III. DECLARATION DES CONCEPTS
L'étude entreprise aborde le problème de la
dégradation des ressources suite à la pression humaine. Elle
concerne surtout l'état de ces ressources en rapport avec le
degré de pression anthropique, et traite en particulier du cas des ZIC
habitées et traversées par un axe important. S'intéresser
à cette étude nécessite une prise en compte de tous les
facteurs de dégradation et de conservation. Quatre concepts nous
semblent importants pour cerner la question de gestion des ressources
naturelles.
La zone d'intérêt
cynégétique qui est une aire ou le gibier et la chasse
présente un intérêt économique ou scientifique
majeur et où la faune est susceptible d'être maintenue par des
moyens d'aménagement appropriés à un potentiel aussi
élevé que possible en vue de son étude scientifique ou de
son exploitation rationnelle afin d'obtenir un rendement maximum soutenu. C'est
une aire protégée habitée et dont les populations tirent
leur besoin de subsistance de cette dernière. Pour freiner la pression
des riverains dans les aires protégé, la nouvelle politique les
intègre à la gestion, d'où la gestion participative des
ressources naturelles.
Réserve de la biosphère : le
parc de la Bénoué est depuis 1980 classé réserve de
biosphère qui est une réserve nationale déclarée
comme bien du patrimoine mondial en raison de ses spécificités
biologiques, écologiques, culturelles ou historiques et dont la
conservation est l'un des objectifs principaux.
La pression anthropique selon Ramades (1993)
est une action propre à l'homme, elle peut être
bénéfique lorsqu'elle vise à conserver ou
réhabiliter un milieu naturel. Mais dans la plupart des cas, elle est
néfaste et entraine la dégradation des ressources naturelles.
La Conservation, définie comme
étant la conduite et l'utilisation des ressources
génétiques de façon à ce qu'elles puissent procurer
de manière soutenue un maximum d'avantages aux générations
présentes, tout en maintenant leur capacité à
répondre aux besoins et aspirations des générations
futures (UICN, 1995).
IV. METHODOLOGIE
D'une manière globale, le système mis en place
a permis de déterminer les types d'activités humaines
pratiquées et les espèces fauniques présentes dans les
ZICs. Au vu de la complexité du système (grande
biodiversité, action anthropique et nombreuses interactions
régissant l'écosystème), il était assez difficile
d'utiliser une seule méthode qui tiendrait compte de toutes les
variantes. Dès lors, nous avons choisi de combiner plusieurs
méthodes, à savoir :
· Les enquêtes formelles ;
· Les patrouilles de reconnaissance.
· Les transects linéaires ou pédestres ;
· Les affûts ;
4.1. Les enquêtes formelles
Les enquêtes formelles ont été
menées dans la zone par Tagueguim (1999). Une fiche d'enquête
reprenant les questions à poser auprès des ménages avait
été préparée (voir annexe 1). A l'aide de la
méthode d'échantillonnage systématique, nous avions choisi
35 ménages à enquêter. Dans chaque ménage, la
personne source était le chef de ménage, qui était, dans
certains cas, assisté de sa femme ou de ses enfants.
Les enquêtes formelles nous ont permis de collecter les
informations relatives au différentes ressources utilisées, au
mode de prélèvement, aux zones les plus
fréquentées, aux espèces animales les plus
rencontrées au village et celles devenues rares, ainsi qu'à la
conception des populations sur la notion d'aires protégées.
Afin de compléter les enquêtes formelles, nous
avons procédé à des enquêtes informelles
auprès des personnes ressources. Les personnes cibles étaient
généralement des chefs de postes forestiers ou agricoles, le chef
de secteur Sodécoton, les chefs des villages, les pisteurs du village,
les guides chasses et le président de comité villageois de la
faune (CVF) de la ZIC N° 1.
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