2.2. Méthodes
2.2.1. Screening phytochimique 2.2.1.1.
Définition
Le screening phytochimique est un ensemble des méthodes et
techniques de préparation et d'analyse des substances organiques
naturelles de la plante.
Le but final de l'étude des plantes médicinales
est souvent d'isoler un ou plusieurs constituants responsables de
l'activité particulière de la plante. De ce point de vue, les
techniques générales de screening phytochimique peuvent
être d'un grand secours. Ces techniques permettent de détecter,
dans la plante, la présence des produits appartenant à des
classes de composés ordinairement physiologiquement actifs. Le nombre de
ces classes est important et il ne peut être vérifié la
présence de chacune. Il faut choisir et il est retenu les classes
reconnues comme les plus actives mais aussi les plus faciles à
détecter compte tenu des ressources techniques disponibles. (Etudes
rwandaises, 1977).
2.2.1.2. Analyse qualitative des extraits
2.2.1.2.1. Recherche des alcaloïdes
20 g de poudre de chaque plante ont été
mouillés dans 150 ml d'eau distillée pendant 24 heures dans un
cylindre. Après filtration, le filtrat de chaque échantillon a
été reparti dans 3 tubes à essai pour être
testé par 2 réactifs.
- le test de réactif de DRAGENDORF apparaît un
précipité de couleur orange-rouge qui témoigne la
présence des alcaloïdes.
- le test de réactif de WAGNER apparaît un
précipité noir pour Achillea millefolium L et un
précipité rouge pour Bridelia brideliifolia
(Études rwandaises, 1977).
2.2.1.2.2. Recherches des saponines
20 g de poudre des plantes ont été
infusés séparément dans 150 ml d'eau distillée.
Chaque mélange a été ensuite filtré. Les filtrants
ont été repartis dans des tubes à essai à raison de
3 ml. Une mousse persistante durant 30 minutes témoigne la
présence des saponines (Études rwandaises, 1977).
2.2.1.2.3. Recherche de caroténoïdes
20 g de poudre des plantes ont été infusés
séparément dans 150 ml d'eau distillé. Chaque
mélange a été ensuite filtré. Les filtrants ont
été repartis dans des tubes à essai à raison de 3
ml.
Quelques millilitres (3 ml) d'HCl ont été
ajoutés dans chaque tube à essai puis 3 ml de H2SO4. Il
apparaît dans les deux cas une coloration vert-bleu qui témoigne
la présence des caroténoïdes (Études rwandaises,
1977).
2.2.1.2.4. Recherche des lipoïdes
20 g de poudre de chacune de ces plantes ont été
macérés dans 150 ml d'éther du pétrole pendant 30
minutes dans un cylindre. Le résultat de la macération a
été filtré pour l'obtention d'un filtrat. Ce dernier a
été évaporé à la plaque chauffante afin
d'obtenir un résidu huileux. A résidu huileux 3 gouttes de H2SO4
ont été ajoutées. Une forte coloration violette pour
Bridelia brideliifolia et une coloration verte pour
Achillea millefolium L apparaissent témoignent la
présence des lipoïdes (Etudes rwandaises, 1977).
2.2.1.2.5. Recherche des stéroïdes
20 g de poudre de chaque plante a été mis dans
l'éther du pétrole pendant 24 heures. Après filtration, le
filtrat est évaporé à la plaque chauffante. 30 ml de
résidu d'anhydride acétique ont été pris. 3 ml de
la solution acidulée ont été prélevés afin
d'y ajouter le réactif de LIEBERMANBUCHARD.
Une coloration rouge apparaît pour Bridelia
brideliifolia et un test négatif pour Achillea
millefolium (Etudes rwandaises, 1977).
2.2.1.2.6. Recherche des phénols
20 g de poudre de chaque plante ont été
macérés dans 150 ml d'alcool éthylique à 70%
pendant 30 minutes. L'extrait éthanoïque a été
acidifié par 20 ml de Hcl 20% pendant 30 minutes. A ce mélange,
il a été ajouté de Diéthyléther 98%. Le
mélange a été réuni pour être repartis dans
des tubes à essai à raison de 3 ml par tube pour divers tests.
- le test au chlorure ferrique (FeCl3) 1% développe des
colorations vives pour Achillea millefolium L et
Bridelia brideliifolia.
-le test avec l'acide l'H2SO4 concentré, apparaît
une coloration caractéristique des éthers phénoliques pour
toutes nos plantes (Etudes rwandaises, 1977).
2.2.1.2.7. Recherche des quinones
20 g de poudre de différents échantillons des
plantes ont été mouillés avec une solution d'acide
chlorhydrique à 10%. Il s'en est suivi une macération dans 3 ml
d'un mélange d'éther du pétrole durant 3 minutes.
Après filtration, 1 ml de cette solution a
été traité avec 1 ml d'une solution aqueuse de soude
caustique (NaOH) 1%. Une forte coloration rouge-rosâtre apparaît
chez Bridelia brideliifolia seulement témoignant la
présence des quinones (Etudes rwandaises, 1977).
2.2.1.2.8. Recherche des glucosides
20 g de poudre de chaque plante ont été
infusés dans 150 ml d'eau distillée. Après filtrage, 3 ml
de chaque filtrat ont prélevés et mis dans un tube à essai
pour le test.
- le test à la liqueur de FEHLING acidulée à
HCl 1% a fait apparaître un précipité rougebrique pour
Bridelia brideliifolia et rouge-brun pour Achillea
millefolium L.
- le test avec H2SO4 84% donne un précipité
semblable au premier test (Études rwandaises,
1977).
2.2.1.2.9. Recherche des tannoïdes
20 g de poudre de deux plantes ont été
infusés séparément dans 150 ml d'eau distillée
pendant 20 minutes. Après filtration, l'extrait aqueux de chaque plante
a été reparti dans 5 tubes à essai pour être
testé.
Avec le réactif de STIASNY et de chlorure ferrique 1%
Achillea millefolium L donne un précipité et
Bridelia brideliifolia un précipité rouge-sombre
qui témoignent la présence des tannins (Études rwandaises,
1977).
2.2.1.2.10. Recherche des terpénoïdes
20 g de poudre de chaque plante ont été mis dans
l'éther su pétrole pendant 24 heures dans un cylindre
étiqueté. Après filtration, le filtrat est
évaporé à la plaque chauffante.
30 ml de résidu d'anhydride acétique ont
été pris. Puis repartir dans 4 tubes à essai à
raison de 3 ml par tubes à essai pour divers tests.
- les tests avec le réactif de LIEBERMAN-BUCHARD et le
réactif de HIRSCHSON apparaissent deux cas: une forte coloration jaune
virant pour Achillea millefolium L et le test négatif
pour Bridelia brideliifolia (Études rwandaises,
1977).
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