CONCLUSION GENERALE
Le Burkina Faso s'est constitué un réseau
étendu d'aires protégées (77 au total) et s'est
doté d'un cadre juridique satisfaisant en matière de conservation
de ces réserves forestières, composé des textes
conventionnels, législatifs et réglementaires. Malgré le
nombre important des textes et lois en matière de conservation, il
ressort que le cadre juridique est largement ineffectif parce qu'il
éprouve les plus grandes difficultés à s'appliquer sur le
terrain. Dans ces conditions, la règle de droit environnemental ne peut
pas jouer son rôle majeur qui est de mettre fin à la
dégradation de l'environnement. Les règles de protection des
espaces protégés, à l'instar des autres règles de
protection de l'environnement, s'avèrent donc incapables d'assurer leurs
fonctions principales, à savoir la prévention, la
réparation et la répression.
Les formes d'exploitation des ressources sont multiples mais
le processus de valorisation doit se réalisé dans un esprit de
respect de la diversité biologique pour une utilisation adéquate
de la biodiversité. L'implication des communautés locales vise le
développement des fonctions économiques, écologiques et
sociales dans le cadre d'une gestion intégrée, assurant de
façon soutenue et durable la conservation ainsi que le bien être
des acteurs locaux.
Le processus de conservation et d'exploitation impliquant les
communautés riveraines axé sur la coopération et la
collaboration permet d'organiser les filières de valorisation ainsi que
les acteurs. Cette participation des communautés permettent
d'établir les priorités de développement ainsi que les
contraintes de valorisation et d'organisation. Cette vision admet des alliances
stratégiques où la pluridisciplinarité et la concertation
continue seront les outils essentiels de la stratégie d'intervention sur
le terrain. Ainsi, le partenariat s'établira à plusieurs niveaux
en fonction des problématiques définies et des actions à
réaliser, et chaque type sera assorti d'un protocole ou contrat qui
définit les modalités de mise en oeuvre ainsi que les droits et
les obligations de chaque partie.
Cependant, la contribution des revenus à
l'épanouissement de la population est faible au regard des surfaces
concernés, le nombre d'emplois créés ainsi que
l'implication des
communautés. Il nous faut malheureusement constater que
les savoirs-faires locaux sont très peu prises en compte dans la
réalisation des microprojets. Mais les quelques rares occasions
où la main d'oeuvre villageoise est utilisée, celle-ci est
confrontée au manque de matériels adéquats et
adaptés ainsi qu'à l'expérience requise pour
l'exécution de certaines activités. De plus, la valorisation des
ressources forestières de leur forét n'est pas accessible du fait
des taxes et des prix élevés (Chasse safari, peche...).
L'ensemble de ces difficultés constitue une entrave à la
consommation et à la production locale des ressources
forestières. Pour que ce processus d'exploitation des ressources
naturelles prenne en compte les préoccupations de développement
des communautés et des villages à la périphérie, il
est impératif que l'exploitation des ressources forestières
s'inscrive dans un système marchand. Le but recherché est de
dynamiser l'économie locale à travers une production de
quantité, de qualité et un renforcement des compétences
villageoises pour des prestations de services de qualités.
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