I.2. Typologie des
systèmes d'élevage
Selon la disponibilité des ressources
fourragères et du type de conduite associé, trois systèmes
de production laitière sont rencontrés au Sénégal.
Ces systèmes de production sont essentiellement de type
extensif et les animaux sont exploités par de petits producteurs.
Ce sont des systèmes caractérisés par la
non spécialisation de la production où le bétail joue
divers rôles : économique (production de lait, viande,
travail) et social. Néanmoins, dans la zone périurbaine de Dakar,
le système de production de type intensif se développe de plus en
plus (Carte 1).
I.2.1. Système
agropastoral
Le système agro pastoral se fonde sur l'association de
l'élevage aux cultures pluviales (mil, arachide, coton, etc.) et
irriguées (riz, tomate et oignon). Ce système se rencontre
principalement dans le bassin arachidier, la vallée du fleuve
Sénégal et la zone Sud (de la Casamance au Sud Est du pays) et
intéresse 67% des bovins et 62% des petits ruminants.
En général, l'association de l'agriculture et de
l'élevage se traduit par le recours à la culture attelée,
utilisation de la fumure animale pour fertiliser les champs et l'exploitation
des résidus de récoltes pour nourrir les animaux.
Carte 1: Carte des principaux
systèmes de production laitière au Sénégal.
(Source : BA DIAO, 2004)
Selon BA (2001) cité par
DIEDHIOU (2002), cette forme récente d'élevage
sédentaire accompagne les progrès de l'intensification de
l'élevage et contribue à la stabilisation de la migration
pastorale. Selon toujours le même auteur, les paysans prennent l'habitude
de nourrir à l'étable les animaux destinés à la
traction du matériel agricole et des charrettes. Il en est de même
pour les animaux en engraissement achetés par les producteurs en
début de la saison sèche pour les revendre plus tard comme
animaux de boucherie selon les besoins du marché.
I.2.2. Système à
dominante pastorale
Ce système concerne 32% des bovins et 35% des petits
ruminants. Il se rencontre généralement dans les zones
sèches au nord de l'isohyète 400 mm ; une zone
sylvopastorale qui correspond au bassin du Ferlo, domaine d'élevage
extensif.
Dans ces régions, les contraintes liées au
milieu naturel, notamment la dispersion dans l'espace des ressources en eau et
en pâturages de même que leur variabilité dans le temps,
imposent une grande mobilité des groupes humains et du bétail.
Dans la logique de ce système, le mode de vie et l'ensemble des
activités productives sont subordonnés à la
sécurisation du cheptel. C'est ainsi que face à une menace de la
sécheresse, les éleveurs de la zone sylvopastorale
n'hésitent pas à abandonner leurs parcelles pour conduire les
animaux en transhumance vers les régions du Sud (SONED,
1999).
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