REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Enseignement Superieur, Universitaire et Recherche
Scientifique
(E.S.U.R.S.)
UNIIIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU
(U.C.B.)
B.P. 285 BUKAVU
Faculte de Sciences economiques et de gestion
,
PROBLEMES D'EXPORTAION DANS UN
ENVIRONNEMENT DE GUERRE
Essai d 'identification et analyse
|
PAR MWIIBELECHA KITUNGAN Enoch
Travail presente en vue de Vobtention du Titre de
Gradue en Sciences economiques
IRECTEUR :
BIRHASHWIRWA RWIBUNZA LWANGO
Assistant a la Faculte
Armee Universitaire 2001-2002
SIG LES ET ANACRONYMES
AGETRAF : Agence de transport et de fret
Maritime
AMIZA : Agence Maritime International du
Zaire
A.P.R. : Armee Patriotique Rwandaise
BANCOR : Banque de Commerce du Rwanda
B .C..D. I. : Banque de Commerce et de Developpernent
Industriel
: Compagnie Aerienne de Grands sacs
Cfr Conferatum
COLTAN : Columbo tantalite
F.A.Z. : Forces Armies Zairoises
F.C.K. : FacuIte Catholique de Kinshasa
F.P.I. : Fonds de Promotion de 1'Industrie
F.P.R. : Front Patriotique Rwandais
Kg : Kilogramme
O.C.C. : Office congolais de Controle
OFIDA : Office des Douanes et Accises
0. M.C. : Organisation Mondiale du Commerce
O.N.U. : Organisation des nations Unies
P. : Page
R.C.D. : Rassemblement Congolais pour la
Democratie
: Republique Democratique du Congo
SOCOMI : Societe Congolaise des mines
SOCOPROVEG : Societe de Commercialisation des produits
vegetaux
SOMIGL : Societe Miniere de Grands Lacs
SOMINKI : Societe Miniere et Industrielle du
Kivu
SUCKI : Sucrerie de Kiliba
T. M . K. : Transport et Messagerie du Kivu
Mr. : Monsieur
Mme : Madame
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL
I1 est un fait clue les economies des pays en developpement
ont evoluees de leurs systemes autarciques primitifs aux systemes d'economies
ouvertes. Ces economies sont ainsi tenues a la competitivite dans le contexte
concurrentiel du commerce international de plus en plus globalisant et domine
par les economies fortes des pays developpes. Pour devenir competitifs, ces
pays peuvent produire des biens pour lesquels ils jouissent d'avantages
comparatifsi et les liyrer sur le marche international.
Toutefois, les immenses potentialites minieres et agricoles
dont disposent ces pays necessitent, pour 'etre transforms en produits finis
commercants, l'acquisition des capitaux et des technologies modernes a forte
productivite. II en decoule le probleme de choix rationnel du type de politique
d'investissement a mettre en oeuvre; en plus l'ecoulement deventuels produits
au point sur le marche international necessite la maitrise des mecanisPries
transactionnels, du reste complexe, qui s'v pratiquent en posant le probleme de
termes de Pechange (P.BAIROCH, 1963)2. Ces considerations mettent en
evidence l'importa_nce des politiques de production et de commercialisation des
biens destines a ('exportation.
Tous les pays, a fortiori ceux en developpement, doivent
(c'est autant une necessite qu'une utilite) raisonnablement les definir car, on
s'en doute, leur croissance en dependent. Le Congo semble maiheureusement
encore inconsequent par rapport a cette exigence.
L'abandon brutal des politiques coloniales d'economie
extravertie et l'attachement
subsequent a des politiques d'economie
introvertie vnt, en effet, conduit lleconomie
congolaise a des yenitables
marasmes economiques3. Les debats de ces deux
selon David RICARDO. les nations ont inter& a se
specialiser chacune dans la production des biens pour lesquels elles sont
relativement ( et non absolument) les plus efficaces, Ce qui est profitable a
]'ensembles des nations qui echangent.
2 L'echange conduit a des avantages non comparables, a
cause des monopoles et des syndicats des pays developpes qui empechent la
baisse des prix rneme si la productrvite augmente.
3 La structure coloniale de l'economie du
conga-beige etait,congue de sorte a satisfaire Ies besoins de la metropole en
matieres premieres. Le Congo independant Ingo des politiques visant la
satisfaction de la demande locale en produits vivners. ce qui detruisit la
structure, pourtant efficace. des cultures d'exportation Faute des mesures
d'accompagnements consequentes. ces politiques
dernieres decennies sur la necessite de relancer le
secteur d'exportation des biens trouvent la une justification. Quelques
politiques economiques des exportations avant ete mis en oeuvre, l'analvse sur
leur adequation a fait l'objet de diverses etudes (F.C.K., 1996), cela jusqu'a
la mi-octobre 1996, date du declenchement des guerres dites de "liberation".
Notre etude fait suite a ces analyses. Elle porte sur l'analyse des
consequences economiques de ces guerres en tant que contraintes economiques a
la poursuite des politiques anterieurement definies pour la relance
des exportations.
A ce propos, quatre interrogations fondamentales meritent
d'etre analvsees :
Quelles contraintes economiques ces guerres
ont-elles &ere par rapport aux activates d'exportation
?
Ces contraintes sont-elles con joncturelles ou
affectent-elles la structure des exportations du Sud-Kivu ?
- Quels inanques it gagner ces
contraintes causent-elles aux revenus prizes et publics
provenant du secteur des exportations ?
Quelles sont les strategies a niettre en oeuvre pour
attenuek, ninon enrayer ces contraintes ? Eu egard a ces
interrogations, it apparait a priori que
1) les contraintes economiques dues a ces
guerres affecteraient rensemble des acfivites d'exportation, notamment
:
· L'offre locale des biens exportables
qui, par suite de l'instabilite ou tie la precarite des facteurs de
production disponibles, aurait fatalement baisse en quantite et en
qualite : 11 est un fait que ies guerres entrainent les populations a se
&placer et a serefugier dans les contrees ou elles esperent trouver
la paix (ce qui n'est pas le cas des campagnes qui sont les lieux de
production), d'une part et les capitaux a la delocalisation ou au
rapattiement drautre part. Ces deux consequences ne peuvent guere etre
neutres vis-a-vis de la production globale et particulierement celle destinee a
l'exportation.
n Le cart d'acheminenient des produits
d'exportation aurait accru suite a la deterioration des infrastructures
economiques (transport, systeme bancaire,...) avec comme corollaire
l'accroissement des coats d'amortissement du materiel de transport et
eventuellement la multiplication des transbordements, la
proliferation des redevances formelles ou informelles a paver aux
diverses milices et a l'autorite rebelle en place.
· Les recettes issues des exportations auraient
baisse.
2) Ces contraintes, pour autant qu'elles existent, auraient
deja cause d'importants manques at gagner dans les remunerations des
facteurs de production du secteur et surtout Mans les redevances a l'Etat
(contributions et taxes publiques a ('exportation}
3) Les strategies a mettre en oeuvre pour pallier ces
contraintes consisteraient, d'abord, en des politiques visant a stabiliser et a
rapatrier les facteurs de production du secteur ( surtout par ('amelioration
des conditions securitaires) et ensuite a la normalisation fiscale et a la
rehabilitation Lies infrastructures dudit secteur.
02 CHOIR ET INTERET DU SUJET
Le debat au sujet de la recherche des solutions aux problemes du
sousdeveloppement est longtemps reste l'apanage des intellectuels des pays
developpes.
Ce n'est que dans la decennie soixante-dix qu'ont emerge des
penseurs economiques du sous-developpement ressortissants des pays en
developpement tels que Samir AMIN, J.BAGWATI, R.PREB1SCH, C.FUTARDO, W.A.
VVELLIS,... Ceux-ci ant. compris l'importance dune pensee "locale' du
developpement socio-economique de leurs pays, en approfondissant des debats
plus pragmatiques qui integrent dans leurs approches la specificite de chacun
des espaces economiques des pays en developpement etudies.
Dans l'optique dune pensee locale du developpement
socio-economique de mitre pays et de la proposition des solutions pragtnatiques
a ce probleme, notre attention se porte, de fawn generale, sur les
problemes possibles inherents air secteur d'exportation des biens dans noire
pays. Pour autant gue ces problemes constituent actuellement une veritable
contrainte de croissance et de developpement; its meritent a n'en point douter
analyse, et le cas echeant, solutions appropriees.
Notre analyse est appliquee a la province du Sud-Kivu et en
rapport avec les deux guerres dites de "liberation".
Sans etre pretentieux, ce travail presente un double interet :
Un inter& pratique etant donne qu'il constitue
une source d'informations detaillees sur les consequences economiques des deux
guerres de "liberation" sur l'activite economique du Sud-Kivu, en plus
d'être une proposition droutils correctifs des distorsions engendrees par
ces guerres dans ledit secteur.
3. OBJECTIFS ET DELIMITATION DU SUJET
Notre etude ambitionne didentifier d'abord les
retombe.es economiques des deux guerres dites de "liberation" sur
les activites d'exportation des biers au sudKivu.
Aussi, comme l'economie est, scion FIEILBRONER, ''avant tout
une mesure qui perrnet de juger de la performance economique dune entite
d'apres les quantites produites et la fawn de leur distribution" (R.HEILBRONER
et THUROW, 1984, P.84); Nous procederons, au tours de notre recherche a
l'evaluation physique et monetaire des "manques a gagnerm consecutifs a ces
guerres.
Notre etude porte sur deux periodes de temps. La premiere,
anterieure aux guerres, va de 1992 a 1996; et la seconde, caracterisee par les
dux guerres, va de 1997 a. la fin de 2001.
4. METHODOLOGIE ET SUBDIVISION DU TRAVAIL
Tout travail scientifique necessite un minutieux du chemin a
suivre, ainsi que
des outils de travail a utiliser pour verifier les hypotheses de
depart.
Dans notre travail, nous avons fait recours a l'approche
methodologique suivante : 212 Les methodes
guantitati-oes
Ces methodes ont etc utilisees dans 1:analyse et ]'interpretation
des resultats obtenus a partir de l'analvse des donnees du travail.
Les rnethodes de calcul.
Nous sommes partis des series numeriques des variables de guerre,
des importations et des exportations.
A partir de ces series ; nous avons calcule d'une part les
coefficients de concentration a l'exportation ,pour les deux periodes et
d'autre part les correlations entre ces variables, les prix svnthetiques a
]'importation et a
l'exportation, l'evolution de ces variables ainsi que les termes
de l'echange de la deuxieme periode.
La methode d'analyse des donnees
Cette methode qui tient aux statistiques et aux mathematiques
nous a permis de proceder a ]'analyse des variables quantitatives. Lanalvse de
ces variables a mis en valeur la nature des correspondances et des associations
existant entre les different variables analysees. Cette methode nous a
essentiellement permis de comprendre les contraintes actuelles du secteur
d'exportation.
La methode graphique.
Celle-ci nous a permis de visualiser les informations
quantitatives dans des graphiques. Pour ces graphiques, nous aeons utilise la
gamme cartesienne a coordonnees arithrnetiques.
B1La methode Histon'co-Comparative
Cette methode nous a permis de retourner da?is le passe pour
comprendre l'evolution des activites d'exportation.
Ll La Technique documentaire
Cette technique a consistee a la lecture des ouvrages
theoriques traitant des exportations de fawn generale, des ouvrages analysant
renvironnement actuel et des rapports annuels des institutions intervenants
dans les activites d'exportation.
D)La technique ifentretien
Celle-ci nous a permis d'entrer en contact avec lei operateurs
economiques prives qui interviennent dans les operations &exportation.
Hormis l'introduction et la conclusion, le travail renferme
trois chapitres. Le premier chapitre jette un bref regard sur reconomie
d'echange. Le deuxieme chapitre porte sur l'identification et revaluation
economique des consequences de deux guerres de "liberation" sur les
exportations du Sud-Kivu. Le troisierne chapitre est une proposition des
mesures susceptibles d'attenuer les effets desdites guerres sur le secteur des
exportations.
CHAPITRE I : REGARD SUR I:ECONOMIE D'ECHANGE
IA. Notions theoriques sur les echanges
internationaux
L'echange qui date de l'antiquite nest apparu sous sa forme
rnodeme qu'au cours du 18eme siecle grace aux transformations economiques de la
revolution industrielle et aux facilites introduites par les nouvelles
techniques commerciales4. A la fin du 19eme siecle les echanges
augmenterent a un rvthme superieur a celui de la production mondiale (A.
BEITTONE et CARZOLA, 2001)
A cette epoque les echanges mondiaux sont constitues a 60% des
produits primaires en provenance des pays sous developpes (P. BAIROCH 1967)
Pendant la premiere moitie du 20eme siecle, la part de ces pays dans le
commerce mondial augmente progressivement (jusqu'a 31% en 1950) et rend leer
balances de paiement excedentaire. Mais des 1960 les deficits apparaissent.
Scion I'O.M.C. (0.M.C., 1998) 70% des echanges mondiaux sont realises par les
pays developpes contre 25% aux pays en developpement (dont 2,5% pour l'Afrique)
Ces echanges sont constitues 76.6% de produits manufactures.
1.1.1. Les 1'c-1u-urges clans la pensee econmnique
Horniis Fecole de pensee economique Marxiste qui
assimile l'echange international a un mecanisme d'exploitation du monde entier
par quelques nations capitalistes, la doctrine economique releve de maniere
univoque l'avantage pour les nations engagees dans des ((echanges reciproques
Cet avantage est diversement apprehends scion les auteurs ou les ecoles
I.1.1.1. Vision de l'ecole classique
A la fin du 18eme siecle Adam SMITH (1723-1790) justifie le
libreechange 5 par son analyse en terme d'avantages
absolus6. II considere l'echange comme source d'accroissement
general des richesses, car it comble les starts Mans les touts de production de
divers pays en permettant a tous les pays de disposer de tous les produits
voulus a des routs de production mavens. Cette analyse est
ces techniques consistent a refinement des instruments de
paiement : generalisation de la lettre de change et des moyens de paiement.
sLe libre echange est une politique commerciale visant
a reduire tous les obstacles a la circulation internationale des biens et
services.
approfondie et amelioree par David RICARDO (1772-1823) qui
demontre que meme en considerant le cas de deux pays dont l'un possederait des
avantantages absolus dans la production de taus les biers par rapport a l'autre
pays qui n'en disposerait d'aucun ; les deux pays seraient reciproquement
beneficiaires de l'echange, car ce seront les coats relatifs (comparatifs) de
chaque pays qui seront a la base du gain.
F. LIST (1798-1846) refute cependant le libre-echange a
outrance ; iI le trouve plutot plus avantageux aux pays developpes qui etant
plus specialises internationalement profitent, par ce fait, de
l'inegalitc.', de developpement entre pays echangeurs. II prone
alors le ,c protectionnisme7transitoire >> des
industries des pays en developpement dans l'enfance jusqu'a ce qu'elles
comblent leur retard economique et amorcent largement leur developpement
industriel.
1.1.1.2. Vision de l' &cote Marxiste
Karl MARX (1818 -1883) considere clue le capitalisme dominant
fait face a un probleme de haisse tendancielle du f, faux de
profit s,5 qui resulte de son mode de production. Celui--ci recourt alors
a I'echange international pour exporter ses propres contradictions et parvient
ainsi a exploiter 16 monde entier et a' s'enrichir grace a la specialisation
internationale qui lui est favorable du fait de sa longue colonisation des pays
arrieres. LENINE(1870-1924) constate d'ailleurs que la fusion du capital
industriel et bancaire dans les pays capitalistes finit par se muer en capital
financier ; celui-ci a defaut des placements avantageux sur place se rue dans
les pays arrieres en manque de capital et a faible prix des facteurs de
production : ces capitaux financiers sent investis clans des secteurs a forte
rentabilite et servent a stimuler l'importation des pays arrieres en capitaux
et en marchandises au profit des pays capitalistes preteurs.
1.1.1.3. L'analvse neoclassique des echanges
David RICARDO expliquait les differences des touts comparatifs
par les differences des productivites, et donc du niveau de developpement entre
les pays qui echangent. Mais les neo-classiques E. HECKSCHER (1879-1952), B.
OHL1N (1889-1979) et P. SAMUELSON clans leur theoreme dit theoreme H.O.S.
montrent que les avantages comparatifs s'expliquent par l'abondance
relative d'un facteur
Le protectionnisme est un ensemble de mesures gouvernementales
visant a empecher ou limiter les importations des bens et services tout en
favorisant leur exportation
B c'est une mesure de la rentabilite du capital qui
s'obtient par le revenu du capital devise par le capital invest'.
9 le theoreme porte les initiates de chacun de curs
noms respectifs
dans la cornbinaison de production et son intensite par
rapport au reste des facteurs (par exemple, l'interisite du travail dans le
processus de production, par rapport au facteur capital); ils expliquent ainsi
l'echange international comme un echange des facteurs abondants contre des
facteurs rares. Cette vision posa tout de meme quelques problemes auxquels elle
ne pu repondre, notamment le paradoxe de Leontiefo
1.1.1.4. L'approfondissement des theories de l'echange
des decennies 60-70
Malgre la portee des theories precedemment evoquees sur
l'echange international, bien d'autres aspects de cet echange sont restes
inexpliques, c'est notamment le cas des echanges croises des produits
similaires ou le commerce intrabranche". Cette situation a donne lieu,
des les annees 60-70, a de nouveaux approfondissements des theories
preexistantes. Cette approche a consistee Soit
approfondissant la theorie des avantages comparatifs de
David RICARDO, snit a la prise en compte de I'influence des similarites
dans le commerce internationale.
A) l'approfondissement de la theorie des arantages
comparatifs
cet approfondissement tient compte du fait que le modele de
comparaison de base (modele de David RICARDO) :
- a ete elargi a plus de deux pays, deux produits et deux
facteurs pour permettre ainsi des comparaisons multiples aboutissant a la
relativisation et a la hierarchisation des avantages comparatifs (J.L.
MUCHIELLI et DUCHENES, 1989)12
- Dans la suite, le modele a combine au role determinant des
innovations de J.A. SCHUMPETER' les differences de productivites Ricardiennes
pour definir ainsi des avantages comparatifs technologiques. Le commerce
international, au sens contemporain, s'expliquant essentiellement par Ia
capacite d'innovation de chaque pays.
Wassili LEONTIEF (1906 -1999) demontra que quoi que les
Etats-Unis d'Amerique fussent bien dotes en facteur capital, ils exportaient
pourtant plus de produits intensifs en facteur travail. Ce qu'il justifia par
Ia productivite plus elevee des travailleurs Amencain de l'epoque par rapport
au reste du monde (productivite devant reellement etre multiplie par trois).
Il s'agit du commerce d'import-export des produits similaires
entre pays industrialises.
12 on compare les avantages entre un pays et chacun de
ses partenaires , de sorte qu'un pays A peut exporter un produit P vers un pays
B, puis importer le meme produit d'un pays C.
:3
J.A.SHUMPEETER (1883-1950) considere que une innovation cree un
avantage comparatif aussi longtemps que la propagation internationale de cette
innovation n'aura pas elirnine cet avantage.
- Le modele a aussi integre la theorie du cycle du produit (S.
HIRSCH et R. VERNON, 1970)14 qui suppose la mobilite totale du
facteur capital entre les pays qui echangent (le modele ricardien supposait que
les facteurs de production n'etaient pas mobiles d'un pars a un autre, ce qui
n'est pas sou vent le cas)
B) La prise en compte de l'influence des
similarites dans le commerce international
L'influence des similarites dans le commerce international laisse
en revanche penser
- Aux conditions relatives a Ia demande representative (S.B.
LINDER, 1961) Ces conditions supposent que le marche interieur du produit a
exporter doit 'etre important et representatif du rnarche international dudit
produit ; le produit a exporter n'etant ecoule que lorsque la structure de sa
demande interieure (locale) ressemblera a celle du pays destinataire; ce qui
arnene ainsi a I'echange croise des produits similaires.
- Aux conditions de Ia demande differentiae (B.
LASSUDRIE-DUCHENES, 1972) qui explique le probleme non resolu par les
theories precedentes en considerant que meme si les echanges croises portent
sur des produits seinblables, ceux-ci ne sont pas rigoureusement identiques,
car ces produits font l'objet des desirs de se particulariser des consommateurs
(l'effet de demonstration)
1.1.1.5. Le developpement recent des theories des
echanges internationaux
La ,c nouvelle theorie des echanges in terns »
innove en ce qu'en
integrant les aspects des ecoles precedentes; elle considere
I'hvpothese des rendements d'echelle croissant et abandonne ainsi le cadre de
la concurrence pure et parfaite au profit de la concurrence imparfaite.
Dans cette perspective; it reste comprehensible que I'echange
international offre des gains mutuels meme si les pays concernes ont la meme
dotation factorielle et le meme niveau technologique; car est-il que la
concurrence monopolistique internationale est en elle-meme une incitation a la
differentiation des produits.
Aussi cette nouvelle vision legitime-t-elle la necessite de
]'intervention des pouvoirs publics dans le domaine de l' innovation (en
recherche et developpement en particulier ) et darts le financement des
investissements necessaires a la
34 R VERNON considere que la
production d'un produit innovant suit un cycle en 5 phases au tours desquelles
le gain pour le pays fabriquant qui exporte decricit de plus en plus en
conduisant successivement a la delocalisation de la production et, de ce fait,
a la vulgarisation de l'innovation jusqu't ce que ce pays exportateur de depart
arrive a importer son propre produit fabrique
l'etranger.
penetration d'un marche aux places limitees (le marche de
l'aeronautique, par exemple) : l'innovation et ce dernier type de marche
necessitant des capitaux enormes ; ils s'accommodent d'un monopole Etatiquement
protégé.
Toute fois les theoricienstle cette nouvelle theorie, comme P.
KRUGMAN (P.KRUGMAN, 1995), s'opposent a un tel protectionnisme faute pour les
pouvoirs publics de determiner adequatement, par insuffisance d'informations,
les types d'entreprises a proteger, les rnontant a leur allouer,... mais aussi
a cause des risques des represailles des partenaires dudit pays face a ses
mesures protectionnistes.
1.7.2. importance des echanges pour une economie
Michel NORRO (M. NORRO, 1994) donne quatre avantages
fondamentaux des echanges internationaux. Les echanges internationaux
permettent notarnrnent :
des economies d'ecitelles internes (dans chaque
firme productrice) ce qui conduit a un gain pour les deux pays qui echangent et
a une amelioration du bien etre des consommateurs : Ia specialisation
reciproque dans la production des biens specifies augmente, en effet, les
quantites respectivement prodbites et baisse de ce fait les coots de
production moyens et, par ce fait, laisse beneficier des prix bas et d'une plus
grande variete de produits pour les consommateurs.
des economies externes (dans l'industrie) cc qui
reduit le coot moven de production par la concentration geographique de la
production d'une industrie, meme si les entreprises restent petites de taille
(on parle d'economie d'aggionteration ).
- un perfectionnement du siwoir-faire (le «
learning by doing Une specialisation
soutenue dans la production des biens pour lesquels on est
efficace, soit parce que les facteurs de production sont moires couteux; soit
parce que les facteurs pour lesquels on est mieux pourvu s'utilisent en plus
grande proportion.
une transmission de la croissance des pays developpes
vers les pays moires developpes par les mecanismes de mouvements des
merchandises; par celui des capitaux et par celui des prix; pour autant que le
fibre-echange et ses consequences (Ia specialisation) soient respectes.
Lon constate generalement que les exportations generent des
recettes qui permettent de paver les biens importes en evitant de prelever sur
les reserves des devises (generalement insuffisant dans les pays en
developpement) ou
sur les credits octroves par l'etranger (contrairement aux
modalites de leur octroil5) Ces recettes peuvent aussi constituer
une source des capitaux necessaires a la mutation des industries du secteur
primaire en industrie de manufacture (B. BALHASA, 1964)16.
Ces recettes sont aussi une source d'extension des marches
interieurs, par Ia monetarisation des activites agricoles locales (M. DE
SAINT-MARC, 1967)17. De ce fait, l'exportation des biens conduit a
l'ouverture des marches tout en les satisfaisant et pet-met
l'internationalisation de la qualite des produits nationaux et rend Ia monnaie
nationale convertible.
1.1.3. Ulnae des echanges pour une economic'
Les operations d'echanges internationaux demeurent complexes
du fait de l'eloignement des pays, des problemes des langues, des usages, des
monnaies et des disparites de legislations. En plus, la specialisation
internationale d'un pays etant souvent expliquee par la date d'entree de ses
firmes dans l'industrie consideree (on pane des accidents historiques de la
structure des echanges internationaux), cette realite fait que les
pterniers grands producteurs demeurent toujours grand producteurs, meme apres
la disparition de leur avantage comparatif
A cet egard, F. LIST et ROSTOW ( ROSTOW, 1%5) relevent que les
economies a preponderance agricole necessitent pour passer aux stades
agro-manufacturier et ag-ro-manufacturier-commercial une mise sous
abris, temporaire, des apretes du commerce libre-echangiste pour le
developpement de leur force productive.
?vials au-dela de toutes ces considerations, les echanges
internationaux font face aux problemes suivants :
ces credits sont octroyes pour etre investis dans des secteurs a
fortes rentabilites et non dans les depenses de consommation courantes de
I"Etat
16 Lexpoitabon des produits manufactures est plus
avantageux. car en plus des recertes qu elle genereerend le commerce exterieur
moins vulnerable aux frequentes fluctuations de is demande des produits
primaires.
17
uand les agriculteurs nationaux sont remuneres en monnaie ils
deviennent des demandeurs nationaux dont la demande stimule la croissance
economique.
18 L'on a pu constater que l'avancee dans le temps
de l'horlogerie Suisse fui maintient son activite malgre la production
Tharlandaise a moindre cat de production et de prix de vente que pour la
Suisse.
I.1.3.1 Les coefficients de concentration
La dependance a regard d'un seul produit d'exportation, dun
pays ou groupe de pays comme debouche est dangereux pour une entite economique
consideree. Un tel comportement rend cette entite sensible aux fluctuations de
prix dudit produit sur le marche international ou rend cette entite tributaire
des difficultes propres a re pays ou groupe de pays - debouche(s)
M. MICHAELY et H. BEGUIN (M. MICHAELY, 1963) distinguent ainsi le
coefficient de concentration a ['exportation et le coefficient de
concentration geographique.
-- Le coefficient de concentration a ['exportation
est 4, un indice exprimant le degre de dependance dun pays
vis-à-vis de ses produits d'exportation » (cet indice mesure la
plus ou moms grande diyersite des produits d'exportation) : it s'obtient par la
formule de GIN1-HIRSCHMAN ci-dessous.
Cjx = f).J)1
g=.- 4 1 Xi
avec n : le nombre des produits d'exportation
Xj : la valeur totale des exportations du pays pendant l'annee
·
Xij: les exportations du produit i dans le total des exportations
j
Le coefficient Cij vane entre 100 et 100/ ni"
-- Le coefficient de concentration geograpitique se
definit comme an indice de degre d'affiliation, de dependance geographique
an pays-foyer (un groupe de pays foyers) darts les exportations P Il est
determine par la formule GINI-HIRSCHMAN
Gix =400X1 (12
Xj
Avec n : nombre des pays-debouches dominant dans les
exportations
Xj : la valeur totale des exportations du pays pendant l'annee
Xsj : les exportations du pays vers le pays s dans le reste du
monde
1.1.3.2. Les termes de l'echange
Les termes de rechange sont ['expression des forces de la demande
et de l'offre operant sur le plan de l'economie internationale.
19 - Cij si 100 ('ensemble des exportations du pays ne consistent
qu' en un seul produit
si Cij = 100/n le total des exportations porte sur ('ensemble des
produits.
La « degradation des termes de l'echange est
In deterioration du rapport entre les exportations et les importations
(nine entite economique donnee, suite aux variations quanhtatives
de l'offre et de Ia demande (suite a des raisons structurelles et/ou
conjoncturelles ) ou aux evolutions nnitaires des prix, sinon aux
variations dans les productivites
(M. NORRO, 1994) Cette notion des termes de
l'echange repose sur une triple dimension : On parse alors des termes de
l'echange bruts, nets et factoriels.
Les termes de l'echange s'obtiennent de la maniere suivante
termes de l'echange brut = variation de l'indice de volume
des biens importes
variation de l'indice tie volume des biens exportes termes de
l'echange nets = variation de l'initice de prix de biens exportes
variation de l'indice de prix des biens import-es
termes de l'echange factoriel = 'retires de travail incorpore dans le bien
exportes
/retires de travail incorpore dans le bien importe
Il v a deterioration du terme de l'echange Iorsque ces rapports
diminuent.
Cependant, l'equilibre des echanges internationaux d'un pays
est mesure par le taux de couverture, donne par le rapport entre les
valeurs des exportations et celles des importations2°
·
taux tie couverture = Meta des exportations X
100
valeur des importations
Les structures sociales et economiques
Les activites d'echanges internationaux necessitent
l'existence dans les pays d'origine des produits exportes, des structures
gouvernementales et administratives efficaces21; I'aptitude a Ia
diffusion et a Ia reception des connaissances modernes susceptibles d'accroitre
la production destinee a l'exportation. Les activites d'exportation necessitent
aussi des structures economiques a impulsion prospective des marches strangers.
Ces marches etant consideres comme des fiefs de cartels et de monopoles, sont
plus risques et limitent, en effet, les ambitions des exportateurs des pays en
developpement 22 .
20
·
si le rapport donne 100 ii y a equilibre dans le commerce
exterieur_ si le rapport donne moins de
100 it ya desequilibre (deficit). Si le rapport donne plus de 100
it ya exoedent dans le commerce
exteneur.
21 11 y a necessite de l'existence prealable dune
administration publique suffisante et efficace, des infrastructures bancaires,
des caisses de stabilisation, .
22 les exportateurs sent dans l'incertitude d'evaluer rr
le coed de penetration o de nouveaux marches dans lesquels ils veulent
se lancer . quelles sorrmes maximales faut-il depenser en prospection
· quelles garanties disposeraient-ils centre r apparition d'un
concurrent de pods ,
CHAPITRE. II : ENVIRONNEMENT DE GUERRE ET PROBLEMES
D'EXPORTATION
I 1 L'environnement de guerre
11_7_1. La premiere guerre
11.1.1.1 Bref historique
Apres plus de deux decennies d'accalmie23, le
Sud-Kivu renoue a la fin du mois d'octobre 1996 avec des guerres. Selon Muller
RUHIMBIKA (M.RUHIMBIKA, 2001) Ia guerre est conduite par trois acteurs
principaux qui disposent de trois agendas differents tout en menant une meme
action24. Le regime de Kigali qui dispose des movens financiers et
materiels coordonne Faction commune de ces trois acteurs. La guerre debute par
une infiltration des hauts plateaux du Territoire d'Uvira et de Fizi par des
anciens militaires de l'armee Rwandaise(A.P.R.) d'origine Congolaise tenses
proteger leers parents contraint a
l'exil par le Regime MOBUTU25. Ensuite intervient,
apres quelques escarmouches
·
des F.A.Z. et des anciens militaires de 1'A.P.R., une invasion
eclair des territoires
d'Uvira et de Fizi par l'arrnee Rwandaise (26/10/1995) puis de
is vine de Bukavu (29/10/1996) et de Goma 00/10/1996). La guerre s'acheve par
Ia prise de' KINSHASA (11/5/1997)
en donnant ainsi le « coup de grace « au regime Mobutiste finissant
en agonie eta une transition democratique avortee ( J-C WILLAME,
1997)26
11 . 1 .1 2 . Mode de gestion de Ia «
Rebellion
Au debut les bandes rebelles plurielles comblent vite le vide
des desertions des autorites civiles et militaires; leur mode de gestion
apparait,
23
La derniere guerre dans la province remontant aux rebellions
Mulelistes de I annee 1964
24
II s'agit de KIGALI qui veut se debarrasser de la menace que
fait peser les g refugies Rwandais a sa frontiere avec le Zaire - Les Tutsis
Zairois qui veulent briser l'environnement socio-politique du moment qui est
hostile au respect de leur minonte (en remettant en cause leur nationalite) et
de L-D KABILA et KISASE NGADU qui veulent raw le pouvoir au regime du president
MOBUTU
25 Au milieu du mois de septembre 1996. le
vice-gouverneur du Sud-Kivu Mr. A. LWABANJI lance un ultimatum aux Tutsi
habitant les hauts plateaux de se a rendre » avant une operation militaire
massive de u nettoyage » desdits plateaux
26 Selon WILLAME J-C.. le regime Mobutiste en place
connaissait une implosion de l'Etat et un effondrement de l'arrnee qui depuis
1992 ne subsistait que dans une logique des pillages et des violences
selon J-C_ WILLAME (J-C. WILLAME, 1996), comme une simple
occupation physique sans projet d'installation permanente.
Selon l'auteur, l'ancienne region du Kivu qui apparaissait
comme le lieu d'approvisionnement et &evacuation des produits commercables
de l'Est du Zaire avait longtemps ete l'attraction naturelle pour toute sorte
des mafias est-africaines attirees par des predations rapides de sous les
territoires en guerres. Cette guerre fut ainsi largement entretenue par des
mobiles economiques Lies principaux comma nditaires :
- les Etats engages qui connaissaient de forts besoins en
ressources economiquesr
- des diverses mafias privees et de la masse des
aritocistones nageant dans l'&onomie populaire28(WILLAME
J-C, 1997)
Cette guerre se caracterise ainsi, dans un premier temps, par
un pillage pur et simple des richesses non emporttts par les F.A.Z. en
&route; par une constitution des mzlices d'autodefense des populations
locales (dans des brousses) mefiantes a l'egard de ceux qu'elles appellent les
,( agresseurs y> et par l'expatriation et/ ou la deregionnalisation des
operateurs economiques vets des contrees calmes et securisees.
Darts un second temps, apres la chute de la capitale, selon M.
RUHIMBIKA (M.RUHIMBIKA, 2001), les relations entre les trois principaux acteurs
ne cesserent de se deteriorer de plus en plus; les Tutsi Congolais reprochant
:
Au Rwanda de les prendre en otage et de se servir de leur
comnaunaute pour contrOler et diriger le Congo en s'assimilant pernicieusement
a leur groupe ethnique.
-- Au President L-D. KABILA, de ne pas decanter le probleme de
leur Nationalite 29,
de reincorporer leuxs anciens bourreaux
Mobutistes dans I'armee et les services de
s&urite, de ramener le statu
quo d'avant guerre. Bans ('occupation des pastes
27 Le Rwanda n'avait cesse de se plaindre et de reclamer du
Zaire la restitution des infrastructures econornico-financieres expatriees vers
le Zaire par le regime dechu ce qui laissa au F.P R un Etat demuni
28 Selon WILLAME J-C, on estimait la production artisanake dOr
dans les concessions de la SOMINKI entre 64% et 70%. Cette extraction etait
effectuee par des orpailleurs locaux qui trouverent une aubaine dans la guerre
qu'ils soutinrent massivement en pliant et en detruisant ces concessions car le
nouvel acquereur (le groupe CLUFF) avait decide de les expulser completement de
ces concessions.
29 Du 4 au 9/9/1998 une conference nationale tenue a Kinshasa
recidive en reclamant ('application des dernieres lois Mobutistes leur deniant
la Nationalite Congolaise.
administratifs et para-publics30, de ne pas mettre fin
a l'intensification des attaques des miliciens contre leur ethnie, dans la
Province et hors de
L'alliance tripartite ne tenant plus qu'entre deux
acteurs (L-D KABILA et le Rwanda), it ne suffirait plus que dun desaccord entre
ces deux pour que la guerre reprenne.
11.1.2. La deuxieme guerre
11.1.2.1. Bref historique
Selon RUHIMBIKA M., la cassure lentante des relations entre
les Tutsis Congolais et leurs deux partenaires depuis deux ans a laquelle
s'ajoute le divorce entre L-D. KABILA et le Rwanda, suite au 4(
remerciement » ( le renvoi)des derniers par le premier qui s'est
par ailleurs constitue un espace militaro-politique en dehors de ses parrains
amene ceux-ci (malgre la levee de la menace securitaire et politique invoquee
au debut de la guerre) a reprendre la guerre contre leur ancien allie.
La majorite des leaders Tutsi Congolais32 replies a
l'est et dont le mot d'ordre maladroit de leur extermination ethnique venait
&etre lance par le gouvemement,
·
rejoignent la « nouvelle overture ftwandaise
A l'est du Congo dans quelques fours, voire dans quelques
heures, la rebellion s'installe et un nouveau mouvement arme le 44
Rassemblement Congolais pour la Democratic >> volt le jour a Ndera
(Rwanda)
Ce mouvement regroupe des anciens Mobutistes (civils et
militaires) insatisfaits du nouveau regime et quelques politiciens et
militaires Tutsi Congolais.
La rebellion qui est arrete dans son a.,ancee par
l'intervention des nouveaux allies de
L-D. KABILA (le Zimbabwe, l'Angola, la
Namibie et le Tchad) stagne a rest et fait
face a une radicalisation des
milices ethniques locales (alliees objectivement au
" Au debut de 1997 les Tutsis Congolais occupent plus de 20% des
postes-cles dans la Province (postes qu'ils n'occupaient pas avant la guerre),
Selon RUHIMBIKA M.
31 Des janvier 1997. les Tutsis Congolais
s'affrontent aux troupes du Commandant Lokole MADOADOA a Kalemie avant
d'être desarmes en decembre 1997 Os essaient de <4 deloger l'A_P.R. de
Bukavu en fevrier 1998 Is se mutinent pour refuser toute mutation loin de leurs
parents (en dehors de la Province) par crainte d'etre g epure ethrliquernent
32 line minonte de leaders Tutsis Congolais
clemeurerent opposes au Rwanda et constituerent le Front des Republicans
Federalistes (front demeure clandestin)
gouvernement) Ces milices s'etendent dans la Province sur six
axes principaux 33_ Cette situation inaugura une guerre dans une
autre guerre et multiplia le nombre d'affrontements entre plusieurs
protagonistes aux objectifs souvent flous et aux alliances instables.
11.2. LES PROBLEMES D'EXPORTATION
11.2.1. IDENTIFICATION SECTORIELLE DES PROBLEMES PRINCIPAUX
11.2.1.1. Problemes d'exportation dans le secteur
primaire
Etant le Secteur qui rapporte rapidement des profits
considerables, le secteur primaire a essentiellement souffert de :
La baisse de la productivite des sots suite aux
perturbations des ecosystemes, perturbations inaugurees par l'afflux des
refugies Rvvandais en 1994-1995 et accentue par leur fuite a fin 1996.
-- La unitation structurelk du mode d'exploitation des
ressources naturetles
2002) avant les guerres les exploitants qui etaient en
wriajorite des civils congolais, defaut d'être tous des
commercants exportateurs, jouissaient d'une certaine liberte de
negotiation avec les revendeurs a l'exportation selon des regles
traditionnellement etablies.
Les revenus realises etaient sinon egalitairement
redistribues mais du moires reinvest-is localement au
benefice de la Province. A partir des guerres les anciens exploitants furent
supplanter au moven :
d'inzpositions des monopoles sur l'ensemble des produits
miniers34
de la fixation des prix preferentiels discriminants pour
les petits producteurs nationaux
de la remuneration de quelques exploitants
nationaux ert fausse monnate35 et
par
l'elimination d'exploitantrlocaux d'envergure, supplantes par des
entreprises a
33 11 s.agit des axes suivants -- FIZI (
Chef DUNIA). --UV1RA (Chef BIDALIRA). --Nord-dues( de la Province (Chef
MULEMERA). LUBUMBA (Chef POLOTO), -- PLAINE DE LA RUZIZI (les ED Di --Hauts
plateaux de Fizi et de Uvira (les guerriers Tuts' Congolais) et plus au Nord
(Chef PADILI)
34 Un conglomerat monopoleur dachat et dexportation de
mineral est agree par le R.C.D. au profit de Mme GULAMALI Directrice dune
nouvelle societe, la SO.MI.GEL.
35 Mme AZIZ Kulsurn GULAMALI
fitulairedeplusieurs passeports internattonaux aurart ete apprehendee en
trriquant de la fausse monnaie a partir des filieres de contre-facon
est-africaines elle avait ecoule de faux billets de francs congolas
capitaux majoritairement strangers et par des entites militaro-
konomiques qui investissent les revenus rapportes a l'etranger.
la subtilisation du capital accumule et de Vequipenient de
production du secteur3b
le remplacement de la maw d'ceuvre locale par celle
importie en provenance des pays allies de la rebellion37, ce
qui prive la main d'oeuvre locale de ses revenus substantiels.
de la tres foible remuneration des productetirs locaux,
suite aux faibles prix d'achat aupres des creseurs artisanaux locaux
3n
11.2.1.2. Problemes d'exportation du secteur
secondaire
Les exportations du secteur secondaire provenant
exclusivement de deux entreprises (Ia PHARMAKINA pour les derives du Quinquina
et Ia SUCK! pour le sucre de canne), ce secteur a essentiellement souffert
du demontage de l'outil de production, pour Ia StiCKI. Ce qui a
conduit a sa disparition39
-- de la subtilisation dune partie des matieres premieres et des
produits finis de la PHARMAKINA
de ['augmentation des charges connexes a l'importation des
matieres premieres et des pikes de rechanges de la PHARMAKINA.
11.2.1.3. Problemes d'exportation du secteur
tertiaire
38 l'O.N.U. releve -- la subtilisation de 2000 a 3000
tonnes de cassiterite et de 1000 a 1500 tonnes de columbo-tentalite stocks a la
SOMiNKI. stock emperte vers KIGALI
Le demantelement et ['expatriation des machines agricoles de
la SUCK vers les pays allies de la rebellions et d'un stock considerable
d'ecorce de Prunus africana vers le Burundi (qui est ainsi devenu exportateur
d'un produit qui nest pas cuitive chez Iui)
37 Le rapport de l'O.N.U. reieve le cas de 1500
prisonniers Rwandais exportes du Rwanda vers le SudKivu pour l'extraction des
minerals a NUMBI dans le Territoire de Kalehe.
38 En 1999-2000 alors que le Kg du columbo- tentalite
se vend au prix mayen de 200$ sur le marche mondial, les exportateurs achetent
le Kg au prix de 10 $ aupres des creseurs locaux.
39 Selon le Rapport de l'usine dementelee de la Sucki
aurait ete « expatriee » avec le stock
des pieces de rechanges vers les allies de la rebellion de
l'Est. Ces allies arguant le droit des investisseurs de demanteler leur
usine.
A l'in.star des secteurs primaire et secondaire, le
secteur tertiaire a ete negativement affecte par :
in mutation du mode d'evaruation des
produits a l'exportation ( le mode terrestre utilise jadis
etant remplace par la voie aerienne, a I'aide d'aronefs loues en grande partie
par les armees alliees aux rebelles)
Cette Situation prive les compagnies locales de
transports terrestres d'un important volume de fret a l'exportation ; tout en
soumettant celles aeriennes (T.M.K. et CARGO-ZAIRE) a une concurrence delovale
au profit de nouvelles compagnies a capital majoritairement
etranger et jouissant de nombreuses facilites administratives telles que Air-
Navette et C.A.G.L.(O.N.U., 2001)
le vol d'une partie die parc automobile
destine a l'evacuation des produits exportesio et des reserves en
$ et en or des institutions financieres de la partie occupee par les rebelles
et leurs allies. Cette situation mit a genou l'infrastructure
financiere de la Province, jadis en difficult&
la reorientation des liens banarires de
quelques succursales des Banques Congolaise qui fonctionnent encore au
Slid-Kivu viers les Bangles Rwandaises pour leurs operations de refinancement
et de reescompte : l'U.B.C. et la B.C.0 etant, selon le Rapport de l'O.N.U.
(0.N.U., 2001), liees a la Banque du Rwanda au BANCOR et a la
La quasi- destruction des infrastructures touristiques
I 'evasion fiscale systematique dans les
redevancesfiscales a l'exportation :
·
une falsification systematique des autorisations
&exportation des minerais passant par la vole legate a ete
longtemps entretenue41. Cette evasion qui a cause des manques a
gagner aux recettes publiques.
4
40 Le Rapport de 1'0 N U releve a partir des sources
gouvemementales des pays allies aux rebelles du R.C.D. un accraissement du parc
automobile d'au mains 25% accroissement qui ne trouve d'explication que dans le
pillage de cinq dernieres annees de la guerre.
Selon le Rapport de l'O.N.U, Mme GULAMALI apprehendee en
flagrant delft de fausse declaration a l'exportation (le coltan etant declare
sur le document « e u cornme de la cassiterite) , elle a revele que cela
avait toujours ete une pratique generalisee depuis les rebellions avant merne
qu'elle n'ait le monopole.
11.2.2. ANALYSE SECTOR1ELLE DES PROBLEMES PRINCIPAUX
11.2.2.1. Evolution periodique des variables
d'exportation
112.2.1.1. Le secteur primaire et le secteur
secondaire
11.2.211.1_ Emit/hot' des titian tr tes
exporte
·s
Les quantites exportees pendant chacune de deux
periodes de notre etude et l'allure de leurs evolutions se presentent
respectivement dans le tableau et le graphique Suivants :
TABLEAU 1 VOLUME DES EXPORTATIONS ENTRE 1992 ET 2001
(en unite de tonne)
Pdts/qte 1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
ECART
|
Café
|
0
|
0
|
588,171
|
1662,3
|
775
|
0
|
738
|
738
|
0
|
970,8
|
-115,75
|
Ecorces de quinquina
|
1439,31
|
2187,0
|
2941,7
|
3534.0
|
22,18
|
169,9
|
890
|
1421,
|
2938,
|
630.68
|
-1294,04
|
Autres produits agric
|
2515.7
|
4078,1 5477,7
|
7137,9
|
2466.1736,2
|
2154
|
1460.
|
61.98 1057,3
|
-3041.14
|
Cottan
|
0
|
17.847 9,88
|
50
|
14, 230,02 200 250.8
|
497.7 133,93 244.112
|
Cassitente
|
213,209
|
428,62 351
|
805,5
|
568 20El 318
|
300
|
863 , 1160.8 151,615
|
Autres minerais 115,54 373,66 134.44
|
207.66
|
180,71
|
1500 1951,
|
800
|
0.547. 0.0003 647.97
|
produits du quinquina
|
186.46
|
1075,7 3511.37
|
335.89
|
192,8 92.65
|
69,93
|
75,54 53,61
|
25,05 -983,108
|
Autres produits Indus
|
0
|
0
|
473.78
|
0
|
|
0
|
0
|
0 1 0
|
0 -94.756
|
Total
|
4470,22
|
|
8161,113488,0
|
13733
|
4219
|
3928,816321
|
5046
|
1 4415
|
3978,56 1 -4485,1
|
Source Office Congolas de ContrOle, Rapports Annuels 1992-2002
nr · · ·
*Oa 7C · ·
|
il
|
|
:00 4 .006 I SOS Ol.7 5 I.)
|
· ·
|
|
|
|
|
|
.---
.
.
|
|
armee
volume [en tonnes
Cafe
· - - Ecorces
de quinquina
'Cottan
- -- Cassitente
Produrts du
quinquina
Graphique No 1 : Evolution du volume des exportations des
produits dominants
1992-2001( en tonnes)
En considerant les deux periodes d'etude, le tableau et
le graphique No 1 laissent apparaitre, pour la deuxieme periode :
- des baisses globales du volume des exportations des
produits agricoles et industriels. Cette baisse est de 1.294,04 tonnes (12,78%)
pour les ecorces de quinquina; 115,75 tonnes (3 , 82 % ) pour
le cafe; 3.041,14 tonnes (12,98 %) pour les autres produits agricoles et
5.459,32 tonnes (94,3% ) pour les produits industriels.
- une augmentation relative du volume exporte des
minerais_ Cette augmentation etant de 244,112 tonnes (264,6% ) pour le Coltan;
151,615 (6,4%) pour la cassiterite et 647,79 tonnes (64,02% ) pour les autres
minerais_
Pendant la premiere periode le volume exporte de tous
ces produits connaissait une evolution alternative de hausse et de baisse.
Cette evolution tendait viers une stabilisation des volumes exportes a long
terme.
Pendant la deuxieme periode, on constate une evolution
a oscillation plus instable pour les minerals et a une tendance marquee par des
baisses de volume pour les produits agricoles et industriels
exportes_
4
II.2.2.1.1.Evolution des entreprises exportatrices
Les entreprises exportatrices avant
souffert des problemes susmentionnes, bon nombre d'entre-elles ont
fait faillite et les autres ont du reduire leurs activites. Cette situation est
percue dans le tableau et le graphique suivants :
TABLEAU 2 EFFECTIF DES
ENTREPRISES EXPORTATRICES ET DE LEUR MAIN D'OEUVRE (1996 et 2001
Graphicp.10 2: Evokition de la main
d'Oeuwe dans les
entreprises exportatrices (Piles 92-96 et
97-01)
Total Plantations
a Totai Eses
Total Ind minieres
Total
Plantations
2500
2000
1500
1000
500
0
1
2
Periode
13 Total Industries
EntrepriseslEffectif annual
1996
|
|
2001Ecart
|
|
1) Pharmakina
|
1850
|
305
|
-1545
|
2) Kinaplant
|
36
|
20
|
-16
|
3) Esco-Kivu
|
37
|
17
|
-20
|
4) Bukina
|
31
|
0
|
-31
|
5) Gombo
|
321
|
32
|
0
|
6) Irabata 37
|
0
|
-37
|
7) Lemera
|
31
|
21
|
-10
|
8) Mbayo
|
84
|
34
|
-50
|
9) Socoproveg
|
28
|
0
|
-28
|
10) Plankivu
|
40
|
25
|
-15
|
11) Kavumu
|
82
|
-50
|
12) Id* 62
|
|
13) Chibek
|
41
|
21 -20
|
Total Plantations
|
2391 5071 -1884
|
14) Orgaman
|
8 0
|
-8
|
15) Sozami (Socomi)
|
10 8
|
-2
|
16) M.D.M.
|
39 29
|
-10
|
17) SOMINKI
|
650 0
|
-650
|
18) SOMIGL
|
27
|
27
|
19) C.S.K
|
0 -9
|
20) Ets Panju
|
23 13 -10
|
Total Eses minieres
|
739
|
77 -662
|
21) SUCK!
|
417
|
0
|
-417
|
Pharmakina
|
110
|
40
|
-70
|
Total Industries
|
527
|
40
|
-487
|
,Effectif Total travail
3657
|
_
|
|
Effectif Total d'Eses 20 13 -T
Source Inspection Provinciale du Travail
Le tableau No 2 re_leve clue comparativement au debut
de l'annee 1996, a la fin de l'annee 2001; 3.033 Travailleurs (salt 78,7%) du
secteur ont perdu leur emploi. Cette perte d'emploi a ete de 1.884
travailleurs dans l'agriculture d'exportation, de 662 travailleurs dans les
entreprises minieres et de 487 travailleurs dans les industries
d'exportation.
Jeannine NAMUSHODU (NAMUSHODU, 1998) avant estime a 2255 U.S.
la part des recettes provenant des exportations Mans le revenu annuel moyen
d'un agriculteur du Bushi, l'on a une idee du manque a gagner financier cause
par cette perte d'emploi.
Le manque a gagner global serail de l'ordre de 3.033 X 225 5
U.S. Soft 683.516,88 5 de perte annuelle pour l'ensemble des travailleurs du
secteurs. Le cumul du manque a gagner moyen pour les cinq derrieres annees
etant alors pour les travailleurs du secteur de 3.417.584 S U.S.
11.2.2.1.1.3. Evolution des recettes d'exportation
Les produits d'exportation du Sud-Kivu, qui ssecoulent sur le
marche concurrentiel international voient leurs recettes variee5, generalement
en fonction des quantites offertes.
Toutefois les apparitions momentanees d'imperfections sur ce
marche permettent parfois aux exportateurs d'agir sur le prix
de vente.
L'evolution des recettes issues des exportations pendant les deux
periodes d'etude se percoit dans le tableau et graphique suivant :
30
25
20
15
10
Pde 1
Pde 2
28
TABLEAU 3 LES RECETTES D'EXPORTATION DES PRODUITS DOMINANTS ET
AUTRES (million de 5)
PrEttival. des export
|
1 1992 1993 1994 199$ 1996
199T 1998
|
1999 2000
|
2001 re ·lt.
|
Cafe
|
0
|
0
|
|
2,155816,017570,244
|
|
0,72346,0.687
|
|
0,0408
|
0
|
0,802
|
,25421
|
Eccrces de quinquina
|
2.310250 95225
|
2,26625
|
|
2.02151,2553
0.90470.578 0.5826
|
0.456
|
|
0.4562.98153
|
Autres produits agric.
|
1,243
|
3.8795
|
1.333790.452110.1274
|
|
0,585380.1654x0.04531.25080.0410112.08796
|
|
Coltan
|
0
|
0.347
|
0,504030.02041
|
|
0,036
|
|
0,65957 0.9181,90034,60881,46803
|
|
9,5546
|
Cassiterite
|
0,1114
|
0.5267
|
|
0,377330,366720,2012
|
|
|
0,2637510.36670.02741,77371,80341
|
,23494
|
Autres minerals
|
|
0.05431.469640.527713
|
0.0932
|
0.15T 2.9506
|
2E-05 2E-050.013710.896433.86075
|
|
Produits du quinquina
|
|
5,497216.2255
|
|
2.832253,079283,4553
|
|
|
1,118222,49841,88854,17434,3809114,0603
|
|
|
Autres produits Indus
|
0
|
0
|
0.12898
|
0 0
|
0
|
0
|
0 0
|
|
0
|
Total
|
|
9,21815123,40061
10,126212,0508154,7942p04,2062003,22p03,52p12,32p
|
|
10,8
|
10034
|
source :Office Congolais de Contrale, Rapports annuels (92-01)
·
Source Tableau No 3
Graphique 3 Euolution des recettes
d'exportation des produits
dominants (Peril 11,7
35Cafe
96 et 97-01 )
Valeurs (en million de $ U.S.)
Ecorces de
quinquina
q Coltan
q Cassiterite
Produits du
quinquina
Le tableau et graphique precedents degagent la structure des
exportations du Sudkivu. Cette structure consiste en onze produits
d'exportation dont ring sant essentials. Ces ring produits essentials
rapportent 96,5 % des recettes issues des exportations.
Lon constate gue pendant la deuxieme periode, la part des
produits
dominants dans les recettes totales ne varie gue legerement_ On
apercoit, en outre : une forte augmentation de la part des produits miniers
dans les rerettes totales. Cette augmentation est de 8.647 153 S U.S. pour le
Coltan, de 2.651. 593 $ U.S.
pour la cassiterite et de 1558 897 $ U.S. pour les autres
minerais.
Une diminution des recettes generees par les exportations des
produits agricoles et industriels. Cette diminution est de 5 820 5 U.S. soit
66, 9 % pour les ecorces de guinquina, 5.795.000 pour le cafe, 4.947.780 S pour
les autres produits agricoles et 1.715.817 S U.S. pour les produits industriels
exportes.
Ces considerations montrent gue l'environnement de la deuxieme
periode n'a pas
affects la structure des exportations du Sud-Kivu. Cet
environnement a seulement
cause des effets conjoncturels qui affaiblissent
la part des cultures d'exportation ;
·
tout en accroissant Ia part des produits miniers.
Globalement, Ia culture du quinquina demeure la source
principale des recettes d'exportation (sous forme brute ou a pres
transformation en produits pharmaceutigue semi-oeuvres.) Le quinquina a genera
65,8% des recettes d'exportation pendant la premiere periode et 43,8% pendant
Ia seconde periode_
La grande partie de produits du quinquina exportes etant
semi-oeuvre, ['importance de ses recettes dans le revenu des nationaux demeure
marginate, du fait de la realisation a l'etranger de Ia valeur ajoutee a ces
produits et de l'expatriation des dividendes et interets des capitaux
strangers.
11.2.1.1.4. Evolution des coefficients de concentration
L evolution des coefficients de concentration a l' exportation
permet de mesurer la marge de dependa_nce d'un pays a 1 egard de ses produits
d'exportation et de ses pays debauches. Les differentes theories susmentionnees
ant demontre l'avantage d'exporter des produits finis connaissant de faibles
fluctuations des prix vers des pays a economie relativement stable. Une analyse
de !'evolution de ces coefficients degagera !'orientation actuelle du secteur
des exportations du Sud Kivu. L evolution de ces coefficients apparait dans le
tableau et les graphiques suivants :
TABLEAU 4 : LES COEFFICIENTS MOYENS DE CONCENTRATION
A L'EXPORTATION (Penodes
1992-1996 et 1997-20011
moyenna de la concentration geographique C
42)
|
|
Periode 1992-1996
|
kariode 1997-2001
|
|
Belgique
|
24,8433
|
86,34
|
0,47581
|
0,32825
|
Suisse
|
1,32353
|
4,602
|
0,254345
|
0,17547
|
Angleterre
|
0,78135
|
2,71
|
0,57565
|
0,39713
|
Arilemagne
|
0,5251
|
1,82
|
0,076331
|
0,05266
|
France
|
1,286
|
4,47
|
0,067431
|
0,04652
|
Coefficient
|
93,84
|
99,942
|
e
97,95
|
1,00002
|
ource: noS czlicuis
graphique 4b concentration geograpique
l'exportation
periods 2
Graphlque 4 a :Concentration ueographique
a
('exportation Pde I
|
eiBelgique ui Suisse
Angleterre CAflemagne °France
|
CB Belgique Suisse
O Angleterre 0 Allem ag ne
France
L_
source : tableau 4.2
Du tableau et des graphiques ci haut on constate que
:
- Les coefficients de concentration a I exportation,
qui sont de 61,88 et 67.13 pour les deux periodes respectives, font apparaitre
une forte dependance des recettes d'exportation a 1 egard de cinq produits
dominants.
Cette situation traduit une absence de diversification
et laisse entrevoir La vulnerabilite des recettes d exportation du
Sud-Kivu.
Le coefficient equilibre de concentration etant de
4-1,72 ; L'evolution de celui-ci pendant la deuxieme periode (67,13) par
rapport a la premiere periode (61,88) accentue la concentration des recettes
d'exportation en ces cinq produits.
Pendant la seconde periode, la dependance des recettes
totales a cru de 16,23 % par rapport au Coltan ; de 5,85% par rapport a la
cassiterite et dans la meme periode elle a baisse de 12,1% par rapport aux
produits agricoles dominants et de 31 % dans les produits du
quinquina.
Les coefficients de concentration geographique qui
sont de 93, 84 et 97,95 pour les deux periodes respectives font apparaitre une
forte dependance des recettes d exportation a regard de six pays
europeens.
Cette situation traduit !'absence de win de
nouveaux marches internationaux, du fait de la non prospection de ceux-ci par
les exportateurs. L'evolution de re coefficient pendant la seconde periode
accentue cet etat de fait ; les deux coefficients etant eloignes du coefficient
d'equilibre (40,82)
11.2.2.1.2 Le secteur tertiaire
L'acheminement des produits d'exportation du Sud-Kivu
fait intervenir plusieurs intermediaires, notamment les transporteurs AGE t
KAF, T MK et A MICONGO ; les prestataires des services publics OFIDA COMMERCE
EXTERIEURE, 0.C.C,, les intermediaires financiers : Banques et caisses
d'epargne et rassureur SONAS.
Les recettes percues par les principaux intermediaire;
lors de leur intervention en operations d'exportation se presentent dans le
tableau et le graphique suivants :
I
TABLEAU 5 RECETTES PERCUES PAR LES INTERMEDIAIRES A
L'EXPORTATION
Intennedraue recettes 1992
|
1993 1994
|
I
1995 1996Total
36.02 36.92 468.407
|
r
1997 1996 19991 2000
|
2001 85. =
|
otal
327.06
|
D.P.0 56.087
|
285.69 53.7
|
49.92 47.5 38.16
|
105.7
|
F.P.I. 100.95
|
114.2 96.6 64.866. 46 376.55
|
89.85 86.09 68.69
|
190.27
|
153. =
|
588.7
|
OF/DA 448.06
|
14.74 68.41 35.8 28.31 595.3
i
|
158.4 211.9 196.53 248.93
|
190,
|
1006.06
|
O.C.C. 72.9
|
371.3 67.1! 45 46.1
|
602,4
|
62 4 59 78 47.7 132.1
|
106.8'
|
408,83
|
Peage Route 28.04
|
142.84 26.8518.01 18,46
|
216,19
|
24.96 23.91
|
19.08 52,85
|
427-
|
163,54
|
SONAS 22,435
|
114,275 21 1 14.4 14.7
|
187,29
|
19.96 19.1
|
1526 43.28 34,1.
|
131.825
|
S-Tot. Svces Publq. 728.472
|
928.76 334 15
|
196,02 144,48
|
:. .=-1
|
405 49 448 61 385.42 773.13
|
613. - -
|
439I
|
instrutions financlere 272.702
|
281.9 341.5 4792 310.4
|
1685.002
|
288 14 467.69 179.21 346.21 352.
|
1633.71
|
Agenms en Douane 64571 105.7 90_69 179.7 78.9
|
519.56
|
F i
86 4 116.75 39.42 84.79 74,0
|
314.98
|
S-Tot Svces Prives 337.272 387.6 432.49 658.9
389,3
|
46014
|
374.54 584 43 218.63 430.9 ' 426.
|
1 1)34
|
Total General 1865,74 1316,36 766,62 854.92
533,7
|
3936
|
374.54 584.43 218.63 430,9 428,
|
54Z9
|
Source : Rapports annuels (1992-2001) de ro.c.c. et de
I'OFIDA 6
|
i 3000 -44
0 2500
0 2000 0
; 1500
E
c 1000
0
LI 500
.... 0
11 0
>
|
Graphique
d'exportation
5 : parts des intevenants dans les recettes
(Periodes 1992-1996 et 1997.2001)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D S-Tot. Svc es Publq Institut ons financier° bo
Agences en Douane
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
i I
Pde 1 Pde 2
|
Source Tableau 5 base sur les donnees de l'OFIDA et de c
C
Le tableau et le graphique ci-haut montrent la part des recettes
percues par chaque intervenant sur l'ensemble des recettes a l'acheminement des
produits exportes.
Les services publics beneficient de la majeure partie des
sommes percues (57,05% et 56,33%), ensuite les intermediaires financiers
(31,24% et 13,59%) et enfin les transporteurs (11,71 % et 8,6%)
11.2.2.2. ANALYSE DES CORRELATIONS ENTRE GEURRES ET
VARIABLES
D'EXPORTATION
112.2.2.1. Notions sur la Correlation
La correlation simple 42 mesure le degre de liaison
existant entre deux phenomenes qui ont une evolution commune. Elle precise le
degre de liaison entre deux variables. Pour deux variables
quantitatives43 , elle se determine par la formule de BRAVAIS
PEARSON : n.
PC4--1)0 C -
COvi x Y 4 =4
a.
7)1
R = x. ry
4 Z.
4=4 g
Avec X : la premier variable ; Y : la deuxieme variable ; r :
l'ecart type de X ; RY l'ecart type de v ; x la moyenne arithmetique de
x Y : la moyenne de Y. Ce Coefficient est toujours compris
entre - I et 1. Il est dit qu'il y a :
- forte correlation si R 0,8 ; - correlation
niotleree si 0,65fRf0,8 ; parfaite correlation
si R= 1; faible correlation si R40,6 ; - non correlation
si R= 0.
Dans notre travail, nous tacherons de calculer les
correlations possibles entre la variable du phenomene guerre (le nombre
d'affrontements) et les variables respectiv es des exportations.
42 La correlation est dite simple si elle s'interesse
a deux variables seulement. Elle est dite multiple si elle analyse la relation
simultanee pour plus de deux variables
11.2.2_2.2. Les correlations entre guerres et
exportations
Les donnees numeriques sur revolution des variables a
analyser se presentent dans le tableau suivant :
TABLEAU 5 : LES VARIABLES DE GUERRES ET
D'EXF'ORTATION
Variable/Effectif penodique
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Affrontements majeurs 20
|
29
|
35
|
91
|
32
|
Volume d'exportation des 1.905,14
Pdts Agr.
|
3.782 ,24
|
3.619,7
|
3.000,08
|
2.658,78
|
Volume d'exportation des L930,02
minerals
|
2.469,3
|
1.350, 84
|
1.361,317
|
1.294,73
|
Volume d'exportation des 92650 Pdts indus
|
69.935.
|
75340
S
|
53.610
|
25.050
|
Valeurs globales des 2.004.210
exportat
|
").003.?10
|
2.003.480
|
2.012.280
|
2.010.850
|
Source : Tableaux 1; 3 et Rapport de I'O.N.U.
(O.N.U., 2002)
·
TABLEAU 6 : RESULTATS DES CORRELATIONS
|
Affrontements ' Constat
|
Volume d'exportation des produits agricoles
|
R = - 0,32
|
Correlation negative faible
La guerre entraine une diminution du volume des produits
agricoles exportes
|
Volume d'exportation des minerals
|
R = 0,39
|
Correlation positive faible
L' accentuation des affrontements se
traduit, par une augmentation des minerals exportes
|
Volume d'exportation des produits industriels
|
R = - 0,31
|
Correlation liegatirie faible
L' accentuation de la guerre fait baisser le volume exporte
|
Vale-ursglobales des
exportations
|
R = - 0,17
|
Correlation negative faible
L'accentuation de la guerre fait baisser les recettes du
secteur
|
Source : nos calculs sur base du tableau 5 et des theories
des sections 11.2.22.1
11.2.2.2.3 Autres facteurs expliquant l' evolution des
exportations 11.2.2.2.3.1. Les termes de rechange
Une pantie non negligeable du manque de performance du secteur
d'exportation pendant les guerres de liberation se trouve expliquee par la
deterioration des termes de l'echange. Les prix svnthetiques a l'importation et
a l'exportation (necessaire pour le calcul des termes de l'echange) sont
obtenus
l'aide du rapport entre les valeurs globales des importations
et des exportations ; et les volumes globaux de celles<i. Ces prix
svnthetiques apparaissent dans le tableau suivant :
TABLEAU 6 : LES PRIX UNITAIRES SYNTHETIQUES A
L'IMPORTATION
fen S U.S. la tonne}
|
|
·
|
|
|
|
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Valeur des importations
|
421,2811
|
368 3030
|
257 1009
|
279 9288
|
205 8754
|
Volume des importations
|
30686,20
|
44836,462
|
30762,801
|
22033,911
|
28194,065
|
Prix svnthetique l'importation
|
13728,6
|
8218,8
|
8357,57
|
12,7044
|
7302
|
TABLEAU 7 : LES PRIX UNITAIRES SYNTHETIQUES A L'EXPORTATION
( en $ U.S. la tonne)
|
1997
|
1998 1999 , 2000 2001
|
Valeux des exportations
|
7,20567
|
5,21426
|
4,48049 12,4038 9,85029
|
Volume des exportations
|
2919,10
|
6327,025
|
5046,61
|
4661,527 3978,56
|
Prix svnthetique a l'export.
|
2468,4
|
824,1
|
887,8
|
2660,8 2475,8
|
Source : rapport de rO.C.C.
Des tableaux ci-dessus se degage revolution des
termes de l'echange pendant la deuxieme periode d'en.ide. Cette evolution se
lit dans le tableau suivant :
TABLEAU 8 : LES TERMES DE L' ECHANGE (1997-2001)
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Indice de volume exporte 1
|
2,1674
|
1, 7288
|
1,5969
|
1, 3629
|
Variation de I I indice
|
1,1674
|
- 0, 4386
|
0, 1319
|
0, 23396
|
Indice de volume importe
|
1
|
1,46112
|
1,00249
|
0,7189
|
0,91878
|
Variation de rindice
|
|
0,46112
|
0,45869
|
0,28443
|
0,20078
|
Terme de rechange brut
|
|
2,531
|
0,9562
|
0,4637
|
1,16525
|
Indice de prix a l'export 1
|
0,3339
|
0,3597
|
1,0779 ·
|
1,0030
|
Variation de Yindice
|
0,6661
|
0,0258
|
0,7182
|
0,0749
|
Indice de prix a 1' import 1
|
0,5986
|
0,6087
|
0,92539
|
0,53188
|
Variation de l' indite
|
0,4014
|
0,0101
|
0,31669
|
0,39351
|
Termes de l'echange net
|
1,6594
|
2,5544
|
2,2678
|
0,19033
|
Source : nos calculs sur base des tableaux 6 et 7
selon le Rapport de l'O.C.C.
Lon constate du tableau ci-haut une deterioration globale des
termes de l'echange pendant la deuxieme periode d'etude.
Les recettes totales pour la periode ont connu une baisse
de 1.991.410 S U.S. par rapport a l'annee
anterieure.
Cette deterioration n'a kit qu'accentuer le
desequilibre dans le commerce exterieur du Sud-Kivu; cela s'entrevoit
facilerrient par le taux de couverture desequilibre de La seconde periode, soil
:
Valeur des exportations 39,1545
Taux de couverture X 100 -- X 100 ---
2,5546
Valeur des importations 1532,689
Cette deterioration des termes de l'echange traduit une
augmentation plus rapide des prix a l'importation par rapport aux prix a
l'exportation.
11.2.2.2.2. Les structures economiques
et sociales
L'inefficacite des structures gouvernementales et
adrninistratives du Sud-Kivu se volt darts les inquietudes des opera
teurs economiques exportateurs. Ceux-ci se plaignent d'une
fiscalite rigide-14, d'un personnel administratif demotive
et de l'absence des services appropries a la diffusion des
connaissances moderns susceptibles d'ameliorer la productivite dans le secteur
d'exportation.
S
Caracterises sont encore les structures econorniques :
les exportateurs n'ont pas encore constitue un service d'etude des marches
strangers. Ces exportateurs s'en remettant a leurs clients traditionnels (dont
la plupart ne sont que des intermediaires de seconde main, sinon des
sous-traitants.)
Lon constate aussi l'inexistence de partenariat entre
les exportateurs locaux. Les operations d'intermediation financiere ne se
limitent, le plus souvent, qu'a des depots pour le reglement des redevances
administratives (taxes, cautions, ...) les devises achevant leur
parcours sur des marches paralleles de change ou elles sant carrement
contournees par des transactions sous forme de troc international.
" Lors de nate entreben avec le Directeur de
l'AGETRAF, celui-ci nous a pane de la taxation excessive lors de revacuation
des produits exportes taxation pouvant atteindre 30% de leur marge
beneficialre
Chapitre III. STRATEGIES D'ATTENUATION DES CONTRAINTES
DE GUERRE
Un travail n'etant scientifique que si a un probleme souleve
it propose des solutions, dans ce chapitre nous tacherons de proposer des
solutions aux problemes precedemment souleves.
111_1. Strategies dans la production
Les causes principales qui conduisent a la baisse de volume
dans I'agriculture d'exportation proviennent plutot d'un cas de force majeure
(ici les guerres) ; a cet effet, nous recommanderions aux operateurs
economiques du secteur
de faire pression sur l'autorite rebelle en place, enfin
qu'elle &courage les pratiques delovales de nouveaux entrants dans la
filiere (pratique qui consistent a l'importation illegale des facteurs des
productions, a l'evasion fiscale pratiquee par des entreprises
militaro-industrielles qui ne se soumettent pas a la legislation regissant les
entreprises exportatrices locales.)
de concevoir une politique de partenariat et d'investissement
durable a proposer aux operateurs economiques strangers qui se sont investis
dans les nouvelles pratiques economiques, nees des guerres, qui sont nefastes
pour ceux qui v participant a long-terrne.
Les entreprises exportatrices, surtout les plantations des
cultures de rente, quant elles
de denoncer les entreprises illegalement constituees ; cela par
la reactivation de leur chambre de commerce.
de rechercher et de publier les rapports sur les
mefaits de i'environnement actuel sur chaque entreprise.
de denoncer les mises en faillite et de trouver des moyens a
meme de soutenir les entreprises du secteur qui sont plus prejudiciees par
l'environnement de guerres actuelles (en reclamant, par exemple, is
retrocession des fonds Acmes au F_P.I. qui ne realise meme pas le quart de ses
objectifs)
11.2. Strategies dans l'acheminement
L'attenuation des problemes rencontres dans l'acheminement
passerait par une relance, si rninirne soit-elle, de l'accessibilite des
exportateurs au credit bancaire. Cette accessibilite qui ameliorerait le
reveriu de ceux-ci en leur permettant de realiser des economies sur les
differences de change qui sont a leur defaveur dans les marches paralleles ou
lors des operations de troc moderne (livraison des produits exportes en
contre-partie des marchandises que certains d'entre eux importent.)
Ce qui, grace au credit documentaire, reintegrerait les
institutions financieres locales dans les activites d'exportation et limiterait
le nombre d'intermediaires strangers au profit des nationaux.
L'attenuation an niveau de l'acheminement pourrait aussi
porter sur la conscientisation des exportateurs. Conscientisation portant sur
le mefait de l'evasion fiscale et d'autres pratiques malhonnetes qui, en fin de
compte, amenent l'autorite rebelle en place a alourdir son imposition fiscale
pour couvrir les redevances non encaissees au tresor public.
CONCLUS ION
Tout au long de ce travail d'identification et d'analyse des
problemes d'exportation nes des guerres de liberation au Sud-Kivu, nous avons
procede comrne suit :
Le travail a ne_cessite au prealable un parcours des theories des
echanges internationaux de diverses ecoles de pensee economique.
Ces ecoles quoique unanime sur l'avantage des echanges
internationaux, ont releye les limites de ceux-ci. Les limites des echanges
etant dues aux fortes concentrations des exportations en quelques produits ou
en quelques pays-debouches, a la deterioration des termes de l'echange et a
l'inefficacite possible des structures socio-economiques du pays
exportateur.
Dans un deuxieme temps, nous avons decrit la genese et
!'evolution des guerres ainsi que l'etat des exportations du Sud-Kivu pendant
la deuxieme periode d'etude. Ces elements nous ant permis d'identifier les
problemes d'exportation afferents a cette periode.
Par des techniques quantitatives, nous ayans analyse les
evolutions de ces differentes donnees et avons confronts les resultats obtenus
a nos hypotheSes de depart. Au terme de notre travail, nous avons considers nos
hypotheses et les resultats de l'analvse ont confirms, pour la deuxieme periode
:
- - la baisse de l'offre !'exportation des produits agricoies et
industriels
29,58% ).
la baisse globale des recettes issues des exportations
la baisse des revenus obtenus par la main d'oeuvre du secteur (
+65% )
- - la baisse des recettes publiques issues des exportations
(#177;62% )
- l'augmentation de I'offre a !'exportation des minerals (qui a
cru de 111, 7%) et de
leur part dans les recettes totales (70%)
le caractere conjoncturel des effets de guerres sur les
exportations.
Pour attenuer les contraintes auxquelles les exportations
faisaient face, nous avons suggere principalement :
la reorientation de la fiscalite pratiquee dans le secteur, par
le maintien Line
proportionnalite entre les revenus administratifs
et ceux du secteur.
La rehabilitation d'un minimum de I'infrastructure du secteur des
exportations.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Quantite des exportations du Sud-Kivu
(1992-2001) P.
Tableau 2: Effectif des entreprises exportatrices
permanentes et de leur main d'oeuvre (1996 et 2001) P.
Tableau 3 : Recettes des exportations des produits
dominants et autres (1992-2001) P.
Tableau 4 : Coefficient moven de concentration des
exportations du sud-kivu (19921996 et 1997 - 2001) P.
Tableau 5 : Recettes percues par les intermediaires a
l'exportation (1992-2001) P. Tableau 6 : Les variables d'exportation
et les variables de guerre (1997-2001) P. Tableau 7 : Resultat des
correlations entre guerre et variables d'exportation. P. Tableau 8 :
Les prix unitaires svnthetique a l'exportation. P.
Tableau 9 : Les prix unitaires synthetique a
['importation. P.
4
Tableau 10 : Les termes de l'echange (1997-2001) P.
LISTE DES GRAPHIQIJES
Graphique I : Evolution des Q-uantites
exportees des produits dominants (19922001) P.
Graphique 2 : Evolution de ti effectif des entreprises
exportatrices permanentes et de leur main d'a.uvre (1996 et 2001) P.
Graphique 3 : Evolution des Recettes des exportations
des produits dominants
Graphique 4 : Evolution des Coefficients rnovens de
concentration des exportations du sud-kivu. P.
BIBLIOGRAPHIE
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1. ALBERTINI J. M., Les mecanismes du sous-developpement,
Paris 1967, P_ 98
2. BAIROCH P. , Diagnostique de ]'evolution economique du
monde 1900-1966, 2 erne edition, Paris 1967.
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5. BEITTONE A. et CARZOLA A., Dictionnaire des sciences
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international, DUNOD Paris 1976.
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Zaire edition Afrique et developpement, Kinshasa 1996.
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actuelles,- inter edition. Paris 1984.
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11. LANCASTER Kelvin J., Consumer demand : a new approach,
New-York , Columbia University Press, 1970.
12. LASSUDRIE-DUCHENE B., Echange international et
croissance, Paris Economica 1980.
13. LINDER Stephan B., An assay on trade and
transformation, New-York, John W. and sons , 1961.
14. MICHAELLY M., Concentration in international trade,
Amsterdam, 1961.
15. MUCHIELLI Jean-louis, Principes d'economie
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18 . ROSTOw V.W. , Les etapes de Ia croissance economique,
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19_ VERNON Raymond, The technology factor in
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20. VILLERS de GAUTHIER Zaires, la transition
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1997.
21. WILLAME Jean-Claude, Banvarwanda et Banvamulenge
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Cahiers Africains vol.6, ed. l'Harmattan, Paris
22. NA MUSHODU MPONZI j., Les2olitiques des
cultures d'exportations et leur impact sur les economies
paysannes. Cas Liu territoire de Walungu, T.F.E., U.C.B.
1998-1999.
II. RAPPORTS ET REVUES
1. Division Provinciale du Commerce exterieur/Sud-Kivu,
Rapports annuels (1992-1996.)
2. Division Provinciale du travail et de la Prevovande
sociale, Rapports annuels (19% et 2001)
3. Office Congolais de Controle/Sud-Kivu, Rapports
annuels (1992-19%) 4_ Office des Douanes et Accises/5ud-Kivu, Rapports
annuels (1992-2001)
5. Organisation Mondiale du Commerce, Rapport Annuel 1998.
6. Organisation des Nations Unies, Rapport Liu panel des experts
de l'O.N.U. sur l'exploitation illegale des ressources Naturelles de la R.D.
Congo, 2002.
4. BEGUIN H., Aspect structures du commerce exterieur
des pays sousdeveloppes, in revue tiers-monde, tome
4 janv.-join 1963.
ITable de matieresi
DLDICACE 2
AVANT PROPOS 3
SIG LES ET ANACRONYMES 4
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL 5
02 CHOIR ET INTERET DU SUJET 7
3. OBJECTIFS ET DELIMITATION DU SUJET 8
4. METHODOLOGIE ET SUBDIVISION DU TRAVAIL 8
CHAPITRE I : REGARD SUR L'ECONOMIE D'ECHANGE
10
1.1. Notions theoriques sur les echanges internationaux
10
1.1.1. Les echanges dans 1a pens& economique
10
1.1.2. Importance des echanges pour une economie
14
1.1.3. Limite des echanges pour une economic
15
CHAPITRE H ENVIRONNEMENT DE GUERRE ET PROBLEMES
D'EXPORTATION
1 L'environnement de guerre 18
II .1.1. La premiere guerre 18
II.1.2. La deuxi&ne guerre 20
11.2. LES PROBLEMES D'EXPORTATION 21
11.2.1, IDENTIFICATION SECTORIELLE DES
PROBLEMES
PRINCIPAUX 21
11.2..2. ANALYSE SECTORIELLE DES PROBLEMES PRINCIPAUX
24
CHAPITRE III . STRATEGIES D'ATTENUATION DES
CONTRAINTES39
DE GUERRE 39
iII.1 . Strategies dans la production 39
112. Strategies dans racherninernent 40
46
LISTE DES TABLEAUX 42
LISTE DES GRAPHIQUES 42
BIBLIOGRAPHIE 43
TABLE DE MATIERES 45