2 - MEDIATION ONUSIENNE ET SAISINE DE LA COUR
INTERNATIONALE DE JUSTICE
Les données à la fois juridiques et
géographiques du contentieux Gabon-Guinée Equatoriale sont
très complexes, mais le fond du problème réside avant tout
dans la présence possible d'importants gisements pétroliers dans
les alentours de Mbanié. Sollicitée depuis 2004 pour arbitrer ce
différend au sujet de l'île de Mbanié, l'ONU avait
initié le 11 juin 2008 à New York une réunion de
médiation entre les deux pays, laquelle avait débouché sur
la décision consensuelle de soumettre l'affaire à la CIJ.
A cet effet, dans un communiqué conjoint diffusé
le 22 juillet 2008 au terme des assises de Genève, les
représentants des deux pays voisins ont déclaré avoir
travaillé sur des documents clés pour une éventuelle
soumission conjointe du dossier à la CIJ. De commun accord, les deux
Etats en conflit ont décidé de porter le différend devant
la haute institution de la CIJ. C'est à l'issue des assises de
Genève que le 22 juillet 2008, les représentants des deux pays
dans un communiqué conjoint ont déclaré avoir
travaillé sur les documents clés pour une éventuelle
soumission conjointe du dossier à la CIJ.
Depuis décembre 2008, les deux parties ont
engagé la procédure de soumission à la CIJ. Cependant, le
mode de saisine de ladite cour est l'objet du désaccord entre les deux
parties et constitue une entrave au traitement du dossier. Or le compromis
comme mode saisine oblige les parties au différend de s'entendre sur le
mobile de la saisie, il est donc question que les deux parties s'accordent sur
le mobile de la saisine. En effet, pour la partie gabonaise, il ne s'agit pas
seulement de traiter du litige de souveraineté sur l'îlot de
Mbanié, mais également de préciser aux fins de
délimitation, toutes les frontières tant maritimes que
terrestres.
Pour la partie équato-guinéenne, il s'agit de
régler un litige bien précis, celui de l'îlot de
Mbanié. Depuis décembre 2008, la procédure semble
s'être engrenée sur ce manque d'entente sur le mobile.
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