Normes d'octroi des crédits par la BBCI (Banque Burundaise pour le Commerce et l'Investissement ), sur la période 2005- 2008( Télécharger le fichier original )par Fidèle HASABA Institut supérieur de contrôle de gestion Burundi - Licence en audit financier et contrôle de gestion 2011 |
1.3. Charges d'emprunt-autofinancementa. Les charges Les charges d'emprunt sont les intérêts et autres charges supportés par une entreprise dans le cadre d'un emprunt de fonds. Les charges d'emprunt peuvent inclure : a) les intérêts sur découverts bancaires et emprunts à court terme et long terme ; b) l'amortissement des primes d'émission ou de remboursement ; c) l'amortissement des coûts accessoires entraînés par la réalisation d'emprunts ; d) les charges financières en rapport avec les contrats de location-financement ; e) les différences de change résultant des emprunts de devises, dans la mesure où elles sont assimilées à un complément des charges d'intérêt. c. L'autofinancement Dans les paragraphes qui précèdent, nous avons étudié le fonds de roulement. Il serait aussi intéressant de passer à l'étude de l'autofinancement ce qui nous permettra de voir si la banque se crée des ressources. Pour bien comprendre cette notion nous tenons à souligner que l'autofinancement est le fait pour l'entreprise de se financer elle même sans ressources extérieures. Il faut pour cela qu'elle dispose de disponibilités importantes qui lui permettront d'investir dans des projets normalement rentables et qui la protège de charges financières trop importantes qu'elle aurait eues en cas de recours à la dette. Nous avons cherché à savoir l'autofinancement de la BBCI en appliquant la formule : Autofinancement=Amortissement+Réserves+ Provisions à caractère de réserves+ Résultats Tableau N° 3 : Détermination de l'autofinancement
Source : Bilan se trouvant dans les rapports 2005 -2008 Commentaire du tableau Sur le tableau ci-dessus, la BBCI a dégagé un autofinancement sur les 4 Exercices mais à notre avis il est insuffisant par rapport aux besoins de financement de cette Banque. Quant aux charges d'emprunt, nous constatons que ces dernières ne figurent pas sur le compte d'exploitation pour les 4Exercices concernés, ce qui rend impossible la production d'un tableau à commenter du point de vue de la BBCI. Cela est une faiblesse dans l'établissement des états financiers qui fera objet de recommandation. L'analyse des états périodiques des liquidités de la BBCI montre la santé financière de cette banque n'est pas bonne. Cela se traduit d'une part par l'insuffisance du fonds de roulement, des capitaux propres et de l'autofinancement et de l'endettement de cette Banque d'autre part. La conduite de la politique monétaire en rapport avec les crédits Comme d'autres banques, la BBCI a une politique monétaire interne en rapport avec les crédits lui permettant d'atteindre ses objectifs :Il s'agit de la politique d'encadrement des crédits .Cet instrument agit sur la création de la monnaie ou l'action sur la liquidité et le taux d'intérêt. Cette politique doit s'inscrire dans la ligne tracée par la Banque Centrale dans le domaine monétaire .A cet égard, en 2005, la Banque Centrale a instauré, en remplacement du système des plafonds de financement, les appels d'offre de liquidités, instrument appelé à assurer une gestion plus souple de la liquidité bancaire et à donner une orientation plus efficace au taux d'intérêt. Dans un conteste d'une certaine déprime de la demande de crédit, le nouvel instrument a offert à la BBCI une alternative au recyclage de ses excédents de trésorerie. Au cours de cette même année, la Banque Centrale a revu à la hausse le taux de constitution des réserves obligatoires. En 2006, la Banque Centrale a poursuivi la gestion de la liquidité bancaire par le maniement des instruments d'apport ou de reprise de liquidité. Comme en 2005, le taux d'intérêt pratiqué sur le marché a demeuré orienté à la baisse, entraînant de ce fait une décrue du niveau général des taux d'intérêt. En 2007, la Banque Centrale a instauré un marché de titres des créances négociables portant sur les bons et obligations du Trésor. Cette même année, les réserves obligatoires ont subit des modifications en ce qui concerne le taux des réserves obligatoires. Ce taux a été ramené de 5 à 3%. En 2008, la Banque Centrale a procédé à des aménagements des circulaires relatives à la classification des risques, à la constitution des provisions et au traitement des clients défaillants. Des assouplissements ont été apportés au rééchelonnement des crédits en souffrance et à l'accès au concours bancaire par un client défaillant. La BBCI comme les autres banques commerciales du pays doit dans sa gestion quotidienne appliquer les instructions de la Banque Centrale. Sur la période de 2005-2008, la politique monétaire externe de la BBCI s'est focalisée sur la poursuite de l'extension de son réseau de distribution à l'intérieur du pays et en même temps, elle intensifiait ses points de vente dans la ville de Bujumbura. Les risques de marché et la fuite de monnaie 13(*) Comme nous l'avons déjà dit à l'introduction de ce travail, la gestion d'octroi des crédits par les banques demande une bonne organisation et une politique en rapport avec les crédits claire .Si tel n'est pas le cas n'importe quelle banque peut courir le risque de perte de marché. Pour la BBC, le risque de marché était réel sur la période 2005-2008 et la raison à cela est , en général, la politique d'octroi de crédits suivi par cette banque et en particulier le taux d'intérêt qui était l'un des plus élevé de toutes les banques commerciales du pays. Cela a entraîné les fuites de monnaies vers d'autres banques .Cependant, selon le principe du marché interbancaire, cette fuite de monnaie du réseau de la BBCI était compensée par celle des autres banques vers la BBCI. A coté de ces risques entrainant des fuites de monnaie vers d'autres banques, la BBCI a connu sur la période de 2005-2008 des risques liés à ses clients défaillants. A ce propos, la Banque Centrale a procédé à des aménagements des circulaires relatives à la classification des risques, à la constitution des provisions et aux clients défaillants. Des assouplissements ont été également apportés au rééchelonnement des crédits en souffrance et à l'accès au concours bancaire par un client défaillant. B. Respect des normes retenues par la BBCI L'octroi des crédits demande la mise en place des normes financières .Nous allons voir si la BBCI respecte ces normes dans sa politique d'octroi des crédits. Pour y arriver, nous allons d'une part prendre deux clients qui ont bénéficié des crédits à la BBCI et essayer de calculer le Fonds de roulement par la méthode du haut et du bas du bilan sur deux bilans déposés par chacun de ces clients et d'autre part calculer les ratios de liquidité générale ou de solvabilité ; de liquidité réduite ;de liquidité immédiate et enfin le ratio d'endettement. Après nous allons faire une appréciation en vue de voir si le client, compte tenu du fonds de roulement, méritait le crédit à la BBCI. Premier cas : Client BIZIMANA Gérard 1) Analyse du 1er bilan * 13 _ André NKUNDIKIJE, Politique monétaire, Cours de 2ème Licence, ISCG, Bujumbura, 2009-2010 |
|