II. LES FORCES ET FAIBLESSES AU NIVEAU DU SYSTEME
BANCAIRE
A. LES FORCES
1. Un système bancaire de plus en plus
expérimenté et en rapide évolution.
La résistance du système bancaire et son
évolution se sont illustrées à travers la progression des
indicateurs financiers en 2008 et 2009. Dans l'ensemble de leurs
activités, il a été constaté une remarquable
progression des résultats des banques de Côte d'Ivoire. Il s'en
suit une évolution du système, illustrée entre 2008 et
2009 par un renforcement des réseaux d'agences.
En effet, la SGBCI, comptait à son actif au 31/12/2008
un total de quarante et une (41) agences réparties sur l'ensemble du
territoire. La BICICI en comptait une trentaine. Quant à la BOA-CI,
elle avait treize (13) agences. Les autres banques ont eu tendance à en
faire de même.
2. Le système bancaire offre aujourd'hui une large
panoplie de produits aux PME/PMI et adoptent une stratégie basée
sur une innovation continue.
L'observation de la configuration actuelle du marché
montre qu'une ambiance électrique y réside. C'est le
résultat de la forte concurrence liée à
l'agressivité des opérateurs consécutifs à
l'arrivée de banques étrangères. Ces dernières,
plus professionnelles, plus ouvertes au financement des entreprises ont
changé le comportement des anciennes. Face à cette concurrence,
les banques ivoiriennes ne peuvent qu'être imaginatives. Elles ont
été obligées de sortir de leurs gongs habituels et
d'imaginer des services attendus pour attirer vers elles toutes les
catégories de clientèles. Les défis à ce niveau ont
été et sont toujours nombreux; il s'agit d'améliorer la
qualité des services, d'assurer la proximité, de proposer de
nouveaux produits et services, etc. Tout ceci doit permettre de mieux
accompagner le secteur privé.
3. La banque reste l'acteur de financement
privilégié des PME/PMI.
Bien que faisant l'objet de nombreuses critiques de la part
des dirigeants des PME/PMI interrogées, les banques restent leur acteur
privilégié en matière de financement. Les résultats
de nos recherches illustrent parfaitement ce constat. Un autre acteur de
financement que représente la BRVM est quasi inexistant dans les
pensées et reflexes des dirigeants des PME/PMI. En effet, il en va des
entreprises comme des individus ; nous n'allons que là où
nous trouvons notre intérêt, et il est manifeste que les PME/PMI
ne connaissent pas le marché financier et ne semblent pas trouver un
intérêt indiscutable à se financer à travers ce
canal pour diverses raisons (lourdeurs procédurales, faible
diversité des supports, etc.). En somme, ils préféreront
s'adresser aux banques qui oeuvrent sans cesse pour adapter leurs produits aux
différents besoins de ce type de clientèle.
4. Il reste encore une grande proportion de la population non
bancarisée à conquérir en Côte d'Ivoire. Ce qui
entrainera sans doute une abondance des ressources bancaires dans les
années à venir. En effet, le niveau de bancarisation est encore
très insignifiant. Il reste encore environ 85% de la population à
bancariser. De ce fait, si elles parviennent à la conquérir, les
banques pourront augmenter considérablement leurs ressources ce qui leur
permettra de financer convenablement l'économie.
5. L'existence d'une Banque Centrale, d'une
réglementation identique, d'une même Commission Bancaire constitue
un point fort pour le système bancaire.
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