II- Vue d'ensemble des urgences dans les pays
industrialisés et en Afrique au sud du Sahara
Dans les pays développés
Le développement socio-économique,
l'information et l'éducation sanitaire ont transformé les
urgences.
Mamadouba fougué camara thèse de Doctorat
d'état en médecine FMPOS UGANC 2008
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Connaissances et Attentes des usagers du service des
urgences médico -chirurgicales de l'hôpital national de Donka
CHU conakry
En effet,
En France
Il existe une régulation médicale
régionale (SAMU) qui dirige les urgences vers les centres
spécialisés en s'assurant dès avant l'arrivée du
patient de la mobilisation de l'hôpital pour son accueil.
Les SAMU (centre 15) n'orientant pas tous les malades
sur les Hôpitaux, certains sont orientés vers le Médecin de
ville lorsqu'il s'agit d'urgence relevant de sa compétence,
réduisant ainsi le nombre de patients s'adressant directement à
l'hôpital avec pour effet de désengorger quelque peu les services
des urgences ; l'accueil est effectué par les SAU. [2]
Aux USA :
Il existe une régulation régionale et
les services d'accueil des urgences pluridisciplinaires, une différence
avec les pays Européens, les transports primaires sont le plus souvent
les non médicalisés obéissant à la théorie
» Scoop and Run'.'[7]
Dans les pays en Développement :
Dans les pays en développement, les services
des urgences sont dominés par les pathologies infectieuses et les A.V.P.
Ces pays présentent certaines caractéristiques :
La jeunesse de la population. [4]
Le contexte socioéconomique défavorable
[8]
Le bas niveau de l'infrastructure sanitaire.
Les tableaux cliniques sévères ou
compliqués en rapport avec le retard de traitement lié à
la difficulté de recours aux soins payants. Les états
pathologiques rencontrés ne sont pas spécifiques au
milieu.
Malheureusement une fois déclarée, la
pauvreté, les traditions culturelles, le recours à la
médecine traditionnelle, l'automédication, une carte sanitaire
non adaptée à la demande, l'absence des ramassages
organisés et les transports médicalisés, l'absence de
couverture sociale conduisent à un retard de prise en charge et
de
Mamadouba fougué camara thèse de Doctorat
d'état en médecine FMPOS UGANC 2008
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Connaissances et Attentes des usagers du service des
urgences médico -chirurgicales de l'hôpital national de Donka
CHU conakry
traitement adéquat.
L'absence d'éducation sanitaire.
Au long délai de consultation.
Aux faibles moyens diagnostiques et
thérapeutiques
A l'insuffisance des ressources humaines en vue d'une
surveillance étroite des maladies sous traitement. [2]
Par ailleurs, certains aspects méritent
d'être précisés dans les pays en développement
notamment :
Le diagnostic tardif des affections
réputées bénignes qui contribue à faire d'elle des
urgences d'emblée. [10]
L'hygiène collective et individuelle
défectueuse, la précarité de l'habitat en rapport avec
l'urbanisation anarchique des villes favorisent la prolifération des
maladies infectieuses.
Le climat : la perturbation des rythmes saisonniers
liée à la déforestation explique la survenu de certaines
épidémies. Par ailleurs la dégradation de l'environnement,
la pollution, la non élimination des déchets industrielles et
domestiques entraînent les bouleversements écologiques
considérables dans les centres urbains.
Le recours à la médecine traditionnelle et
l'automédication aggravent et rendent complexe la pathologie initiale
[8].
En Afrique, l'ignorance, la pauvreté, une carte
sanitaire non adaptée à la demande font de l'urgence le principal
mode d'admission dans les hôpitaux publics. Et sa prise en charge pose un
problème de santé publique. En effet la plupart des structures
d'accueil des urgences sont inadaptées, insuffisamment
équipées et très vite débordées par une
fréquence régulièrement croissante; la conséquence
est une mortalité supérieure à celle des pays
développés. [3]
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