CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Apres avoir passé en revue la
théorie sur le commerce et les échanges internationaux, nous
tenons à présenter dans ce présent chapitre la
méthodologie dans le but de spécifier le modèle et
d'identifier les déterminants du niveau des échanges en RDC.
Avant tout, il est question de présenter
dans cette première section la spécification du modèle
avant de présenter les différentes variables retenues dans le
modèle.
II.1. Spécification du modèle
Dans cette section, nous sommes appelés
à présenter le modèle initial de l'échange pour
arriver à présenter le modèle définitif
après l'avoir aménagé selon les circonstances de la
RDC.
II.1.1. Modèle initial
Dans notre étude pour arriver à
spécifier notre modèle nous nous inspirons du travail de Doudou
NDIAYE portant sur les déterminants du commerce extérieur cas du
Sénégal en 2005. Pour arriver à spécifier le
modèle il a décomposé les exportations en fonction de la
demande mondiale et de la compétitivité des exportations par
rapport à la production extérieure, mesurée par l'indice
de prix à l'exportation et les importations en fonction du produit
intérieur brut et de la compétitivité des importations par
rapport à la production intérieure qui est mesurée par
l'indice de prix à l'importation.
C'est un modèle réduit qui permet
d'étudier à la fois les importations et les exportations.
ECHANGE = aPIB+bCINT+cCEXT +dDMON
(1)
Avec
- ECHANGE= la balance commerciale
- DMON = Demande Mondiale brute,
- PIB = Production intérieure brute
- CEXT= compétitivité des exportations par
rapport à la production extérieure et qui sont substituables aux
produits nationaux
- CINT= compétitivité des importations par
rapport à la production intérieure et qui sont substituables aux
produits étrangers,
a étant le coefficient de la variable PIB
b étant le coefficient de la variable CINT
c étant le coefficient de la variable CEXT
d étant le coefficient de la variable DMON
II.1.2 Aménagement du modèle
Nous avons essayé de spécifier ce
modèle par rapport à la situation socio-économique de la
R.D.Congo, en supprimant la demande mondiale compte tenu de la non
disponibilité des données et en remplaçant la production
intérieure brute par d'autres variables compte tenu des
différentes réalités échappant au service de
statistiques afin de spécifier un modèle reflétant la
réalité de ce pays, notamment l'informelle, la fraude...
En effet, partant du paradoxe du surplus de
consommation et du surplus de la production (Ceped et Cie, 1963), certains pays
développés bien qu'ils aient une production abondante et dont
leur taux de croissance de la production est supérieur au taux de
croissance démographique, ils ne peuvent pas consommer toute leur
production. Ils sont alors appelés à exporter.
Au contraire pour les pays en voie de
développement dont leur production est insuffisante et leur taux de
croissance de la production est inférieur au taux de croissance
démographique, sont appelés à importer. Cela étant
nous ajoutons la variable population au modèle, pour dire que
l'échange serait fonction de la production intérieure brute, de
la compétitivité sur le marché intérieur, de la
compétitivité sur le marché mondial et le taux de
croissance démographique .
ECHANGE= f (PIB, CINT, CEXT, TXCDEMO)
(2)
Où : ECHANGE= balance commerciale
PIB= production intérieure brute,
TXCDEMO=le taux de croissance démographique
CEXT= compétitivité des exportations par
rapport à la production extérieure
et qui sont substituables aux produits
nationaux
CINT= compétitivité des importations par
rapport à la production intérieure et qui
sont substituables aux produits
étrangers
En fait la demande d'un marché
découle des demandes individuelles, la quantité demandée
globalement par un marché dépend non seulement du prix de ce bien
mais aussi du revenu des acheteurs (Mankiw,1998). Partant des règles de
la comptabilité nationale qui comprennent un certain nombre
d'identités remarquables c'est-à-dire l'équation
obligatoirement vérifiée, la production intérieure brute
(PIB) correspond à la fois le revenu total de l'économie et la
dépense totale de la même économie. Au niveau
macroéconomique dans sa nouvelle base de 1995 et opérationnelle
depuis 2000. Le revenu disponible brut est la sommation de la dépense de
consommation finale et de leur épargne d'où nous retenons :
PIB = Y= C+S
(3)
Où y = revenu, C = consommation et S =
épargne
Introduisons (2) dans (1) on obtient :
ECHANGE=f [(C+S), CINT, CEXT, TXCDEMO]
(4)
La comptabilité nationale définit
deux de notions de consommation, la consommation effective des ménages
recouvrant l'ensemble des biens et services que les ménages consomment
effectivement, quelle que soit la manière dont ils sont financés,
tandis que la dépense de consommation finale de ménage se limite
aux dépenses que les ménages supportent effectivement (villier,
2002).
L'écart entre les deux notions
représente ce que la comptabilité nationale appelle la
dépense de consommation individualisable (ou individuelle) des
administrations publiques. En fait la valeur de cette dernière
correspond aux transferts sociaux en nature qui se décompose : des
prestations sociales en nature obtenues grâce au remboursement de
médicaments ou des soins médicaux achetés, et des Les
transferts des biens et services non marchands individuels correspondant aux
services non marchands d'éducation et de santé consommés
par les ménages mais fournis gratuitement par les administrations. On y
trouve notamment l'essentiel de soin hospitalier et des dépenses de
l'éducation nationale pour ne parler que de consommations publiques
(villier, 2002), par rapport à la consommation finale de l'ancienne base
1980 de la comptabilité nationale.
C = conspub +conspri (5)
Où Conspub = consommation publique
Conspri = consommation privée
Introduisons (5) dans (4) on obtient :
ECHANGE= f {[(CONSPUB+CONSPRI) +S] CINT, CEXT,
TXCDEMO } (6)
En fait il existe une relation économie
entretenue d'une économie ouverte avec le reste du monde sur le
marché des biens et services et le marché financier international
lorsque les exportations nettes et les investissements nets à
l'étranger mesurent un certain type de déséquilibre sur le
marché. Il est important de noter que, pour l'économie prise dans
son ensemble, ces deux déséquilibres se compensent.
C'est-à-dire que l'investissement net à l'étranger est
toujours égal aux exportations nettes. Partant de la théorie
générale où il y a rejet sans appel de la loi de SAY, qui
d'après Keynes, confond une identité comptable (offre
=Revenu=Demande) de manière comptable, l'épargne est égale
à l'investissement. Mais cette identité ne vaut que pour un
niveau réalisé de l'équilibre. En se
référant au modèle de Wicksell, il considère une
économie monétaire ou l'ajustement épargne -
investissement doit tenir compte de l'accroissement du crédit bancaire
(dC°) qui augmente l'offre de fonds disponibles pour l'investissement, et
de l'accroissement de la détention de monnaie (dM°) qui la
réduit (Villier, 2002).
INV+dM°=S+dC°
(7)
Où INV = investissement,
Introduisons (7) dans (6) on
obtient :
ECHANGE= f {[(CONSPUB+CONSPRI) +INV] + CINT, CEXT,
TXCDEMO (8)
En suite lorsqu'on parle de
l'investissement, c'est une combinaison de l'investissement public et de
l'investissement privé. L'investissement public concerne la formation
brute du capital fixe des administrations publiques, quant à
l'investissement privé tient aux projets initiés par les
opérateurs économiques du secteur privé (Mankiw, 1998).
INV= (INVPUB+INVPRI) (9)
Où INVPUB = Investissement public
INVPRI = investissement privé
En Introduisant (9) dans (8), nous avons :
ECHANGE=f[(CONSPUB+CONSPRI),(INVPUB+INVPUB),CINT,CEXT,
TXCDEMO]
(10)
En fait après ces différentes théories
économiques, nous approximons le modèle :
ECHANGE=f(CONSPUB,CONSPRI,CINT,CEXT,INVPUB,INVPRI,TXCDEMO)
(11)
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