1.4.5 La modélisation énergétique
La modélisation thermique repose sur de nombreuses
hypothèses (formules utilisées, les paramètres
négligés, modèle idéal. Si aujourd'hui on
modélise les échanges thermiques d'une pièce ou d'un
bâtiment, de nombreuses incertitudes résident toujours quant au
résultat obtenu. Une modélisation plus détaillée
intégrant par exemple les usages ou les matériaux composants les
façades est onéreuse et coûteuse en temps. D'autres
paramètres comme le masque de soleil, le rayonnement d'un bâtiment
sur un autre et surtout le comportement humain peuvent modifier
significativement le résultat d'une étude à
l'échelle du bâtiment.
Modéliser le comportement énergétique
d'un bâtiment présente de nombreuses incertitudes. Comment donc
modéliser tout un quartier ? Beaucoup d'opérations urbaines
plébiscitent leurs objectifs énergétiques alors qu'elles
ne sont qu'en phase de planification ou de conception. Interrogeons-nous sur
les méthodes qui peuvent être utilisées pour simuler les
échanges thermiques aux deux échelles qui nous intéressent
: celle du bâtiment et celle du quartier.
1.4.5.1 La modélisation énergétique
d'un bâtiment * Une modélisation numérique classique pour
les constructions neuves
Lorsqu'un promoteur et son architecte référent
sont désignés pour concevoir un bâtiment ou un îlot,
ils travaillent en général avec un bureau d'étude qui
réalise les modélisations thermiques et qui vérifie que le
projet architectural soit conforme aux performances énergétiques
commandées. Souvent, les progiciels réglementaires par rapport
aux règles de calcul de la RT 2005 (par exemple Clima-win®) sont
utilisés.
* Se baser sur la réalité, l'opération de
calage14
Pour réaliser une simulation thermique numérique
sur un bâtiment existant, on peut procéder à une
opération de calage dont le principe consiste à ajuster certains
paramètres de modélisation sur un modèle numérique
jusqu'à ce que les données de sortie du modèle
correspondent à la réalité (température, taux
d'humidité, etc.).
Les avantages des opérations de calage sont multiples.
Elles permettent notamment de comprendre le fonctionnement des transferts
thermiques au sein des bâtiments et de déterminer les valeurs de
certains paramètres qui sont spécifiques à chaque
bâtiment tel que le taux de renouvellement d'air. Certains
éléments non soupçonnés comme la présence
d'un pont thermique peuvent aussi être identifiés.
Une fois le modèle numérique établi, le
comportement thermique du bâtiment est connu. Il est alors possible de
changer certains paramètres (conductivité des murs,
déperdition de façade, taux de renouvellement d'air, etc.) pour
simuler les travaux d'amélioration et donc d'optimiser les prescriptions
pour l'amélioration du bâti (type de matériaux,
épaisseur, etc.).
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