L'impact de la règlementation prudentielle internationales sur les stratégies bancaires: cas des banques tunisiennes.( Télécharger le fichier original )par Karim HAJ AYED Faculté de droit et des sciences économiques et de gestion de Sousse - Mastère finance et banque 2007 |
Au niveau des banques japonaises :Au Japon, le secteur des services financiers a été transformé en profondeur. La longue période de stagnation ou de récession qui a suivi l'explosion de la bulle spéculative au début des années 90 a sensiblement réduit la rentabilité des intermédiaires financiers, tandis que la déréglementation et les progrès techniques rendent de plus en plus floue la distinction traditionnelle entre les différents métiers financiers. La mondialisation et la concurrence internationale sont d'autres facteurs importants qui ont entraîné une transformation structurelle des services financiers japonais et exceptionnellement les banques. Les actions de restructurations bancaires se sont émergées à partir des années 1997 et 1998, influencées par la baisse de la rentabilité des banques, et ouvrant la porte pour des partenariats étrangères. Les fusions et alliances :Ces différents facteurs énoncés auparavant ont favorisé les fusions-acquisitions entre différents types d'établissements bancaires, dont le but est notamment de réaliser des économies d'échelle. Le Japon a continué de restructurer son secteur bancaire; plusieurs opérations récentes, et notamment diverses fusions, ont donné naissance à cinq grands groupes : Mizuho Financial Group, Sumitomo Mitsui Financial Group, UFJ Holdings, Resona Holdings et Mitsubishi Tokyo Financial Group. Le MOF, l'ASF et les analystes du milieu financier ont salué positivement cette série de fusions entre les banques nationales annoncée depuis quelques années. Les banques japonaises reprennent ainsi leur position prédominante, qu'elles avaient perdu au début des années quatre-vingt- dix, dans le peloton de tête des grandes institutions financières mondiales (et c'est conformément au classement ci-après) 167(*) : trois de ces groupes figurent parmi les cinq premiers groupes mondiaux en termes d'actifs, et Mizuho (qui regroupe Fuji, Dai-Ichi Kangyo et l'Industrial Bank of Japan) deviendra la première banque mondiale. Les différentes opérations de fusion qui ont caractérisé le système bancaire japonais pour la période de 1990 à 2000 se résument dans le tableau suivant 168(*) : La création des holdings bancaires :Cette tendance stratégique est utilisée par les banques japonaises en vue d'implanter des stratégies visant à créer des infrastructures financières à très large envergure en vue de devenir des banques universelles. En effet, les principales banques japonaises souhaitent satisfaire les besoins de leurs clients en terme des activités traditionnelles de dépôts et de crédits ainsi qu'en terme des nouvelles activités tel que les assurances, la gestion de fonds de placement, etc. Ainsi, la Banque Tokyo-Mitsubishi (TM) a annoncé la création d'un holding, le Groupe Financier Mitsubishi Tokyo (5è au monde en matière d'actif) qui contrôlera en plus de la Banque TM, Mitsubishi Trust & Banking, Nippon Trust et Tokyo Trust. Deux compagnies d'assurance, Tokio Fire & Marine et Meiji Mutual Life, seront «invitées» à se joindre au holding.169(*) Ce holding est crée ultérieurement sous le nom Mitsubishi Tokyo Financial Group (MTFG). Après la fusion entre MTFG et UFJ prévue le 1er octobre 2005 (date repoussée au 1er janvier 2006 pour les filiales UFJ Bank et BOTM), les trois grands groupes internationalisés et qui constituent des holdings au Japon sont, par ordre décroissant d'importance du bilan : - Mizuho Financial Group, rassemble, sous une société holding, Mizuho Bank (banque de détail), Mizuho Corporate Bank (banque de financement des grandes entreprises), Mizuho Securities (maison de titres) et Mizuho Trust & Banking (banque de gestion d'actifs); - Mitsubishi Tokyo Financial Group (MTFG) regroupe, sous une société holding, Bank of Tokyo Mitsubishi et Mitsubishi Trust Bank. Ce groupe bancaire, coté aux Etats-Unis, a longtemps été considéré comme le plus internationalisé et plutôt conservateur pour la gestion des risques. - Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), comprend notamment la SMBC (Sumitomo Mitsui Banking Corporation), issue de la fusion des banques Sumitomo et Sakura, et la maison de titres Daiwa Securities SMBC. Après l'échec de sa tentative de prise de contrôle de UFJ, SMFG est à la recherche d'une nouvelle stratégie de développement.170(*) * 167 Éric Boulanger : « Le big bang financier japonais » - Groupe de recherche en économie et sécurité - GRES Note de recherche volume 2, numéro 5 - mai 2000 - . * 168 Éric Boulanger : op.citée. * 169 Éric Boulanger : op.citée. * 170 Ambassade de France Mission Economique de Tokyo :« Les banques japonaises en 2005 » -Actualisation : 12 août 2005- Rédigé par : Alexis BOHER, conseiller financier, revu par : Gaku KAWABE, conseiller économique. |
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