Effet de la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation sur le budget de trésorerie d'une entreprise. Cas de la sucrière de Kwilu-Nngongo en RDC. Approche par une modélisation VAR( Télécharger le fichier original )par Kally KALALA KAKESE Université de Kinshasa - Licence 2010 |
CHAP II : ELABORATION ET EXECUTION DU BUDGET DE TRESORERIE DE L'ENTREPRISEA la différence de l'Etat, le budget d'une entreprise n'est pas une simple application de dépenser. C'est un instrument de gestion et d'aide à la décision dont l'utilisation permet de s'assurer que les réalisations effectives (chiffres d'affaires, production, coûts, marges, ...) sont conformes aux objectifs établis ou ne s'en écartent que d'une façon peu significative.(47(*)) Une telle conception sous-entend pratiquement que les budgets sont établis pour une courte période (l'année généralement) et qu'ils constituent une décomposition des objectifs plus globaux que l'entreprise s'est fixés pour le moyen ou le long terme. II.1 PREVISIONS DE TRESORERIE : PRINCIPES DE BASEGérer une trésorerie de l'entreprise repose sur de nombreux principes. Sans prétendre en dresser une liste exhaustive, nous pourrions rappeler les principes essentiels (48(*)) : Ø Assurer la sécurité des disponibilités par la prévision de plusieurs sources de financement ; Ø Tirer un rendement maximal des disponibilités, en ne laissant pas inutilisées ; Ø Réduire les disponibilités au minimum ; Ø Eviter les découverts (en faisant la chasse aux chèques, en contrôlant les dates de valeur, ...) Ø Motiver, intéresser, informer tous les responsables de la gestion de trésorerie ; Ø Contrôler, voire raccourcir le crédit-clients en accélérant les appels de trésorerie (versements d'acomptes) ; Ø Contrôler, voire allonger le crédit-fournisseur ; Ø Négocier le plus longtemps à l'avance les éventuels placements d'excédents de trésorerie et/ou crédits pour faire face aux insuffisances de trésorerie ; Ø Mettre en concurrence les fournisseurs de fonds ; Ø Saisir les opportunités de rendement élevés (emprunts, placements, ventes ou achat de devises, reports d'achats ou d'investissements, ...) Le respect de ces principes implique que les flux de trésorerie soient rigoureusement contrôlés et anticipés. L'anticipation, le contrôle, en fait, la gestion des flux de trésorerie s'effectue à différents horizons : - Quelques mois à l'avance ; - Quelques jours à l'avance. La pertinence et l'efficacité des décisions prises par le trésorier dépendent de la qualité des informations et des prévisions dont il dispose les flux de trésorerie. Pour prendre des décisions optimales de placement ou de financement de la trésorerie ; il faut non seulement suivre l'évolution de trésorerie au jour le jour, mais établir des prévisions relatives aux encaissements et décaissements de l'entreprise.(49(*)) §.1 L'HORIZON ET LE PAS DE LA PREVISIONDans les prévisions de trésorerie, comme dans toutes les procédures de prévision, il faut distinguer l'horizon et le pas de la prévision. L'horizon peut-être défini comme la période de temps sur laquelle porte la prévision. On peut élaborer des prévisions de trésorerie portant sur des périodes annuelles, ou pluriannuelles de 3 à 5 ans. C'est l'objet de plans de financement. Sur un plan opérationnel, les prévisions de trésorerie sont établies, mois par mois, sur un horizon annuel ou parfois semestriel. Les prévisions de trésorerie sont établies en date de valeur sur un horizon plus étroit, compris généralement entre une semaine et un mois. Le pas de la prévision est l'intervalle de temps qui sépare l'établissement, ou la révision, de deux prévisions successives. Le plan de financement est établi tous les ans ou par fois, deux ou plusieurs fois par an. Les prévisions de trésorerie mensualisées sont établies ou révisées tous les mois. Ou par fois, selon la nature de l'activité, plusieurs fois dans le mois. Les prévisions en date de valeur sont établies ou révisées chaque jours (50(*)) * 47 _ Jean Claude COURBON et Gerard MODOUX, Gestion budgétaire et micro-informatique, éd. MASSON, Paris, 1985, P. 8. * 48 _ ANNE-MARIE KEISER ; Gestion Financière, 7è et éd. ESKA, Paris, 2004, P. 387. * 49 _ DEPALLENS, G. et JOBARD, J.P. , Gestion Financière de l'entreprise, 11è éd. SIREY, Paris, 1997, P. 937. * 50 _ Idem, P. 933. |
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