Préconisations
1. Formes d'approches
1.1. Travailler sur les représentations sociales des
professionnels et des
parents
Il semble intéressant de travailler sur les
représentations sociales des professionnels, notamment sur les produits
et le contexte (par exemple le tabac n'est pas vu comme une addiction pour tous
; la fête n'est pas vue comme dangereuse pour la plupart). Il
paraît aussi judicieux de pouvoir travailler sur les
représentations sociales des parents sur l'addiction. Nous avons aussi
relevé différentes catégories de professionnels ayant des
représentations et pratiques différentes dont il faudrait tenir
compte.
1.2. Créer du lien social
Comme le suggèrent certains professionnels ainsi que
Bergeron (2009), il semble aussi intéressant de pouvoir mettre les
jeunes en lien avec d'autres jeunes ayant une « sous-culture »
différente de la leur, et d'avoir d'autres attachements, et ainsi
pouvoir vivre d'autres expériences que la consommation pour se
tester.
1.3. Approche communautaire et holistique
Nous avons constaté aussi que pour certains
professionnels, l'addiction comme déviance est remise en question du
fait de la banalisation des consommations et de la critique de la
médicalisation de l'existence (Peretti-Watel, 2004 ; Gori, 2006 ;
Peretti-wattel & Moatti, 2009), proposant ainsi une approche plus globale
du jeune. Il pourrait donc être intéressant de se baser sur une
approche plus communautaire et holistique. Ainsi le travail serait plus
orienté sur l'éducation par les pairs par exemple, en rendant le
sujet acteur de changement (Bach, Galli & Lebourdais, 2009), et
l'organisation des actions serait plus générale autour du jeune,
et non ciblée sur les addictions.
Ainsi, il faudrait agir sur différents type de
déterminants : cognitifs (diffusion d'informations...), sanitaires
(offre de soins, prise en charge, mode d'accès...), psychosociaux
(compétences, identité, aspirations...), socio-économiques
(insertion sociale, conditions de vie...).
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