C- Problèmes liés aux remboursements des
crédits
Pour le PAPME il vaut mieux accorder un crédit
à un entrepreneur ayant un projet viable, compétent
techniquement et professionnellement, honnête, ayant une bonne
moralité et ayant son lieu d'activité à Bohicon ou dans
ses environs pour limiter le risque d'impayé.
Les IMF sont des institutions dont la pérennisation
nécessite les remboursements réguliers des crédits
octroyés à la clientèle. Mais il ressort des
résultats que tous les bénéficiaires du crédit
n'arrivent pas à honorer à leurs paiements. La plupart des
impayés ont pour causes directes ou indirectes, le manque de suivi du
crédit par le PAPME. Si le PAPME opère des choix à
l'entrée de son portefeuille de crédit, c'est pour éviter
d'avoir une part influençable des activités de crédit de
portefeuille à risque (les impayés). Mais, bien que ces
critères de choix soient opérés, PAPME recense toujours
des impayés non négligeables. Mais le manque de suivi est souvent
lié au déficit d'agents opérationnels qui crée les
impayés au sein de l'institution. Le déficit d'agent en est une
cause du mauvais ou manque de suivi car chaque agent est évalué
suivant des performances données à savoir la qualité de
leur portefeuille à risque selon les normes de la BCEAO. Une mauvaise
qualité de portefeuille à risque expose l'agent chargé du
suivi du portefeuille des crédits octroyés à des sanctions
allant d'avertissement au licenciement. Mais l'institution ne tient pas compte
rigoureusement des normes de la BCEAO qui est de 130 dossiers par agent pour
l'évaluation des performances de ces agents sinon elle aurait
détecter le surnombre et chercher à rectifier le tir en
procédant au recrutement ou au redéploiement des agents
administratifs en agents opérationnels. Il est question ici
d'évaluer la rentabilité de chacun en fonction du nombre de
dossier afin de décider si il est opportun de renforcer ou non les
agents opérationnels ; ce qui serait la solution du
débordement dans le travail de ces agents. Nous pouvons dire alors que
l'hypothèse n°3 selon laquelle le déficit d'agents
opérationnels fait que les crédits octroyés ne sont pas
bien remboursés est vérifiée mais celle liée au
débordement dans le travail n'est pas vérifiée selon le
système managérial.
Le dépouillement des dossiers souffrants a
montré que les gros dossiers majoritairement constitués des PME
ayant un montant élevé allant de un million à vingt
millions de francs CFA font partie des crédits en souffrances augmentant
ainsi le taux d'impayé. Cela est dû au fait que les PME
évoluant dans un environnement extrêmement fragile et à
haut risque. Le financement des PME à grande échelle constitue
une menace pour l'institution ; la plupart des impayés sont
axés sur des tranches de crédits de un million à vingt
millions de francs CFA;
De tout ce qui précède, nous pouvons dire que
l'hypothèse n°4 selon laquelle le financement des gros
dossiers crée des impayés augmentant ainsi le taux
d'impayé est vérifiée.
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