iii. Propagation géographique des hedge funds
La troisième tendance est la propagation
géographique des hedge funds. Si les États-Unis comptent
encore le plus grand nombre de gérants de fonds, l'Europe, et en
particulier Londres, en recense de plus en plus, et l'Asie voit
également leur nombre progresser.
Par ailleurs, on en dénombre aujourd'hui plus de
cinquante au Brésil. Le rôle des hedge funds dans la
gouvernance des entreprises (l'activisme actionnarial) constitue une
tendance encore plus récente. Ces dernières années, les
hedge funds ont montré qu'ils entendaient utiliser leur droit
de vote pour influencer le comportement des organisations dans lesquelles ils
investissent.
La tentative de rapprochement entre la Deutsche Börse et
le London Stock Exchange constitue l'illustration parfaite de cette tendance :
il est communément admis que la position des hedge funds a
contribué à l'échec de cette opération.
iv. L'expansion des « fonds de fonds ».
On assiste également depuis peu à l'expansion des
« fonds de fonds ».
Ces fonds répondent à plusieurs objectifs. Ils
exercent une due diligence pour le compte de l'investisseur final :
ils étudient de près les styles d'investissement des fonds, leurs
capacités à gérer le risque, leurs structures de
gouvernance, etc. Ils permettent aux investisseurs de diversifier le risque et
d'accéder à divers styles d'investissement sans avoir à
procéder à de multiples placements.
Enfin, ils permettent l'exposition au risque des hedge
funds à des investisseurs susceptibles de ne pas satisfaire aux
critères financiers très exigeants (du moins aux
États-Unis) requis pour
effectuer directement des placements dans des hedge
funds. Actuellement, quelque 35 % des investissements dans les hedge
funds se font par l'intermédiaire des « fonds de fonds ».
Bien entendu, cette solution fait augmenter encore les commissions et complique
l'analyse de l'effet de levier global de ce secteur.
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