CONCLUSION GENERALE
Toute activité implique une dépense
d'énergie et, dans le domaine économique et industriel, toute
croissance va de pair avec un accroissement de l'énergie
utilisée.
Ainsi, les besoins énergétique ne cessent de
grimper depuis l'arrivée de l'ère industrielle. Evidemment,
l'énergie permet de se chauffer, se déplacer, se nourrir,
s'éclairer, conserver les aliments et médicaments...
Or, l'approvisionnement est actuellement fondé sur des
sources majoritairement fossiles, donc limitées. Et, la croissance de
plus en plus forte de cet approvisionnement n'est pas dépourvue de
conséquences.
En effet, elle augmente de la pression sur la nature et
accélère l'épuisement des ressources de cette
dernière. Parce que, la vitesse de consommation des ressources
énergétiques est très accélérée et
dépasse de très loin celle que la nature a mise pour constituer
ces ressources.
Conscients de cela, les producteurs d'énergie de
sources non renouvelables notamment fossiles se refusent de fournir davantage
d'efforts pour ajuster l'offre d'énergie sur la demande en permanente
croissance. Par conséquent, l'énergie n'est pas suffisamment
disponible et donc son coût devient de plus en plus élevé
et instable.
Cette instabilité du coilt de l'énergie provoque
de sérieuses crises énergétiques qui bouleversent la
stabilité de l'économie des Etats. Ces derniers confrontés
aux nombreux effets néfastes des crises énergétiques ne
manquent pas de tenter de trouver des solutions.
C'est ainsi que les conséquences de la crise
pétrolière de 1973 ont poussé les réflexions vers
la recherche de sources d'énergie alternative aux énergies de
sources fossiles. Parce que ces derniers sont non seulement disponibles en
quantité limitée mais très inégalement
répartis sur la planète.
Les solutions sur lesquelles ont débouchées ces
réflexions résident d'une part dans les économies
d'énergie et d'autre part dans le recours à l'exploitation de
nouvelles sources d'énergies parmi lesquelles les sources
d'énergies renouvelables.
Dès lors, les sources d'énergies renouvelables
ont connu un grand engouement de part et d'autre. Et plusieurs initiatives ont
donc été prises sur les énergies renouvelables. Mais pas
pour longtemps, dès l'apaisement de la crise pétrolière
les anciennes habitudes ont repris de plus belle dans la plupart des cas.
L'évidence est que les SER occupent une très faible part dans le
bilan mondial de production et de consommation énergétiques.
Notre étude a consisté dans l'analyse des enjeux
de l'exploitation des SER dans le monde contemporain. Nous nous sommes
intéressés à analyser la nécessité du
recours aux ER dans le contexte actuel et au rôle que pourrait jouer le
droit international de l'environnement dans le changement de la donne
énergétique. Nous n'avons pas non plus manqué d'analyser
les intérêts du développement des SER pour le droit
international de l'environnement.
Ainsi, il découle de nos analyses que la
nécessité de l'exploitation des SER demeure d'actualité et
que le DIE a d'importants rôles à y jouer.
D'une part, nous avons relevé que le
développement des SER dans le monde contemporain est toujours
nécessaire et offre de nombreuses perspectives. Nous avons pu constater
que les ER ont un fort potentiel et de nombreuses qualités. Mais, la
perfection n'étant pas de ce monde, elles ont aussi des défauts.
Toutefois, elles sont très diversifiées et disposent de la
possibilité d'offrir à toute la planète la
sécurité énergétique en satisfaisant tous les
besoins énergétiques actuels et futurs tout en intégrant
les soucis de préservation de la nature. Cela serait très
favorable à la croissance économique dans le monde. De telle
croissance est envisageable dans ce cadre sans trop de dommages à la
biosphère et aux écosystèmes y vivant tel que c'est le cas
dans le contexte contemporain. Un contexte caractérisé par une
pauvreté énergétique à laquelle s'ajoutent des
records de dégradation de l'environnement et de perte de la
biodiversité et d'un phénomène de réchauffement
climatique compromettant la subsistante de toute vie sur la terre.
Nos analyses nous ont permis de démontrer l'ampleur de
la crise socio-écologique en question et d'indiquer l'urgence de la
nécessité de trouver de solutions. Il s'est avéré
qu'il convient de développer les SER tel que préconisé
lors de la crise pétrolière des années 1970. La raison est
que, le système énergétique mondial actuel incapable de
satisfaire les besoins énergétiques favorise de manière
considérable la crise socio-écologique actuelle.
Dès lors, il urge qu'une révolution
énergétique se réalise dans le monde et que de part et
d'autre tout le système énergétique mondial soit
entièrement et graduellement transformé. Pour qu'il y ait une
production énergétique soutenable à même de
satisfaire à des préoccupations majeures. C'est-à-dire,
pour que le droit à l'énergie puisse être garanti,
protégé et respecté à tous sans aucune exception
dans tous les Etats. Et que la croissance de ces derniers puisse être
facilitée et respectueuse de l'environnement.
Dans cette nécessaire révolution
énergétique mondiale, le développement et l'exploitation
des SER doivent s'accélérer pour qu'à terme
l'énergie ne se produise qu'à partir de sources renouvelables.
Avant d'indiquer les procédés adéquats
pour y parvenir, nous nous sommes évertués à identifier
les obstacles actuels et futurs à l'essor des ER. Cette étude a
été très intéressante, elle nous a permis de
distinguer des obstacles liés à divers domaines tels que les
l'économie et les finances, la technologie, la politique et le droit.
Bien que, l'insuffisance de temps et la faiblesse de
documentation ne nous aient pas facilité la tâche, cette recherche
a été très intéressante et édifiante.
L'intérêt de cette étude est qu'elle nous a permis de
constater l'important rôle que le DIE a à jouer dans la
nécessaire transformation des systèmes énergétiques
actuels.
Ainsi, d'une part, au regard des différents facteurs
entravant l'essor des ER, et d'autre part, en tenant compte de l'inventaire des
mesures favorables aux ER, nous avons pu formuler quelque suggestions sur les
orientations majeures que les normes du DIE doivent prendre et les
procédés nécessaires pour parvenir à un
développement énergétique durable.
Nous n'avons pas manqué de préciser tout au
cours de notre étude les avantages du développement des SER pour
le DIE lui-même. Nous avons pu noter combien cette discipline juridique
gagnerait en performance. Ce qui favoriserait la croissance.
Mais, puisqu'on disait au départ que, toute croissance
va de pair avec un accroissement de la consommation énergétique,
ne serait-ce pas nécessaire de penser à élaborer des
politiques d'économies d'énergie pour permettre que la croissance
puisse se pérenniser ? Dans quelles mesures ces politiques
d'économies d'énergie peuvent-elles favoriser une croissance
soutenable ? En ont-elles la capacité ?
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