CHAP. II. RAPPELS SUR LES URGENCES
OBSTETRICALES
Dans les pays en voie de développement, les urgences
gynéco-obstétricales sont particulièrement plus
fréquentes. Elles sont constituées essentiellement par : les
hémorragies au cours de la grossesse et de l'accouchement, les
infections génitales, les complications des avortements
provoqués, les dystocies, la toxémie gravidique et ses
complications au cours de la grossesse, de l'accouchement et dans le
post-partum.
2.1. LES HEMORRAGIES AU COURS DE LA GROSSESSE ET
DE L'ACCOUCHEMENT
2.1.1. Les Avortements
2.1.1.1. Les avortements spontanés
L'avortement spontané est l'interruption involontaire
de la grossesse avant la viabilité foetale soit 28 semaines
d'aménorrhée ou tout foetus de poids inférieur à
1000 grammes. Il est en général un avortement « facile
» peu douloureux, peu hémorragique, donne rarement lieu à
des complications infectieuses (Wilfried Mendame Mve, 2005).
L'évacuation de l'oeuf est le plus souvent complète
si le terme est inférieur ou égal à 10 semaines.
a) Etude clinique :
L'avortement spontané présente deux phases : La
menace d'avortement et l'avortement proprement dit.
b) La menace d'avortement
égale à 28 semaines. Le saignement peut être
accompagné de douleur pelvienne ou lombaire à type de colique ou
de contractions utérines douloureuses (Wilfried Mendame Mve, 2005).
2.1.1.2. Les avortements provoqués et leurs
complications
L'avortement provoqué est celui qui survient à la
suite de manoeuvres quelconques destinées à interrompre une
grossesse.
Les liaisons utero-placentaires sont solides, ce qui favorise des
avortements incomplets avec rétention placentaire, source
d'hémorragie et d'infection.
L'ouverture de l'oeuf provoquée par les manoeuvres
instrumentales directes peut être rapidement suivie d'une infection plus
ou moins sévère. Les avortements compliqués sont
redoutables.
Certaines complications sont encore mortelles :
septicémies à perfringens, à Gram négatif,
infarctus utérin, embolies gazeuses et plus rarement le tétanos :
les séquelles sont toujours fréquentes : douleurs, troubles des
règles, stérilité, troubles psychiques (Adelman S., Benson
CD, Hertier J. H., 1975).
· Clinique :
La clinique est caractérisée par : un syndrome
infectieux majeur ; un état de choc prononcé ; un ictère
cuivré ; une oligo-anurie avec hémoglobinurie (urine porto) ; il
existe une anémie hémolytique sévère. La
septicémie à bacille gram négatif peut se compliquer d'un
état de choc toxi-infectieux sévère. Des
hémocultures peuvent identifier le germe, et on demandera toujours un
pouvoir bactéricide (Adelman S., Benson CD, Hertier J. H., 1975).
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