PARAGRAPHE 3 : L'APPROCHE INSTITUTIONNELLE
Il faudra renforcer les capacités des institutions
existantes et/ou envisager la création de nouvelles.
A- LA NECESSITE DE RENFORCER LES CAPACITES DES INSTITUTIONS
EXISTANTES
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Nos précédentes analyses ont
démontré qu'il existe plusieurs institutions qui agissent en
faveur des ER. Toutefois, le potentiel de ces sources d'énergie n'est
pas pour autant assez mis en valeur.
Au regard de la nécessité d'évoluer vers
un système énergétique mondial propre, nous jugeons
nécessaire que soit renforcées les capacités de ces
institutions soucieuses du développement des SER dans le monde.
Voilà une préoccupation à laquelle doivent
s'intéresser les acteurs du DIE notamment les Etats.
Ces derniers doivent plus prendre conscience des enjeux du
développement des SER et fournir des efforts coordonnés à
différents niveaux pour que les capacités des organisations comme
l'IRENA et le FEM soient renforcées. De sorte à permettre
à ces dernières de mettre en oeuvre des politiques et
stratégies de promotion massive pour les énergies renouvelables.
Par exemple, il est nécessaire d'abord, qu'il y ait de nouvelles
adhésions aux statuts de l'IRENA tant au rang des Etats que des
organisations interétatiques. Ensuite, il faudrait que tous les
signataires ratifient le plus rapidement possible ces statuts. Au niveau du
Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le soutien financier aux SER devrait
être renforcé. Ce Fonds pourrait se doter d'un volet
énergies renouvelables pour que son soutien soit plus direct. Et, la
Banque mondiale, quant à elle, doit poursuivre dans le sens de son
engagement pris au sommet de Bonn et accroitre son soutien aux ER. L'action des
acteurs du DIE doivent favoriser cela.
Concrètement, ce renforcement de capacité
nécessaire doit consister en des arrangements institutionnels pour
l'élaboration d'un nouveau mécanisme renforcé, d'une part,
pour la recherche, le développement et le déploiement et, d'autre
part, pour le transfert de technologies dans les filières des SER.
En outre, par ce renforcement de capacité les
institutions internationales doivent être obligées de
développer des indicateurs favorisant l'évaluation de leurs
actions en faveur des SER. Des mécanismes massifs de suivi de ces
actions doivent être instaurés à travers les normes du
DIE.
B- LA NECESSITE DE DEGAGER DE NOUVEAUX MOYENS INSTITUTIONNELS ET
FINANCIERS
Un support financier international est une condition
nécessaire à une transition
énergétique «propre» étant donné que
le recours aux énergies renouvelables reste actuellement plus cher
que les combustibles traditionnels dans de nombreux pays.
Ce support financier, essentiellement nécessaire dans
les pays les moins avancés, doit s'orienter vers deux domaines
prioritaires : la recherche-développement et le transfert de
technologies.
Dans le cadre de l'élaboration du protocole de Kyoto II
et/ou d'autres accords, les Etats doivent mobiliser de massifs moyens
financiers en faveur des sources d'énergie renouvelable. Ce financement
doit venir à la fois des acteurs publics et des acteurs privés
:
- un financement multilatéral (financement public)
visant l'acquisition de licences, pour appuyer la diffusion des technologies
existantes, pour fournir des incitations financières pour le transfert
de technologie, pour supporter la coopération technologique et pour
promouvoir des activités de renforcement des capacités ;
- Le secteur privé ayant aussi certain poids sur les
activités économique, le financement privé peut être
mobilisé par l'initiative d'un capital-risque.
Aussi, il serait utile que les Etats mettent en place un Fonds
mondial pour les énergies renouvelables qui, serait chargé
d'allouer des subventions aux pays en développement pour des projets et
des activités consacrés aux énergies renouvelables.
SECTION 2 : LES ACTIONS NECESSAIRES DU DIE SUR LA DEMANDE
D'ENERGIES RENOUVELABLES
Il s'agit de diverses mesures destinées à
encourager l'achat et la consommation d'ER.
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