La présence ecclésiale en milieu hospitalier: le cas de l'archidiocèse de Bangui en République Centrafricaine( Télécharger le fichier original )par Elkana NDAWATCHA Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Baccalauréat canonique en Sciences Religieuses 2002 |
CONCLUSIONL'hôpital est le lieu destiné à procurer la guérison aux malades. Pour cela, il doit être salubre ; car, un environnement sain contribue au maintien de la santé. Le malade admis dans ce milieu recevra du corps médical, de son entourage et de l'Eglise ce dont il a besoin pour se rétablir. L'Eglise, quand à elle, en tant que famille de Dieu, doit être aujourd'hui comme hier un lieu d'entraide mutuelle et, en même temps, un lieu de disponibilité pour servir aussi des personnes qui, hors d'elles, ont besoin d'aide58(*). Cette diaconie s'inscrit à la suite de Jésus qui s'est préoccupé de son vivant de soins des malades. Ce n'est pas surprenant, aujourd'hui, de voir l'Eglise s'engager sur les pas de Jésus pour la cause des malades en initiant les hôtels-Dieu et les hôpitaux59(*). Elle est en train de pérenniser l'oeuvre du Christ dans le soin des malades. Nous assistons de nos jours à la multiplication des congrégations religieuses pour s'occuper convenablement des malades avec l'illustre Mère Teresa de Calcutta. La situation du malade chrétien commence à s'améliorer ; car, l'Eglise l'entoure de sa présence : la chapelle, l'eucharistie, l'onction des malades et la visite. C'est vraiment une Eglise qui se veut proche du monde hospitalier. L'Eglise doit prendre conscience que seule, elle ne peut résoudre les grands problèmes du monde et surtout du monde hospitalier. Elle a besoin de la collaboration des autres. Sa présence sera faite de coresponsabilité vis-à-vis du milieu. Elle doit contribuer à l'édification d'un milieu favorable à l'épanouissement du malade. Elle veillera à créer à l'intérieur de l'hôpital et des hôpitaux de nouveaux styles de vie chrétienne, adaptés aux temps d'aujourd'hui. Pour cela, l'Eglise doit disposer d'un réel projet pastoral pour les malades et pour le milieu hospitalier. Une priorité sera accordée à la formation de l'équipe pastorale des malades sans oublier les agents médicaux qui le désirent. Il faut que l'Eglise prie l'Esprit Saint afin qu'il lui donne le charisme d'une nouvelle organisation du service des malades, d'une nouvelle stratégie de présence aux malades. Elle cherchera à assurer la suppléance en milieu hospitalier en réinventant le bénévolat, en signant le contrat, en engageant des chrétiens. Ils deviendront des médiateurs en milieu hospitalier. La présence de l'Eglise auprès du malade et son soutien à la famille sont possible quand il y a l'engagement et la collaboration de toute une équipe : prêtres, personnel médical, chrétiens et parents. Les gestes d'écoute, de compréhension et d'affection sont libérateurs pour le malade. L'équipe pastorale y veillera. Elle aura, en outre, un rôle à jouer dans la formation des agents hospitaliers, les inviter à faire leur travail de façon apostolique, à partager une spiritualité, les valeurs et le style du service pastoral s'il y en a. Inviter à vivre les principes éthiques de l'Eglise : c'est un objectif nécessaire. Les soignants seront des signes visibles de l'amour de Dieu pour les patients et leurs familles. Ils témoigneront les valeurs évangéliques auprès des plus vulnérables et souvent oubliés. Alors, l'archidiocèse aura, ainsi, accompli sa mission de présence auprès du malade hospitalisé. * 58 Benoît XVI, op. cit., p. 65. * 59 Philippe BEGUERIE, Claude DUSCHESNEAU, op.cit., p. 21. |
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