CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre, il sera question de tester
empiriquement le modèle d'analyse des échanges commerciaux
donné dans le chapitre précèdent ensuite passer à
l'interprétation des résultats.
En fait nous présentons en premier lieu les
résultats de nos estimations avant de passer aux interprétations.
III.1. Présentation des résultats
En fait pour éviter les régressions
fallacieuses entre la variable à expliquer d'une part et les variables
explicatives d'autre part, une analyse préliminaire des données
est faite.
En ce qui concerne les données
chronologiques, les risques d'estimer les relations fallacieuses,
d'interpréter les résultats de manière erronée sont
élevés. De ce fait nous recourons au test de stationnarité
et de coïntégration étant donné que nous travaillons
avec les données chronologiques.
Compte tenu de la particularité de nos
données, lesquelles sont du type de série temporaire, il y a une
nécessité d'un traitement particulier, spécifique des
séries chronologiques, diffèrent du traitement appliqué
aux autres types des données telles que les données en panel ou
en coupes instantanées. On tient sur cette spécificité car
les séries chronologiques sont caractérisées par la
violation de l'hypothèse d'absence d'autocorrelation des erreurs dans la
régression, tout en sachant que l'erreur d'une période peut
influencer de manière plausible celle des autres périodes.
D'où les estimations obtenues par la méthode de moindres
carrés ordinaires ne sont plus à variance minimale.
Comme nous l'avions énoncé au
début de ce chapitre, deux opérations sont effectuées pour
arriver à l'estimation proprement dite, il s'agit notamment de la
stationnarité et de coïntégration.
III.1.1 test de stationnarité
Concernant l'analyse de la stationnarité,
l'utilisation des séries temporelles conduit à rechercher des
régularités dans les valeurs passées de la série.
Pour que cette démarche ait un sens pour la prévision, il faut
que le processus présente une certaine stabilité ou un certain
degré d'invariance au cours du temps (Haudeville, 1996).
Le test de Dickey-Fullere augmenté (ADF)
est généralement utilisé pour tester la
stationnarité des variables. Il consiste à déterminer le
t-statistique de la variable et à le comparer à sa valeur
critique (Mc Kinnan-value) qui est choisie en fonction du nombre d'observations
et des options d'estimation, si t-statistique est petit nous ne pouvons pas
rejeter l'hypothèse de non stationnarité et l'existence d'une
racine unitaire. Dans ce cas, il est conseillé de remplacer la variable
par sa différentielle et cette dernière soit stationnaire.
Tableau NO III.1 : Test de
stationnarité
|
Constante
|
Tendance
|
Valeur du test ADF
|
Valeur critique 1%
|
Valeur critique 5%
|
Conclusion
|
ECH
|
Non
|
Non
|
-3.292216
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
D(ECH)
|
Non
|
Non
|
-5.209831
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
L(Conspub)
|
Non
|
Non
|
0.398929
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL(Conspub)
|
Non
|
Non
|
-4.102474
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
L(conspriv)
|
Non
|
Non
|
-0.801574
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL(conspriv
|
Non
|
Non
|
-6.228545
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
L (INDPM)
|
Non
|
non
|
0.932197
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL (INDPM)
|
Non
|
Non
|
-3.739937
|
-2.6243
|
-1.9495
|
I (1)
|
L (INDPX)
|
Non
|
Non
|
-0.084211
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL(INDPX)
|
non
|
Non
|
-5.567607
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
L(invpub)
|
Non
|
Non
|
-1.736687
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL(invpub)
|
Non
|
Non
|
-6.768762
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
L(invpriv)
|
Non
|
Non
|
-0.291833
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL(invpriv)
|
Non
|
Non
|
-5.381736
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
L(txcdemo)
|
Non
|
Non
|
-0.675200
|
-2.6227
|
-1.9495
|
|
DL(txcdemo)
|
Non
|
NON
|
-7.031603
|
-2.6243
|
-1.9498
|
I (1)
|
Source : ces résultats ont été obtenus
sur base des données (Cfr annexe 3) et grâce au logiciel
E-views
Cette analyse montre que les variables sont non
stationnaires en niveau mais elles sont plutôt stationnaires en
différentielle première, ce qui nous conduit à supposer
une relation de coïntégration.
|