2. Problématique
L'OMS estime que chaque année dans le monde, au moins
un demi-million de femmes meurent suite aux complications obstétricales.
La même source affirme que plus de 30% de décès se
produisent en Afrique et 70% en Amérique Latine, par contre dans les
pays développés, 6 000 décès sont
enregistrés par an (OMS, 2008).
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que
dans le monde plus d'un demi-million de femmes meurent suite aux complications;
ce qui revient à dire qu'à chaque minute qui passe une femme
meurt pour cause de procréation (OMS, 2009).
En Afrique les urgences gynéco-obstétricales
seraient responsables de 30 à 98% de la mortalité maternelle
globale avec comme chef de fil les hémorragies. Il a été
démontré que 69% de ces décès sont évitables
grâce aux mesures d'anesthésie et de réanimation (Magalou
B., 2000).
Les femmes enceintes courent le risque de subir des
complications obstétricales parfois mortelles et souvent
imprévisibles. Le dépistage prénatal n'identifie pas
toutes les femmes qui connaîtront des complications. Les femmes qui ne
sont pas identifiées comme faisant parties des groupes à "risque
élevé" peuvent cependant présenter des
complications obstétricales (Diarra O., 2000).
Les complications obstétricales se rencontrent partout
dans le monde. Elles sont fréquentes dans les pays en voie de
développement où elles sont responsables d'une mortalité
et d'une morbidité foeto-maternelle élevée (Diallo A.O.,
1990).
Les urgences obstétricales constituent un
sérieux problème de santé publique du fait de son
importance et de sa vulnérabilité sur plusieurs plans : Sur le
plan individuel ou psychologique, cette situation crée une angoisse, une
crainte de la mort et une douleur insupportable chez la femme ; sur le plan
familial, la femme constitue le moteur de la famille, du fait qu'elle est
l'encadreur principal de toute la maison. L'absence de la femme dans un
ménage entraîne une véritable désorganisation dans
toute la maison ; sur le plan professionnel, les urgences obstétricales
entraînent l'absentéisme au travail et un retard dans
l'exécution des tâches au services dans la mesure où la
femme qui a eu des problèmes obstétricaux prend naturellement du
temps pour reprendre son travail et enfin, sur le plan socio-économique
la prise en charge de l'urgence obstétricale quel que soit sa nature
entraîne de dépenses énormes dans la famille et pour toute
la société. Face à ces différentes situations, nous
nous sommes préoccupés de savoir :
- Quels sont les facteurs susceptibles d'influencer leur survenue
?
- Quelle est l'urgence fréquemment rencontrée ?
- Quels sont facteurs sociodémographiques pouvant y
être associés ?
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