal.

    Devant les exceptions, il ya trois attitudes que le juge doit adopter :

    a. Joindre l'exception au fond ;

    b. Prendre l'affaire en délibéré ;

    c. Prendre une décision sur le banc.

    Le cas ou il n'ya pas d'exception, on procède à l'identification du prévenu et après avoir entendu les différences parties, le Tribunal prend l'affaire en délibéré. Il dispose de dix jours au pénal et d'un mois au civil pour rendre son jugement.

    Section 2. Instruction à l'audience foraine

    Il peut arriver que certaines raisons poussent le Tribunal à tenir des audiences hors du siège ordinaire tels que :

    - Les raisons de sécurité, en cas de détention préventive du prévenu et par peur d'évasion de ces prévenus à causses des difficultés d'escorte adéquate ;

    - Le cas de flagrance qui peut amener l'audience à avoir lieu sur les lieux du crime tous ces actes de l'audience ordinaire peuvent être tenu a ailleurs.

    Le Tribunal vérifie sa saisine puis passe a l'instruction de la cause proprement dite.

    Section 3. La chambre de conseil

    Le Ministère Publique sous certaine condition peut procéder à la mise en détentions préventive par voie de mandat d'arrêt provisoire.

    En effet, avant l'expiration du délai de cinq jours du mandat d'arrêt provisoire, Le Ministère Public doit procéder à la présentation du prévenu devant le Tribunal, quelques soient les privilèges de juridiction dont bénéficie le justiciable ; est obtenu devant le Tribunal de Paix siégeant en chambre de conseil.

    CHAPITRE 5. REDACTION DU JUGEMENT

    Le juge prend sa décision avec une parfaite indépendance, après avoir entendu les arguments du Ministère Public et ceux de la défense.

    En effet, tout jugement doit motiver, cela signifie que le juge est obligé d'énumérer les motifs « les entendu que » qui l'on amené à prendre sa décision.

    De cette façon, les intéressés pourront apprécier le bien fondé de la décision du juge. Cette obligation force le juge à une réflexion sérieuse et demande l'impartialité de la justice.

    Les « entendu que » du jugement doivent être de deux sortes :

    a. D' abord l'exposé des faits, tels qu'ils ont été établis à l'audience ;

    b. Puis le droit, c'est- à-dire les articles de la loi sur lesquelles la décision est fondée.

    En outre, le dispositif qui incite la décision du juge conformément à la loi. Le style du jugement est tout à fait autre.

    Il nous est loisible de démontrer combien sont trois sortes de jugements, le jugement avant dire droit qui est susceptible d'appel par l'une des parties quand elle est lésés ; le jugement par défaut, ici le Tribunal, de manière expresse, retient le défaut à charge de la partie défaillante, mais un tel jugement est susceptible d'opposition par la partie qui fait défaut ; le jugement contradictoire, c'est bien lorsqu'au cours du procès, toutes les parties ont comparu au cours de l'audience ou la cause est prise en délibéré.

    Section 1. Le jugement

    §1. Définition

    Le jugement est l'acte par lequel le Tribunal dit le droit ou c'est le document qui contient les décisions judiciaire, c'est-à-dire qui établi l'ordre qui a été troublé donc le jugement est une décision judiciaire.

    §2. Le jugement par défaut

    C'est un jugement dont l'une de parties n'a pas comparue le jour ou l'affaire était en délibéré. Une des parties, c'est-à-dire la partie civile ou le prévenu.

    §3. Le jugement contradictoire

    C'est un jugement ou toutes les parties ont comparues le jour ou l'affaire était prise en délibéré. Le bénéficiaire fait signifier le jugement à la partie perdante. Il doit aussi retirer le certificat de non appel ;

    §4. Le jugement définitif et irrévocable

    C'est un jugement coulé de la chose jugée; c'est-à-dire un jugement dit définitif tandis qu'un jugement irrévocable est un jugement qui à épuisé toute les voies de recourt.

    Section 2. Contenu du jugement

    Un jugement comprend trois parties essentielles à savoir :

    - Un préambule ;

    - L'exposé de motifs ;

    - Le dispositif.

    Chapitre 6 : DES VOIES DE RECOURS

    La justice des hommes reste sujette à des erreurs, voire à des injustices, malgré les garanties que la loi a prévue dans le déroulement du procès, pour assurer une bonne administration de la justice, c'est pour permettre d'éliminer ces erreurs ou ces injustices que la loi a institué des voies de recours.

    En effet, les voies de recours visent à examiner des procès déjà jugés en vue de leur modification totale ou partielle ou de l'annulation des décisions attaquées. C'est bien l'unique moyen procédural indispensable pour la garantie du droit de la partie lésée contre les décisions comportant des erreurs ou des injustices.

    L'on peut classer les voies de recours selon divers critères :

    1. Les voies de recours ordinaires

    Les voies de recours ordinaires qui sont, l'appel, l'opposition, et elles permettent de faire juger à nouveau le fond du procès, elles sont admises normalement sans limitation des cas d'ouverture.

    2. Les voies de recours extraordinaires

    Les voies de recours extraordinaires qui sont le pouvoir en cassation et les pouvoirs en révision ne sont ouverte que dans les cas déterminer par la loi et tendent à faire juger la décision attaquée ; en vue de son annulation s'il ya lieu ; on ne peut y recevoir qu'après avoir épuisé les voies de recours ordinaires.

    CONCLUSION

    Aux termes de la rédaction de ce rapport de stage, il est à signaler à tous ceux qui auront l'occasion de passer en revue ce travail, qu'ils comprennent d'emblée qu'il s'agit la d'un résultat issu des nombreuses directives données dans le déroulement de notre stage.

    En effet, nous concluons en disant que ce temps nous à été d'une grande importance. Il nous a enfin permis de concilier la théorie à la pratique, de palper du doigt la réalité judiciaire sur le terrain.

    Il est utile parce que ce temps nous a fait connaitre l'organisation et le fonctionnement du tribunal, d'étudier les dossiers judiciaires dans le but de découvrir le déroulement de la procédure, d'assister aux audiences publiques pour connaitre la procédure applicable pendant l'audience.

    C'est ainsi que nous ne pouvons terminer ce rapport de stage sans proposer des solutions adéquates et susceptible de faire face aux multiples difficultés aux quelles est confronté le tribunal. Nous proposons que les autorités pensent à l'entretien régulier et à l'équipement du Tribunal. Elle doit aussi songer aux fournitures de bureau de cette même juridiction « Les machines et autres». L'amélioration des conditions sociales et du travail dans les quelles se trouve les personnels judiciaires s'avère plus qu'indispensable afin de la mettre à l'abri de toute corruption.

    En définitif, l'information de cette juridiction parait important a plus d'égards pour s'adapter aux réalités actuelles du monde moderne.

    TABLE DES MATIERES






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery