REMERCIEMENTS
Je voudrais à travers ce rapport remercier
sincèrement :
v Ma famille pour leur attention
v Le personnel de la caisse populaire coopérative de la
ville de Bafoussam pour leur accueil chaleureux
v Les enseignants de l'Institut Universitaire de Technologie
Fotso Victor de Bandjoun pour leur enseignement
v Mes camarades et amis pour leur soutien
v A tous ceux qui ont de près ou de loin contribué
à l'élaboration de ce rapport, à tous, je vous dis
merci.
LISTE DES ACRONYMES
ACOSCA : Confédération Africaine des
Coopératives d' Epargne et de crédit ;
BATOCCUL : Caisse Populaire Coopérative de la Ville
de Bafoussam ;
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale ;
BEI : Banque Européenne d'investissement ;
CAMCCUL : Ligue des Caisses Populaire Coopérative du
Cameroun ;
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale ;
CNMF : Comité National de Micro finance ;
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique Centrale ;
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit ;
EMF : Etablissement de Micro finance ;
MINEFI : Ministère de l'Economie et des
Finances ;
PME : Petites et Moyennes Entreprises ;
PMI : Petites et Moyennes Industries ;
OMD : Objectif du Millénaire au
Développement ;
ONG : Organisations non Gouvernementales ;
SPI : Social Performance Indicators ;
UMAC : Union monétaire de l'Afrique
Centrale ;
WOCCUL : Ligue Mondiale des Caisses Populaires
SOMMAIRE
Introduction
générale...................................................................4
Partie
I.....................................................................................7
Chapitre I : paysage de la micro finance au
Cameroun.............................8
Chapitre II : généralité sur les micro
finances........................................10
Partie
II.....................................................................................16
Chapitre I : présentation de
BATOCCUL.............................................17
Chapitre II : analyse critique, suggestion et
perspective............................27
Conclusion
générale......................................................................30
Indications
bibliographiques............................................................32
INTRODUCTION GENERALE
La Micro finance est souvent considérée comme
une des stratégies les plus efficaces et flexibles dans le combat contre
la pauvreté globale. C'est un secteur soutenable et peut être
utilisé sur une échelle massive nécessaire pour
répondre aux besoins pressants de ceux qui vivent en deçà
de $1 par jour. Dans ce sens, nous pouvons corroborer les propos qui
affirment : « qu'il est communément accepté que la
pauvreté reste actuellement l'un des grands fléaux auxquels les
sociétés de notre ère font face. Lutter contre la
pauvreté se situe aujourd'hui au coeur des politiques de
développement des pays d'Afrique subsaharienne et le Cameroun n'est pas
en marge de cette préoccupation ». C'est d'ailleurs à
ce titre qu'il n'est pas étonnant de constater que « réduire
l'extrême pauvreté et la faim » apparaît en
«tête» des OMD. Par Micro finance l'on entend
généralement un prêt à court terme accordé
sans le bénéfice d'une sûreté et dont le montant en
principal peut varier de quelques milliers de francs. La taille du prêt
reflète généralement le degré de
développement du pays où les EMF opèrent. Et dans certains
cas, les Etablissements de Micro finance (EMF) proposent également des
produits d'épargne et, plus rarement, des produits d'assurance.
Actuellement, l'importance du rôle que peut jouer la
Micro finance dans la réduction de la pauvreté a
été reconnue à la lumière des résultats
obtenus par des opérations innovantes en Asie orientale et en
Amérique latine (par exemple, celles réalisées par la
Graemeen Bank au Bangladesh ou par le Banco Solidario en Bolivie). Les
Organisations Non Gouvernementales (ONG) spécialisées en
activités de Micro finance ont ainsi joué un rôle
très important en démontrant l'efficacité des Micro
crédits comme outil indispensable pour combattre la pauvreté et
permettre aux populations à faibles revenus de se prendre en charge. Ces
expériences ont démontré, notamment, qu'il est possible
d'accorder des financements bancaires aux pauvres et que ceux-ci peuvent
représenter un bon risque de crédit.
C'est pourquoi, à l'heure actuelle, des
établissements financiers plus traditionnels, tels que les fonds de
capital investissement et les banques accordent plus d'attention à la
Micro finance et la considèrent comme un marché qui
présente un intérêt pour leurs activités. Cependant,
la Banque Européenne d'Investissement (BEI) affirme que : « ce
rapprochement entre les marchés financiers traditionnels et le
marché de la Micro finance n'est pas aussi avancé dans toutes les
régions du monde et il emprunte dans chacune d'elle des modèles
différents. Il est par exemple plus avancé en Amérique
latine qu'en Afrique. Et, quantitativement parlant, il est plus important en
Afrique du Nord qu'en Afrique subsaharienne ». De ce fait, nous
déduisons que le Cameroun ne fait pas exception à ce retard.
Il est aujourd'hui possible d'envisager le
développement du secteur de la Micro finance tout en visant sa
pérennisation en le sevrant des subventions aux lignes de crédit
qui sont mal adaptées et insuffisantes pour faire évoluer le
secteur. Nous ne saurons étendre nos propos sans au préalable
ressortir les missions sociales assignées à un EMF. En effet,
<< de façon générale, ces objectifs peuvent se
péricliter selon les dimensions suivantes :
· servir un nombre croissant de pauvres et d'exclus sur
une base durable ;
· appuyer les petites et moyennes entreprises pour
favoriser la création d'emploi ;
· améliorer la qualité et
l'adéquation des services proposés aux clients ciblés ;
· créer des bénéfices pour les
clients de l'EMF, leur famille et leur communauté (Augmentation des
revenus, réduction de la vulnérabilité,
amélioration de l'accès aux services, satisfaction des besoins de
base et amélioration des liens sociaux) ;
· engager la responsabilité sociale de
l'institution vis-à-vis de ses employés, de ses membres, de la
communauté dans laquelle elle s'insère et de l'environnement
».
C'est sous le regard de ces objectifs qui déclinent un
intérêt qui n'est plus à démontrer que nous avons
choisi la caisse populaire coopérative de la ville de Bafoussam en
abrégé (BATOCCUL) comme EMF. Elle a été, nous le
rappelons, notre structure d'accueil. En fait, nous nous sommes posés la
question de savoir si l'activité de la BATOCCUL est adaptée aux
objectifs sociaux d'un EMF en général et à ses objectifs
spécifiques en particulier ? En d'autres termes, est-ce que BATOCCUL
répond aux attentes de ses membres ?
Le sujet retenu pour notre étude s'inscrit dans le
cadre de la réflexion générale qui se mène au sein
d'un EMF. S'inscrivant dans cette préoccupation, l'étude que nous
présentons porte sur : << L'étude descriptive et
critique des services offerts par BATOCCUL ». Elle présente un
intérêt indiscutable du fait qu'elle permet d'ajuster dans le
temps et dans l'espace, la productivité de la demande afin de satisfaire
les besoins des membres. Et grâce à une prise en compte des
suggestions qui vont découler de nos analyses, BATOCCUL en clin de
profiter d'un effet de levier important sur sa rentabilité.
Cela dit, l'objectif principal de ce travail est de faire une
étude exploratoire et critique des services sociaux et
économiques offerts par BATOCCUL à ses membres. Il peut
être scindé en des objectifs spécifiques suivants :
· explorer les systèmes internes et des
procédures organisationnels de BATOCCUL ;
· identifier les différents produits
prônés par cette structure ;
· analyser ses produits tout en portant un jugement
critique sur les déficits constatés ;
· suggérer quelques stratégies visant
à améliorer les services proposés aux membres.
Ces analyses partent de l'hypothèse que les processus
et des actions en ligne avec la mission de BATOCCUL favorisent un climat de
bien-être viable de celle-ci vis-à-vis de ses membres, de ses
employés et de la communauté camerounaise dans laquelle elle
s'insère.
Notons que ce travail a une majeure limite induite du fait que
nous n'avons pas obtenu des données nécessaires pour
prétendre mener une étude empirique spécifiée. En
effet, dans un tel travail, il serait indispensable d'utiliser des
données sociales fiables déjà disponibles au sein de la
structure, afin d'envisager une analyse robuste de l'étude de l'impact
et des performances sociales. A cet effet, on aurait du par exemple mesurer,
à partir d'un modèle économétrique
spécifié, apprécier la probabilité d'aboutir
à l'impact social souhaité. Ainsi, par défaut de ces
données et dans le souci de mener à bien notre travail, nous
avons simplement utilisé une méthodologie exploratoire
(analytique) basée sur l'exploitation documentaire et la recherche des
informations aussi bien au sein de BATOCCUL qu'ailleurs (sites web et articles
de références en Micro finance). Au terme de l'examen de ces
différents documents, nous avons suggéré quelques
approches de solutions relatives à la problématique
annoncée plus haut.
Le présent rapport de stage est organisé en deux
parties : de deux chapitres chacune. Dans la première partie le
premier chapitre est consacré au paysage de la micro finance au
Cameroun. Il sera question ici de rappeler la définition du concept
d'établissement de micro finance, l'historique de la micro finance au
Cameroun. Et dans le deuxième chapitre nous présenterons les
généralités sur les micro finances leurs opérations
et leurs organisations.
Le premier chapitre de la deuxième partie est
consacré à la présentation de la Caisse Populaire
Coopérative de la ville de Bafoussam. Elle comprend : la fiche
signalétique de BATOCCUL, ses produits et sa structure et fonctionnement
et le deuxième chapitre analyse, critique et propose des suggestions
ainsi que des perspectives à venir sur les services offerts aux membres
par BATOCCUL.
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