LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
AC : Agents Conventionnés
ADP : Affaires Disciplinaires et Pensions
APE : Agents Permanents de l'Etat
Art. : Article
AS : Avantages sociaux
BIT : Bureau International du Travail
CA : Chiffre d'Affaire
CA/LPB : Conseil d'Administration de La Poste du
Bénin
CCGT : Convention Collective Générale du
Travail
CCM : Centre de Contrôle des Mandats
CCP : Centre de Chèques Postaux
CCT : Convention Collective du Travail
CDD : Contrat à Durée
Déterminée
CNE : Caisse Nationale d'Epargne
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
CODIR : Comité de Direction
CPAO : Conférence des Postes de l'Afrique de
l'Ouest
CT : Conseiller Technique
CTSSLF : Code de Travail de la Sécurité
Sociale et de la Législation Fiscale
DA : Direction de l'Administration
DACGIT : Département Audit, Contrôle de Gestion
et Inspection Technique
DADS : Déclaration Annuelle des Salaires
DCMRP : Département Communication, Marketing et
Relations Publiques
DFC : Direction Financière et Comptable
DG : Direction (eur) Général(e)
DGA : Direction (eur) Général(e) Adjoint (e)
DGAPAJ : Division Gestion Administrative du Personnel et
Affaires Juridiques
DI : Département Informatique
DP : Direction de la Production
DPDRH : Division de la Prévision et
Développement des Ressources Humaines
DRH : Direction des Ressources Humaines
DRHFP : Direction des Ressources humaines et de la
Formation Professionnelle
DSFP : Direction des Services Financiers Postaux
DUDH : Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme
EM : Effet en Masse
EMS : Express Mail Service
EN : Effet en Niveau
ER : Effet Report
FNR : Fonds National de Retraite
GRH : Gestion des Ressources Humaines
IPTS : Impôt Progressif sur Traitements et
Salaires
LPB : La Poste du Bénin SA
MDCTIC : Ministère Délégué
auprès du Président de la République chargé de la
Technologie de l'Information et de la
Communication
MS : Masse Salariale
OIT : Organisation Internationale du Travail
OPT : Office des Postes et Télécommunications
PTT : Postes, Téléphone et
Télégraphe
RH : Ressources Humaines
SA : Société Anonyme
SS : Section Solde
SYSCOA : Système Comptable Ouest-Africain
TIC : Technologie de l'Information et de
Communication
UPAF : Union Postal Africaine
UPAP : Union Panafricaine des Postes
UPU : Union Postale Universelle
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableaux
|
Titres
|
Pages
|
N°1
|
Evolution de la Masse Salariale de base
|
56
|
N°2
|
Evolution des produits et des charges
|
57
|
N°3
|
Evolution du Ratio MS /CA de 2005 à 2008
|
58
|
N°4
|
Evolution du coût des avantages sociaux
|
62
|
Graphiques
|
Titres
|
Pages
|
N°1
|
Représentation Graphique de l'Evolution de la Masse
Salariale de 2005 à 2008
|
56
|
N°2
|
Représentation graphique des produits et des charges
de2005 à 2008
|
57
|
N°3
|
Courbe de l'évolution du ratio MS/CA de 2005 à
2008
|
58
|
N°4
|
Courbe d'évolution des avantages sociaux
|
63
|
SOMMAIRE
INTRODUCTION
|
6
|
Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL DE
L'ETUDE
|
9
|
Section 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE
RECHERCHE
|
10
|
Section 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
|
13
|
Chapitre II : PRÉSENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE
|
38
|
Section1 : HISTORIQUE ET IDENTIFICATION, ACTIVITES ET
RESSOURCES DE LA POSTE DU BENIN SA
|
39
|
Section 2 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE LA POSTE
DU BENIN SA
|
45
|
Chapitre III : PRESENTATION ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
|
52
|
Section 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DU SYSTEME DE
REMUNERATION
|
53
|
Section2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
MISE EN OEUVRE
|
64
|
CONCLUSION
|
68
|
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Le management a, par le passé concentré son
effort sur les aspects économiques et financiers des organisations,
l'aspect humain étant relégué au second rang. Or l'homme
est l'élément fondamental d'une entreprise. C'est lui qui combine
les autres facteurs et détermine les lignes à suivre afin de
rendre efficace la production de celle-ci. Toute entreprise a donc pour
objectif la création de la richesse pour développer ses
activités et satisfaire sa clientèle. Cette richesse ou la valeur
ajoutée permet de faire face à bon nombre d'obligations. Entre
autres, citons :
- la rémunération du pouvoir public ;
- la rémunération du capital financier
étranger ;
- la rémunération du capital physique ;
- la rémunération des apporteurs du capital et
enfin ;
- la rémunération du capital humain.
En effet, la rémunération du capital humain est
régie par les dispositions du Code de Travail, de la
Sécurité Sociale et la Législation Fiscale (CTSSLF) en
vigueur au Bénin. `` Quiconque travaille a droit à une
rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi
qu'à sa famille une existence conforme à la dignité
humaine et complète s'il ya lieu par tous les autres moyens de
protection sociale'' (Art XXIII page 3 de la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme du 10 décembre 1948).
Ainsi donc, la rémunération englobant les
salaires et les avantages sociaux est la manifestation concrète entre
deux parties : les employés et l'organisation. La
préoccupation de ces différents acteurs sur la question des
relations de travail (liant les salariés et le patronat) est de
permettre à l'homme au travail d'obtenir de plus en plus, par son
activité professionnelle, l'élévation morale,
l'acquisition d'un salaire juste et décent ainsi que la satisfaction
matérielle à laquelle il peut légitimement
prétendre.
Le rôle de la rémunération dans le
fonctionnement des organisations est fort complexe. Pour l'employeur, la
rémunération peut représenter son principal coût de
production. Ce coût correspond en général à plus de
50% des frais totaux d'exploitation (Balkin et Gomez-Mejia, 1987).
Toutefois à l'opposé des autres facteurs de
production, l'entreprise ne peut pas calculer avec précision la
rentabilité de cet investissement. Elle ne peut pas mesurer aussi bien
l'apport d'un tel investissement que celui de ses investissements en
équipements ou en autres éléments faisant partie de son
infrastructure de production. De plus, toute décision en matière
de rémunération a un caractère dynamique. Par exemple,
l'augmentation ou l'abattement de salaire que l'on accorde aujourd'hui, n'a pas
uniquement un effet sur le coût de certains avantages sociaux (les
régimes d'assurance et de retraite) ; elle entraine
également un effet cumulatif sur les coûts dans le temps.
Par contre pour les employés, elle représente
certes la principale source de revenu, mais elle a de nombreuses autres
implications. La valeur accordée à chacune des composantes de la
rémunération (salaire et avantages sociaux) est essentiellement
fonction de son caractère instrumental dans la satisfaction de leurs
besoins individuels.
Compte tenu de l'évolution générale de
l'environnement des entreprises et organisations, il leurs incombe d'harmoniser
les stratégies de développement humain et social avec les
stratégies économiques. Les entreprises doivent calculer et
reconnaitre dans leurs comptes le coût des salaires et des avantages
sociaux. Pour ce faire, beaucoup d'entreprises développent des
stratégies de rémunération selon la conjoncture
économique, les politiques qu'elles entendent mener, mais aussi en
application des dispositions proposées par la réglementation.
Eu égard à l'importance que revêt la
question salariale dans les relations de
travail, nous avons choisi de consacrer notre étude sur
la rémunération à travers le thème :
« la gestion des coûts salariaux et avantages sociaux
dans les entreprises : cas de La Poste du Bénin
S.A ».
Le développement de ce thème se fera en trois
chapitres. Dans le premier chapitre, nous présenterons le cadre
théorique et contextuel qui s'articulera autour de la
problématique, les objectifs et hypothèses de recherche, la revue
de littérature, ainsi que la méthodologie de recherche. Le
second présentera le cadre théorique. Le dernier sera
consacré à l'analyse des résultats de nos recherches ainsi
que les suggestions en vue d'améliorer les pratiques salariales et la
maîtrise des coûts sociaux.
CADRE THÉORIQUE ET CONTEXTUEL DE
L'ETUDE
Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL DE
L'ETUDE
Section 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
DE RECHERCHE
Paragraphe1 : PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
A l'heure de la mondialisation des marchés et de la
globalisation de l'économie, la gestion des emplois et des
compétences, le recrutement et la gestion des carrières,
l'investissement dans la formation, la sécurité,
l'amélioration des conditions de travail, l'aménagement des
temps, les relations sociales, la communication, l'implication, l'audit social
et surtout l'approche globale des rémunérations et la
maîtrise de la masse salariale, sont devenus des facteurs de la
compétitivité des entreprises et des organisations.
Au nombre des grandes préoccupations de la fonction
Ressources Humaines(RH), la rémunération et sa gestion
constituent un sujet très sensible et traité avec
confidentialité, qui intéresse et préoccupe à la
fois mais pas au même titre, les employeurs, les travailleurs et les
syndicats. Elle est une composante essentielle et reconnue de la
stratégie des Ressources Humaines et dont la mise en oeuvre doit
être cohérente avec les objectifs stratégiques de
l'entreprise, les performances attendues et les résultats
économiques.
La survie et le renforcement des relations de travail, le
développement des activités et la performance d'une entreprise
passent par une bonne gestion des Ressources Humaines notamment par la
maîtrise des coûts salariaux et d'avantages sociaux
attribués au personnel, ainsi que les facteurs qui influencent
l'évolution de la Masse Salariale.
En effet, la masse salariale est un outil d'action des
responsables financiers et comptables. C'est à travers la manipulation
de cette variable que passe l'ensemble des actions décisives
aujourd'hui, en vue d'améliorer la compétitivité de
l'entreprise.
Depuis sa création, Certaines caractéristiques
de La Poste du Bénin SA ont affecté sa rémunération
et du coup la masse salariale. Il s'agit de :
ü son statut juridique : La Poste est une
entreprise publique soumise à des pressions légales et politiques
telles que le statut d'APE reconnu à certains agents, les
relèvements successifs de la valeur du point indiciaire, du SMIG et des
salaires minima professionnels ;
ü sa structure organisationnelle : Avant sa
réforme institutionnelle de juillet 2009, la Poste s'était
dotée de structures assez lourdes et budgétivores ;
ü l'inexistence d'un système
d'évaluation du rendement du personnel ;
ü les caractéristiques de sa main d'oeuvre :
un personnel vieillissant et bénéficiant de salaires assez
élevés du fait de la prime d'ancienneté qui est
payée ;
ü la cohérence de la stratégie de
rémunération avec les autres aspects de gestion des ressources
humaines (catégorisation du personnel, avancement et modalité de
payement des salaires).
Outre ces différentes caractéristiques qui
freinent la compétitivité de La Poste du Bénin sur le plan
nationale, la gestion de la rémunération de son personnel
composé
des Agents aussi bien Conventionnés(AC) que
permanents(APE), contraste avec bon nombre de nombreuses
difficultés :
ü l'équilibre financier entre les produits et
l'ensemble des charges dont les dépenses de personnel qui se
traduit par un résultat déficitaire passant de 340.645.621 FCFA
en 2005 à 101.066.287 FCFA en 2008 ;
ü la réduction des charges de personnel pour faire
face á la conjoncture économique difficile. Malgré les
dispositions de réduction des charges du personnel prises en 2007, la
masse salariale est passée de 2.160.262.213FCFA en 2005 à
2.215.032.294 FCFA en 2008 ;
ü le problème d'équité dans la
rémunération qui fait objet de divergence entre les syndicats et
le patronat et source de démotivation du personnel. Ce problème a
pour conséquence les nombreuses rencontres entre l'administration et
les syndicats;
ü la valorisation de la masse salariale, moyen
utilisé pour retenir, motiver ses meilleurs éléments et
attirer de nouveaux candidats à joindre ses effectifs ;
ü l'identification et la valorisation des dépenses
sociales.
Face à cet état des lieux, la
problématique de la gestion des coûts salariaux et Avantages
Sociaux peut donc se résumer en une série d'interrogations pour
les gestionnaires des ressources humaines et les financiers de La Poste du
Bénin en ces termes :
ü Quelle proportion de la valeur ajoutée
créée par l'activité de La poste du Bénin est
affectée à la rémunération du capital humain ?
Selon quel calendrier ?
ü Quelle forme de solidarité existe-t-il à
La Poste du Bénin sur les avantages sociaux (jeunes/vieux,
actifs/retraités) ?
ü Comment estime - t - elle, à partir des
systèmes d'information dont elle dispose, une masse salariale pertinente
décomposée par grandes catégories de personnel ?
ü Comment identifier les éléments qui
expliquent l'évolution de la masse salariale et qui constituent les
variables d'interventions des responsables du personnel, des financiers et des
contrôleurs ?
Toutes ces préoccupations et interrogations justifient
amplement la nécessité de vérifier d'une part
l'état de la pratique de la gestion des coûts salariaux et
avantages sociaux dans les entreprises en général et La Poste du
Benin SA en particulier et d'autre part, mobiliser et sensibiliser l'ensemble
des parties concernées dans le développement des actions en
matière de la rémunération.
C'est pour cette raison que nous avons choisi d'orienter nos
recherches sur le thème : « La gestion des
coûts salariaux et avantages sociaux dans les entreprises : cas de
La Poste du Bénin S.A. »
Paragraphe2 : OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE
A. OBJECTIF GENERAL
L'objectif général de notre étude est
d'analyser la pratique de gestion des coûts sociaux et d'optimiser la
masse salariale à la Poste du Bénin SA.
Il découle de l'objectif général trois
(03) objectifs spécifiques :
ü Analyser l'évolution de la masse salariale dans
le temps afin de déterminer son impact sur le résultat de
l'entreprise ;
ü Identifier les facteurs ayant un impact sur la masse
salariale ;
ü Repérer les éléments fondamentaux
des avantages sociaux influençant leur montant total.
B. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Par rapport à la problématique de recherche,
nous nous sommes demandé si les pratiques de bonne gestion des
coûts salariaux et avantages sociaux existent pour atteindre les
objectifs que l'entreprise s'est fixée. Si oui sur quoi
reposent-elles ? Si non comment contribuer à la mise en place de
ces pratiques au profit de La Poste du Benin S.A ? Pour répondre
à ces préoccupations nous avons retenu les hypothèses de
recherche suivantes :
ü La masse salariale non maîtrisée augmente
de façon irrégulière et affecte le résultat de
l'entreprise ;
ü La législation du travail, les
décisions étatiques en matière de
rémunération, influencent la masse salariale ;
ü Les indemnités de soin de santé et de
départ à la retraite influencent le montant total des avantages
sociaux.
Section 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
Paragraphe1 : REVUE DE LITTERATURE
A. APPROCHES DEFINITOIRES DE LA
REMUNERATION
La conception de la rémunération depuis le
début du XIXème siècle a connu une
évolution. Elle s'identifie par trois grands courants de pensée
à savoir :
- la période de l'organisation scientifique du
travail ;
- la période des sciences humaines ;
- et enfin la période de la gestion systémique
et stratégique, époque dans laquelle nous sommes
présentement.
La rémunération est le résultat concret
d'un échange entre deux parties : le salariat et le patronat. Il
s'agit en effet pour les employeurs d'accorder des primes et autres avantages
à des personnes en retour de leur disponibilité, de leur
capacité et de leur rendement. Elle a été pendant
longtemps considérée comme un échange essentiellement
économique. Toutefois l'apport récent des sciences du
comportement permet aujourd'hui de lui ajouter de nouvelles dimensions.
Etymologiquement, la rémunération vient du latin
« Muneratio » qui signifiait largesse, cadeau. Elle avait
donc autrefois le sens de la récompense. Au fil des évolutions
contextuelles elle est définie selon le dictionnaire universel, 1995
comme étant « le prix d'un travail ou d'un service
rendu ».
Au sens de l'article 1er alinéa 1 de la
convention No100 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT),
la rémunération comprend « ....le salaire ou traitement
ordinaire, de base ou minimum, et tous autres avantages payés
directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l'employeur
aux travailleurs, en raison de l'emploi de ce dernier ».
Elle constitue l'un des aspects de la relation
contribution-rétribution liant l'employé à son employeur.
Pour Belcher et Atchison (1987), Mahoney (1987), la rémunération
apparait comme une transaction. Cette transaction a plusieurs facettes:
économique, psychologique, sociologique, politique ou éthique.
1) Transaction économique
Le travail de l'individu représente un des facteurs de
production dont l'organisation a besoin pour pouvoir fonctionner, au même
titre que d'autres facteurs tels que la technologie et les matières
premières. Sa rémunération peut donc être
perçue comme le prix que l'organisation paie pour obtenir la
quantité nécessaire de travail de la meilleure qualité
possible. Par ailleurs, le prix du service, c'est-à-dire la
rémunération des employés, varie en fonction de l'offre et
de la demande.
2) Transaction psychologique
Par opposition à la transaction de type
économique, la transaction psychologique, est axée sur l'individu
et son rapport avec l'organisation plutôt que sur l'organisation et
l'économie.
Sous cet angle, un emploi représente un contrat
psychologique entre un individu et une organisation. En vertu de ce contrat,
l'individu s'engage à adopter certains comportements et à
manifester certaines attitudes en retour d'un salaire et d'autres sources de
satisfactions au travail que l'organisation promet de lui donner.
La perspective psychologique explique en partie le souci des
dirigeants des entreprises d'établir des plans de
rémunération qui reconnaîtront la contribution personnelle
de chaque employé en vue de maximiser sa motivation.
3) Transaction sociologique
Dans une entreprise, il est rattaché aux divers
rôles représentés par les emplois, un ensemble de statuts
symbolisés par les rétributions offertes aux salariés.
Ce concept de « statut symbolisé par la
rétribution » explique et permet de comprendre l'importance
des différences de salaires et des modes de payement à
l'intérieur des organisations et au sein de la société.
L'analyse sociologique de la rémunération porte
donc essentiellement sur l'interaction entre les individus et l'organisation
dans le cadre d'un milieu culturel donné.
4) Transaction politique
Dans l'optique politique, le niveau et le mode des
rémunérations résultent des forces respectives des parties
qui tentent d'influencer la transaction dans le sens de leurs
intérêts et de leurs
préférences.
Les organisations, les syndicats et les groupes en milieu de
travail et les individus eux-mêmes, exercent tous un certain pouvoir et,
par le fait même, peuvent plus ou moins modifier chacun en sa faveur le
contenu de la transaction.
Sous cet angle politique, le niveau et les modes de
rémunération représente la résultante des forces
respectives des parties en présence dans l'organisation.
5) Transaction éthique
Au regard de toutes ces facettes, la question des
rémunérations peut finalement être envisagée comme
une transaction de type éthique, c'est-à-dire relevant de la
morale. L'étude de la morale reposant en grande partie sur celle de la
justice, la rémunération peut être conçue et
analysée sur l'une ou l'autre des formes de la justice :
fondée sur les besoins, égalitaire, légale et
distributive.
Dans l'optique d'une transaction de type éthique, il
importe d'abord d'identifier la ou les formes de justice pertinentes à
l'aspect selon lequel la rémunération est envisagée.
L'étude de la rémunération peut donc
être conçue sous divers angles. Tous ces aspects sont importants
et reliés entre eux. Cependant quelle que soit la forme sous laquelle on
aborde la rémunération en tant que transaction entre les
individus et l'organisation, on doit tenir compte des objectifs poursuivis par
les deux parties de même que le contenu de cet échange.
B. Composantes de la rémunération
La rémunération d'un salarié peut
être définie comme une pyramide (Annexe1) rassemblant des
éléments de proportions diverses que l'on rencontre dans toutes
les entreprises. Ce qui fait l'originalité du système de
rémunération d'une organisation, c'est la répartition
entre ses différentes composantes, c'est-à-dire la structure pour
chaque poste ou par groupe de postes. Toute entreprise est donc
caractérisée entre autre par sa structure de
rémunération qui est l'expression synthétique de son
histoire ; sa culture et de ses choix stratégiques ; (Roland
THERIAULT ; 1991)
Au sens large, la rémunération englobe
l'ensemble des rétributions reçues pour un service ou un travail.
On la subdivise généralement en deux grandes composantes :
la rémunération directe ou en espèces et la
rémunération indirecte (avantages sociaux et avantages
complémentaires). Mais il y a plus.
En effet, « la rémunération
globale » comprend à la fois des éléments de
débours pour l'employeur et des éléments qui n'impliquent
pas de débours (Annexe2).
1) La rémunération
directe
La rémunération directe apparait dans la partie
haute de la pyramide et correspond aux différents éléments
repris sur le bulletin de salaire (Annexe3) et donnant lieu, pour la plupart
d'entre eux, aux diverses retenues pour charges salariales. Elle se
décompose en deux grandes rubriques :
ü une part fixe qui s'identifie
généralement au salaire de base : le salaire de
qualification ;
ü une part variable constitue les
périphériques légaux différés.
Le salaire constitue l'élément principal de la
rémunération globale. Il correspond au montant d'argent qu'une
personne reçoit sur une base annuelle, mensuelle, hebdomadaire ou
horaire pour un service ou un travail. Lorsqu'il s'agit d'un salaire
exprimé sur la base horaire, on utilise l'expression « taux de
salaire » ou « taux horaire ».
Le salaire représente de façon
générale au moins 60% de la rémunération globale
d'un employé ;(Bernard MARTORY ; 2005). Il est à noter
que la valeur monétaire des autres composantes constituant le solde est
fondée sur le salaire de base.
Au sens de salaire de base viennent parfois s'ajouter des
primes d'inconvénients (prime d'heures supplémentaires, prime
d'éloignement, prime de sujétion, prime de
responsabilité). Celles-ci représentent des montants forfaitaires
versés aux employés en raison des situations particulières
dans lesquelles ils doivent accomplir leur travail.
Les périphériques légaux
différés se traduisent toujours en terme monétaire,
habituellement par un versement d'argent, soit en fin d'une période de
référence (intéressement), soit au bout d'un temps de
blocage. Ils sont différés parce qu'ils sont calculés
á partir des résultats de l'entreprise et représente de ce
fait le fruit de l'effort collectif. Ils sont constitués de :
o l'intéressement
o la participation financière (PEE ou actionnariat)
o les stocks options (plan d'options sur actions)
2) La rémunération
indirecte
En matière de la rémunération indirecte,
il est possible de classer les régimes offerts aux employés en
avantages sociaux (les périphériques éloignés ou
statutaires) et en gratifications ou avantages complémentaires
(périphériques rapprochés ou sélectifs).
Les avantages sociaux sont constitués des
régimes de retraite ainsi que des divers régimes d'assurance
(vie, invalidité, maladie) qu'offrent la grande majorité des
entreprises. Il s'agit des récompenses à long terme
accordées par l'organisation. Faisant partie intégrante du statut
de l'entreprise ou de l'organisation, ces périphériques sont en
général peu visibles et les employés ne sont pas toujours
conscients qu'ils constituent une composante de leur
rémunération.
A cela s'ajoutent plusieurs avantages complémentaires
ou gratifications. Ils sont souvent accordés en nature (logement,
voiture, téléphone...) et peuvent être variables et
réversibles. L'employeur accorde ces périphériques de
façon sélective sous forme de gratification mais ils peuvent
être aussi accordés de façon collective par
catégorie professionnelle.
En plus de ces divers régimes de
rémunération directe et indirecte, une bonne part de la
rémunération globale est constituée
d'éléments pour lesquels l'employeur n'a pas à effectuer
de débours. Ceux-ci n'en constituent pas moins des coûts
importants pour lui. Il en est ainsi de la rémunération de temps
chômé et des conditions de travail.
Les divers systèmes de rémunération que
l'on trouve à l'intérieur des organisations s'appuient sur un
éventail d'objectifs (Belcher et Atchison, 1987 ; Gosselin et
Thériault, 1985 ; Freedman, Montanani et Keller, 1982). Cependant,
il est possible de classer ceux-ci en trois grands groupes :
- ceux qui visent à attirer les ressources de
qualité en nombre suffisant ;
- ceux qui contribuent à maintenir un degré de
stabilité au sein de la main d'oeuvre de l'entreprise ;
- et ceux qui offrent aux employés des régimes
de rémunération propres à susciter leur motivation.
Il apparait donc qu'une politique de
rémunération doit être cohérente avec les objectifs
de l'entreprise, les performances attendues et les résultats
économiques.
C. La maîtrise de la masse salariale
1. Notion de masse salariale
La masse salariale représente la totalité des
dépenses engagées par l'entreprise au titre de la
rémunération de travail (Donnadieu G. ; 1997). Sur cette
base, on distingue trois approches de la masse salariale selon qu'elle est
utilisée par le technicien de la paie, le comptable ou le
gestionnaire.
a. Pour le technicien de la paie, c'est « la somme
annuelle des éléments de salaires qui sont soumis aux cotisations
de Sécurité Sociale » : c'est la masse
salariale sociale.
Cette acception se confond avec l'approche fiscale qui veut
que la masse salariale soit calculée à partir des informations de
la DADS (Déclaration Annuelle Des Salaires) autrement dit l'ensemble des
éléments imposables tels que : indemnité de
remboursement des frais professionnels, montant des avantages en nature,
véhicules, nourriture, logements.
Le calcul d'une masse salariale de référence sur
la base de la déclaration annuelle des salaires, permet une valorisation
rapide et valide (contrôle des informations) de la masse salariale.
b. Pour le comptable, c'est « le total des postes
comptables concernés par les écritures de la paie,
c'est-á-dire les rémunérations du personnel et les charges
sociales légales ou contractuelles » : c'est la masse
salariale comptable.
Ce sont les comptes de la classe 66 « charges de
personnel » de l'Organisation pour l'Harmonisation des Droits
Africains(OHADA) comprenant l'ensemble des éléments liés
à l'emploi de personnel. Ils peuvent donc être utilisés
dans l'estimation de la masse salariale au sens large dans la mesure où
elle comporte aussi les cotisations sociales de l'employeur.
c. Pour le gestionnaire de la masse salariale, c'est
« l'ensemble des salaires versés á une population
donnée pendant une période donnée
(généralement année) » : c'est la masse
salariale budgétaire, qui se décompose en masse salariale de
base (éléments permanents) et en masse des éléments
non permanents.
Toutefois, toutes ces approches excluent de la masse
salariale, les éléments de rémunération ne
dépendant pas de l'exécution du travail dans sa durée
normale (gratification exceptionnelle, perdiem, primes
particulières).
La masse salariale est au coeur des équilibres
économiques et sociaux de toutes organisations (Beuer G. et Al, 1986). A
ce double titre, elle constitue une variable stratégique de la Direction
Générale. Toutes politiques salariales reposent sur la recherche
d'un triple équilibre : le niveau de la masse salariale, la
compétitivité externe et l'équité interne.
2. Niveau de la masse salariale
Le premier équilibre est interne : la masse salariale
ne doit pas dépasser le niveau possible des engagements de l'entreprise.
Elle constitue dans la plupart des entreprises le poste de dépenses le
plus important. On constate que les difficultés des
sociétés se concrétisent très souvent par
l'impossibilité de verser les salaires. On veillera donc à
assurer la mise en conformité de la masse avec les possibilités
de trésorerie à court terme et avec les ressources
financières à long terme.
La masse salariale apparaît à l'analyste comme
une donnée brute, calculée périodiquement dont il est
intéressant de suivre, puis de décomposer les évolutions
périodiques. Ce sont en effet, beaucoup plus les variations de la masse
salariale que son niveau brut qui constituent les variables stratégiques
susceptibles d'éclairer les décideurs sociaux d'une part, les
décideurs financiers, d'autre part.
Il paraît commode de distinguer quatre groupes de
facteurs d'évolution de la masse salariale qui se combinent pour
provoquer la variation globale :
a) La variation du niveau
d'activité
Il s'agit de prendre en compte le niveau d'évolution
des activités (en hausse ou baisse) et l'incidence des
différentes causes de variation d'activité qui ont un impact sur
la masse salariale notamment :
ü le recours aux heures supplémentaires ;
ü l'appel au chômage partiel ;
ü les effets du travail à temps partiel
accordé à certains salariés ;
ü les éléments à caractère
imprévisible ou accidentel (arrêt de production, grèves,
incidents graves...).
b) La variation quantitative des
effectifs
« La première des causes de modification
d'une année sur l'autre de la masse salariale à activité
constante tient évidemment à la variation quantitative des
effectifs. Cette variation peut être mesurée de façon
simple en comparant l'effectif moyen des deux années c'est-à-dire
la moyenne arithmétique des employés au cours de chacun des douze
mois » (J. PERETTI, 2000)
Dans ce cas, la masse salariale, après déduction
du pourcentage correspondant à la variation des effectifs, est
généralement dénommée « masse salariale
à activité et effectif constants ».
c) La variation des niveaux des
rémunérations
On mesure, à ce niveau, l'impact des mesures
d'augmentation générales et/ou catégorielles.
La variation est généralement
appréciée :
ü En masse, c'est-à-dire en mesurant d'une
année sur l'autre l'évolution des sommes réellement
versées aux salariés ;
ü En taux, compte tenu de l'impact des augmentations sur
l'année prise en compte et sur l'année suivante (effet de
report).
La masse salariale déterminée après
déduction des évolutions des rémunérations peut
être appelée « masse salariale à activité,
effectifs et niveau de rémunérations constants ».
d) Les variations dues à l'évolution
des structures de la masse salariale et aux mesures
individuelles.
Globalement, le niveau de variation de la masse salariale
résultant de cette évolution résiduelle peut être
calculé par différence :
Incidence des évolutions de structure et des
mesures individuelles = variation globale de la masse salariale - somme des
incidences des variations d'activité, d'effectifs, de
rémunération.
Toutefois, le souci d'optimiser les politiques de
rémunération peut conduire à identifier les principales
composantes des évolutions structurelles puis à en mesurer
l'impact. On prend alors en compte l'effet des mesures individuelles, puis
celui des entrées-sorties sur la structure de la masse salariale.
Ø Effets des mesures
individuelles
Ils peuvent être classés commodément en
trois groupes :
ü Glissement : il regroupe l'ensemble des
valorisations de la compétence et de la performance individuelle
provoquant des augmentations de salaire ;
ü Vieillissement : il s'agit de la prise en compte
de l'ancienneté de chaque agent, soit dans la progression de sa prime
d'ancienneté, soit dans l'application d'une grille d'augmentation
automatique liée à l'ancienneté ;
ü Technicité : C'est une augmentation
liée à l'amélioration des qualifications d'un agent.
Ø L'incidence de la redistribution des
effectifs.
Il s'agit de prendre en compte les changements dans la
structure des effectifs provoqués par les mouvements de personnel,
à savoir essentiellement :
ü les incidences des entrées-sorties sur la
structure des emplois ;
ü l'effet qualitatif des créations et/ou
suppression de postes ;
ü la modification de la répartition
géographique, des formes d'emploi, des lieux d'affectation,
etc. ;
ü les promotions ou redéfinitions collectives des
emplois.
On peut d'ores et déjà retenir les trois ratios
significatifs des évolutions de la masse salariale :
ü le niveau absolu de la masse salariale et son
évolution (éventuellement décomposé en salaire des
permanents et des non permanents : CDD et intérimaires) ;
ü le ratio masse salariale sur l'ensemble des charges et
son évolution ;
ü la décomposition de la masse salariale
budgétaire entre rémunération, primes diverses, charges
sociales patronales et son évolution.
Ø Incidences des facteurs d'évolution
sur la masse salariale
Les décisions de la GRH ont un impact sur les
évolutions de la masse salariale (Annexe4).Ces incidences sont
appréciées à travers six (6) variables
fondamentales :
- Effet en niveau : Il traduit l'évolution
de rémunération instantanée d'un individu ou d'un groupe
de personne entre deux dates données (décembre A et
décembre B) ;
- Effet en Masse : Il mesure l'évolution de
rémunération annuelle d'un individu ou d'un groupe de personnes
entre deux périodes de référence (Année A et
Année B) ;
- Effet de report : Il concerne l'incidence en
masse sur l'année N+1 des mesures d'augmentations prises au cours de
l'année N ;
- Effet d'effectif : Il mesure l'impact de la
variation d'effectif (création ou suppression de postes) ;
- Effet de structure : Il mesure l'impact des
changements de catégories professionnelles, à effectif
constant ;
- Effet noria : Il mesure l'influence
spécifique des entrées et des sorties par catégories. La
noria concerne la variation du salaire moyen d'une catégorie due aux
mouvements d'entrées-sorties de personnels.
Dans le cadre de la gestion de leur masse salariale, les
entreprises effectuent des simulations en fin d'exercice sur la base des
hypothèses afin de déterminer la masse salariale
prévisionnelle.
En pratique, au cours de l'exercice de réalisation, des
facteurs peuvent survenir modifiant ces prévisions. Dans cette optique
et en vue de la prise de décisions par anticipation et des corrections
des dérives éventuelles il paraît donc impérieux
d'élaborer un outil de suivi et d'ajustement : le tableau de bord
du suivi budgétaire de la masse salariale (Annexe 5).
3. la compétitivité
externe
Une politique de compétitivité ou
d'équité externe en matière de rémunération,
porte sur le niveau de rémunération offert par une entreprise par
rapport au marché (Faugere. J.P. ; 1988). Il n'est pas possible de
verser pour un métier donné des rémunérations
sensiblement inférieures à celles qui sont proposées sur
le marché du travail (par exemple les augmentations accordées par
d'autres entreprises dans le secteur).
Une telle politique de compétitivité a des
effets sur la capacité de l'entreprise de recruter, sur la
stabilité de la main d'oeuvre de même que sur la
rentabilité de l'entreprise (DUFETEIL L. ,1989).
4. L'équité interne dans les groupes
(les différences par catégorie).
L'équité interne implique une comparaison des
différents emplois à l'intérieur d'une organisation
(LANCIAUX C. ,1988).Cette comparaison a pour but de déterminer la valeur
de l'apport de chaque emploi à la réalisation des objectifs de
l'organisation. Elle est prise en compte comme une contrainte dynamique.
La cohérence interne est donc un critère
pertinent quant à la détermination des salaires à
l'intérieur d'une organisation. Elle a un effet sur la stabilité
de la main d'oeuvre, sur la satisfaction des employés et sur leur
productivité.
Compte tenu de l'importance de la rémunération,
toute organisation doit faire en sorte que la gestion de ses politiques et
pratiques salariales soit cohérente et efficace et que, dans le temps,
elles demeurent équitables et compétitives.
Bernard MARTORY, a montré que d'autres facteurs peuvent
aussi influencer la structure de salaire et l'évolution de la masse
salariale. Il s'agit de :
- les résultats financiers et les perspectives
financières de l'entreprise,
- les conventions collectives nationales ou
corporatives ;
- les demandes syndicales (hiérarchisation et
indexation des salaires par rapport à l'indice du coût de la
vie) ;
- la conjoncture économique,
- la politique de l'emploi ;
- la politique sociale.
En fonction de chaque facteur, l'entreprise adoptera une
stratégie ou apportera des solutions idoines.
D. Stratégies de pilotage des
rémunérations : Les attitudes et les choix des
dirigeants
Il est indispensable de déterminer le montant ou la
portion de la valeur ajoutée à consacrer aux frais du personnel
puis ensuite déterminer la rémunération de chaque
salarié en assurant l'équilibre de l'ensemble, une relation
pertinente avec les salaires des marchés du travail et la
viabilité économique de l'entreprise.
A la naissance de l'entreprise ou si elle est de petite
taille, la détermination des salaires est informelle, selon la
rentabilité de l'entreprise, l'appréciation ou les humeurs de
l'employeur, les initiatives de chacun des employés et le taux de
marché.
Mais quand l'entreprise atteint une certaine taille, on
assiste à la mise en place des pratiques formelles parmi lesquelles
l'évaluation des postes (déterminer la valeur des postes les uns
par rapport aux autres, mesurer la contribution que chaque poste apporte
à la réalisation des objectifs de l'entreprise), les
enquêtes sur salaires et autres composantes de la
rémunération dont la politique de rémunération.
C'est l'employeur qui décide de la politique de
rémunération. Mais les représentants du personnel
interviennent dans la négociation annuelle des salaires pour
vérifier le respect des minimums conventionnels.
Les politiques de rémunération sont nombreuses
et diverses. Elles sont guidées par le marché ou la grille de
qualification ou axées sur les primes et les avantages.
La plupart des politiques de rémunération dans
les organisations combinent dans une certaine mesure ces trois façons de
procéder. Ces politiques sont simples et informelles. Parfois, elles
sont basées sur le rendement individuel (rémunération
à la pièce par exemple) ou le rendement organisationnel (exemple
de distribution d'un certain pourcentage du profit).
Généralement, l'augmentation du salaire est une
opération annuelle qui se fait au même moment pour tout le
personnel. Cette décision tient compte d'un certain nombre
d'éléments dont : les bilans des exercices passés, le
bilan de l'exercice en cours et les perspectives économiques et
stratégiques pour l'exercice suivant.
Tous ces éléments permettent de
déterminer approximativement la marge disponible et attendue à
distribuer tout en prévoyant une marge de manoeuvre pour faire face
à toute éventualité.
La gestion de la rémunération implique pour le
gestionnaire, la résolution de quatre principales questions
interdépendantes :
ü question de structure
· Comment seront classés les différents
emplois les uns par rapport aux autres et quelle hiérarchie des
rémunérations faut-il en déduire?
· De quels éléments sera constituée la
rémunération totale ?
ü question de niveau
· Où l'entreprise veut-elle ou peut elle se situer
sur le marché du travail par rapport à son environnement
immédiat, à ses concurrents et à sa branche ?
ü question d'évolution
· Les rémunérations tiendront-elles compte
de l'inflation, des résultats de l'entreprise ?
· En fonction de quels critères la
rémunération individuelle sera t- elle revue ?
(ancienneté, compétence, mérite,
résultats ?..).
ü question d'élaboration
· Comment seront résolus les problèmes
précédents ? Par décision de l'employeur, par
négociations avec les organisations syndicales et à quel
niveau : dans l'entreprise ou dans la profession ?
La résolution de ces différentes questions
permet au gestionnaire de déterminer la rémunération de
chaque salarié en assurant :
- l'équité de l'ensemble ;
- une relation pertinente avec le marché du
travail ;
- une viabilité économique de l'entreprise.
Le principal facteur qui influence la
rémunération des employés à l'interne est
lié aux choix stratégiques effectués par les
dirigeants.
Certaines personnes en position d'autorité dans les
entreprises, prennent des décisions de situer les échelles de
salaires à un niveau comparable, supérieur ou inférieur
à ce qui est versé chez les concurrents.
La politique salariale la plus courante, consiste à
vouloir payer le taux du marché c'est-à-dire à se situer
dans la moyenne des salaires versés ailleurs, avec une marge de
manoeuvre. L'instrument privilégié pour obtenir les
données nécessaires à cette décision, est
l'enquête sur les conditions de rémunération.
Ces enquêtes constituent des
éléments-clefs de la détermination des salaires de
base.
E. Les avantages sociaux
1) Définition et caractéristiques des
avantages sociaux
Les avantages sociaux constituent une part de
rémunération s'ajoutant au salaire direct, sous forme
d'indemnités et d'autres services accordés aux salariés,
dans le cadre des relations de travail, par les entreprises, les organisations
ou par l'Etat (EHRENBERG R.E, 1990).
Les avantages sociaux n'ont pas de liens directs avec le
travail fourni, ni avec la performance. Ils sont liés au fait d'occuper
un poste (ou un emploi) dans une organisation et au respect du principe
d'équité.
Les avantages sociaux peuvent être à
caractère :
ü financiers ou non (en nature) ;
ü collectifs ou sélectifs ;
ü ponctuels ou permanents.
Plusieurs programmes d'avantages sociaux sont obligatoires et
d'autres sont offerts volontairement pour des raisons
intéressées. Ils représentent plus du tiers de la
rémunération directe aux Etats-Unis d'Amérique. Il s'agit
des vacances des congés fériés chômés et
payés, des congés spéciaux, le régime de pension,
l'assurance chômage, l'assurance en cas d'accident de travail,
l'assurance maladie et l'hospitalisation.
2-Classification des avantages sociaux et des
services offerts.
Les avantages sociaux se classent en plusieurs
catégories :
a- Les avantages protégeant la
personne
Il s'agit essentiellement de l'assurance-maladie. Dans les
pays qui ont adopté le système français comme
modèle, c'est la Caisse de Sécurité Sociale qui
protège les salariés et leurs familles contre : la maladie,
la vieillesse, les accidents de travail, l'invalidité.
Les conditions à remplir pour bénéficier
de cette protection c'est le payement par le salarié de ses cotisations.
En retour, ils ont droit à un complément de revenu ou à
certaines prestations.
Dans certaines entreprises, les salariés
bénéficient d'une assurance maladie complémentaire
privée. Les prestations couvertes par cette assurance sont celles qui
sont exclues par la sécurité sociale publique : soins
dentaires, lunette, transport par ambulance. Le pourcentage de frais couverts
par cette assurance est généralement de 80%.
Les salariés sont protégés par
l'assurance-vie-invalidité qui accorde des indemnités en cas de
décès ou invalidité consécutive à une
maladie ou un accident. Cette protection concerne les maladies ou accidents non
reliés directement au travail.
b- les avantages protégeant le
revenu
L'employeur offre à ses employés une assurance
permettant de les protéger contre les risques de perte d'emploi. Il
s'agit de l'assurance-chômage. Les conditions à remplir pour
bénéficier de cette protection sont définies par
l'employeur.
c-l'assurance
salaire
Il s'agit des congés payés et des congés
sociaux.
ü Les congés payés : le salarié
a droit à un congé payé de deux jours et demi ouvrable par
mois : selon le pays, une partie de l'indemnité est payée
par l'employeur, le reste par la sécurité sociale. Dans certains
pays le montant de l'indemnité est payé conformément aux
contenus de la Convention Collective en vigueur.
ü Les congés sociaux : Ce sont les
congés auxquels le salarié a droit à l'occasion des
évènements familiaux : mariages, décès,
naissance...etc.
La réglementation varie d'un pays à un autre.
Ainsi, dans le système français, le salarié
bénéficie de trois jours de congé payé en cas de
naissance.
d-les avantages protégeant la
retraite
Les salariés à la retraite
bénéficient d'une pension de retraite universelle payée
par la sécurité sociale. Des entreprises d'une certaine taille
accordent à leurs salariés une retraite complémentaire
proportionnelle à leur période d'activité. C'est une
assurance privée qui vient en complément de ce qui est
versée par la caisse de sécurité sociale.
Néanmoins une possibilité est offerte à
qui veut prendre sa retraite avant la date légale (retraite
anticipée).Il perçoit dans ce cas presque le même revenu
que si la retraite était prise à la date prévue. Les
coûts des programmes anticipés sont supportés par
l'employeur. C'est un avantage parce que selon le système c'est la somme
des cotisations versées pendants la période d'activité qui
est prise en compte.
Le principal objectif est de libérer des emplois pour
de nouveaux salariés.
e-Les services
récréatifs
Des entreprises investissent de l'argent dans le loisir au
profit de leurs salariés. Généralement, l'employeur
participe au frais de distraction notamment les frais occasionnés par la
participation de leurs salariés à des clubs sportifs ou
culturels.
f-Les services d'accommodation
Ces avantages regroupent essentiellement la restauration,
l'accès à la propriété immobilière et les
escomptes sur achats.
ü concernant la restauration, l'employeur met à la
disposition des salariés une cantine ou une cuisine. Une partie des
frais de restauration est supportée par l'employeur. On espère
donner une saine alimentation aux salariés, à moindre
coût.
ü le logement est un besoin essentielle pour les
salariés. Les entreprises apportent une réponse à ce
besoin en assistant leurs salariés dans la recherche de logement ou
dans l'acquisition d'une maison.
ü des entreprises offrent à leurs salariés
des réductions sur les achats de produits fabriqués par leur
entreprise.
g-Autres services
Le conseil financier mis à la disposition des
salariés permet à ceux-ci d'être assister dans le domaine
financier. Le service peut être consulté gratuitement par les
salariés. L'assistance juridique apporte aux salariés une aide
lorsqu'ils auront des ennuis juridiques.
3-Poids relatif des avantages
sociaux
L'évolution des coûts salariaux (ou charges
sociales patronales) pèse de façon modulée sur la masse
salariale des entreprises et organisations en fonction de leur choix en
matière de Gestion des Ressources Humaines.
Les avantages peuvent représenter une part importante
de rémunération, dans les structures qui les pratiquent ;40
à 50% de la rémunération totale(Wall STREET
Journal ;1990)
Les dépenses de santé et celles dues à
l'assurance retraite complémentaire avec les congés payés
sont les avantages sociaux qui coûtent le plus cher aux entreprises et
organisation.
4-Mode de gestion des risques sociaux (Gilles
BENEPLANC ; 2008)
Il y a quelques années, le mode de gestion des risques
semblait évident. Selon le profil de l'entreprise, la direction
générale - ou la direction des ressources humaines ou le
responsable des relations sociales - avait en charge la gestion des risques
sociaux. A grands traits, cela consistait à maintenir un dialogue avec
les partenaires sociaux, à mettre en place et à piloter les
avantages sociaux surtout, à négocier les salaires.
Au cours de ces dernières années, la situation
des entreprises s'est modifiée et leur manière d'aborder les
risques sociaux s'en est trouvée profondément
transformée.
Dans cette gestion de la relation sociale, la
négociation des avantages sociaux, principalement prévoyance,
santé et retraite, avait un statut spécifique. Il s'agissait d'un
sujet sur lequel les partenaires arrivaient le plus souvent à
s'entendre. Dans une majorité de cas, les commissions prévoyance
fonctionnaient bien et avaient mis en place des systèmes de protection
de qualité en prévoyance et santé, la retraite
étant souvent limitée au régime de base et aux
complémentaires.
La coopération entre les partenaires sociaux et les
entreprises s'est étendue à la création d'organismes de
portage des risques : institutions de prévoyance ou mutuelles
maison. Dans le même temps, la gestion des rémunérations se
consacrait aux cadres et principalement aux cadres supérieurs qui, en
plus des garanties prévoyance et santé, ont
bénéficié de programmes de retraite
sur-complémentaire destinés à améliorer leur taux
de remplacement pension/salaire à la fin de leur carrière. La
gestion des cadres supérieurs - et encore plus celle des cadres
dirigeants se faisait de façon distincte, voire étanche par
rapport au reste des salariés. Citons enfin une dernière
population, celle des retraités ou des préretraités qui,
souvent, continuaient à bénéficier d'une solidarité
de la part des actifs par le biais des contrats santé de l'entreprise
qui leur offraient des conditions tarifaires avantageuses loin de la
réalité actuarielle.
Au total, ce système a fonctionné correctement
jusqu'à une période récente où plusieurs facteurs
ont contribué à sa déstabilisation et à sa remise
en cause partielle.
En premier lieu, on assiste sous l'impulsion des normes
comptables à une financiarisation des avantages sociaux : les
entreprises doivent calculer et reconnaître dans leurs comptes le
coût des avantages sociaux. Cela touche principalement la retraite mais
également la santé, par exemple, lorsque les retraités
bénéficient dans la durée des contrats santé des
actifs.
Les deux conséquences principales de cette
évolution sont l'intervention croissante des directions
financières dans les questions sociales jusque-là
gérées par les Directions des Ressources Humaines (DRH) et, bien
sûr, une mesure du coût de ces avantages sociaux.
Le second facteur de déstabilisation réside dans
les risques eux-mêmes : le dérapage des frais de
santé, la montée des arrêts de travail,
déséquilibrante pour les régimes de prévoyance, et
la demande accrue (surtout chez les cadres) de systèmes de retraite ont
créé un environnement déstabilisant et inflationniste.
Ainsi, le coût pour l'entreprise mais également pour le
salarié qui ne l'oublions pas en finance une part significative est
sans cesse en augmentation et ce qui était un sujet annexe, souvent
consensuel, devient à cause de son impact sur les comptes, un sujet
difficile pour les entreprises.
La transparence croissante des rémunérations
constitue un autre élément de déstabilisation. En effet,
l'information sur les rémunérations des dirigeants, donnée
aux marchés financiers et largement relayée par les
médias, a eu une double conséquence : débat
légitime avec les membres du Conseil d'Administration sur le
bien-fondé de ces rémunérations, impact sur les
salariés et les partenaires sociaux.
Tels semblent être les principaux facteurs
d'évolution dans la gestion des risques sociaux et tout
particulièrement des avantages sociaux ; le système est
remis en cause dans sa structure et dans son fonctionnement, mais les acteurs,
aux premiers rangs desquels se trouvent les Directions des ressources humaines
DRH et les partenaires sociaux, en ont conscience et cherchent à le
refonder sur de nouvelles bases. Ce mouvement en est à ses
prémices et il subsiste une grande
hétérogénéité entre les entreprises ;
pourtant, se dessinent des réflexions sur les bonnes pratiques dans ce
domaine que nous allons évoquer à grands traits.
·
Pluridisciplinarité
Si la direction des ressources humaines reste le pivot central
de la politique sociale, les entreprises doivent favoriser une approche
pluridisciplinaire en associant les dirigeants et comptables aptes à
mesurer et à prévoir le coût des politiques, tout
particulièrement dans le domaine des avantages sociaux.
·
Professionnaliser la gestion des rémunérations des dirigeants et
cadres supérieurs
La transparence va gagner du terrain et doit s'accompagner
d'une gestion professionnelle, documentée et comparative de la
rémunération des dirigeants, afin de ne plus interférer et
polluer le débat et les négociations sur les
rémunérations. Sans nier les dérives ponctuelles, deux
évidences méritent d'être rappelées : la
rémunération des dirigeants est du ressort du conseil
d'administration qui doit assurer cette tâche, par exemple par le biais
d'un comité de rémunération ; par ailleurs, la
rémunération des dirigeants obéit à un
marché d'offre et de demande, ce qui signifie que, s'il faut
réprimer les excès, une réglementation trop stricte a peu
de chance d'être efficace.
·
Inventaire de dispositifs en cours
Beaucoup d'entreprises ont développé des
systèmes de rémunération et d'avantages sociaux au
gré de politiques qu'elles entendaient mener, mais aussi des dispositifs
proposés par la réglementation. Les modes de financement sont
très variés : participation de l'entreprise, abondement,
rémunération différée, stock options,
prévoyance ; les objectifs poursuivis le sont tout autant :
fidélisation, protection sociale, rémunération de la
performance, bonification à la retraite.
Ce type d'étude, qui illustre la nécessaire
collaboration entre finance et ressources humaines, devra être
présenté aux partenaires sociaux pour constituer une base
factuelle à une discussion sur les rémunérations.
Ces négociations portent essentiellement, et c'est
normal, sur le « combien » ; mais aujourd'hui les
élargir au « pourquoi » et au
« comment » nous semble pouvoir être profitable
à l'ensemble des parties. Elles peuvent déboucher sur des
dispositifs mieux adaptés, plus efficaces et moins coûteux
comptablement.
Si les évolutions déjà observées
dans les entreprises devaient se poursuivre, le rythme de ces transformations
dépendra, comme toujours, de facteurs conjoncturels : croissance
économique, représentativité des partenaires sociaux,
rapport de force.
Paragraphe2 : Méthodologie de recherche
Il est important qu'une démarche méthodologique
rigoureuse et efficiente soit suivie afin de tester les hypothèses
précédemment émises. Ce qui constituera en la
réalisation de parfaites collectes des informations. Il sera donc
question d'élucider les points que sont : la période de
recherche, le choix de l'entreprise d'étude, les outils de collecte,
d'analyse des données et la vérification des
hypothèses.
A/La période de recherche
Notre recherche a couvert une période de trois (03)
mois grâce à un stage effectué à la Direction des
Ressources Humaines et de la Formation Professionnelle (DRHFP) actuelle
Direction de l'Administration et à la Direction Financière (DFC)
à Cotonou. Ce qui nous a permis de nous rendre effectivement compte des
dysfonctionnements dans la gestion des coûts salariaux et avantages
sociaux et de recueillir aussi certaines données annuelles sur ses
résultats pendant les quatre (04) dernières années.
B/Choix de l'entreprise d'étude
Cette étude a pour cible l'ensemble des entreprises
béninoises (publiques et privées). Pour des raisons de
disponibilités financières nous avons choisi de restreindre nos
recherches à une seule entreprise à caractère
publique : LA POSTE DU BENIN SA.
C/Techniques et outils de collecte d'informations
Pour la collecte des informations, nous avons eu
principalement recours à la recherche documentaire, l'observation et
l'entretien.
1-La recherche
documentaire
Elle nous a été d'une grande utilité. Et
ce, dans la phase théorique de notre étude. Elle a permis
l'enrichissement de nos connaissances sur les notions de la masse salariale et
d'avantages sociaux ainsi que leur mode de gestion. Elle nous a aussi permis de
découvrir certains ouvrages réalisés sur certaines notions
essentielles de notre thème. A ce titre les bibliothèques de
l'ENAM, l'ENEAM, du DEA à la FASEG, de la banque mondiale, l'internet
ont été d'un recours incontournable.
2-l'observation directe
Ce mode de collecte très concret et pratique nous a
permis d'identifier les problèmes liés à la gestion de la
masse salariale et des avantages sociaux.
3-Entretiens
Les entretiens ont été réalisés
à l'aide d'un guide axé sur certaines variables clés
identifiées comme telles par nous-mêmes tenant compte de nos
recherches sur la question et nous permettant d'atteindre nos objectifs.
D/Techniques d'analyse des données
Pour analyser et interpréter les données
obtenues, nous avons utilisé :
1-le logiciel Excel pour réaliser les graphes afin de
mettre en évidence certains phénomènes.
2- le logiciel stata pour la réalisation des
tableaux
3- le ratio MS/CA
E/Vérification des hypothèses
Pour la vérification de l'hypothèse H1 nous
aurons dans un premier temps exposé le cadre institutionnel de
rémunération qui prévaut à La poste du Bénin
SA. Ensuite les politiques de rémunération.
A cet effet nous aurons a réalisé un tableau
retraçant l'évolution de la masse salariale de base sur les
04 années, suivi d'un graphique. Ensuite le même travail sera
refait pour ce qui concerne l'évolution des produits et des charges.
Enfin nous aurons a procédés au calcul des ratios MS/CA puis
à la représentation de leur courbe évolutive.
L'hypothèse H1 serait vérifiée si le ratio MS/CA est
supérieur ou égal à 35% pour chaque année
corrélé par une évolution en dent de scie de la masse
salariale et d'un résultat déficitaire.
Pour la vérification de l'hypothèse H2 nous
aurons à effectuer des simulations et analyses quant aux
décisions étatiques de la législation du travail afin
d'appréhender leur influence sur la masse salariale. L'hypothèse
H2 serait donc vérifiée si les décisions étatiques
de législation du travail engendrent des coûts
supplémentaires ou en moins aux dirigeants de la poste du Bénin
SA.
Enfin la vérification de l'hypothèse H3 nous
amènera à réaliser encore un tableau récapitulatif
des avantages sociaux existants en faisant ressortir leurs différents
coûts sur les 04 ans et aussi leurs courbes évolutives. Si les
montants afférents aux indemnités de soin de santé et de
départ à la retraite sont les plus élevés alors
l'hypothèse H3 sera vérifiée.
PRÉSENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE
Chapitre II : PRÉSENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE
Section1 : Historique et Identification,
activités et Ressources de La Poste du Benin S.A
Paragraphe1 : Historique et Identification
A/ Historique
L'histoire de La Poste du Bénin S.A amène
à faire la genèse de l'Office des Postes et
Télécommunications dont les origines remontent à
l'histoire des PTT du Dahomey qui a commencé le 1er juillet
1890 avec l'ouverture du bureau de poste de Cotonou, aujourd'hui Recette
Principale.
En 1893, le bureau de poste de la capitale Porto-Novo fut
ouvert et le service du courrier postal s'est étendu jusqu'à
Savalou. Au même moment, le service télégraphique s'est
développé grâce aux besoins des colonisateurs. Ces derniers
étaient en relation permanente avec les navires qui se trouvaient sur la
côte. Ce développement se limitait uniquement à la bande
côtière à cause de la position des navires.
C'est dans cette perspective que l'Office des Postes et
Télécommunications fut créée en 1959 au moment
où l'Etat s'est rendu compte de la nécessité
d'étendre les communications et le service postal sur le territoire
national.
L'ampleur des activités, combinée avec l'esprit
d'équipe de la Direction Générale ainsi que la bonne
volonté du personnel a été déterminante pour
relancer l'Office qui a d'ailleurs été l'une des très
rares sociétés d'Etat à sortir sans grande
difficulté de la crise financière qui a secoué le
Bénin entre 1986 et 1990, malgré le gel de ses avoirs dans les
différentes banques de la place.
Au début des années 2004, afin
d'améliorer le rendement et de se spécialiser, les dirigeants
vont scinder l'Office des Postes et Télécommunication en deux
entités que sont : la Poste du Bénin SA et Bénin
Télécom SA.
Cette scission a permis à chacune de ces
sociétés d'être autonome. Le décret N°
2004-365 du 28 juin 2004 en consacre la création de La
Poste du Bénin et adopte ses statuts.
B/ Identification
La Poste du Bénin S.A est une société
anonyme régie par le décret N° 2004-365 du 28 juin 2004 qui
adopte en même temps ses statuts. Dotée d'une personnalité
juridique et de l'autonomie financière, elle a pour rôle
« d'assurer avec une certaine garantie de sécurité, de
fiabilité, de rapidité et d'accessibilité au plus grand
nombre, des services universels de courrier, la collecte de l'épargne et
des services financiers postaux, à travers une entreprise
financièrement équilibrée, reconnue pour la
qualité de ses prestations et sa capacité d'adaptation, par
l'ensemble de sa clientèle ».
Cette mission traduit en effet une ambition noble qui est de
rendre accessible à toutes les bourses, les différents services
offerts.
Ainsi en même temps qu'elle doit assurer son
équilibre financier, La Poste du Bénin se doit de conserver sa
vocation de service universel. Cette double exigence implique l'adoption de
véritables politiques de gestion moderne essentiellement basées
sur le développement des ressources humaines.
Aussi, doit-elle affronter un environnement concurrentiel de
plus en plus exigeant. Par conséquent, le souci de prendre en compte ces
préoccupations a conduit les dirigeants et les travailleurs dans une
perspective de dynamisation et de responsabilisation accrue.
La Poste du Bénin est membre de plusieurs
regroupements postaux à l'échelle régionale et mondiale.
Il s'agit notamment de :
la Conférence des Postes de l'Afrique de l'Ouest
(CPAO) ;
l'Union Postale Africaine (UPAF) ;
l'Union Panafricaine des Postes (UPAP) ; et
l'Union Postale Universelle (UPU).
Aujourd'hui, cette entreprise exerce ses activités dans
un environnement caractérisé par une concurrence grandissante,
un bouleversement technologique et une clientèle de plus en plus
exigeante. Dans ce contexte, la mission assignée à La Poste du
Bénin apparaît difficile, les recettes s'amenuisent et les
produits obsolètes peu compétitifs.
Paragraphe 2 : Activités et ressources de La
Poste du Benin SA
A/ Activités
La Poste du Bénin SA est un établissement public
à caractère commercial spécialisé dans la
prestation des services :
de courrier (collecte, acheminement et distribution),
financiers comprenant les Comptes Courants Postaux (CCP), la
Caisse Nationale d'Epargne (CNE) et les transferts d'argent (Western Union,
Money Express, Mandats Flash et Mandats Ordinaires)
de Transport en Commun (mise en service le 30 décembre
2008).
Dans le cadre de ses activités, La Poste du
Bénin a prévu un plan de développement et une
restructuration de l'entreprise en vue d'assurer la connexion du réseau
postal du point de vue physique, financier et numérique :
- la connexion physique a pour objectif d'assurer un service
postal universel de proximité à des prix abordables. Ceci passe
par l'implantation des établissements postaux et financiers en rapport
avec l'essor économique du pays.
- la connexion financière quant à elle, conduit
la Poste du Bénin à garantir sa visibilité
économique et à chercher les équilibres financiers. Elle
doit se décider de rompre avec l'ancien système de transaction
des services financiers de mandats sur support papier. Ces transactions sont
jugées désuètes et marginales. Désormais, les
transferts de fonds s'effectuent par un système basé sur les
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ; ce qui permet
d'assurer les services financiers en répondant aux normes de
commodité, de crédibilité et de
compétitivité de prix.
- la connexion numérique permet à la Poste
d'adopter un plan intégral pour la réforme et le
développement postal. Pour atteindre ses objectifs, elle a mis au
point une cyber-stratégie postale et un service de transport mixte
courrier-passagers (Poste Voyages).
La Poste du Bénin ambitionne aussi d'implanter un
vaste réseau socio-économique de développement et d'offrir
un service postal universel.
B/ Ressources
Pour atteindre ces objectifs qu'elle s'est fixée, La
Poste du Benin SA dispose des ressources humaines, matérielles et
financières.
B-1- les ressources matérielles
Elles sont constituées de :
ü matériel et mobilier de bureau ;
ü matériel roulant ;
ü matériel informatique ;
ü bâtiments administratifs.
B-2- les ressources financières
Elles se composent pour l'essentiel :
ü des capitaux propres (apports en numéraire et en
nature) ;
ü les emprunts bancaires (prêts et
découverts) ;
ü des fonds générés par les
activités de société (bénéfice).
B-3- Ressources humaines
La Poste du Bénin SA emploie différentes
catégories de personnel à savoir :
- Les agents permanents de l'Etat (APE) : Ce sont
des employés recrutés par La Poste du Benin avant le 17
Août 1995 (date d'adoption de la convention collective de travail). Ils
sont affiliés au Fonds National de Retraite (FNR) et jouissent, en
dehors des avantages liés au statut des APE, des droits aux
conventionnés.
- Les agents conventionnés : Il s'agit des
salariés de La poste du Bénin embauchés après le 17
Août 1995, date d'adoption de la Convention Collective du Travail qui
leur est appliquée. Ils sont affiliés à la Caisse
Nationale de Sécurité sociale (CNSS).
Section 2 : Structure organisationnelle de LPB SA
La Poste du Bénin, en tant qu'entreprise publique, est
placée sous la tutelle administrative du Ministère
Délégué auprès du Président de la
République, Chargé de la Communication et des Technologies de
l'Information et de la Communication. Elle dispose d'un Conseil
d'Administration, un Commissariat aux Comptes et une Direction
Générale.
Paragraphe 1 : Les organes délibérants
et de contrôle
Au nombre de ces organes nous pouvons citer
le conseil d'Administration (CA) et le Commissariat aux
Comptes(CC).
Le CA est l'organe suprême de LPB SA. Composé de
sept (7) membres nommés par décret pour un mandat de quatre (4)
ans renouvelable, il est investit des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de l'entreprise. Il les exerce dans les
limites de l'objectif social. Il a pour rôle essentiel la prise en charge
des grandes décisions de l'entreprise et veille à leur
exécution.
Le Commissariat aux Comptes est assuré par deux experts
comptables qui vérifient et certifient les comptes de gestion de la
société.
Paragraphe 2 : L'organe exécutif de LPB
SA : La Direction Générale
L'organigramme adopté par décision
N°0103/LPB/DG du 28 juillet 2009 prévoit les postes de :
- Directeur Général ;
- Directeur Général Adjoint (DGA) chargé
de la coordination des services de l'Inspection et de l'Informatique ;
- Directeur de la Production (DP)
- Directeur des Services Financiers et Postaux (DSFP)
- Directeur de l'Administration (DA)
- Directeur Financier et Comptable (voir l'organigramme en
annexe).
Cette réforme institutionnelle vise à
réduire la taille de la structure organisationnelle pour la rendre plus
restreinte et plus souple. Elle a aussi pour objet de réduire les
charges de fonctionnement et les dépenses de prestige de
l'entreprise.
PRÉSENTATION, ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATION
Chapitre III : Présentation, analyse des
résultats et Recommandations
Section 1 : Présentation et analyse du
système de rémunération
Paragraphe 1 : Cadre institutionnel de
rémunération
A la Poste du Bénin, la rémunération des
salariés repose essentiellement sur le Statut Général des
APE, le Code du Travail, la Convention Collective Générale du
Travail du 30 décembre 2005 et la Convention Collective du Travail
applicable au personnel. Ces divers textes législatifs et
réglementaires déterminent l'accord de classification et les
modalités de leur mise en oeuvre.
La rémunération est fixée en fonction des
catégories socio-professionnelles (A, B, C, D, et E dans le Statut
Général des APE ou C, M et E dans la Convention Collective
régissant le personnel).
L'agent reconnu suffisamment dévoué à la
cause de son entreprise du fait de son pragmatisme doit recevoir en
contrepartie du travail fourni une rémunération
subséquente. Ce qui implique l'adoption de règles de jeu
particulières pour motiver les assidus et décourager les
partisans de moindre effort.
La gestion stratégique des rémunérations
repose sur l'efficacité de la productivité et de son
utilité pour l'entreprise, car ce sont les compétences acquises
qui déterminent le revenu (salaire catégoriel majoré
d'accessoires tels que la prime d'objectif). Cette politique de
rémunération est en harmonie avec la logique de "8 heures de
travail" et non "8 heures au travail".
Mais, la Poste du Bénin pratique beaucoup plus les
salaires de qualification (emploi et grade). Elle applique quelques rares
éléments d'individualisation de la rémunération qui
laissent croire à l'instauration des salaires de performance.
Paragraphe 2 : Les politiques de
rémunération
A. -Composantes de la
rémunération
A la Poste du Bénin, la rémunération du
travailleur comporte deux volets à savoir le salaire catégoriel
et les accessoires.
1. Le salaire catégoriel
Le salaire mensuel est déterminé sur la base de
calculs qui répondent à des formules standards non
discriminatoires de sexe, de religion ou d'opinion politique.
En effet, les travailleurs de la Poste du Bénin sont
classés en trois groupes selon la grille salariale de la Convention
Collective à savoir :
· Catégorie E : personnel d'exécution
comprenant 6 classes subdivisées de 1 à 18 échelons,
autrement dit le plancher est fixé à 39 278 F et le plafond
à 304 891 F.
· Catégorie M : personnel de maîtrise
comprenant 5 classes subdivisées de 1 à 18 échelons,
autrement dit le plancher est fixé à 94 932 F et le plafond
à 461 689 F.
· Catégorie C : personnel cadre comprenant 5
classes subdivisées de 1 à 18 échelons, autrement dit le
plancher est fixé à 136 878 F et le plafond à 617698
F.
Toutefois, les salaires du DG et du DGA sont fixés par
le Conseil d'Administration.
Le personnel bénéficie également d'un
système d'avancement automatique. Celui-ci consiste à faire
passer les agents de l'échelon inférieur à
l'échelon supérieur dans la même catégorie suivant
une périodicité bien définie qui est de deux (2) ans.
2. Les accessoires de salaire
Au salaire de base s'ajoute toute une série de
« compléments » fondés sur diverses
considérations. En effet, ces accessoires sont destinés
à :
- encourager le travailleur, à améliorer sa
production (prime de rendement, prime de bilan, indemnité pour travaux
neufs) ;
- consolider le lien existant entre l'entreprise et les
salariés (fidélité, attachement et
dévouement) ;
- rétribuer des prestations spéciales (garde et
manipulation de deniers, sujétion particulière) ou des
contraintes liées au corps ou la fonction occupée.
Il s'agit notamment de :
- l'indemnité de résidence (10% du salaire
catégoriel) allouée à tout le personnel ;
- l'indemnité de logement (20% du salaire
catégoriel) allouée aux Directeurs, Chefs Divisions et chefs
d'établissements postaux et financiers
- la prime de logement (12% du salaire
catégoriel) allouée aux chefs sections et autres agents ;
- l'Indemnité d'électricité (10 000
f par mois) ;
- l'Indemnité d'eau (6 000 f par mois) ;
- l'Indemnité de guichet ou de caisse (barème
fixé proportionnellement au montant manipulé) ;
- l'indemnité de responsabilité ou de
gérance ;
- l'indemnité de sujétion et de risque
accordée à un salarié affecté à un poste de
travail reconnu imposant des contraintes particulières ;
- l'indemnité de transport (14 000 f)
accordée aux chefs sections et agents,
- l'indemnité de frais pharmaceutiques (17 000
f) ;
- la prime pour travaux spéciaux accordée aux
agents impliqués dans les structures de gestion ou d'exécution
des projets.
- la prime de rendement suspendue depuis 2006 ;
- les bonifications d'échelons à 36 mois de la
date d'admission à la retraite ;
- les avantages en nature constitués de gadgets, des
articles publicitaires, des sacs de voyage, des postes
téléviseurs, etc....
Il est à noter que ces accessoires ne sont pas que
d'ordre pécuniaire. Il y en a qui sont versés en nature,
notamment le logement et le véhicule de fonction, la dotation mensuelle
en carburant dont les valeurs comptables ne sont pas disponibles.
B. La gestion de la masse salariale
La somme du salaire catégoriel et des accessoires
(à caractère pécuniaire) constitue le salaire brut soumis
à retenues pour pension de retraite et l'IPTS.
L'évolution de cette masse salariale de base est
représentée dans le tableau No5 ci-dessous :
Tableau N°1 : Evolution de la masse
salariale de base.
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Masse salariale de base
|
2.160.262.213
|
2 451 615185
|
1 906 246882
|
2 215 032294
|
Source : Statistiques DA/Solde
Graphique N°1 :
Représentation graphique de l'évolution de la
MS
Commentaire : On observe une
évolution en dents de scie de la masse salariale de base. Ceci est le
reflet et la résultante des diverses stratégies adoptées
et relatives à la rémunération du personnel au cours de
ces 4 dernières années
Tableau N°2 :
Evolution des produits et des charges
Année
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Total des Produits
|
5 606 403 999
|
5 318 098 889
|
5 271 519 814
|
4 890 054 378
|
Total des Charges
|
5 947 049 620
|
5 560 148 792
|
5 464 887 072
|
4 991 120 665
|
Déficit Provisoire
|
(340 645 621)
|
(242 049 903)
|
(193.367.258)
|
(101.066.287)
|
Source : Statistiques DFC/LPB
Commentaire : A partir des
données susmentionnées le compte résultat de la Poste du
Bénin est déficitaire sur l'ensemble de ces quatre années.
Cette situation comptable produite ci-dessus ne prend pas en compte les
immobilisations, ce qui présenterait le vrai visage des états
financiers de la Poste du Bénin et du montant exact du déficit
qui, bien qu'en baisse, avoisine actuellement le milliard. Ce déficit
s'explique par la baisse du niveau d'activités que connait la poste du
Benin dans un environnement concurrentiel. Il pourrait être comblé
par la subvention prévue dans le contrat de performance liant l'Etat
à la Poste.
Graphique N°2 :
Représentation graphique des produits et des
charges de 2005 à 2008.
Tableau N°3 :
Evolution des ratios masse salariale sur chiffre d'affaires de 2005
à 2008
Année
Désignation
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Chiffres d'affaires (CA)
|
5.329.729.404
|
5.154.267.172
|
5.107.297.307
|
4.650.636.936
|
Masse salariale (MS)
|
2.731.532.879
|
2.590.700.207
|
2.637.415.296
|
2.490.298.503
|
Ratio (MS/CA)
|
51,25
|
50,26
|
51,64
|
53,55
|
Source : Statistiques DFC/LPB
Graphique N°3 : Courbe de
l'évolution du ratio Masse Salariale /Chiffre d'Affaire
On remarque que sur les 4 ans, le ratio MS/CA est chaque fois
supérieur à 50% ; d'où il y a non respect des normes
fixées à 35 voire 37%(KOUGBLENOU Bérénice. ,
Févier 2008 ; contribution a la maitrise de la masse salariale
en République du Benin ; mémoire de cycle 1 ENAM)
Vérification de l'hypothèse No
1: Au regard des analyses faites, nous pouvons affirmer que
la masse salariale n'est pas maitrisée du fait de son évolution
irrégulière et du non respect de la norme comptable
prescrite ; l'hypothèse N°1 est vérifiée.
Face à cette situation peu reluisante de la gestion de
cette entreprise, un certain nombre de mesures ont été
adoptées en vue de la réduction des charges en
général et de la maîtrise de la masse salariale en
particulier.
C- Mesures d'optimisation des charges de personnel.
La maîtrise de la masse salariale a conduit les
responsables de La Poste à élaborer une stratégie de
rémunération mise en oeuvre par la Direction de l'Administration
à travers la Division Gestion Administrative du Personnel. Elle a pour
mission d'établir un lien étroit entre les politiques et les
pratiques des rémunérations tant sur le plan du processus
d'élaboration que sur celui du contenu.
Cette nouvelle politique de rémunération prend
en compte, les pressions de l'environnement. Parmi les principales variables de
l'environnement qui affectent la productivité et la
rémunération, on peut citer les pressions légales et
politiques ainsi que les pressions économiques
1-)Pressions légales et
politiques.
Par les lois, les décrets et les
arrêtés, l'Etat établit des minimums et des maximums quant
à la rémunération que l'entreprise doit verser à
son personnel.
Tel est l'exemple de l'arrêté
N°848/MTFP/DC/SGM/DGT/DPRSS/ST du 9 décembre 2008 qui relève
tous les salaires minima de toutes les branches d'activités des secteurs
privés et parapublics, tel qu'il suit :
· 10% d'augmentation sur tous les salaires dont le
montant est inférieur à 31 625 F CFA ;
· 5% d'augmentation sur tous les salaires compris entre
31 625 F CFA et 130000 F CFA ;
· 2% d'augmentation sur tous les salaires de 130 000
F CFA et plus.
La revalorisation des salaires hiérarchisés a
entraîné une augmentation des charges salariales de La Poste du
Bénin, Budget exercice 2009, d'un montant estimé à environ
120 millions de F CFA, se décomposant comme suit :
- salaire de base : 1 380 000 000
x 6% = 82 800 000 F
- indemnité de résidence :
82 800 000 x 10 % = 8 280 000 F
- indemnité de logement :
20 700 000 x 20% = 4 140 000 F
- prime de logement : 62 100 000 x 12%
= 7 452 000 F
- Part patronale des cotisations sociales :
102 672 000 x 16,4% =16 838 208F
C'est également le cas des agents des
catégories B et C de la promotion 1980-1983 reclassés à
l'échelle 1 de leurs corps par le MTFP, ce qui a entrainé une
charge de plus de deux cents millions de F CFA en 2007.
Enfin, les relèvements successifs de la valeur du point
indiciaire ont provoqué un accroissement des charges patronales au titre
du Fonds National de Retraite pour les agents ayant statut d'APE.
En définitive, l'influence de l'Etat s'est accrue au
cours de ces dernières années, car celui-ci a pris d'importantes
décisions relatives à la rémunération. Ce qui
limite les actions des dirigeants de La Poste en la matière parce que
les actes réglementaires pris par l'Etat s'imposent à eux.
2-)Les Pressions économiques
La capacité financière d'une entreprise et sa
capacité de payer des salaires élevés à ses
employés dépend en effet beaucoup de la concurrence dans son
secteur et de l'élasticité de la demande de ses produits. Or, en
ce qui concerne La Poste, les produits commercialisés sont
obsolètes et cette entreprise subit une forte concurrence de la part des
sociétés intervenant dans le domaine des courriers (Top Chrono,
DHL, UPS, etc.) et les banques exerçant sur toute l'étendue du
territoire du Bénin. C'est ce qui explique le faible niveau de son
chiffre d'affaire traduisant ainsi sa part congrue du marché et sa
politique tarifaire. En effet, le tarif appliqué est imposé par
l'Etat (tarif social) et ne tient pas compte du coût de revient.
En plus des sources externes, quelques contraintes internes influencent
également la rémunération. Parmi
ces contraintes, on retient essentiellement les attitudes laxistes et les choix
peu pertinents des dirigeants.
En effet, face à une conjoncture économique
difficile que La Poste du Bénin connait depuis 2005 (se traduisant par
un résultat déficitaire chaque année et des tensions
récurrentes de trésorerie), certaines mesures ont
été prises afin d'éviter la cessation de paiement et la
détérioration de l'image de l'entreprise et du climat
social :
- adoption d'une nouvelle stratégie commerciale :
constitution des équipes d'agents commerciaux pour la promotion et la
vente des produits postaux et financiers (conquête de nouveaux clients et
fidélisation des anciens) ;
- chasse au gaspillage (plafonnement du quota
d'électricité et d'eau, suppression des avantages indûment
perçus, etc.) ;
- aménagement des contrats de travail (suppression des
heures supplémentaires par l'octroi d'indemnité de
sujétion) ;
- réduction de salaire (abattement de 5% sur les
salaires en 2007 et suppression de certains avantages) ;
- conversion de temps plein en temps partiel (recrutement de
main d'oeuvre saisonnière).
Vérification de l'hypothèse No
2: Les informations ci-dessus nous permettent de dire que
l'hypothèse No2 est aussi vérifiée.
Ces mesures précitées sont inscrites dans la
nécessité de redressement économique. Mais elles n'ont pas
produit les effets escomptés, car le ratio masse salariale sur le
chiffre d'affaires, est toujours supérieur à la norme comptable
(35%) prescrite par le Traité de l'OHADA
D- La gestion des avantages sociaux à La Poste
1) Liste des avantages sociaux
Dans le cadre de sa politique sociale, La Poste du
Bénin a institué un certain nombre d'avantages sociaux :
- la bonification de deux échelons à 36 mois de
la retraite ;
- les primes pour fidélité (15 ans), attachement
(25 ans ou à 5 ans de la retraite) et dévouement (admission
à la retraite) ;
- l'indemnité de départ à la
retraite ;
- le capital décès ;
- les oeuvres sociales ;
- la prise en charge des soins médicaux (consultation,
actes chirurgicaux, hospitalisation). L'entreprise prend en compte les
coûts des produits pharmaceutiques qu'en cas d'hospitalisation.
2) Coût des avantages sociaux
La Poste du Bénin octroie à son personnel divers
avantages sociaux dont le coût représente une part importante des
frais de personnel. Les données chiffrées afférent
à ces avantages sont compilées dans le tableau ci-dessous :
Tableau N°4 : Evolution du coût
des avantages sociaux
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Bonification de 2 échelons
|
PM
|
PM
|
PM
|
PM
|
Primes pour fidélité, attachement et
dévouement
|
35.205.348
|
34.330.491
|
46.574.997
|
26.600.000
|
Indemnité de départ à la retraite
|
48.459.669
|
109.441.645
|
106.750.970
|
54.270.105
|
Capital décès
|
17.294.653
|
24.995.704
|
28.304.476
|
20.646.104
|
Soins de santé
|
91.247.861
|
61.494.893
|
79.601.452
|
54.054.974
|
OEuvres sociales
|
3.354.000
|
4.536.000
|
5.865.850
|
7.090.000
|
Allocations Familiales versées aux APE (3000 f par enfant
et par mois)
|
44 457 000
|
37 135 000
|
34 552 536
|
28 327 229
|
Etrennes (5000 f par enfant et en fin d'année)
|
8 505 000
|
7 860 000
|
6 805 000
|
24 120 000
|
Montant total
|
248 523 531
|
279 793 733
|
308 455 281
|
215 108 412
|
Source : Statistiques DFC/LPB
Graphique N°4 : Courbe
d'évolution des avantages sociaux de 2005 à 2008.
Commentaire : Au regard des
données statistiques susmentionnées, il ressort que La Poste du
Bénin paie plus de deux cents millions (200.000.000) de francs CFA par
an au titre des avantages sociaux. Ce qui fait conclure qu'elle est une
entreprise à visage humain malgré ses difficultés
financières.
La tendance actuelle indique que ce coût a
augmenté constamment pendant trois ans avec un effectif en
régression. Mais il est en baisse depuis 2008 suite à la mise en
oeuvre des mesures de réduction des charges.
Les dépenses de santé et les indemnités
de fin de carrière dues à la retraite sont les avantages
sociaux qui coûtent le plus cher à l'entreprise. En ce qui
concerne les dépenses de santé, elles sont assez
élevées à cause de l'effectif important de son personnel
vieillissant et des membres de la famille des travailleurs que l'entreprise
prend également en charge (conjointe et 6 enfants jusqu'à 21
ans). Or plus une personne vieillit, plus sa santé devient fragile et la
demande de prestations médicales et la consommation des
médicaments augmentent. De plus, aujourd'hui, les examens
médicaux sont plus nombreux et nécessitent des technologies
parfois complexes.
Vérification de l'hypothèse No
3: D'après le tableau No8
l'hypothèse N°3 est vérifiée.
Sur la base des divers constats de non maîtrise de la
masse salariale, et aussi du non respect des normes du ratio MS /CA, des
dispositions doivent être prises en vue de la correction de ces
indicateurs socio-économiques ; bonne gouvernance oblige.
C'est pourquoi les propositions ci-après sont faites ainsi que leurs
conditions de mise en oeuvre.
Section2 : Approches de solutions et conditions de
mise en oeuvre
Paragraphe 1 : Approches de solutions
L'analyse critique de la pratique de gestion des coûts
salariaux et des avantages sociaux que nous avons réalisée nous
a permis de relever quelques grandes faiblesses.
Afin de redresser la tendance baissière du chiffre
d'affaires, il urge de :
- réguler le marché des services du courrier et
des services financiers. Dans ce cas l'Autorité de Régulation des
Postes et Télécommunications doit procéder au recensement
des acteurs de ce marché, à la formalisation des conditions
d'exercice des activités. Ce qui pourrait peut être
débouché sur la fixation des redevances que les
sociétés privées payeront à l'opérateur
public qu'est-La
Poste du Bénin comme c'est le cas au niveau des
administrations postales soeurs du Sénégal et du Togo ;
- créer de nouveaux produits offrant une garantie de
sécurité, de fiabilité et de rapidité par le biais
des NTIC ;
- pratiquer un tarif attractif et concurrentiel.
Pour résoudre les problèmes spécifiques
liés à la gestion des rémunérations et des
avantages sociaux et restaurer les équilibres financiers en diminuant la
part de la masse salariale par rapport aux recettes et dépenses, La
Poste du Bénin peut adopter entre autres les mesures et actions de
réforme ci-après :
- une réforme du système de classification et de
rémunération. Les dirigeants doivent aller jusqu'au bout de la
logique d'emploi et de compétence défendue dans la Convention
Collective du Travail et tenir compte de la lettre de cadrage des charges
salariales (lettre de mission) ;
- le recensement général, la mise à jour
de la liste réelle des agents et le redéploiement des agents
inutilisés ;
- l'épuration des effectifs par le dégagement
des cadres et agents physiquement inaptes à accomplir leurs tâches
(les malades de longue durée et les irréguliers) ;
- l'ajustement salarial ou la suppression des avantages
perçus abusivement ou le gel des effets des avancements pour une
période permettant d'atteindre l'équilibre budgétaire et
financier ;
- la réduction ou la suppression des dépenses de
prestige ;
- le contingentement du recrutement et le gel de l'effet des
avancements ;
- le renforcement de l'adhésion aux objectifs et
valeurs ainsi que l'implication organisationnelle ;
- la refonte des textes relatifs au régime juridique
des agents et la reconversion des APE en AC pour garantir
l'équité salariale et permettre aux employés d'avoir un
salaire satisfaisant (uniformisation et actualisation de la grille
salariale) ;
- la correction des disparités
catégorielles ;
- la redéfinition d'un taux unique pour remplacer les
indemnités de résidence (10%), de logement (20%) ou la prime de
logement (12%) qui tiendra compte du coût de la vie (loyer) ;
- la mise en place d'une politique adéquate
d'avancement et de promotion du personnel qui reste le socle du
développement des compétences et de l'innovation. C'est une
condition sine qua non de maîtrise de l'effet noria et de l'effet de
structure ;
- l'adoption et la dynamisation du système
d'évaluation et d'appréciation du personnel en le mettant
désormais en oeuvre avec rigueur et objectivité afin de ne faire
avancer que ceux qui le méritent. Ainsi, les charges
salariales pourraient être réduites et
maîtrisées ;
- la formalisation d'un système d'évaluation qui
repose sur l'efficacité et le rendement ;
- la réduction de l'éventail des avantages
sociaux pour les limiter au strict minimum ;
- la réalisation des audits de
rémunération tous les deux ans par un auditeur externe afin de
contrôler les pratiques de rémunération, de déceler
leurs insuffisances et enfin de proposer des mesures stratégiques
permettant d'atteindre des objectifs fixés par l'entreprise.
- la large diffusion de l'information pour
une application correcte de la réforme en vue d'éviter les
dysfonctionnements qui, dans les cas limites, bloquent tous les
mécanismes de changement.
Paragraphe 2 : Les conditions de mise en oeuvre
Pour faciliter la mise en oeuvre des approches de solutions
relatives aux problèmes spécifiques énumérés
supra, les dirigeants ainsi que le personnel doivent satisfaire un certain
nombre de conditions avec ou sans incidence financière.
Il s'agit de :
A- Recommandations à l'endroit des
dirigeants
Dans le but d'une bonne gestion des
rémunérations du personnel, l'engagement des dirigeants est un
élément important dans la réussite de cet objectif. Pour
ce faire, les dirigeants de La Poste du Bénin devront repenser leur
stratégie de gestion des ressources humaines. La Direction en charge des
Ressources Humaines jouera un rôle important en élaborant un
nouveau système de rémunération basé sur la
qualification et la compétence des agents. Elle devra adopter un
planning de contrôle de la performance, apporter son assistance et ses
conseils aux collaborateurs immédiats dans le réinvestissement
des acquis et le suivi du travail. Ce rôle doit se traduire de
façon concrète par l'organisation des rencontres de suivi et de
consultation qui peuvent être initiées par le Directeur
Général.
Les différents organes de gestion de La Poste du
Bénin à savoir le Conseil d'Administration et le CODIR
élargis aux syndicats doivent se réunir pour examiner toutes les
questions touchant la vie de la communauté postière notamment la
politique de rémunération et de motivation du personnel en
s'orientant vers l'application des salaires de performance.
B- Recommandations à l'endroit des syndicats et
du personnel
La mise en oeuvre des propositions de solutions
énumérées plus haut doit nécessiter une certaine
flexibilité de la part du personnel.
En effet, les agents doivent faciliter la mise en oeuvre de
ces propositions de solutions en faisant une analyse objective de la situation
en mettant toujours l'intérêt général au-dessus des
intérêts individuels et égoïstes. Les agents doivent
être associés aux prises de décision et l'ambiance de
travail doit être conviviale.
Conclusion:
La gestion de la rémunération est un outil
essentiel à l'efficacité sociale et organisationnelle qui se met
en place progressivement et évolue selon un certain nombre
d'éléments. Le secteur d'activité, la taille de
l'entreprise, l'âge de l'organisation, les acteurs qui animent la vie de
la structure et surtout le niveau de rentabilité de la
société sont autant d'éléments déterminant
dans la gestion des rémunérations.
Les pratiques que La Poste du Bénin a
instituées, motivent les salariés dans leur travail et leur
procurent une certaine satisfaction morale (employabilité,
responsabilité, octroi de primes et indemnités, etc.).
Mais les défaillances ne manquent pas et retracent les
dysfonctionnements liés à la gestion des coûts salariaux et
avantages sociaux.
Nos critiques et suggestions peuvent paraître limiter
sous l'influence de certains facteurs propres à la Convention Collective
du Travail de La Poste du Bénin. Nous interpellons tous les dirigeants
dans la mesure du possible à oeuvrer pour favoriser l'objectif
visé qui est l'amélioration de la gestion des coûts
salariaux et avantages sociaux afin d'éviter le gonflement d'effectif et
de la charge salariale.
BIBLIOGRAPHIE :
I- OUVRAGES
- D.B. BALKIN, et L. R. GOMEZ-MEJIA, (1987) <<Toward a
Contingency Theory of Compensation Strategy>>, Strategic Management
Journal, vol8, p.169-182;
- BELCHER, D.W. et T.J. ATCHISON (1987), Compensation
Administration, Englewood Cliffs, New Jersey, Prentice-Hall Inc;
- FREEDMAN, S. M., J.R. MONTANARI ET R. T. KELLER, (1982)
<<The compensation programm: Balacing organizational and employee
Needs>>, compensation Review, 2e Trimestre, p.47-54;
- GOSSELIN, A et R. THERIAULT, (1985) <<Designing
strategically oriented Reward systems>>, working Paper, Montréal,
Ecole des Hautes Etudes.Commerciales, Université de Montréal;
- T. MAHONEY, (1987) <<Understanding Comparable Worth: A
societal and political perspective>> dans Research in Organizational
Behavior, vol9, sous la direction de L.L. Cummings et B.M. Shaw, Greenwich,
Connecticut, JAI Press;
- Bernard MARTORY, (2005) <<contrôle de
gestion sociale>>, Vuibert, 5e édition
- Jean-Marie PERETTI, (2000) ) <<Gestion des
Ressources Humaines>>, Vuibert, 9ème Edition,
Paris ;
- Roland THERIAULT, (1991) <<GUIDE MERCER sur la gestion
de la rémunération théorie et pratique>> Edition
Gaëtan Morin ;
- G. DONNADIEU, (1997) << Du Salaire a la
rétribution>>3e édition ;
- G. BEUER et al, (1986) << Politiques
salariales>>, édition liaisons sociales ;
- J.P FAUGERE. (1988), Les politiques salariales en France,
Notes et études documentaires, no 4859 ;
-DUFETEIL L., (1989) <<Dix recommandations pour
réussir une politique de rémunération>>
édition L'enjeu social, CEP ;
-LANCIAUX C., (1988) << Le salaire au
mérite>>, EME;
-EHRENBERG, R.E., (1990) <<Introduction: Do compensation
Policies Matter? >>, Industrial and Labor Relation Review, vol.43, no 3,
p.3- 12;
- WALL STRET JOURNAL, (18 juin 1990) <<Before Opting out
of Health Plans, Take the Pulse of Benefits Vs Cost>>, Wall Street
Journal;
- Dictionnaire Universel, 3ème Edition Hachette,
Hubert Lucot, 1995
II- TEXTES LEGISLATIFS ET
REGLEMENTAIRES
- Arrêté n° 848/MTFP/DC/SGM/DGT/DPRSS/ST du
09 décembre 2008 ;
- Convention Collective Générale du Travail du
30 Décembre 2005 ;
- Convention Collective du Travail applicable au personnel de
La Poste du Bénin ;
- Décision n° 0103/LPB/DG du 28 juillet 2009 ;
- Décret n° 97-531 du 28 octobre 1997 portant
statut particulier des corps des personnels des Postes et
Télécommunication;
- Décret n° 2004-365 du 28 juin 2004.
III- MEMOIRE
- Ismène Bérénice KOUGBLENOU(2008)
<<Contribution à la maîtrise de la masse salariale en
république du Bénin>>Mémoire de cycle
I /ENAM.
VI- SITES INTERNET :
- www.wikipedia.com
consulté le 15 septembre2009 ;
- www.google.com consulté le
15 septembre 2009 ;
- www.ffsa.fr/webffsa/risques.nsf/...../risques-061-0025.htm
(Gilles BENEPLANC) consulté le 15 septembre2009.
ANNEXE 1 : Pyramide de la rétribution.
ANNEXE 2 : Les composantes de la
rémunération globale.
Source : GUIDE MERCER sur la gestion de la
rémunération
ANNEXE 3 : présentation matérielle
du bulletin ou de la fiche de paie.
ANNEXE 4 : L'impact des décisions de
GRH sur l'évolution de la masse salariale.
ANNEXE 5 : Tableau de bord du suivi
budgétaire de la masse salariale.
ANNEXE 6 : Organigramme de la poste du Benin SA.
ANNEXE 7 : Grille salariale de la
poste du Benin SA.
ANNEXE 8 : Guide d'entretien.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES........................................................................................
|
I
|
REMERCIEMENTS
................................................................................
|
iii
|
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS...................................................
|
1
|
LISTE DES TABLEAUX
GRAPHIQUES.....................................................
|
4
|
SOMMAIRE.........................................................................................
|
5
|
INTRODUCTION
GENERALE..................................................................
|
6
|
Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET CONTEXTUEL DE
L'ETUDE.................
|
10
|
Section 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
DE RECHERCHE
|
11
|
Paragraphe1 : Problématique de
recherche......................................................
|
11
|
Paragraphe2 : Objectifs et hypothèses de
recherche..........................................
|
14
|
|
A. Objectif
général...........................................................................
|
14
|
|
B. Hypothèses de recherche
|
14
|
Section 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
|
14
|
Paragraphe1 : Revue de littérature
.............................................................
|
14
|
|
A. approches définitoires de la
rémunération...........................................
|
14
|
|
|
1-Transaction
Economique.................................................................
|
15
|
|
|
2-Transaction
psychologique..............................................................
|
16
|
|
|
3-Transaction
sociologique.................................................................
|
16
|
|
|
4-Transaction
politique.....................................................................
|
16
|
|
|
5-Transaction
éthique........................................................................
|
17
|
|
B. Composantes de la
rémunération..........................................................
|
17
|
|
|
1-La rémunération
directe...................................................................
|
18
|
|
|
2-La rémunération
indirecte.................................................................
|
19
|
|
C. La maîtrise de la masse salariale
......................................................
|
20
|
|
|
1-Notion de masse
salariale...............................................................20
|
|
|
|
2-Niveau de la masse
salariale.............................................................
|
21
|
|
|
|
a-La variation du niveau
d'activité.......................................................
|
22
|
|
|
|
b-La variation quantitative des
effectifs...............................................
|
22
|
|
|
|
c-La variation des niveaux des
rémunérations........................................
|
23
|
|
|
|
d- Les variations dues à l'évolution des
structures de la masse salariale et aux mesures
individuelles......................................................................
|
23
|
|
|
3-la compétitivité
externe...................................................................
|
25
|
|
|
4-L'équité interne dans les groupes (les
différences par catégorie).................
|
26
|
|
D.Stratégies de pilotage des
rémunérations : les attitudes et les choix des dirigeants
|
27
|
|
B- Les avantages
sociaux.................................................................
|
29
|
|
|
1-Définition et caractéristiques des avantages
sociaux................................
|
29
|
|
|
2-Classification des avantages sociaux et des services
offerts........................
|
30
|
|
|
|
a- Les avantages protégeant la
personne...............................................
|
30
|
|
|
|
b- Les avantages protégeant le
revenu..................................................
|
31
|
|
|
|
c-L'assurance
salaire.......................................................................
|
31
|
|
|
|
d-Les avantages protégeant la
retraite....................................................
|
31
|
|
|
|
e-Les services
récréatifs...................................................................
|
32
|
|
|
|
f-Les services
d'accommodation........................................................
|
32
|
|
|
|
g-Autres
services...........................................................................
|
32
|
|
|
3-Poids relatif des avantages
sociaux.....................................................
|
32
|
|
|
4-Mode de gestion des risques
sociaux...................................................
|
33
|
Paragraphe2 : Méthodologie de
recherche........................................................
|
36
|
|
A. La période de
recherche....................................................................
|
37
|
|
B. Choix de l'entreprise
d'étude.............................................................
|
37
|
|
C.Techniques et outils de collecte
d'informations........................................
|
37
|
|
|
1-La recherche
documentaire................................................................
|
37
|
|
|
2-L'observation...............................................................................
|
37
|
|
|
3-Entretiens.....................................................................................
|
38
|
|
D.Techniques d'analyse des
données-------------------------------------------------------
E- Vérification des
hypothèses............................................................38
|
38
|
Chapitre II : PRÉSENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE...........................
|
40
|
Section1 : HISTORIQUE ET IDENTIFICATION, ACTIVITES
ET RESSOURCES DE LA POSTE DU BENIN
S.A.......................................................................
|
41
|
Paragraphe1 : Historique et
Identification......................................................
|
41
|
|
A.
Historique.....................................................................................
|
41
|
|
B.
Identification..................................................................................
|
42
|
Paragraphe 2 : Activités et ressources de
La Poste du Benin SA...........................
|
43
|
|
A.
Activités......................................................................................
|
43
|
|
B.
Ressources...................................................................................
|
44
|
|
|
1- Les ressources
matérielles...............................................................
|
44
|
|
|
2- Les ressources
financières................................................................
|
44
|
|
|
3- Ressources
humaines.....................................................................
|
44
|
Section 2 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE LPB
............................
|
45
|
Paragraphe 1 : Les organes
délibérants et de
contrôle........................................
|
45
|
Paragraphe 2 : L'organe exécutif de LPB
SA : La direction Générale........................
|
45
|
Chapitre III : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS
ET
RECOMMANDATIONS..........................................................................
|
47
|
Section 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DU SYSTEME DE
REMUNERATION
|
48
|
Paragraphe 1 : Cadre institutionnel de
rémunération.........................................
|
48
|
Paragraphe 2 : Les politiques de
rémunération................................................
|
49
|
|
A. Composantes de la
rémunération.........................................................
|
49
|
|
|
1-Le salaire
catégoriel........................................................................
|
49
|
|
|
2-Les accessoires de
salaire.................................................................
|
49
|
|
B. La gestion de la masse
salariale...........................................................
|
51
|
|
C. Mesures d'optimisation des charges de personnel
...................................
|
54
|
|
|
|
1-Pressions légales et
politiques.........................................................
|
55
|
|
|
|
2-Les Pressions
économiques.............................................................
|
56
|
|
D. La gestion des avantages sociaux à La Poste
..........................................
|
57
|
|
|
1- Liste des avantages
sociaux.............................................................
|
57
|
|
|
2- Coût des avantages
sociaux.............................................................
|
58
|
Section2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
MISE EN OEUVRE
|
60
|
Paragraphe 1 : Approches de
solutions..........................................................
|
60
|
Paragraphe 2 : Les conditions de mise en
oeuvre...............................................
|
62
|
|
A- Recommandations à l'endroit des
dirigeants..........................................
|
62
|
|
B-Recommandations à l'endroit des syndicats et du
personnel........................
|
63
|
CONCLUSION......................................................................................
|
64
|
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................
|
65
|
ANNEXES.............................................................................................
|
67
|
TABLE DES
MATIERES..........................................................................
|
76
|