I.I.6 PARACLINIQUE
> L'hémogramme : relève la
leucopénie, la vitesse de sédimentation
est normale ou peu élevée dans les formes
compliquées.
> L'hémoculture :
est positive durant la première semaine de la
maladie. Il est nécessaire d'ensemencer un volume de sang
important étant donné le nombre restreint de salmonella dans la
circulation.
> Coproculture : peut être positive
durant la première semaine de la
maladie mais surtout après les premiers jours. Elle peut
rester positive chez le convalescent (portage).
Les selles sont ensemencées sur les milieux
sélectifs (gélose SS, gélose SMID) où la
majorité des germes fécaux sont inhibées.
La présence du lactose et d'un indicateur pH permet de
repérer les colonies du lactose négatif.
> Sérodiagnostic de
Widal
modifié par Felix (2)
: le sérum est testé vis-
à-vis de suspension O et H de salmonella typhi et
paratyphi.
- Les anticorps anti-O (correspondant aux antigènes de
la paroi) apparaissent vers le huitième jour, s'élèvent
lors de la période d'état, puis diminuent et disparaissent en
quelques semaines. Un taux supérieur à 1/200 indique une
typhoïde en évolution.
- Les anticorps anti-H (correspondant aux antigènes
flagellaires) apparaissent vers le dixième jour, s'élèvent
jusqu'à 1/800 et ne diminuent que lentement.
- Le sérodiagnostic Vi met en évidence les
anticorps dirigés contre l'antigène de surface du bacille
d'Eberth. Il est utilisé pour dépister les porteurs sains.
I.I.7 COMPLICATIONS
~ L'hémorragie intestinale : précoce et souvent
bénigne entre le
huitième et quinzième jour ; ou tardive et
grave à partir de la troisième semaine. Elle se manifeste par une
défervescence brusque, une tachycardie et une hypotension avec
pâleur et sueur.
~ La perforation intestinale : peut survenir au cours de la
troisième ou
quatrième semaine et se manifeste par des douleurs
abdominales prédominant dans la fosse iliaque droite. Cette perforation
intestinale peut évoluer vers la péritonite.
~ Le syndrome pseudo-occlusif : se distingue de la
perforation
intestinale par l'absence de croissant gazeux sous
phrénique à l'examen radiologique.
~ L'encéphalopathie typhique : prostration alternant avec
les crises
d'agitations, délire (consiste en une inadaptation du
sujet par rapport à la réalité), convulsion, coma.
~ Complications cardio-vasculaires : collapsus.
~ Cholécystite, angiocholite.
~ Méningite ;
~ Complications ostéo-articulaires.
I.I.8 PRÉVENTIONS ET TRAITEMENT
La prévention passe par :
~ L'amélioration des conditions d'hygiène et par
la vaccination (vaccin T.A.B.C : 3 injections sous cutanées à
#177;15 jours d'intervalle) ;
~ Le contrôle bactériologique des eaux,
contrôle vétérinaire et inspection de certaines
denrées alimentaires, pour ce qui du traitement.
La chloramphénicol garde une indication majeure dans
les fièvres typhoïdes et para typhoïdes malgré son
risque d'aplasie médullaire à peu près 0,1%.
L'ampicilline (son traitement se poursuit jusqu'à la
défervescence : ne pas dépasser 10 jours), le Co-trimoxazole
serait également actif.
Le traitement fait actuellement appel aux fluoroquinolones de
deuxième génération (ceftriaxone : 2 grammes par jour en
injection IV pendant 3 jours).
La réhydratation, souvent par voie intraveineuse, est
impérative pour compenser les pertes liquidiennes secondaires à
la diarrhée. Un traitement contre la fièvre
(antipyrétique) peut parfois être nécessaire (15).
Dans le traitement de la fièvre typhoïde, on peut
ajouter les médicaments ou mesures adjuvantes comme l'apport hydrique et
calorique adéquat, au besoin en perfusion, correction de trouble
électrolytique. Dans les formes graves, on associe à
l'antibiotique un corticoïde (par exemple la prédnisone par per os
20 à 40 mg par jour.
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