4.3. 2. L'augmentation des dépenses pro-pauvres dans
secteur de l'éducation.
Les dépenses allouées à
l'éducation ont connu beaucoup d'augmentation au fil des années.
Dès le début des années 2000, le gouvernement a
accordé une grande priorité au secteur d'éducation avec un
accroissement moyen de 23.9% entre 2001-2004 et 28.1 % entre 2005- 2006. Les
dépenses de l'éducation ont sensiblement augmenté à
partir de 2006, suite à la mesure de gratuité de l'enseignement
primaire. Elles sont passées de 79,4 milliards de FBU en 2006
jusqu'à 103,7 milliards en 2008, soit un taux d'accroissement de 31%.
Avec la disponibilité des fonds provenant de l'allègement sur la
dette extérieure, le total du budget alloué à
l'éducation a augmenté jusqu'à 25% du budget en 2007. Par
rapport au PIB, la part allouée au secteur de l'éducation est
passée de 3,8% en 2001 à 8% du PIB en 2006 (Banque Mondiale,
2008).
4.3.3. L'augmentation des dépenses pro-pauvres dans
le secteur de la santé.
Comme pour l'éducation, le budget alloué au
secteur de la santé a connu une augmentation au fil du temps. Les fonds
provenant de l'allègement sur la dette extérieur ont produit un
impact positif sur le budget alloué à la santé. Avec
l'appui des bailleurs de fonds, le Gouvernement a pris la mesure de gratuite de
soins de santé en faveur des enfants de moins de 5 ans et des
accouchements dans les hôpitaux et centres médicaux publics et
parapublics. Les soins de santé sont ainsi devenus accessibles à
la catégorie la plus défavorisée de la population vivant
dans une extrême pauvreté avec un très bas revenu par
habitant. Cela a sans doute contribué à la réduction de la
mortalité maternelle et infantile. Le second rapport de mise en oeuvre
du CSLP (République du Burundi, 2009a) montre que de 2007 à 2008,
le budget alloué au
secteur de la santé est passé de 18,2 milliards
à 36,4 milliards de FBU, soit un accroissement annuel de 100%. Par
rapport à 2007, les services hospitaliers sont passés de 5,6
milliards à 19 milliards en 2008.
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