III.2. Interprétation des résultats
Dans cette section, nous interprétons les
résultats obtenus au regard des spécificités de
l'économie congolaise.
III.2.1 La consommation privée
S'agissant de la consommation privée qui
représente les consommations des ménages, elle est significative
à court et à long terme, conformément à la
prédiction théorique. Elle est affectée d'un signe
négatif à court terme comme à long terme. D'où,
nous constatons l'existence d'une relation négative entre la
consommation privée et les échanges à court et à
long terme. C'est-à-dire que l'accroissement des dépenses
affectées à la consommation faite par les ménages implique
une détérioration de la balance commerciale soit une augmentation
du niveau des importations ou une diminution du niveau des exportations.
Cette conclusion est en rapport avec celle de Margot (1995),
portant sur les consommations des biens de luxe par les chinois en provenance
de l'extérieur.
L'auteur montre comment l'augmentation de la consommation
des biens de luxes a accentué le niveau des importations.
D'après ces résultats, il en résulte que
l'économie congolaise est caractérisée par la hausse des
dépenses affectées à la consommation faite par le secteur
privée ou les ménages. Principalement les biens alimentaires et
aussi d'autres biens de première nécessité sont
importés en grande quantité.
Ces résultats se marient à ceux d'un
travail fait en France par la direction des relations économiques
extérieures (1993) portant sur l'excédent du commerce
extérieur en France, l'auteur montre que c'est principalement la
faiblesse de la demande intérieure qui a permis de limiter la croissance
des importations pour dire que le retour à l'excédent n'est pas
un accident. Certes, il faut toutefois décourager des hautes
consommations pour ne pas hausser la demande qui est orientée vers
l'extérieur.
III.2.2 La consommation publique
En ce qui concerne la consommation publique,
celle-ci n'est pas significative à court et à long terme. Elle
n'a pas de signe attendu à court et à long terme, ce qui ne nous
permet pas de confirmer l'hypothèse qui a été
énoncée sur cette variable. C'est-à-dire que la
consommation publique n'a aucun effet sur les comportements du niveau des
échanges.
En fait il sera difficile de dire que la fonction
publique fonctionne normalement, car de par nos observations, l'acquisition des
matières et fournitures consommées est très
négligeable et avec outils archaïques. D'autre part
différentes charges que l'état devrait prendre comme
dépenses affectées à la consommation sont
déjà à la charge de la population comme par exemple
l'éducation, la santé...
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