CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODE
CHAPITRE III : RESULTATS
CHAPITRE IV : INTERPRETATIONS
ET COMMENTAIRES
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERNCES
ANNEXES
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d'état en médecine FMPOS UGANC 2008
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Connaissances et Attentes des usagers du service des
urgences médico -chirurgicales de l'hôpital national de Donka
CHU conakry
REVUE DE LA LITTERATURE
I- CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES URGENCES
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Connaissances et Attentes des usagers du service des
urgences médico -chirurgicales de l'hôpital national de Donka
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1- Définition et Critères de la notion
d'urgence
L'urgence est le passage brutal de l'état de
santé à l'état pathologique ; c'est la survenue brusque
d'une situation imposant la prise de mesures diagnostiques et
thérapeutiques, c'est l'apparition brutale du facteur de risque :
Aggravation, séquelle, c'est la nécessité rapide de
posséder une recette de guérison [6].
La Notion d'urgence :
La notion d'urgence se confond avec l'idée de
mort immédiate ou seulement proche. Le moment de l'urgence n'est pas
celui de la physiopathologie qui encombre et freine, au contraire il est celui
de l'approche diagnostique rapide, de l'évaluation de la gravité,
du choix des moyens d'investigations rapides réalisables là ou on
se trouve, de l'usage de certaines techniques, de la décision des
premières thérapeutiques [2].
De ces définitions découlent les
critères qui définissent la notion d'urgence : - Vie
immédiatement menacée
- Issue fatale de la maladie
- Apparition de faveurs de risque : aggravation,
séquelle.
Notion sur la médecine d'urgence :
La médecine d'urgence : est la branche de la
médecine qui s'occupe de toutes les urgences. Son domaine s'étend
à toutes les spécialités de la médecine. Le
phénomène d'urgence est une situation vécue par le patient
et son entourage comme nécessitant une intervention médicale
immédiate. Elle se décline en quatre catégories
:
a- L'urgence vitale : Elle met en jeu le pronostic vital
(Détresse cardiaque respiratoire, anémie sévère,
AVC, coma, HTA etc.)
b- L'urgence vraie : elle n'engage pas le Pronostic
vital mais nécessite des soins rapides (convulsions, colique
néphrétique, laryngite, appendicite Aigue etc.)
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c- L'urgence ressentie : le patient peut
légitimement penser que son état nécessite les soins
urgents alors qu'il ne souffre d'aucune pathologie grave (fièvre
isolée, douleur abdominale, douleur thoracique atypique crise
d'angoisse).
d- L'urgence de confort : le patient majore les
symptômes pour obtenir des soins dont l'urgence n'est pas
justifiée (pilule oublié, certificat Médical, arrêt
de travail, insomnie etc. [3]
Sur le plan médico-légal, le comportement
est réglé par les trois exigences du code de déontologie
(CD) et du code pénal (CP). Porter assistance à toute personne en
danger selon les codes de déontologie et pénal, c'est
:
- Assurer la permanence des soins jour et
nuit
- Assurer la continuité des soins en
transmettant aux confrères hospitaliers ou au médecin traitant
les informations concernant le patient vu dans le cadre de
l'urgence.
Pour le médecin, l'assistance en une personne
en danger c'est au-delà de l'aspect médico-légal le devoir
de se comporter en médecin malgré l'affolement de l'entourage et
le caractère dramatique de la situation car la conduite à tenir
ne doit pas être improvisée ; aussi doit-il maîtriser les
protocoles et stratégies d'urgence fondées sur les
références validées et actualisées facilitant la
prise de décision rapide en tenant compte de l'état du patient,
du plateau technique disponible et de l'environnement du
patient.[6]
I-3- L'Historique des urgences :
Auguste conte disait : `' qu'on ne connaît bien
une science que lorsqu'on en connait l'histoire». Pour cette raison, nous
allons faire un Rappel historique sur la prise en charge des
urgences.
Depuis l'aube de l'humanité, l'homme s'est
préoccupé de l'urgence ou du moins des soins urgents et il faut
d'emblée signaler que malheureusement la guerre a toujours
constitué malheureusement un moteur du progrès de la
médecine d'urgence.
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Durant la période préhistorique, bien
que la maladie soit perçue comme un phénomène
étranger à l'individu en rapport avec des causes surnaturelles,
des pratiques thérapeutiques plus pragmatiques se sont
développées exclusivement destinées à la cure de
maux apparents et accessibles, telles que les blessures survenant lors
d'affrontements.
Durant la civilisation Egyptienne des papyrus Ebert et
Edwin Smith respectivement découverts à Louxor et à
Thèbes remontant à 2700 avant J.C proposaient un éventail
de conduite immobilisation de fractures, potions analgésiantes à
base d'opiacés).
A la même période de l'humanité et
cette fois en Mésopotamie au XIIe siècle avant J .C, le code
d'Hammourabi énonce droits et devoirs de la profession de chirurgien et
propose une définition de la notion d'urgence.
Durant l'antiquité Gréco-romaine
Hippocrate (460-377 avant J.C) qu'avait l'intuition d'une physiopathologie
clinique fondée sur les tempéraments humains (sanguin, bilieux,
lymphatiques atrabilaire) définit la notion d'urgence en écrivant
: `' Il faut parfois agir vite, comme lors des défaillances ou ne
peuvent pas couler l'urine, ni sortir les matières fécales ou
encore en cas de suffocation et quand les femmes font de fausses
couches.
Les moments favorables pour intervenir passent
promptement et la mort survient si on a trop diffère, il faut profiter
de l'occasion de porter secours avant qu'elle n'échappe et on sauvera le
malade pour avoir su en profiter. Il existe ainsi des occasions opportunes dans
toutes les maladies». Galien (131-201 après J.C) qui partage les
idées d'Hippocrate propose que `' les médecins aient toujours
sous la main, leurs appareils et leur trousse pour des soins à donner
d'urgence».
Il s'agit des premiers soins d'urgence, encore
d'actualité de nos jours.
Dans la civilisation Arabo-musulmane on s'est
également préoccupé des urgences. Er-Rhazi (Razès
841-926) écrit encyclopédie Médicochirurgicale dans
laquelle il décrit des méthodes de traitement des fractures et
d'extractions des flèches Ibn sina (Avicenne 980 - 1037) décrit
la première intubation dans son traité le canon de la
Médecine.
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Rappelons également que les Arabes sont les
premiers à encourager l'attitude éthique de bienveillante
neutralité vis-à-vis de l'ennemi blessé, ceci avant la
naissance de la croix rouge internationale.
Par la suite, il faut citer Ambroise paré
(1509-1590) Médecin des armées qu'on appelait `' Père du
soldat `' qui a mis en place la notion de soins à l'avant et
évacuation vers l'arrière.
Il faut aussi insister particulièrement sur un
Médecin Ecossais Stephen Bradwell qui des siècles avant Peter
Safar et ce en 1633 propose le premier guide de secours d'urgence à
l'usage civil des Médecins et des profanes.
Le livre intitulé `' HelpsFor sudden accident
»» constitue un essai de catégorisation des accidents et de
définition de l'urgence selon le cas observé. Bradwell y traite
des envenimations, des empoisonnements, des chutes, des asphyxies par
strangulation, par noyade ou par corps étranger, des plaies et des
brûlures.
Il propose, pour chacun des cas, sur la base
d'observation empirique dont certaines ne sont pas données de bon sens
des mesures curatives en insistant également sur la
prévention.
Ainsi, il préconise un siècle à
l'avance, de prendre les noyés par les pieds ou de les faire vomir, de
sucer la plaie envenimée en cas de morsure de serpent ou encore de
provoquer le taux en cas d'asphyxie par corps étranger. Il achève
ses recommandations en soulignant à chaque fois la
nécessité d'un relai Médical secondaire.
Bradwell est d'après nous le précurseur
de ce aspect non négligeable de la Médecine d'urgence que
représente le secourisme. Cependant ce n'est qu'à la fin du
XVIIIe et au début du XIXe siècle que l'on assiste à
l'apparition d'une véritable science de l'urgence
Médicale.
Xavier Bichat (1771-1802) fait les premières
observations physiologiques.
Larrey, Médecin des Armées
Napoléonienne évoque le premier la notion de tri sanitaire et met
au point en 1792 les premières ambulances
Médicalisées.
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Claude Bernard (1813-1878) décrit
l'homéostasie qui constitue la clé de voûte de l'urgence et
de la réanimation contemporaine.
Henry Durant (1828-1919) est le père de la croix
rouge internationale créée en 1864.
Les premières sorties de l'hôpital en dehors
de ses structures remontent en 1956 grâce à Ibsen à
Copenhague lors de l'épidémie de poliomyélite.
Durant la deuxième guerre mondiale, les services
de santé des armées américaine réalisaient les
soins sur les champs de bataille et lors des transports.
Les premiers transports médicalisés
héliportés remontent à la guerre de Corée
(1950-1953)
Nous terminerons cet historique des urgences par une
définition de la réanimation par Jean Hamburger en 1950 et qui
peut parfaitement correspondre à la Médecine
d'urgence.
`' Au concept physiologique de constance du milieu
intérieur, des médecins doivent répondre par un dispositif
de surveillance permanente et correction immédiate de tout
désordre éventuel de l'homéostasie». [6]
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