4.Les atouts et obstacle aux IDE :
L'Algérie dispose d'un potentiel important en termes
d'investissement directs étranger, en raison de la taille de son
marché, de la très jeune population et de la situation
macroéconomique qui s'est améliorée ces dernières
années, de l'abondance des ressources naturelles et de la
proximité des marchés d'exportation. Cependant, des
problèmes structurels hérités de l'ancien système
économique, subsistent et ralentissent les flux entrants d'IDE. En plus
l'économie algérienne est trop dépendante du
pétrole et des détails de ces différents points sont
donnés dans ce qui suit :
-Les atouts :
L'Algérie dispose de plusieurs atouts pour attirer
les investisseurs étrangers dont les principaux sont les
suivants :
v Proximité géographique des
marchés potentiels :
La position de l'Algérie est stratégique pour la
mise en valeur de son potentiel d'investissement. En effet, l'Algérie
est à l'interface de l'Europe, de l'Afrique et des pays arabes, ce qui
peut favoriser les investissements étrangers orientés vers
l'exportation. De plus, son positionnement géographique lui permettra
d'attirer avantageusement plus d'accords de partenariat avec L'UE dans le but
de concevoir une zone de libre échange (zle).
v La libéralisation et les réformes de
l'économie :
Les bons résultats enregistrés récemment par
l'Algérie, en ce qui concerne les flux entrants D'IDE, confirment une
sensible amélioration de l'environnement économique national, et
ces grâce aux efforts et aux réformes structurelles engagés
par le gouvernement algérien a partir des années 90, tendant a
assurer la stabilisation macroéconomique et la libéralisation du
commerce extérieur. Dans ce contexte, l'ordonnance 2001 et la
création de L'ANDI on été des étapes
décisives dans l'amélioration du cadre de l'investissement en
Algérie. La réforme bancaire et la structuration du tissu
industriel font partie des priorités des autorités ainsi que la
mise en place d'un plan de soutien a la relace économique (psre) d'une
enveloppe de 525milliards de da soit 7milliards de dollars dans une
période de 4ans.
v Abondance des ressources humaines et flexibilité
du marché du travail :
Même si la formation de la main d'oeuvre s'est
significativement améliorée ces dernières années,
elle reste encore inadaptée aux besoins actuels du marché du
travail ; la liberté d'emploi a été reconnue et les
employeurs peuvent conclure directement un contrat de travail avec les
travailleurs. D'ailleurs, le cout relativement bas du travail peut contribuer a
l'augmentation de sa compétitivité et son attractivité
pour les investisseurs étrangers. Néanmoins, deux facteurs
limitent cette liberté de manoeuvre : le salaire de base, qui
résulte de la classification professionnelle du salaire
déterminé par la convention collective applicable a l'employeur,
et le salaire national minimum garanti (SNMG), correspondant a une durée
hebdomadaire de travail de quarante heures qui est fixée a 15000da par
mois, le taux horaire est de 68,18da celui-ci n'est pas encore
appliqué pour tous les secteurs.
v Disponibilité des ressources
naturelles :
La disponibilité des ressources naturelle
représente un atout majeur pour l'économie national. En effet,
les richesses naturelles de l'Algérie en pétrole et en gaz
naturel sont remarquables, elle est le troisième fournisseur de gaz
naturel de l'union européenne et le quatrième fournisseur
énergétique. L'Algérie aussi occupe la 158 places en
production de pétrole et le deuxième en son exportation ;
pour cela le secteur énergétique représente un
élément d'attraction pour les investisseurs étrangers.
v L'intégration économique régionale
(UMA\UE) et mondiale (OMC) :
Les opportunités d'exportation en Algérie ont
connues une nette amélioration grâce a l'intégration
régionale au sien de l'union maghrébin arabe (UMA) qui comprend
l'Algérie, la Tunisie, la Libye, le Maroc et la Mauritanie. Cependant,
cette intégration subie des ralentissements lors de ces dernières
années. L'adhésion du pays a L'OMC détermine
l'intégration progressive de l'économie nationale a la
concurrence étrangère ce qui participe a l'amélioration
progressive de la compétitivité et de l'efficience du secteur
privé locale.
(Voir annexe 6)
-L es obstacles aux IDE :
Malgré ces atouts, des obstacles aux IDE
subsistent :
v Problème de gouvernance et ralentissement dans la mise
en place des réformes économiques :
L'Algérie a subi lors de ces dernières
décennies une transition d'un system économique centralisé
vers l'économie de marche, ce qui a obligé le gouvernement
algérien a s'engager dans une série de réformes de
l'économie nationale ; mais l'héritage d'une économie
centralisée et planifiée, ou le secteur public assumait un
rôle important, est toujours visible et le programme de privatisation a
subi un fort ralentissement. Par ailleurs, l'infrastructure et certaines
industries restent toujours dominées par le secteur public de même
que le secteur financier ou la part majeur du marché appartient aux
banques publiques. Aussi, l'image négative de l'administration publique
(bureaucratie) et le ralentissement qu'a subi la mise en place des
réformes structurelles ont affecté négativement la
perception des investisseur étranger qui cherchent toujours la
disponibilité des facteurs qui aident directement a un
déroulement normal des activités de l'entreprise.
v Mauvaises images et un déficit de
communication :
La méconnaissance du milieu des affaires étranger,
des nouvelles réglementations adoptées en vue de la
libéralisation de l'économie nationale, une faible communication
sur les réformes et par conséquent une mauvaise application des
nouvelles règles et procédures affectent négativement et
considérablement l'image que reflète l'Algérie a
l'extérieur, influant ainsi sur l'attractivité du pays aux
investisseurs étranger.
v Difficulté d'accès au foncier
industriel :
Le foncier est le plus important obstacle à la
création et au développement d'un secteur privé national
et étranger dynamique en Algérie. L'accès au foncier
industriel est compliqué à cause de l'indisponibilité des
terrains et des manoeuvres spéculatives. Par ailleurs, la
méconnaissance de la part de l'administration publique de la
disponibilité et de la viabilité des terrains est perçue
par les investisseurs potentiels comme étant un obstacle a tout
investissement. Cependant, les actifs résiduels (terrains bâtis ou
non bâtis a vocation industrielle) récupérés de la
dissolution d'entreprise publiques ouvriront quelque possibilités par le
biais de L'ANDI et du ministère des finances (vente et accord de
concessions).
v Un secteur informel important et corruption
grandissante :
Le secteur informel joue un rôle important dans
l'économie nationale. En plus, parmi les obstacles
régulièrement dénoncés par les opérateurs
économiques, la corruption et le manque de transparence des
procédures administratives qui demeurent des problèmes
structurels en Algérie.
v Les retards dans les infrastructures :
La chaine portuaire qui traite la quasi-totalité des
marchandises importées en Algérie souffre encore de graves
dysfonctionnements malgré des progrès récents. La
coordination entre les différents acteurs notamment les autorités
portuaires, les transitaires, les douaniers, les importateurs et les armateurs,
semble être inefficace. En plus, selon les entretiens menés par la
CNUCED, de nombreux retards sans les infrastructures se sont
révélés être des freins a l'investissement
étranger : ports maritimes, aéroports de niveau
international, réseaux ferroviaires, distribution de
l'électricité et du gaz, accès aux
télécommunications.
v Un system judiciaire inefficace :
Malgré les réformes du système judiciaire,
les procédures demeurent lentes et inefficace. De plus , la bureaucratie
et le manque de confiance dans le système judiciaire, en particulier
quant au règlement des litiges commerciaux, sont perçu par les
opérateurs étrangers comme des obstacles aux investissements en
Algérie.
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