Les fusions : une
perspective à viser :
La taille des banques est l'une des clés de la
pérennité. Pour pouvoir jouer dans la cour des grands, les
fusions deviennent des impératives.
Les banques tunisiennes sont appelées pour
réduire leur nombre et se concentrer sur des cibles données
c'est-à-dire marchés des particuliers, marché
international, financement des projets d'investissement...
En plus, puisque les banques tunisiennes présentent
des spécificités différentes, ceci ouvre le chemin
à des fusions futures entre banques actives sur divers marchés.
Ces opérations vont faire jouer les économies d'échelles,
améliorer la communication avec le client, développer les sources
de création de valeur, économie de gamme, pouvoir de
marché et la diversification de l'activité.
Ces rapprochements, qui constituent le début d'un
processus de redéfinition de la configuration du système
bancaire, ont été concrétisés par deux
opérations de fusions :
ü La première est réalisée entre
L'UIB et BTEI. Cette fusion de 1998 a pour objectif de réaliser une
complémentarité entre une banque de dépôt et une
banque de développement.
ü La deuxième est réalisée en 2000,
avec l'absorption de la banque de développement économique de
Tunisie (BDET) et la banque nationale de développement touristique
(BNDT) par la société tunisienne des banques (STB). Devenant
ainsi la première banque en Tunisie en terme d'octroi de crédits
et de collecte de dépôts.
Ces projets de fusion sont intervenus comme réponses
à l'évolution récente du secteur bancaire internationale.
Il s'agit comme déjà évoqué de l'émergence
de la banque universelle tend au niveau mondial qu'au niveau nationale.
Il n'est donc pas arbitraire de confirmer que les orientations
vers l'universalisation s'introduit dans le processus de mise à niveau
qui connaît le secteur bancaire tunisien. En effet, cette démarche
vise non seulement la restructuration du système financier et la
modernisation de ses moyens mais en plus à mettre la banque tunisienne
au niveau des normes et standards internationaux pour lui permettre de jouer la
concurrence mondiale.
En conclusion, Il faut envisager des fusions entre banques
nationales ou des alliances ou des partenariats avec des banques
étrangères pour:
ü réaliser des économies
d'échelles
ü accroître la productivité
ü élargir les offres de produits et services
bancaires
ü attirer et motiver du personnel qualifié ce qui
permettra de dégager une meilleure rentabilité, source de
création de valeur.
Il se révèle donc intéressant,
après avoir présenté le cadre institutionnel du secteur
bancaire, et ses perspectives d'évolution de tester auprès des
banques tunisiennes, la nature de la relation entre la réglementation
prudentielle de ce secteur et les stratégies adoptées par ses
banques. Pour ceci, une validation empirique de la recherche sera
avancée dans le chapitre suivant de cette partie empirique.
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