2.2.3. Ressources en eau souterraine
Les ressources en eau souterraines sont constituées
par les différents aquifères continus du sous-sol de
l'arrondissement. Le niveau de la nappe phréatique varie de 2 à 9
mètres et le niveau des nappes captives de 73 à 140 mètres
(DDMEE Mono-Couffo). Les nappes captives de l'arrondissement ont des
débits très élevés variant de 20 à
30m3 par heure. Par exemple, la coupe du forage de
Cèssehoukanmè (voir annexe 2), dans le village de Dessa, montre
les différentes aquifères qu'on peut capter à dans
l'arrondissement de Houin. Ces différentes nappes sont exploitées
par des techniques endogènes de captage
(puits traditionnels, trou d'eau) et les techniques modernes de
captage (puits modernes et forages).
2.2.3.1. Puits traditionnels
Un puits est une excavation en général cylindrique
permettant d'atteindre et
d'exploiter le niveau aquifère le plus proche du sol.
Ce type de puits est réalisé par les communautés
elles-mêmes. Il est construit de manière sommaire avec un
diamètre de l'ordre de 0,80 m (diamètre minimum pour permettre le
passage de l'homme). Aucune norme technique n'est respectée. Une
margelle en terre de barre ou en brique constitue le seul aménagement
avec le support treuil ou poulie. L'absence de margelle et de dalle
anti-bourbier peut favoriser l'infiltration des eaux de ruissellement dans les
puits, polluant ainsi l'eau destinée à la consommation.
Photo 1 : Un puits traditionnel à Douimè
(Vèha) Source : Cliché Juvénal HOUSSOU, 2009
2.2.3.2. Puits modernes
La plupart des puits modernes ont été
réalisés selon les normes : construction de
margelle, de dalle anti-bourbier, de cuvelage de captage avec
buses et dalle de fond posé sur un lit de gravillon. La seule
difficulté rencontrée au niveau de certains puits est l'absence
de dalle de couverture favorisant l'entrée dans l'ouvrage des
déchets de tout genre. Le puits ainsi laissé à ciel ouvert
ne garantit
aucunement la potabilité de l'eau qu'il contient. Le
constat aujourd'hui est que les puits à grands diamètres, du fait
des mauvaises conditions de protection et des risques constants de
contamination par les puisettes mal propres, les infiltrations et les chutes de
déchets, non seulement sont loin de garantir la potabilité de
l'eau pour les populations, mais constituent un danger pour ces
dernières. Compte tenu de son coût élevé de
réalisation et de la présence d'autres ouvrages comme les bornes
fontaines et les forages, il n'y a que deux puits modernes dans
l'arrondissement.
2.2.3.3. Forages
Les forages diffèrent des puits par leurs dimensions.
En général, leur diamètre est plus petit et ils
s'adressent à des profondeurs plus grandes quoique cette distinction
présente des exceptions. Lorsque le niveau statique de l'eau dans le
forage est inférieur au niveau du terrain naturel, une pompe à
motricité humaine
est immergée pour permettre de faire sortir l'eau du
forage. Il arrive des cas oüla pression de la nappe captive
captée est très élevée et le niveau statique de
l'eau dépasse le terrain naturel et l'eau jaillit en
permanence, ces genres de forages sont appelées des forages
artésiens jaillissants. Lorsque ces forages sont bien
aménagés, ils constituent des Postes d'Eau Autonomes (PEA).
Il est à noter pour le cas des forages
artésiens, au nombre de cinq dans l'arrondissement, les
aménagements nouvellement réalisés autour d'eux
constituent un bel exemple de maîtrise de l'eau dans le cadre de
l'approvisionnement en eau potable.
L'eau des forages pourrait ainsi être la plus potable.
Mais là, il y a le problème des récipients qui sont
utilisés ainsi que la manipulation fait de ces équipements.
Photo 2 : Forage artésien de Logbo, aménagé
en 2009 Source : Cliché Juvénal HOUSSOU, 2009
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