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Le rôle des IDE (Investissement Direct Etranger ) dans le secteur bancaire algérien

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par Makrane Hanane
Université Abderrahmane Mira de Béjaia Algérie - Technicien supérieur en commerce international 2009
  

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2. Le transfert de technologies et de compétences :

- Le contexte économique local :

L'Algérie a toujours su consacrer les ressources nécessaires à l'éducation et à la formation. L'école gratuite et obligatoire est assurée jusqu'à l'âge de 16 ans ; les universités sont nombreuses et offrent des gammes de formation assez complètes (plus de 500 000 étudiants fréquentent les universités et les établissements de formation supérieure).

Néanmoins, un fossé persiste entre cette élite universitaire et la rareté de techniciens, ingénieurs et managers qualifiés sur le marché de l'emploi. C'est certainement sur ce point que les investissements étrangers, en coopération avec l'État, peuvent aider à rétablir l'équilibre rompu.

De plus, de nombreuses entreprises étrangères insistent sur l'importance de la formation professionnelle et sont dans l'obligation d'assurer une formation interne pour répondre à des exigences croissantes en matière de qualité des produits ; cette tendance est plus qu'encourageante pour le transfert de compétences en Algérie.

En ce qui concerne le transfert de technologies, il est difficile de mesurer l'impact des investissements sur un domaine aussi qualitatif.

Cependant, il semblerait que les investissements croissants dans des secteurs hautement technologiques comme l'électronique ou les télécommunications ont un impact positif en termes de signatures d'accords pour le transfert de technologie entre le secteur privé local et les FMN.

À ce sujet, néanmoins, l'amélioration de la législation nationale en matière de propriété intellectuelle, en particulier en ce qui concerne les brevets, demeure fondamentale pour induire les FMN à passer ce genre de contrats.

-Les formes de transfert de technologies et de compétences :

Les sociétés transnationales (STN) concentrent une bonne partie des technologies les plus avancées au monde et c'est également au sein de ces entreprises que s'effectue la majeure partie du transfert de technologies.

Ainsi, pour de nombreux pays en développement n'ayant pas un avantage technologique, l'implantation de technologies étrangères peut être un substitut ou un complément au développement d'une activité de recherche nationale.

En effet, en deux décennies, la spécialisation des nouveaux pays industrialisés asiatiques a évolué de secteurs à contenu élevé en main d'oeuvre vers des secteurs plus intensifs en capital et technologie.

Ce mécanisme semble être le résultat des externalités gérées par les IDE de pays plus avancés techniquement, comme le Japon ou les Etats-Unis (Ozawa 1994). L'apport de technologie japonaise se substitue au manque de recherche et développement de ces pays dont l'Algérie en fait partie.

La diffusion technologique peut aussi prendre la forme de retombées technologiques et l'on parle de retombées technologiques horizontales lorsque, par exemple, la filiale a une technologie nouvelle qui est ultérieurement copiée ou assimilée par les entreprises concurrentes.

Il existe aussi des retombées verticales, lorsque la filiale transfère, à titre gratuit, une technologie aux entreprises qui fournissent des intrants ou des services en aval (distribution ou vente au détail de services financiers par exemple).

Le capital technologique des entreprises locales peut donc s'améliorer lorsque des FMN prennent pied sur le marché.

Ces dernières possédant un avantage comparatif en terme de technologies nouvelles et de nouveaux modes d'organisation et de distribution, fournissent une assistance technique à leurs fournisseurs et clients locaux, et forment des travailleurs et des cadres qui seront peut être ultérieurement recrutés par les entreprises locales.

Ces externalités vont alors améliorer le taux de croissance de la productivité globale des facteurs (PGF) de ces pays. Il y a plusieurs études empiriques tentant de montrer la relation entre les IDE, la diffusion technologique et la croissance économique des pays hôtes.

Ces études indiquent que dans les cinq premières années de leur commercialisation, les nouvelles technologies se diffusent à l'étranger essentiellement par le biais des filiales de multinationales et non pas à travers les exportations.

Dans la plupart des cas, il s'avère que les technologies transférées aux filiales sont en moyenne plus récentes que celles qui sont cédées à des tiers par le jeu de licences ou dans le cadre de coentreprises.

D'autres sont en accord avec le fait que l'IDE est un vecteur important, peut être même le plus important pour le transfert de technologies vers les pays en développement.

Ces travaux s'accordent aussi sur le fait que l'importance du transfert technologique auquel l'IDE donne lieu, varie en fonction des caractéristiques du secteur industriel et du pays d'accueil : une concurrence plus forte, une formation plus importante de capital fixe, un niveau d'instruction plus élevé et des conditions moins restrictives imposées aux filiales sont autant d'éléments qui favorisent les transferts de technologies.

-L'écart technologique :

Le volume et la nature de la technologie transférée sont en grande partie influencés par le niveau de compétitivité du pays d'accueil. En effet, les externalités sont les plus susceptibles d'apparaître dans les régions ayant un avantage technologique dans le passé, c'est-à-dire qui ont une base technologique endogène qui ne demande qu'à être stimulée, l'impact est donc d'autant plus grand que les firmes locales sont capables d'assimiler les nouvelles technologies.

En effet, sur la base de réponses des firmes domestiques à la présence des FMN américaines dans le marché européen entre 1955 et 1975. Il a été constaté que l'impact positif le plus important sur la technologie locale est observé dans les firmes qui ont une grande tradition technologique ceux qui n'est pas le cas pour les entreprises (banques) algériennes.

Dans les pays à faible capacité innovatrice, la domination des firmes étrangères peut inhiber l'apprentissage local et décourager les entreprises locales à développer leurs propres activités de R&D. Par exemple, la création d'un département spécialisé dans la conception et le contrôle de logiciels bancaires comme c'est le cas aux Etats-Unis.

Ceci ne signifie pas que les pays moins avancés ne puissent pas bénéficier de transferts technologiques. Des IDE "trop technologiques", déconnectés du secteur local, peuvent n'être que faiblement bénéfiques pour la croissance.

Mais pour qu'il y ait un rattrapage technologique entre un pays technologiquement en retard et un pays industrialisé via l'IDE, la distance technologique entre ces deux pays ne doit pas être "trop grande".

Dans le cas du Mexique (70-75), les effets externes sont une fonction croissante de l'écart technologique : la présence assez élevée des IDE apporte une petite augmentation de la productivité des secteurs à faible technologie, mais aucun effet sur la productivité des firmes à haute technologie y compris les banques.

L'explication serait que la concurrence des firmes étrangères peut obliger les firmes locales à utiliser des technologies avancées, mais qu'il n'y a pas d'effets d'externalités et d'entraînements sur les firmes à haute technologie.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984