SIG LES ET ANACRONYMES
AGETRAF : Agence de transport et de fret
Maritime
AMIZA : Agence Maritime International du
Zaire
A.P.R. : Armee Patriotique Rwandaise
BANCOR : Banque de Commerce du Rwanda
B .C..D. I. : Banque de Commerce et de Developpernent
Industriel
: Compagnie Aerienne de Grands sacs
Cfr Conferatum
COLTAN : Columbo tantalite
F.A.Z. : Forces Armies Zairoises
F.C.K. : FacuIte Catholique de Kinshasa
F.P.I. : Fonds de Promotion de 1'Industrie
F.P.R. : Front Patriotique Rwandais
Kg : Kilogramme
O.C.C. : Office congolais de Controle
OFIDA : Office des Douanes et Accises
0. M.C. : Organisation Mondiale du Commerce
O.N.U. : Organisation des nations Unies
P. : Page
R.C.D. : Rassemblement Congolais pour la
Democratie
: Republique Democratique du Congo
SOCOMI : Societe Congolaise des mines
SOCOPROVEG : Societe de Commercialisation des produits
vegetaux
SOMIGL : Societe Miniere de Grands Lacs
SOMINKI : Societe Miniere et Industrielle du
Kivu
SUCKI : Sucrerie de Kiliba
T. M . K. : Transport et Messagerie du Kivu
Mr. : Monsieur
Mme : Madame
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL
I1 est un fait clue les economies des pays en developpement
ont evoluees de leurs systemes autarciques primitifs aux systemes d'economies
ouvertes. Ces economies sont ainsi tenues a la competitivite dans le contexte
concurrentiel du commerce international de plus en plus globalisant et domine
par les economies fortes des pays developpes. Pour devenir competitifs, ces
pays peuvent produire des biens pour lesquels ils jouissent d'avantages
comparatifsi et les liyrer sur le marche international.
Toutefois, les immenses potentialites minieres et agricoles
dont disposent ces pays necessitent, pour 'etre transforms en produits finis
commercants, l'acquisition des capitaux et des technologies modernes a forte
productivite. II en decoule le probleme de choix rationnel du type de politique
d'investissement a mettre en oeuvre; en plus l'ecoulement deventuels produits
au point sur le marche international necessite la maitrise des mecanisPries
transactionnels, du reste complexe, qui s'v pratiquent en posant le probleme de
termes de Pechange (P.BAIROCH, 1963)2. Ces considerations mettent en
evidence l'importa_nce des politiques de production et de commercialisation des
biens destines a ('exportation.
Tous les pays, a fortiori ceux en developpement, doivent
(c'est autant une necessite qu'une utilite) raisonnablement les definir car, on
s'en doute, leur croissance en dependent. Le Congo semble maiheureusement
encore inconsequent par rapport a cette exigence.
L'abandon brutal des politiques coloniales d'economie
extravertie et l'attachement subsequent a des politiques d'economie
introvertie vnt, en effet, conduit lleconomie congolaise a des yenitables
marasmes economiques3. Les debats de ces deux
selon David RICARDO. les nations ont inter& a se
specialiser chacune dans la production des biens pour lesquels elles sont
relativement ( et non absolument) les plus efficaces, Ce qui est profitable a
]'ensembles des nations qui echangent.
2 L'echange conduit a des avantages non comparables, a
cause des monopoles et des syndicats des pays developpes qui empechent la
baisse des prix rneme si la productrvite augmente.
3 La structure coloniale de l'economie du
conga-beige etait,congue de sorte a satisfaire Ies besoins de la metropole en
matieres premieres. Le Congo independant Ingo des politiques visant la
satisfaction de la demande locale en produits vivners. ce qui detruisit la
structure, pourtant efficace. des cultures d'exportation Faute des mesures
d'accompagnements consequentes. ces politiques
dernieres decennies sur la necessite de relancer le
secteur d'exportation des biens trouvent la une justification. Quelques
politiques economiques des exportations avant ete mis en oeuvre, l'analvse sur
leur adequation a fait l'objet de diverses etudes (F.C.K., 1996), cela jusqu'a
la mi-octobre 1996, date du declenchement des guerres dites de "liberation".
Notre etude fait suite a ces analyses. Elle porte sur l'analyse des
consequences economiques de ces guerres en tant que contraintes economiques a
la poursuite des politiques anterieurement definies pour la relance
des exportations.
A ce propos, quatre interrogations fondamentales meritent
d'etre analvsees :
Quelles contraintes economiques ces guerres
ont-elles &ere par rapport aux activates d'exportation
?
Ces contraintes sont-elles con joncturelles ou
affectent-elles la structure des exportations du Sud-Kivu ?
- Quels inanques it gagner ces
contraintes causent-elles aux revenus prizes et publics
provenant du secteur des exportations ?
Quelles sont les strategies a niettre en oeuvre pour
attenuek, ninon enrayer ces contraintes ? Eu egard a ces
interrogations, it apparait a priori que
1) les contraintes economiques dues a ces
guerres affecteraient rensemble des acfivites d'exportation, notamment
:
· L'offre locale des biens exportables
qui, par suite de l'instabilite ou tie la precarite des facteurs de
production disponibles, aurait fatalement baisse en quantite et en
qualite : 11 est un fait que ies guerres entrainent les populations a se
&placer et a serefugier dans les contrees ou elles esperent trouver
la paix (ce qui n'est pas le cas des campagnes qui sont les lieux de
production), d'une part et les capitaux a la delocalisation ou au
rapattiement drautre part. Ces deux consequences ne peuvent guere etre
neutres vis-a-vis de la production globale et particulierement celle destinee a
l'exportation.
n Le cart d'acheminenient des produits
d'exportation aurait accru suite a la deterioration des infrastructures
economiques (transport, systeme bancaire,...) avec comme corollaire
l'accroissement des coats d'amortissement du materiel de transport et
eventuellement la multiplication des transbordements, la
proliferation des redevances formelles ou informelles a paver aux
diverses milices et a l'autorite rebelle en place.
· Les recettes issues des exportations auraient
baisse.
2) Ces contraintes, pour autant qu'elles existent, auraient
deja cause d'importants manques at gagner dans les remunerations des
facteurs de production du secteur et surtout Mans les redevances a l'Etat
(contributions et taxes publiques a ('exportation}
3) Les strategies a mettre en oeuvre pour pallier ces
contraintes consisteraient, d'abord, en des politiques visant a stabiliser et a
rapatrier les facteurs de production du secteur ( surtout par ('amelioration
des conditions securitaires) et ensuite a la normalisation fiscale et a la
rehabilitation Lies infrastructures dudit secteur.
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