2.1.2. La pré-rupture :
Etat morbide annonciateur de l'imminence de la rupture
utérine, survenant au cours du travail accouchement. La
pré-rupture est caractérisée par une hypertonie et une
hypercinésie utérine.
Elle se manifeste par :
- Une douleur abdominale progressivement croissante
- Une agitation, modification de la forme de l'utérus
(utérus en coque d'arachide dit en sablier)
- Un utérus mal relâché
- Une anomalie de bruits du coeur foetal
- Un liquide amniotique verdâtre (méconial).
- Son traitement impose la césarienne en urgence si non
survient la rupture utérine (Dougnon F., 1989).
2.1.3. La rupture utérine (RU)
La R.U est une solution de continuité non chirurgicale au
niveau de la paroi utérine. Elle peut être complète ou
incomplète. Elle peut intéresser tous les segments de
l'utérus.
Elle est caractérisée cliniquement par :
- Une douleur intense, syncopale, suivie d'une sensation de
bien être apparent : les contractions ont disparu. A la palpation, le
foetus est perçu immédiatement sous la paroi abdominale.
Urgence obstétricale la plus grave, la R.U est devenue
rare sinon exceptionnelle dans les pays hautement médicalisés
grâce aux moyens de surveillance obstétricale de plus en plus
perfectionnés et des techniques chirurgicales et de réanimations
bien codifiées.
Les R.U. sont opérées par voie abdominale, ce
qui permet d'apprécier l'étendue des lésions et de choisir
les modalités de l'intervention. Les indications de
l'hystérectomie sont : rupture importante compliquée de
lésions de voisinage, rupture continue, irrégulière
étendue accompagnée de lésions vasculaires, rupture datant
de plus de 6 heures ou encore si même moins grave, elle survient chez une
multipare relativement âgée. C'est l'opération de
sécurité. L'hystérectomie doit être autant que
possible inter-annexielle (ovaires et trompes laissés en place).
L'Hystérographie : dont les avantages sont
considérables chez la jeune femme ne doit pas être faite à
tout prix dans les délabrements importants. Elle doit être
techniquement réalisable section utérine pas trop étendue
non compliquée de lésions de
voisinage. Interviennent dans les décisions : l'âge
de la femme, la parité, le temps écoulé depuis la rupture
et son corollaire : l'infection potentielle (Gandzien P.C, Ekounzola J.R,
2001).
2.1.4. La grossesse extra-utérine
Caractérisée par la nidation et le
développement de l'oeuf en dehors de la cavité utérine, la
grossesse ectopique est habituellement à l'origine d'accidents
hémorragiques qui aboutissent d'une part à l'interruption de la
grossesse, d'autre part à des risques parfois vitaux pour la femme.
Aussi, elle doit être considérée comme une maladie grave
nécessitant un traitement chirurgical dès que le diagnostic est
établi. C'est la première cause de mortalité maternelle au
premier trimestre de la grossesse.
Son diagnostic clinique est quelques fois très
difficile. Le tableau clinique associe les signes suivants : douleur pelvienne
initiale, spontanée, syncopale ; douleur provoquée au toucher
vaginal, très vive au niveau du cul-de-sac de douglas ; le doigtier
revient souillé de sang noir ; signe de choc hémorragique avec
une pâleur intense, un pouls filant, une pression artérielle qui
peut être normale au début mais qui va très vite
s'effondrer.
Dans les formes aiguës l'échographie peut
être faite en urgence et constitue à ces jours l'un des meilleurs
examens complémentaires. La coelioscopie permet de faire le diagnostic
précis de l'hémato-salpinx ou de
l'hémopéritoine.
Dans notre contexte, toute GEU diagnostiquée est
traitée chirurgicalement. La coeliochirurgie dans le traitement de la
GEU est de pratique courante dans les pays développés. Elle s'est
considérablement développée ces dernières
années (Diallo F. B et Coll., 1999).
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