Discussion
Après analyse des résultats, des variations
qualitatives et quantitatives apparaissent dans la synthèse des
isoenzymes d'estérases chez ces deux écotypes. D'après les
figures (1-a et 1-b) et (2-a et 2-b), les
zymogrammes du système Estérase chez
l'écotype tolérant (Tru 42) et
l'écotype sensible (Pol 248), montrent une
cinétique de synthèse variable pendant les neuf jours de
développement. Effectivement, on remarque l'apparition de certaines
bandes et leur disparition dans certaines phases de développement, avec
des variations de leur intensité, donc on s'attend à des
variations quantitatives et qualitatives dans la synthèse des
estérases. Nous supposons que chaque bande représente un
isoenzyme, afin de faciliter l'interprétation de la cinétique de
l'apparition de ces isoenzymes. Chez l'écotype (Tru
42), on remarque une synthèse d'isoenzymes après 24
h d'imbibition, avec apparition de trois bandes. Pendant les deux jours qui
suivent (J2 et J3), on note deux bandes avec une disparition
de la bande 4 représentant l'isoenzyme
synthétisé durant le premier jour, cette disparition de cette
dernière et la stabilité de la synthèse d'isoenzymes avec
seulement un changement qualitative, représente une phase de repos, la
même chose est observé chez l'écotype (Pol
248), avec apparition d'une seul bande au premier jour
(J1) et sa disparition au deuxième jour
(J2) et la stabilité de synthèse de deux
isoenzymes, l'une appartenant a celle du premier jour (bande
1 ) et l'autre nouvellement synthétisée (
bande 7 ). Le quatrième (J4) et
le cinquième (J5) jour chez les deux écotypes
(Tu42 et Pol 248) respectivement,
représentent les phases de début de croissance intense,
d'où accroissement des niveaux enzymatiques des enzymes du
métabolisme (Turck et al., 2002), cette
différence s'observe d'une façon quantitative
(bandes plus intenses) et qualitative
(apparition de nouvelles bandes). Pour
l'écotype (Tru 42), cette croissance intense
dure deux jours (J5 et J6), et se stabilise jusqu'au
neuvième jour (J9), par contre chez l'écotype (Pol
248), la croissance intense dure trois jours (J5, J6 et
J7) ensuite elle se stabilise pendant le huitième
(J8) et le neuvième jour (J9).
Pour le traitement T1 :
Chez les deux écotypes tolérant (Tru
42) et sensible (Pol 248), on
note l'apparition de deux bandes avec une seule qui est intense, donc à
cette concentration, on constate surtout une variation qualitative
et quantitative pour (Pol
248) par rapport à (J8 et J9), et
seulement qualitative pour (Tru
42) par rapport à (J7, J8 et
J9). Chez l'écotype Tru 42, il y a un ralentissement
métabolique de 4 jours, aussi bien chez Pol 248, sauf que cette
dernière présente des modifications quantitatives ce qui prouve
sa sensibilité à ce niveau.
Pour le traitement T2 :
Chez l'écotype (Tru
42), il y a un ralentissement métabolique de 5 jours avec
des modifications qualitatives, et que (j 5) rappelons- le est
la phase de croissance accélérée, d'où la
nécessité de synthèse d'un nombre élevé
d'isoenzymes. On peut on déduire que l'isoenzyme nouvellement
synthétisé (bandes 3) est probablement
une isoenzyme de stress qui appartient à une famille
d'enzymes détoxifiantes. Chez l'écotype sensible
(Pol 248), un ralentissement
métabolique de 4 jours a été enregistré avec plus
de variations quantitatives par rapport à Tru42 et des
modifications qualitatives par l'apparition de la bande
4 qui représente un nouvel isoenzyme
synthétisé.
Pour le traitement T3 :
Chez (Tru 42), il y a un
ralentissement métabolique de 9 jours, alors que chez la
variété (Pol 248), il y a un
ralentissement de 4 jours, mais on remarque une disparition d'un isoenzyme
(bande 4) par rapport à T2 et une diminution
quantitative de la synthèse d'isoenzymes , ce qui explique que cet
isoenzyme est responsable du maintien du pouvoir germinatif à T2 et que
sa suppression à T3 inhibe cette germination, car d'après
l'étude biométrique, l'indice de tolérance de la
germination pour cette dernière, est nul, alors que
pour Tru42, l'écotype le plus
tolérant, il est de 0.13
(Amouri A et Fyad-Lameche F.Z., 2005). Durant le
processus germinatif, en condition normales, les profils des zymogrammes du
système (EST) chez les deux écotypes Tru
42 et Pol 248 , montre deux zones d'activités distinctes
A et B, l'une a migration lente et l'autre à migration
rapide, représentant probablement deux locus (EST 1) et
(EST 2) contrôlant l'expression de ces isoenzymes, qui
sont très variables en fonction des espèces et des population, et
beaucoup plus en fonction des stades de développement
(Fyad-Lameche F.Z., 1999). On remarque que dans la
majorité des cas que les bandes monomorphiques sont situées dans
la zone à migration rapide, et les bandes polymorphiques sont plus
lentes.
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