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L'externalisation: un mythe ou une stratégie pour les entreprises du Cameroun - l'exemple des banques commerciales

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par Géraldine FOUALEM
Université Catholique d'Afrique Centrale - MBA option Management et Controle de Gestion 2012
  

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B. LES ENJEUX DE L'OUTSOURCING DANS LE «SECTEUR BANCAIRE»

De ce point de vue, les résultats ne sont pas très loin de ceux de la littérature empirique (voir

tableau2 du chapitre IV).

68

TABLEAU 3: TABLEAU DE REPONSES DE LA VARIABLE «ENJEUX D'UN OUTSOURCING» Performance 7/7 100%

Alléger la GPEC 1/7 14.3%

Expertises/Compétences 6/7 85.7%

Meilleure qualité 6/7 85.7%

Flexibilité/Réactivité 6/7 85.7%

Economies/Gains financiers 5/7 71.4%

Gains commerciaux 4/7 51.7%

Compétitivité 2/7 28.6%

La « performance » est citée par tous et en premier lieu. Il nous a semblé en écoutant qu'il s'agissait davantage des performances opérationnelle puis organisationnelle.

Ensuite, viennent la recherche d'expertise et de qualité non disponible en interne à terme. Il faut dire que « la qualité est EIMurd'1=0de-Fterrains sur lequel se joue la concurrence nationale etVInternURQW [... ] Au CamH_oXQ et TEAfrique ce-Wale, plusieurs entreprises de services ont comprTI l'imporBVe deFOLITu11111 HRUJccorGV YCe atteintion particX0ère. C'est le cas de BGF, Bank ... qu011o2nt cert111és 716O 9i001 [r( @,. La norme définissant « [... ] noCBeKOment les bDTes des systèmes de gestion de la qualité, mais également des systèmes de management en général de l'fentfIprisLW ] »59.

Cela semble prêter à répétition de voir cités « meilleur qualité » et « expertise ». Mais il n'en
est rien car les managers précisent que, la qualité ici renvoie à l' inscription de l' outsourcing dans la
dynamique de qualité totale de la banque. Tandis que l'expertise fait référence au développement de
techniques spécifiques contribuant à la qualité d'un service précis grace à des mécanismes de veille.
La compétitivité n'a curieusement pas souvent été citée, quoique le rapprochement entre
externalisation et gains commerciaux ait pu être établi . Plus loin dans l'analyse, nous sommes
arrivés à attribuer cette absence au fait que pour la plupart, l'expérience de l'externalisation ne dure
que depuis deux (02) à cinq (05) ans. De plus, compte tenu du contexte économique global dans

59

C. TAYO (2010), Auditeur qualité certifié IRCA ISO 9001, responsable pôle conseil - PANESS Conseil

69

lequel elles évoluent, les banques commerciales du Cameroun ne concluent que des contrats d'externalisation à Court Terme.

Découvrons à présent ce que recouvre le concept d'externalisation au Cameroun.

II. EXTERNALISATION : DEFINITION ET PRATIQUE DANS LES BANQUES COMMERCIALES DU CAMEROUN

Quelle conception ces structures ont- elle de l'externalisation ?

A la suite de MULLER et al (2001, 2002...2008), nous rapportons dans les lignes ci- après le sens que les praticiens de l'externalisation du Cameroun donnent au vocable (A.) et nous illustrons leurs propos en citant les domaines qu'ils citent comme relevant dorénavant d'un « partenaire » extérieur (B.).

A. LE CONCEPT D'EXTERNALISATION DANS LE JARGON DES BANQUIERS DU CAMEROUN

Nous ne sommes pas arrivés à un consensus de la définition de l'externalisation. Dans les définitions des managers, nous retrouvons les expressions :

Prestataire indépendant

Activités ; " Valueactivities "

Antérieurement internalisée ; Eloigné du coeur de métier de la banque

Contrat Pluriannuel ; Contrat annuel renouvelable

Transfert de ressources humaine ; Réaffectation du personnel

Tous s'accordent sur le fait que l'externalisation consiste à faire appel à un prestataire indépendant de l'entreprise.

Pour ceux qui ont plus de cinq (05) ans d'expériences en la matière, il s'agit de confier audit prestataire une value activity antérieurement internalisée dans le cadre d'un contrat pluriannuel.

Nous n'avons rencontré de transfert de ressources humaines que dans un seul cas. La banque qui justement parmi ses motivations citait l'« allègement de la GPEC ». C'est dire qu'au sein des banques commerciales du Cameroun, on est dans l'RAIIRArF/Q/ -plutôt que dans l'externalisation- (RENARD, 2003).

Pour les banques nouvellement arrivées au Cameroun, on sollicite le prestataire pour une

activité éloignée du coeur de métier de la banque. Et on signe avec lui un contrat annuel

renouvelable. Ce qu'on pourrait attribuer au fait que « la base de données des prestataires ne peut

déjà tre constituée lorsqu'on a que deux (02) à cinq (05) d'ge dans un environnement »60 70

Cependant, un manager nous a laissé entendre qu' « un contrat pluriannuel serait l'idéal. Mais lorsque vous travaillez avec les PME, une durée de contrat qui va au-delà d'un (01) an produit presqu'automatiquement des effets pervers La chose semble acquise et alors on se permet des légèretés L'astuce pour nous c'est de les maintenir dans une certaine incertitude. Ce qui par ailleurs nous protège des coûts de renégociation trop élevés.»61

Enfin, l'externalisation ne renvoie pas toujours à des sous- fonctions antérieurement internalisées. Cela parce que « la banque se gère dorénavant d'une certaine manière » comme on le soulignait déjà plus haut. De plus « Si on est banquier, on ne devrait faire que de la banque parce que le reste relève du domaine d'une autre entreprise.»62

Une autre préoccupation tenait à la capacité des interviewés d'établir une nette différence entre l'externalisation et les autres stratégies d'impartition. Nous avons d'entrée insisté sur le concept de sous-traitance.

- La sous- traitance

Pour tous, la différence est claire. Un contrat de sous- traitance concerne un acte ponctuel

exécuté par un opérateur externe certes, mais sous la responsabilité de l'entreprise. Puis les managers ont cité :

- L'achat de services

L'achat de service consiste de faire- faire une activité éloigné du coeur de métier (notamment les facilities management). En principe, il s'agit de ce que nous appelions d'emblée l'externalisation traditionnelle. Mais pour les managers qui l'ont souligné, on ne peut voir en cela de l'externalisation car l'outsourcing relève de la stratégie d'entreprise et de telles activités relèvent très fortement de l'opérationnel voir de l'accessoire.

- - L'offshoring

Comme variante de l'externalisation. Cette variante a été citée par toutes les banques qui

externalisent de manière partielle ou totale la fonction informatique et la monétique. - - Les autres impartitions

Ils ont également cité : la filialisation, les centres de gestion partagés et les joint- venture. Ce au sens où nous l'entendions déjà au chapitre premier.

60

Manager de la banque commerciale B04 61Manager de la banque commerciale B03 62Manager de la banque commerciale B01

 
 
 
 

B. LES FONCTIONS EXTERNALISEES PAR LES BANQUES COMMERCIALES DU

 

71

 

CAMEROUN

 
 
 
 
 
 

L'informatique, la monétique. nous avons retrouvé une palette d'activités externalisées dans nos institutions d'intérets (voir graphique 1 du chapitre IV).

Signalons que la liste des activites externalisees etait assez longue. Un seul manager a ete assez disponible pour nous fournir un listing exhaustif. Du reste, nous avons laisse les interviewes nous citer les sous- fonctions qui leur venait immédiatement à l'esprit, car le but premier est de pouvoir dire si oui ou non la pratique est effective. Puis, à la relecture des fiches des uns et des autres, il se degageait une certaine complementarite.

Le transfert de plis et le ramassage/ transport de fonds sont les premières activites nommees par toutes les banques. Ce qu'on attribue respectivement au développement du marché de transport de plis pendant la seconde decennie 2000 et à un imperatif de deplacement de risques. Puis, viennent « les autres maintenances », les facilities management (pour ceux qui ne prennent pas cela pour de l'achat de service), les services informatiques, la gestion du système de sécurite, les téléservices.

Nous avons au fur et à mesure note que très peu de value activities etaient trivialement citees, et que cela ne tenait pas au fait que les listes ne soient pas exhaustives. A la remarque en effet, les managers nous repondent par exemples « nous sommes d'accord pour l'externalisation mais une externalisation qui touche à des fonctions très proches de notre coeur de métier... pas tout à fait »63 ou encore « la délicatesse de notre métier et le contexte qui est le nôtre font que la réalisation d'un risque négatif soit très difficile à surmonter. Du coup, nous limitons les partenariats et procédons à d'autres stratégies telle que la filialisation»64

63

Manager de la B03 64Manager de la B04

GRAPHIQUE 4: ACTIVITES EXTERNALISEES PAR LES BANQUES COMMERCIALES DU CAMEROUN


·

· e
·


·

72

Une analyse croisée des variables « activités externalisées » et « région d'origine de la

rne 2

société », révèle également que les filiales des banques d'Europe et Afrique du nord sont plus

a flotte téléphnies portables 2tème internet- ntranet extranet

familières avec la pratique, en ce sens que, ce sont elles qui citent trivialement un grand nombre de

2

hiedomaines externalisés.

sC'est par ailleurs après cette question que certains interviews se sont arr~tés. Dans un cas pour

1

non- existence à proprement parler de l'objet de la recherche, et dans un autre pour confidentialité

1

marché

de l'information souhaitée.

Wmoire de Master Administration Des Entreprises Géraldine FOUALEM

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984