B - A L'ECHELLE MULTILATERALE
Plusieurs compromis politiques ont été
élaborés pour la résolution du conflit maritime
Gabon-Guinée Equatoriale. Il s'agit notamment des compromis politiques
convenus entre les deux présidents et bien d'autres sous l'égide
de l'Organisation de l'Unité Africaine.
Au niveau régional, plusieurs initiatives ont
été prises pour la résolution du conflit
précité en vue de sauvegarder l'équilibre sous
régional et régional. De plus, tous ces pays, membres de l'Union
Douanière des Etats de l'Afrique Centrale (UDEAC) et du fait de leur
appartenance à une même zone monétaire étaient
contraints de collaborer pour la bonne marche de cette institution sous
régionale.
A cet effet, l'institution régionale qu'est
l'Organisation de l'Unité Africaine s'est impliquée de
manière pertinente dans la résolution de cette crise. C'est ainsi
qu'en 1974, avec l'initiative du Président en exercice de l'OUA, Son
Excellence le Roi HASSAN II du Maroc, une commission ad hoc constituée
des experts et autres techniciens a été mise en place en vue de
revoir et retracer les limites tant terrestres que maritimes entre les deux
pays en dispute. Pour cela, les gouvernements français et espagnol
étaient invités à préciser l'interprétation
qu'ils donnaient aux articles 1 et 2 de la convention franco-espagnole du 23
juin 1900.
En marge des travaux de cette commission, ad hoc de l'OUA, les
chefs d'Etat des deux pays ont poursuivi à l'échelle
bilatérale d'intenses échanges, de consultations marquées
par de nombreuses rencontres à Libreville, Oyem et Bata. Cette
activité diplomatique aboutit à l'échelle régionale
et bilatérale à la signature le septembre 1974 à Bata,
à la Convention délimitant les frontières terrestres et
maritimes entre le Gabon et la Guinée Equatoriale.
De fait, la frontière maritime est fixée au
parallèle des coordonnées 1°01'18'' ; la
frontière terrestre est déterminée avec la localité
de Medouneu qui appartient au Gabon tandis que la localité
d'Ebebeyin est attribuée à la Guinée Equatoriale. Cette
démarcation nouvelle ne tient pas compte de celle relevant de la
convention franco-espagnole de 1900. En ce qui concerne la souveraineté
sur les îles de Mbanié, Conga et Cocotier, la convention de Bata
énonce clairement que les trois îles appartiennent au Gabon.
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