UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO
FACULTE D'ADMINISTRATION DES AFFAIRES
ET SCIENCES ECONOMIQUES
B.P 4745 KIN II
LE RECRUTEMENT, LA FORMATION ET LA RÉMUNÉRATION
DU PERSONNEL DANS UNE ENTREPRISE PUBLIQUE
CAS DE L'OFFICE NATIONAL DES TRANSPORTS
(DE 2001 A 2007)
ILANGA LOKOFO AIME
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de licencié en Administration des Affaires
Option : Gestion des Entreprises
Directeur : Professeur Patrick BAKENGELA
Rapporteur : Assistant Michel MANANGAMA
ANNEE ACADEMIQUE
2008-2009
EPIGRAPHE
« La seule défaite c'est de ne pas
essayer »
ARISTOTE
DEDICACE
A toi mon DIEU, Père Tout Puissant, le Maître de
temps et de circonstances ;
A mes parents, LOKOFO LOKIA Benjamin et DJANGI BOUKU Marie
louise ;
A mon oncle BOUKU BOKINDJI Jules et sa femme BASELE BOKOMBE
Véronique, pour tant d'amour et de sacrifice consentis à mon
égard ;
A ma soeur et mon frère : LOKOFO EFONDA
Espérance et EKUTSHU LOKOFO Teddy ;
Aux membres de ma famille : BOFUKI Willy et sa femme
Pasi, BOTAMBA Justin et sa femme NKUFI Nelly, BOUKU Ivon, ETOMBO Sisca, Amida,
Corinne, Stephie, Chriss, Christian, David, Brenda, Lordine, Jéremi,
Jaelle, Gaelle, Aimé, Rufin, Nesmy, Gael, Tresor, Jolie, BONGWALA
Dieudonné et sa femme Félicité, et à toute la
famille LOKOFO,... ;
A vous aussi mes amis : KONDE Fabrice, KAZADI
trésor, MPUNGULA Djana, MWANZA Erick, Guélor, Freddy,
Judé, Erick, EGBENDE Christian, MUKENYI Ariel, Olivier, François,
ELONGO Dénis, MAKUTA, MUKADI Junior, KABEYA Julio, FALANGA Clara, NTUA
Frize, MI YANG, DIAMBOTE Ange, BANZE Fanfan, MANGANA Arsène, Hugo,
Anelka NSIMBA SOKI, Flave,... ;
A toi aussi ???.
Je dédie ce travail.
AVANT PROPOS
Conformément au programme de l'enseignement
supérieur et universitaire, tout étudiant est tenu de
rédiger un travail à la fin de chaque cycle pour lui permettre
d'évaluer ses capacités acquises tout au long de sa formation.
Pour répondre à cette exigence, nous avons
réalisé, aux prix d'énormes sacrifices, ce travail de
mémoire qui retiendra, nous l'espérons, l'attention de nos
lecteurs et servira aux générations futures.
La réalisation de ce travail a
bénéficié du concours d'un grand nombre de personnes que
nous tenons à remercier. Nos remerciements s'adressent tout d'abord
à DIEU Tout Puissant, pour toutes les merveilles et
bénédictions accomplies dans notre humble existence.
Nous remercions également le corps académique et
scientifique de l'Université Protestante au Congo dont les enseignements
nous ont aidé à maîtriser le programme de notre second
cycle d'études universitaires.
Nos remerciements vont plus spécialement au professeur
Patrick BAKENGELA Shamba qui a bien voulu disposer de son
temps pour diriger ce travail en dépit de ses multiples occupations. Ses
remarques et suggestions nous ont permis de mener à bien ce travail.
Nous ne pouvons oublier de rendre les hommages à l'assistant
Michel MANANGAMA pour ses orientations scientifiques dans ce
domaine.
Nos pensées vont ensuite aux autorités de
l'Office National des Transports (ONATRA) pour avoir accepté de nous
livrer certaines informations utiles à la rédaction de ce
travail. Leurs soutiens matériel, moral ainsi que leurs encouragements,
nous ont été utiles dans la réalisation de ce travail.
Nos remerciements vont enfin à tous ceux qui
constituent notre entourage quotidien, qui ont empreint notre
personnalité des semences diverses et nous ont permis de gérer
les contradictions apparentes au nom d'un monde tout aussi complexe. Il s'agit
de : Acha MOMBETA, Israél, Bruce, Richard, Gloire, Papi, Giresse,
Jerry, Mak NGUBI, Michaux BAFIBA, Marius, Prince, Dédé MAKOSO,
Jean paul, Joyce, Marline, Papi BIAYI, laeticia, Abdul YANAPE, Mamie EGBENDE,
Crépine, Jenny, Annette, Nancy, Bélinda, Clotilde, Sandra, Bopol,
Lenzo, Bob, Christelle, Micha,...
Nous profitons de cette occasion pour exprimer notre gratitude
aux familles BONGWALAB ET EGBENDE.
Que toutes les personnes citées ci haut trouvent
à travers ce travail l'expression de notre profonde gratitude.
INTRODUCTION
I. Choix et Intérêt du sujet
Au terme de nos études de deuxième cycle
universitaire en Administration des Affaires, trois raisons nous ont
poussé à étudier la Gestion des Ressources Humaines dans
les entreprises publiques congolaises.
D'abord, c'est la possibilité d'affirmer que la gestion
des ressources humaines ne se donne pas comme but initial de gérer des
individus. Sa finalité première est simplement de chercher
à obtenir la meilleure adéquation possible entre les besoins
d'une organisation et ses ressources.
Ensuite, l'entreprise de manière générale
n'est pas une oeuvre philanthropique. Elle naît justement dans le but de
pouvoir remplir une mission particulière et aussi se maintenir dans la
communauté.
Enfin, c'est la possibilité de confronter, à la
réalité du monde professionnel, toutes nos connaissances
théoriques acquises tout au long de notre parcours universitaire.
Le choix de ce sujet se justifie par le fait que les
conclusions et les suggestions auxquelles nous allons aboutir pourront aider
les responsables de l'entreprise publique étudiée à tirer
des leçons sur la manière de bien gérer les ressources
humaines. Une gestion efficace de toute entreprise publique, pensons-nous,
contribue au bien-être de la population.
Nous allons nous intéresser à l'étude du
cas d'une entreprise publique congolaise, dénommée :
« Office National des Transports » (ONATRA).
II. Problématique
Les questions ayant traits à la gestion des ressources
humaines sont parmi les aspects les plus difficiles à traiter et
à mettre en oeuvre pour les gestionnaires d'entreprise.
J.R ISSAFO1(*) nous montre que les dirigeants d'entreprises, qui se
veulent plus performants, ont intégré les ressources humaines
dans leurs stratégies et leurs prévisions de croissance. Ainsi,
les ressources humaines dans l'entreprise méritent donc une attention
toute particulière, parce qu'elles en constituent l'essentiel du noyau
dur, c'est-à-dire l'investissement le plus important.
Le professeur BAKENGELA2(*) soutient cette même idée en montrant que
les ressources humaines, en tant que capital immatériel valorisable,
sont la première richesse de l'entreprise. Elles contribuent à
augmenter la compétitivité de l'entreprise, seule garante de sa
pérennité et de sa croissance. Il affirme également que
sans une bonne gestion des ressources humaines, il est impossible de
créer les richesses nouvelles, de rendre efficaces les énergies
des individus et de les transformer en réalisations utiles et
efficaces.
En nous intéressant aux entreprises publiques au Congo,
nous constatons qu'elles constituent, en effet, l'un des secteurs vitaux pour
l'économie nationale. Elles détiennent l'infrastructure de base
pour le développement économique et social du pays3(*).
Cependant, les entreprises en République
Démocratique du Congo ont évolué avec plusieurs
réformes. À titre d'exemple nous pouvons citer la politique de
Zaïrianisation où la gestion des entreprises étaient
transférées aux nationaux ; la politique de radicalisation
où la gestion des entreprises se faisaient par les mandataires de
l'État ; la politique de rétrocession où l'État
associait les anciens propriétaires à la gestion de leurs
anciennes propres affaires.
Les études menées par les experts sur l'avenir
des entreprises du portefeuille en RDC montrent que ces entreprises sont
toujours peu performantes4(*).
Ainsi, notre préoccupation se résume par les
questions ci-après :
· Est-ce que le recrutement, la formation et la
rémunération du personnel peuvent expliquer les multiples
revendications des travailleurs des entreprises publiques ?
· Y a-t-il une amélioration dans
l'évolution des rémunérations des travailleurs dans
l'entreprise publique étudiée pouvant nous donner une lecture
différente des mouvements de revendications des travailleurs ?
· Est-ce que la part de la contribution des travailleurs
à la production générale s'améliore ?
III. Hypothèse
Il ne suffit pas, pour une entreprise, d'établir de
bonnes structures en son sein et d'avoir des gros moyens matériels et
financiers pour atteindre ses objectifs. Il faudrait aussi que la gestion des
ressources humaines soit planifiée. Cette planification concerne la
formation, le recrutement, la rémunération, la mise à la
retraite, le remplacement et l'allègement des effectifs, ...
Une entreprise qui possède et respecte la planification
du personnel a l'un des atouts pour être efficace.
Les entreprises publiques possèdent chacune une
convention collective qui est une sorte de ligne de conduite que chaque acteur
dans l'entreprise se doit de respecter. Et cette convention nous renseigne sur
la manière dont doit se dérouler le recrutement, la formation et
la rémunération.
Et si malgré la présence de la convention
collective les agents grognent, cela signifierait qu'il y a un problème
dans la pratique. Dans le cadre de ce travail, nous avançons
l'idée selon laquelle les multiples revendications des travailleurs de
l'ONATRA trouvent leurs explications dans les différentes politiques de
recrutement, de formation et de rémunération.
L'ONATRA est l'objet de plusieurs mouvements de grève
depuis quelques années. A titre d'exemple, le journal « Kongo
times » fait part, dans son édition du 25 août 2006,
des mouvements des grèves des agents de l'ONATRA notamment à
Kinshasa et à Matadi. Actuellement, soit en juillet 2009, plusieurs
médias annoncent que les travailleurs de l'ONATRA sont en
grève.
Pour notre part, si un agent perçoit
régulièrement son salaire et tous les avantages liés
à son salaire, il peut donner le meilleur de lui-même et fournir
un bon rendement dans son entreprise. Mais la situation de grève que
connaissent souvent les travailleurs de l'ONATRA nous pousse à dire
qu'il n'y a pas d'amélioration des conditions de travail et des
rémunérations dans cette entreprise.
Cette situation pousse les travailleurs à baisser la
production générale de l'entreprise c'est-à-dire à
peu s'impliquer dans la production globale.
En effet, l'hypothèse étant synonyme de
supposition quasi fondée, elle fait appel à l'usage des
méthodes et techniques appropriées pour se confirmer ou se faire
rejeter.
IV. Méthodes et Techniques du travail
Tout travail scientifique requiert une méthodologie
adéquate et objective pour approfondir les connaissances sur un
thème de la recherche. MULUMBATI Ngasha définit la méthode
comme l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir
et démontrer la vérité5(*).
Au sens philosophique, la méthode est l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie6(*).
De ce qui précède, nous retenons que la
méthode demeure un chemin et un processus rationnel pour atteindre un
objectif défini.
Dans le cadre de ce travail, nous allons recourir aux
méthodes suivantes :
· la méthode historique qui va nous permettre de
comprendre comment est géré le personnel dans une entreprise
publique pendant la période retenue ;
· La méthode systémique qui va nous aider
à comprendre la relation réciproque qu'il y a entre les
ressources humaines et d'autres ressources ;
· La méthode statistique qui va nous permettre de
traiter les données chiffrées au moyen de quelques regroupements
facilitant une meilleure lecture.
Cependant, toute méthode est toujours
accompagnée de ses outils. Ainsi, la technique est un moyen
utilisé pour la collecte des données.
L'utilisation des techniques de recherche est très
importante parce qu'elle permet de collecter des données à
soumettre à l'analyse, à l'exploitation, à la description
et à l'interprétation.
La technique implique l'utilisation d'outils, d'instruments,
des machines, des gestes ou étapes comportant des procédés
opératoires rigoureux, définis, transmissibles, susceptibles
d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions,
adaptés au genre de problème et des phénomènes en
cause7(*).
Pour notre part, nous allons recourir aux techniques
ci-après :
· La technique documentaire qui va nous aider à
lire des documents et ouvrages susceptibles de nous aider à aborder les
définitions des concepts et les généralités sur la
gestion des ressources humaines ;
· La technique d'interview qui va nous aider à
recueillir certains renseignements sur la gestion des ressources humaines
auprès des agents et responsables de l'entreprise publique
étudiée ;
· La technique d'observation qui nous sera aussi d'une
grande utilité à la rédaction de ce travail.
V. Délimitation spatio-temporelle du sujet
Pour des raisons de précision et de concision, notre
travail couvre une période de 7 ans ; soit de la période
allant de 2001 à 2007. Cette période a été choisie
pour des raisons de disponibilités des données.
Sur le plan de la délimitation spatiale, notre
étude n'a pas pu couvrir toutes les entreprises publiques de la RDC par
défaut de moyens et de temps. Nous nous sommes limité à
une seule entreprise publique, à savoir : l'Office National des
Transports (ONATRA). Le choix de cette entreprise se justifie par la position
qu'elle occupe. Compte tenu de sa taille, cette entreprise publique est capable
d'offrir du travail à une bonne partie de la population congolaise.
VI. Canevas du travail
Outre l'introduction et la conclusion générale,
nous avons subdivisé ce travail en deux parties. La première
partie présente les concepts généraux sur les notions de
base et comporte deux chapitres : le premier chapitre aborde les
généralités sur la notion de Gestion des Ressources
Humaines (GRH) alors que le second chapitre s'attarde sur la notion
d'entreprise.
La deuxième partie intitulée Etude de cas
comprend également deux chapitres. Le troisième chapitre
présente l'entreprise publique « ONATRA » alors que
le quatrième chapitre présente et analyse les données sur
la GRH à l'ONATRA.
VII. Difficultés rencontrées
Pour rédiger ce travail, nous avons été
confronté à plusieurs difficultés.
La première difficulté est celle d'obtenir tous
les renseignements utiles et désirés. Et la seconde
difficulté est l'attitude de méfiance de certaines
autorités de l'ONATRA à nous livrer certaines informations
demandées.
Dans tous les cas, nous nous sommes efforcé d'obtenir
un maximum d'informations pour parvenir à rédiger ce travail.
I. PARTIE : PRESENTATION DES NOTIONS DE BASE.
Dans cette partie, nous allons aborder deux notions
essentielles à travers deux chapitres. Dans le premier chapitre, nous
présentons :
- La notion de gestion des ressources humaines (GRH) ;
alors que le deuxième chapitre, nous exploitons la notion de
l'entreprise.
CHAPITRE I. LA NOTION DE GRH
Dans ce chapitre nous aurons à définir le
concept de gestion des ressources humaines, nous parlerons aussi du passage de
la gestion du personnel à la gestion des ressources humaines, du
rôle de la fonction des ressources humaines et des domaines de la gestion
des ressources humaines.
I.1. Définition de la GRH
La gestion des ressources humaines est l'ensemble des
activités tendant à assurer dans l'entreprise ou les
administrations, une participation efficiente de l'homme à ces
institutions pour réaliser les objectifs. (8(*))
Allan R. Cohen, dans son livre « MBA
Management », définit la gestion des ressources humaines comme
un mélange complexe de programme obéissant à une
législation stricte, à des règles, des traditions et des
pratiques stratégiques tendant à placer l'entreprise au plus haut
niveau d'efficacité et d'innovation. (9(*))
Quant à nous, la gestion des ressources humaines est
considérée comme la gestion des hommes au travail. Et cette
gestion ne se fait pas au hasard, il y a des règles et des pratiques
stratégiques établies comme le dit Allan R. Cohen. Un respect de
cette gestion peut conduire l'entreprise à l'efficacité.
I.2. Passage de la gestion du personnel à la
gestion des ressources humaines
Après avoir longtemps perpétué la
confusion pendant plusieurs décennies sur le rôle exact du
personnel d'une part, et nu par la volonté du modernisme et
d'élucider ce terme d'autre part, les spécialistes de la gestion
ont décidé de crever l'abcès. En quelques années,
la fonction personnelle « s'est transformée en fonction
ressource humaine ». (10(*))
Le changement d'appellation selon J.M Peretti (* source) est
un changement de perspective et de pratique. La conception traditionnelle du
personnel perçu comme une source de coût qu'il faut minimiser
laisse place à la conception du personnel considéré comme
une ressource dont il faut optimiser l'utilisation.
C.H. BESSEYRE des HORTS note : la GRH est une vision
contemporaine de la fonction, les femmes et les hommes de l'entreprise sont des
ressources qu'il faut mobiliser, développer, sur lesquelles il faut
investir. Ces ressources sont les premières ressources
stratégiques de l'entreprise, la fonction même devient majeure et
acquiert le statut de grande fonction stratégique. (11(*))
I.3. Rôle de la fonction des ressources humaines
Trois approches permettent d'aborder les ressources humaines
de manière plus ou moins systémiques.
I.3.1. Au fur à mesure du cycle de vie du contrat de
travail (12(*))
L'approche plus fréquemment rencontrée
réside dans l'approche empirique de la gestion des ressources humaines
au fur et à mesure des grandes phases du cycle de vie du contrat de
travail.
Ceci permet d'aborder la relation de l'organisation avec sa
collaboration, du recrutement à son départ de l'entreprise
(retraite, licenciement, démission, ...).
Elle doit nécessairement être
complétée par une vision collective au travers des processus que
sont les relations sociales et syndicales, les systèmes d'informations,
le contrôle de gestion sociale, etc.
I.3.2. L'approche de David ULRICH
Selon David ULRICH, la fonction des ressources humaines joue
quatre rôles importants (13(*)), à savoir :
a) L'expert administratif ;
b) Le champion des salariés ;
c) Le partenaire stratégique et,
d) L'agent de changement.
Dans chacun de ces rôles, la fonction RH doit s'efforcer
de créer de la valeur pour les employés, les investisseurs et les
clients de l'entreprise.
I.3.2.1. L'expert administratif
Il oriente son action de façon opérationnelle.
Son objectif est d'optimiser la gestion des tâches administratives et de
contribuer ainsi au bon fonctionnement quotidien de l'entreprise. À ce
titre, il s'efforce de fournir, auprès de ses clients internes, un
service de qualité, pour un coût réduit. Cette orientation
ne fait guère débat : agir comme opérationnel
efficace dans l'administration du personnel est une mission très
tôt confiée à la fonction.
La fonction RH mobilise des moyens humains et matériels
; elle doit avoir, comme les autres fonctions, une productivité
exemplaire. Tel est l'essentiel de ce raisonnement.
I.3.2.2. Le champion des salariés
La fonction RH s'attache à améliorer les niveaux
d'engagement et de compétence. Sa principale mission consiste à
écouter les salariés et à répondre à leur
besoin afin de maximiser leur contribution. Dans cette perspective, un lien
implicite est fait entre la satisfaction des besoins des salariés, leur
motivation et leur performance au travail.
La réalisation de cette mission constitue un enjeu de
première importance dans les entreprises à fort capital
intellectuel. Dans un contexte de limitation de l'évolution salariale,
le maintien de la motivation des salariés apparaît souvent comme
un véritable défi.
I.3.2.3. Le partenaire stratégique
La fonction RH doit tendre ses efforts vers la
réalisation de la politique générale de son entreprise. Au
niveau central, sur la base d'un diagnostic organisationnel, elle propose une
stratégie fonctionnelle et des plans d'action. Sur le terrain, elle
tente d'aligner les pratiques de GRH aux grandes orientations de l'entreprise.
I.3.2.4. L'agent de changement
La fonction RH apporte une contribution active à la
transformation des organisations. Elle peut intervenir en amont pour
vérifier la faisabilité du changement et identifier les
conditions de succès (diagnostic), le préparer pour l'encourager
et le diffuser.
I.3.3. L'approche de François STANKIEWICZ et
François GEUZE (14(*))
Cette troisième approche est développée
par François STANKIEWICZ (universitaire) et François GEUZE
(professionnel des RH) dans leur ouvrage « Manager RH. Des concepts
pour agir » (2007). Pour eux les RH ont quatre missions essentielles
qui sont :
a) Construire l'organisation ;
b) Mobiliser l'organisation
c) Doter l'organisation des compétences requises ;
d) Réguler l'organisation.
I.3.3.1. Construire l'organisation
Ce que l'on appelle le « marche du
travail » sur lequel se déterminent les salaires ne ressemble
pas à un marché boursier. Son fonctionnement est, en partie,
« interne » à l'entreprise et dépend des
procédures et de l'architecture (division verticale et horizontale du
travail) construites par le manager RH.
I.3.3.2. Mobiliser l'organisation
Il ne suffit pas que les salariés possèdent les
compétences requises. Encore faut-il qu'ils veuillent les utiliser.
Cette volonté sera fonction de ce que leur offrira l'entreprise :
une rémunération, des conditions de travail, des perspectives
d'évolution, autant d'aspects qu'il appartient au manager RH de mettre
en forme.
I.3.3.3. Doter l'organisation des compétences
requises
Les compétences d'aujourd'hui seront ainsi
obsolètes demain. Le recrutement, la formation, la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences sont autant de
moyens utilisables pour réaliser la transformation nécessaire des
qualifications.
I.3.3.4. Réguler l'organisation
Les dysfonctionnements constituent le mode normal de
fonctionnement des organisations que le manager doit cependant maîtriser
pour éviter que leur expression ne menace la survie de l'entreprise. Il
doit aussi en contrôler les effets externes sur le système social,
c'est-à-dire assumer ce que l'on considère être la «
responsabilité sociale » de l'entreprise.
Pour nous, la fonction des ressources humaines possède
cinq rôles, à savoir :
a) Attirer vers l'organisation le nombre suffisant
d'employés possédant les habilités requises et de
l'expérience ;
b) Conserver les agents en favorisant la promotion
interne ;
c) Former de façon permanente son personnel ;
d) Motiver et satisfaire le personnel par la
rémunération tant financière que psychologique ;
e) Amener l'organisation à une plus grande
efficacité.
I.4. Domaines de la GRH
La gestion des ressources humaines couvre de nombreux
domaines, intervenant à tous les stades de la vie du travailleur dans
l'organisation ; le recrutement, la gestion des carrières, la
formation, l'évaluation des performances, la gestion des conflits, la
concertation sociale, la motivation et l'implication du personnel, la
communication, la satisfaction au travail, les conditions de travail.
(15(*))
En rapport avec le sujet de notre étude, nous allons
nous attarder que sur le recrutement, la formation et la
rémunération.
I.4.1. Le Recrutement
I.4.1.1. Définition
Le recrutement peut être défini comme un ensemble
d'activités par lesquelles les gestionnaires informent à des
personnes susceptibles de posséder les compétences requises qu'un
poste est vacant (ou susceptibles de le devenir) dans leur organisation, et
incitent ces personnes à offrir leurs services, c'est-à-dire
à poser leur candidature. (16(*))
La qualité d'un recrutement est le résultat de
l'adéquation entre la personne recrutée et le poste à
pouvoir.
I.4.1.2. Types de recrutement
Pour disposer du personnel, l'entreprise recourt à deux
modes de recrutement :
- Le recrutement interne ;
- Le recrutement externe ;
Il sied de noter que le recrutement interne n'est envisageable
que pour les entreprises déjà existantes et qui ont un personnel
assez important.
§.1. Recrutement interne
Avant d'engager qui que ce soit à l'extérieur,
il convient de rechercher attentivement et méthodiquement, parmi toutes
les potentialités humaines que recèle l'entreprise, celle qui
coïnciderait le mieux avec le profil du poste.
Ce type de recrutement illustre la boutade
célèbre selon laquelle « lorsque l'on doit engager un
directeur, c'est un manoeuvre qu'il faut recruter ». En effet, par le
jeu normal des promotions individuelles, on pourrait donner satisfaction
à une grande partie du personnel. (17(*))
Le recrutement interne possède des avantages et des
inconvénients :
A) Avantages
- Le coût du recrutement est diminué ;
- Le candidat est déjà bien connu ;
- La durée de sa mise au courant est
réduite ;
- La politique de promotion est appliquée ;
- La formation est largement sollicitée pour promouvoir
ou adapter le candidat à son nouveau poste.
B) Inconvénients
Non obstant les avantages dont peut bénéficier
l'entreprise en matière d'adaptation du personnel interne recruté
et de la réduction des coûts y afférent, le recrutement
interne restreint l'apport du sang neuf, d'idées originales ou des
nouvelles perspectives.
§.2. Recrutement externe
Si aucun candidat ne peut être trouvé au sein de
l'entreprise, ou si les projets de développement de l'entreprise
nécessitent une augmentation du personnel, on possède alors au
recrutement externe. (18(*))
Le recrutement externe apport du sang neuf dans l'entreprise
mais c'est cher et long.
Les principales manières d'entrer en contact avec les
candidats sont (19(*)) :
- Les petites annonces (presse, radio, TV, minitel,
...) ;
- Les coopérations ou parrainage : on demande aux
collaborateurs de l'entreprise de proposer des candidats qu'ils
connaissent ;
- Le recours à des organisations officielles ;
- La rencontre directe avec les candidats : forums
organisés par des universités ou par des groupements
d'entreprises ;
- L'Internet.
I.4.1.3. Etapes du processus de recrutement
L'embauche d'un nouveau salarié passe par
différentes étapes qui vont de la recherche de candidature
à l'accueil du nouvel embauché dans l'entreprise.
J.L CORDON et J.P RAYBAUD donnent 11 étapes du
processus de recrutement, tandis que J.M PERRETI en donne 10. Il y a lieu de
noter que cette liste n'est pas limitative et aussi tous les recrutements ne
comportent pas ces 11 ou 10 étapes. En voici les différentes
étapes (10) selon J.M. PERRETI :
1. Demande de recrutement ;
2. Analyse de la demande ;
3. Définition du post ;
4. Proportionné interne ;
5. Recherche des candidatures externes ;
6. Tri des candidatures ;
7. Questionnaire ;
8. Entretien ;
9. Tests ;
10. Décision.
I.4.1.4. Le coût de recrutement
Tout au long du processus de recrutement plusieurs personnes
de l'entreprise ou extérieure ont un rôle effectif et y consacrent
du temps.
Les coûts directs sont engagés également.
L'ensemble des coûts de recrutement comprend plusieurs aspects :
· Les coûts correspondant aux temps passés
par les divers acteurs ;
· Les frais directs facturés ;
· Les coûts correspondant aux frais de
fonctionnement administratifs des services recrutement.
I.4.2. La formation
Les programmes de formation sont extrêmement importants
pour le personnel. La formation prépare les employés à
s'adapter précisément aux exigences immédiates de leurs
fonctions.
La formation est un domaine de la politique sociale de
l'entreprise qui suscite de nombreuses attentes et mobilise des moyens
importants. L'ensemble d'action de formation est inscrit dans un plan de
formation. (20(*))
I.4.2.1. Objectifs de la formation
La formation renforce les compétences acquises et
développe de nouvelles aptitudes qui pourraient se révéler
utiles à l'avenir.
La formation a comme objectifs (21(*)) :
- Procurer de la satisfaction et motivation aux agents ;
- Améliorer la productivité ;
- Adapter les travailleurs aux évolutions.
I.4.2.2. Détermination des besoins en formation
La détermination des « besoins en
formation » repose sur l'interrogation du personnel et sur celle du
poste de travail. Selon A. ERALY l'enquête auprès du personnel
permet d'appréhender les besoins qui ne ressortissent pas exclusivement
du bon exercice de la fonction. (22(*))
Cette détermination des besoins actuels doit être
complétée par une évaluation des besoins
prévisionnels de formation en fonction du plan et des profils de
carrière.
I.4.2.3. Classification des besoins en formation
La politique de formation doit respecter quelques principes
généraux assurant son efficacité (23(*)) :
· S'appliquer à l'ensemble du personnel ;
· Respecter les aspirations des travailleurs quant aux
besoins quantitatifs (effectifs) et qualitatifs (évolution des postes
délicats). Elle peut être effectuée sous différentes
formes : tableau de bord regroupant divers chiffres relatifs aux
coûts et aux résultats obtenus ; questionnaire de fin de
stage pour les stagiaires ; évaluation différée des
résultats dans le poste de travail.
I.4.3. La Rémunération
Par sa prééminence économique et sociale,
la rémunération du travail est un fait de
société ; elle concerne et conditionne, non seulement
l'entreprise, mais pratiquement l'ensemble des activités d'un pays et de
sa population. (24(*))
I.4.3.1. Importance de la rémunération
Selon A. ERALY, la gestion de la rémunération
est assurément un sujet important et même si certains auteurs
comme HERZBERG ont pu contribuer, à faire croire le contraire.
L'énumération seule de quelques raisons qui rendent la gestion de
la rémunération importante devrait suffire à
rétablir les faits dans leur juste perspective. (25(*))
La gestion de la rémunération est un sujet qui
concerne tout le monde. En effet, tout employeur fait face au problème
de déterminer les salaires et autres conditions de travail des
employés. (26(*))
I.4.3.2. Définition de la
rémunération
La rémunération est en somme le prix payé
par l'employeur en contre partie du travail fourni par le travailleur ou d'une
façon plus large c'est « toute somme ou tout avantage
accordé à l'occasion du travail dans le cadre de l'entreprise
ayant pris le travailleur en charge ». (27(*))
Pour certains employés, le fait d'avoir un bon patron,
un emploi intéressant ou de travailler dans un environnement physique
agréable est un aspect important de la relation d'emploi pour eux, ces
avantages psychologiques constituent une forme de rémunération.
Pour d'autres évidemment, seul le salaire compte. (28(*))
Quant à nous, la rémunération est
l'ensemble en argent, en nature ou en espèce que l'employeur doit
à son employé en vertu du contrat de travail ou des dispositions
légales.
I.4.3.3. Objectifs de la rémunération
D'une manière générale, toute entreprise
doit offrir à ses employés des conditions de
rémunération qui lui permettent d'embaucher et de garder à
son service la main d'oeuvre dont elle a besoin. En retour, tout dirigeant
d'entreprise espère recevoir de la part de chacun des employés
une condition dont la valeur sera au moins égale aux coûts
engagés.
Les gestionnaires d'un programme de rémunération
doivent mettre au point et ajuster continuellement un système capable
d'aider l'entreprise à atteindre les objectifs suivants :
(29(*))
· Attirer et recruter des candidats répondants aux
besoins de l'organisation ;
· Démontrer de la reconnaissance aux
employés en leur versant une rétribution juste ;
· Respecter l'équité inter ;
· Être compétitif par rapport au
marché ;
· Contrôler les coûts liés à la
masse salariale.
I.4.3.4. Composants de la rémunération
L'article 7h du code du travail congolais nous donne les
différents éléments de la
rémunération : (30(*))
· Le salaire ;
· Les commissions ;
· L'indemnité de vie chère ;
· Les primes ;
· La participation aux bénéfices ;
· Les sommes versés au titre de gratification ou
de mois complémentaires ;
· Les sommes versées pour prestations
supplémentaires ;
· La valeur des avantages nature ;
· L'allocation de congé ;
· Les sommes payées par l'employeur pendant
l'incapacité de travail et pendant la période avant et suivant
l'accouchement.
Toujours selon cet article, ne sont pas
éléments de la rémunération :
· L'indemnité de transport ;
· Les soins de santé ;
· L'indemnité de logement ou logement en
nature ;
· Les allocations familiales légales ;
· Les frais de voyage ainsi que les avantages
accordés exclusivement en vue de faciliter au travailleur
l'accomplissement de ses fonctions.
Conclusion partielle
Dans ce premier chapitre, nous avons abordé la notion
de la gestion des ressources. Nous sommes partis de la définition de la
GRH, en passant par son rôle et son évolution pour aboutir aux
différents domaines de la GRH.
En ce qui concerne les domaines de la GRH, nous nous sommes
attelés à ne parler en détail que du recrutement, de la
formation et de la rémunération.
Étant donné que la GRH se déroule au sein
de l'entreprise, nous allons, dans le chapitre suivant, présenter cette
dernière notion.
CHAPITRE II. LA NOTION D'ENTREPRISE
Dans ce chapitre nous allons traiter de la définition,
des formes d'entreprise. Une attention particulière sera apportée
à l'entreprise publique et nous présenterons quelques
éléments de spécificité de l'entreprise publique au
Congo.
II.1. Définition d'entreprise
Il est très indispensable de souligner qu'en sciences
humaines, il est souvent difficile qu'un concept ait une définition
précise, exhaustive et univoque. C'est ainsi que différents
auteurs donnent chacun une définition selon son domaine scientifique.
Notre souci à cette étape est de chercher à nous mettre
d'accord sur la définition de l'entreprise.
Il existe plusieurs définitions dans la
littérature pour définir le concept
« entreprise ». Nous nous intéressons à sept
d'entre elles.
D'après le dictionnaire économique et financier,
l'entreprise est une unité économique autonome, organisée
pour la mise en oeuvre d'un ensemble de facteurs de production, en vue de
produire des biens ou services sur le marché. (31(*))
Le professeur VERLHUST définit l'entreprise comme une
cellule active de l'économie dont le but est de satisfaire les besoins
de la collectivité nationale et mondiale. La satisfaction des besoins
implique bien entendu la production des biens et services. (32(*))
Selon PAQUET, on entend par entreprise, au sens large du
terme, tout ensemble d'activités destinées à produire des
biens ou à rendre des services. (33(*))
MULLER et SILBERER définissent l'entreprise comme une
forme de production par laquelle au sein d'un même patrimoine, on combine
les prix des divers facteurs de production apportés par les agents
distincts, des propriétaires en vue de vendre sur le marché un
bien ou des services pour obtenir un revenu monétaire qui résulte
de différence entre deux séries des prix. (34(*))
Quant à HOLLIN LECHRIEL et LEJAC, l'entreprise est une
communauté économique qui est tolérée par la
société tant qu'elle contribue au bien-être humain.
(35(*))
C'est ainsi que l'entreprise représente une
activité économique, une puissance de production, une
organisation de vente, mais elle constitue aussi un groupe humain au mieux
encore un ensemble des groupes à l'intérieur desquels il s'agit
d'organiser les relations. (36(*))
Tous les auteurs cités mettent l'accent sur l'aspect
purement fonctionnel de l'entreprise. Il nous paraît incomplet dans le
sens qu'ils ne se bornent qu'à la fonction exclusivement
économique de l'entreprise et ne pas ressortir les autres dimensions de
celle-ci.
Ainsi, l'entreprise, d'après le professeur MANENG ma
KONG, constituant un tissu social collectif, est un lieu
privilégié d'apprentissage collectif ou se manifeste un ensemble
à la production des biens et/ou services pour la satisfaction des
besoins humains...que l'entreprise soit associative, administrative, ou
simplement capitaliste c'est là où l'homme découvre le
principe de la réalité sociale, des préoccupations de
développement et de la changement dans ses rapports à autrui.
C'est au sein de l'entreprise que l'être humain s'extériorise et
se valorise mieux. (37(*))
Parmi les différentes définitions citées
du concept « entreprise », celle du professeur MANENG ma KONG nous
paraît plus structurelle et plus complète. Il nous fait même
voir qu'il peut y avoir plusieurs formes d'entreprises.
II.2. Formes d'entreprises
La catégorisation des entreprises peut se faire
à partir de plusieurs critères. Nous ne retenons ici que les
classifications juridiques et les classifications économiques.
II.2.1. Du point de vue juridique
D'après le professeur MUSENGA Tshipanhila, il existe
trois formes d'entreprises à savoir : les entreprises
privées, les entreprises publiques et les entreprises mixtes. (38(*))
Les entreprises mixtes constituent un type
intermédiaire d'entreprises. Si l'État est actionnaire
majoritaire, ses délégués dirigent l'entreprise. Là
où ses actions sont minoritaires, il est représenté par
des administrateurs délégués. (39(*))
C'est ainsi que l'objectif « mixte »
sous-entend cette forme symbiotique d'entreprise privée et d'entreprise
publique en une seule entreprise.
Les entreprises privées sont celles dont les capitaux
appartiennent aux particuliers appelés
« actionnaires ». On les subdivise en deux groupes :
entreprises individuelles et entreprises sociétaires. (40(*))
On parle de l'entreprise individuelle lorsqu'une seule
personne fournit le capital et demeure le responsable de tous les biens. Mais
l'entreprise est qualifiée sociétaire lorsqu'elle appartient
à plusieurs actionnaires, ou associés. Elle peut en fait,
être soit société industrielle, soit société
commerciale ou société de services.
En somme, la recherche acharnée du profit par le soin
de satisfaction des besoins de clients les distingue des entreprises publiques.
Selon VERLHUST, l'entreprise publique est une cellule active de
l'économie dont le but est de satisfaire les besoins de la
collectivité nationale et mondiale. (41(*))
II.2.2. Du point de vue économique
Economiquement, les entreprises peuvent être
classées en fonction de leur taille et en fonction de leur domaine
d'activité (42(*)) :
· Par rapport à leur taille plusieurs
critères sont retenus dont l'effectif des agents, le chiffre d'affaires,
la valeur ajoutée ou les capitaux propres ;
· Par rapport à leur domaine
d'activité : il y a lieu de distinguer les entreprises des secteurs
primaires, secondaires et tertiaire.
Par définition, les secteurs primaires rassemblent les
activités de production des matières premières
(agricultures, la pêche, les mines) ; les secteurs secondaires
s'occupent de la transformation des matières premières en
produits de consommation ; et les secteurs tertiaires comprennent toutes
les activités de service (le commerce, les transports, la
communication,...)
II.3. Formes d'entreprises publiques
Les entreprises publiques sont, comme nous l'avons dit plus
haut, celles dans lesquelles le capital appartient à l'Etat. Leur profit
est souvent réinvesti alors que les résultats d'exploitation
servent d'intérêt général. Ces entreprises
d'État revêtent essentiellement trois formes (43(*)) : régie, concession et
office.
Une régie est une entreprise dans laquelle
l'État joue le rôle d'un entrepreneur privé. C'est dire
qu'il fournit les capitaux, assure la gestion, supporte les pertes ou encore
s'attribue les bénéfices.
Mais une concession est une entreprise dans laquelle
l'État concède à un particulier le pouvoir d'exploiter une
activité dans les conditions spécifiques.
Par contre un office est une forme spéciale de
régie caractérisée par une indépendance
administrative et financière à l'égard de l'Etat.
Un office, selon le dictionnaire Micro Robert, est aussi un
service doté de la personnalité morale, de l'autonomie
financière et confié à un organisme spécial.
(44(*))
Le terme « entreprise publique »
couvre tous les organismes à vocation industrielle ou commerciale, les
mines, les compagnies d'électricité, de gaz, de l'eau, des
sociétés de transport et les intermédiaires financiers
appartenant à l'Etat.
Il s'avère important de signaler que la
définition de l'entreprise publique n'a cessé de faire l'objet de
controverse à travers le monde au point que chaque pays attribue une
signification particulière à l'entreprise publique selon ses
réalités propres.
Pour cette raison, analysons dans le point suivant, la
spécificité de l'entreprise publique en République
Démocratique au Congo (RDC).
II.4. L'entreprise publique au Congo
L'entreprise publique au Congo sera présentée
respectivement sous l'ongle de clés de sa gestion, de son organisation,
du fonctionnement et de quelques éléments.
II.4.1. Origines des entreprises publiques au Congo
Les entreprises publiques n'ont pas une origine unique au
Congo. Leur point commun est d'être, de par le caractère et de
leur propriété, aux mains des pouvoirs publics qui deviennent
ainsi maître de leur destinée économique.
C'est ainsi qu'en dehors de la Compagnie Congolaise pour le
Commerce et l'Industrie (CCCI) comme entreprise publique, les autres
entreprises publiques n'ont pu voir le jour qu'après 1965.
Il existe de ce fait, trois origines distinctes pour les
entreprises publiques au Congo à savoir :
1) Les filiales des sociétés à chartes
devenues entreprises publiques après l'accession du pays à
l'indépendance en 1960, à la suite des mesures de nationalisation
de 1966 et de zaïrianisation en 1973 ;
2) Les services de l'administration publique rendus autonomes
avec statut d'entreprise publique ;
3) Les établissements publics à caractère
industriel et commercial et même administratif crées avec le
statut juridique d'entreprise publique.
Il convient de noter que ces entreprises ont
évolué sans cadre juridique réglementant leur
fonctionnement jusqu'au moment où fut promulgué la loi 78-002 du
06 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux
entreprises publiques.
D'après cette loi du 06 janvier 1978, l'entreprise
publique est un organisme doté d'un patrimoine appartenant à 100
% à l'État, placé sous sa tutelle et l'autorité de
celui-ci, dont la fonction est de produire des biens et services
destinés à être vendus et qui dispose d'une autonomie sur
le plan de la comptabilité et de la gestion.
II.4.2. Missions des entreprises publiques
En créant les entreprises publiques au Congo,
l'État s'est donné les moyens d'utiliser des biens de production
comme le feraient des pouvoirs privés.
En agissant ainsi, l'État trouve l'occasion de se
comporter comme entrepreneur et patron. L'État agit donc essentiellement
dans les secteurs clés et prend ainsi en charge des secteurs peu
rentable mais d'intérêt vital pour la collectivité.
L'État s'arroge le monopole d'exploitation dans ces secteurs clés
et élimine de ce fait toute concurrence et s'emploi à remplir sa
mission d'intérêt général en fournissant des
produits ou en prestant des services à des conditions raisonnables.
II.4.3. Organisation et fonctionnement des entreprises
publiques au Congo.
Les entreprises publiques s'organisent et fonctionnent selon
les prescrits de la loi-cadre n°78-002 du 06 janvier 1978 portant
dispositions générales applicables aux entreprises publiques.
Toute fois, ces dispositions n'ont cessé d'évoluer afin de
s'adapter aux circonstances du moment.
Concernant le personnel en général, les membres
des organes de direction sont nommés par le Président de la
république, en l'occurrence les membres du conseil d'Administration,
c'est-à-dire les administrateurs, et ceux du comité de gestion.
Le personnel exerçant un emploi de commandement est
nommé, affecté promu et, le cas échéant,
licencié ou révoqué par le conseil d'administration, sur
proposition du comité de gestion. Tandis que le personnel de
collaboration et d'exécution l'est par le Président
Délégué Général.
Et, les structures organiques d'une entreprise publique se
présentent comme suit (45(*)) :
1) Le conseil d'administration, qui a les pouvoirs les plus
étendus pour poser tous les actes d'administration et de disposition en
rapport avec l'objet social de l'entreprise ;
2) Le comité de gestion, qui veille à
l'exécution des décisions du conseil d'administration et assure,
dans les limites des pouvoirs qui lui ont été
délégué par ce dernier, la gestion des affaires courantes
de l'entreprise ;
3) Le collège des commissaires aux comptes, qui assure
le contrôle des opérations financières de l'entreprise
publique.
II.4.4. Les différentes entreprises publiques de la
RDC
Tableau n°1 : Listes des entreprises publiques au
Congo
SECTEUR
|
N°
|
ENTREPRISE
|
SIGLE
|
SIÈGE SOCIAL
|
MINES
|
1.
|
Générales des carrières et des mines
|
GECAMINES
|
LUBUMBASHI
|
2.
|
Société de développement industriel et
minier du Congo
|
SODIMCO
|
KASUMBALESA
|
3.
|
Office des Mines d'Or de KILOMOTO
|
OKIMO
|
BUNIA
|
4.
|
Entreprise minière de KISENGE
|
EMK'MN
|
LUBUMBASHI
|
5.
|
Centre d'expertise, d'évaluation et de certification
des substances minières
|
CEEC
|
KINSHASA
|
ÉNERGIE
|
6.
7.
8.
|
La Congolaise des Hydrocarbures
Régie de Distribution d'Eau
Société Nationale d'Électricité
|
COHYDRO
REGIDESO
SNEL
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
|
INDUSTRIE
|
9.
10.
|
Société d'Exploitation Sidérurgique
Société Africaine d'Explosifs
|
SOSIDER
AFRIDEX
|
KINSHASA
LIKASI
|
AGRICULTURE
|
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
|
CACAOYER de BULU
Palmeraies de GOSUMA
Caisse de stabilisation cotonnière
Office national du café
Office national d'Élevage
Cotonnière du Congo
Complexe sucrier LOTIKILA
Réserves stratégiques générales
|
CACAOCO
PALMECO
CSCO
ONC
ONDE
COTONGO
CSL
RSG
|
GEMENA-BULU
GEMENA-GOS
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
GEMENA
LOTOKILA
KINSHASA
|
TRANSPORT
|
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
|
Lignes Aériennes Congolaises
Compagnie maritime du Congo
Société nationale de chemin de fer du Congo
Société de chemin de fer des Uélé
Office national de transport
Régie des voies aériennes
Régie des voies maritimes
Régie des voies fluviales
City - train
|
LAC
CMDC
SNCC
CFU
ONATRA
RVA
RVM
RVF
CITYTRAIN
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
|
COMMUNICATION
|
28.
29.
30.
31.
|
Office congolais de postes et télécommunication
Agence congolaise de presse
Radio Télévision Nationale Congolaise
Régie nationale de télécommunication
|
OCPT
ACP
RTNC
RENATELSAT
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
|
FINANCIER
|
32.
33.
34.
35.
36.
37.
|
Caisse Générale d'Épargne du Congo
Office de gestion de dettes publiques
Société nationale d'assurances
Institut national de sécurité sociale
Office des Douanes et Accises
Fonds de promotions industrielles
|
CADECO
OGEDEP
SONAS
INSS
OFIDA
FPI
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
|
SERVICE
|
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
|
Office de gestion de Fret maritime
Office de petite et moyennes entreprises
Office des biens Mal acquis
Office congolais de contrôle
Office congolais de tourisme
Régie nationale d'approvisionnement et d'imprimerie
Hôtel KARAVIA
|
OGEFREM
OPEC
OBMA
OCC
ONT
RENAPI
KARAVIA
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
LUBUMBASHI
|
COMMERCE
|
45.
|
Foire internationale de Kinshasa
|
FIKIN
|
KINSHASA
|
CONSTRUCTION
|
46.
47.
|
Office des toutes de Kinshasa
Office des voiries et drainages
|
OR
OVD
|
KINSHASA
KINSHASA
|
MEDICAL
|
48.
|
Fonds National Médico-Sanitaires
|
FONAMES
|
KINSHASA
|
RECHERCHE
|
49.
50.
51.
|
Institut national des statistiques
Institut national d'études et recherche agricole
Télédétection par satellite
|
INS
INERA
METELSAT
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
|
CONSERVATION DE LA NATURE
|
52.
53.
54.
|
Institut congolais de conservation de la nature
Institut des Jardins zoologiques et botaniques du Congo
Institut des Musées nationaux du Congo
|
ICCN
IJZBC
IMNC
|
KINSHASA
KINSHASA
KINSHASA
|
FORMATION
|
55.
|
Institut national de préparation professionnelle
|
INPP
|
KINSHASA
|
Source : Conseil Supérieur du Portefeuille,
Année
II.4.5. La gestion du portefeuille de l'État
congolais .
Le Portefeuille de la République Démocratique du
Congo avait déjà des failles à l'indépendance. Il
en aura davantage à la veille de la deuxième république
à cause des événements suivants :
a) La volonté des colons de donner
l'indépendance politique tout en gardant le portefeuille du Congo ;
b) Le problème du contentieux Belgo-Congolais ;
c) Les troubles après l'indépendance
et ;
d) La mauvaise gestion de la chose publique.
Dans le souci d'assurer l'efficacité dans sa gestion,
le Portefeuille a subi diverses réformes que nous reprenons
ci-dessous :
a) La création d'une Direction du Portefeuille le
20/01/1967 ;
b) Le rattachement de la Direction du Portefeuille au
ministère des finances le 29 mars 1967
c) L'instauration du comité du Portefeuille le
30/06/1989
d) La réapparition du ministère du portefeuille
en juin 1994.
Dans le but de redonner au portefeuille de l'État sa
puissance d'antan, on procédera à la naturalisation de l'union
minière du haut Katanga (UMHK) qui deviendra d'abord GECOMINES avant
d'être appelée GECAMINES.
Ensuite, les entreprises détenues par les
étrangers se verront transférer aux nationaux, fruit de la
politique appelée zaïrianisation.
Normalement cette politique de zaïrianisation
était de bienvenue parce que devant s'intégrer dans le
schéma de la consolidation de l'indépendance économique du
pays mais, elle a mis ces entreprises en faillite parce que les
acquéreurs n'étaient pas préparés à des
techniques de gestion et aux usages des relations internationales en
matière de commerce.
Ayant constaté cette décadence, l'État
était obligé de reprendre la gestion de toutes ces entreprises de
production et de distribution, en les faisant gérer par les
délégués généraux comme mandataires de
l'Etat. Cette décision fut qualifiée de
« radicalisation ».
Encore une fois, ces entreprises ne réussirent pas
à remonter la pente, il y avait toujours une mauvaise gestion. Les
délégués généraux étaient
plutôt nommés par clientélisme et militantisme ; ce
qui explique la persistance du déficit et de la déconfiture de
ces entreprises.
Alors l'État décide de recourir à une
autre forme de gestion appelée « rétrocession »
c'est-à-dire que l'État se décide d'associer les anciens
propriétaires à la gestion de leurs anciennes affaires.
Cette rétrocession était progressive, on
commence à restituer d'abord 30% des actions aux propriétaires
jusqu'à rétrocéder 60% des actions.
C'est à partir de là qu'il y aura l'idée
de la réforme du Portefeuille de l'État subordonnée
à la mise sur pied des contrats programmes qui visent
l'amélioration de la gestion des entreprises publiques.
Toujours dans le souci de mieux faire, la République
Démocratique du Congo possède désormais des nouvelles lois
régissant le fonctionnement des entreprises publiques. Ces lois sont les
suivantes :
1) Loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales relatives à la transformation des entreprises
publiques ;
2) Loi n°08/008 du juillet 2008 portant dispositions
générales relatives au désengagement de l'État des
entreprises publiques ;
3) Loi n°08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales applicables aux établissements publics ;
4) Loi n°08/010 du 07 juillet 2008 portant fixation des
règles relatives à l'organisation et à la gestion du
portefeuille de l'Etat.
Conclusion partielle
Après cette première partie sur les approches
conceptuelles des notions de base constituée des deux notions
essentielles à savoir : la notion de Gestion des Ressources
Humaines (GRH) et la notion d'entreprise, nous pouvons à présent
passer à la seconde partie sur l'étude cas.
Chapitre III. Présentation de l'office national
de transport (ONATRA)
Après avoir défini les concepts de base et les
généralités sur la gestion des ressources humaines, le
quatrième chapitre décrit l'entreprise ONATRA à
travers :
- Son aperçu historique ;
- Son objet social et sa structure organisationnelle ;
- Sa structure fonctionnelle ;
- Son organigramme.
III.1. Aperçu historique
Avant la naissance de l'OTRACO (Office des transports
coloniaux), signalons de même qu'il y a eu des entreprises privées
qui ont existé dans le domaine de transport notamment :
- RCFM « Régit de chemin de fer de
MAYUMBE » ;
- CCFC « Compagnie de chemin de fer
Congo » ;
- ONUTRAF « Union nationale des transports
fluviaux » ;
- MANUCONGO « Société pour la
manutention dans les ports du Congo » ;
- SITAS « Société industrielle et de
transport de Stanley Pool » ;
- CFAKI « Société des chemins de fer
du KIVU » ;
- Services des voies navigables de l'Etat.
Ces entreprises (ci énumérées) furent
intégrées, à partir de l'année 1935, dans la
constitution de l'Office de Transports Coloniaux « OTRACO »
en sigle.
Cependant, la création et les statuts d'une entreprise
publique dénommée Office Nationale de Transports, en sigle
« ONATRA », sont régis par le décret
n°0051 du 07 novembre 1995 portant respectivement de la dissolution de
l'Office National de Transports en abrégé « ONATRA
HOLDING », de l'Office Nationale des Ports et Transports en
abrégé « OPT » et de l'Office des Chantiers
Navals en abrégé « OCN ».
Produit de l'intégration de plusieurs entreprises
privées et connues en ces temps-là sous la dénomination
« OTRACO », l'actuel « ONATRA » se reconnaît comme
étant le principal organisme de transports au République
Démocratique du Congo ; il doit son ampleur à la diversité
et à l'étendue de son réseau ainsi qu'à
l'importation de mouvement des marchandises transportées et
manutentionnées.
La personnalité juridique de l'OTRACO, cette entreprise
d'État, était proclamée par les arrêtés-lois
du 19 favoriser et du 20 avril 1935 pris en exécution du
décret-loi qui conférait à l'autorité coloniales
des pouvoirs spéciaux en vue d'assurer à l'époque, le
redressement économique et financier de la colonie.
En effet, à cette époque-là, la situation
économique générale était devenue si critique que
dans leur ensemble, tous les transporteurs de la colonie étant gravement
menacés. Tous luttaient parfois sans espoir contre le déficit
causé entre autres par l'opposition de l'État à relever
les tarifs, refus liés à la conjoncture de ces temps là,
...
Aussi, afin de promouvoir la relance de l'économie
amorcée dès la fin de la grande crise mondiale et d'orienter
cette reconstruction dans le sens de l'intérêt national, les
pouvoirs coloniaux avaient estimé nécessaire de coordonner les
activités des transports. Ceci impliquait une reprise de l'actif et du
passif des entreprises concernées.
Toute fois, étant donné la différence des
méthodes de gestion de l'administration publique et d'une entreprise
à caractère industriel, l'autorité coloniale n'entendait
pas en assurer directement l'exploitation.
Ainsi, envisagea-t-elle de la confier à un organisme
distinct (gardé cependant sous son contrôle), lequel s'inspirerait
dans sa gestion, du principe économique de la recherche du rendement
optimum à moindre coût. Les avantages suivants étaient
entrevus (46(*)) :
1. Réduction et utilisation plus judicieux du personnel
des entreprises intégrées, et d'une manière
générale compression de tous les frais
généraux ;
2. Rationalisation des activités de transport au niveau
national, d'où simplification des opérations et acheminement plus
régulier et rapide des marchandises ;
3. Abaissement des tarifs et allègement des charges
d'intérêt et des engagements qui pesaient lourdement sur les
finances de la colonie.
Mentionnons qu'avant l'indépendance du pays, le
siège de l'OTRACO était installé au croisement de l'avenue
Louise et de la rue Blanche à Bruxelles (1050) et
transféré ensuite définitivement à
Léopoldville (Boulevard du 30 juin, n°177). Mais la première
Direction générale supervisant les exploitations était
installée dans les années 1950 à Thysville (actuellement
MBANZA NGUNGU). Cette Direction générale représentait le
conseil de gérance en Afrique pour la gestion des affaires courantes.
(47(*))
Afin de mettre fin à cette gestion bicéphale
« métropole colonie », un accord avait
été négocié entre partis au moment de
l'indépendance nationale. Cet accord était appelé
« Protocole de Bruxelles » signé le 17 août
1960. au terme de cet accord, le conseil de gérance de Bruxelles
différait le pouvoir de poser des actes de gestion au comité de
gestion provisoire composé de 11 membres congolais
désignés par le ministre des transports de la République
du Congo. (48(*))
Ainsi, l'on a assisté vers la fin de 1968 à une
relance soutenue grâce à un train de mesures hardies. Cette
année fut incontestablement la meilleure de toutes celles qui avaient
suivi l'accession du Congo à l'indépendance. Sous la politique de
recours à l'authenticité prônée par MOBUTU SESE
SEKO, Président de la république, en 1971 l'OTRACO devient
l'Office National de Transports, ONATRA en sigle.
Signalons toutefois que le 02 décembre 1974, le
Président de la république crée, par une ordonnance loi,
la société nationale des chemins de fer au Congo. L'ONATRA devra
céder à la société naissante son réseau
ferroviaire du KIVU et du SHABA, mais il devait garder provisoirement la
gestion du chemin de fer MATADI Kinshasa (CFMK) et du chemin de fer de MAYUMBE
5CFM), cela en guise de compensation. En fait, l'ONATRA est alors sa raison
sociale propre.
III.2. Raison sociale et structure organisationnelle
III.2.1. Raison sociale
L'Office National de Transports « ONATRA »
est une entreprise à caractère industriel et commercial.
Placé sous la double tutelle du Ministère des transports et
communications ainsi que du portefeuille, il est doté de la
personnalité juridique ainsi que de l'autonomie financière. Alors
il exploite et gère :
a. Une chaîne intégrée de transport
multimodal composée de chemin de fer MATADI KINSHASA, long de
366km ; d'un important réseau fluvial de plus au moins 12 674 km,
et du trafic dans le bref maritime ;
b. La manutention des ports maritimes (MATADI BOMA, BANANA) du
port de Kinshasa, et des ports fluviaux de l'arrière-pays ;
c. Les activités de chantiers navals (NDOLO à
Kinshasa, BOMA au Bas-Congo et BOYERA à l'Équateur) ainsi que des
services auxiliaires.
De par la configuration géophysique de ses
réseaux fluviaux, forestiers et portuaires, l'ONATRA accomplit dans
l'économie nationale différents rôles notamment :
a. De soutient à l'industrie par les flux
économiques ;
b. D'appui à la politique économique et social
de l'État ;
c. D'approvisionnement des centres urbains et ruraux ;
d. De l'intégration socio-économique par le da
désenclavement du territoire national et le développement du
milieu rural.
Ainsi, pour qu'il ait une bonne articulation des
responsabilités et des fonctions, ces différents rôles sont
bien organiquement et fonctionnellement structurés.
III.2.2. Structure organique
C'est connu qu'une entreprise moyenne ou grande a deux niveaux
de structures à savoir la structure organique et la structure
fonctionnelle. La structure organique se constitue des organes qui
définissent ou déterminent la politique générale de
l'entreprise. En RDC, il s'agit du conseil d'administration et du comité
de gestion qui constitue la structure organique dans les entreprises publiques.
III.3. Structures fonctionnelles
C'est à travers la structure fonctionnelle d'une
entreprise que l'on peut recevoir la vitalité de l'entreprise en
question. On y constate quotidiennement l'exécution, par le
comité de gestion, des décisions et des recommandations du
conseil d'administrations. Ainsi, la structure fonctionnelle assure la
répartition des tâches et détermine hiérarchiquement
les responsabilités.
La départementalisation de l'entreprise ou la division
hiérarchique de travail exprimée dans l'organigramme constitue la
structure fonctionnelle. C'est par là que l'on perçoit comment
l'entreprise vit et fonctionne chaque jour.
Au regard de la mission confiée à l'ONATRA,
conformément au décret n°0051 du 07 novembre 1995, l'ONATRA
comprend 11 unités départementales supervisées par la
Direction Générale. Les 11 départements sont
structurés en deux groupes de cinq et de six départements
distinct, à savoir :
1. Cinq départements opérationnels :
· Ports maritimes ;
· Chemin de fer ;
· Port de Kinshasa ;
· Ports et transports fluviaux ;
· Chantiers navals.
2. Six départements fonctionnels :
· Finances ;
· Ressources humaines ;
· Services généraux ;
· Organisation attitudes générales ;
· Audit interne ;
· Techniques.
À ces différentes structures, chaque
département a des missions propres à savoir ;
1. Le département des ports maritimes
Assure la manutention aux ports de Matadi, de BOMA et de
Banana, ainsi que les navigations sur le Bas Fleuve.
2. Le département du chemin de fer
Exploite la ligne ferroviaire Matadi Kinshasa et
réalise le transport urbain dans la ville de Kinshasa.
3. Le département du port de Kinshasa
Assure la manutention au port de Kinshasa et la gestion des
activités du port des inflammations situé à KINGABWA.
4. Le département des ports et transport fluviaux
S'occupe du transport sur les axes fleuves (Kinshasa,
Kisangani) et Kasaï (Kinshasa ILEBO), sur les affluents, de la manutention
dans ports fluviaux de l'intérieur ainsi que de la traversée du
pool entre Kinshasa et Brazzaville.
5. Le département des chantiers navals
Assure la gestion des chantiers navals de NDOLO (à
Kinshasa), de Boma (à Bas-Congo) et de BOYERA (à
l'Équateur) spécialisés dans la fabrication, le carnage et
l'entretien des unités fluviales. Il dispose en outre d'une usine
à gaz qui produit l'oxygène et l'acétylène et
exploite par ailleurs la concession forestière de JUKI.
6. Le département financier
Tient la comptabilité, gère les avoirs
financiers et les prêts, élabore les budgets et détermine
les prix de revient de diverses prestations de l'entreprise.
7. Le département des ressources humaines
Assure la gestion administrative et prévisionnelle
ainsi que la formation du personnel.
8. Le département des services généraux
Assure la gestion des activités (auxiliaire)
auxiliaires suivantes : imprimeries, le médical, la règle des
travaux, les affaires sociales, le garage central, l'hygiène,
l'économat, l'aviation et l'inspection agricole.
9. Le département de l'organisation et des
Études générales
Chargé essentiellement de piloter la restauration de
l'ONATRA, cette structure cellule des experts a également en charge la
Direction de l'information.
10. Le département de l'audit interne
Assure le contrôle a priori et a posteriori (audit
comptable et financier, audits des fonctions) du fonctionnement des structures
de l'office.
11. Le département technique
S'occupe du contrôle de la maintenance et du
renouvellement du matériel, des équipements et des
infrastructures dans l'ensemble de l'ONATRA. Il est composé des
directions suivantes : approvisionnement, projet et contrôle.
En effet, ce que nous venons de décrire peut être
mieux vu dans un organigramme car un petit dessin vaut mieux que mille mots,
dit-on. Toute fin utile, l'organigramme n'est qu'une représentation
schématique des liens hiérarchiques et des liens fonctionnels qui
unissent les différents postes de travail.
CHAPITRE IV. PRÉSENTATION DES DONNÉES ET
ANALYSE DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES A L'ONATRA.
Dans le cadre de cette étude nous nous
intéressons au Département des Ressources Humaines (DRH) de
l'ONATRA où nous avons mené nos enquêtes. Dans ce chapitre,
nous abordons quatre sections, à savoir :
1) La présentation du département des ressources
humaines de l'ONATRA ;
2) Le recrutement du personnel à l'ONATRA ;
3) La formation du personnel à l'ONATRA ;
4) La rémunération du personnel à
l'ONATRA.
Section 1. Présentation du département
des ressources de l'ONATRA
Le département des ressources humaines de l'ONATRA
s'occupe de la gestion administrative et prévisionnelle des ressources
humaines de cette entreprise. Il a le rôle d'assurer une gestion saine et
adéquate des ressources humaines.
1.1. Sa Mission
En plus de sa qualité de conseiller de la Direction
Générale en matière administrative, le département
des ressources humaines coordonner diverses activités notamment :
· Planifier les effectifs du personnel, les
carrières et la retraite des agents ;
· Faire bénéficier le personnel d'une bonne
formation et des programmes spéciaux ;
· Fournir à l'employé un milieu, des
conditions et des normes de travail intéressants comprenant la
rémunération et avantages sociaux ainsi que de la
sécurité et un bon climat de travail.
1.2. Son organisation
Le DRH compte deux directions : la direction de la
planification et de développement et la direction du personnel.
1.2.1. La direction de planification
Elle comprend deux sous-directions à savoir :
· La sous-direction planification et gestion des
carrières
· La sous-direction de la formation.
Pour ce qui est de la sous-direction de planification et
gestion des carrières elle est éclatée en l'inspection de
sélection et de recrutement, l'inspection de qualification et
l'inspection de planification.
Tandis que la sous-direction de formation comprend
l'inspection des méthodes didactiques, l'inspection de formation des
cadres et le centre de formation des services généraux et
administratifs.
1.2.2. La direction du personnel
Elle comprend également deux sous directions à
savoir :
· La sous-direction gestion du personnel ;
· La sous-direction études et documentation.
Pour ce qui est de la sous-direction gestion du personnel elle
est éclatée en inspection des cadres dirigeants, en inspection
élaboration et paie, et en inspection liquidation paie et en inspection
gestion du personnel.
Tandis que la sous-direction comprend deux inspections
à savoir : l'inspection "études et statistiques" et l'inspection
contrôle et documentation.
En autre la direction du personnel s'occupe de la gestion
administrative qui consiste en l'enregistrement quotidien des faits et actes du
personnel ayant une incidence ou non sur leur carrière et sur leur paie,
en l'application des dispositions légales, réglementaires et
conventionnelles dans le traitement de tous les problèmes quotidiens.
Ci-dessous nous donnons l'organigramme de ce
département des ressources humaines de l'ONATRA.
ORGANIGRAMME DU DÉPARTEMENT DES RESSOURCES HUMAINES
SECRETARIAT
Direction Planification
Direction Planification
S/D Gestion du Personnel
S/D Etudes contrôles et documentation
S/D Ergologie
S/D Formation
DRH
- Inspection administrative
- Inspection relation professionnelle
- Inspection Méthode didactique
- Inspection formation cadres
- Centre de formation administrative
- Inspection qualification
- Inspection sélection
- Inspection recrutement
- Inspection étude et statistiques
- Inspection contrôle et documentation
- Inspection personnel dirigeant
- Inspection élaboration et paie
- Inspection liquidation paie
- Inspection gestion du personnel
Source : Département des ressources humaines
Après la présentation du département des
ressources humaines nous abordons dans la section suivante le recrutement du
personnel au sein de l'ONATRA.
Section 2 : Le recrutement du personnel à
l'ONATRA
L'embauche d'un salarié n'est pas un acte anodin pour
un employeur, car la phase de recrutement peut être fastidieuse.
C'est ainsi que dans cette section nous allons analyser la
politique de recrutement du personnel à l'ONATRA.
2.1. Présentation du personnel de l'ONATRA
Le personnel de l'ONATRA est réparti en quatre
catégories professionnelles, à savoir :
1) Cadres de directions ;
2) Cadres ;
3) Maîtrises ;
4) Exécutants.
Tableau n°1 : correspondance entre classe, grade,
appellation et catégorie
CLASSE
|
GRADE
|
APPELLATION
|
CATÉGORIES
|
S
|
S2
S3
MS
|
Manoeuvre Ordinaire
Manoeuvre Lourd
Manoeuvre Spécialisé
|
EXÉCUTANTS
|
F
|
F3
F2
F1
|
Commis Adjoint 3ème Classe
Commis Adjoint 2ème Classe
Commis Adjoint 1ère Classe
|
E
|
E2
E1
|
Commis 2ème Classe
Commis 1ère classe
|
D
|
D
|
Hautement Qualifié
|
C
|
C1
C0
|
Agent administratif 2ème classe
Agent administration 1ère classe
|
MAÎTRISE
|
B
|
B2
B1
|
Chef de Bureau
Chef de Bureau Principal
|
A
|
A4
A3
A2
A1
|
Chef de Division Adjoint
Chef de Division
Chef de Division Principal
Chef de service
|
CADRE
|
|
04
03
02
01
|
Inspecteur
Sous-Directeur
Directeur
Directeur de Département
|
DIRECTION
|
Source : Sous direction du personnel, ONATRA 2007
2.2. Politique de recrutement à l'ONATRA
Selon l'article 19 de la convention collective de l'ONATRA,
tout candidat à l'engagement doit satisfaire aux conditions d'admission
suivantes :
- Jouir de ses droits civiques ;
- Être de bonne moralité ;
- Être âgé de 16ans accomplis au moins et
de 45 ans au plus sauf dérogation éventuelle de la direction
générale ;
- Être physiquement apte à l'emploi
postulé ;
- Être porteur d'un diplôme ou certificat requis
pour l'exercice de l'emploi et avoir réussis à l'épreuve
d'admission ;
- Être classé en ordre utile aux épreuves
d'engagement :
- Avant l'engagement, le candidat devra présenter les
documents qui lui seront demandés par l'entreprise.
Toutefois ; la fausse déclaration lors de la
présentation des documents scolaires dans l'intention frauduleuse
d'induire l'employeur en erreur sera sanctionnée par la
résiliation immédiate et sans préavis du contrat.
À l'engagement, l'entreprise remet au travailleur un
exemplaire de la convention collective, conformément aux dispositions de
l'article 281 du code du travail congolais.
L'article 21 de cette même convention collective nous
renseigne que la priorité d'engagement est accordée selon la
présence aux travailleurs dont les contrats ont été
résiliés par suite d'une suppression d'emploi pour des raisons
économiques, conformément aux dispositions légales, et aux
enfants des agents décédées, pensionnés ou en
service, ainsi qu'aux veuves des agents décédés.
Tout candidat retenu passe par une période d'essai
avant son embauche. Et selon l'article 22 de la convention collective de
l'ONATRA tout contrat de travail peut être assorti d'une clause d'essai
dont la durée est fixée comme suit :
- Un mois pour les manoeuvres ;
- Trois mois pour les catégories
d'exécutions ;
- Quatre mois pour les agents de la catégorie
maîtrises ;
- Six mois pour les agents de la catégorie de cadre.
L'employeur est tenu de confirmer par écrit la fin de
la période d'essai à la date convenue. Passé ce
délai, l'essai est réputé concluant.
L'avis de fin d'essai aboutit à l'une de deux
situations : confirmation de l'embauches ou le contraire.
La phase de recrutement peut être longue et se
clôture par la procédure d'embauche. Embaucher un salarié
fait partie des étapes importantes de la vie de l'entreprise. Mais cet
acte est lourd de conséquence et peut s'avérer coûteuse si
l'employeur agit dans la précipitation. (49(*))
Voilà pourquoi l'entreprise procède par une
période d'essai avant de confirmer ou non l'embauche d'un nouvel agent.
À la rédaction du contrat de travail viennent
s'ajouter les formalités administratives, obligations que l'employeur et
l'employé doivent respecter.
Tout compte fait, le mouvement d'entrée-sortie fait que
l'ONATRA ait chaque année des agents à ses différents
départements et dans ses différentes catégories.
2.3. Présentation et analyse des données
Nous allons chaque fois procéder par la
présentation des données dans un tableau puis nous pensons
à son analyse.
Tout au long de ce point, nous aurons à
présenter et à examiner trois tableaux :
1) LE premier sur la répartition des effectifs par
départements et catégories professionnelles de 2001 à
2007.
2) Le deuxième tableau sur le mouvement du personnel de
2001 à 2007.
3) Le dernier tableau sur la synthèse de comparaison
des effectifs du personnel de l'ONATRA par leurs catégories
professionnelles tout en indiquant le pourcentage.
Tableau n°2 : la répartition des effectifs
par départements et par catégories professionnelles de 2001
à 2007.
|
ANNÉES
|
Département
|
Catégories
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Direction Générale
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
73
192
679
588
|
65
187
666
555
|
107
207
681
495
|
105
166
618
486
|
99
162
613
451
|
100
191
818
455
|
105
243
251
515
|
TOTAL
|
1532
|
1473
|
1490
|
1375
|
1325
|
1564
|
1814
|
Ressources humaines
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
30
74
57
21
|
34
77
55
37
|
27
101
142
57
|
26
140
244
99
|
31
164
243
88
|
31
186
310
77
|
31
118
96
29
|
TOTAL
|
182
|
203
|
327
|
509
|
578
|
504
|
274
|
Finance
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
40
115
62
16
|
43
110
67
17
|
42
181
65
13
|
43
109
63
15
|
42
108
60
15
|
41
121
75
10
|
38
143
99
5
|
TOTAL
|
2333
|
237
|
213
|
230
|
225
|
247
|
285
|
Contrôle général
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
15
38
8
3
|
17
53
13
9
|
22
53
13
8
|
18
53
12
8
|
20
52
13
2
|
17
51
12
7
|
13
54
14
7
|
TOTAL
|
64
|
92
|
96
|
91
|
93
|
87
|
88
|
Organisation & Études générales
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
22
51
4
6
|
24
49
5
6
|
43
42
5
5
|
12
38
5
5
|
11
38
4
4
|
11
38
5
3
|
1
38
15
1
|
TOTAL
|
83
|
84
|
65
|
60
|
57
|
57
|
65
|
Ports et transports fluviaux
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
58
583
1121
414
|
57
547
1062
361
|
56
595
1037
316
|
54
581
952
256
|
53
565
892
225
|
50
600
759
195
|
42
651
823
162
|
TOTAL
|
2176
|
2077
|
2004
|
1843
|
1735
|
1604
|
1678
|
Chemin de fer
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
67
601
1724
1081
|
69
663
1737
1041
|
70
680
1652
1049
|
68
688
1690
905
|
71
689
1700
959
|
68
751
1714
802
|
66
782
1840
751
|
TOTAL
|
3473
|
3510
|
3452
|
3351
|
3419
|
3335
|
3489
|
Port Kinshasa
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
29
159
354
281
|
28
166
345
268
|
28
166
339
241
|
24
162
329
208
|
28
161
326
185
|
28
165
313
155
|
26
184
381
145
|
TOTAL
|
823
|
807
|
774
|
123
|
700
|
661
|
736
|
Ports Maritimes
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
36
280
763
940
|
35
288
823
1013
|
40
319
841
932
|
37
306
848
848
|
40
342
432
784
|
40
357
956
632
|
42
372
1099
629
|
TOTAL
|
2019
|
2159
|
2132
|
2039
|
2098
|
1985
|
2142
|
Chantiers Navals
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
40
241
610
212
|
40
260
604
274
|
40
301
646
217
|
40
295
623
193
|
42
42
584
167
|
40
289
577
134
|
38
317
589
175
|
TOTAL
|
1109
|
1178
|
1204
|
1151
|
1076
|
1040
|
1119
|
Services généraux
|
Direction
Cadres
Maîtrises
Exécutants
|
50
253
468
444
|
48
258
522
318
|
48
287
533
835
|
47
281
500
243
|
50
277
487
216
|
48
290
509
218
|
44
330
604
336
|
TOTAL
|
1215
|
3899
|
1122
|
1071
|
1030
|
1065
|
1314
|
Total Général
|
|
12903
|
12.966
|
12.897
|
12.509
|
12.401
|
12.317
|
13.019
|
Source : Direction du personnel, année 2007
Ce tableau nous donne un aperçu général
sur l'effectif de l'ONATRA. Mais avant une analyse large nous pensons qu'il
serait mieux de lire ce tableau par rapport aux différentes
catégories professionnelles et de suivre cette observation dans un
graphique.
Tableau n°3 : Synthèse de comparaison des
effectifs du personnel de l'ONATRA par catégories professionnelles (2001
à 2007)
Années
Catégories professionnelles
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Direction
|
460
|
3,56
|
460
|
3,55
|
493
|
3,82
|
475
|
3,8
|
489
|
3,94
|
476
|
3,86
|
458
|
3,52
|
Cadres
|
2587
|
20,05
|
2768
|
20,89
|
2862
|
22,2
|
2851
|
22,8
|
2874
|
27,18
|
3074
|
24,95
|
3266
|
25,08
|
Maîtrises
|
5850
|
45,34
|
5899
|
45,49
|
5955
|
46,17
|
5913
|
47,26
|
5932
|
47,8
|
6075
|
49,32
|
6534
|
50,18
|
Exécution
|
4006
|
31,05
|
3899
|
30,10
|
3587
|
27,81
|
3270
|
26,14
|
3106
|
25,05
|
2692
|
21,85
|
2761
|
21,2
|
Total
|
12903
|
100
|
12966
|
100
|
12897
|
100
|
12599
|
100
|
12401
|
100
|
12317
|
100
|
13019
|
100
|
Source : Sous direction du personnel, Année 2007
Notre présent tableau nous renseigne comment les
effectifs du personnel de l'ONATRA ont évolué en fonction des
catégories professionnelles. On découvre chaque année sous
examen la proportion de chaque catégorie professionnelle par rapport
à l'ensemble du personnel.
Dans l'ensemble, nous remarquons que l'effectif de l'ONATRA
est passé de 12.903 agents en 2001 à 13.019 agents en 2007.
L'effectif a sensiblement augmenté. Cette augmentation s'explique par le
fait que l'ONATRA a introduit une requête auprès du ministre du
portefeuille pour renforcer son corps de métier c'est-à-dire
recruter des jeunes afin de remplacer les vieux qui ne sont plus productifs. Ce
remplacement devrait se faire au niveau des aiguilleurs, des techniciens des
ateliers ainsi que de la police. Au lieu de recruter les agents d'après
le plan de recrutement établi, l'engagement s'est effectué
autrement dans ce sens qu'il y a eu recrutement des jeunes cadres
universitaires dans l'administration et non pas dans le corps de métier.
Cette situation a contribué à gonfler d'une part l'effectif du
personnel et d'autre part l'absence d'un plan de carrière garantissant
l'emploi au niveau des subalternes. Ce dernier constat fait qu'il y ait peu
d'exécutant et beaucoup de cadres des maîtrises.
Cette situation pléthorique crée un
déséquilibre au niveau de l'affectation du personnel.
L'entreprise se retrouve avec des secteurs où il n'y a beaucoup plus
d'agents alors que dans d'autres secteurs il n'y en a pas assez. C'est le cas
de la direction général e et le chantier naval.
Nus allons à présent utiliser les
différents indicateurs ou ration pour analyser le pilotage des effectifs
et pour analyser également les dysfonctionnements sociaux. (50(*))
Le pilotage des effectifs nous permet de faire une analyse
démographique de l'entreprise afin d'éviter les situations de
pénurie de vieillissement ou de sureffectif des travailleurs.
Tandis que le suivi des dysfonctionnements sociaux permet de
refléter la nature du climat social. Pour le pilotage des effectifs nous
allons utiliser les indicateurs tels que le taux d'encadrement et le taux de
productifs directs. Faute des données à notre disposition nous
n'allons utiliser que le taux d'encadrement.
· Taux d'encadrement =
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
Nous constatons que le taux d'encadrement est croissant, il
passe de 23,6 % en 2001 à 28,60 % en 2007. Cette croissance montre que
l'entreprise ONATRA connaît un sureffectif des travailleurs. Ce constat
est partiel pour le fait que l'étude n'est menée que sur un seul
taux.
Avant d'utiliser le suivi des dysfonctionnements sociaux, nous
pensons qu'il est utile de présenter les données sur le mouvement
entrée-sortie de l'entreprise ONATRA au cours de la période sous
examen.
Tableau n°4 Mouvement du personnel de 2001 à 2007
Mouvements
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Mouvement -Entrées
|
684
|
593
|
145
|
29
|
390
|
516
|
1263
|
Mouvement - Sorties (MS)
|
870
|
402
|
507
|
379
|
498
|
600
|
561
|
M. Entrées -M. Sorties
|
- 186
|
191
|
- 362
|
- 350
|
- 108
|
- 84
|
702
|
Source : sous direction du personnel, ONATRA 2007
Nous constatons qu'excepté l'année 2002 et
l'année 2007 où il s'est dégagé un résultat
positif entre le mouvement d'entrée et celui de sortie, les restes des
années ce résultat est négatif. Pour l'année 2002
et l'année 2007, l'ONATRA a recruté beaucoup d'agent pour son
corps de métier par contre aux autres années l'entreprise a
procédé à l'assainissement.
Voyons à présent le tableau sur la
démission pour bien étudier la nature du climat social au sein de
l'ONATRA.
Tableau n°5 : Mouvement de démission de 2001
à 2007
ANNÉES
|
DÉMISSION
|
2001
|
1
|
2002
|
1
|
2003
|
1
|
2004
|
1
|
2005
|
1
|
2006
|
1
|
2007
|
1
|
TOTAL
|
10
|
Source : Sous-direction du personnel, ONATRA 2007.
Pour étudier la nature du climat social, nous allons
utiliser le turn-over et le taux de démission.
· Turn-over = nombre de départ durant
l'année
Effectif
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
Au regard de ce résultat, nous pouvons
déjà dire qu'il y a un dysfonctionnement social à
l'ONATRA. Ceci prouve que la nature du climat social n'est pas vraiment bonne.
Voyons à présent le taux de démission.
· Taux de démission =
Taux de démission =
Nous constatons que malgré le mauvais climat social
dans l'entreprise, les agents ne démissionnent presque pas. Pour quitter
une entreprise de soi-même il faut trouver mieux ailleurs or nous savons
que le marché d'emploi est saturé, les travailleurs
préfèrent rester et tenter des revendications que de partir et
être chômeur.
Après cette étude sur le recrutement nous
pouvons passer à notre troisième section sur la formation.
Section 3 : La formation du personnel à
l'ONATRA
La formation professionnelle au sein de l'ONATRA occupe une
place importante au point où il existe toute une sous-direction
chargée de la formation du personnel.
L'ONATRA compte de ce fait sept centres et écoles
chargées d'assurer la formation de ses agents dont 2 centres s'occupent
de la formation générale administrative et managériale.
Tous les autres centres s'occupent de la formation technique spécifique
à chaque département. Il s'agit de :
1) L'école de navigation qui forme dans les
spécialités fluviales ;
2) L'école technique ONATRA qui forme dans les
spécialités techniques de constructions navales ;
3) Le centre de formation de ports maritimes forme aux
fonctions portuaires maritimes ;
4) Le centre de formation du port de Kinshasa forme dans les
spécialités portuaires fluviales ;
5) Le centre de formation des chemins de fer forme dans les
spécialités ferroviaires ;
6) Le centre de formation police et pompiers forme aux
spécialités de gardiennage, de police et des sapeurs
pompiers ;
7) Le centre de formation des cadres s'occupe de la formation
des cadres au management, aux techniques financières et autres
spécialités.
3.1. De la politique de formation à l'ONATRA
Selon l'article 63 de la convention collective de l'ONATRA
l'employeur s'engage à assurer et à promouvoir la formation
professionnelle de ses travailleurs par des cycles de formation, de recyclage
et de perfectionnement organisés dans l'entreprise ou par les organismes
officiels et éventuellement à l'étranger, selon un plan de
formation élaboré.
Différentes méthodes permettent de
déceler les besoins en formation des travailleurs :
1) L'établissement d'un questionnaire : qui
consiste à recueillir auprès des agents, par écrit, des
informations sur leur travail et leurs besoins en formation ;
2) L'interview : qui consiste en un entretien tête
à tête entre l'analyste et le sujet axé sur les points
précis de la situation professionnelle de ce dernier ;
3) L'observation : elle permet d'analyser les
comportements des individus dans leurs postes de travail.
Nous avons constaté au sein de différents
départements que l'identification des besoins divergeants
c'est-à-dire que chaque responsable a sa propre manière de
déceler les besoins en formation et en fait une méthode qui lui
est propre ou qui le convient.
Nous pouvons citer parmi ces méthodes :
- La réalisation du budget : par cette méthode,
le responsable du département ayant la gestion du budget dans ses
attributions peut avoir son évolution (dans le cas où les
recettes seraient bien entendues en baisse) et rechercher les causes
endogènes (erreurs de la part des agents, liées à la
qualité des services) et ainsi initier des formations au
bénéfice des agents de son département ou des autres
départements ;
- La répétition des pannes permet aux
responsables du département technique de déceler des manquements
pour conduire à une demande de formation ;
- Outre ces éléments, il y a aussi des besoins
de formation exprimés et initiés par la ligne
hiérarchique.
Retenons par-là que les méthodes
d'identification des besoins au sein de l'ONATRA ne sont pas les mêmes
mais dépendent d'un dirigeant à l'autre.
Tout au long de leurs carrières professionnelles, les
agents de l'ONATRA suivent diverses formations : nous pouvons citer les
formations sur le tas et la conversion.
3.2. Présentation et analyses de données sur
la formation à l'ONATRA
Tableau n°6 : Agents formés par
catégories professionnelles et son évolution en pourcentage de
2001 à 2007.
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Catégorie
|
Agents
formés
|
%
|
Agents
formés
|
%
|
Agents
formés
|
%
|
Agents
formés
|
%
|
Agents
formés
|
%
|
Agents
formés
|
%
|
Agents
formés
|
%
|
Direction
|
137
|
16,8
|
76
|
3,2
|
ND
|
|
45
|
5,2
|
88
|
4,8
|
-
|
-
|
72
|
6,5
|
Cadres
|
164
|
20,1
|
707
|
29,5
|
ND
|
|
221
|
25,8
|
369
|
20,3
|
32
|
3,2
|
248
|
22,5
|
Maîtrises
|
318
|
39
|
1028
|
42,8
|
ND
|
|
363
|
42,4
|
941
|
51,7
|
236
|
24
|
468
|
42,4
|
Exécutants
|
198
|
24,2
|
589
|
24,5
|
ND
|
|
228
|
26,6
|
421
|
23,2
|
718
|
72,8
|
314
|
28,4
|
TOTAL
|
817
|
100
|
2400
|
100
|
821
|
|
857
|
100
|
1819
|
100
|
986
|
100
|
1102
|
100
|
Source : Sous-direction de formation, ONATRA 2007
Nous constatons que l'ONATRA a formé beaucoup d'agents
en 2002. et l'application qui nous est fournie est qu'au cours de cette
période l'entreprise s'est donné la peine de relever le niveau de
formation en multipliant beaucoup d'actions de formation.
Nous allons maintenant utiliser le pilotage de la formation
pour suivre les investissements en formation et les efforts de formation. Les
indicateurs pris en compte sont les suivant : taux de participation
à la formation, effort de formation et le taux de financement.
· Taux de participation à la formation =
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
Ce taux de participation à la formation est
élevé en 2002 comme nous l'avons montré plus haut. C'est
au cours de cette année que l'entreprise se décider d'augmenter
le niveau de formation de ses travailleurs.
Nous allons calculer l'effort de formation pour si l'ONATRA a
consenti beaucoup d'effort en 2002.
· Effort de formation =
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
Nous constatons que l'effort de formation est minime au cours
de la période sous examen. Et cet effort est très minime en 2002
et portant c'est l'année où le taux de participation est
élevé.
Voyons à présent comment a évolué
le taux de financement tout au long de la période sous examen.
· Taux de financement :
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
L'année 2002 où l'ONATRA réalise un taux
de participation à la formation élevé, l'effort de
formation est moindre et le taux de financement est le plus bas tout au long de
la période sous examen. Et les années où l'entreprise
réalise un faible taux de participation, le taux de financement est
élevé.
D'après l'explication fournie, la grande partie du
montant déboursé pour la formation est affectée pour
d'autres fins. Et le manque des moyens décourage ceux qui doivent
former, ils préfèrent rester chez eux au lieu d'effectuer un
travail bénévole. Et quand ils forment les agents ils le font
sans convictions sans beaucoup d'effort
Passons maintenant à notre dernière section sur
la rémunération.
Section 4 : Rémunération du
personnel à l'ONATRA
4.1. De la politique salariale à l'ONATRA
Selon la convention collective, notamment l'article 57, il est
convenu qu'à l'ONATRA, l'employeur et les travailleurs s'en tiennent au
principe du salaire conventionnel.
Les taux des salaires sont fixés par classe et grade
des agents. Toutefois, si l'État accorde une augmentation des salaires
minima légaux, les parties se retrouvent dans les quinze jours qui
suivent la décision gouvernementale afin d'examiner la
nécessité et le cas échéant les modalités
d'application d'une nouvelle majoration du salaire conventionnel.
L'article 58 de la convention collective nous signale que le
salaire de base barémique est celui qui est attaché à un
grade à l'exclusion de tout accessoire quelconque. Le salaire personnel
est celui dont bénéficie affectivement un travailleur. Il est
constitué par le salaire de base majoré des augmentations
annuelles pour ancienneté et pour mérite.
D'après l'article 59 de la convention collective,
l'office accorde à son personnel une augmentation pour mérite
dont le taux varie selon la cotation. Ce taux est fixé comme suit :
- à 5 % du salaire de base du travailleur coté
ÉLITE ;
- À 4 % du salaire de nase du travailleur coté
TRES BON ;
- À 3 % pour le travailleur coté BON.
Un travailleur dont la cotation est inférieure à
BON ne bénéficie d'aucune augmentation.
L'ONATRA accorde également des primes aux agents en vue
de les récompenser ou de les stimuler. Les taux de modalités de
paiement de ces primes sont fixés par une note de service de la
direction générale après consultation de la
délégation syndical.
En dehors des primes et indemnités, ces agents de
l'office bénéficient des avantages sociaux dont les taux sont
fixés par voie d'instruction de la direction générale
4.2. Présentation et analyses des données sur
la rémunération à l'ONATRA
Tableau n°7 : Évolution du pouvoir d'achat
des travailleurs de l'ONATRA de 2001 à 2007.
Années
|
Masse salariale annuelle en $
|
Salaire moyen par agents en $
|
2001
|
23.481.231,71
|
151
|
2002
|
20.202.685,86
|
129
|
2003
|
24.412.255,47
|
157
|
2004
|
25.736.986,31
|
171
|
2005
|
28.176.525, 99
|
189
|
2006
|
28.130.795
|
178
|
2007
|
39.416.769, 96
|
#177; 200
|
Source : Sous-direction personnel, ONATRA 2007
Nous constatons que le salaire moyen par agent évolue,
ce salaire moyen passe de 151$ en 2001 à #177;200$ en 2007. Avant de
donner notre interprétation voyons d'abord le pilotage des
rémunérations de la masse salariale.
Le pilotage des rémunérations et de la masse
salariale permet de suivre l'évolution des rémunérations
et de la masse salariale afin d'éviter dérive d'évaluer
les marges de manoeuvre dans le cadre des négociations collectives.
· Ratio des rémunérations :
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
Nous constatons qu'il y a une amélioration dans
l'évolution des rémunérations au cours de la
période sous examen. Le constat fait par rapport à cette
amélioration est partiel étant donné que nous avons
utilisé qu'un seul ratio. Pourtant il y en existe bien d'autres que nous
ne savons pas mobiliser faute de données à notre disposition.
L'augmentation du ratio des rémunérations va de
pair avec l'augmentation de la masse salariale.
Nous allons à présent utiliser le suivi des
performances pour nous permettre de suivre la performance des salariés
au travail, notamment leur productivité pour nous permettre d'identifier
la contribution d'un agent à la production globale.
· Ratio de productivité =
ANNEE
|
TAUX D'ENCADREMENT
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
Nous constatons qu'il y a également amélioration
du ratio de productivité. Ce ratio passe de 121,98 en 2001 à
204,35 en 2007. Nous pouvons dire que la contribution de la part d'un agent
à la production globale s'est nettement améliorée.
Au niveau interne, aucune raison n'explique cette
amélioration de la productivité. L'ONATRA n'investi plus, les
exportations sont en baisse. Mais au niveau externe, la production a
augmenté grâce aux importations. L'arrivée des
investisseurs fait que l'entreprise connaisse une amélioration dans la
production.
Conclusion partielle
Nous voici à la fin de ce chapitre axé sur la
présentation et l'analyse de la gestion des ressources humaines à
l'ONATRA. Nous avons d'abord présenté le département des
ressources humaines. Nous avons ensuite présenté et
analysé le recrutement, la formation et la rémunération
à l'ONATRA de 2001 à 2007.
Pour ce qui est du recrutement, nous avons remarqué que
l'effectif est passé de 12.903 agents en 2001 à 13.019 agents en
2007. Cette augmentation était due par le souci de l'entreprise à
renforcer son corps de métier. Au lieu recruter les agents par rapport
au plan de recrutement, l'ONATRA a plutôt engagé les jeunes
universitaires administratifs.
La situation pléthorique crée un
déséquilibre au niveau de l'affectation du personnel. Les
différents calculs sur le pilotage des effectifs en rapport avec le taux
d'encadrement prouvent que l'ONATRA connaît un sureffectif des
travailleurs le turn-over, le nombre important de départ a traduit un
climat social défavorable.
Pour ce qui est de la formation professionnelle à
l'ONATRA, le taux de participation à la formation est
élevé en 2002 vu les multiples actions pour relever la formation
au cours de cette année. Mais en analysant l'effort de formation nous
avons constaté que l'effort de formation est minime au cours de la
période 2002 c'est également le cas pour le taux de financement
qui s'avère être faible en 2002. Le faible taux de financement et
le faible taux de formation engendrent un fort taux de participation. Mais dans
l'ensemble, le taux de participation à la formation est faible.
L'explication de cette situation est que le montant affecté à la
formation est utilisé pour d'autres fins.
Pour ce qui est de la rémunération, nous avons
constaté l'amélioration du salaire moyen par agent cette
amélioration est due aux différents mouvements de revendication
en calculant le ratio des rémunérations nous avons
remarqué une amélioration dans l'évolution des
rémunérations. Cette amélioration est aussi le cas pour le
ratio de productivité au niveau interne aucune raison n'explique cette
amélioration. Mais du point de vue externe, cette amélioration
est due à l'augmentation du volume des importations au pays pour lequel
l'ONATRA gère les principaux ports maritimes.
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Nous voici au terme du travail de fin de notre second cycle
à l'université protestante au Congo portant sur « la
Gestion des Ressources Humaines dans une entreprise publique : cas du
recrutement de la formation et de la rémunération du personnel
à l'office national de transports ». C'est une étude qui
couvre une période allant de 2001 à 2007.
Les préoccupations de cette étude étaient
premièrement de connaître si le recrutement, la formation et la
rémunération peuvent expliquer les différents mouvements
des revendications. Deuxièmement, de savoir s'il y avait une
amélioration dans l'évolution des rémunérations.
Troisièmement, de vérifier s'il y avait une amélioration
de la contribution des travailleurs à la production globale.
Pour le premier problème, nous sommes donc parti de
l'hypothèse selon laquelle chaque entreprise publique possède une
convention collective qui est une ligne de conduite que chaque acteur se doit
de respecter. Et que les multiples mécontentements des travailleurs
trouvent leurs explications dans les contenus des politiques de recrutement de
formation et de la rémunération.
Nos observations et enquêtes ont permis de...
Pour le second problème, nous sommes parti de
l'hypothèse selon laquelle qu'il n'y a pas d'amélioration dans
l'évolution des rémunérations. En examinant les
données à notre possession, nous remarquons que....
Pour le troisième problème, nous sommes parti de
l'hypothèse selon laquelle qu'il y a une faible contribution de la part
des travailleurs. Nos analyses à ce propos montrent que...
De notre étude, il se dégage des
résultats ci-après :
· Les mécontentements des travailleurs
s'expliquent par le recrutement, la formation et la rémunération.
Pour le recrutement, les différents calculs sur le pilotage des
effectifs prouvent que l'ONATRA connaît un sureffectif des travailleurs
et également la présence d'un climat social défavorable.
Et pour la formation, il y a un faible taux de participation, un faible taux de
financement et un manque d'effort de formation notre première
hypothèse est confirmée.
· Avec le ratio des rémunérations
calculées, nous avons constaté une amélioration dans
l'évolution des rémunérations. Il y a l'augmentation du
salaire moyen par agent mais ce seul ratio ne nous aide pas à faire une
conclusion générale sur la rémunération. Mais avec
ce ratio calculé nous pouvons infirmer notre seconde hypothèse.
· Avec le ratio de productivité, nous avons
remarqué une amélioration dans la contribution des travailleurs
à la production globale. Le seul ratio calculé ne suffit pas
à conclure mais avec celui calculé nous pouvons notre
troisième hypothèse confirmer.
Eu égard à ce qui précède et si
nous avions la possibilité de suggérer quelque chose à
l'ONATRA en vue d'améliorer sa politique de Gestion des ressources
humaines, nous lui dirions :
· De limiter le recrutement au niveau des cadres et de le
renforcer au niveau des exécutants suivant les besoins
réels ;
· D'établir un programme pour les départs
des retraites des agents concernés
· D'avoir un bon management pour dégager les
ressources financières nécessaires pour la formation ;
· Améliorer les conditions de travail ;
· Relancer la production non pas seulement à
l'externe mais aussi à l'interne.
BIBLIOGRAPHIE ( A CORRIGER CES NOTES DE BAS DE PAGE OU
BIBLIOGRAPHIE ?)
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cours inédit, ISC-Kinshasa, 2002-2003, p.129.
51 MUSENGA Tshipangila, Notes du cours de
comptabilité des sociétés, 2ème graduat
FASE, UPC-Kinshasa, 2005-2006
51 GIDER, G., Richesse et pauvreté,
paris, éd. Albin Michel, 1981, p.89
51 MUSENGA Tshipangila, op.cit
51 VERLHUST, op.cit, p.4
51
http://www.cultureco.com/blog/blog/thono74/cours_deconomie_dentreprise
/economie/dentreprise_bts_types_dentreprises_classification_des_entreprises.
51 VUNDUAWE te PEMAKO, notes de cours de droit
administratif, 2ème graduat FASE, UPC-Kinshasa, 2005-2006.
51 Le Micro Roberts Dictionnaire de la langue
française, Pairs, éd. De poches, 1993, p.203
51 Art. 7, 10, 17, 18 et 26 de la loi cadre 78-002 du
6 Janvier 1978
51 KABASUBABDO, P., Au commencement et
maintenant : réflexion sur la destinée de l'ONATRA,
Kinshasa, 1969, pp.7-9
51 MBILO BOMPATE, F., l'entreprise publique
congolaise face au défit du management moderne, éd.
Bruxelles, Kinshasa, 2002, p.88
51 LEXBASE, Embauche en CDI, Pais, Edition
d'organisation, 2004, p.2
* 1 ISAFFO, I.R. La Gestion
de ressources humaines : un nouveau défi pour l'entreprise
Zaïroise, éd. CADICEC, Kinshasa, 1990, p.26.
* 2 BAKENGELA, S., Cours de
gestion des ressources humaines ; 3ème graduat FASE,
UPC/KINSHASA, 2007-2008, p.1.
* 3 EKWA, M., L'avenir des
entreprises du portefeuille en RDC, éd. CADICEC, Kinshasa, 2001,
p.27.
* 4 Idem
* 5 MULUMBATI N., Sociologie
générale, éd Africa, Kinshasa, sd, p.19.
* 6 PINTO,R. et GRAWITZ ,M.,
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* 7 MULUMA, M., Guide du
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* 9 Allan R. Cohen, MBA
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* 10 MAKINDU, M., notes des
cours de la GRH, UPC-Kinshasa, 2009, p.7
* 11. BESSEYRE, C.H,
cité par MAKINDU Massamba, op.cit, p.7.
* 12 http :
//f.r.wikipédia.org/wiki/gestion_des_ressources_humaines,
consulté le..........
* 13 ULRICH, D. Human
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results, Boston, Harvard Business school press, 1996, p.24.
* 14 http :
//f.r.wikipédia.org/wiki/gestion_des_ressources_humaines
* 15 http :
//f.r.wikipédia.org/wiki/gestion_des_ressources_humaines
* 16 ISAFFO J.R, La gestion
des ressources humaines : un nouveau défi pour l'entreprise
zaïroise ; éd CADICEC, Kinshasa, p.96
* 17 JR ISAFFO, op.cit,
p.96
* 18 Idem
* 19
http://f.r.wikipédia.org/wiki/recrutement
* 20 J.M. PERRETI,
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* 21 IBULA MWANA
Katakanga ; la consolidation du management au Zaïre, éd
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* 22 A. ERALY,
Administration et gestion du personnel, éd. PUB, ULB, 1994,
* 23 IBULA MWANA Katakanga,
op.cit, p.62
* 24 IBULA MWANA Katakanga,
op.cit, p.62
* 25 A. ERALY, op.cit,
p.43
* 26 MAKINDU Massamba,
op.cit
* 27 G.H. CAMERLYNCK et
G.LYON-CAEN, droit de travail, paris, Dalloz, 1965, p.179
* 28 MAKINDU Massamba,
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* 29 MAKINDU Massamba et
MUTOMBO Gérome, la classification des emplois, notes des cours, L1 FASE,
UPC, 2007-2008
* 30 Loi n°015/2002 du 16
octobre 2002 portant code du travail
* 31 BERNARD, Y. et COLLI J.C,
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* 32 VERLHUST, A., Cours
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* 34 MULLER et SILBERER,
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* 36 MAURY et MOLL, Economie
et organisation de l'entreprise, tome 1, paris, éd. Faucher, 1971,
p.55
* 37 MANENG ma KONG, Cours de
gestion du personnel, cours inédit, ISC-Kinshasa, 2002-2003, p.129.
* 38 MUSENGA Tshipangila, Notes
du cours de comptabilité des sociétés,
2ème graduat FASE, UPC-Kinshasa, 2005-2006
* 39 GIDER, G., Richesse et
pauvreté, paris, éd. Albin Michel, 1981, p.89
* 40 MUSENGA Tshipangila,
op.cit
* 41 VERLHUST, op.cit,
p.4
*
42http://www.cultureco.com/blog/blog/thono74/cours_deconomie_dentreprise/economie/dentreprise_bts_types_dentreprises_classification_des_entreprises.
* 43 VUNDUAWE te PEMAKO,
notes de cours de droit administratif, 2ème graduat FASE,
UPC-Kinshasa, 2005-2006.
* 44 Le Micro Roberts
Dictionnaire de la langue française, Pairs, éd. De poches, 1993,
p.203
* 45 Art. 7, 10, 17, 18 et 26
de la loi cadre 78-002 du 6 Janvier 1978
* 46 KABASUBABDO, P., Au
commencement et maintenant : réflexion sur la destinée de
l'ONATRA, Kinshasa, 1969, pp.7-9
* 47 MBILO BOMPATE, F.,
l'entreprise publique congolaise face au défit du management
moderne, éd. Bruxelles, Kinshasa, 2002, p.88
* 48 Idem
* 49 LEXBASE, Embauche en CDI,
Pais, Edition d'organisation, 2004, p.2
* 50 Patrick BAKENGELA, op.cit,
p.115
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