La problématique du financement des PME/ PMI en Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Ali ZARROUR Université française d'Abidjan - Maà®trise en finance option audit et expertise comptable 2010 |
F. PROCESSUS D'ANALYSE D'UN DOSSIER DE DEMANDE DE CREDITFigure 13 : Etapes d'analyse d'un dossier de demande de crédit de la BOA-CI Source : Elaboré à partir des réponses obtenues des cadres de la BOA-CI. G. LA REGLEMENTATION BANCAIREa) Le ratio de structure de portefeuille Tableau 20 : Quelques ratios de structure de portefeuille au 31/12/2008
Source : Rapports annuels26(*) 2008 de la BICICI, BOA-CI et SGBCI. Introduit dans le dispositif prudentiel en 1991, le ratio de structure du portefeuille vise à s'assurer de la bonne qualité des crédits distribués par les banques et établissements financiers assujettis. Il permet donc de mesurer a posteriori la qualité de leur portefeuille et de déterminer également l'encours des créances mobilisables auprès de l'Institut d'émission. Par ailleurs, ce ratio constitue un indicateur d'alerte pour les Autorités de contrôle et devrait permettre de prévenir les risques individuels et systémiques. Malgré ces fondements, le ratio de structure du portefeuille ne fait pas l'unanimité au sein de la profession bancaire. Son approche privilégie l'analyse financière et l'appréciation de la valeur intrinsèque des bénéficiaires de crédit. En effet, les éléments d'analyse de ce ratio ne prennent pas en compte la qualité des relations entre les établissements de crédit et leurs clients ainsi que les sûretés réelles ou personnelles liées aux crédits. Après analyse, nous constatons que les ratios présentés dans le tableau ci-dessus nous renseigne que ces banques sont très loin du minimum réglementaire qui est de 60%. Ces différents ratios montrent que les banques en général octroient peu de crédits aux PME/PMI pour le bon déroulement de leurs activités. b) Les ratios relatifs aux accords de classement Les ratios sont des outils de comparaison qui visent à analyser la gestion, la rentabilité et la structure financière d'une entreprise. Les ratios contribuent à déceler rapidement les forces et les faiblesses de l'entreprise en ce qui concerne son autonomie, son indépendance financière, ses performances, sa solvabilité et sa trésorerie. Les ratios le plus souvent utilisés au niveau du système bancaire sont les suivants :
Il permet de connaître la capacité de l'entreprise à se financer par ses propres moyens (capital social, réserves). Ratio d'indépendance financière = Capitaux propres/Capitaux permanents Pour être jugé acceptable, ce ratio doit être supérieur à 50 %.
Ratio de remboursement des dettes = Dettes à Moyen et Long terme / Capacité de remboursement (CAF) Un multiple égal à trois (3) ou quatre (4) signifie que trois (3) ou quatre (4) années de résultat de l'entreprise (CAF) seront nécessaires pour rembourser les dettes à Moyen et Long terme. Un tel niveau est jugé correct par les financiers. La BCEAO, pour sa part exige par contre un résultat inférieur à la durée moyenne des prêts.
Ratio d'endettement = Endettement / Potentiel d'endettement. La BCEAO exige pour ce ratio, un résultat strictement inférieur à un (1).
Ce ratio est égal au FR net / FR brut (NORME BCEAO >5 ou 10%) ; 5% pour les entreprises à cycles courts et 10% pour les entreprises à cycles longs.
Le ratio de rentabilité le plus utilisé par certaines banques de Côte d'Ivoire par rapport à l'activité est : Ratio de rentabilité = Capacité d'autofinancement (CAF) / Chiffre d'Affaires HT Le ratio obtenu est à comparer avec ceux obtenus dans d'autres entreprises du même secteur d'activité. Ce ratio doit être strictement supérieur à cinq (5)%. * 26 - BOA-CI, « Rapport annuel 2008 », Abidjan, 2009, page 23. - SGBCI, « Rapport annuel 2008 », Abidjan, 2009, page 22. |
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