B. LES FAIBLESSES
1. Les exigences bancaires en matière de documents
empêchent certaines PME/PMI d'obtenir le financement souhaité.
2. Les taux d'intérêts élevés
proposés par les banques de Côte d'Ivoire constituent un cumul de
charges financières (agios). Ces agios sont insupportables pour
certaines PME/PMI et les poussent parfois à abandonner leurs demandes de
crédit.
3. La réglementation bancaire en vigueur ne favorise
pas le plein épanouissement des PME/PMI en matière d'obtention de
financement. Afin de se protéger des risques liés à
l'environnement économique, politique et social, la BCEAO ne cesse de
veiller sur un contrôle de l'application stricte de la
réglementation prudentielle. Elle impose des normes parfois
contraignantes pour les entreprises notamment les PME/PMI qui se voient
disqualifier d'office par certains ratios en matière de financement.
Prenons à titre d'illustration le ratio suivant :
Ratio d'indépendance financière = capitaux
propres / capitaux permanents (norme BCEAO >50%).
Cette norme de 50% pénalise les entreprises dont les
capitaux propres sont inférieurs à ce pourcentage.
Ces ratios représentant des difficultés
même pour les banques, certaines d'entre elles ont d'énormes
difficultés à les respecter. En effet, rappelons qu'au titre du
dernier trimestre de l'année 2008, la Commission Bancaire avait
constaté que certaines banques de Côte d'Ivoire étaient en
déphasage avec les règles en vigueur, notamment la faiblesse des
fonds propres dont certains étaient négatifs.
4. Les durées de traitement de dossiers de demandes de
crédits
s'inscrivent dans le temps et pénalisent très
souvent les PME/PMI à besoins urgents de capitaux.
5. Les exigences en matière de garanties bancaires
constituent un réel frein quant à l'obtention de crédit.
Le risque politique que traverse la Côte d'Ivoire se double souvent d'un
risque juridique. Les textes (notamment de l'OHADA), ne sont pas toujours
respectés. Les décisions de justice, parfois ont tendance
à condamner les banques qui sont alors laissées à leur
sort. Il est donc difficile pour elles de réclamer un faible niveau de
garanties dans un tel contexte.
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