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Le rôle des IDE (Investissement Direct Etranger ) dans le secteur bancaire algérien

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par Makrane Hanane
Université Abderrahmane Mira de Béjaia Algérie - Technicien supérieur en commerce international 2009
  

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2. Les perspectives de marchés : 

L'amélioration des possibilités de financement de l'activité économique implique le développement des marchés des capitaux (à travers les banques et les marchés financiers), en accentuant progressivement leur fluidité et leur élasticité.

Il convient, à cet effet, de créer toutes les facilités pour le mouvement des capitaux, ce qui suppose l'offre d'une large gamme de produits financiers, dont l'usage doit être adapté constamment aux circonstances économiques et sociales.

S'agissant de la demande de capitaux, les banques autant que les marchés financiers doivent créer toutes les possibilités de crédit en faveur des entreprises pour soutenir le développement économique et, autant que possible, faire participer les couches sociales aux circuits financiers.

En ce qui concerne l'offre de capitaux, la fluidité de ces capitaux est fonction de la capacité des institutions (banques et sociétés financières) à capter l'épargne et à la promouvoir. Les conditions d'une véritable optimisation de cette épargne renvoient, par ailleurs, à l'adaptation incitative de la fiscalité et à la promotion de l'épargne contractuelle (assurances notamment) en développant naturellement un réseau d'intermédiation en direction de la communauté algérienne à l'étranger.

Compte tenu de l'état du développement des marchés financiers et de l'ampleur du secteur informel, et considérant le cloisonnement qui caractérise actuellement le marché interbancaire et le manque de passerelles reliant le secteur au marché financier, il peut être suggéré d'assurer le financement courant de l'activité économique par un groupe de grandes banques, ayant pour rôle un service de paiement fiable et performant et d'effectuer le financement des investissements par un ensemble large et diversifié de sociétés financières, publiques et privées, dotées de fonds propres conséquents.

Le financement de la grande entreprise et des grands projets, en concession de service public, pourrait être confié au marché financier.

L'économie de marché se fondant, surtout, sur la notion de concurrence, des mesures de stimulation de cette dernière doivent être prises, de façon à améliorer et à densifier le paysage bancaire. La multiplication des banques privées, nationales et étrangères, semble être le moyen d'atteindre cet objectif.

La concurrence interbancaire passe aussi par la création de banques off-shore qui exerceraient aux côtés des banques agréées. Les avantages de ce système seraient de:

- attirer les investissements étrangers, de la même manière que ce qui se pratique dans les zones franches ;

- insérer plus rapidement et plus efficacement les banques résidentes et les opérateurs économiques nationaux dans les marchés monétaire et financier internationaux ;

- élargir nos capacités d'emprunt en devises et, partant, le financement de l'économie nationale, sans que cela n'accroisse le poids des banques étrangères sur le marché domestique (du DA).

Des contrats économiques (contrat plan) sont à introduire pour discipliner l'action économique des entreprises. Partant d'un tel postulat, les avantages fiscaux et autres doivent être adaptés en fonction de l'investissement et non de la nature de l'instrument financier utilisé.

Il s'ensuit que les institutions notamment les SICAV (qui permettent à la petite épargne de s'y investir) doivent recevoir toute l'attention des pouvoirs publics en termes d'avantages fiscaux et de détente des taux d'intérêts. La technique des SICAV peut être utilement étudiée au niveau de l'économie locale.

La garantie de l'Etat (et éventuellement celle des collectivités locales, dans la perspective de la décentralisation des finances locales) à la souscription au capital variable des SICAV permettrait à ces dernières d'être plus performantes dans le financement d'investissements locaux.

Une telle démarche mettrait en confiance l'épargne qui pourrait élargir l'action des SICAV en matière de développement économique et financier.

Une meilleure coordination et plus de clarification dans le fonctionnement des différents instruments financiers à créer (leasing, warrantage, factoring, SICAV, banque de participation, banques d'épargne, holdings, sociétés d'affaires) devrait permettre plus de complémentarité entre le secteur public et le secteur privé pour des actions coordonnées qui maximiseraient la capacité de financement de l'économie.

Les autorités monétaires et celles du marché des valeurs mobilières gagneraient à assurer, avec plus de maîtrise, le fonctionnement et la régulation des différents compartiments du marché des capitaux.

Ces dernières devraient pouvoir élaborer et proposer des politiques financières à même de soutenir les programmes de relance économique. Elles doivent être également comptables de leurs missions devant le parlement.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault