Cas Pepsi Max
Encadrement: Mémoire réalisé par:
Mr. Mohamed Nabila
AMEDIOUNE
Najib En vue de l'obtention de
la licence
BEN MOUSSA Option
gestion Année universitaire: 2009/2010
Année 1, n°
L'impact de la publicité sur le lancement d'un
nouveau produit :
Date de parution

UNIVERSITÉ CADI AYYAD
FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUES
ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
MARRAKECH


Avant-propos
Le présent travail s'inscrit dans le cadre de la fin de
nos études en Sciences Économiques et de Gestion, option Gestion,
à la Faculté des Sciences Juridiques,
Économiques et Sociales de l'Université Cadi Ayyad
(UCAM).
Tout(e) étudiant(e) dans sa troisième
année doit rédiger un mémoire de fin d'étude dont
le thème doit s'ancrer dans son domaine de spécialisation. C'est
au respect de cette tradition que ce modeste travail a été
rédigé.

L'une des matières enseignées est le marketing,
défini en tant que discipline du management cherchant à
déterminer les offres de biens, de services ou d'idées en
fonction des attitudes et de la motivation des consommateurs, du public ou de
la société en général. Ce mémoire s'articule
autour de cette discipline et porte précisément sur
« l'étude de l'impact de la
publicité sur le lancement d'un nouveau produit : cas Pepsi Max
».

Remerciements
v Je tiens avant tout à rendre gloire à Dieu
pour sa bonté infinie, pour la santé et la paix
accordées.
v Je tiens à remercier tout particulièrement mon
encadreur le professeur et Vice Doyen de la faculté FSJES, Mr. Mohamed
Najib BEN MOUSSA qui m'a orienté et aidé pour la
réalisation de ce mémoire malgré les obligations et les
contraintes propres à ses fonctions.
v Reconnaissance à mes parents qui ont fait tous leurs
efforts pour m'aider tout au long de mon parcourt d'étude jusqu'à
aujourd'hui, ainsi qu'à toute ma famille.
v Je remercie aussi tous et toutes mes ami(e)s qui m'ont
encouragé et aidé pendant la préparation de ce
mémoire et à qui je souhaite bonne chance dans leurs projets
d'avenir.

v Mes sentiments de gratitude à tous et à toutes
qui ont soutenu et contribué à l'élaboration de ce travail
de prés ou de loin; et aussi à la faculté FSJES de
Marrakech et à tous les professeurs qui m'ont enseigné.
Introduction générale :
Dans le cadre du développement d'un nouveau produit, la
stratégie de lancement est l'une des phases les plus importantes, c'est
elle qui oriente toute la vie du produit et doit être bien
orchestrée.
Le développement et le lancement de nouveaux produits
représente une énorme prise de risques pour l'entreprise, c'est
pour cela que les marketeurs mettent en action tous les outils marketing mis
à leur disposition concernant l'étude de marché, l'analyse
et l'étude du produit... etc. Un ensemble de démarches
primordiales pour un bon lancement.
Cette stratégie se borne habituellement à la
communication publicitaire qui représente le premier contact avec le
consommateur. Bien que son budget de réalisation soit très
élevé, elle est devenue incontournable pour agir sur les
attitudes et les comportements de la cible visée. Ce qui nous
amène à poser certaines questions :
· En quoi la publicité peut influencer le
consommateur dans sa décision d'achat d'un nouveau produit sur le
marché ?
· Devant elle, le marocain est-il perceptif ? Lui
accorde-t-il un réel intérêt, à la conception des
messages et des images qui lui sont transmis, pour guider ses choix devant une
multitude de produits qui s'offrent à lui ?
· La communication publicitaire est juste le
développement d'un argumentaire ou plutôt un art de
persuasion ?
Pour essayer de répondre à ces questions, ce
travail sera divisé en deux parties comme suit :
· Une partie théorique qui comprendra deux
chapitres :
o Chapitre I : le lancement d'un nouveau
produit
Où on exposera les phases de développement d'un
nouveau produit, préalables à sa conception, de l'étude du
marché et de la cible jusqu'au lancement du produit.
o Chapitre II : la communication publicitaire
Où on montrera les divers moyens de communication
adoptés par les entreprises, ses formes et ses acteurs, ainsi que son
processus de réalisation.
· Une partie pratique dédiée à
l'étude de l'impact de la publicité sur le lancement de la
boisson gazeuse « Pepsi Max » sur
le marché marocain.
1ère partie
Chapitre I
Le lancement d'un nouveau produit
Introduction du chapitre :
Le marketing ou mercatique comporte un ensemble de
méthodes et de moyens dont dispose une organisation pour s'adapter aux
publics auxquels elle s'intéresse, leur offrir des satisfactions et
ainsi adapter ses produits et sa politique commerciale aux besoins
cernés.
Donc pour lancer un nouveau produit ou service sur un
marché, la firme fait appel au marketing pour un ensemble
préalable de procédés mis à part la conception,
notamment l'étude de l'E/se (l'entreprise) et de son environnement,
l'adoption de stratégies...tous un processus pour garantir la
réussite d'un produit ou d'un service.1(*)
I. Etudier les chances de succès de
l'entreprise :
Pour savoir si un produit a des chances de réussite sur
un marché nouveau, il est nécessaire de mesurer
l'attractivité du marché, d'évaluer la demande pour les
produits innovants, de mesurer l'accessibilité du marché et enfin
de repérer les opportunités.
1.1. Mesure de l'attractivité du
marché :
Pour mesurer l'attractivité d'un marché il faut
regarder la croissance de l'E/se et sa part de marché, ainsi qu'analyser
d'autres critères quantitatifs et qualitatifs.
Il faut prendre en considération ce que les experts de
l'E/se pensent du marché concerné selon un ensemble de facteurs
clés de réussite dont notamment la croissance, le niveau
d'entrée sur le marché, l'encombrement sur
celui-ci...Après, les atouts de l'E/se se mesurent par rapport à
l'attractivité du marché pour sentir le potentiel
stratégique des deux.2(*)
· Critères
quantitatifs :
v Dans l'analyse de l'environnement, il faut prendre en
considération les opportunités et les menaces et voir les parades
possibles par rapport à la concurrence et au menaces sur le
marché.
v La croissance BCG : comment déterminer si un
marché est attractif ou non? Pas seulement par sa croissance car
l'absence de ce critère ne signifie pas que le marché est
inintéressant.
Juste pour définir cette matrice:
développé par le Boston Consulting Group, c'est un outil
stratégique utilisé en marketing pour évaluer le
portefeuille de produits de l'E/se pour positionner chacun de ses DAS (Domaine
d'Activité Stratégique) selon :
-ce que rapporte chaque DAS, mesuré par sa part de
marché relative
-ce que coûte chaque DAS, mesuré par le taux de
croissance du marché de chacun des DAS.
L'objectif étant d'identifier quelles sont les secteurs
stratégiques pour l'E/se ainsi que les éventuels
réajustements à effectuer.
3(*)
La matrice BCG étant limité (elle ne prend pas
en considération des données limités comme le cycle de vie
du produit par exemple), le modèle Mc Kinsey permet de la
compléter.

Ce modèle permet de représenter les DA sur une
matrice définit par deux critères :
-l'attractivité du marché sur lequel est
positionné le produit (selon la taille du marché, croissance,
rentabilité...)
-la position de l'E/se sur ce marché (selon sa part de
marché, son évolution...)4(*)
v Le premier objectif de l'E/se étant la
rentabilité, combien donc lui rapportera le travail sur ce marché
en terme de valeur ajoutée ?
v La concurrence peut constituer un point faible donc il faut
l'étudier pour voir si les concurrents sont bien structurés sinon
saisir l'opportunité en innovant des produits différents pour les
dépasser.
v En terme de coût d'entrée commercial qui prend
un poids considérable par rapport au chiffre d'affaires, il faut voir
combien l'E/se payera pour référencer ses produits et leur faire
de la communication.
v Il faut prendre en considération la taille du
marché par rapport à son potentiel de développement et aux
bénéfices qu'il dégage.
· Critères
qualitatifs :
v L'E/se apporte quoi de différent au client par
rapport aux concurrents ? Quel est son bénéfice ?
v comment est-elle perçue par ses fournisseurs et ses
clients ? Ceci peut lui constituer un point faible ou fort sur le
marché.
v Quelle est sa contribution marginal, autrement-dis, quelle
est sa capacité sur un segment de marché ?
v Quelle est sa capacité d'innovation, de production
(en volume et en chiffre d'affaires) et de commercialisation ?
v L'image de l'E/se : comment est-elle perçue par
ses clients ? Quel est le degré de notoriété et de
crédibilité qui lui sont admis ? Ce critère est
important car le client parle toujours de l'E/se en image.5(*)
À ce point, la différence entre les
critères d'attractivité du marché et les critères
d'évaluation des savoir-faire de l'E/se doit se faire, notamment
grâce à la méthode SWOT : c'est l'abréviation
de Strenghts, Weaknesses, Opportunities et Threats. Elle constitue à
identifier les Forces / Faiblesses et les Opportunités / Menaces afin de
déterminer les options stratégiques envisageables au niveau d'un
DAS. Cette méthode consiste à faire deux diagnostics :
· Externe : pour identifier
les opportunités et les menaces dans l'environnement de l'E/se à
l'aide d'une série de modèles stratégiques tel que le
modèle PESTEL ou les 5 forces de Porter, afin d'identifier les
critères de croissance, la taille du marché, la valeur
ajoutée et autres.
· Interne : pour identifier
les forces et les faiblesses du DAS à l'aide de certains modèles
d'analyse stratégique comme le benchmarking, pour identifier une liste
de critères comme l'innovation produit ou la capacité
technologique...etc.

Après, il faut hiérarchiser les critères
des deux diagnostics et leur donner un poids plus ou moins important dans la
décision, puis faire une confrontation entre les deux diagnostics pour
évaluer l'attractivité de chaque critère par rapport au
marché étudié et ainsi formuler la stratégie de
l'E/se.6(*)
1.2. Estimer l'accessibilité du
marché :
L'accessibilité d'un pays varie toujours d'une E/se
à une autre, il faut au minimum étudier les aspects
démographiques, économiques, culturels, politiques et
technologiques.
Démographiques : ces
facteurs permettent aux dirigeants d'évaluer le degré de
concentration de la demande dans un pays. Celle-ci correspond à la
facilité avec laquelle un pays peut être desservi globalement
plutôt que par régions. Pour la mesurer, il est possible
d'étudier le nombre de grandes villes et la taille de la plus grande
agglomération divisée par la population totale du pays (par
exemple le pays des États-Unis donne un résultat faible ce qui
fait qu'il est difficile à couvrir en terme de distribution et de
vente).
Économiques : ces facteurs
ont tendance à compenser une demande peu concentrée. Les pays
à niveau de revenus plus élevés disposent
généralement de meilleurs infrastructures et d'un meilleur
réseau de communication permettant de répondre efficacement
à une demande dispersée et c'est la capacité des E/ses
étrangères à desservir un marché qui mesure le
degré d'ouverture de ce marché. Par exemple les petits pays qui
ne disposent pas de législation protectionniste sont très enclins
à accueillir des sociétés étrangères,
à l'inverse des pays de taille plus importante disposant des
prédispositions au protectionnisme.
Culturels : la culture est
souvent une entrave aux stratégies de pénétrations
marketing et opérationnelle, surtout dans un pays où les cultures
sont hétérogènes. Donc, le mieux est de connaître la
taille du groupe représentant la langue la plus parlée et celle
du groupe représentant la religion principale par rapport à la
population totale. Plus ces groupes sont importants, plus il est facile de
pénétrer le marché convoité.
Politiques : ces facteurs
peuvent soit simplifier ou entraver l'accès à un marché.
Par exemple, le fait qu'une E/se soit américaine peur être un
facteur déterminant quant il s'agit d'évaluer la facilité
d'accès à un pays comme l'Iran. Pour mesurer les contraintes
politiques, il est utile de connaître le nombre de partis politiques et
la taille du groupe le plus influant au gouvernement.
Egalement, certaines E/ses peuvent jouir de niveaux
d'accessibilité élevés dans certains pays pour des raisons
historiques (par exemple les sociétés françaises au
Maroc).
Technologiques : le
développement accéléré et unique dans l'histoire
des sciences et techniques exerce une influence profonde sur les E/ses de
production. Il les incite à pratiquer une politique d'innovation intense
et à appliquer des méthodes de plus en plus scientifiques de
gestion, notamment en marketing. Il exerce aussi une influence sur les
consommateurs qui, baignés dans un univers technologique, adoptent avec
plus de facilité qu'auparavant l'innovation.
En regroupant tous ces facteurs ainsi que ceux propres
à l'E/se et à son secteur, une notation globale de
l'accessibilité du marché peut être
effectuée.7(*)
1.3. Évaluer la demande pour les produits
innovants :
Un « nouveau produit
» ne présente pas seulement des extensions de ligne ou de
gamme mais surtout les innovations qui n'existaient pas sur le marché
auparavant. Comment donc prévoir la réaction du marché
à l'arrivé d'un produit nouveau ? Et quel sera l'assortiment
de produits le plus rentable pour un distributeur ?
La distribution consiste à offrir au client un
éventail séduisant de produits (biens ou services) avec le
meilleur choix en termes de marque et de segment de prix sachant que
l'assortiment et les prix sont assurément les deux arguments
décisifs dans les achats des clients.
Ainsi, plusieurs défis se présentent au
distributeur, il faut qu'il élabore le meilleur assortiment, que ses
prix soient compétitifs et que sa gamme de prix réponde aux
attentes de ses clients pour qu'ils n'aillent pas voir ailleurs. Faudra-t-il
qu'il s'aligne quand un concurrent augmente ou basse ses prix ? Si oui,
faut-il le faire totalement ou partiellement ? Comment fixer le prix des
différents articles lorsque les produits concurrents rivalisent sur un
même linéaire ? Comment évaluer l'intérêt
d'un nouveau produit avec les attributs supplémentaires par rapport
à l'ancien produit ? 8(*)
L'approche relative à l'assortiment de produits et la
politique des prix est le résultat d'une analyse de
corrélation : elle permet de définir l'assortiment de
produits qui optimisera les ventes et les profits et elle porte sur toutes les
spécificités des produits (prix, capital de marque,
caractéristiques...).
En plus qu'elle s'avère efficace dans les phases de
tests de nouveaux produits, l'analyse de corrélation joue aussi un
rôle important dans la conception des produits de consommation courants
(exemple : boissons), on la trouve dans le secteur des prestations de
service, dans le domaine du tourisme et son application s'étend
même aux jeux de loterie nationaux. Bref, l'analyse de corrélation
est un outil important du marketing qui a bien évolué et comprend
un ensemble de techniques permettant de mesurer les compensations
effectuées par le consommateur.9(*)
1.4. Repérage des opportunités :
Une caractéristique distinctive d'un entrepreneur,
c'est sa capacité permanente à identifier et à savoir
exploiter des opportunités.
En économie, les opportunités n'existent que
dans les marchés imparfaits en déséquilibre et
l'entrepreneur est celui qui rompt un équilibre ou constate un
déséquilibre pour créer un nouvel équilibre
à son profit. Mais dans un marché imparfait, l'information est
par nature imparfaite ce qui fait que des individus sont moins démunis
que d'autres. En outre, les déséquilibres identifiés ne
sont pas évalués en tant qu'opportunités de la même
manière mais en fonction des ressources et compétences
maîtrisées par chaque entrepreneur.
Pour détecter les déséquilibre et ainsi
les opportunités dans un marché, DAS ou niche, il y'a six
principaux qualificatifs :
· Une activité prometteuse est
celle qui possède un fort potentiel de développement, qu'elle
soit en démarrage ou au début de sa phase de croissance. Trois
éléments caractérisent ces deux phases : un droit
d'entré faible, un droit à l'erreur important et une plus grande
facilité. Ainsi pour s'assurer que l'activité se situe bien
à ces deux phases, il faut fonder son analyse sur des «
trend » ou tendances durables
(démographiques, économiques, technologiques, sociétales
et réglementaires). Cependant, des risques sont liés à
cette analyse comme le risque du premier entrant qui doit
généralement défricher le marché, ce qui est
coûteux et difficile.10(*)
· Il s'agit d'identifier les activités
mouvantes, c'est-à-dire se trouvant dans des situations
actuelles ou futures de forte évolution qualitativement et
structurellement. Dans le premier cas, il conviendrait d'exploiter les
déséquilibres existants, s'ils sont visibles il n'en reste pas
moins tout un champ d'expérience pour de nouveaux acteurs. Dans le
deuxième cas, c'est l'anticipation des bouleversements (technologiques
ou autres) à venir dans des activités apparemment stables qui
conduira au repérage d'opportunités.11(*)
· L'entrepreneur doit identifier les
marchés imparfaits car c'est dans ceux-ci que se
nichent les opportunités. Par exemple les marchés où
l'effet d'expérience et la sensibilité du volume au prix sont
faibles, ou ceux caractérisés par une concurrence molle ou encore
ceux où les possibilités de différenciation des acteurs
sont multiples.12(*)
· Un marché local incomplet,
c'est-à-dire que sur une de ses autres zones géographiques, des
segments d'activité qui n'existaient pas ont été
développés. Pour cela, de nombreux entrepreneurs se sont fait une
spécialité du repérage des failles locales dans des
marchés géographiques plus évolués. Donc
l'existence, au sein d'un marché global, de niches de petite taille peu
évidentes et souvent peu excitantes constitue de réelles
opportunités. Ce qui révèle l'importance de l'information
car une information insuffisante, ambiguë ou incohérente est source
d'opportunités puisqu'elle prend toute sa valeur pour ceux qui savent
l'analyser à l'inverse d'une information simple et disponible pour tous
donc sans valeur relative pour chacun.13(*)
· Les opportunités résident aussi dans les
activités qui présentent des incohérences
et les comportements économiques incongrus reposant sur des dogmes
partagés par l'ensemble des acteurs de l'activité mais qui sont
contraires au vrai « bon sens économique
».14(*)
· Les activités perméables
aux acteurs qui veulent s'y insérer sont sources d'opportunités.
Ainsi, la notion de « barrières à
l'entrée » (brevets, effets d'échelle,
savoir-faire...) permet de recenser les obstacles à surmonter pour
saisir l'opportunité. Plus ces barrières sont faibles plus le
marché est perméable et puisque tout nouvel acteur sera
attiré vers ce marché, il vaudrait plutôt investir mes
activités à forts obstacle (difficiles et coûteuses
à pénétrer), l'idéal en terme d'opportunité
est donc les secteurs à faibles barrières pour soi mais
très imperméables pour les autres.15(*)
II. Étudier les pistes de développement
du produit :
2.1. Segmentation et ciblage :
Après l'analyse du marché, il faut
procéder à une segmentation pour repérer les parts du
marché à conquérir. La segmentation consiste à
diviser un marché ou une population en sous-ensembles (segments) ou
domaines d'activités spécifiques homogènes selon certains
critères afin que l'E/se concentre ses efforts sur des cibles choisies
et atteindre le niveau de force suffisant pour les maîtriser.16(*)
Il existe deux types de
segmentation : stratégique et marketing
|
Segmentation stratégique
|
Segmentation marketing
|
Objectif
|
Porte sur un ensemble d'activités et à pour
objectif de diviser le marché en groupes homogènes selon la
technologie, les fonctions desservies, les groupes d'acheteurs.
Elle a une portée de moyen à long terme et
accorde plus d'importance à l'ensemble de la concurrence.
|
Concerne un marché dans lequel les acheteurs sont
divisés en groupes homogènes selon leurs besoins et leurs
similarités de réponses à des actions marketing.
|
Intérêt
|
Permet de révéler des opportunités
d'activités nouvelles et la nécessité d'abandonner
certaines activités.
Met en évidence les compétences
nécessaires pour bénéficier d'un avantage concurrentiel
sur un certain segment.
|
Offre des réponses adaptées aux besoins des
consommateurs.
Conduit à une augmentation du chiffre d'affaires et
des profits. (Cette segmentation génère une hausse des
coûts due à l'adaptation de l'offre de l'E/se aux
différents segments).
17(*)
|
Les stratégies de segmentation sont au
nombre de trois :
Méthode
|
Définition
|
Marketing de masse ou
indifférencié
|
Consiste à ignorer les différences qu'il peut y
avoir entre les consommateurs. L'E/se ne fait référence
qu'à un consommateur dit « moyen
» et pratique une politique indifférenciée
en offrant à tous les consommateurs le même produit, au même
pris, dans les mêmes points de vente et avec les mêmes
arguments.
|
Marketing individualisé ou « one to one
»
|
À l'inverse de la première méthode,
celle-ci tient compte des particularités de chacun des individus. C'est
la plus adaptée dans le marketing industriel par les E/ses ayant peu de
clients et qui leurs vendent des biens ou services d'une valeur unitaire
élevée.
|
Marketing segmenté
|
Consiste à découper le marché global en
un nombre assez réduit de segments dont chacun doit être assez
homogènes du point de vue de ses comportements, ses besoins, ses
motivations...
18(*)
|
Démarche générale de la
segmentation :
· Premièrement, il faut définir le
marché et rechercher ses frontières qui seront dépendantes
de la perspective temporelle de la décision à prendre : une
perspective à long terme conduira à une définition large
du marché tandis qu'une perspective de court terme entrainera une
définition plus étroite.
· Choisir les critères et une méthode de
segmentation pour découper le marché.
· Décrire les caractéristiques des segments
définis pour décider lequel choisir.
· Choisir un ou plusieurs segments comme cibles marketing
selon certains critères comme la taille, la position concurrentielle ou
encore la croissance attendue. Le choix du segment doit être compatible
avec les objectifs et les ressources de l'E/se.
· Définir la politique marketing pour chaque
segment choisi.
Le choix des critères de
segmentation :
La segmentation peut s'effectuer selon de nombreux
critères démographiques, socioculturels, économiques,
critères de « style de vie », critères liés
à la situation d'achat... L'E/se décide de choisir des
critères qui peuvent être mesurables ou du moins identifiables et
essentiellement pertinents.19(*)
2.2. Positionnement et
différenciation :
Après la segmentation du marché, l'E/se devrait
s'intéresser au positionnement possible de son futur produit.
Le positionnement d'un produit consiste à lui donner
une position originale dans l'esprit des consommateurs, ainsi il se
différenciera clairement de ses concurrents et c'est ce qui est
appelé l'USP (Unique Selling Proposition) qui décrit en quoi un
produit est différent de ceux des concurrents.
Choix et importance du
positionnement :
Le positionnement doit être définit en fonction
des produits de l'E/se et de ses concurrents. Son choix doit être
volontaire : si les responsables marketing ne choisissent pas
eux-mêmes le positionnement, ce sont les consommateurs qui le feront car
ils associent chaque produit à une fiche signalétique pour se
faciliter le choix devant une multitude de produits qui leur sont
proposés. Ainsi le choix du positionnement est important car c''est un
élément fondamental du marketing-mix.20(*)
Caractéristiques du bon
positionnement :
· Simplicité : un produit
ayant un positionnement simple sera plus assimilé par le public.
· Pertinence : un bon
positionnement doit correspondre à des attentes importantes des
consommateurs potentiels.
· Crédibilité : le
positionnement ne doit pas être en contradiction avec les
caractéristiques du produit ou l'image de la marque.

· Originalité : la meilleure
technique est de se positionner sur un créneau qui n'a pas
déjà été satisfait par les concurrents.21(*)
Carte de positionnement :
Les produits et services sont cartographiés sur cette
Carte ce qui permet de les comparer et contraster entre eux. C'est le principal
atout de cet outil. Le marketeur choisi sa position concurrentielle, ce qui lui
permet de distinguer ces propres produits des offres concurrentes.
Les variables A et B peuvent être soit le prix, la
qualité ou autres et les zones vides sur la carte pourront faire l'objet
de zones où placer de nouveaux produits.22(*)
Choix des caractéristiques distinctives (ou
différenciation) :
La question qui se pose est : «
Quelles caractéristiques distinctives souhaitons-nous voir
attribuer à notre produit par le public ? ».
Il existe une large variété de caractéristiques qu'on peut
regrouper en trois grandes catégories :
o Des qualités objectives ou fonctionnelles du
produit : associer au produit des qualités que les produits
concurrents ne possèdent pas ou possède à un degré
moindre.
o Des attributs imaginaires, affectifs ou symboliques
liés à la personnalité de la marque plutôt qu'aux
caractéristiques objectives du produit.
o Une « cible
déclarée » : une catégorie de
personnes à laquelle le produit est censé convenir
particulièrement (enfants par exemple).23(*)
2.3. Méthodes de conception
(l'innovation) :
Pour certains, on parle d'innovation uniquement lorsqu'il y'a
de grands changements technologiques fondamentaux. Mais pour d'autres, tous ce
qui change de ce qui existe est une innovation. Trois types d'innovation
peuvent être établis :
· Les produits nouveaux sans avancée technologique
(extension d'une gamme de produits, lancement d'un produit dans un nouveau pays
sachant que l'E/se l'a déjà lancé dans un autre, un
nouveau produit pour l'E/se mais qui a déjà été
lancé par ses concurrents).
· Les nouveautés technologiques qui
n'entraînent pas de gros changements dans les comportements des
consommateurs (changement de la composition du produit, modification de son
processus de fabrication...)
· Les innovations entraînant de nouveaux
comportements de consommation (avancées technologiques).
Diverses raisons poussent les E/ses à
innover et à lancer de nouveaux produits :
· C'est le seul moyen efficace pour relancer la demande
dans les marchés saturés.
· Ceci permet de restaurer les marges
caractérisées par une dégradation due au marketing
défensif sur les produits anciens et aux soutiens des parts de
marchés.
· L'innovation constitue une arme exclusive des
producteurs lors d'une opposition entre eux et les distributeurs car ceux-ci
sont très sensibles aux nouveaux produits intéressants ce qui
fait que les termes de négociation redeviennent plus favorables aux
producteurs.24(*)
Les sources d'idées
d'innovation :
La condition pour avoir des idées de produits nouveaux
est d'adapter et de conserver en permanence une attitude de curiosité
par rapport à l'environnement, aux comportements des consommateurs
auxquels l'E/se s'intéresse. Il existe de multiples sources
d'idées :
· Développement de familles de nouveaux produits
à partir d'une innovation technique de base dans les centres de
recherches internes aux E/ses.
· L'observation extérieure : l'étude
des marchés étrangers (présence aux foires, aux
expositions...)
· L'étude des produits actuels et des
réactions de la clientèle (service après vente,
réclamations des consommateurs...)
· Le personnel : ses idées sont souvent de
très bons outils pour modifier des méthodes de production (mise
en place de cercles de qualité ou de boîtes à idées
au sein de l'E/se).
· Les cabinets spécialisés dans la
recherche d'idées et le développement marketing et les techniques
de nouveaux produits.
· Le recours aux consommateurs, utile pour les faire
réagir devant des idées déjà définies pu
devant des prototypes.25(*)
Il existe diverses méthodes de
créativité comme :
Le Brainstorming
|
Groupes de 5 à 10 personnes. Chacun dit tous ce qui
lui vient à l'esprit sans censure de la part du groupe, ensuite les
idées de chacun, associées, sont évaluées.
|
La synectique
|
Une « excursion »
est réalisée à côté du problème pour y
revenir en décodant les analyses. Le problème est
substitué par une analogie puis un test des idées trouvées
se fait sur le problème de base.
|
Les matrices de découvertes
|
Ce sont des check-lists permettant de concasser le
problème. Par exemple la méthode morphologique de Zwicky qui
consiste à décomposer un produit en n éléments qui
sont recombinés après avoir proposé des idées
nouvelles pour chaque élément.
26(*)
|
III. Développement du nouveau produit :
3.1. Évaluation du nouveau produit :
Après avoir défini les diverses idées
d'innovation possibles, l'E/se hésite souvent à choisir et
puisqu'aucune méthode de sélection n'est parfaite, elle cherche
surtout à réduire l'incertitude et à assurer une bonne
adéquation entre les idées qu'elle perçoit et ses
objectifs, son potentiel et son environnement.
L'évaluation des idées d'innovation s'effectue
à l'aide de listes de référence (check-lists) et certains
tests. Les check-lists, composées de questions, constituent des
critères d'évaluation des idées d'innovation qu'on peut
classer en trois catégories :
· Critères de
marché : existe-t-il un marché potentiel d'une
taille suffisante pour le produit ? Celui-ci posséderait-il un
avantage par rapport aux produits déjà existants ?...
· Critères de faisabilité pour
l'E/se : l'E/se dispose-t-elle des ressources et du savoir-faire
nécessaire pour mettre en oeuvre l'innovation ? Le produit est-t-il
bien adapté à l'E/se ?...
· Les critères de
rentabilité : le produit est-t-il intéressant ou
non du point de vue financier pour l'E/se ? Quelle sera sa durée de
vie probable ?...
D'après ces check-lists, certaines innovations
apparaissent assez intéressantes et d'autres prometteuses. Ces
dernières subissent après les critiques des consommateurs
potentiels à travers le test de concept, appelé aussi le test
produit. Ce test donne une idée du nouveau produit ou le présente
lui-même à un échantillon d'acheteurs pour mesurer leurs
préférences, la probabilité d'achat...etc.
En plus de ce test, l'E/se peut effectuer d'autres tests de
coût, de prix, de conditionnement... mais ceux-ci ne s'applique
généralement qu'après le marketing-mix.27(*)
3.2. Développement du projet :
Après avoir sélectionné un ou plusieurs
idées qu'elle développera jusqu'à la phase finale du
produit, l'E/se doit concrétiser le développement de son produit
par le marketing-mix.
Le marketing-mix regroupe tous les éléments de
l'offre et, toujours considéré par rapport à un segment
donné, il consiste à choisir et à combiner les moyens
disponibles qui permettent d'atteindre au moindre coût l'objectif
fixé. Ses principales variables sont le prix (Price),
le produit (Product), la distribution (place)
et la communication (Promotion).
Le fonctionnement du marketing-mix requiert :
· Une bonne cohérence entre les actions
entreprises et l'environnement.
· Une bonne cohérence entre les actions
entreprises et les potentiels disponibles.
· Une bonne cohérence des actions marketing entre
elles.
· Une bonne cohérence des actions marketing dans
le temps.28(*)
v Le prix :
Dans le marketing-mix, cette variable est la seule qui procure
des revenus et qui a des effets immédiats que les autres variables, ce
qui fait qu'elle est très importante pour l'E/se. Le prix
représente une contrepartie du client aux satisfactions qu'il attend du
produit. Ses caractéristiques : tarif, remises, rabais,
ristournes...
Quelques règles : Le degré de
liberté pour fixer le prix est souvent très faible à cause
des dispositions législatives ou réglementaires.
Dans le cas d'une fixation libre du prix,
celui-ci doit correspondre à la stratégie adoptée par
l'E/se.
Possibilité de modifier le prix pour
les E/ses non soumises à des restrictions réglementaires.
Le prix ne doit pas être fixé
uniquement à partir des coûts de revient.29(*)
Prix de lancement d'un nouveau produit :
Le prix de lancement d'un nouveau produit est fondamental car
il conditionne le succès commercial et financier de l'opération.
Après avoir procédé à l'analyse des coûts, de
la demande et de la concurrence, l'E/se doit choisir entre deux
stratégies :
1) Stratégie de prix
d'écrémage : stratégie de prix initial
élevé qui « écrème
» la demande. Elle consiste à vendre le nouveau produit
à un prix élevé et en se limitant volontairement aux
groupes de clients prêts à payer le prix fort, de manière
à s'assurer rapidement des rentrées financières
importantes après le lancement. Cette stratégie est avantageuse
si :
- Le cycle de vie du produit est estimé être
court ou s'il sera très rapidement imité par les concurrents.
- Le produit est très nouveau pour le client (ne
dispose pas d'éléments de comparaison) ce qui entraîne un
développement lent du marché.
- Le prix élevé permet de «
fractionner » le marché en segments
différents par leur élasticité-prix. Comme ca le prix de
lancement « écrémera
» les clients peu sensibles au prix et par la suite des
réductions de prix ultérieures permettront de toucher des
segments plus élastiques (discrimination de prix temporelle).
- Si la demande est difficile à évaluer.
- Si l'E/se ne dispose pas des liquidités
financières nécessaires à une introduction exigeant des
dépenses promotionnelles pour être efficace.30(*)
2) Stratégie de prix de
pénétration : stratégie de prix initial
faible permettant une pénétration rapide et puissante du
marché afin d'y occuper une part importante. Elle suppose un
investissement initial élevé (système de distribution,
actions publicitaires, capacité de production adaptée), qui ne
sera rentabilisé qu'à long terme. Les conditions de cette
stratégie :
- Une demande élastique au prix.
- Possibilité d'atteindre des faibles coûts
unitaires grâce à des volumes de production plus importants.
- Forte concurrence menaçant le nouveau produit.
- Le marché de haut de gamme est déjà
satisfait.31(*)
v Le produit :
Le produit peut-être un bien ou un service, pour le
réaliser l'E/se doit tenir compte des attentes des consommateurs, de ses
capacités technologiques, de son savoir-faire et de son capital
commercial et financier. Ses caractéristiques : la composition de
la gamme, conditionnement, nom de la marque...
Tous les produits de l'E/se ne sont pas de la même
importance, on en distingue :
- Le produit leader : génère un chiffre
d'affaires élevé et une rentabilité importante.
- Le produit d'attraction : positionne le reste de la
gamme.
- Le produit tactique : destiné à ne pas
laisser les concurrents libres sur certains segments.32(*)
Le cycle de vie du produit :

Le cycle de vie d'un produit décrit le cycle vital d'un
produit par une fonction logistique en forme de S. On distingue quatre
phases :
Lancement : l'objectif de la fonction
marketing est de faire connaître le nouveau produit. Les coûts de
production unitaire et de communication sont élevés du fait de la
faiblesse des ventes.
Croissance : les coûts unitaires
baissent tandis que les ventes augmentent. Le taux de croissance est fort.
L'objectif du marketing est de convaincre de nouveau clients et de
fidéliser les clients existants.
Maturité : les coûts
unitaires atteignent leur minimum et les ventes leur apogée. Le taux de
croissance se tasse jusqu'à devenir nul. L'objectif du marketing est de
maintenir la position du produit.
Déclin : les ventes diminuent
rapidement et les coûts de production unitaires augmentent en
conséquence. Le marketing accompagne le produit jusqu'à la fin de
sa vie, en essayant éventuellement de le relancer.33(*)
v Distribution et
communication :
Pour ces deux éléments du marketing-mix, ils
seront développés dans la partie suivante.
3.3. Validation et mise en oeuvre du projet :
Dans cette étape, l'E/se doit s'assurer de la
validité économique et financière du projet avant le
lancement définitif du produit. Cette validation passe par des
prévisions de vente sur plusieurs années, par le calcul
précis des investissements nécessaires et de divers indicateurs
de rentabilité comme par exemple la VAN (Valeur Actualisée Nette)
et le pay-back.
Ainsi, l'E/se va décider de passer à la mise en
oeuvre du projet qui comporte :
· L'établissement du planning industriel
· La commande et le montage des équipements
industriels.
· Le choix des fournisseurs et la commande des
matières premières et des fournitures.
· Les essais sur lignes et réglages.
· Le briefing de la force de vente et la
préparation du matériel de vente.
· Les négociations avec la distribution.
· La réalisation du matériel publicitaire
et l'achat d'espace publicitaire.
· La préparation des opérations
promotionnelles de lancement.34(*)
IV. Lancement du nouveau produit :
La mise du produit sur le marché est une phase
gourmande en besoins de financement car les investissements de lancement et de
distribution sont élevés alors que les volumes de ventes sont
encore faibles.
Il existe deux approches dans la stratégie de
lancement :
- une approche intensive utilisée principalement par
les E/ses ayant beaucoup de moyens et un objectif de notoriété
rapide.
- Une approche extensive qui concerne les E/ses ayant peu de
moyens ou des produits tellement innovants qu'ils ne peuvent être
adoptés rapidement.35(*)
Approche intensive :
La publicité
|
Toute forme de communication à influencer
favorablement l'individu à l'égard d'une E/se ou ses produits.
Dans le deuxième chapitre de ce mémoire on
entamera les divers éléments la concernant.
|
Les techniques promotionnelles
|
Ensembles de techniques qui consistent à ajouter
temporairement un avantage à un produit dont le but est de stimuler la
demande en augmentant le rythme ou le niveau des achats (réductions de
prix, cadeaux, loteries...)
|
Les techniques de parrainage
|
Sponsoring : stratégie économique de
valorisation commerciale de la marque ou des produits (faire vendre), dont le
but est de créer des liens entre une marque ou un produit ou un
événement médiatique.
|
Mécénat : stratégie
institutionnelle de valorisation sociale de l'E/se (faire valoir) afin de
rechercher pour la firme une identité en tant qu'institution.
|
Le marketing direct
|
Repose sur l'utilisation de bases de données
permettant d'établir des contacts personnels et
différenciés (personnalisés) entre l'E/se et ses prospects
ainsi que le recours à toute technique de communication ayant pour effet
de susciter une réponse immédiatement perçue par l'E/se.
Les outils du marketing direct sont principalement le mailing, phoning,
internet...
36(*)
|
Approche extensive :
Le marketing viral
|
Mode de promotion d'un produit, d'une offre commerciale ou
marketing par lequel se sont les visiteurs du site ou les destinataires de
l'offre qui vont la recommander à des proches ou collègue ou
collègues. L'offre se diffuse alors comme un virus, d'où
également l'appellation de marketing viral.37(*)
|
Le Buzz marketing
|
Le Buzz ou Buzzing est une technique de communication qui
consiste à faire parler d'un produit ou d'un service avant même
son lancement en entretenant un bouche à oreille savamment
orchestré et des actions ciblées auprès des leaders
d'opinions (journalistes). Le Buzz est vu comme un synonyme du marketing viral
alors qu'il n'en est qu'une forme.
|
Street marketing
|
Ou marketing de rue, désigne l'ensemble des actions
marketing prenant place dans la rue (distribution de flyers, d'affichage petit
format ou de taggage, animation de rue...etc.
38(*)
|
Passons maintenant à la distribution
qui doit être en adéquation avec la phase de
commercialisation. La distribution permet au consommateur de trouver les
produits de l'E/se là où il les cherche et au moment où il
en a besoin. L'objectif d'un circuit de distribution, qui est constitué
de l'ensemble des intervenants qui participent au transfert du produit depuis
le producteur jusqu'au consommateur, est lié au niveau de services
souhaité par le client (choix, délai, crédit,
livraison...)39(*)
Il existe trois types de couverture du marché
visé par l'E/se :
La distribution intensive
|
Elle a pour but de saturer le plus vite possible les
marchés potentiels en étant présent dans un maximum de
points de vente. Tous les commerçants qui le souhaitent peuvent vendre
le produit (exemple : produits alimentaires).
|
La distribution sélective
|
Elle a pour objectif de limiter le nombre de
détaillants pour établir des relations de coopération plus
fortes et éviter de disperser son effort. Le commerçant doit
répondre à des critères exigés par le producteur
(exemple : les parfums).
|
La distribution exclusive
|
Elle a pour but de réserver la distribution à
quelques points de vente spécialisés pour conserver un meilleur
contrôle des intermédiaires et garder au produit une image de
prestige. Seuls certains commerçants peuvent vendre le produit dans une
zone déterminée (exemple : les automobiles).40(*)
|
Le choix de l'implantation dépend de deux types de
critères :
Critères quantitatifs
|
Critères qualitatifs
|
o Taux de distribution numérique : pourcentage des
magasins détenteurs de la marque de façon habituelle.
o Taux de distribution valeur : pourcentage du chiffre
d'affaires total de la famille des produits concernés
réalisé par les magasins qui référencent la
marque.
o Surface de vente, zone de chalandise (zone
géographique d'où provient l'essentiel des clients potentiels ou
réels).
|
o L'image du point de vente ; il faut s'assurer que la
clientèle correspond bien à celle visée et qu'elle est
satisfaite des prestations fournies (enquêtes).
o Le niveau de service : un détaillant peu offrir
des services antérieurs à l'achat (commandes par
téléphone, mail ou fax...), postérieurs à l'achat
(livraison, installation...) ainsi que des services annexes (crédit,
parking gratuit...)41(*)
|
Un autre élément essentiel à mentionner
c'est le merchandising qui est l'ensemble des techniques
destinées à améliorer la présentation des produits
dans un espace de vente.
Le terme désignant l'ensemble des articles qu'un
magasin offre est « l'assortiment
».42(*)
Classement des formes de commerce selon leur
assortiment 43(*)
Largeur
Profondeur
|
Assortiment étroit
|
Assortiment large
|
Peu de choix
|
Magasins de dépannage, petit commerce de proximité,
supérettes, stations services (300 à 400 références
homogènes)
|
Magasins populaires, supermarchés, catalogues de
VPC : vente par correspondance (7000 à 10.000 réf.
Variées)
|
Beaucoup de choix
|
Magasins spécialisés (1000 à 5000
réf. Homogènes)
|
Hypermarchés, grands magasins (10.000 à 300.000
réf. Variées)
|
Finalement on peut parler de la force de
vente : personnel chargé de la vente et stimulation de la
demande (directeur commercial, directeur de ventes, animateur des ventes,
conseiller commercial...)
Deux traits de personnalité caractérisent le
vendeur :
· L'empathie : faculté de se mettre dans la peau
de son client.
· Le ressort personnel : motivation, ambition...
Le vendeur doit être suffisamment motivé pour qu'il
s'investisse dans don travail et améliore ses performances.
Les rôles de la force de ventes sont
multiples :
· La prospection (découvrir de nouveaux clients).
· La qualification (définir les priorités
entre les clients à servir).
· La communication (transmettre à la clientèle
des informations relatives aux produits de l'E/se).
· La vente (approche du client, présentation
commerciale, réponses aux objections et conclusion).
· Le service (conseil, assistance technique ou
financière).44(*)
Conclusion du chapitre :
Tout un processus cohérent que l'E/se doit respecter pour
bien lancer son produit et minimiser le plus possible les risques d'erreur, de
l'analyse du marché jusqu'au lancement du produit. Et même
après, la firme se doit de suivre son lancement en essayant de
connaître, de comprendre et de suivre les acheteurs pour pouvoir
réagir et faire face à n'importe quel inattendu.
Chapitre 2
La communication publicitaire
Introduction du chapitre :
Le marketing moderne a connu des métamorphoses
importantes depuis le siècle dernier. Si durant des années l'E/se
considérait que le profit venait du capital ou de sa capacité
à produire, il est reconnu aujourd'hui que son développement
tient d'avantage de la fidélité du client et de sa satisfaction.
C'est pourquoi toutes les stratégies marketing modernes focalisent sur
le vrai atout de n'importe quelle entreprise : le client, et c'est
pourquoi la publicité joue un rôle important dans le branding de
l'E/se. Quelque soit sa facette, elle est un outil marketing fondamental. C'est
grâce à la publicité que le consommateur est informé
de la naissance d'une marque ou d'un produit, elle se donne pour but de
créer un besoin, de convaincre que le produit répond à ce
besoin mieux que d'autres produits. C'est aussi par son biais que vient la
réplique à la concurrence et c'est à elle que revient
l'honneur de maintenir l'existence d'une marque dans son apogée.
I. Les outils de la communication
publicitaire :
1.1. Publicité média (communication
mass-média):
La publicité média est un moyen de communication
au sens strict, elle consiste à émettre des messages en vue
d'exercer directement une influence sur l'esprit des gens auxquels elle
s'adresse et indirectement sur leur comportement effectif.
La publicité média utilise comme vecteur
l'affichage, le cinéma, la presse, la radio, la télévision
ainsi que le Web.45(*)
v L'affichage : ou
publicité extérieure, doit comporter des messages susceptibles
d'être appréhendés rapidement et ne peut donc comporter
d'arguments. Les réseaux d'affichages offrent des panneaux
« grand format » en zone urbaine ou
rurale, des publicités lumineuses et des affichages «
transport » et les lieux liés aux modes
de transport...etc. Ce média est intéressant à utiliser
lors d'un lancement car c'est un média puissant qui s'impose au plus
grand nombre et qui est capable de forcer l'attention.46(*)
v Le cinéma : dont
l'immense atout est de bénéficier d'une audience de
qualité car très captive, offre de grandes qualités
techniques. C'est un média onéreux en termes d'achat d'espaces et
de réalisation technique. En outre la cible touchée est
étroite et typée : les jeunes en majorité. Ce ciblage
très précis peut être un frein mais malgré cela
intéresse certains annonceurs.47(*)
v La presse : la presse
écrite occupe la première place dans les investissements
publicitaires. C'est la diversité des supports de presse qui fait le
succès de ce média. On trouve la presse quotidienne (qui comprend
la presse quotidienne nationale, régionales et même locale), la
presse périodique qualifiée aussi de presse magazine grand public
(hebdomadaire, mensuels, bimensuels, trimestriels...etc.), la presse technique
et professionnelle destinée le plus souvent à des professions
particulières ou des secteurs d'activités spécifiques et,
finalement, la presse gratuite qui offre un contenu essentiellement
publicitaire et une adaptation locale.48(*)
v La radio : souvent
utilisée en média d'accompagnement dans la mesure où
l'absence de possibilités visuelles ne permet de présenter le
produit ni d'en faire la démonstration. La qualité de l'audience
ne peut être très bonne car l'auditeur écoute la radio en
accomplissant d'autres activités et son attention peut dont être
très assez limitée. Mais en même temps, c'est un
média qui s'insinue dans la vie de tus les jours et peut être
entendu à tous moments, sans que l'individu en ait véritablement
conscience (par exemple dans un lieu public ou dans un magasin...etc.)49(*)
v La télévision :
constitue un média de masse puissant qui offre un grand potentiel de
démonstration et tend à conférer ç l'annonceur un
certain prestige. La télé est quasiment incontournable quand on
veut toucher une cible familiale ou enfantine. En revanche, ce média ne
génère pas forcément une audience «
de qualité » car le récepteur peut
l'utiliser en média de fond ou d'ambiance et peut zapper et changer de
chaîne dés qu'il en a envie.50(*)
v Le Web ou internet : ce
média a vu ses investissements publicitaires augmenter de façon
impressionnante en quelques années. La publicité sur internet
sert à faire connaître, à promouvoir, son site web, un
produit ou une entreprise. L'un des avantages de ce média est la large
audience qu'il permet de cibler pour un faible coût. Internet est un
média de qualité unique par la réponse instantanée
et l'incitation à l'action qu'il offre, il fait appel à des
compétences techniques et créatives comme l'ergonomie, le
graphisme ou la vente. Les publicités sur ce média très
évolutif comprennent énormément de services publicitaires
comme : l'affichage de bannières publicitaires, les blogs marketing, la
publicité par les liens contextuels, les liens sponsorisés, la
pub dans les newsletters...etc. La publicité sur le web ne vise pas
simplement à faire connaître un site ou gérer une campagne
publicitaire sur un moteur de recherche, elle requiert une définition de
la stratégie marketing de l'entreprise, la fonction que doit jouer son
site internet et la cible commerciale à laquelle elle s'adresse. De
là, les choix de type de publicité et de média seront
posés. la publicité web est très peu coûteuse
comparée à celle des autres médias et permet au
consommateur de rechercher et acheter ses produits et services où et
quand cela lui convient.51(*)
1.2. Publicité hors-média (communication
hors-média):
Le terme de communication hors média est parfois
utilisé pour désigner tous les moyens de communication (autres
que la publicité par mass-médias) dont les coûts sont
imputés au budget de communication de l'E/se.52(*) En plus du marketing
direct, de la publicité sur lieu de vente
(PLV), de la promotion des ventes et des techniques de
parrainage qu'on a vu dans le chapitre précédent, la
communication hors-média regroupe aussi les relations presse, les
relations publiques et la communication événementielle qu'on va
définir.
v Les relations publiques : se
sont les moyens employés en vue d'obtenir, de la part d'organes de
presse (écrite, parlée ou audiovisuelle), la diffusion
d'informations concernant une E/se. Ces relations sont gratuites et par
conséquences elles ne donnent pas à l'E/se une maîtrise
totale sur les messages qui seront diffusés.53(*)
v Les relations presse :
consistent à prendre des contacts personnels avec des publics
particulièrement importants pour l'E/se, en vue de les informer, de
gagner leur sympathie et de les inciter à diffuser à leur tour,
à des publics plus larges, les informations qu'on leur à
fournies. 54(*)
v La communication
événementielle : consiste à concevoir et
mettre en scène un événement concernant directement l'E/se
ou l'un de ses produits et susceptible de susciter l'intérêt et la
sympathie du public. L'E/se peut également tirer profit
d'événements culturels.
II. Les formes de la communication
publicitaire :
2.1. La publicité persuasive et
informative :
Dans cette approche le consommateur est avant tout rationnel
et dont l'acte d'achat dépend d'un jugement mûrement
réfléchi. Il agit avec raison, calcule pour satisfaire au mieux
ses besoins et recherche avant tout des explications, des
démonstrations, des certificats, des conseils, des
références, bref une information précise, c'est pourquoi
on parle de publicité informative. L'objectif essentiel de l'annonce
sera la mise en évidence du besoin à satisfaire.
Les annonces-presse laisseront une part importante au textuel
« documentaire » et proposeront au visuel une fonction de
présentation neutre du produit ou du packaging (démonstration par
schéma ou illustration du mode d'emploi). Quant aux spots TV, ils
adopteront souvent le torture-test (la mise à l'épreuve du
produit avec obligation de résultat) ou feront appel à un
témoignage pour présenter le mode de fabrication ou d'utilisation
ou pour démontrer l'efficacité.
Nul besoin d'ajouter au produit une valeur symbolique puisque
l'acheteur est ici censé n'adhérer qu'à des arguments
rationnels et n'attendre du produit que sa fonction première
répondant au besoin exprimé.55(*)
2.2. La publicité projective ou
intégrative :
Le postulat étant que le consommateur appartient
à plusieurs groupes sociaux ayant chacun leurs normes, il se
définit et se justifie par la société. Ce qu'il recherche
dans un produit c'est un symbole social, autrement dit le moyen pour lui
d'être dans les normes, d'appartenir à un groupe, à un
style de vie, d'être reconnu. Ce produit lui permettra
l'intégration, c'est pour cela qu'on parle de publicité
intégrative. Ainsi le produit dans cette théorie dépasse a
valeur d'utilité pour recevoir un statut social, atteindre une
signification culturelle.
La stratégie du publicitaire sera de conférer au
produit, ou à la marque, les signes d'un groupe valorisant. Ce type de
publicité pourra avoir une influence sur le consommateur en agissant sur
le renforcement d'une norme ou bien sur le changement de normes.56(*)
2.3. La publicité mécaniste ou
comportementale:
L'acheteur dans cette approche n'obéit à aucune
logique interne, ne maîtrise nullement sa démarche, mais
obéit à des stimuli externes (des excitations, des incitations)
répétés assez souvent pour provoquer des automatismes, des
actes-réflexes, c'est pour ca qu'on parle de publicité
mécaniste, elle joue sur un mécanisme. Cette publicité se
réfère à Pavlov et s'appuie sur le behaviorisme de Watson
(comportement = behaviour en anglais) selon lequel l'homme serait un animal
éduqué, on lui dicte son comportement. Elle rend l'individu
passif et induit chez lui une adhésion automatique.
Le processus implique l'omniprésence de
l'identité du produit ou de la marque en utilisant la technique du
« matraquage publicitaire ». Les critiques ont
dénoncé dans cette conception l'image dévalorisante de la
publicité qu'elle ancrait chez les gens.57(*)
2.4. La publicité suggestive:
Cette forme de publicité se fonde sur une approche
psychologique de l'individu, celui-ci n'agit pas rationnellement mais
émotionnellement. Ce qui le pousse à ses choix relève
souvent de facteurs dont il n'a pas conscience. Pour l'atteindre, il faut faire
appel à des études de motivation, en terme sémiologique on
parlera d'une publicité de connotation (qui suggère, qui ne fait
pas appel à la raison mais aux sens).
Le produit sera proposé dans sa dimension symbolique,
abstraire, étant donné que l'on s'adresse à l'irrationnel.
On n'argumentera pas mais on suggérera une sensation, une
atmosphère, un sentiment (de plaisir notamment)... etc. D'où
l'appellation de publicité suggestive.
Ce type de publicité donne un grand pouvoir à
l'image.58(*)
III. Les acteurs de la communication
publicitaire :
Le secteur de la communication publicitaire tient une place
non négligeable dans l'énonce. Les acteurs essentiels du
marché publicitaire sont au nombre de trois : les annonceurs, les
agences et les médias.
Le schéma suivant présente les relations
entretenues entre ces trois groupes :
59(*)
3.1. Les annonceurs :
Toute organisation qui finance des actions de communication en
utilisant des supports ou médias publicitaires est appelée «
annonceur ». L'annonceur constitue la pièce maîtresse du
marché publicitaire : il décide de financer ou non des
programmes de communication publicitaire et, au final, choisit le prestataire
avec lequel il souhaite travailler et les moyens qu'il considère comme
les plus adéquats pour atteindre ses objectifs publicitaires.
L'annonceur peut faire appel à une agence de publicité mais ce
n'est en rien une obligation.
Le rôle de la publicité est envisagé de
façon plus ou moins essentiel selon les E/ses et leurs besoins de
communication. De même, le fait que l'E/se soit petite ou grande
influence également sa structuration interne. Ainsi, la publicité
peut être liée à une fonction marketing clairement
identifiée et organisée, ou être directement à la
charge du PDG ou du directeur commercial, ou encore déprendre d'un chef
de publicité ou d'un directeur de la communication.60(*)
3.2. Les agences de publicité :
Ou agences-conseils, se sont progressivement
transformées en groupes de communication afin de respecter les soucis et
exigences d'une communication globale. Leur intitulé s'est
transformé à l'image de leurs fonctions et prestations de
services.61(*)
Outre la publicité proprement parlé, les agences
conseils en communication assurent de multiples activités, des
opérations marketing direct, marketing promotionnel et motivation,
à la communication santé, à l'édition publicitaire,
au multimédia, aux relations publiques et à la communication
corporate (ou d'entreprise), au design, à l'activité de
production audiovisuelle ou de bartering ( consiste à fournir
des émissions produites ou coproduites par un annonceur) et aux revenus
provenant des participations dans les centrales d'achat.62(*)
Ces agences doivent en principe fournir un conseil objectif,
c'est-à-dire qui ne fasse l'objet de pressions ni de la part des
médias ni de la part des annonceurs. Elles assument en fait plusieurs
rôles :
· Un rôle de réflexion stratégique
sur la politique de communication à mettre en place
· Une mission de conception d'outils et actions de
communication.
· Une fonction de réalisation et production des
moyens de communication.
· La responsabilité des négociations et
transactions avec les différents fournisseurs nécessaires.
63(*)
Une agence de publicité emploie diverses
catégories de salariés, chaque catégorie ayant des
compétences spécifiques. Cependant toutes les agences ne sont pas
organisées de la même façon. Parmi les services de
base :
· Le team créatif (groupe de création) qui
assure les tâches liées à la conception des campagnes et
supervise la réalisation de ces dernières. Il réunit
souvent un directeur de la création, des directeurs artistiques et des
concepteurs-rédacteurs.
· Le groupe de gestion, appelé aussi service
commercial ou groupe de gestion clientèle qui assure la partie
commerciale. Il est géré par un chef de groupe ou directeur
commercial, assisté de chefs de publicité qui entretiennent des
relations privilégiées avec leurs clients, et parfois de
directeurs de clientèles qui chapeautent plusieurs clients. Des
assistants ou chefs de publicités juniors les aident dans ce
travail.64(*)
· Un autre service également essentiel dans une
agence de publicité, c'est le service médias. Il établit
des recommandations sur l'utilisation des médias et organise le plan
média dans le temps et dans l'espace. Il doit aussi gérer le
budget médias de l'annonceur.
· Certaines agences comportent aussi un service
d'études qui est chargé de réaliser les études
quantitatives et qualitatives qui peuvent s'avérer indispensables
à la compréhension des marchés ciblés (celles qui
n'ont pas ce service externalisent cette fonction à des prestataires
extérieurs).
· Les autres services relèvent du fonctionnement
normal de toute E/se (comptabilité, secrétariat...etc.)65(*)
3.3. Les centrales d'achat d'espaces ou agences
médias :
Leur principale activité consiste à acheter
« en gros » aux supports une partie importante de leur espace
publicitaire, pour revendre ensuite cet espace « au détail »,
à des annonceurs. Ils assurent aussi des fonctions de conseil, pour les
annonceurs ou leurs agences, dans la conception et l'optimisation des
plans-médias. 66(*)
3.4. Les sociétés de création et
de production publicitaires :
Généralement de petites E/ses ou même des
individus qui travaillent soit directement pour les annonceurs, soit pour leur
agences conseils ; elles se chargent de la création et/ou de
l'exécution de projets d'annonces mais pas de la conception de la
stratégie de communication ni de l'achat d'espace. 67(*)
IV. Stratégie de la communication
publicitaire :
4.1. Étapes de la création publicitaire
:
La création publicitaire suit un processus
séquentiel qui se décompose en huit étapes :

68(*)
L'habitude des marchés publicitaires est d'organiser
une compétition entre agences de publicité. Une liste de trois,
quatre ou cinq agences présélectionnées est établie
par l'annonceur (la short-List) sur des critères de
créativité, de connaissance des marchés, de taille, de
caractère international, de compétence spécifique, de
services proposés, de personnalité des managers...Pour effectuer
cette présélection, l'E/se peut se faire aider par un conseil en
choix d'agence. Elle doit ensuite rédiger un brief qu'elle
remet aux compétiteurs, c'est un document écrit, défini et
rédigé par l'annonceur (le directeur marketing, le directeur de
la communication ou le chef de produit concerné) et comprend des
informations sur l'E/se, ses marques, ses produits et ses marchés, sur
la concurrence et l'environnement, le diagnostic marketing de l'E/se et de
chacune de ses marques, l'historique de la communication des marques, les
objectifs marketing et de communication, les cibles et le budget de
communication, ainsi que les contraintes juridiques spécifiques aux
marchés concernés.69(*)
Une équipe de travail est constituée dans
l'agence de publicité afin de répondre aux questions du
brief de l'annonceur, elle comprend en général un
planeur stratégique, un directeur de clientèle, un chef de
publicité, un directeur de la création ainsi que des
créatifs.
Cette équipe dispose d'un temps relativement
réduit pour définir sa proposition. Enfin, quand l'E/se aura
sélectionné l'agence de publicité avec laquelle elle va
collaborer et signer le contrat où la rémunération de
l'agence y sera fixée, les autres agences non
sélectionnées auront une rémunération correspondant
à un dédommagement des frais engagés pour le fait d'avoir
concouru, par l'Association des Agences Conseils en Communication.70(*)
4.2. La création du message publicitaire :
Le message publicitaire (message =
« copy ») doit être conçu, testé (de
préférence), vendu au client et réalisé. Trois
phases s'imposent : la stratégie de création ou
copy-strategy, la création et l'exécution.
v La copy-strategy :
appelée aussi stratégie de création ou plan de travail
créatif (PTC) est un document formel, généralement court
(1 ou 2 pages) établi en commun par l'annonceur et les responsables
commerciaux de son agence en vue d'orienter le travail de création qui
sera demandé ensuite aux services artistiques de l'agence. En d'autres
termes, la copy-strategy est le cahier des charges qui est
donné et expliqué aux créatifs. Sa structure
diffère d'une agence à une autre, ses principaux
éléments sont respectivement : le fait principal, le rappel
des objectifs et des cibles publicitaires, « la promesse »
ou bénéfice consommateur, les « preuves » ou
supports de promesse ou « reason why », le ton et la
personnalité de la marque et finalement les instructions et contraintes
diverses.71(*)
Les utilités de la copy-strategy :
· Elle permet de dégager un consensus entre le
client et l'agence à un moment crucial.
· Oblige à respecter un ordre logique
(stratégie de création création).
· Oriente et canalise le travail des créatifs vers
les objectifs de la campagne.
· Évalue les projets présentés par
les créatifs.
· Garantit la continuité de la création
dans le temps.72(*)
Une bonne copy-strategy doit être :
· Stratégique : en parfaite cohérence
avec la stratégie marketing de la marque et les objectifs
assignés à la communication.
· Simple : les créatifs ont besoins
d'orientations simples et créatives pour pouvoir les exprimer.
· Ne pas se substituer aux créatifs :
orienter le travail des créatifs et pas le faire à leur place,
elle concerne le fonds des messages et non leur forme.73(*)
v Le projet créatif :
consiste à imaginer et à décrire sous forme de documents
créatifs redimentionnaires, la manière dont le message sera
concrètement exprimée dans l'annonce. Ceci s'appuie sur le
« concept publicitaire » ou « idée de
vente » qui est une manière originale d'exprimer le message
publicitaire.74(*)
L'idée imaginée par les créatifs doit
être formalisée pour être soumise à l'annonceur, elle
est donc d'abord matérialisée par un rough (esquisse
crayonnée du message). Plusieurs roughs sont
réalisés avant e choisir celui qui traduit le mieux la
plate-forme de création retenue. Ce rough donne lieu à une
maquette (dessin sophistiqué du message souvent réalisé en
feutre) pour les annonces presse ou les affiches, ou bien à un
story-board (scénarimage) pour la TV ou le cinéma
(succession de maquettes présentant les différents plans du spot
publicitaire, la présentation ressemble à une bande
dessinée).
L'idéal est de pouvoir tester auprès de la cible
de communication les maquettes et les story-boards pour éviter
de produire un message déphasé par rapport à ses publics,
mais ces tests nécessitent des budgets onéreux (pour les PME en
particulier).75(*) Une
annonce peut être pré-testée sous sa forme embryonnaire de
document créatif (story-board ou « anima
tics ») ou sous sa forme finalisée (exemple : Spot
télé). Le principe de ce pré-test publicitaire consiste
à exposer un échantillon de personnes représentatives de
la cible visée à l'annonce envisagée, dans des conditions
aussi proches que possible des conditions d'exposition normale à la
publicité, et à mesurer leurs réactions.76(*)
v La production du message : les
maquettes ou les story-boards sont ensuite produits pour
matérialiser la campagne publicitaire. Malgré les coûts
souvent élevés dans l'absolu, les frais techniques liés
à la production audiovisuelle (coût des studios, des
équipes techniques, du metteur en scène, des décors...) et
aux autres frais techniques (photographies, photocomposition, films,
cromalins...) nécessaires à la réalisation des spots, des
annonces presse, des affiches... représentent en moyenne, moins de 5 %
du montant des achats d'espace dans les médias. Il n'existe pas de tarif
préétabli pour l'ensemble de ces frais mais un devis
précis est détaillé à chaque opération
publicitaire décidée et acceptée. Par ailleurs, la
production des messages nécessite une bonne connaissance des
qualités et des spécialités des photographes,
illustrateurs, cinéastes...pour effectuer le choix du
free-lance approprié à la création
concernée. Un free-lance est un artiste indépendant
(photographe, illustrateur...) qui travaille sur contrat en vue d'une
réalisation précise pour le compte d'une agence de
publicité.77(*)
4.3. Élaboration du plan média :
Le plan média est l'ensemble des opérations qui
visent à sélectionner les différents médias puis
les différents supports (
média
servant
à
diffuser
un
message
publicitaire) à l'intérieur de chaque média. Les
insertions sont choisies de manière à maximiser
l'efficacité de la campagne au moindre coût. Le « plan
média » est le résultat de l'activité media
planning, il contient pour la durée de la campagne publicitaire, la
liste des supports sélectionnés dans chaque média,
accompagné du calendrier des insertions, du format de l'espace
acheté ainsi que du montant des investissements à
réaliser.78(*)
Le plan média constitue le document de base pour
l'acheteur d'espace qui est la personne employée par l'agence de
publicité pu l'annonceur, et qui est chargée de négocier,
réserver et acheter l'espace publicitaire auprès des diverses
régies publicitaires. Il a aussi pour fonction le contrôle de la
bonne réalisation de l'insertion publicitaire. Pour cela, il recourt
à la pige publicitaire réalisée par les
sociétés qui enregistrent systématiquement toutes les
annonces insérées dans la presse ainsi que tous les spots
diffusés dans les supports audio-visuels, en vue de revendre cette
information aux annonceurs. Ces derniers utilisent également la pige
pour estimer les plans média de leurs principaux concurrents et
évaluer le montant et la répartition de leurs dépenses
publicitaires. 79(*)
Nous allons présenter les différentes techniques
de mesure d'audience propres à chacune des six grandes catégories
de média et puis après les méthodes de construction d'un
plan média.
A- La mesure de l'audience des médias :
Il faut retenir que la circulation d'un support est le nombre
d'unités physiques à travers lesquelles le message publicitaire
est distribué, tandis que l'audience résulte de la rencontre
visuelle ou auditive entre un support et un individu.
Ainsi, pour la presse, la circulation (ou diffusion) est
mesurée par le nombre d'exemplaires -journaux ou magazines- mis en
vente. Pour la radio et la TV, c'est le nombre de récepteurs radio ou TV
en fonctionnement et susceptibles de capter l'émetteur radio ou la
chaîne télévision concernée, pour un lieu et
ç un moment donnés. Pour internet, c'est le nombre d'ordinateurs
ou de téléphones portables susceptibles de charger les pages d'un
site Web donné. Pour l'affichage, c'est le nombre de panneaux
susceptibles de recevoir l'affiche de la campagne. Finalement, pour le
cinéma, c'est le nombre de salles de projection qui peuvent diffuser le
film annonce.80(*)
B- La construction du plan média :
Le média planeur examine dans un premier temps trois
points clés du brief de l'annonceur : les objectifs
marketing et de communication de la campagne, les cibles visées et le
budget alloué. Il poursuit son travail par le choix d'un ou de plusieurs
médias adapté aux objectifs de communication. Il compile ensuite
des listes de supports, qui se classe selon des critères de puissance,
d'économie ou d'affinité. Pour les supports
sélectionnés, le nombre et le format des insertions est
décidé. Enfin, ces insertions sont répartit dans le temps
sur la base de stratégies de continuité ou d'alternance. Tout au
long de ce travail, le média planeur est amené à utiliser
un ou plusieurs logiciels permettant d'extraite les informations
nécessaires de diverses bases de données et d'estimer le nombre
d'individus cibles qui seront touchés, ainsi que leur répartition
dans les différentes fréquences d'exposition.81(*)
Le brief et la stratégie
médias :
La cible marketing et la fréquentation des
supports : cette cible est formée de la classe de produit,
complétée par les acheteurs potentiels. Le brief peut
parfaitement définir une stratégie offensive, notamment à
la suite d'un nouveau positionnement, par exemple vers une clientèle
plus jeune.
Les études « média produit »
ou « média marché » portent à l fois
sur la fréquentation des médias et sur les comportements d'achat
et de consommation. Elles permettent de faire le lien entre la cible marketing
définie en termes de consommation, et la cible de communication
définie sur la base de la fréquentation des supports et de
catégories sociodémographiques, psychographiques ou de styles de
vie.82(*)
La concurrence : avant de
définir un plan média, il faut connaître les principaux
concurrents de la marque, leurs parts de marché, leur budget
publicitaire, les médias et les supports utilisés ainsi que les
formats choisis. C'est la pige publicitaire, qu'on a mentionné avant,
qui permet de mesurer les investissements publicitaires dans les grands
médias par secteur économique, par annonceur, par marque et par
support. La pige ne sert pas uniquement à analyser les stratégies
publicitaires des concurrents mais également à contrôler la
bonne diffusion des messages en radio et en TV.83(*)
Les objectifs de la communication
publicitaire : son objectif global est de modifier l'état
préalable du destinataire d'un message en termes d'attitude ou de
comportement, compte tenu de la stratégie marketing retenue de la marque
et le produit. Trois niveaux sont envisageables : cognitif, affectif et
conatif comme le montre la figure suivante.84(*)
85(*)
Le choix des médias :
Il dépend de l'objectif de la campagne, de la cible, du
budget disponible, de la stratégie créative
(copy-strategy) et des choix effectués par les marques
concurrentes.
La spécificité des
médias :
|
Périodi-ques
|
Quoti-diens
|
Télévision
|
Radio
|
Affichage
|
Cinéma
|
Couverture
|
Nationale avec possibilités d'adapta-tions
régionales pour certains supports
|
Nationale et régionale, avec adaptations possibles par
région, département, agglomé-ration...etc. pour la presse
quotidienne régionale.
|
Nationale avec quelques possibilités d'adapta-tions
régionales limitées.
|
Nationale avec possibilités d'adapta-tions
régionales et locales.
|
Large avec sélectivité géogra-phique
possible.
|
Nationale avec possibilité d'adapta-tions
géogra- phiques.
|
Ciblage / Affinité
|
Larges choix de centres d'intérêt, opinions...
etc.
|
Possibilité ciblage selon opinions politiques et
quelques centres d'intérêt (sport, économie...etc.)
|
Média familial par excellence. Possibilités de
cibler des groupes de population définis en fonction des chaînes
et des émissions.
|
Possibilités de cibler des groupes de population selon
les stations de radio retenues et les horaires.
|
Assez faible.
|
Audience très typée, jeune en
majorité.
|
Qualité
|
Images de grande qualité, couleurs, combi-naison entre
argumen-tation et visuel.
|
Qualité assez médiocre pour les visuels.
Argumen-tation possible. Fidélité forte du lectorat.
|
Très bonne : sons + images en mouvement +
texte.
|
Aucune possibilité visuelle.
|
Média « coup de poing ». Pas de
place pour une argumentation.
|
Excellente, car audio-visuelle de qualité, audience
captive, durée des messages supérieure.
|
Délais de réservation
|
De 4 à 20 semaines selon les supports.
|
Courts (de 2 à 8 jours en général)
|
Très longs (1 à 2 ans)
|
De 2 jours à plusieurs semaines.
|
De 2 à 12 mois.
|
De 3 à 6 semaines.
|
Délais de réalisation
|
8 à 10 semaines pour une quadri
|
Courts.
|
Longs.
|
Courts.
|
Assez longs.
|
Longs.
|
Coûts
|
Relative-ment faible pour mille contacts.
|
Assez élevés pour mille contacts si ciblage
au-delà d'une région.
|
Élevés dans l'absolu, mais assez faibles pour
mille contacts.
|
Peu élevés.
|
Assez élevés.
|
Élevés dans l'absolu comme pour mille
contacts.86(*)
|
Pour internet, c'est un média qui peut procurer une
couverture globale puisqu'il est unique et présent partout dans le
monde. Il procure aussi un large choix de cible, car les internautes sont
formés de personnes d'âges différents, de cultures
différentes, de pays différents...etc. Possibilité de
cibler des groupes selon le centre d'intérêt (forums, sites...).
Concernant la qualité elle est excellente car elle fournit texte, image
et sons avec une interactivité et une personnalisation extrêmes.
Finalement pour les délais de réservation et de
réalisation on peut dire qu'ils sont courts avec un coût pas trop
élevé.
La pénétration
mémorielle : diverses études menées ont
montré que la pénétration mémorielle d'un message
dépend du média et du nombre d'expositions.
La puissance, la répétition,
l'affinité : ce sont les trois critères le plus
fréquemment utilisés. La puissance est la capacité d'un
média à couvrir la population cible. La répétition
est la capacité à délivrer le message un grand nombre de
fois sur une courte période. L'affinité, quant à elle,
mesure la proximité d'un média ou d'un support avec la cible,
c'est le rapport entre la part de la cible dans l'audience du média et
sa part dans l'ensemble de la population.87(*)
D'autres critères peuvent être pris en compte
comme la durée de vie des messages, la présence du son, d'une
image animée, la saisonnalité de l'audience...
Une fois le choix des médias est effectué, un
plan global dit synoptique annuel, organise la répartition du budget par
grands médias et dans le temps. Il sert de base à un premier
accord entre l'annonceur, l'agence et la centrale d'achat. 88(*)
Le choix des supports :
Le choix des supports se fait sur la base d'échelles de
puissance et d'affinité avec la cible et sont classés du plus au
moins économique. Le premier critère est la diffusion du support,
le second est l'exposition au support. Le troisième critère est
l'exposition au message et le quatrième montre que seule une partie des
personnes exposées au message le perçoit. Finalement, seule une
petite partie des personnes exposées effectueront un achat.
La diffusion et l'audience sont des critères propres au
support, l'exposition au message dépend du format, la
mémorisation et la compréhension dépendent à la
fois du message et du support. L'achat, lui, dépend de nombreux autres
facteurs.89(*)
La construction du plan :
Elle procède en deux étapes :
premièrement on crée plusieurs plans concurrents, soit
manuellement, soit en utilisant les options d'optimisation du logiciel. On
évalue les effets de la priorité donnée à la
couverture nette par rapport à la priorité donnée à
la fréquence des contacts. Deuxièmement, on répartit le
meilleur plan obtenu à l'étape précédente entre les
semaines de la campagne (par exemple avec le logiciel SMP Presse).90(*)
L'évolution des résultats du
plan :
Plusieurs études sont disponibles pour réaliser
le suivi et l'évaluation des performances du plan média. Certains
outils sont utilisés tels que MediaScan de Secodip et Emapscan Brand
Value.91(*)
4.4. Budget et contrôle de l'efficacité
publicitaire :
Le contrôle de l'efficacité publicitaire vise
à vérifier dans quelle mesure les objectifs de communication
assignés à la publicité sont atteints ; il permet
donc aussi à posteriori de vérifier si le budget alloué a
été bien employé et s'il était suffisant en regard
des objectifs fixés. La détermination du budget publicitaire et
la conduite des opérations de contrôle des effets d'une campagne
apparaissent comme les deux volets d'une même préoccupation :
l'optimisation de l'efficacité.92(*)
A- La détermination du budget
publicitaire :
Dans l'élaboration du mix communication, la
détermination du budget optimal est l'un des problèmes les plus
difficiles à résoudre rationnellement. Pour la publicité,
il existe un nombre d'approches qui envisagent chacune la résolution de
l'optimisation du budget publicitaire sous un angle particulier.93(*) On peut les regrouper en trois
classes :
Les approches économétriques
fondées sur la modélisation :
· L'approche fondée sur le « rendement
marginal » : repose sur la notion d'élasticité et
consiste à déterminer, avec l'aide de modèles
mathématiques, le niveau de dépenses publicitaires à
partir duquel son accroissement entraînerait une diminution des
profits.
· Les autres approches fondées sur la
modélisation à partir des courbes de réponse :
tentent, à travers la notion de courbe de réponse,
d'établir un lien entre le niveau de pression publicitaire qui est
déterminé par le budget et son influence sur des objectifs
économiques exprimés en termes de vente ou de parts de
marché. Des modèles ont été
développés pour déterminer le budget optimal en fonctions
des objectifs de vente comme le modèle de Vidale et Wolfe et le
modèle ADBUG (Advertising Budget) développé par
Little.94(*)
Les approches logiques fondées sur les
objectifs de communication :
Ce type d'approche s'inscrit naturellement dans la logique du
raisonnement marketing : elle consiste à déterminer le
budget publicitaire en fonction des seuls objectifs de communication
fixés et imputables à la publicité, à l'exclusion
de tout objectif de vente ou de profit. Les étapes de la démarche
sont comme suit :
Étape
|
Objectifs de l'étape
|
1) Objectifs quantifiés
|
Déterminer et quantifier les objectifs de
communication
|
2) Moyens publicitaires adaptés
|
Déterminer les moyens publicitaires nécessaires
à l'obtention des objectifs fixés (stratégie de
communication et stratégie de diffusion)
|
3) Budget théorique
|
Estimer le montant des dépenses nécessaires
à la mise en oeuvre des moyens déterminés à
l'étape 2
|
4) Ajustement budget final
|
Ajuster les objectifs, les moyens et le budget en fonction des
possibilités financières que l'E/se peut investir.
|
95(*)
Les approches empiriques fondées sur
l'expérience :
Ces approches, parmi les plus utilisées, inscrivent le
budget dans l'annualité de l'exercice comptable. Elles procèdent
de la logique du Benchmarking (test de performance) puisqu'elles
analysent les pratiques de la concurrence qui peuvent être prises pour
référence, et elles les adaptent à son cas particulier en
tenant compte de ses propres règles internes de
décision.96(*)
· L'alignement sur les normes du secteur
d'activité économique : le budget est raisonné
à partir de l'idée qu'il existe un seuil minimal de
dépenses publicitaires à effectuer pour obtenir un minimum
d'impact commercial dans un environnement concurrentiel. Ce seuil n'est
cependant pas connu à priori et il varie selon les produits. D'où
l'idée d'analyser l'ensemble des budgets investis dans un secteur
d'activité économique, pour mettre en évidence la relation
liant le budget publicitaire d'une marque et son poids commercial sur le
marché.97(*)
· L'intégration de normes internes à
l'E/se : c'est l'approche la plus classique et la plus répandue.
Elle est fondée sur le raisonnement comptable : elle consiste
à déterminer le budget en fonction des ressources que l'E/se
pense raisonnable d'y affecter. Les nombreuses méthodes utilisées
pour définir l'assiette « raisonnable » peuvent
être regroupées autour de deux pôles, l'un fondé
directement sur la pratique comptable et l'autre sur l'activité
commerciale du produit. Cette approche conduit à l'élaboration de
ratios standards.98(*)
B- Le contrôle de l'efficacité
publicitaire :
Ce contrôle est une nécessité qui ne peut
se concevoir sans référence aux objectifs spécifiques de
la publicité dans le marketing mix. La publicité est à la
fois un vecteur de communication et un vecteur d'influence.
v En tant que vecteur de communication, elle doit faciliter le
contact avec le prospect et permettre la transmission de toute la substance du
message voulu. Il faut donc vérifier que le message créé
à toutes les conditions nécessaires pour remplir cette
mission : c'est le champ du diagnostic, il vise à prévenir
les anomalies.
v Comme vecteur d'influence, cette communication publicitaire
doit produire sur la cible visée un certain nombre d'effets qui sont
liés aux objectifs fixés et que l'on doit pouvoir objectivement
mesurer après diffusion. C'est le champ de la vérification de
l'efficacité de toute la campagne, qui conduit naturellement à
réaliser un bilan sur les effets obtenues.99(*)
Le contrôle de la production publicitaire :
le diagnostic préventif
Ce diagnostic concerne les objectifs stratégiques et
techniques de communication, qui sont directement liés à la
création et à l'élaboration du message publicitaire. C'est
à eux que s'appliquent les pré-tests publicitaires. Cependant,
l'efficacité du message créé dépend en premier lieu
de la pertinence des axes de communication retenus. Il existe donc un certain
nombre d'études dont l'objectif est de déterminer les axes de
communication utilisables (études de motivation par exemple) ou de
vérifier la pertinence de leur déclinaison à travers les
« promesses » et « preuves » contenues
dans la copy-strategy.100(*)
La vérification des effets d'une campagne
publicitaire : les bilans d'efficacité
L'efficacité d'une campagne publicitaire est le produit
de l'action combinée d'un message et de sa diffusion dans les
médias. Les procédures de contrôles intègrent donc
deux éléments et permettent d'identifier la contribution
spécifique de chaque média pour les campagnes
pluri-médias. Une analyse détaillée des résultats
permet ainsi de renseigner sur les stratégies qui ont été
plus efficaces afin d'en tirer bénéfice dans la conception des
campagnes suivantes.101(*)
Le contrôle cherche à vérifier dans quelle
mesure les objectifs de la campagne ont été atteints :
· Le contrôle des objectifs
communicationnels : l'usage des enquêtes
Peut s'effectuer par le biais de bilan de campagne
publicitaire consistant à mener une enquête par questionnaire
auprès d'un échantillon représentatif de la cible, afin de
mesurer les effets sur un certains nombre de variables intermédiaires
classiques, de nature cognitive et attitudinale ; le comportement est
aussi pris en compte dans la déclaration d'achat et d'usage de la marque
par le prospect. Ou par le biais d'un suivi ou tracking des effets
publicitaires : les bilans sont généralement limités
à l'étude d'une campagne ponctuelle. De ce fait ils ne peuvent
rendre compte de ses effets à terme ni de la manière dont ils
s'émoussent avec le temps. Le « tracking
publicitaire » a pour objectif d'assurer ce suivi dans le
temps.102(*)
· Le contrôle des objectifs comportementaux :
l'usage du panel et de la « source unique »
L'objectif est de mesurer directement les retombées
commerciales d'une campagne publicitaire à partir d'une observation
contrôlée du prospect. Cet objectif est facilité par
l'exploitation de sources uniques d'information telles que les panels qui
permettent de disposer pour un même individu sans avoir à ne
s'appuyer que sur du déclaratif. Il existe deux types de
procédures : le principe des études
« média produit » qui permet d'étudier
les effets de la campagnes sur la marque par l'analyse d'indicateurs de vente
standard en tenant compte du degré d'exposition à la
publicité et des caractéristiques de la clientèle. Y'a
aussi le principe de marchés témoins en zone
contrôlée qi consiste à mesurer, sur un panel
spécifique de foyers recrutés dans une zone de chalandise
généralement limitée à une ville de taille moyenne,
différents critères qui seront croisés pour
déterminer l'influence de la campagne sur le comportement
d'achat.103(*)
· Le contrôle du rendement de la
publicité : l'approche économétrique
Cette perspective s'intéresse moins à
l'efficacité communicationnelle de la publicité qu'à ses
effets directs ou indirects sur les ventes. Elle a comme objectif final,
pouvoir analyser le rendement des actions entreprises et leur
rentabilité, ainsi que les préoccupations des
financiers.104(*)
Conclusion du chapitre :
Ainsi se présente l'univers parfois chaotique de la
publicité. Nous avons successivement exploré les formes de la
publicité ainsi que ses acteurs, appréhendé et mis
à plat les phases de la création d'un message publicitaire,
présenté les séquences d'un plan média et
analysé les aspects de contrôle et d'allocation budgétaire
d'une campagne publicitaire. La publicité naviguera longtemps encore
entre les sphères fascinantes de l'intuitif, de l'imaginaire voire
même de l'irrationnel. Le créatif est le coeur de la production
d'une publicité efficace et la progression des connaissances du
comportement de l'acheteur ou du consommateur est nécessaire afin de
prévoir la portée et le résultat d'une action de
communication.
2ème partie
Cas pratique
Pepsi Max au Maroc

I. Présentation de la firme PepsiCo :

Société : PepsiCo
Pays d'origine : Les États-Unis
Date de création : 1893
Type : Gazeuse
PepsiCo est une société multinationale
américaine dont le siège social est à New York avec les
intérêts de fabriquer et commercialiser une large
variété de boissons gazeuses et non-gazeuses, ainsi que
salés, sucrés et des céréales à base de
snacks, et autres aliments. En plus des marques de la Pepsi-Cola, la compagnie
possède les marques Tropicana,
Copella,
Mountain
Dew,
Mirinda
et 7-Up ainsi que d'autres.
Indra Krishnamurthy
Nooyi a été le directeur général de Pepsi Co
depuis 2006. Des collations plus saines. Cet accent sur les aliments plus sains
et des modes de vie fait partie de la «performance Nooyi's With Purpose"
la philosophie.
Présente dans plus de 160 pays, PepsiCo Inc. est l'une
des entreprises de grande consommation les plus célèbres du
monde. D'année en année, son essor ne fait que s'amplifier, sa
notoriété s'étendre, son image s'épanouir. Ce
succès s'explique par sa volonté, aussi simple qu'ambitieuse,
d'être la meilleure dans ce qu'elle fait !
Chiffres clés :
Chiffre d'affaires net Groupe 2009 : 43.2 Milliards de
dollars. Bénéfice net Groupe 2009 : 5.9 Milliards de
dollars.
Les six principes de la firme :
v S'intéresser aux clients, aux consommateurs et au
monde.
v Vendre des produits dont elle peut être fier.
v Parler franchement et sincèrement.
v Peser les risques et les bénéfices à
court et à moyen terme pour garder l'équilibre et se
prémunir contre les déviances néfastes telles que les
scandales financiers.
v Gagner avec la diversité et l'inclusion.
v Respecter les autres et réussir ensemble.
Brève histoire de l'empire PepsiCo :
La naissance de PepsiCo est liée à la naissance
de sa première boisson gazeuse Pepsi Cola. Les origines du Pepsi-Cola
remontent à 1893, année où le pharmacien Caleb D. Bradham,
de New Bern en Caroline du Nord, crée un mélange spécial
de soda nature à base de sirop. Le nom laisse entendre qu'il soulage la
dyspepsie et les ulcères d'estomac ; quant au mot
" Cola ", il représente un ingrédient essentiel de la
formule, soit une noix africaine appelée kola. Le produit reçoit
un si bon accueil qu'en 1903, Bradham dépose la marque Pepsi-Cola aux
États-Unis, puis au Canada trois ans plus tard. La marche vers le
succès connaît pourtant un raté avec la Première
Guerre mondiale et oblige Bradham à déclarer faillite.
Second départ
À la fin des années 20, Roy Megargel tente de
remettre Pepsi-Cola sur pied, mais le manque de ressources l'accule aussi
à la faillite. Pour combattre la toute-puissance de Coca-Cola dans le
marché des boissons gazeuses à base de cola, l'industriel de la
confiserie, Charles Guth, achète la marque Pepsi-Cola. Sa nouvelle
entreprise du Delaware, The Pepsi-Cola Company, est fondée en 1931 et
Megargel y collabore.
En 1933, Guth double à 12 onces le format standard du
contenant de boisson gazeuse tout en conservant l'ancien prix. " Deux fois
plus pour 5 cents ! ", scande la publicité. La campagne
connaît un succès inégalé à New York et
à Baltimore. Dès 1934, Pepsi-Cola s'implante partout aux
États-Unis et au Canada. Une première usine ouvre ses portes
à Montréal cette année-là. L'année suivante,
Alex Coulombe devient embouteilleur de Pepsi-Cola à Québec.
Dans les années 30, la stratégie publicitaire
repose sur le goût unique de Pepsi-Cola qui ne ressemble à aucune
autre boisson gazeuse à base de cola. Le premier message publicitaire
musical, " Pepsi-Cola, ça fait du bien ! ", une
adaptation de " Do Ye Ken John Peel ", est diffusé en 1939 et
devient aussitôt une chansonnette populaire.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Pepsi-Cola participe
à l'effort de guerre en soutenant le moral des troupes grâce
à sa publication Pepsi-Cola World et aux disques
Pepsi-Cola Voice. De 1942 à 1947, à cause du rationnement du
sucre, la production est limitée. C'est à cette époque que
les premiers tests de bon goût confirment la qualité
supérieure du produit. Entre-temps, au Canada, Coca-Cola livre une
bataille juridique à son concurrent pour contrefaçon, qui se
conclut par la victoire de Pepsi-Cola en 1942. L'innovation la
plus marquante de l'après-guerre demeure la caissette de six bouteilles
et la réduction du format de 12 onces à 10 onces.
Génération Pepsi En 1958,
Alfred Steele, président de la compagnie, présente le Pepsi-Cola
dans une nouvelle bouteille " spirale " pour séduire la
génération de l'après-guerre. À la fin de cette
décennie, la " spirale " est aussi célèbre que
l'actrice Joan Crawford (la femme de Steele), qui en fait la publicité.
Le Pepsi-Cola, moins sucré, est associé à " l'art de
se garder en belle forme ". D'autres stars, telles que le mannequin Joan
Corbeil et la chanteuse Polly Bergen agissent comme porte-parole du produit.
Vers la fin des années 50, Pepsi-Cola symbolise
l'amitié avec le slogan " Faites-vous des amis avec Pepsi ".
La campagne musicale à la télévision : " Soyez
jeune, soyez beau, soyez jovial, soyez moderne, prenez un Pepsi "
connaît aussi une grande popularité. La campagne " Qu'il fait
bon d'être suivi " met l'accent sur le rôle de Pepsi-Cola en
tant que chef de file. Son image " santé et jeunesse "
amène aussi Pepsi-Cola à parrainer des activités sportives
communautaires pour les jeunes.
Au tournant des années 60, la télévision
devient le média publicitaire privilégié de Pepsi-Cola.
Les distributeurs automatiques connaissent une grande popularité au
cours de cette décennie. Pepsi-Cola est maintenant établie dans
les usines, les salles de cinéma et les cafétérias. Les
messages publicitaires s'adressent à la jeune génération.
" Maintenant... qui pense jeune pense Pepsi ! ", " Allez-y
avec entrain ! " et " C'est la génération
Pepsi ! " donnent naissance à la génération
Pepsi. Pendant ce temps, Pepsi-Cola met de nouveaux produits en marché,
tels que Schweppes, Mountain Dew et, en 1965, Diet Pepsi ainsi que plein
d'autres après. C'est aussi à cette période
qu'apparaît la canette. L'arrivée de la bouteille uniservice et de
la capsule à visser constituent d'autres faits saillants dans le domaine
de l'emballage.
Un nouveau symbole aux couleurs rouge, blanc et bleu devient
la marque d'identité de Pepsi à l'échelle mondiale en
1963. Deux ans plus tard, la compagnie fusionne avec Frito-Lay et adopte
PepsiCo Inc. comme nouvelle raison sociale.
Dans les années 70, " Pepsi dit oui, quand tu
profites de la vie ! " met l'accent sur les précieux rapports
entre les êtres humains. Les campagnes " C'est dans la tête
qu'on est beau! " et " Pepsi ... ça commence bien la
journée ! " épousent l'air du temps.
En 1974-1975, le Défi Pepsi donne un nouvel élan
à la compagnie en confirmant que plus de la moitié des
consommateurs soumis aux tests préfèrent effectivement
Pepsi-Cola... même s'ils achètent du Coke. La campagne " Oui,
maintenant c'est Pepsi ! " s'appuie sur cette
préférence du public.
Dans les années 80, la nouvelle
génération Pepsi est représentée par une jeunesse
désabusée qui se laisse griser par des rythmes
étourdissants. Le " Thriller " de Michael Jackson
répond à ses attentes et une campagne publicitaire
révolutionnaire prend son essor.
PepsiCo détient 10% du marché marocain face
à son concurrent Coca Cola qui détient 85% (5% détenu par
Ice). Pepsi était commercialisée au Maroc grâce à la
société SIM depuis la fin des 60's, début 70's. Ayant fait
faillite au début des années 90, Pepsi disparut logiquement du
marché, ainsi que Pom's. Quelques années plus tard, Coca cola
achète la licence de Pom's et le commercialise. Et il faudra attendre
l'année 2003 pour la réapparition de Pepsi sur le marché
marocain.
Stratégie selon PepsiCo :
La stratégie de diversification a permis à
PepsiCo Inc., de devenir le 3eme
Groupe alimentaire mondial derrière
Nestlé et Kraft.
Les marques de PepsiCo :
Les marques ou produits lancés par PepsiCo peuvent
différer d'un pays à un autre :
v Boissons gazeuses : Pepsi
(Pepsi Cola, Pepsi Ice, Pepsi Max, Pepsi Light...), Dark Dog, 7up, Kas et
Mirinda, Mountain Dew.
v Jus de fruits /
légumes : Tropicana Pur Premium, Tropicana Essentiels
et Alvalle.
v Thés glacés :
Lipton Ice Tea.
v Produit apéritifs :
Snacks (3D's, Fritelle, Doritos et Cheetos), Crackers (palets, toasts et
tuiles), Chips (Lay's) et Graines (Benenuts).
v Céréales : Quaker
Oats et Cruesli.
Au Maroc, on trouve notamment Pepsi Cola, Pepsi Max, 7up,
Mirinda, Tropicana, Lay's.
Pepsi Co a racheté totalement 2 de ses principaux
embouteilleurs, PepsiAmerica, dont il possède 43%, et Pepsi Bottling
Group, dont il possède 34%. Le fonctionnement de ces groupes de sodas se
passe comme suit, schématiquement :
· Il y a d'un côté la société
qui gère l'image et produit du concentré dans quelques usines de
part le monde (Irlande et Puerto Rico par exemple pour Pepsi).
· Il y a de l'autre des embouteilleurs locaux qui
achètent le concentré, le mettent en bouteille, le vendent
à la distribution et le livrent physiquement.
Par ailleurs, au-delà des arguments avancés par
Indra Nooyi, CEO. Au nom de la flexibilité, de la
réactivité et de synergies, il y a peut-être aussi tout
simplement le prix d'acquisition qui joue un rôle. Si le cours de Pepsi
Co a chuté de 30% depuis ses plus hauts, celui du Pepsi Bottling Group a
lui chuté de plus 50%. Alors, même en payant un premium de 17%,
ça reste intéressant compte tenu des synergies invoquées,
et du fait que le deal est moitié stock, moitié cash.
Concernant sa stratégie marketing, PepsiCo essaie
toujours de prendre de l'avance sur sa rival Coca Cola Company, il a
été par voie d'avenante célébrité comme avec
Britney Spears, Pink, Beyonce, Haifa Wahbi et pleins d'autres ainsi que des
joueurs de football renommés permettant à la marque de pouvoir
faire face à ses concurrences. PepsiCo est un maître en marketing
pour plusieurs raisons : elle prend toujours l'initiative dans le
développement de nouveaux produits non seulement des boissons, elle
réalise toujours de nouvelles idées de publicité pour
captiver l'attention des consommateurs à chacun de ses produits.
II. Pepsi Max : mix marketing
v Produit :
Pepsi Max est la première boisson gazeuse de la firme
au même goût que Pepsi Cola mais sans sucre et à moins
de 1 calorie par verre : "maximum saveur sans sucre", disponible en dehors des
États-Unis (aux États-Unis on trouve Pepsi One).
Lancé au Maroc en 2007, Pepsi Max s'adresse
particulièrement à une cible 25/35 ans de jeunes adultes (hommes)
qui sont rentrés dans la vie active, qui accèdent à des
responsabilités mais ne veulent pas pour autant perdre l'esprit fun de
leur jeunesse. Pepsi Max leur permet de continuer à goûter au
plaisir de leur boisson favorite, à vivre des plaisirs extrêmes
sans complexes ni contraintes, tout en répondant à leur souci
d'une alimentation plus équilibrée.
En effet, les hommes, eux, sont réticents à
boire du light. D'un côté, ils sont de plus en plus conscients
qu'ils ne doivent pas consommer trop de sucre. De l'autre, ils sont
gênés de se tourner vers des produits connotés
féminins. Donc pour séduire les papilles masculines, les
industriels de Pepsi ont étudié la composition de leurs produits
afin que le résultat en bouche de la version light se rapproche
le plus possible de l'original. Ils ont mis au point une formule à base
d'aspartame mélangée à un autre édulcorant avec un
goût très fort en sucre et en cola.
Côté présentation, l'emballage affirme
aussi son identité virile en optant pour un revêtement noir
associé à des codes graphiques explosifs et à des couleurs
vives comme le rouge ou le bleu dur.

· Ingrédients: Eau gazéifiée,
colorant (caramel E150d), édulcorants (Aspartame, Acésulfame,
Potassium), acidifiants (Acide phosphorique, Acide citrique), arômes
(dont extraits naturels de végétaux et de caféine),
correcteur d'acidité (citrate de sodium).
· Les formats:
- Canette 33cl - Bouteille plastique 0.5L et de 1L
· Infos nutrition: valeurs
nutritionnelles pour 100 ml
Valeur
énergétique
|
1.2 KJ (0,3 Kcal)
|
Hydrate de carbone
|
0.06 g
|
Protéines
|
< 0,02 g
|
Glucides (dont sucres
0g)
|
< 0,1 g
|
Lipides (dont
saturés 0g)
|
0 g
|
Fibres alimentaires
|
0 g
|
Sodium
|
< 0,1 g
|
Caféine
|
12 mg
|
Aspartame
|
58
|
Acésulfame
|
4
|
Points forts
|
Points faibles
|
· Bon rapport qualité / prix.
· Sans sucres, moins de calories.
· Moins gazeuse et moins acide que d'autres boissons.
· Taux de caféine bas.
· Image de la marque.
|
· Reste une boisson acide et gazeuse comme toute
autre.
· Boisson édulcoré.
· Contenance d'aspartam et de caféine connus pour
leurs méfaits sur la santé.
|
v Prix :
Dans l'histoire, il est remarquable que l'adoption de prix bas
ou la réduction des prix soient quelques unes des stratégies
efficaces de PepsiCo pour occuper de plus en plus la part d'un marché.
Au Maroc, Pepsi Max existe en format canette 33cl à
3,50 DH, en bouteille de plastique de 0,5 L à 3DH et celle de 1L
à 6DH. Comparé à son rival, Coca Cola vend Coca Cola Zero
aux mêmes formats mais à des prix différents, la canette de
33 cl à 4 DH, la bouteille en plastique de 0,5 L à 5DH et celle
de 1L à 7,20 DH. C'est un écart significatif entre les prix
proposés par les deux firmes, ce qui rend PepsiCo plus avantageuse en
matière de prix.
v Place (distribution) :
Pepsi Max est distribuée un peu partout dans le monde
à part aux États-Unis où une autre boisson similaire est
lancée par PepsiCo, c'est Pepsi One. Au Maroc, on remarque que la
distribution de Pepsi Max sur les différents PDV (Points De Vente) n'est
pas similaire à celle de Pepsi Cola. Celle-ci on la trouve partout, par
contre Pepsi Max n'est vendue que dans les supermarchés et
hypermarchés ainsi qu'en supérettes, les épiceries du coin
en sont exclues. Même chose pour Coca Cola Zero. Ce qui rend ces boissons
non disponibles à tout moment pour n'importe quel consommateur.
v Promotion (communication) :
Comme on l'a déjà mentionné auparavant,
PepsiCo innove en matière de communication, que ca soit à travers
ses publicités, ses spots TV, ses promotions, l'apparition de plusieurs
célébrités...
Concernant Pepsi Max, pour se différentier des produits
Coca, Pepsi se dit contraint de prendre des positions fortes en faisant
beaucoup de bruit. C'est ainsi que l'image que Pepsi Max essaie de
projeter au travers de ses pubs est une attitude sans limite, cool et
égocentrique, que cette boisson est pour les durs et un signe
incontesté d'être branché. Plusieurs publicités ont
été réalisées pour le produit, qu'on peut notamment
voir sur le site www.culturepub.fr. Marrantes et donnant l'image
souhaitée à Pepsi Max, malheureusement au Maroc on a eu le droit
à une version pas assez originale comparé à d'autres pays
car le Maroc est classé l'un des pays de l'Afrique où les pubs
sont sévèrement autocensurées pour « ne pas heurter
les cultures locales ». Au lancement du produit en 2007, on a pu remarquer
le spot TV « Kung-fu » qui a été
diffusé sur nos chaînes marocaines, mais dont la diffusion a
cessé quelque temps après. A l'inverse de d'autres chaînes
étrangères où d'autres publicités sont
diffusées continuellement tels que « l'entretien »,
« la pieuvre géante » ...etc.
III. Étude de l'impact de la publicité
sur le lancement de Pepsi Max au Maroc
Pour étudier l'impact qu'a eu la publicité
lancé pour Pepsi Max sur les consommateurs marocains et plus
précisément les Marrakchis, une étude quantitative s'est
imposée.
Premièrement, un questionnaire de 16 questions a
été élaboré. Il est présenté comme
suit :
1) Connaissez-vous Pepsi Max ?
Oui je connais le produit
Je connais
« Pepsi » mais « Max » ?
Non je ne sais pas ce que
c'est.
2) Si oui, où l'avez-vous vu ou, où en avez-vous
entendu parler pour la première fois ?
Par la publicité
Par une personne que je connais
Dans un restaurant,
épicerie ou autres lieux
3) Si c'est par la publicité, par quel
média ?
Télévision La presse
Internet Autres :
........................................................................................................
4) Avez-vous déjà gouté Pepsi
Max ?
Oui Non
5) Si oui à quelle fréquence la
consommez-vous ?
Tous les jours Fréquemment
De temps à autre Rarement
6) Préférez-vous une autre boisson gazeuse sans
sucre à Pepsi Max ?
C'est ma boisson
préférée, je ne consomme qu'elle.
C'est ma boisson
préférée mais pas la seule que je consomme.
Je n'ai pas de
préférence, je la consomme ainsi qu'une autre / d'autres.
Je préfère une
autre / d'autres boissons.
7) Qu'est ce qui vous a inciter à l'acheter pour la
première fois ? (vous pouvez cocher plus d'une réponse)
Curiosité, pour l'essayer
Non contenance de sucres
Publicité Une connaissance vous la recommandé
Autres :
........................................................................................................
8) La publicité retient-elle votre attention ? Lui
accordez-vous un intérêt dans votre décision
d'achat ?
Absolument, si la
publicité me plait j'achète le produit.
Partiellement, je m'informe aussi
pour l'acheter.
J'y suis indifférent, peu
importe la qualité publicitaire s'informer compte le plus.
Pas vraiment car elle n'est pas
toujours franche.
9) Avez-vous apprécié la publicité de
Pepsi Max ? (Que vous avez vu sur les chaînes marocaines et/ou sur
les chaînes étrangères)
Beaucoup Assez
Peu Pas du tous
10) Le fait d'avoir vu la publicité de Pepsi Max a-t-il
influencé votre perception du produit et ainsi votre décision
d'achat ?
Tout ç fait d'accord D'accord
Pas d'accord Pas du tous d'accord
11) Cette perception a été influencé
par :
Les couleurs Le graphisme
Les éléments
écrits Les éléments
sonores
Les personnages Autres :
........................................................................................................
12) Que pensez-vous de la publicité de Pepsi Max
lancé à l'étranger comparé à celle
lancé au Maroc ? (Abstenez-vous de répondre si vous n'avez
pas vu la publicité étrangère)
Beaucoup plus pertinente Pas de différence
Assez pertinente Moins pertinente
13) Donc si on vous demande de choisir entre les deux
publicités de Pepsi Max, vous préférez plus :
La publicité
diffusée sur les chaînes marocaines
La publicité
diffusée sur d'autres chaînes
14) Pourquoi avoir fait ce choix ?
.............................................................................................................
15) Quel âge avez-vous ?
Entre 15 et 20 ans. Entre 21 et 25 ans.
Entre 26 et 30 ans. Entre 31 et 35 ans.
16) A quelle catégorie socioprofessionnelle
appartenez-vous ?
Etudiant Ouvrier
Employé Profession libérale
Cadre Artisan
Sans emploie
Deuxièmement, la méthode
d'échantillonnage adoptée est l'échantillonnage
accidentel. Donc, auprès de quelques différents
commerçants, on a remit le questionnaire / interrogé un client
sur 10 jusqu'à ce que 50 formulaires soient remplis.
Puisque Pepsi Max n'est destiné qu'aux hommes, donc
c'était notre principale cible mais pas précisément que
ceux qui ont entre 25 et 35 ans car il s'est avéré que d'autres
personnes, hors cette tranche d'âge, connaissent et consomment Pepsi Max.
Les résultats du sondage se présentent comme
suit :
1) Connaissez-vous Pepsi Max ?

70% des personnes interrogées affirme connaître
Pepsi Max alors que 24% connaissent la marque Pepsi mais pas Pepsi Max en
précis et 6% ne connaissent même pas la marque.
2) Si oui, où l'avez-vous vu ou,
où en avez-vous entendu parler pour la première fois ?

42% des personnes interrogées ont vu Pepsi Max pour la
première fois à travers la publicité, 16% l'ont connu
à travers une connaissance et 12% l'ont vu dans un lieu où elle
se vendait. Pour les 30% qui n'ont pas répondu, ce sont ceux qui ne
connaissent pas Pepsi Max.
3) Si c'est par la publicité, par quel
média ?

Les 42% qui ont vu Pepsi Max par la publicité comprend
38% qui l'ont vu à la télévision et 4% qui l'a vu sur
internet. Pour les 58% qui n'ont pas répondu, cette tranche comprend les
personnes qui ne connaissent pas le produit en question ainsi que les personnes
qui l'ont connu par un autre moyen autre que la publicité.
4) Avez-vous déjà gouté
Pepsi Max ?

66% ont déjà gouté à Pepsi Max et
4% connaissent le produit mais n'y ont pas gouté auparavant. Les 30 %
qui restent ne connaissent pas le produit.
5) Si oui à quelle fréquence la
consommez-vous ?

10% des personnes qui ont gouté ou consomme Pepsi Max,
la consomme tous les jours. 16% la consomme fréquemment. 28% la consomme
de temps à autre et 12% la consomme rarement. Pour les 34%, ils ne
consomment pas Pepsi Max et ne l'ont jamais gouté.
6) Préférez-vous une autre
boisson gazeuse sans sucre à Pepsi Max ?

4% des personnes confirment qu'elles préfèrent
et ne consomment que Pepsi Max en tant que boisson gazeuse sans sucre, 14% la
préfère mais ne consomme pas qu'elle, 28% n'ont pas de
préférence et la consomme ainsi qu'une autre / d'autres Colas
sans sucre et finalement, 20% préfèrent une autre/d'autres
à Pepsi Max.
Les 34% comprend les personnes qui ne connaissent pas Pepsi
Max.
7) Qu'est ce qui vous a inciter à
l'acheter pour la première fois ?

Cette question est à multi choix, ce qui fait que le
nombre de citations (65) est supérieur au nombre d'observations (50).
32% des réponses confirment que les personnes qui ont
acheté ou achètent Pepsi Max ont affirmé que lors leur
premier achat de cette cola, c'est la curiosité et le fait de l'essayer
qui les ont incité à l'acheter. 20% se sont
intéressé au fait qu'elle ne contenait pas de sucres (ni lactose,
ni glucose...), 34% ont été influencé par la
publicité lancée pour le produit et 10% leur a été
recommandé de l'essayer. D'autres raisons ont été
notées comme le fait d'être fidèle aux produits de Pepsi Co
ou encore le fait que des stars sont apparu dans les publicités
lancées par la firme ce qui a influencé leurs fans et
également la notoriété de Pepsi Co.
Pour les 34% qui restent, c'est toujours la même tranche
qui ne connaît pas le produit et donc n'a pas répondu.
8) La publicité retient-elle votre
attention ? Lui accordez-vous un intérêt dans votre
décision d'achat ?

30% de la totalité des personnes interrogées
confirment qu'elles achèteraient le produit si sa publicité leur
plait. 36% s'intéresse à la publicité mais s'informe aussi
sur le produit pour l'acheter. Pour 22%, peu importe la qualité
publicitaire, ils affirment que le fait de s'informer est plus important. Enfin
les 12% qui restent ne s'intéresse pas à la publicité et
n'y croit pas car pour eux elle ne présente qu'un moyen pour
l'entreprise de valoriser ses produits donc peut contenir des informations
trompeuses.
9) Avez-vous apprécié la
publicité de Pepsi Max ? (Que vous avez vu sur les chaînes
marocaines et/ou sur les chaînes étrangères)

30% regroupe les personnes qui ne connaissent pas le produit,
tandis que 70% a déjà vu la publicité de Pepsi Max, que ca
soit celle diffusée sur les chaînes marocaines ou ailleurs :
v Pour 30%, ils ont beaucoup apprécié la
publicité.
v 24% la assez apprécié.
v 8% la peu apprécié.
v 8% qui reste ne lui a pas plu du tous.
10) Le fait d'avoir vu la publicité de
Pepsi Max a-t-il influencé votre perception du produit et ainsi votre
décision d'achat ?

Un pourcentage de 32% n'a pas vu la publicité de Pepsi
Max. Concernant les 68% qui restent : 22% sont tout à fait d'accord
et 26% sont d'accord que la publicité a influencé leur
décision d'achat par contre 14% ne le sont pas et 6% éprouvent
strictement un désaccord sur le fait qu'elle les ait
influencé.
11) Cette perception a été
influencée par quoi ?

(Le nombre de citations est supérieur au nombre
d'observations du fait de réponses multiples)
Concernant les personnes qui affirment avoir été
influencé par la publicité (48% ce qui fait 24 personnes), leur
perception du produit a été influencée par divers
éléments. 6 choix ont été fait pour les couleurs, 2
pour le graphisme, 15 pour les éléments écrits
(slogans...), 4 pour les éléments sonores (musique adoptée
et sons..) et 25 choix pour les personnages qui sont apparus dans la
publicité.
D'autres éléments ont été
cités : certains ont apprécié les idées des
spots TV, l'image donnée non seulement au produit mais également
aux personnages ou plutôt les consommateurs de Pepsi Max, l'attitude sans
limite, cool, jeune et égocentrique, que tous est possible sans se faire
des soucis.
12) Que pensez-vous de la publicité de
Pepsi Max lancé à l'étranger comparé à celle
lancé au Maroc ? (Abstenez-vous de répondre si vous n'avez
pas vu la publicité étrangère)

34% n'ont pas vu la publicité lancée pour Pepsi
Max et parmi les 66% qui l'ont vu : 54% confirment que la publicité
de Pepsi Max diffusée sur d'autres chaînes, autres que les
chaînes marocaines, sont beaucoup plus pertinentes et 12% confirment
qu'elle est assez pertinente.
13) Donc si on vous demande de choisir entre
les deux publicités de Pepsi Max, laquelle des deux vous
préférez plus ?

34% représente toujours le groupe interrogé qui
ne connaît pas Pepsi Max et donc n'a pas vu sa publicité. 66%
affirment préférer la publicité diffusée sur les
autres chaînes que celle diffusés sur nos chaînes
marocaines.
14) Pourquoi avoir fait ce choix ?
66% est un pourcentage significatif. Ces personnes là
confirment avoir choisi la publicité de Pepsi Max diffusée sur
certaines chaînes étrangères plutôt que celle
diffusée sur les chaînes marocaines pour diverses raisons :
parce qu'elle est plus pertinente, plus réussie, plus plaisante, elle
est plus humoristique, elle est diversifiée (pas qu'un seul spot TV mais
plusieurs), elle donne une image meilleur au produit ainsi qu'aux consommateurs
qui la consomme.

15) Quel âge avez-vous ?
v 10% des personnes interrogées ont entre 15 et 20
ans.
v 36% ont entre 21 et 25 ans.
v 22% ont entre 26 et 30 ans.
v 32% ont entre 31 et 35 ans.
16) A quelle catégorie
socioprofessionnelle appartenez-vous ?

v 32% des personnes interrogées sont des
étudiants.
v 2% représentée par un ouvrier.
v 22% sont des employés.
v 6% exercent une profession libérale.
v 22% sont des artisans.
v Et 16% sont sans emploi.
Interprétation générale du
sondage :
D'après les observations faîtes, il est
remarquable que plus de la moitié des personnes interrogées
connaissent Pepsi Max le cola sans sucre, mais cela ne veut pas dire
nécessairement qu'ils la consomment tous. La majorité de ce
groupe de personnes à connu ce cola à travers la publicité
et précisément par la télévision (évidement
puisque la firme, pour publier son cola sans sucre au Maroc elle n'a
misé que sur la télévision) et le consomme
également. La plupart des consommateurs de Pepsi Max la consomme que de
temps à autres car ils consomment d'autres boissons aussi ou parce
qu'ils en préfèrent une autre, notamment le cola du
concurrent : Coca Cola Zero.
Pepsi Max a pu attirer la curiosité de certaines
personnes pour l'acheter et l'essayer soit par sa publicité, soit par
les recommandations de d'autres personnes ou même le fait qu'elle ne
contienne pas de sucre ce qui a permis de substituer Pepsi Cola pour les
personnes faisant attention à leur poids ou les personnes atteintes de
diabète.
33 c'est un chiffre significatif : c'est le nombre de
personnes, de l'ensemble interrogé, qui ont affirmé qu'ils font
attention à la qualité publicitaire et qu'ils lui accordent un
intérêt pour faire leurs achats. Une autre remarque importante,
c'est que les personnes ayant appréciés la publicité de
Pepsi Max ont généralement vu d'autres publicités du
produit et non seulement le spot télé diffusé sur nos
chaînes marocaines. Ce qui explique pourquoi la majorité
préfère les spots télé diffusé ailleurs, sur
d'autres chaînes plutôt que le seul et unique spot diffusé
au Maroc. D'autres parts, ces personnes qui ont été
influencé par la publicité de ce cola, l'ont été
principalement grâce aux éléments écrits liés
au produit et à l'attitude des acteurs consommateurs de Pepsi
Max qui présente une image de jeunes cool, égocentrique et
dur malgré les responsabilités ou difficultés auxquelles
ils font fassent.
Conclusion :
Les marocains peuvent être influencé par la
publicité dans leur décision d'achat mais cela dépends de
la qualité de cette publicité. Pour Pepsi Max, ce sont
généralement ceux qui ont vu la publicité diffusée
sur d'autres chaînes étrangères ou sur internet- et qui ont
affirmé qu'elle était plus pertinente et mieux réussie que
celle diffusée sur nos chaînes marocaines- qui achètent et
consomment ce cola sans sucre car les messages et les images qui leur ont
été transmis à travers la publicité les ont
atteints, influencés et persuadés.
Malgré que PepsiCo ne détienne que 10% du
marché marocain face à son principal concurrent, elle aurait pu
lancer d'autres spots télé ou cibler d'autres moyens de
communication et continuer et améliorer sa stratégie de
communication car une partie importante ne connaît pas jusqu'à
maintenant ce que c'est que Pepsi Max alors que le produit existe depuis 4 ans
sur le marché Marocain. Comme ca elle aurait concurrencé un peu
plus Coca Cola Zero dont la publicité est diffusée sur nos
chaînes jusqu'à maintenant en plus de la publicité dans les
lieux de restauration rapide ou de fast-food sous formes d'affichages, de
parasols publicitaires et d'autres. Bref, on peut dire que la publicité
de Pepsi Max au Maroc était un échec, en termes de persuasion de
la population marocaine et également en termes de ventes pour
l'entreprise.
Conclusion générale :
Planifier la création, la fabrication et le lancement
d'un nouveau produit coûte surement cher à l'entreprise et lui
prend beaucoup de temps. Elle doit bien harmoniser ses stratégies avant
le lancement du produit et après, tout au long de son cycle de vie.
Certes, la publicité y joue un très grand rôle, elle permet
l'influence de la perception du consommateur, l'influence de son comportement
ainsi que de sa décision en matière de choix et d'achat comme
notre enquête a permis de prouver. La publicité peut garantir le
succès d'un produit mais également son échec, elle peut
assurer les ventes en millions comme elle peut assurer des pertes. L'essentiel
c'est que cette publicité doit être d'une qualité
incomparable, doit être bien faite et bien réalisée car le
consommateur reste toujours sélectif et peu ne pas s'intéresser
au produit si la publicité le désintéresse. Donc une bonne
qualité publicitaire assurera la réussite du produit. Mais la
question qui se pose est la suivante : La publicité, peut-elle,
seule, garantir le succès d'un produit ? On peut répondre
par « oui » mais également par
« non ». La publicité ne garantit pas à elle
seule le succès, l'histoire publicitaire a connu des campagnes
brillantes pour des produits médiocres vite dépassés par
la concurrence ou pour autres raisons et, à contrario, de budgets
publicitaires dépensés dans une campagne peu convaincante, peu
marquante, pour des produits qui se sont néanmoins bien vendus, donc
cela dépend de toute les stratégies adoptés par
l'entreprise dans le projet de lancement du produit mais également des
attentes des consommateurs et des normes de la société dont ils
font partie pour garantir le succès d'un produit.
Bibliographie
v BENOUN Marc. Marketing savoirs et savoir-faire.
Paris, ECONOMICA, 1991 (2ème édition).
v DRUCKER Peter Ferdinand. Les entrepreneurs. Paris,
Editions Jean-Claude Lattès, 1985.
v JOUVE Michèle. La communication
publicitaire. Paris, Édition Bréal, 2003.
v LAMBIN Jean-Jacques, CHUMPITAZ Ruben & DE MOERLOOSE
Chantal. Marketing stratégique et opérationnel: du marketing
à l'orientation-marché. Paris, DUNOP, 2005 (6ème
édition).
v LENDREVIE Jacques et LINDON Denis. MERCATOR :
théorie et pratique du marketing. Paris, DALLOZ, 2000 (6ème
édition).
v VANDERCAMMEN Marc et GAUTHY-SINECHAL Martine. Recherche
marketing : outil fondamental du marketing. Paris, Bruxelles, De Boeck et
Larcier s.a. 1999.
v VERNETTE Eric. Publicité : théories,
acteurs et méthodes. Paris, La documentation Française,
2000.
Webliographie
v http://www.wikipedia.org/
v http://www.marketing-strategique.com/
v http://www.b2b-marketing.fr/
v http://www.dsm-technologies.fr/
v http://www.strategy.tunet.tn/
v http://www.Cibleus.com/
v http://www.e-marketing.fr/
v http://www.definitions-marketing.com/
v http://marketing-thus.ch/
Table des matières
Avant-propos 1
Remerciements 2
Introduction
générale 3
Partie 1 4
Chapitre 1: le lancement d'un nouveau
produit 4
Introduction du chapitre 5
I- Etudier les
chances de succès de l'entreprise 5
1.1. Mesure de
l'attractivité du marché 5
Critères quantitatifs
Critères qualitatifs
1.2. Estimer
l'accessibilité du marché 8
Les aspects
démographiques
Les aspects économiques
Les aspects culturels
Les aspects politiques
Les aspects technologiques
1.3. Evaluer la demande
pour les produits innovants 9
1.4. Repérage des
opportunités 10
II- Etudier les
pistes de développement du produit 12
2.1. Segmentation et
ciblage 12
Les types de segmentation
Les stratégies de
segmentation
La démarche générale de la
segmentation
Les choix de critère de la
segmentation
2.2. Positionnement et
différentiation 14
Choix et importance du
positionnement
Caractéristiques du bon
positionnement
La carte de positionnement
Choix des caractéristiques de
différenciation
2.3. Méthodes de
conception (l'innovation) 16
Les raisons d'innovation
Les sources d'idées
d'innovation
Les diverses méthodes
d'innovation
III- Développement du nouveau
produit 18
3.1. Evaluation du nouveau
produit 18
3.2. Développement
du projet (Mix marketing) 19
3.3. Validation et mise en
oeuvre du projet 22
VI- Lancement du
nouveau produit 22
Approche intensive
Approche extensive
Conclusion du chapitre 27
Chapitre 2 : la communication
publicitaire 28
Introduction du chapitre 29
I- Les outils de la communication
publicitaire 29
1.1. La publicité
média 29
1.2. La publicité
hors-média 31
II- Les formes de la communication
publicitaire 32
2.1. La publicité
persuasive et informative 32
2.2. La publicité
projective ou intégrative 32
2.3. La publicité
mécaniste ou comportementale 33
2.4. La publicité
suggestive 33
III- Les acteurs de la communication
publicitaire 33
3.1. Les annonceurs
34
3.2. Les agences de
publicité 34
3.3. Les centrales d'achat
d'espaces ou agences médias 36
3.4. Les
sociétés de création et de production publicitaires
36
VI- La stratégie de la communication
publicitaire 36
4.1. Etapes de la
création publicitaire 36
4.2. La création du
message publicitaire 38
La copy-strategie
Le projet créatif
La production du message
4.3. Elaboration du plan
média 40
A) La mesure de l'audience des
médias 41
B) La construction du plan
média 41
4.4. Budget et
contrôle de l'efficacité publicitaire 45
A) La détermination du
budget publicitaire 46
Les approches économétriques
fondées sur la modélisation
Les approches logiques fondées sur les
objectifs de communication
Les approches empiriques fondées sur
l'expérience
B) Le contrôle de
l'efficacité budgétaire 48
Le diagnostic préventif
Les bilans d'efficacité
Conclusion du chapitre 50
Partie 2 : Etude de cas Pepsi
Max 51
I- Présentation de la firme Pepsi
Co 52
Histoire de la firme
Stratégie de la firme
II- Pepsi Max : mix
marketing 57
III- Etude de l'impact de la
publicité sur le lancement de Pepsi Max
Sondage 59
Résultats du sondage
Interprétation générale
Conclusion
Conclusion générale
70
Bibliographie
71
Table des matières
72
 
* 1 www.wikipedia.org
* 2 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel:
du marketing à l'orientation-marché, Paris, DUNOP, 2005
(6ème édition), p. 344-345.
* 3 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et
opérationnel, p.344-350 ;
http://www.marketing-strategique.com/.
* 4 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR : théorie et pratique du marketing, DALLOZ, 2000
(6ème édition), p.505-506 ;
http://www.marketing-strategique.com/
* 5 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.511-516 passim
* 6 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et
opérationnel, p. 356-357 ; http://www.b2b-marketing.fr/
* 7 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.56-57 ; Analyse de l'environnement
économique, culturel et politique du marché,
http://www.dsm-technologies.fr/, 7 juin 2010
* 8 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et
opérationnel, p.511-512.
* 9 Marc BENOUN, Marketing
savoirs et savoir-faire, Paris, ECONOMICA, 1991 (2ème
édition), p.49-52.
* 10 Peter F.DRUCKER, Les
entrepreneurs, Paris, Editions Jean-Claude Lattès, 1985,
passim
* 11 Idem.
* 12 Idem.
* 13 Idem.
* 14 Peter F.DRUCKER, Les
entrepreneurs, passim
* 15 Idem.
* 16 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.161-162
* 17 Lassaâd MEZGHANI,
Stratégie de l'entreprise, http://www.strategy.tunet.tn/
* 18 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.251 ; J. LENDREVIE et D. LINDON, MERCATOR, p.162-163.
* 19 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.163-164.
* 20 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.533-535.
* 21 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.254-255.
* 22
http://www.Cibleus.com/strategy-marketing/poitionnement.html
* 23 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.537-538.
* 24 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.249-254 passim
* 25 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.449 ; J. LENDREVIE et D. LINDON, MERCATOR,
p.255-257.
* 26 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.447-448 ; M. BENOUN, Marketing savoirs et
savoir-faire, p.254-257.
* 27 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.257-259.
* 28 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.553.554.
* 29 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.572-573.
* 30 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.600-601.
* 31 Idem,
p.601-602.
* 32
http://www.marketing-strategique.com
* 33 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.285-259 ; http://www.marketing-strategique.com
* 34 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.260-261.
* 35 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.635, 636.
* 36 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.549 ; p.636-652 passim
* 37 L'encyclopédie
du marketing, http://www.e-marketing.fr/
* 38 Bertrand BATHELOT,
http://www.definitions-marketing.com, 11 Février 2010.
* 39 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.303
* 40 J.J. LAMBIN, R. CHUMPITAZ
& C. DE MOERLOOSE, Marketing stratégique et opérationnel,
p.524-526 passim
* 41
http://marketing-thus.ch/
* 42 M.BENOUN, Marketing
savoirs et savoir-faire, p.411.
* 43 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.316.
* 44 M. VANDERCAMMEN et M.
GAUTHY-SINECHAL, Recherche marketing : outil fondamental du
marketing, Paris, Bruxelles, De Boeck et Larcier s.a. 1999
* 45 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.441-442.
* 46 Eric VERNETTE,
Publicité : théories, acteurs et méthodes,
Paris, La documentation Française, 2000, p.65.
* 47 Eric VERNETTE,
Publicité : théories, acteurs et méthodes,
p.67.
* 48 Ibid. p.61.
* 49 Ibid. p.66
* 50 Ibid. p.64.
* 51
http://www.cibleus.com/definition/publicite-internet.html
* 52 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.478.
* 53 Idem. p.478.
* 54 Idem. p.481.
* 55 Michèle JOUVE,
La communication publicitaire, Paris, Édition Bréal,
2003, p.10.
* 56 Idem. p.26.
* 57 Michèle JOUVE,
La communication publicitaire, Paris, Édition Bréal,
2003, p.16.
* 58 Idem. p.44.
* 59 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.449.
* 60 Michèle JOUVE,
La communication publicitaire, p.44-45, passim
* 61 Idem. p.51.
* 62 Michèle JOUVE,
La communication publicitaire, p. 51.
* 63 Idem. p.52.
* 64 Idem. p.53.
* 65 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.54.
* 66 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.453.
* 67 Idem. p. 453-454.
* 68 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.104.
* 69 Idem. p.105.
* 70 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.105.
* 71 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.457-458.
* 72 Idem. p.461-462.
passim
* 73 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.462.
* 74 Idem. p.462.
* 75 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.107.
* 76 J. LENDREVIE et D. LINDON,
MERCATOR, p.466-467.
* 77 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.107-108.
* 78 Idem. p.133.
* 79 Idem. p.133-134.
* 80 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.134.
* 81 Idem. p.151.
* 82 Idem. p.152.
* 83M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.154.
* 84 Idem. p.98-99.
* 85 Idem. p.100.
* 86 M. JOUVE, La communication
publicitaire, p.59.
* 87 Idem. p.156-157.
* 88 Idem. p.157-158.
* 89 M. JOUVE, La communication
publicitaire, p.158.
* 90 Idem. p.161.
* 91 Idem. p.164.
* 92 Idem. p.169.
* 93 M. JOUVE, La communication
publicitaire, p.169.
* 94 Idem. p.170.
* 95 M. JOUVE, La communication
publicitaire, p.173.
* 96 Idem. p.176.
* 97 Idem. p.177.
* 98 Idem. p.179.
* 99 M. JOUVE, La communication
publicitaire, p.182.
* 100 Idem. 183-183.
* 101 Idem.189.
* 102 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.190.
* 103 Idem. p.191.
* 104 M. JOUVE, La
communication publicitaire, p.193.
|